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Soixante-troisième année - Anno VI".
9 t)écembre' 1927
N» 48
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DES VALLEES
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABOi'
Italie (y compris les Vallée. *ts) .
Etranger (y compris les dev ' imériqacs)
Plusieurs abonnements à la meme adresse
On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de VEcho
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
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Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N* 31 - Torre Pellice.
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Tout changement d’adresse coûte 50 centimes, sauf ceux du commencement
de i’année.
Le Numéro: *5 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, purea, aimables...... dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, _)
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L’Administration de i’Echo rappelle :
1“ Qtoe l’abonnement pour les Vallées
et l’Italie demeure, comme l’année dernière, fixé à 10 lires.
2" Que les abonnements pour l’étranger, de toute provenance, y compris donc
les deux Amériques, sont indistinctement
portés à 24 lires ; et nous prions vivement,
une deuxième fois, les intéressés d’en prendre bonne note.
S” Que l’abonnement se paye d’avance
...en théorie, théorie qui, autant que faire
se pourra, devra être traduite en pratique. En tous cas, nous supplions tous les
abonnés, que nous prévenons à temps,
comme vous voyez, de ne pas laisser passet le mois de janvier avant de s’être mis
en règle avec nom. Aucun journal, à l’exception des feuilles religieuses, comme la
nôtre, n’accorde de crédit à ses abonnés,
et l’on trouve cela fort naturel et l’on paye
sans rechigner. Dès qu’il s’agit d’un journal religietix, quantité de gens, voire même des riches, en prennent à leur aise et
payent quand bon leur semble ! Or cela ne
doit jjlus être : nous en faisons, nous, une
question de conscience et de dignité. Et
que dire des quelques douzaines d’abonnés
, qrd nous-.doivent encore Tannée courante,
malgré l’appel spécial que nous leur avons
adressé ? L’Admintstratiow.
PAROLES DE VIE
LES LOUANGES DE TOUS.
.«iMallieur à vous quaTid tons les
liomnics diront du bien de vous ».
Lve VI, 2fi.
Dans une société où tous les cœurs seraient vraiment animés de l’esprit chrétien
et battraient à l’unisson pour tout ce qui
est bon, juste et saint, cette parole n’aurait, en aucun cas, sa raison d’être. H
faudrait eflfacer alors le mot : « Malheur »
et lui substituer son contraire en disant :
« Heureux serez-vous quand tous le hommes célébreront vos louanges ».
Mais cette société idéale n’existe nulle
part sur la terre, car partout, dans toutes
les associations, civiles ou religieuses, se
rencontre rinévitabte mélange de l’ivraie
et du bon grain. Partout la funeste cohabitation du bien et du mal, provoquant des
heurts, des conflits continuels, nécessitant
un choix décisif de la part de ceux qui
prennent position, qui veulent se ranger
dans un camp ou dans l’autre.
^ *
Ce que Jésus demande tout d’abord à
ses disciples, c’est de ne pas se dérober en
adoptant pour prétexte la formule bien
connue ; « La paix avant tout ! ». Non, pas
avant tout, car rien ne doit passer avant
la justice et avant la vérité, et lorsqu’elles
sont en cause, il faut lutter pour ebes et
ne reculer devant aucune considération
pour les faiS'8' triompher.
*
C’est l’exemple que nous a donné le divin Maître. Il a été appelé le « Prince de
la Paix » mais il n’a pas vécu en bonne
; harmonie avec tous les hommes ; il n’a
■pas eu la paix avec tous ; bien au contraire,
• il s’est vu contesté, accusé, calomnié, haï
' comme personne ne l’a jamais été.. Or, pas
plus qu’à lui il ne nous est possible, malgré tous nos efforts, d’éviter ces haines,
ces calomnies, ces contestations. Mais pas
plus que lui nous ne devons abdiquer
devant la malveillance, la médisance, l’hostilité des hommes ; et lorsqu’elles se manifestent à notre égard, il faut, non pas
céder du terrain dans l’espoir de désarmer
l’adversaire par notre attitude veuJe et
résignée, mais faire preuve d’une sainte
intransigeance, fruit d’une inébranlable
conviction.
