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Quarante-quatrième année.
â Septembre 1909.
N. 36.
L ËVHO DES^ VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .
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On s’abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., TorrePelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. _ j ic »
Les changements non accompagnés do la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8),
SOMMAIRE :
Aux membres des Zambézias d’Italie — Ëphémérides vaudoises — Extrait d’une lettre
de M. A. Bertrand — A propos de la réunion au Col de la Croix — Lettre de
Norvège — Une conférence de M™® Annie
Besant — Chronique — Livres et journaux
— Nouvelles politiques.
Aoii liieÉres des Zaidzias d'Italie
Nalolo, 15 Juillet 1909.
Chers amis,
La 16® Conférence missionnaire du
Zambèze siège actuellement à Nalolo
où M. et M.me Lageard nous offrent
une généreuse hospitalité. Nous sommes au nombre de 26, entre missionnaires et dames, outre dix enfants.
M.me Nina Jalla est seule absente, retenue à Livingstone par les soins à
donner à ses deux chéris. Aucune de
nos Conférences n’a jamais été aussi
nombreuse. Mais hélas! un coup douloureux nous a frappés en pleine joie
du revoir. Notre cher frère Théodore
Fuhrmann n’est plus. Infatigable à l'a
peine, il n’a peut-être pas assez veillé
sur sa santé. Il allait achever la construction d’une chapelle aux Mafoulo
de Léalouï quand le mal le saisit soudain. Bien qu’on Teût sans retard transporté à Maboumbou et confié aux soins
du Dr. de Prosch, il expirait, trois
jours après, dans les bras de la compagne fidèle et aimante de ses joies
et de ses travaux. Nous perdons en
M. Fuhrmann un collègue jeune et
vaillant, énergique, enthousiaste de
l’œuvre, et son départ nous appauvrit
doublement dans notre pénurie actuelle d’ouvriers.
Nos problèmes actuels sont douloureux. Au lieu d’avancer, nous nous
voyons forcés d’abandonner la plus
ancienne de nos stations, Séshéké, fondée en 1885 par MM. Coillard et Jeanmairet. Et si, à nos demandes urgentes de renfort, le Comité de Paris continue à ne répondre que par des promesses, l’abandon d’autres stations va
s’imposer à courte échéance.
A qui la faute de cette crise douloureuse que nous travœrsons?
Nous la recherchons dans l’indifférence des différentes églises que nous
représentons, et dans l’attitude de la
jeunesse chrétienne en face des problèmes de l’évangélisation des peuples
païens. La vocation missionnaire, si
belle pourtant, n’attire plus les jeunes
gens.'Le devoir du sacrifice personnel
les laisse indifférents. En attendant,
par leur faute, le paganisme relève
la tête dans nos champs de la mission.
L’abandon de Séshéké permet à M.
Voila de se placer à Maboumbu, et
laisse ainsi à Mlle Kiener la possibD
lité de prendre un repos urgent pour
retremper ses forces. Ainsi, M. Coïsson,
Directeur de l’Ecole Noî'male, pourra,
lui aussi, dans quelques mois, remettre
cette Direction à M. Voila et se rendre
en congé en Italie, où l’attendent depuis un an sa femme et ses enfants.
L’école normale de Maboumbou,
inaugurée il y a deux ans, est une
des branches les plus intéressantes
de notre œuvre. Ses progrès nous
réjouissent, et nous espérons la voir
fournir, dans peu d’années, les instituteurs indigènes que les besoins de
nos écoles réclament instamment.
Toutes nos stations souffrent du
manque de personnel, plus encore
qu’en 1906. Les élèves ne manquent
pas, mais il n’y a qu’une école dans
toute la mission qui ait un personnel
suffisant. Comment, dans ces conditions, parler de progrès ?
Et ce ne sont pas seulement les
hommes qui manquent, cette année,
mais aussi les fonds. Plus que jamais,
comme le Macédonien, nous crions :
Venez nous secourir.
Telle est notre situation, chers amis.
Il est aisé de concevoir quels problèmes se présentent à nous. Nous ne
voulons pas encore perdre courage,
mais il est temps que nous informions
nos amis fidèles de la gravité des
circonstances. Frères et sœurs, priez
pour nous.
C’est dans ces sentiments que la
Conférence envoie ses salutations cordiales à ses amis et collaborateurs
d’Italie. — Au nom de la Conférence
Louis Jalla.
EphêmErides vaudoises
9 Scpieiubre.
Lettre de Luther à Charles III
duc de Savoie.
Le premier tiers du 16“® siècle fut
une époque de paix pour les Vaudois.
Ils avaient alors un souverain que l’on
a appelé Charles le Bon et qui fut tel
pour eux jusqu’en 1535.
