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Année Septième.
2 Septembre 1881
N. 85
LE
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
V'o«s me seres témoim. Actes 1, S. SîtiBiiMtio l'ériié avec la charité. Ep. 1,15.
WiXD'ABBONNBMENTPAE AN ; Italie . , .. L- 3; ; Tous les pays de l'Uuíoxi de poste ... 1 ñ 1 Amérique . ' . . • Î> On »‘«bonne : Pour y Intérieur chez MM. le« pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour l’A'ja5#ê)*îewy auBureau di*Ad' ministration. Un ou plusieurs numéros sépa- rés, demandés avant le ti- rag^e 10 cent, chacun. Annonces; 25 centimes par ligne. Les d'argent se font par lettre recommandée ou par mandats sur le Bureau de Pe- rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi! A la Direction du 7'émoin, Pomaretto (Pinerolo) Italie. Pour rADMINlSTRATION adresser ainsi ; A rAdministration du Téinoiti, FojnareUo iPïnerolo) Italie
Sommaire.
2 Septembre. — Correspondance. — Nous
sommes au Seigneur. — Un paroissien
qui murmure. — Pensées sur l’édueation.
— Faits divers el çurieuü. — Nouvelles
religieuses.
INos SynodLes.
Noire Synode libre s’ouvrira
à La-Tour lundi prochain 5 courant,
à 2 heures de l’après-midi, par un
service de^'^consécration au Saint
Ministère de trois candidats vaudois.
Ayant goûté encore, pendant une
dixaine d’années, les douceurs du
régime protecteur, et assisté à deux
Synodes présidés ou surveillés de
près par le délégué royal, c’est avec
un bonheur que nos cadets n’éprouvent pas, au même dégré, et avec
une très-vive reconnaissance, que
nous parlons de nos Synodes libres.
Convoqués où el quand nous jugeons
nécessaire ou utile, ils s’occupent
de toutes les questions qui intéressent à quelque dégré la prospérité de l’église, soit qu’elles aient été
préalablement étudiées, soit qu’elles
surgissent au cours des délibérations.
Dans le dernier cas, plus souvent
que dans le premier, il a bien pu
arriver que les décisions synodales
aient péché par quelque précipitation, et que, par ce fait même, elll^
n’aienl pas revêtu, dès le comméniemenl, celte àuldrîtê qui impose
le respect et l’obéissance. Quelque
fois aussi l’on a pu reprocher à
nos Synodes la complaisance extrême
avec laquelle ils sanctionnaient des
mesures proposées pour Un cas spécial, c’est-à-dire, de vrais privilèges
(lois pour des particuliers)—mesures
destinées à être bientôt révoquées ou
à tomber dans l’oubli. — C’est un de
nos côtés faibles ; c’est peut-être celui
de bien d’autres plus intelligents
et plus sages que nous.
A tout prendre, cependant, les
abus que nous avons ainsi fait de
notre liberté n’ont pas eu de bien fâcheuses conséquences. Si nous avançons en tâtonnant, cherchant notre
chemin, imitant quelquefois ceux
qui ont marché avant nous, ou qui
marchent à côté de nous,
geant le plus souvent nos^ôpres
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478.
besoins, nous pouvons dire, sans
vanilé, que nous avançons, que
nous avons fait quelque progrès
dans la manière de choisir ei de
Irailêr les queslions. Si la plus
grande überlé est laissée à chacun
de ses membres de faire des propositions, rAssemblée Synodale les
accueille ou les rejette avec une
liberté plus grandeencore,etceIa sans
préoccupations de personnes. Les
hommes qui paraissent les plus marquants et qui sont peut-être les
plus influents au sein du Synode
ne irouvenl pas grâce devant lui
pour leurs propositions plus que
les membres les plus timides ou
les plus muets.