H: Hi «
Comme citoyen, par exemple, vous êtes
convaincu qqe le char de l’Etat fait fausse
route ; qu’il y a dans les institutions, dans
les lois, des réformes à faire, une autre
orientation à suivre, utne autre façon d’appliquer les principes de Liberté, d’Egalité,
de Fraternité qui se répandent de plus en
plus dans l’âme du peuple. Non seulement
vous ne vous tairez pas, mais par votre
influence, par votre action quotidienne
vous vous efforcerez de faire prévaloir vos
idées, votre programme. Il ne s’agira pas,
cela va de soi, d’entrer en révolte ouverte
avec le pouvoir législatif ou exécutif de
votre pays. Vous ne seriez pas des discir
pies du Christ si vous agissiez ainsi, car
vous savez comment le Christ a recommandé à tous les siens la soumission,
robéissance... même au despote romain.
Et vous n’ignorez pas davantage comment
l’apôtre Paul a parlé des autorités établies,
des magistrats, des princes, des rois. Mais
vous vous rappelez aussi comment, tout en
prêchant le respect à l’égard des lois, des
institutions nationales, le Christ s’est employé à les changer, à les modifier, quand
elles devaient l’être, en changeant les
cœurs.
Même remarque en ce qui concerne
l’Eglise. Si vous êtes persuadés que celle
à laquelle vous appartenez est infidèle à
sa mission, vous ne deviez pas garder le
silence. Si vous voyez autour de vous des
hommes et des femmes qui, tout en se
disant chrétiens, en suivant le culte chrétien, en participant aux cérémonies chrétiennes, et dirigeant parfois les destinées
de l’Eglise, donnent cependant le spectacle
de toutes les vanités, de toutes les inconséquences, de tous las désordres même...
Si vous voyez des chrétiens qui vivent
comme les mondaints, des croyants comme
des incrédules, vous seriez répréhensibles
de ne jamais ouvrir la bouche, et c’est
l’apôtre qui vous y- invite en termes très
explicites : « Avertissez ceux qui vivent
dans le désordre », écrit-il aux Thessaloniciens ; et lui-même avait reçu cet
ordre de Dieu, quand il se rendait à Corinthe : « Parle et ne te tais point
Mais alors vous aurez contre vous ceux
qui auront encouru votre désapprobation
ou votre blâme. On se dressera contre vous,
on vous contestera, on vous persécutera
peut-être. Naîtront, de la sorte, les rancunes, les animosités, les divisions, non seulement entre amis, mais entre parents,
entre le père et le fils, le frère et le frère...
et parfois même entre les pasteurs et tels
membres du troupeau.
Qu’importe ! Jésus-Christ, notre parfait
et divin modèle, a prévu tout cela, et c’est
Lui qui est venu déclarer cette guerre en
nous apportant le glaive qui doit faire
reculer le mal. Tandis que sous l’ancienne
alliance l’épée de l’Esprit, la Parole de
Dieu, n’était maniée que par des mains
humaines, c’estoà-dire par des mains fai
bles, débiles, désormais elle est tenue par
une main puissante, invincible, celle du
Roi des rois. Cette épée il l’a rendue tranchemte, et par Christ l’humanité a été dès
lors divisée en deux camps. D un côté les
hommes qui croient de tout leur cœur à
cette puissance victorieuse, et qui, avec
enthousiasme, s’enrôlent dans la glorieuse
phalange de ceux qui veulent, coûte que
coûte, coopérer au triomphe du bien ; d’un
autre côté, les hésitants, les timorés, les
indécis, les silencieux, les tièdes, qui, paralysés par la crainte du « Qu en dira-t-on »,
et de toutes nos pauvres considérations ou
conventions humaines, restent là, figés
dans leur immobilité stérile, ne se doutant
pas qu’ils ne font que perdre le monde en
voulant se le concilier, obtenir son indulgence, s’assurer son approbation.
Avons-nous pris position ? Et dans quel
camp nous rangeons-nous ? Malheur à
vous..., dit notre texte, et, ailleurs, c’est le
Christ qui parle encore: «Vous serez
heureux quand à cause de mm les hommes
vous haïront, vous diront des outrages.
Réjouissez-vous alors et tressaillez de joie ».
Il faut choisir.
(Le Christianisme). P. Larcher.
L’Eglise Corps de Christ.
La petite brochure à laquelle M. P. H.
Tron a donné ce titre et qu’il a largement
et généreusement distribuée, a désormais
eu le temps de pénétrer dans la plupart
des familles vaudoises et d’arriver jusqu’aux hameaux leis plus reculés de nos
montagnes. Il est donc grand temps qu’on
en dise deux mots dans notre feuille, car
il est bon qu’une telle publication, vu le
but qu’elle se propose et le nom vénéré
et aimé de son auteur, non seulement ne
,passe pas inaperçue dans ces colonnes,
jimoais ait rm juste retentissemient.