Il avait à Turin comme secrétaire
un Allemand de Fribourg en Brisgau,
Joachim Zasius, docteur en théologie,
avec lequel il aimait s’entretenir des
nouveautés que la Réformation apportait en Allemagne. C’est ce qui fit
croire à plusieurs qu’il était bien disposé pour les idées nouvelles; tellement qu’un chevalier du Dauphiné,
Anemond De Coct seigneur de Chastelard, allé à Wittemberg en 1523 pour
s’instruire auprès de Luther dans la
Réforme à laquelle il adhérait de tout
son cœur, en parla au grand réformateur, lui faisant espérer qu’une lettre de lui au duc pourrait exercer une
précieuse influence dans le sens de la
Réforme. Il s’offrit de la porter luimême au prince et Luther se décida
à écrire l’épître que voici traduite du
latih: « Martin Luther au très illustre Prince et Seigneur Charles duc de
Savoie, son patron très clément:
Grâce et paix en Jésus-Christ, notre
Seigneur! Amen.
D’abord je demande à ta clémence
pardon, très illustre prince, de ce que
moi, le dernier des hommes, sans en
avoir reçu l’ordre ni l’invitation j’ose
écrire le premier à Ton Altesse. C’est
la gloire de l’Évangile de Christ qui
le veut, dans laquelle je me glorifie
moi aussi et je jouis où que ce soit
que je la voie surgir et briller.
Et je salue d’avance avec joie ce
que Ton Altesse fera par son règne
illustre pour la cause de l’Evangile.
Le bruit est parvenu jusqu’à nous
et nous a été confirmé par le chevalier! Annemundus Coctus qui est incroyablement fervent pour la gloire
de l’Evangile que le Duc de Savoie
s’applique puissamment à la piété sincère, ce qui est parmi les princes un
don très rare de Dieu.
C’est pourquoi j’ai cru, très digne
Prince, qu’il était de mon devoir, à
moi indigne de te féliciter, de te bénir et t’encourager afin que par l’exemple de Ton Altesse Christ puisse illuminer un grand nombre de personnes.
Et afin que tu saches plus certainement ce que nous croyons et combien
en diffère ce que jusqu’ici ont enseigné les sophistes sacrilèges soumis au
pape, je t’exposerai ici quelques points
comme pour te rendre compte de notre doctrine, afin que Ton Altesse ait
de quoi opposer à ceux qui parlent
mal de nous et veulent surprendre la
sincérité de Ton Altesse avec l’astuce
de Satan.
(Suit un exposé de la doctrine Luthérienne).
Telles sont très illustre Prince, les
choses principales que je voudrais que
(comme tu as commencé à le faire)
tu voulusses avec zèle aider à les rendre publiques. Je ne veux rien obtenir par la force de l’épée, et cela ne
prospérerait pas ; mais seulement que
sous le règne de Ton Altesse puissent
être appelés et vivre en toute sûreté
ceux qui prêchent le vrai Evangile.
C’est là le moyen par lequel Christ
détruira l’Anti-Christ par le souffle de
sa bouche.
Très généreux héros, souffle sur l’étincelle qui a commencé à brûler en
toi et fais qu’il sorte un feu de la maison de Savoie qui allume l’incendie
de Christ dans toute la Gaule, afin
que la France puisse s’appeler le royaume très chrétien à cause de l’EvangilC; au lieu que jusqu’ici ce titre lui
a été donné par l’impie Anti-Christ à
cause du sang qu’il a versé.
Le Seigneur Jésus-Christ veuille souffler son Esprit dans ton cœur et dans
le cœur des tiens, afin que vous fassiez tous ce qui peut concourir à la
gloire de sa Sainte Parole! Amen!
Wittemberg, 7 Septembre 1523 ».
(Herminjard, correspondance des Réformateurs, vol. I, 151, 177 ; II, 237).
En Janvier 1524, Coct après avoir
porté cette lettre au duc de Savoie,
retournait en Suisse où nous le trouvons dès lors en relations très intimes
avec Zwingli, Ecolampade, Myconius
et Farel qui tous l’appréciaient extraordinairement. Il travaillait à traduire
des ouvrages des réformateurs pour
les introduire en France, et pour cela
il fut bientôt frappé d’exil par les autorités de sa patrie.
Hélas! sa carrière ne fut pas longue; car le 20 Mars 1525 il mourait
à Shaffhouse, des suites d’une boisson
froide, prise au cours d’une promenade
(Herminjard I, 342, 343).
Ne serait-ce pas aux Vaudois du
Dauphiné qu’il devait cet amour de
l’Evangile qui le fit tout quitter et
courir en Allemagne aux premières
nouvelles de l’œuvre de Luther?
