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L’iBOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. .Aüt. f, 3. Suivant la vérité aveo la charité. Eph. tV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI, 10.
Sommaire :
Il est reaanseité des morta — Le Musée historique (le la Eéformatioii à Genève —
Le “ Dispen.sario Medico „ de Floreuce —
Chronique ■— Revue Politique — Auuoncea.
IL EST RESSUSCITÉ DES MORTS <’*
I.a fête de Pâques vient, chaque
année, fixer spécialement l’attention
sur le souvenir de la résurrection
du Crucifié. Il y a plus : l’Eglise
chrétienne a attaché une telle importance à ce souvenir que, en main-,
tenant l’antique loi du repos hebdomadaire, elle en a transporté 1’ application du samedi au dimanche,
jour anniversaire de celui où le Christ
est sorti du tombeau. Chaque dimanche devient ainsi la célébration
hebdomadaire de la résurrection, chaque dimanche doit être un Pâques.
Pendant la journée du samedi, le
sabbat des Juifs, le corps de Jésus
était dans le tombeau. Le lendemain,
Marie-Madeleîne trouve le tombeau
vide. Elle va le dire aux disciples.
(1) Dn récent ouvrage de M, Enje?t Naville ;
Ite Crédit des Chrétiens,
Pierre et Jean se hâtent de courir
au jardin où était le sépulcre, et
comprennent enfin ce qu’ ils n’avaient
pas bien compris jusqu’ alors, que
leur Maître devait ressusciter (Jean
XX, g). Jésus se montre à Marie
dans le jardin, et, le soir du môme
jour, il' entre dans le lieu où les
disciples étaient réunis, leur montre
ses mains percées par des clous, son
côté percé piir la lance d’ un soldat
romain, et leur dit : La paix soit, arec
vous (Jean XIX, 34 et XX, 16 à 21).
Il se montre à deux disciplo.s qui so
rendaient à Emmaiis (Luc XXIV,
13-35). Il se montre au bord de la
mer de Tibériade, lorsqu’ il rétablit
dans sa charge 1’ apôtre Pierre qui,
comme il l’avait renié trois fois, est
appelé à déclarer trois fois 1’ amour
qui répare la lâcheté sur laquelle il
a pleuré amèrement (Jean XXI, i-i 7);
Paul déclare que, après sa résurrection, le Seigneur a été vu, en une
seule fois, de plus de cinq rxitts frères
dont la plupart étaient encore vivants
(i Cor. XV, 6). Enfin, 1' autiuir du
livre des Actes affirme que Jésus
s’est fait voir à ses disciples, à. diverses reprises, pendant quarante
jours (Act. I, 3).
Los apôtres se répandent dans le
monde. Obéissant à 1’ ordre de leur
2
- 114
Maître, ils se présentent comme étant
ses témoins, et, avant tout,- les témoins de sa résurrection (Luc XXIV,
48). Dieu a ressuscité Jésus et nous en
sommes tous témoins ; c’ est la base
ferme de la prédication des apôtres
(I.uc XXIV, 48). La mort de leur
Maître les avait plongés dans le découragement ; mais ils 1’ ont revu
plein de vie, et c’est avec la joie de
la foi qu’ ils vont jeter au monde ce
cri de triomphe : il est ressuscité !
La résurrection de Jésus de Nazareth
était pom- ses disciples la preuve de
la réalité de sa mission, la preuve
que le Crucifié était le Christ, le ■
Sauveur du monde. C’est cette preuve
que Pierre donnait aux Juifs le jour
de la Pentecôte : Vous V aoez fait
mourir en l'attachant à la croix; mais
Dieu Va ressuscité (Act. II, 23-24).
C’est cette preuve que Paul donnait
aux Athéniens réunis à l’Aréopage
pour l’entendre. Il affirme que Dieu
a établi Jésus pour être le juge du
monde, et il ajoute ; Ce dont il a donné
une preuve certaine en U ressuscitant des
morts (Act. XVII, 31).
La résurrection du Christ était
donc pour les apôtres, et doit être
pour les chrétiens, une des preuves
de la vérité de l’Evangile, mais elle
est plus que cela, elle est un objet
de foi. Pourquoi Jésus de Nazareth
est-il sorti vivant du tombeau ? Parce
qui il n'était pas possible qu’il y fût
retenu (Act, U, 24). Pourquoi cela
n’était-il pas possible? Parce que ce
vivant éternel est le Prince de la vie
(Act. III, 15). Sa résurrection est le
gage de la nôtre ; elle nous enseigne
que la mort est une des grandes
fonctions de la vie, parce que c’est
le passage à un mode d’existence
supérieur à notre existence actuelle;
c’ est la fin du pèlerinage de la terre
et r entrée dans la véritable patrie.