Je n’ai pas les titres requis pour faire
de cette publication une critique dans le
, vrai sens du mot ; je mie bornerai tout
simplement à exprimer l’impression que
j’en ai reçue et à souligner quelques affirmations qui me semblent avoir une plus
vaste portée et une utilité plus immédiate,
dans l’espoir que d’autres lecteurs à leur
tour se sentiront poussés à dire aussi leur
façon de voir et qu’il puisse en résulter
un échange de vues capable de secouer
un peu l’apathie spirituelle où se trouve
plongée une bonne partie de notre peuple.
Je ne cacherai pas qlue ce qui m’a le plus
affecté c’est la clarté, la netteté, la sincérité de l’auteur. Vous me direz que c’est
bien peu de chose que la simple sincérité.
Je vous répondrai qu’en matière de religion la sincérité est une des qualités les
plus précieuses et les plus rares. Nous ne
sommes qpe trop souvent habitués, lorsqu’il s’agit de choses religieuses, au vague,
à l’imprécis, au reçu, au conventionnel,
bref, à l’insincérité. Vous comprenez bien
qu’il y a des sujets délicats, brûlants, compromettants, qui ïieuvent léser des intérêts, heurter des susceptibiliée, troubler
les eaux croupissantes des traditions et
des usages reçus ; et qu’alors il faut que
celui qui en parle soit prudent, emploie
autant que possible des mots neutres, insignifiants, ou à double sens, qui disent et
ne disent pas ; vous comprenez bien qu’il
faut alors user de diplomatie, qu’il faut
être un tantinet politicien. Il en résulte
alors une prose vide, fade, insignifiante,
onctueuse, ce patois de Canaan propre à
nous dégoûter du nom même de religion.
Eh bien :! M. Tron (que Dieu le bénisse)
n’est pas un politicien ; il ne mâche pas
ses phrases, ne masque pas ses idées sous
la passementerie de la rhétorique. Il nous
dit tout court, brutalement même, ce qu’il
pense ; aussi, quand on a fini le livre, on
est au clair sur la pensée centrale de Tauteur. Et cette pensée toute crue c’est que
chez nous les choses vont mal et qu’il
faut urgemment aAdser à des mesures de
rigueur si l’on ne veut pas que 1 existence
mêrne de notre Eglise en soit compramisa
Mais l’opuscule n’est pas seulement sincère ; il est, à un certain point de vue,
franchement révolutionnaire. Sous 1 apparence inoffensive de sa couverture grisâtre, qui lui donne un faux air de modération et de bonhomie, cette petite brochure renferme ;un explosif de haute puissance qui pourrait bien être dangereux.
Au fait (l’auteur ne s’en cache pas) il
s’agit d’un opuscule incendiaire qui se propose de mettre le feiu à nos Vallees. Mais
pour ne pais compromettre 1 auteur avec
la... police, j’ajouterai qu’il s’agit simplement d’un incendie spirituel et (vous ne
le savez que trop) les. incendies spirituels,
chez nous et par les temps qui courent,
ne sont pas dangereux et n’épouvantent
personne.
Les intentions incendiares de l’auteur
se font jour d’abord dans les conclusions
pratiquas où il aboutit et qui sont incontestablement la plus importante partie de
l’ouvrage. Les mesures draconiennes qui
y sont prônées nous révèlent le tempérament ardent et impatient d un revivaliste.
M. Tron est l’homme du réveil, la sentinelle qui, après avoir attendu avec impatience les premières lueurs du jour, croit
que le moment est venu d’emboucher le
clairon et de sonner la diane. Il trouve que
les Vaudois sont trop froids, aussi voudrait-il faire monter de quelques lignes la
température spirituellle de notre esprit et
nous communiquer un peu de fièvre, mais
non pas une de ces fièvres intermittentes
(feux de paille) qui saisissent surtout les
peuples anglo-saxons et que nous avons
subies nous-mêmes à certaines époques de
notre histoire, mais une bonne fièvre durable, continue, destinée à nous brûler
sans fin. Est-ce que cela est possible et
désirable même? C’est ce dont bien des
gens... sensés (?) et prudents (?), chez
nous et ailleurs, semblent douter. Ces gens
évidemment ne sont pas dans les livres
de l’auteur.
Radical dans ses conclusions pratiques,
l’auteur l’est bien autrement encore (mais
Tai-je bien compris ?) dans les prémisses
doctrinales sur lesquelles il se base et que
sincèrement il ne tâche, pas de masquer.