En tout cas il suffit pour lui donner
une place dans notre histoire, du fait
qu’il a porté à notre duc Charles III
une lettre de Luther.
Teofilo Gay.
EXTRAIT D’UNE LETTRE DE M. A. BERTRAND
M. le pasteur Georges Appia a bien
voulu nous communiquer l’intéressante
lettre que le capitaine Bertrand, l’explorateur bien connu, lui a adressée
sur son récent voyage en Afrique. Nous
en publions la partie qui se rapporte
à la Mission du Zambèze.
C’est à Maseru que nous avons ' rejoint la ligne ferrée. Après un séjour
à Bloemfontein où M.me Bertrand a
parlé à l’U. Ch. des J. F., nous sommes arrivés à Kimberley où nous
avions des amis à visiter. A Kimberley
nous sommes montés dans le « Zambesi
Express * qui en deux jours et trois
nuits nous a conduits par Mafeking et
Boulawayo aux Chutes Victoria : quels
progrès !... En 1895 l’expédition à laquelle je me rattachais, et qui avait
comme but d’explorer une partie du
Pays des ba-Rotsi, Haut Zambèze, avait
mis de Mafeking, soixante-quatre jours,
en chariots à bœufs, et à cheval, pour
atteindre les rives du Grand-Fleuve...
et cela au milieu de quelles difficultés I
xâprès avoir admiré sous toutes leurs
faces cette merveille de la création
appelées les « Chutes Victoria » nous
avons fait un séjour plein d’intérêt
2
chez M. et M.me: Louis Jalla à la Station missionnaire de Livingstone.
I Ainsi que vous le savez, le dévoué
Louis Jalla, depuis la mort de M. Coillard le regretté fondateur de la Mission du Zambèze, est le vétéran
des missionnaires tout en étant le plus
ancien des Blancs qui habitent cette
région.
L’œuvre de M. et M.me Louis Jalla
est l’oin d’être facile à Livingstone.
Louis Jalla est en quelque sorte l’agent
des missionnaires du H‘ Zambèze et il
doit expédier aux différentes Stations
les caisses et colis qui arrivent d’Europe; cela comporte un fort travail
de comptabilité.
— En outre M. et M.me Louis Jalla
ont deux œuvres missionnaires distinctes. A la Station de Livingstone ils
ont réuni en une sorte d’internat un
certain nombre de jeunes indigènes,
auxquels la vérité chrétienne est enseignée, tout en les faisant bénéficier
des bienfaits de l’école. Peu de temps
avant notre arrivée, ils avaient dû
renvoyer la moitié de leurs élèves,
faute d’avoir à leur donner à manger !
De plus Louis Jalla se rend trois
fois par semaine au « Settlement » de
Livingstone — distant de six ou sept
kilomètres par une piste de sable épais
■— pour une classe du soir qui se tient
dans le « Coillards Memorial Hall »,
soit la chapelle-école si pratique et
bien construite, dont des amis anglais
de la Mission du Haut Zambèze, ont
fait les frais, en souvenir de son fondateur.
Lorsque j’ai accompagné Louis Jalla
il y avait là 50-60 jeunes gens [il y
a eu jusqu’à 110 inscriptions], divisés
en huit classes et qui semblaient avides de s’instruire. La plupart étaient
des ba-Kotsi ; mais on y trouvait aussi
des ressortissants d’autres tribus et
même des Mahométans.
Ml et Mime Louis Jalla habitent une
* maison saine » due aux « Zambézias » d’Italie et à celle de Mulhouse.
H est constaté aujourd’hui que la
mortalité et la maladie ont fortement
diminué au Zambèze pour ceux des
missionnaires qui jouissent des bénéfices d’une « maison saine ». Cela doit
être un grand encouragement pour les
« ¿ambézias » et les amis de la Mission du Haut Zambèze qui ont aidé à
atteindre ce résultat.
Je me souviendrai pourtant longtemps d’une bouteille contenant de la
quinine qui à la St. M. de Livingstone
représentait le dessert au repas du
milieu du jour, et dont chacun se servait plus ou moins libéralement.
A la St. M. de Livingstone nous avons
eu le plaisir de rencontrer Adolphe
Jalla venant de Lealouyi et en route
pour l’Europe.
Au Cap où nos amis nous attendaient
depuis des semaines nous avons été
les hôtes de notre ami Hon. J. D. Cartwright, membre de la Chambre Haute
du Parlement qui, quoique l’un des
« businqgs men » les plus occupés du
Pays, ne laisse jamais échapper une
occasion d’aider les missionnaires du
H‘ Zambèze pour lesquels il est d’un
grand secours. C’est grâce à lui que
en 1899 la Zambésia du Cap a été fondée — [qui a donné de si bons résultats] — et dont il n’a cessé dès lors
d’être le dévoué président. H avait
organisé pour notre arrivée un meeting de la Zambézia du Cap ; puis il
nous a demandé de prendre la parole
aux meetings de la « United Mission »
et de la < Sud^n Mission ce dernier
a été présidé par le Maire de la Ville
du Cap. Enfin dans un meeting spécial
j’ai pu faire-part de nos expériences
soit à la ^[Conférence mondiale »
de Tokyo 1907, soit à la » China Centenary Missionary Conference » de
Shanghaï.