Saint Paul écrit : Si Christ n’est pas
ressuscité, votre foi est vaine, et vous
êtes encore dans vos péchés (I Cor. XV,
17). Sa sortie du tombeau n’est pas
seulement la prouve de sa mission,
c’est le triomphe sur la mort pour
ceux qui s’ unissent à lui, c’ est la
mise en évidence de la vie et de l ’ immortalité (2 Tim. 1, 10). L’idée d’une
vie au delà du tombeau se retrouve
dans toutes les religions, même les
plus altérées ; mais cette idée se
montre souvent accompagnée de superstitions grossières ; l’Evangile, en
la purifiant, l’a mise dans une clarté
nouvelle et sainte,
La fête de Pâques et chaque dimanche doivent donc renouveler et
raviver «la foi en l’avenir au delà de
la tombe. En est-il ainsi pour nous ?
I.’avenir céleste occupe-t-il une juste
place dans nos pensées ? Ne nous
laissons-nous pas absorber par les
travaux, les luttes, les espérances,
les craintes de la vie terrestre ? Jamais le ciel ne doit nous faire oublier
la terre, puisque c’est de la manière
dont nous accomplissons notre tâche
ici-bas que dépend notre destinée
future ; mais la terre ne nous fait-elle
pas trop souvent oublier le ciel ?
Ne récitons pas l’article du Credo
qui affirme la résurrection du Seigneur sans "nous poser sérieusement
ces questions, sans nous rappeler que
nous sommes ici des étrangers, des
voyageurs dont la vraie patrie est
le ciel,
Ernest Naville.
Le Musée historique
de ia Réformation à Genève
C’ est en Avril 1897 que s’ est
constituée à Genève la Société du
Musée historique de la Réformation.
Son but était de doter la ville, qui
doit à la Réforme sa célébrité, d’un
monumentj sous la forme d'un muséebibliothèque, rappelant à tous, genevois et étrangers de passage, ce que
le grand mouvement religieux du
seizième siècle a produit dans- le
domaine religieux, littéraire et politique. — La cathédrale de Genève
3
lis
est plus ancienne que Calvin ; sa
Bibliothèt;[ue et ses archives ne sont
visitées avec soin que par quelques
Spécialistes ; la Salle de la Réformation n’atteint qu’iinparfaiteraent l'une
des attributions qui lui avaient été
assignées en i^remicr lieu. La bibliothèque calvinienne, installée dans le
bâtiment de la Réforraation, ne s’est
pas développée. Mais en attendant
que l’on pût recueillir une somme
assez forte pour élever un MuséeBibliothèque, le premier soin de la
nouvelle Société devait être de collectionner activement les documents
les plus intéressants de la Réforme
(manuscrits, ouvrages des réformateurs, leurs éditions diverses et leurs
traductions en langues étrangères,
portraits, médailles etc). C’ est ce
qu’ elle a fait et fait encore avec
beaucoup de sollicitude et de succès,
le concours des bonnes volontés ne
lui ayant pas fait défaut et s’étant
manifesté par les cotls¿ltions de ses
membres, déjà assez nombreux, et
des dons en argent et de documents
précieux. — Les livres, les papiers
et les objets réunis par la société
offrent un grand intérêt. Ils occupent une salle du bâtiment de la
Réformation. On commence à les
aller voir, particulièrement les étrangers auxquels le guide Baedeker
recommande ce pèlerinage. Il est
probable que la Société qui a pris
la noble initiative de réunir et de
classer tous ces souvenirs d’un passé
glorieux et fructueux n’ ait pas à
faire construire elle-même un édifice
pour y aménager ses collections. Il
serait plus que juste qu’une salle
spéciale lui fût affectée dans le grand
bâtiment — Musée-Bibliothèque —
que la Ville de Genève fait élever
en ce moment. Le budget de la société était en 1*900 de plus de 15.000
francs. Et l’espace me manque pour
enumérer, ne fût-ce que quelques-uns
des ouvrages ou des objets rarissimes
dont la Société a fait l’acquisition
dernièrement. Ils sont un corollaire
précieux d’informations et d’obser
vations pour les amateurs d’histoire
comme pour les historiens. Disons
en terminant qu’ il y a peu de semaines la société a acheté fort cher
un exemplaire de la traduction italienne d’un ouvrage de polémique
de Viret due à la plume de Giovan
Luigi Piischale. Nous devons à l’amabilité de M, le Pasteur E. Cboisy,
président de la S. du M. H. de la
Réformation, d'avoir pu examiner
ce volume presque introuvable qui
intéresse particulièrement les Vaudois
et que notre Bibliothèque du Collège
possède.