On a justement remarqué que tous les
mouvements de réforme et' de réveil ont
pris leur point de départ dans les écrits
de Saint-Paul. Prenez Saint-Augustin, prenez Luther, Calvin, tous les réformateurs,
tous les revivaiistes. Tous ne voient que
Saint-Paul, ne tirent' leur force que de
Saint-Paul. Et edase comprend aisém.ent :
l’Apôtre des Gentils est une nature si re
Pv,,
%
2
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muante, si ardente, si impulsive, si bouillante, si indomptable, je dirais même si
compromettante, que les premiers siècles
chrétiens ont cru bien de le bâillonner. Ce
ne fut qu’après que l’égilise officielle, par
le moyen surtout d’Irénée, eut émoussé les
angles de sa théologie et eut affadi ses
doctrines en les mélangeant savamment
avec le reste de la littérature du Nouveau
et de l’Ancien Testament ; ce ne fut
qu’après l’avoir rendu inoffensif, que Paul
put être considéré sans restriction comme
une des colonnes du christianisme primitif. Grâce à Dieu cependant le vrai Paul
nous est conservé et sa théologie, malgré
toutes les interprétations officielles, est
restée dans l’évolution chrétienne une
force éruptive et volcanique tantôt couvant sous la cendre, mais tantôt flambant
à nouveau sous l’impulsion des enthousiastes et des novateurs.
M. Tron est décidément du nombre de
ces derniers ; passant par-dessus les épaules des Irénée, ü nous propose de reprendre et d’adopter en plein le système; théologique paulinien, dussions-nous même,
pour l’avoir tout pur (il y a des pages làdessus qui sont bien graves, je trouve),
dussions-nous même sacrifier l’Ancien
Testament.
J’ai dit plus haut qu’ü s’agissait d’un
opuscule incendiaire ? Va-t-il vraiment en
résulter un incendie ? C’est ce que l’avenir
va nous montrer. Strong.
Courrier du Zambèze.
Seshéké, octobre 1927.
Chers amis des Missions,
Il y a des voyages qui durent plus bngtemps qu’ôn ne pensait avant de se mettre
en route. Voilà deux mois que nous avons
quitté la Suisse, et deux ou trois semaines
se passeront encore avant que nous soyons
à même de commencer une vie un peu plus
sédentaire. Cela est dû à un arrêt imprévu,
en cours de route. Et je profite de cet arrêt
pour envoyer à tous nos chers amis d’Italie, par un petit signe de vie, quelques
messages affectueux. Merci à TEc/io des
Vallées, pour l’hospitalité qu'il voudra bien
nous offrir pour cela.
Quand cette lettre arrivera à destination, Noël ne sera pas loin. Tandis qu’en
Europe l’hiver se fera peut-être cruellement sentir, du moins dans les endroits
reculés de nos chères montagnes, ici ce
seront les fortes chaleurs. Maintenant déjà
nous ne pouvons pas nous plaindre du
froid, puisque ces jours-ci le thermomètre
marque facilement 37° et même 38” !
Nous, les jeunes, qui venons d’arriver
dans le pays, sommes particulièrement sensibles à cette chaleur caniculaire. Mais
nous sommes heureux, tout de même,
d’être au milieu des Noirs du Zam.bèze,
auxquels nous voulons consacrer nos forces et nos vies entières.
Nos premières impressions ne sont assurément pas décevantes. Déjà nous nous
sentons comme enveloppés par le charme
de l’Afrique mystérieuse. Les grands palmiers qui sont devant notre maison et se
détachent sur le bleu d’un ciel immaculé,
le grand fleuve avec ses pirogues au profil
si fin et él%ant, les couchers de soleil
féériques et les nuits claires et fraîches,
tout cela vous saisit et vous empoigne.
Et on brûle d’envie de remplir des pages
et des pages pour transmettre aux amis
lointains des impressions inoubliables.
Ne pensez pas que notre enthousiasme
soit le produit d’une facile exaltation juvénile. Les admirateurs les plus enthousiastes de l’Afrique ne se comptent-ils pas
précisément parmi les vieux Africains et
surtout parmi les vieux missionnaires ?
Si le pays nous enchante, c’est, bien plus
encore, le fait d’être au milieu des Zambéziens pour une œuvre missionnaire, qui
nous rend heureux et reconnaissants envers
Dieu. De cette station de Séshéké se dégagent des souvenirs dotiloureux pour
nous. Mais la sympathie dont on se sent
entouré est bienfaisante et nous remplit
de bonheur.