C’est là, croyons nous, le côté
le plus original et le pins intéressant de nos assemblées. Nos frères
étrangers ont plus d’une fois manif^é leur étonnement, quelques-uns
rrtêine leur stupéfaction, à la vue
de l’extrême liberté dont usent dans
lu discussion les membres de nos
Synodes. S’il échappe quelque rare
fois à l’un d’eux une parole un
peu louangeuse, on est tenté dé
croire qu’elle est dite en plaisantant, tellement la chose est insolite.
Nous avons en horreur l’incensoir et ce qui s’en échappe; même
on a dit quelque fois que celte répugnance est exagérée, et que nous
tombons du côté opposé, disculant
avec une vivacité exce.ssive et bataillant avec rudesse. Des deux manières celle que l’ôn préfère, grâce
à Dieu, parmi nous c’eslja dernière.
Certes ¡1 est à désirer que Tes
convictions profondes s’expriment
toujours avec douceur et politesse,
qu’il lie sorte de noirô bouché,
mêmé: dans la èhaîeur dii débat,
aiicun&;parole bléssânie qui pénètre
comme'une flèche aigue dans le cœur
d’ün frère, et noué convenons sans
peine que nous avons loiis des progrès
à faire pour aileinde ce but. —
Cela n’empêche pas que le jour où
nos Assemblées synodales seront
riches en compliments flatteurs et
où l’on fardera la vérité pour la
faire bien accueillir, si nous vivons
encore pour en parier, nous cesserons de les appeler des Synodes
libres.
C’est aussi un fruit de la liberté
que ces’consécrations au Saint ministère par lesquelles, depuis tant d’années, nos Synodes .se sont ouverts.
L’Eglise Vaudoise exerce ainsi le
droit qu’elle a possédé avant toutes
les autres Eglises évangéliques d’imposer les mains à ses ministres,
après s’être assurée, par tous les
moyens en son pouvoir, que leurs
croyances sont les siennes et qu’ils
possèdent raptitude requise pour
l’œuvre du ministère.
Non seulement cela, mais ces
consécrations fréquentes et nombreuses, hors dè toute proportion
avec le besoin de la population des
■Vallées, sont une preùve constante
que la liberté d’évangélisèr lui est
garantie et qu’elle en use selon
son pouvoir. C’est l’usagé fidèle ét
non interrompu de la liberté qùî
en garantit la durée, ël une église
qui, pouvant évangéliser, ne séfii
aucun besoin de le faire, marche
à son déclin et à sa imine finale.
Grâces à Dieu, iioùs ne marchons
pas de ce côté lâ, et ta pièce qui
est donnée, dans nés Synièdes, â
l’examen de notre œuvre (l’évangélisation, démontre avec évidence que
l'église vaudoise appelée à la liberté
ne s’en sert pas comme d’un prétellè pour jouir parèsSéusetùj&iflt
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879
lAfVA.Ayuv'P^
d’une paix inconnue à nos pères, et
se reposer des luîtes qu’ils ont endurées, et qu’elle n’a connue ellemême que par l’iiisloire des siècles
passés.
Le jour aussi où noire église,
ce qu’à Dieu ne plaise, aurait cessé
de regarder l’œuvre d’évangélisation
dans sa propre patrie, et l’œuvre
missionnaire dans d’autres pays,
comme la vocation reçue du Seigneur
qui l’a si merveilleusement gardée,
ce jour-là, si l’église vaudoise avait
encore des Synodes, et si nous étions
encore vivants pour en parler, nous
ne les appellerions plus des Synodes
libres, comme nous l’avons fait de
celui qui va s’ouvrir,
Corrc$^onbancc
. ...... Août 1881.
Mon cher Directetir ,
Gomme celle année on ne m’a pas
lait rhontietir de me nommer député
au Synode , mais que ma paroisse en
enverra dçiix meilleurs que moi, je
ne sajs pas encore si je pourrai y assister im jour ou deux ; en tout cas,
je n'aurais pas le droit de lever la
langue, si ce n’esl , peut-être, pour
dire un mol à l’oreille à mielque voisin. Voilà pourquoi, au nruil de la
pluie qui tombe et qui est bien la plus
agréable musique qu’il .soit possible
d’entendre, après deux mois de sécberesse, je veux vous écrire quelques
lignes seulement, que vous êtes libre
de publier ou de jeter.