Un meeting a été organisé pour M.me
Bertrand à l’U. Ch. de J. F. Auparavant, elle avait pu mettre les deux
U. Ch. pour femmes indigènes récemment fondées à Thabana Morena et à
Mafubé en rapport avec le Comité National africain des U. Ch. de J. F...
ce qui peut être le point de départ
d’un travail intéressant.
Alfred Bertrand.
A PROPOS
de la
réunion an Col de la Croix
(fin)
A notre réveil, nous devons constater que le temps se brouille. Nous
avions mis dans notre programme de
visiter tous les villages vaudois du
Queyras; mais le temps nous oblige
à renoncer à Fongillarde, que nous
voyons là, à 20 minutes de nous, au
pied de la montée du Col .de l’Agnel,
et à S. Véran, la plus haute commune
de France,
Lou plus aut pal dount mingïen d’pan.
Fongillarde a été en partie détruite
par un incendie l’an dernier. Le tem
ple vaudois, bâti en maçonnerie, a
servi de barrière contre le feu, sans
quoi tout y aurait passé. Les maisons
et les granges brûlées ne sont pas toutes rebâties. Un incendie dans ces régions est particulièrement désastreux,
car les Sociétés d’assurance refusent
d’inscrire les maisons en bois, qui forment la presque totalité des villages
du Haut Quèyras.
Nous disons adieu à l’hospitalier M.
Clôt, redescendons par Molines, saluons
de nouveau en passant, les Dames coiffées, et atteignons au bas du vallon,
Villevieille, et, 20 minutes plus loin,
le Château Queyras, dont la masse
qui barre la vallée et la silhouette
pittoresque qui se dessinent à l’horizon
donnent au paysage un cachet moyenâgeux. Derrière, non loin du Guil, se
cache le cimetière, avec l’ancien temple vaudois, et l’ormeau séculaire, qui
a semblé sécher quand la Révocation
chassa l’Evangile de la vallée, et qui
a reverdi au retour de la liberté.
Quittant le bassin du Guil, nous remontpns le vallon lattéral d’Arvieu
(ar-viou, air vif), le pays qui a donné
plus d’une famille à nos vallées, entre autres les Morel de Rora. Le cheflieu est tout catholique; c’est là cependant que se trouve le joli temple
vaudois, bâti sur le même emplacement que celui qu’abattit la Révocation. Villar-Gaudin, le Coin et d’autres hameaux sont aussi entièrement
catholiques. Par contre, il reste des
protestants aux Pasquiers et aux Maisons, et ils forment la grande majorité
de la population de la Chalp et de
Brunissard. H n’y a que peu de minutes du chef-lieu à la Chalp, où se
trouve le presbytère. Le pasteur, M.
Henri Pons, de Maneille, nous invite
à prendre \ine tasse de thé et à passer sous son toit quelques instants,
que la pluie nous force à prolonger.
Nous en profitons pour nous asseoir à
tour sur le siège vénérable qu’on appelle la chaise de Félix Neff.
La pluie tend à cesser et quoique
.1..
la nuit approche, nous disons adieu
à M. Pons, qui relève à peine de maladie, traversons Brunissard et gravissons le Col d’Isoard, où notre jeunesse s’attarde à cueillir des edelweis,
pendant qu’au Refuge Napoléon on
nous prépare un bon souper et un gîte.
Le lendemain, par un temps superbe,
nous descendons à Cervières, tout en
jouissant d’un coup d’œil superbe sur
la masse neigeuse du Pelvoux, le Tabor, le Chaberton, les forts qui dominent Briançon et le Montgenèvre. Nous
traversons ces deux localités, nous
attardons avec délices, à l’air du col,
au pied de l’obélisque à Napoléon et
sur le vaste plateau verdoyant où la
Doire et la Durance se disent adieu.
A Clavières, nous avons l’agréable
surprise de rencontrer M. J. D. Brochet, de Turin, qui y fait un séjour.
Par contre, à Cesanne, nous trouvons
le village fourmillant de villeggianti
et de militaires; pas un lit disponible,
pas même une grange, et nous sommes douze, et il est tard! Que faire?