Aujourd’hui, plus que jamais, la tâche
missionnaire nous apparaît comme la plus
belle de toutes les « missions chrétiennes »,
et nous ne pouvons assez bénir Dieu qui
nous a conduits ici. Qu’Il veuille suppléer
par son amour infini et par sa force, à
l’incapacité de notre jeunesse et à notre
inexpérience. Nous avons la certitude qu’il
nous formera à Son Service. Nous voulons
le laisser agir en nous et travailler à ôter
tout ce qui peut constituer un obstacle à
Son œuvre dans nos vies.
En vous envoyant leurs messages très
cordiaux, deux jeunes missionnaires envoyés en votre nom au milieu des païens,
voudraient vous rappeler, chers amis des
Vallées Vaudoises, qu’ils comptent sur
votre affection et vos prières fidèles.
Bien affectueusement,
Emmy et Jean Dvgeaed.
Extraits de lettres.
Cher fis.
Ta mère vient de mourir et me voilà
seul... Je ne peux plus travailler et soigner
mon ménage, aussi me faut-il aller à
l’Asile des Vieilllards. Mais ce qui me peine
c’est de devoir vendre pour avoir la somme
nécessaire à l’admission. Renoncer à ces
terres que j’ai travaillées pendant soixante
ans, livrer les clés de la maison à d’autres,
c’est dur : ne pourrais-tu pas m’aider ?
Je garderais pour toi l’héritage des pères
et plus tard cela pourrait te faire plaisir...
Ton affectionné père.
Réponse.
Bien cher père.
Votre lettre m’a consterné...
Il m’est dur aussi de, vous savoir seul,
mais ici je gagne bien et il ne peut être
question, pour le moment, d’abandonner
une si bonne place. Si vous avez besoin
d’argent, vous n’avez qu’à me le faire
savoir, mais quant aux terres et à la maison, ne vous en souciez pas. Je ne reviendrai pas au pays pour travailler les « bari »
et la maisonnette, elle est si noire, !... Ici je
suis habitué aux palais et aux villas : c’est
donc mieux que vous vendiez tout, pour
m’éviter des ennuis à l’avenir.
Votre fils reconnaissant.
Qainze ans pins tard.
Le père était mort de vieillesse et de
douleur. La perte de sa compagne, l’idéal
mondain de son fils avaient recouvert
d’ombres ses derniers jours.
Le pauvre vieilard ne pouvait pas comprendre qu’on pût mépriser la vieifie
maison, petite, noire, pauvre, mais riche
en souvenirs, car il sentait, lui, que son
humble demeure avait une âme : cette âme
il l’avait héritée et il n’avait pas le courage de la livrer à d’autres.
Les nécessités de la vie lui firent accomplir ce qui répugnait à son cœur, car
l’argent promis par le fils ne vint jamais.
Le fils s’était créé une bonne position,
. mais désormais il était fatigué et décida
de se retirer des affaires.
Où irait-il ? Les palais et les villas ne
lui disaient plus rien et il rêvait un coin
tranquille où finir ses jours en paix.
La nostalgie du pays natal s’empara de
lui comme jamais auparavant et ü rentra.
Mais la maisonnette était vendue et ü
fallut provisoirement s’installer à rhôtel.
Un soir il vint se promener devant
l’humble demeure qui l’avait vu naître :
la pensée qu’elle ne lui appartenait plus le
remplit d’angoisse. On n’y chantait plus les
vieux cantiques que sa mère lui avait
enseignés lorsqu’il était enfant, la grande
Bible de famille n’occupait plus sa place
sur la grande table de mélèze; comme le
pain quotidien ; l’héritage des pères était
vendu, la vieille âme avait aussi disparu.
H ne restait que de doux souvenirs et un
profond regret. L. M.
MAGHSIN de MODES et NOUVEAUTES
ANASTASlB BERT-SIBONA
Conrs Ylctor-Eipm., 98 - TURIN • Sons les portiques
Prix modérés - Travail soigné.
CORRESPONDANCE.
Colonia Valdease, le 2 novembre 1927.