Il y a plus de six mois que notre
pasteur m’a donné, ainsi qn’à deux
àul.res de mon quartier, un exemplaire
d.e la première partie du projet de
liturgie dont vous parlez précisément
dans le Témoin que je viens de recevoir,
fie craignez pas que j’aie la préÀPinption’dô parler itioi aussi de la
descente aux enfers. Si cet ailicle du
Symbole a quelque obscurité pour
moi, ce qui n’a rien d’étoimnnt, comme
vous savez, ce n’est ceitaiiiemenl pas
une raison pour que je voulusse l’omeüre quand je lis ou récite le Symbole ou poursoiiirrirqii’ilsoilrelraticbé.
Ce que je veii.x dire se rappoile au
projet de liturgie pour le service du
dimanebe matin, lie temps à autre,
notre pasteur lit, soit avant, soit après
le sermon, l’une ou l’autre des quatre
prières qui ont été ajoutées à celles
que nous avions déjà. Elles me paraissent toutes bonnes, quelques unes plus
comptèlp.s que les aulies, mais quoique je les aie lues moi-tnème à la
maison, voulez vous croire que J’ai
un peu de peine à les suivre au temple quand le pa.sleur les lit, et que ,
loiil à fail involonlairemenl, je pense
à celles que je connais depuis longtemps, elj’en repèle certaines portions.
C’est une babitude assez longue déjà,
et je sais très-bien que tout n’est pas
excellent dans les meilleures habitudes;
mais ici il y a pour moi le liés grand
avantage que je comprends toutes le.s
expressions et, je pense aussi , tout
le sens de nos anciens fonmilaiies ,
landisque je n’en peux pas encore dire
aillant des nouveaux.
Cela viendra piobablemenl avec im
peu de. patience et d’afiplicaliou ; je
me suis pourtant demandé si d'autres
qui comprennent moins l'àcilemeiil que
moi, ne .sont pas un peu troublés par
ces choses nouvelles.
Gomme j’ai me beaucoup le chant
et que je suis persuadé qu'il fait quelquefois plus de bien à l’âme qii’utie
prédication imparl'aitemenl comprise ,
je chante volontiers une fois de plus
et je sais gré à notre pasteur de commencer le service par un chant.
je ne suis pas iiien sûr que le verset
de la lin répété chaque dimanche ne
finisse pas bientôt par déplaire à l’audiloire, ou à être clianlé luachinalemenl. Quant à celui que j’ai entendu
nommei' le clmnt de ta misérieot'de,
notre pasteur ne l’a jamais encore indiqué et je crois qu’il a parfaitement
raison. El comme je ne suppose pas
que le Synode veuille jamais nous l'im
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^280~
poser, je pense que ici du moins, nous
ne l’adopterons jamais, à moins que
nos enfants ne sentent tout autrement
que nous.
Il y a aussi la liturgie clu mariage
qui vient immédiatement après celle
du service principal du dimanche. Je
ne puis pas dire quelle impression elle
produit lorsqu’elle est lue du haut de
la chaire; je ne l’ai jamais entendue,
mais je l’ai lue plus d’une fois et l’ai
trouvée beaucoup trop longue pour la
presque totalité des services qui se
font ici lors de la bénédiction d’un
mariage. Je pense bien que tes pasteurs
qui s’en servenl déjà ou qui pourraient
s’en servir plus laril, useront plus souvent de la libellé d’abréger que de
celle d’allonger; mais l’inconvénicnl
que j’y vois, c’esi précisément la liberté de faire des dillérences toujours
remarquées, suivani la qualité des
personnes pour lesquelles la pasteur
exerce une fonciion.