Souper, puis passer le Col de Sestrière,
au clair de la lune, le long de la belle
route nationale! Mais une bonne fée
intervient: M.me Aillaud, la veuve
du général bien connu à la Tour a
appris notre embarras. Sa jolie villa
est pleine de monde, mais l’ancienne
maison de la famille - celle que Alfieri a habitée avec son précepteur,
l’abbé Aillaud - est vide. Pendant que
nous soupons, elle y a transporté tout
le nécessaire, voire du superflu, et
nous n’avons plus qu’à prendre possession de l’immense habitation familiale, où nous goûtons un sommeil réparateur.
Le lendemain, nous gravissons la
montagne et descendons à Pragela. Il
y aurait tant de choses à en dire que
le lecteur crierait grâce et, d’ailleurs,
on finirait par dire que c’est la marotte de Castëlus.
LETTRE DE NORVÈGE
(Suite).
Les peuples Scandinaves aiment bien
la musique et chantent très bien. Ils
possèdent, comme les autres peuples
de la Réformation, une richesse de
poésie et de musique religieuses infiniment supérieure à tout ce qu’a pu
pj-oduire l’église romaine.
Au retour nous passâmes chez une
bonne dame Anker, tante des Bornemann, qui nous attendait à déjeuner
dans sa villa au bord de la mer entre
deux grands massifs granitiques, l’un
à l’orient, l’autre à l’occident, tandis
qu’au Nord elle est protégée par les
arbres d’un gi-and parc.
Cette villa est aussi une construction
en bois, posée sur une série de blocs
de granit. Comme tout est confortable
et d’une propreté parfaite là dedans,
sans ombre de luxe. Les gens d’esprit se distinguent de tant d’autres,
en ceci que chez eux le bon goût règne en maître, même au milieu de la
plus grande simplicité. Après déjeuner
cette bonne dame nous accompagna,
un peu dans sa barque, un peu à pied,
jusqu’au pont où nous avions amarré
nos barques et là nous prîmes congé
-je dis nos barques car nous en avions
deux: dans la plus grande étaient les
grandes personnes, dans la petite, les
deux cadets de la famille: Karsten, 8
ans, et sa sœur, Lotte, 11 ans - c’est
elle qui rame et vous auriez été étonnés,
avec moi, de voir avec quelle sûreté
elle fend les vagues qu’elle domine
avec le sapg froid d’un marin expérimenté. C’est que ces riverains de
la mer Baltique et de la mer du Nord
s’habituent de bonne heure à braver
les dangers, toujours avec du courage
et du sang-froid, quelquefois avec de
la témérité.
*
4: ^
J’eus aussi l’occasion d’avoir une
conversation avec une jeune dame,
née protestante et devenue catholique
romaine à la suite de la lecture des
mystiques: St-François d’Assise, SteCatherine de Sienne etc., comme aussi,
m’a-t-il semblé, sous l’influence de quelque prêtre très habile, qui a su lui
dépeindre un papisme idéal par l’unité
dans la doctrine, la majesté dans les
formes du culte, et l’exercice de toutes
les vertus chrétiennes. En dernière
analyse elle m’a exposé sa foi comme
uniquement basée sur la grâce de Dieu
en Jésus-Christ et nullement sur les
œuvres. Quant aux superstitions qui
régnent dans l’église romaine, elle
pense qu’elles ne sont que le partage
des ignorants.
Comme ils sont fourbes ces « missionnaires» papistes que Rome envoie
dans les pays Scandinaves et comme
ils sont naïfs ceux qui se laissent prendre! Ton P. C.
Une conférence de Madame Annie Besant
Rochester N. Y., 9 Août 1909.
Je viens d’entendre une conférence
de Mme Annie Besant, l’oracle de la
théosophie moderne. On l’avait annoncée comme le plus grand orateur
vivant dont la puissance et l’attrait ne
pouvaient manquer de captiver l’auditoire. Son histoire, sur la carte qui
circulait avec sa photographie, avait
été résumée avec les suivants points
de repère: « Chrétienne dévouée et
mystique; femme d’un vicaire; la plus
tendre des mères ; athée et libre-penseur; socialiste et depuis 1889 théosophe». Je ne devais évidemment pas
laisser échapper l’occasion d’entendre
une femme si célèbre!
Je ne fus pas entièrement déçu à
l’entendre et à la voir. Je m’attendais
il est vrai, à une femme d’un air moins
majestueux et plus suave, à la voix
plus insinuante et moins sonore, d’une
rudesse presque militaire. Sa haute
taille, sa longue robe blanche et une
certaine dignité sacerdotale lui donnaient l’air d’une prêtresse et parfois
d’une reine. Sa voix raide et sonore
et son geste un peu lourd.prêtaient
quelque chose de mâle à ses manières
et de temps en temps on avait l’illusion que c’était un homme étrange qui
parlait plutôt qu’une femme douce et
enchanteresse. Quoi qu’il en soit il y
avait de la puissance et de l’éloquence
dans cette créature et un auditoire
très nombreux a été pendu à ses lèvres pour plus d’une heure.