Cher Monsieur Coïsson,
D’accord avec ma promesse, je vous envoie quelques lignas pour Y Echo. Grâce à
Dieu nous avons fait un excellent voyage
et nous sommes arrivés à temps pour voir
et entendre M. Bosio, qui visite ces jours-ci
notre Colonie. C’est vraiment admirable
de voir comment il a si vite appris l’espagnol, dont il se sert pour les cultes et réunions avec autant de désinvolture que
nous, les vétérans de cette langue. Son
message clair, incisif, ne sera pas oublié
de si tôt, et nous demandons au Seigneur
d’y mettre le sceau de sa bénédiction pour
le bien de beaucoup d’âmes. Cette visite
a fait beaucoup de bien. Dieu a envoyé
l’homme qu’il y fallait et qui sera un
fort trait-d’union entre l’Amérique et les
Vallées.
— M. Ernest Tron a été renommé pasteur
de Coilonia Valdense pour sept ans. Il nous
prêche tout le conseil de Dieu, l’Evangile
de la repentance et la foi en notre Seigneur, qui est la prédication apostolique,
et nous lui souhaitons de voir beaucoup
d’âmes se réveiller à salut.
— Le 27 octobre a eu lieu l’inauguration du temple de Tarariras et la fête du
chant. Cet acte si important a réuni environ mille cinq cents personnes.
— Il y a eu plusieurs décès à Colonia
Valdense. Je ne mentionnerai que le départ pour la Patrie céleste de Judith Salomon veuve Baridon, âgée, de 88 ans, originaire de la Combe des Charbonniers
(Bobi), et celui de Jacques Gönnet, de 85
ans, de Rocheplate. Je les avais visités,
avant mon départ, pour leur parler de Jésus, et pus ainsi m’assurer qu’ils étaient
prêts pour déloger, ayant mis leur confiance en Christ « seul nom donné aux
hommes par lequel nous puissions être
sauvés ». Ils avaient la foi des petits, des
humbles, et cette foi est à la portée de
tous ceux qui, par une sincère repentance,
se convertissent et acceptent Christ pour
Sauveur. Etre unis à Christ par la foi,
c’est la vie éternelle. Se reposer .sur Lui,
c’est le privilège du croyant. Que Dieu
veuille lui-même .susciter parmi nous beaucoup de ces humbles et fidèles témoins de
sa grâce.
Agréez mes salutations fraternelles.
L. Jourdan.
Le dernier numéro du Mensajero Valdense consacre, comme de juste, plusieurs
de ses colonnes aux noces d’or (« bodas de
oro ») de M. et M.me J. D. Armand-Ugon,
célébrées à Colonia le 20 octobre dernier.
Notre confrère retrace dans ses détails la
belle, longue et féconde carrière du pasteur Ugon : il rend hommage à son activité intelligente ; dit ce que nos Colonies
de l’Amérique du Sud lui doivent aux
points de vue spirituel, intellectuel et même matériel.
M. et M.me Ugon avaient le grand bonheur d’être entourés, en ce beau jour, de
toute leur .belle et nombreuse famille ; mais
la fête ne pouvait être uniquement privée : l’église de Colonia, les représentants
de nos autres Colonies et le pasteur M. D.
Bosio se sont associés à la joie de la famüle Ugon, et ont tenu à dire à son chef
et à sa digne compagne toute la reconnaissance de nos Colonies, ainsi que celle de
l’Eglise mère. UEcho des Vallées joint ses
bons vœux à ceux qui ont été faits le 20
octobre aux vénérés époux.
Les lignes ci-dessus étaient écrites et
composées, quand nous reçûmes, de M. David Bosio, la petite chronique ci-dessous
sur le même sujet :
Amérique du Sud. — Le 20 octobre
nous avons eu, à Colonia Valdense, la célébration des noces d’or de M. et M.me D.
Armand-Ugon, pasteur émérite. Nos vénérés am;is ont eu la joie de voir réunis
autour d’eux, à cette occasion, leurs 12 enfants et leurs nombreux petits-fils (pas
un ne manquait) et de se sentir entourés
par la profonde affection de leur famille
et de l’Efelise qui étajt représentée par
cinq pasteurs et quelques anciens. Des
centaines de télégrammes et de lettres provenant de toutes les parties du monde, et,
parmi les télégrammes, plusieurs envoyés
par les hommes les plus représentatifs de
la République de l’Uruguay, disaient une
fois de plus combien l’œuvre dévouée de
M. Ugon et de sa compagne a été et est
appréciée.