Si c’est un mariage distingué, il sera
tenté d’ajouter même quelques ornemenis au formulaire , si c'est un mariage pauvre, on abrégera volontiers et
l’on supprirnei'a certains termes trop
affectueux pour le cas'préseniy Je suis
persuadé que toute distinction de celte
nature fait du mal des deux cétés,
eu ilaUaiU ou en humiliant, et il me
semble qu'il y a déjà entre les hommes assez de différences, sans qu'il soit
convenable d’en ajouter encore une
que .rien ne justifie. Pour moi je suis
(l’avis que si l’on veut une liturgie, il
faut qu’elle soit la même pour tous,
qu’elle soit aussi simple que possible
et en outre qu'elle soit courte.
C’est là tout que j’avais à dire et
si j’ai écrit plus longuement que je
ne le voulais, c’est la faute de la pluie
bienfaisante qui, depuis plusieurs heures, n’a pas cessé de tomber.
Votre dévoué " Jacques.
Monsieur le Directeur,
J’ai sous les yeux une circulaire du
Président du Comité d’Evangélisation
offrant aux Ecoles du Dimanche des
Vallées un nouveau Concours sur vingtcinq questions bibliques. Vos lecteurs
savent de quoi il s’agil. Mais comme
à ce qu’il paraît, celte instilnlion tend à
prendre racines parmi nous et que l’on
se propose de l’y développer, vous ne
trouverez pas étrange que les moniteurs
et les directeurs des écoles du dimanche
des Vallées en examinent les bons et
les mauvais côtés. J’aimerai, pour ma
pari, que l’on pût avoir bientôt aux
Vallées des conférences de monileurs
à lin de mettre eu commun nos expériences ; en aUendanl, permettez-moi
de meure sous tes yeux de mes collègues quelques réflexions sur les concours olîerls à nos élèves.
Dans l’intention de la généreuse promotrice et du président du Comité, il
est évident que le concours doit être
un moyen d’accroître les connais.sances bibliques des élèves en les portant
à réfléchir et à fouiller leur Bible en
tous sons. Je suis loin de croire que
ce but louable ne soit pas en queli^ue
mesure alleinl. Seulement, il me semble que le moyen choisi présente de
graves inconvéniens.
1“ 11 induit en letllalion tes éièues et
ceux qui les instruisent; de sorte que,
bien loin de développer la piété, il
développe trop souvent les fraudes pieuses. En effet, l’une des conditions
posées exige que l’élève ne soit aidé
par personne dans la recherche des
réponses. Or, d’après ce que je vois,
et ce que j’entends, je suis persuadé
qu’un très-petit nombre parmi les concurrents observe consciencieusement
celte condition. Les uns sont aidés par
leurs parents, d’autres par leurs monileurs, monitrices, directeurs ou maî tres, d’une manière plus ou moins
directe. — Voici, par exemple, un
moniteur qui n’a pas présentes à la
mémoire les questions du eoncoiirs.
Un élève plus fourbe mie pieux lui
présente la question: Est-ce que la
ÎJible nomme quelque part les trois
Personnes divines? El le moniteur,
tout réjoui des bonnes dispositions de
son éléve, lui indiquera deux ou trois
passages que celui-ci s’empressera de
noter. Notre brave petit homme figurera sur les journaux en tête de la
liste et sera tout fier d’avoir obtenu
un prix. Mais il faut entendre leè élèves
5
-381
xi.'wnivuMvwww\A/\rdSi4MW'«w
moins fortunés, ou plus consciencieux
f|ue lui dire tout hîuil; Oh! je crois
bien, il U été aidé de telle manière!
Le Directeur avait cependant en bonne foi apposé sa signature au cahier
des réponses.