Chacun connaît quelles sont les idées
de Mme Besant. Ce sont des idées qui
ont la prétention d’être très anciennes
et même de remonter à la primitive
grande révélation de Dieu aux hommes.
Les dultes idolâtres des sauvages ne
représentent pas la religion à son étage
embryonnaire mais plutôt la religion
à l’état de décadence. Les traces que
nous offrent l’histoire et l’archéologie
témoignent d’une ancienne révélation
unique dont les diverses religions d’aujourd’hui ne sont que les débris cor
'M
-4
Mâ
■I
3
; n.
rompus. Cette ancienne révélation qui
n’est autre chose que la théosophie est
précisément ce qu’il faut rappeler de
nos jours, suivant Mme Besant.
Dans son discours qui dura plus d’une
heure, l’oracle de la théosophie moderne paida sur divers points qui caractérisent cette théorie. Elle commença par établir un contraste entre
Huxley qui afflrfne qu’il est impossible
à l’homme de rien savoir au delà de
ses sens et la théosophie qui soutient
que l’homme, étant divin, a le pouvoir
de connaître les mystères de l’esprit
en les cherchant d’abord en lui même
ensuite dans ce qu’il y a de vrai et
de commun dans toutes les religions.
Elle s’arrêta beaucoup sur la théorie
de la réincarnation; elle parla de la
triple relation physique, morale et intellectuelle qui lie les hommes au point
de les rendre grandement responsables
et gardiens les uns des autres; ensuite
elle termina avec une inspirée péroraison en annonçant une prochaine
ère de paix et de bonheur.
On peut douter des idées de cette
femme ; mais il est manifeste qu’elle
est pleine de foi et de noble enthousiasme devant lequel on ne peut pas
demeurer indifférent.
Giovannino Tron.
CHRONIQUE
-vVVv
La Tour. Dimanche le culte du
matin a été pfésidé par M. Ernesto
Comba, pasteur à Rome, qui nous a
donné une excellente prédication sur
les paroles de Jésus (Jean XIV, 2):
« Si cela n’était pas je vous l’aui'ais
dit ».
Conférences.
Dimanche 5 septembre, à 8 h. du
soir, dans le Temple neuf, l’ex-Jésuite,
Padre Giorgio Bartoli, tiendra une
conférence sur le sujet: ¿a Battaglia
delle idee in seno al Cattolicismo Romano.
Mardi 7 septembre, à 8,30 du soir,
dans le Politeama Marchina, le même
orateur parlera sur le sujet: Il Vangelo in Italia nell’ora presente.
Pérouse. Dernièrement a été célébré le mariage de l’avocat Jean Gay,
industriel, avec M"® Clothilde Tron,
ci-devant maîtresse d’école à S. Jean.
La fonction 'liturgique fut présidée
par M. le pasteur Weitzecker dans le
temple du Pomaret après quoi M. Ch.
A. Tron adressa aux époux une belle
allocution en s’appuyant sur les paroles de Josué: « Moi et ma maison
nous servirons l’Eternel ».
Nous souhaitons beaucoup de bonheur et une longue vie conjugale aux
deux chers époux. H. B.
ülnssel. La route carrossable
Voici quel est le télégramme que
S, E. Facta expédiait il y a quelques
jours à M, le syndic B. Tron: «Sono
lietissimo annunziarle che Ministero
lavori pubblici accogliendo ricorso
comune Massello classificò fi’a le rotabili strada Perrero-Massello che viene
cosi soddisfare pienamente voti cotesta popolazione. Ho pure vivissima fiducia sarà compresa nell’attuale triennio. Sto adoperandomi tal senso.
Facta ».
Praiuol. Dimanche 22 Août nous
eûmes le plaisir d’avoir au milieu de
nous le pasteur de Caltanissetta, M.
Attilio Arias, qui occupa la chaire au
culte du matin et l’après-midi captiva
l’attention des nombreux auditeurs
qui remplissaient la grande école et
qui écoutèrent avec intérêt les nouvelles données par* notre frère sur
l’évangélisation en Sicile et particulièrement sur son champ de travail.
En remerciant encore M. Arias d’être
venu jusqu’à nous, nous espérons que
sa visite contribuera à développer au
sein de notre paroisse l’intérêt pour
l’avancement du règne de Dieu dans
notre patrie. E. R.
l'raly. Ce dimanche dernier, 29
courant, la chaire a été occupée par
M. François Rostan pasteur-évangéliste. Dans l’après-midi, à trois heures,
une bonne assemblée se réunissait
dans le même temple pour écouter
avec une attention soutenue les nouvelles intéressantes que le même orateur nous donnait sur notre œuvre
d’évangélisation en Italie.