Au culte, présidé par M. Bounous, pasteur émérite, lié à son collègue par 50 ans
d’amitié fraternefie, prirent part MM. les
pasteur H. Beux, E. Tron, G. Rivoir et le
délégué de la Table. M. Bosio, qui prononça
le discours en relevant toute la beauté de
ce nœud d’amour qui se forma il y a 50
ans au Pomaret, et dont la force n’a fait
qu’augmenter avec les années, et en souhaitant aux chers époux une mesure abondante de cette «.lumière qui se lève pour
le juste » et qui donne à la vieiUesse chrétienne toute sa beauté spirituelle,
La fête eut lieu par une délicieuse journée de printemps, dans la Villa Ugon, à
l’ombre des grands arbres qui rappellent
les forêts de nos montagnes et au milieu
d’une richesse merveilleuse de fleurs.
En souvenir de cette fête, M. et M.me
Ugon et leurs enfants ont offert, pour
l’œuvre de notre Eglise en Italie, un don
de L. it. 2660. D. B.
POUR lES ETRENNES.
Le livre qui doit entrer dans tontes
les familles vaudoises:
I. JALLA
LÉGENDES VAUDOISES - L. 18
Pour les abonnés de l'Echo, L. lO.
M
iO!
CHRONIQUE VAUDOISE.
« « «
îf * *
Nous croyons de notre devoir de porter
à la connaissance de l’Eglise tout entière
que notre cher Modérateur, dont la santé,
depuis quelque temps, hissait à désirer,
à dû, de l’avis unanime des médecins, _se
soumettre à une opération qui lui fut faite
le 2 courant, dans notre Hôpital Vaudois
de Turin, et qui a eu un heureux résultat.
Nous demandons à Dieu de donner au patient les forces nécessaires pour supporter
les suites qui pourraient en résulter.
Le Modérateur, assisté avec affection par
les médecins, les diaconesses et les amis,
garde toute sa sérénité, tout son calme et
tout soit courage, prouvant par là sa plus
complète, sa plus confiante soumission à la
volonté du Seigneur.
Nous avons la conviction que toutes nos
églises en général et tous leurs membres
en particulier, feront monter à notre Père
Céleste de ferventes prières pour que cet
homme si cher et si utile puisse recouvrer
la santé et reprendre bientôt ses hautes
fœictions.
Une série de conférences
sur notre œuvre d’évangélisation sera
tenue par M. Carlo Lupo, de Turin, sur
l’initiative du Groupe des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens. Les conférences
auront lieu dans l’ordre suivant : samedi
10 courant, à Saint-Jean (Salle Albarin,
20 heures) ; dimanche 11, culte au temple
de La Tour ; et l’après-midi, à 15 heures,
réunions pour les Unions Chrétiennes et
la jeunesse ; le soir, conférence à Angrogne (Saint-Laurent) ; lundi soir, conférence à Rorà.
Le public est chaudement prié d’assister à ces conférences, qui démontreront,
par maints faits et expériences, la néces.sité, la beauté, et les difficultés de notre
œuvre d’évangélisation.
LA TOUR. La confércince du prof. doct.
M. Guido Malan, à l’Aula Magna, sur les
mirades du soleil, a fait salle comble, dimanche dernier, comble à s’écraser, à la
lettre. Effet du sujet, toujours si actuel,
hélas ! « de l’hygiène et des mesures préventives contre la tuberculose»; effet du.
conférencier qui, comme chacun sait, a le
talent rare de vous entretenir de choeaes
3
fort gravies sur un ton enjoué, spirituel,
■j’allais dire bon enfant, si l’on pouvait en
prendre à son aise' avec la facailté.
Une conférencewjauserie donc des plus
intéressantes, comprenant : a) une belle
cinématographie où, par toute une série de
tableaux, on nous fait toucher pour ainsi
dire du doigt : 1“ les avantages, surtout
au point de vue de la santé du corps et
même de la santé morale, dont jouissent
les habitants de la cannpagne ; 2® la pauvre
existence que mènent souvent les ouvriers
des villes, respirant 'tout le long du jour
un air vicié, vivant avec leurs familles
dans des habitations malsaines, étroites,
sans air et sans soleil, se nourrissant d’aliments parfois frelatés ; d’où la mauvaise
santé des enfants et des parents, l’anémie
des moins robustes et trop souvent la tuberculose que les bains de soleil en rase
■campaigne auraient évitéé ; b) conférence
explicative sur les précautions à prendre
pour éviter le mal ou en arrêter les progrès lorsqu’on le soigne à temps ; c) projbclioi s sur les différentes formes que
tpeut prendre la tuberculose, surtout parmi les enfants, sur les résultats des cures
«ntrepriaas â temps et sur les ravages
produits dans les corps lorsque les mêmes
cures arrivent trop tard.