E. P.
Le “Dispensario Medico,
DE FLORENCE
Cher Echo,
Permets-moi de faire connaître à
tes lecteurs une œuvre de charité
dont on aura peut-être déjà entendu
parler aux Vallées, mais qui mérite
d’être plus connue, pour être par
conséquent plus appréciée.
Certes l’idée que je m’étais faite
du « Dispensario » était loin de correspondre à ce que j’ai pu connaître
de mes propres yeux, après m’être
enrôlé moi-même dans la catégorie
des infirmiers.
A un premier étage d’une maison
de pauvre apparence située au cœur
même du quartier le plus misérable
de Florence on trouve une vaste
salle meublée de bancs, dont les
murs sont ornés de passages bibliques, et au fond de laquelle est
placé un petit harmonium qui sert
de pupitre. Cette salle est pour ainsi
dire, la salle d’attente, la salle aussi
où, dix heures du matin ayaiit sonné,
tous les lundis et les jeudis, M. le
pasteur Luzzi fait une allocution aux
personnes accourues qui sont toujours de 100 à 130 au moins. Ces
allocutions je les ai admmées. Ce
sont des appels directs, ardents,
4
lie —
d’expressions et d’imag-es familières à l'auditoire qui les écoute
et qui est dominé ainsi par un intérêt
profond qui le rend immobile et
attentif, plus que tant d'autres auditoires religieux, aux paroles de
l’orateur.
Après la prière à laquelle l'auditoire répond par un bruyant «Amen»,
on distribue aux intervenus une
feuille religieuse et quelqu’un passe
dans l’assemblée offrant un Evangile
orné de gravures, à un sou. Et alors
on voit des mains qui se lèvent, des ■
mères qui tiennent à cfe que vous
receviez le sou de la main de leur
enfant, on entend des appels de
droite et de gauche, on vous tire
piir le pan de l’habit : en moins de
5 minute.s c’est une trentaine de
petits Evangiles qui sont ainsi distribués ; et souvent vous trouvez des
personnes qui vous sourient quand
vous passez devant elles leur offrant
l’Ecriture ; et si vous les engagez à
parler par un regard affectueux —
le pauvre est si timide quand il
demande quelque chose — elles vous
disent par exemple : « lo son già
dd Vangdo », ou bien : « Ci ho tutta
la Bihhia a casa, son stata alla scuola
di Via dei Serragli». Passons dans
la chambre qui suit ; c’est la salle
où l’on inscrit les malades qui désirent consulter le médecin, ou se
faire panser par les infirmiers, et
où les infirmes reçoivent gratis les
médecines ordonnées par le docteur.
Sur cette salle s'ouvrent deux portes.
La première donne dans le cabinet
du médecin qui est M. Henderson,
beau-frère de M. Luzzi. M. Henderson
a vaillamment aidé M. Luzzi dans
son œuvre et en a conservé la direction de la partie médicale, tandis
que ce dernier travaille à la partie
spirituelle.
La seconde porte donne dans la
salle des infirmiers, ou plutôt des
infirmières, puisque se sont surtout
des dames et des demoiselles qui
font cette oeuvre généreuse. Ici, comme dans- le cabinet de consultation
du docteur, règne le plus grand
ordre et la plus grande simplicité,
car, quoique tout ce qu’il faut absolument pour panser et soigner y
soit, le « Dispensario » est loin d’être
trop largement fourni.
Te voilà présentée l’œuvre dans
son état présent ; je te dirai en deux
mots son histoire. Il y a dix ans
que l’œuvre est fondée. Une des
plus vaillantes infirmières, M.lle F.
Cox, me disait un jour : « Quand
nous avons commencé il fallait que
la police fût là, on tirait des cailloux
dans nos fenêtres» ; et une autre
personne me disait : Les premières
fois que nous chantions au culte
d’ouverture, le monde montait nous
narguer en disant : « Andiamo a
seiUire le signorine che fanno U teatrino».