M. le pasteur Jean Bonnet qui vient
d’être élu comme conducteur de l’Eglise de Perrier-Maneille, a présenté
sa démission à notre assemblée de
paroisse.
Société d’Histoire Vaudoise. La
séance annuelle de la Société d’Histoire Vaudoise aura lieu Lundi soir,
6 Septembre, dans la Salle du Synode
à 9 heures précises.
Ordre du jour:
Compte rendu du Président.
Compte rendu du Caissier.
Propositions, observations, etc.
Election du Bureau.
Le Bureau.
La Société d’Utilité Publique est
convoquée en séance annuelle Dimanche, 12 courant, à 4 heures de
l’après midi, dans VAula Magna du
Collège.
L’ordre du jour de cette Assemblée
est le suivant:
Rapport du Bureau.
Compte rendu financier.
Rapport des Réviseurs des comptes.
Nomination du Bureau.
Nomination des Réviseurs des comptes.
Propositions et communications.
Les membres qui n’auraient pas
encore versé leurs contributions sont
invités à le faire au plus tôt, en
s’adressant au président de la Société,
Emilio Eynard, Torrepellice.
Pour la légalisation des actes. Le
Ministère des Postes et Télégraphes
nous cominunique:
« Il servizio della legalizzazione
degli atti è uno di quelli che l’Amministrazione delle Poste eseguisce
gratuitamente con grande comodità
del pubblico.
« Infatti chiunque e da qualsiasi
località del Regno, si trovi nella necessità di provvedere alla legalizzazione di atti 0 documenti di qualsiasi
natura, tanto se compilati all’estero
da valere nel Regno', che se redatti
nel regno da valere all’estero, come
se compilati nel regno da valere in
circondari giudiziari od amministrativi diversi da quelli in cui furono
redatti, basta che li presenti al locale
ufficio di posta il quale - essendo autorizzato a fare da intermediario s’incarica a far compiere in breve tempo
tutte le occorrenti formalità - verso
pagamento delle sole spese postali di
spedizione e rispedizione, senza percepire compenso speciale alcuno.
« È bene perciò che il pubblico
conosca l’utilità di tale servizio ed i
vantaggi che esso offre, per poterne
all’evenienza usufruire ».
Nouvelles et faits divers
— Le Synode général badois a été
le 26 juin, le théâtre d’un vif débat.
La Gauche demandait qu’on abolît,
dans l’Eglise grand-ducale, l’usage du
Symbole des Apôtres, ou qu’on le rendît
facultatif. La Droite voulait conserver
cette profession de foi, jadis commune
à la chrétienté tout entière et faisait
prévoir la possibilité d’une retraite
des orthodoxes les plus décidés, si la
G auche obtenait les fins de sa demande.
Finalement le Synode a décidé, par 30
voix contre 24 que, lors de la prochaine révision de la liturgie, ou y
introduirait à côté des formulaires actuels, des formulaires parallèles pour
le baptême et pour la confirmation,
ne renfermant pas le Symbole apostolique. (Semeur Vaudois).
LIVRES ET JOURNAUX
D. Stanganini. Le speciali difficoltà
dell’Opera in Italia e come superarle. 28 p. 16“.
Exellentes paroles et propositions de quelqu’un qui croit encore à un accord possible
entre les différentes dénominations età l’action
possible du Consiglio Evangelico.
Hesba Strettoli. I fanciulli di Margherita. Avec gravures.
Ce livre, qui est connu depuis de longues
années en anglais, et en français sous le nom
de Les enfants de la petite Meg, n’a pas vieilli.
Cast une bonne et agréable lecture que la
Claudiana a bien fait de mettre à la portée
de la jeunesse italienne. Cette maison d’édition
nous envoie, en troisième lieu.
Prof. Giorgio Bartoli. Il Cristianesimo e le Chiese Cristiane. Firenze, 1909, 220 p.
L’A-, parlant d’expérience, raconte, dans une
intéressante préface, comment, de jésuite convaincu et zélé, il a été conduit à accepter
l’Evangiie comme règle de foi et de vie. Puis
ii examine les différentes questions ecclésiastiques telles qu’on les présente au clergé romain et aux catholiques cultivés, et les élucidé
à la lumière de la Bible et des Pères. C’est
un vrai traité de polémique, particuliérement
à propos en ces temps de modernisme, où la
foi aveugle en la tradition romaine est singulièrement ébranlée.
IVouyelles politiques
Il nous faudrait, pour être à l’unisson avec la presse quotidienne, nous
entretenir des grandes manœuvres,
qui sont encore le sujet d’actualité.