L’on me dira peut-être; Cela est inévitable et il faut que les enfants apprennent à résister à la lenlalion. —
A la bonne heure; mais est-on net
de leur chûte lorsqu’on tente leur
honnêteté en leur présentant des prix
et que l’on flatte leur vanité — et
peut-être aussi celle de ceux qui les
instruisent au moven de la publicité
donnée aux résultats?
2" Â supposer que tout se passe
selon la droiture, le résultat du concours dépend trop sotivenl du hazard.
Prenez la question citée plus haut.
Un élève y répondra en citant 2 Cor.
13, 13 — un antre Malt. 28, 19. L’un
sera noté bien, l’autre seulement possable parcequ’il n'a pas eu la chance
de deviner le passage qu’il fallait. Poiii'
moi qui ne suis pas dans le secret,
les deux passages répondent à la question avec une clarté et une égale
autorité.
N’y aurait-il pas moyen de modifier
le programme de ces concours et la
manière de les faire de façon à éviter
les écueils que j'ai mentionnés? J’apprends que la chose a été essayée
en Angleterre, en Suisse et ailleurs
avec succès. Peut-être pourrait-on l'essayer parmi nous. Que s’il n’y avait
pas moyen d’éviter ces inconvénients,
je préférerais renoncer complètement
à ces concours.
Un moniteur.
Nitus sttiNDies au Seipenr
Lorsque lu rencontres un enfant que
lu ne connais pas, il l’arrive parfois
de lui demander: comment l’appelletu? à qui es-tu? Si l’on t’interrogeait
loi-même en disant à qui es-ln? aurais-tu la réponse prêle? Plût à Dieu
que lu fusses à même de répondre
avec S. Paul: Nous sommes au Seigneur
(R«nft. XIV, 8).
Tous le sont en un sens, car c’est
lui qui nous a créés, et c’est à lui que
nous devons la vie, le mouvement et
l’être (Actes xvii, 28). Qu’as-lu que
lu ne l’aies reçu? Qui l’as donné ce
corps bien constitué, ces bras vigoureux, ces yeux clairvoyants? Qui fait
battre ton cœur et circuler le sang
dans les veines? Qui a créé en loi
cet esprit invisible, celle intelligence
admirable, ces nobles facultés de Pâme,
la mémoire, le jugement, l’imagination,
la conscience et la volonté? Puisque
c’est de Dieu que tu liens toutes ces
choses, ton corps comme ton âme,
lu es à Lui?
L’enfant de Dieu appartient au Seigneur dans un sens plus intime encore
et pareeque son Sauveur l’a racheté.
L’esclave racheté appartient de droit
à celui qui a payé sa rançon. Or c’est
Jésus-Christ qui l’a affranchi de l’esclavage du péche,de la puissance de Satan,
de la malédiction de la loi,'et l’a délivré
des tourments éternels. Ne crains point,
car je l’ai racheté, je l’ai appelé par
ton nom, lu es à moi ». (Esa. xliu, 1).
lit c’est au prix de son sang qu’il
nous a > rachetés à Dieu, de toute tribu
et langue et peuple et nation » (Apoc.
V, 9). «Vous n’êles point à vous même»,
dit Saint-Paul. « Soit que nous vivions,
soit que nous mourions, nous sommes
au Seigneur » (1, Cor. vt, 20).
Qu’il serait à désirer, cher lecteur,
que tu pusses ajouter que lu appartiens au Seigneur, pareeque lu l’es
volontairement consacré à Lui, pareeque lu as renoncé à loi-même, à tes
désirs corrompus, à la volonté perverse et que lu as accepté la volonté
dé Dieu qui est bonne, agréable et
parfaite 1 Combien de fois n’as lu pas
fait vœu de le donner au Seigneur et
pris la résolution de le servir! Mais
où sont toutes ces bonnes résolutions,
notamment celles que lu as formées
lors de la réception dans l’Eglise? Ob !
Seigneur, pardonne mes nombreuses
infidélités et ramène-moi de mes
égarements, afin que je me consacre
entièrement à loi et que je l’appartienne pour toujours!