Les choses sont bien changées
aujourd'hui; Non seulement il n’y
a plus d’opposition mais le peuple
a compris la gi'andeur et la bonté
d’âme des personnes qui viennent
au-devant de lui avec les secours
de la religion et de la science à la
main. Et l’œuvre que l’on fait au
« Dispensario »■ se continue au dehors, puisqu’on va voir les pauvres
infirmes dans leurs misérables habitations — et quelles leçons l’on
peut donner, et aussi recevoir par
ce moyen !
En outre, non seulement les malades emportent chez eux des médecines — pour environ loo à 150
fres chaque journée où le Dispensario
est ouvert — mais ils reçoivent
aussi des bons de soupe au bouillon,
de viande et de lait ; et les plus
malades d’entre eux trouvent un
abri au petit hôpital « Rosina » fondé
dans son propre appartement et dirigé par Miss Davidson.
Le « Dispensario » est ouvert, pour
les consultations, jusqu'à la mi-avril.
L’œuvre des infirmiers continue jusqu’à la fin de mai et quelquefois
plus tard encore ; elle se continue,
pour quelques enfants, par une cure
de bains à Viareggio. Cette œuvre
n'est maintenue que par la bienfai-
5
117
sance, aussi chaque année traverset-elle une période de crise ; ce qui
l’obligera cette année à clore la section médicale une quinzaine de jours
plus tôt qu’à l’ordinaire.
Cela est bien regrettable, car l’utilité de cette œuvre dans le travail
de l’Evangélisation d’ici est très
évidente. Les personnes qui ne jugent
que par les résultats visibles ■ ne
seraient peut-être pas satisfaites, mais
quand on connait les choses on en
juge autrement. Le « Dispenscirio »
ust un vaste champ où l’on sème à
pleines mains la parole de vie et je
uie suis aperçu que dans bien des
cœurs cette parole avait porté du
fruit sans que pour cela, nous ayons
le droit d’annoncer à coups de grande
caisse le passage de ccs personnes
du catholicisme au protestantisme.
L’essentiel est, je crois, que leur
cœur ait connu la «Vérité».
Vous voyez donc, chers lecteurs
de V Echo, que cette œuvre mérite
toute notre sympathie, tous nos encouragements de tout genre, et M.
Luzzi (i) recevra certes avec reconnaissance les dons qu’on voudra lui
adresser pour cette institution charitable, qui fait partie de l’œuvre
d’Evangélisation dépendante de l’Eglise Vaudoise de Via de’ Serragli,
Pour en prouver l’utilité je glanerai quelques chiffres dans le dernier rapport de 1’ œuvre qui a paru
ces jours-ci (9 Novembre 1899 —
30 Juin 1900).
A l’hôpital « Rosina » ont trouvé
nsile 5 malades ayant fourni un total
dç 542 journées de présence. Il y a
en là I grave opération, 5 opérations
légères, 105 visites du docteur.
Le « Dispensario » proprement dit
été ouvert 49 jours dans lesquels
il V a
y a eu
Consultations
Cas i
J de la ville
Pansements
6Û7
loeri
5499
1672
1390
(1) Adresse de M. Luzzi : 51 Via dei Serïagli Firenze.
Moyenne journ. des consultations 111 à 112
„ „ des cas nouveaux 34 à 35
„ „ des pansements 28 à 29
Villages et villes de la Province
de Florence d’où vinrent des
patients 70
Opérations légères . 26
„ graves 3
Visites aux malades par les infirmiers 139
Bous de lait 450
Bous de sonpe 5776
En outre il y a eu :
Portions de V Ecriture vendues 681
Feuilles et traités distribués 6477
Aucun langage n’est plus éloquent
que les chiffres ; par conséquent je
laisse les lecteurs sous leur impression, en leur disant seulement ; Si
vous avez reconnu l’utilité et la générosité de r œuvre, dont je vous
ai parlé, si vous pouvez donner quelque chose pour la soutenir, pouvezvous désobéir à ce que vous ordonnera votre conscience ?
Florence^ 7 avril 1901.
J. H. Meille.
dlfîlOJ^IQlJïi
La Tour. Nos missionnaires.