Mais nous n’avons pas qualité pour le
faire ; aussi nous bornerons-nous à vous
dire que jusqu’ici l’agglomération des
troupes n’a pas donné lieu à de graves inconvénients ; que leur dislocation
se fait rapidement ; que plusieurs « feintes batailles » ont été livrées - une,
entre autres, aux environs de Volta
Mantovana - avec des résultats satisfaisants, au dire des tacticiens; que
le Roi est encore sur le terrain des
manœuvres...
— Vous savez que nos grandes manœuvres navales auraient dû avoir
lieu prochainement dans les eaux de
la mer Jonienne. Mais il paraît que
cela aurait fait ombrage à notre chère
alliée et voisine, l’Autriche ; aussi,
pour lui être agréable, le Ministère
vient de changer ses plans: les manœuvres navales auront lieu dans la
mer Tyrrhénienne. On ne saurait être
plus accommodants, n’est-ce pas? La
presse officielle et officieuse affirme
qu’il n’y a pas eu pression de la part
de l’Autriche,, et que le changement
est dû à de simples raisons de tactique; mais nous n’en croyons rien, car
tout le monde sait que les journaux
officiels ne disent pas constamment la
vérité, tant s’en faut.
— Le Conseil des ministres, réuni
le 30 abût, s’est occupé des « conventions maritimes ». H n’a pas tranché
définitivement la question, mais il a
chargé MM. Giolitti et Schanzer de
fixer l’époque et les modalités des enchères sur la base des trois lignes:
adriatique, tyrrhénienne et insulaire.
Le Lloyd italien n’est pas évincé pour
cela, vu que les concurrents, à ce qu’on
dit, ne seront que des « hommes de
paille » de la puissante société qui
arrivera quand même à avoir le monopole des services maritimes subventionnés. Mais, d’autre part, nous ne
voyons pas trop ce que le Gouvernement devrait faire pour ne pas se
laisser mystifier.
— H y a à peu près huit jours, de
violentes secousses de tremblements
de terre ébranlaient le sol de la Toscane. C’est maintenant le tour de
Rome et environs, où le 31 août, à
2 h. 40’, de l’après-midi, une secousse
prolongée jeta l’alarme parmi la population qui s’en tira, heureusement,
avec « plus de peur que de mal ».
— Contrairement à toute attente, la
grève générale suédoise continue toujours formidable, et les 300 mille grévistes ne sont pas près de se rendre...
si 1’ « Avanti » est bien informé. La
population, l’armée même sympathisent avec eux;, et des centaines de
milliers de couronnes ont été cbllectées pour secourir les plus besogneux.
Des fonds considérables vont leur être
envoyés par les « compagnons » de la
Hongrie, de rAllemagne, de l’Autriche, de la Suisse, de l’Amérique, de
l'Austalie et même de l’Italie.
— Le choléra a fait déjà un certain nombre dé victimes dans quelques
grandes villes, de la Hollande, telles
que la Haye, Amsterdam et Rotterdam.
Souhaitons que les précautions hygiéniques et les mesures de rigueur, prises par le Gouvernement, empêchent
au terrible fléau de prendre de plus
vastes proportions.
— Peu ou point de nouvelles du
conflit hispano-marocain. Les Riffains
continuent à s’en prendre aux convois
de vivres des Espagnols et à ceux qui
les escortent. « L’attaque à fond » ne
semble pas avoir été engagée encore.
' — A signaler une révolte militaire
en Grèce, un vrai « pronunciamiento
à l’espagnole », auquel ont prîs‘pàrt
deux régiments d’infanterie, deux d’artillerie, six de cavalerie, six bataillons
d’infanterie de marine, sans compter la
garnison d’Athènes. Les rebelles s’étaient concentrés dans la plaine de Gandi. Ce déplorable soulèvement, qui n’a
cependant pas eu de trop funestes conséquences, était dirigé contre le ministère et contre la dynastie. Contre
le ministère qui n’aurait pas eu une
attitude suffisamment énergique dans
l’affaire de Crète; contre la dynastie
pour provoquer l’éloignement des fils
du Roi des commandements supérieurs
de l’armée. Le Roi, comprenant que
le moment était critique, a d’abord
chargé M. Mauromichalis de la formation d’un nouveau Cabinet; il a
ensuite amnistié les rebelles, les invitant à rentrer dans la légalité. Le président du Conseil s’est de son côté
engagé à réorganiser l’armée, à substituer les princes royaux par d'autPes
officiers supérieurs, et à convoquer
incessamment la Chambre. Ce n’èst
qu’à ce prix que les rebelles ont consenti à réintégrer leurs casernes.
J. c.
A. Rivoir, gérant.
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