C’est beaucoup que le Seigneur veuille de nous qui sommes pëcheuvs, et
6
--------------583„,...
qui n’avons rien en nous de pur, ni
d’aimable. Être serviteurs d’un maître
si grand et .si bon, être enfants d’un
Père si tendre, .si liche et si puissant,
être enfants du Très-Haut, quel grand
bonheur, qae\privilège unique !.
Appartenant à Dieu, lu jouis de sa
proleclion, Dieu est pour loi, si tu es
pour lui. «Si Dieu est pour nous, qui
■sera contre nous?» Si quelqu’un vient
à scandaliser l’un de ces petits qui lui
appartiennent, comme il tes défend!
une tneule au cou! à l’eau! au fond
de la rner! pour punir ceux qui ont
osé nuire à l’un de ces pelil.s qu’il
tient comme la prunelle de son œil.
El pour nous engager à faire du bien
à ceux qui sont siens, il nous dit que
nous ne perdrons pas notre récompense, quand même nous n’aurions
donné qu’un verre d’eau froide. Mais
il y a de plus doux privilèges encore
pour celui qui appartient au Seigneur.
Il est en communion intime avec Lui;
il dépose à ses pieds le fardeau de
ses soucis et de ses péchés; il se réjouit
des triomphes de son Maître; ii est
admis dans Sa famille et se nourrit à
Sa table de mets délicieux et de manne
cachée. Oh qu’il l'ail bon d’appai lenir
au Seigneur!
Cela crée des devoirs cependant, et
Saint-Pau!, après nous avoir ijil que
nous ne nous appartenons plus à nous
mêmes, paiceqtte nous avons été raelielés, ajoute : « Glorifiez donc le Seigneur dans vos corps et dans vos esprits
qui lui appartiemienl » (1, Cor. vi, 17 à
20). Glorifions-lé dans nos corps, en
les mettant et en les maintenant à
son service, en vivant dans la tempérance et dans la sobriété. Giorifionsle dans nos esprits , par notre adoration, par notre piété, par nos louanges et par notre soumission.
Vivons pour Christ, puisque nous
sommes à Lui, qu’il soit lui seul le
but de notre vie. «
Vivons comme Christ a vécu, en
le prenant pour noire modèle; ic’esl
le meilleur moyeii de montrer que
nous sommes au Seigneur,
Un paFoissicii qui murmure.
— Je suis membre de votre Eglise
depuis trente ans, dit un vieux paroissien à son pasteur, cl lorsque
j’ail été malade il n’y a eu qu’une ou
deux- personnnes qui soient venues me
voir. J’ai été itonleusemenl négligé.
— Mon ami, lui répondit le pasteur,
pouvez vous me dire combien de personnes vous avez vous même visitées,
pendant les trente ans dont vous
parlez ?
— Je dois vous avouer, Monsieur
le pasteui', que je n’ai jamais consi-.
déré la chose à ce point de vue..
C’est ainsi que plus d’un est très
exigeant, lorsqu’il .s’agit de.s devoirs
de ses semblables envers lui, et très
peu attentif quand il s’agit de l’accomplissement des siens propres.
iS’esl-ce pas là l’une des formes
de l’égo'isrne ?
( Christian Hérald )■
Pensées sur réducation.
Si vous voulez pouvoir espérer quelque heureux effet de vos exhortations,
prenez bien garde qu’elles ne soient
ni assez prolongées, ni assez souvent
renouvelées pour fatiguer vos enfants
et pour leur paraître de pénibles
corvées.
Il faut satisfaire aux besoins, comt
pâlir aux maux et les giiérir si possible, mais il faut résister aux caprices; il faut accueillir les prières, mais
repousser les ordres. El c’est dès la
plus légère manifestation de colère
ou d’esprit de domination qu’il faut
adopter celle ligne de conduite cl y
rester fidèle.