M. et M.me Lageard sont partis
après un court séjour au milieu de
nous. Une réunion spéciale d’adieux
a eu lieu dimanche soir à la Maison
vaudoise. M. Pons a lu le dernier
chapitre de S.t Marc et élevé à Dieu
une prière. — M. Adolphe Jalla a
adressé des paroles d’encouragement
à son jeune collègue, l’assurant comme il en a fait lui-même l’expérience,
que Diçu est toujours et partout
avec ceux qui travaillent à son service, quels que soient les événements
qui les attendent et les difficultés
contre lesquelles ils auront à lutter.
— M. Lag'eard remercie avec émotion tous ceux qui lui ont démontré
de la sympathie. Il compte sur les
prières des Vaudois. Il exprime sa
6
118
joie do voir l’intérêt pour les missions aller en aug'mcntaut chez notre
peuple. Il espère que les Vallées
continueront à fournir des missionnaires, et s’ acquittant d’un message
dont il a été chargé par M. Boegner,
il fait appel à la jeunesse vaudoise
pour que de nouvelles vocations se
manifestent. Il y a bien des années
que les Vallées ont des représentants
à la Maison des Missions ; il ne faut
pas que la tradition soit interrompue.
— M. Pons rappelle les nombreuses
bénédictions que l’Eglise Vaudoise
a reçues en devenant missionnaire
dans sa patrie et au loin. Elle en
recevra toujours davantage, si elle
est fidèle à sa mission. Nos vœux
et nos prières accompagnent M. et
M.me Lageard. Nous pensons avec
sympathie à ceux qui restent, à leurs
parents les plus rapprochés, pour
qui une telle séparation ne peut être
que douloureuse, quoique nous sachions maintenant qu’ on revient
même du Zambèze. — M. le pasteur
Jahier termine par la prière cette
cérémonie qui, nous l’espérons, lais.sera un souvenir béni dans le cœur
de nos chers missionnaires.
M. et M.me Lageard sont partis
de la Tour lundi et du Pomaret
mercredi. Ils s’embarqueront le 20
à Southampton, avec M.lle Kiener,
deux autres institutrices et un artisan missionnaire.
Soirée. Comme on sait, le Temple
neuf de la Tour est toujours dépourvu
d’orgue, et l’on sent généralement
le besoin d’en avoir un qui puisse
aider efficacement le chant. Le Consistoire possédait déjà une petite
somme de quelques centaines de
francs pour cet objet. C’est pour
la grossir un peu que, sur l'initiative
de M.lle Linda Pons, tin certain
nombre de personnes ont préparé
une soirée récréative, à laquelle on
a convié, par invitations personnelles, autant de monde que le local
— la grande salle de l’Ecole supérieure — pouvait en contenir, même
un peu plus, si tous avaient répondu
à l'appel. Un douloureux événement
survenu au dernier moment a malheureusement empêché quelques-uns
des principaux acteurs de prendre
part à la soirée. Elle a cependant
eu lieu le jour fixé — lundi soir —
quoiqu’avec un programme un peu
écourté.
La soirée a parfaitement réussi.
On a entendu de beaux morceaux
de piano et de chant admirablement
exécutés, de superbes récitations, et
deux fai'ses représentées avec beaucoup de brio. Des programmes artistement écrits et ornés de dessins
ou de peintures étaient offerts à la
porte aux amateurs. Enfin un buffet
bien garni, auquel plusieurs dames
et quelques négociants de la Tour
avaient généreusement contribué, a
rempli agréablement l’intervalle entre la première et la seconde partie,
et retenu encore bon nombre de
personnes après le spectacle.
Le résultat financier a été très
satisfaisant aussi, puisque le produit
de la soirée a été de L. 248,50.
On espère que les sept ou huit cents
francs qui manquent encore à la
somme. nécessaire pour 1’ achat de
l’orgue pourront bientôt être fournis,
soit par des dons particuliers, soit
par quelque autre soirée ou concert,
soit par une collecte spéciale au sein
de la paroisse.
Conférence. I.’eapace nous manque
pour donner un compte-rendu détaillé de la conférence de M. Caille
sur le Repos du Dimanche. Partant
du principe que tout le monde a
droit au Jour du Repos, M. Caille
nous a montré les efforts qui ont été
faits sous ce rapport, ces derniers
temps, dans bien des pays pour- assurer aux ouvriers, aux commerçants,
aux employés, aux personnels des
chemins de fer, aux domestiques etc,
les bienfaits du repos hebdomadaire.
Bien des progrès ont. été réalisés en
.Suisse, en France et ailleurs. Mais
il reste beaucoup à faire et les chré-
7
— 119
tiens ne doivent jamais se lasser de
lutter, car la santé physique et morale d’un peuple, la vie spirituelle
®t la prospérité d’une cgdise dépendent en grande partie de l’observation du Jour du Repos.
Nous avons appris avec douleur
la mort de M. Ernest Bérard. Nous
exprimons à M.ine Bérard-Albarin
et à tous les parents du défunt notre
vivo sympathie.
Saint Jean. Deux belles fêles en
huit jours.
Jeudi 28 Mars, la Société du Printemps a donné dans la grande école
Une soirée en faveur de l’Asile des
Vieillards, qui a magnifiquement
réussi — lées chants et les récitations ont été chaleureusement applaudis. Mais le meilleur morceau
de la soirée a été la représentation,
en trois scènes ou tableaux, d’un
mariage Vaudois d’il y a 50 ans.
Les époux et leurs parents et leurs
amis étaient tous des enfants, mais
ds ont rempli leurs rôles comme de
vrais acteurs et la foule qui les admirait leur a fait répéter plus d’une
de leurs chansons et dé leurs danses,
que la présidente du Printemps avait
patiemment recherchées et recueillies
auprès de nos bons Vieillards.
La recette pour l’Asile a été de
cent francs.
On insiste de toutes parts pour
que ce mariage Vaudois sc répète à
la Tour. If Asile ,des Vieillards de
Saint Jean ne demande pas mieux.
Vendredi 5 courant, au culte, une
autre foule se pressait au temple
pour assister à la réceptiou des catéchumènes. C’est que, outre les 35
jeunes gens et jeunes filles admis
après examen par le Consistoire, il
y avait deux adultes catholiques convertis qui avaient eux aussi passé un
examem satisfaisant et sc présentaient
pour être reçus dans notre égli.se.
Ls furent reçus avant le.s autres,
naturellement, car on ne pouvait
leur demander de ratifier le vœu de
leur baptême ; et ils répondirent aux
cpiestions cpii leur furent adressées
avec un accent de conviction vraiment
touchant. Leurs ex-coreligionnaires
n’ont pas manqué de tout tenter pour
les enT])êcher de faire cette publique
manifestation de leur nouvelle foi,
mais nous les félicitons du courage
dont ils ont fait preuve, et nous
ne sommes pas étonnés d’apprendre
que d’autres catholiques ont déjà
manifesté l’intention de suivre leur
exemple. A la communion de Pâques, environ deux cents personnes
se sont approchées de la Table Sainte.
tmportante alle persone sorde.
T Timpani artiJiciuli in ovo dell'Istituto
IloUtibeke, sono lipulati gli unici efiìeacì
LOtilvu lii sin’ilirà e riimuri iieHu tcstn- e
nelle orecchie. Giqizie a un foinlo pcrma-neute,
SOAiteso pei doni dei pa>!ietiti ncaiinacenti,
quest’Istitdito è aiytovizxato a maiuìavli gratuitamente alle peVsone che non possano procurarseli. Imlivizzavsi all'Istituto Hollebeke,
Keiiway House, Karl’s Court, Londra W.
.Ingliilierra.
Ileviie Folititiue
M. Zanarclelli, qui est, eu ce monicut l'objet
de démonstrations sjmpathiqnes de la. part
de ses concitoyens de Brescia, se dira probablement que la Oliambre, revenue à de meilleurs .sentiments, pourrait bien lui eu réserver
d’analogues pour la rentrée. Il en aurait
besoin et son ministère plus que lui. Car il
est mal assis, ce pauvre ministère, toujours
à la merci de rbxtréuie Giiucbe, sans majorité
et il sera renversé lorsque l’opposition le
jugera opjiortnn. Il eu est qui insinuent que,
pour rester im pouvoir, M. Zanardelli adressera
l'a¡(pel au ))ay.s et fera les élections générales ;
mais nous aimons à croire qu’ il n' est pas
assez, ambitieux pour rester lorsqu’ on ne
voudrait pas de lui. Quant à tels de ses
collègues nous pensons qu’ ils 11' liésiter.aient
X)a.s trop avant de jouer cette dernière carte.
Le.s yeux de l'Europe sont sur nous et sur
notre aimable voisine, la France, oii nos marins vont être et sont déjà, à l'henre où nous
écrivons, reçus avec le plus grand empressement et, tontes sortes d'amabilités. L’escadre
italienne, eounrmndée par le duo de Gènes
est entrée à Toulon le 8 c. à 3 h. du soir.