Evitez avec soin, dès le commencement, tout ce qui pourrait donner
au petit enfant le sentiment de SQii
propre mérite, de sa propre importance. Préservez-le de tout témoignage
d'admiration, de celui» surtout qui
n’est qu’une comédie qu’op joue pour
vous plaire. ■
7
283
La goin‘man(fisé est dans k vie de
l’homme ia premiêie maniii'eslalion de
la sensualité, el celle manifestalion
peut atïtenei' el favoriser iouïes les
autres; ce sérail déjis une raison pour
allrihuer à ce vice naissanl une importance qui lui est généralement
refusée; mais la gôiirniandîse prodnil
souvcrii par elle-même de nmesles con ■
séquences, soit pour le corps, soil.-puiir
le caractère; ia débilité dé féslomac,
rinlemperance, l’onvic, la dissimulation, la désobéissance, les larcins;
aussi doit-on, dés le couiniericémenl,
éviter avec soin tout ce qui pourrait
contribuer à i’exciler.
FAITS WTfltS ET laiEtlX
Le Maire de Saint-Gerrnain-eïi-Laÿe,
dit le Témdgtiage. a eu la rare fortune de découvrir el de combler une
lacune dans les calégovies si variées
des pi'ix qui exisiaieni jusqu’à ce jour.
Aux prix de nalalion, de gymnaslique,
d’encouragement, votre même de l'esignation qui égayaient parfois le public des pensionnats de dernier ordre,
il a, de son autorité, ajoute le prix.,.
d'afhéüme. Un jeune garçon el une
jeune fdle, raconlenl les journaux,
aufaienl l'éçu un prix pmr n'àvoir
pas fait leur première commenrô«.
G’esl, ajoute le journal, un exemple
curieux à joindre à tant d’antres de
la façon dont certains espi'ils entendent appliquer la iieulralité religieuse
dans les écoles. Si ce fait est vrai —
el nous vivons dans un temps où il
ne faut s'étonner de rien, — cela
prcinvefaH^implemeril qu’au •pfêmier
revirèrnetfl politique, on pOurrà s’attendre à voir M, le Maire de SainlGermain-en-Laye suivre, cierge en
main, |es processions. Ces eonvicltons
à grand fracas sont généralemenl l’indice dkn manque de eonviclion.
Acte de. charité pour les ânm
du Pttrgaloire.
t Nous sommes sûrs que la messe
oiferle par nos soins esl appliquée au
soufageméni des âmes du pnrgaloire.
mais nous ne sommes jamais surs
qu’elle soit appliquée en pafliGtiiier
et complètement à l’âme pour laquelle
nous prions et faisons prier. Fot'îà
pourquoi il ne faut pas se tasser de
gagner pour ms chers défunts le plus
d’indulgences possible, et de. faire célébrer des messes pour leur soitlngemenl
et leur délivrance.
Les nations de race latine, qui, aü
16® siècle, ont violemment repoussé
l’Evangile du salut qui leur était ofiéi'L
seraient-elles, par un redoulable jugement de Dieu, condamnées à se débattre dans une lutte sans issue contre
ces deux tendances également abniiissanles, opposèe.s en apparence, mais
en iéalilé[aboulissant à une même lin?
C’est une déplorable erreur de croire
que l’athée sera convaincu par les raisonnemenis tes plus corrects el les
preuves les plus évidenlês de l’exislénce
el de la providence de Dieu v et c’est
une erreur tout aussi funeste de s’imaginer que les plus éloquentes conférences pourront détruire, chez les
masses ignorantes et superslitienses, ce
paganisme 'recouvert d’nn vernis chrétien. — Nous cniignons fort qnebeaucoitp d’bômmes qui s’emploient au
triomphe de là vérité, n’estiment que
le moyen le pins efïicace pour atteindre
leur bnl soit de batailler Contre l’erreur. Nous avons une antre crainte
encore pins sérieuse même que celle
là, el c’est que l’on compte parmi les
convertis ceux qui ont sirnplomenl renoncé à des pratiques dont ils ont
reconnu l’absurdité. ~ On n’est pas
chrélien pareequ’on a cessé de faire
dire des messes et de croire à leur
elTicace. On ne t’esl pas davantage par
le fait seulement que l’on ne donne
plus de lU'ix d’aiheisme, el que l'on
a déclaré, même puhiiqiietneni, que
l’on fait à Dieu l’Iionnenr de croiie
qu’il existe.
C’est le cœur iialure! , corrompu,
partout le même, qu’il faut vi.ser tout
d’abord, si l'on veut gagner l’homme,
et non pas t’injelligsnce, et c’est par
l’Evangile seul, hnrnilianl l’homme pour
le relever, que l'on arrive au cœur.
8
spV\*u>AriA^--.
.284—
fioutieliee treit^tniece
Italie. — Nous rappelons que le
Synode de l’Eglise Vandoise s’onvriia
D. V., à Torre Pellice , lundi 5 à deux
heures de l’après midi, el qu’à celle
occcasion le corps des paslenrs imposera les mains à irois candidats :
Mess. Ch. Guy de Villar Pellice, Ed.
Jalla de Villesèche et Arih. Miislon
de Turin. — Qu’avanl les hommes ,
Dieu lui-même les consacre à son
service, el les fasse inslnimenls de
beaucoup de bien pour leur Eglise!
— Monsieur le Missionnaire Coillard
venu aux Vallées « pour s’y reposer»,
n’a pas lenu, la semaine dernière ,
moins de 4 conférences sur l’œuvre
des missions, l’une à St. Germain,
une deuxième à Poniaiet la troisième
aux Olols de Ville-sèche et la quatrième
an Col des Fontaines, de manière à
y faire participer les paroisses deMassel,
Rodorel el Praly. Partout grand concours de gens écoulant avec k plus
vif interet el nous espérons avec abondance de bénédictions spiriliielles.
~ l/œuvre d’Evangélisaiion de l’Eglise Vaudoise, en Italie, pendant l'exercice 1880-1881, se résumé dans les
chiffres suivants que nous sommes heureux de mettre sous les yeux de nos
lecleurs:
La société vaudoise de recherches hisloriqnes etc., dont la fondation
a été proposée par M. le doct. Rostan
du Périer, peut .se considérer comme
constituée, puisque au de là de dix
membres se sont fait inscrire. Ce sont;
MM. le doct. Rostan lui-même.
Alex Muston doct. , pasteur à
Bordeaux.
R. Tron profess.
d. P, Pons pasteur.
Alex. Vinay prof.
Henri Bosio pasteur.
Bonnet pasteur.
P. Lantaret pasteur.
D. Gay pasieui’ à Praly.
/. Romano pasteur.
Ph. Rostan pasteur.
Armand-JJgon pasteur à Rora.
Peut-être avons nous encore oublié
d’inscrire plus d’une personne qui
nous l’a demandé en passant.
Les membres déjà inscrits seront convoquée par M. le Doct, Rostan.
Eglises, 41; stations, 34; lieux visilés, l.'iO;
Paslenrs et ministres employés dans
celle oeuvre 39,
Evangélistes laïques 19.
Maîtres el maîlresse.s d'Ecoîe 46.
Colporteurs et lectrices de la Bible 7,
Intervenants aux ctdles 4966
Auditeurs occasionnels 22193.
Communiants 3225
Calhécnmènes qui ont. suivi les insIructioms üîiibéchéliqucs la plus pari
adultes 599.
Gaihécumènes admis 5*46.
Elèves des écoles diurnes 1728.
Elèves des écoles du dimanche 1878.
Elèves des écoles sérales 348.
Contributions recueillies en Italie
53654, 60.
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Propriété de M. le prof. Charbonnier,
au pied de la Colline, à dix niimiles
du Bourg de Torre Pellice.
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la poste sont priés ajouter au prix
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