Une foule cuonne attendait sur les quais. Le
vico-ainir.al ISanmont, accompagné d’un brillant état-major a aussitôt été sonhaiter la
biejiyenue im due, .sur son vai.ssenn, ainsi qne
les principales autorités de la ville, Nous reparlerons dans notre prucbaiii numéro des
8
120
réceptions de gala et de l’entrevue de M.
Loubet avec notre représentent.
La restitution de la visite de Cagiiari nous
était imposée par la politesse; elle prouve
aussi nos sentiments d’amitié à l’égard de
la Pranee et nos relations de bon voisinage.
Mais de là à entrevoir dans cet acte, qui
s'explique tout naturellement, une nouvelle
orientation de la politique italienne, un indice
de future alliance avec la Répulilique, une
menace pour la prochaine dissolution de la
triplice, il y a loin. Il ne faut pas donner à
cette manifestation amicale, qui, sans aucun
doute servira à re.sserrer les liens d’amitié
entre les deux nations, une portée qu'elle
n’a pa.s.
— M. Loubet est à Nice pour le concours
international de gymnastique et l’inauguration
des expositions d’agriculture et de floricultnre.
L’accueil fait au Président de la république
a été des plus enthousiastes et des plus brillants. Arcs de triomphe, pavoisement des
rues, dîners de gala, rien n’y inauqnait. Trois
milles gymnastes, dont plusieurs italiens, ont
défilé et évolué devant M. Loubet. Le Président a reçu le corps consulaire qui lui a
été présenté par son doyen, le consul italien,
— M. Waldeob-Eousseau, dont la santé a
vivement inquiété .ses amis, est en voie de
guérison.
— Nous voudrions ne plus devoir revenir
sur l’interminable guerre du Transvaal, mais
nous sommes obligés de signaler un redoublement d’activité dans la démolition dos
voies ferrées. Dans l’Est les Boers sont presque réduits à rimpuissance, mai.s par contre
on a nouvellement perdu les traces de DeWet,
qui préparera encore quelque coup de sa façon,
— En Eussie les arrestatioms continuent
à S.t Péter.sbourg, Karkoff et ailleurs, et le
comte Tolstoï continue de son côté à être
l’objet de continuelles marques de sympathie
de la part de la Eussie et de l’étranger.
La convention pour la Mandchourie ne so
fera plus pour le moment, surtout parce
que le Japon très puissant s’e.st montré ouvertement contraire à la Eussie et a j ris vis
à vis de cette dernière une attitude menaçante. — Des engagements sérieux ont eu
lieu au S. de la Mandohonrie entre Chinois
et Eusses ; ces derniers ont eu un ofiieier tué
et plusieurs blessés, mais ils sont demeurés
maîtres du champ de bataille.
j. C.
Cures d’air et de
Pension-famillo. Los Caroubiers. J3orgio-Ycrezzi. Situation admirable.
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pensionaires à disposition.
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d’amiuinistrazione in Torino, V abbonamento del
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spedisce regolarmente in fascicoli la
raccolta ufflciaie
delle legfi’i, decreti e regolamenti emanati dal
Governo.
Tale BIBLIOTECA è necessaria agli avvocati,
procuratori, notai, segretari comunali o a tutti gli
uomini d’affari.
Diamo ai lettori la lieta notizia che Tillustre
scrittore ANTON GÍULÍÜ KAUUILl ha dettato
per la o-astetia del Vopoio un commovente romanzo:
IL PONTE DEL PARADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
La Gazzetta del l'opoln ha pure acquistata la proprietà dì romanzi di KLY MÓNTGLRUC, di HKNR‘DÜ
P0NT“JKST 0 di DAUDET, che ebbero^ in Ì?T’ancia
successo clamoroso e di altri, che annunzieremo
a tempo debito.
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della Gazzetta del l'opoio. direttamente
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1. La .Gazzetta del Popolo della Domenica,
settimanale illustrata j
2. La Cronaca Agricola, coi prezzi dei principali
Mercati Italiani ed Esteri ;
3. Il Bollettino Ufficiale delle Estrazioni ‘Finanziarie, colla Tabella bìwensUe dei cors! dei valori
e titoli quotati alle Borse più importanti ¿’Europa.
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Ln Tour —- Imprimerie ÍIc.'íSOil.