On n’ajoute même pas que le public remercie le prof. Malan par les plus chaleureux applaudissements.
— Le soir, à 8 heures, à Sainte-Marguerite, le prof. Falchi tient la deuxième conférence de la journée sur le beau sujet :
Vorrei vedere Gesù, par lequel il a vivement intéressé et surtout édifié le public.
PERRIER-MAINEILLE. Dimanche dernier, dans les cultes des deux temples de la
paroisse, au Perrier et à Maneille, M. Attilio
JaUa, au nom de la Commission financière
des laïques, a plaidé la cause de l’indépendance financière des Eglises Vaudoises des
Vallées, démontrant que dès cette année
le déficit de la Caisse Centrale de ces
Eghses doit être comblé, et invitant à cet
effet chaque oontribuapt à augmenter d’au
moins 10 lires la contribution versée à la
collecte annuelle. Et nous sommes sûrs
que tous les membres de la paroisse répondront favorablement à cet appel adressé
à leur conscience et à leur amour pour
l’Eghse.
- ROME. Les Légendes Vaudoises ont été
l’objet d’un intéressant entretien, à l’Union
Chrétienne des Jeunes Gens de Piazza Indipendenza. L’illustre prof. comm. Domenico Ciampoli, qui passe ses années de
retraite à approfondir ses études de littérature comparée et de folklore, parla au
nombreux public, dans lequel la Colonie
Vaudoise de Rome était largement représentée, des grands courants qui déterminent l'origine et la nature des traditions populaires des Alpes Cottiennes, de la profonde inspiration des Légendes Vaudoises,
de leurs rapports avec les légendes et traditions de l’Italie et de l’Orient. La causerie,
toute vibrante d’admiration pour les Vaudois, fut suivie par la diction impeccable
et pleine de sentiment d’une dizaine de
Légendes parmi les plus significatives, déclamées par M.lle Anna Palmieri.
Plus encore que par la fidélité de la traduction, qui suivait de près le texte original, tout en développant les parties essentielles, l’auditoire fut frappé par l’ampleur
et le pathos épique de nos belles Légendes,
qui l’entraînèrent dans le domaine de la
plus haute poésie.
La diction de M.lle Palmieri sera répétée, sous les auspices des U. C. de J. G.,
dans plusieurs villes d’Italie, qui pourront
ainsi connaître sous un aspect tout nouveau l’âme de nos VaUées. Mais il est à
souliaiter que les plus belles de nos Légendes, recueillies avec tant de soin et d’amour
par le prof. Jean Jalla et si peu connues,
Uiême aux Vallées d’où elles proviennent,
puassent souis peu arriver au grand
public italien, dans la traduction que le
prof. Ciampoli est tout disposé à faire,
pour peu qu’on l’encourage dans cette
’ îiobie entreprise. Les lecteurs de l'Echo
qui désirent y collaborer sont priés de
s’adresser au prof. Albert Sibüle - Piazza
Indipendenza, 1 - Roma. A. S.
SAINT-LOUP. {D'une lettre privée) :
« ...L’Eglise et le peuple Vaudois ont perdu
dernièrement un grand ami en la personne
de l’ancien directeur de la Maison des Diaconesses de Saint-Loup, M. Oscar RauVaucher. Il fut d’abord évangéliste, et un
des premiers missionnaires en Chine (envoyé par la Mission de Paris), et ensuite,
de 1881 jusqu’en 1919, directeur de la
Maison des Diaconesses et de l’Hospice de
Saint-Loupi, qui, grâce à son dévouement
inlassable et à son talent d’organisation,
a pris un nouvel essor.
« Il avait appris à connaître et à aimer
les Vallées Vaudoises dans sa jeunesse, et
il était heureux chaque, fois qu’il s’y
retrouvait ».
Né en 1835, M. Rau avait atteint l’âge
de 92 ans. Les Vallées Vaudoises, et tout
particulièrement nos Institutions Hospitalières, vont garder de M. Rau le plus doux,
le plus reconnaissant souvenir.
Nouyelles de la semaine.
La Chambre des députés, dont la réouverture eut lieu le l.er courant- et qui
s’ajournera à partir du 17 courant, n’a
tenu encore que quelques séances n’offrant
rien de particulier à relever puisque le
plus clair du travail accompli a consisté
presque, eixdusivement à convertir en lois
des décrets déjà appliqués. Il faut cependant faire une exception au sujet de la
■séance de samedi, presque entièrement
occupée par l’examen du traité italo-albanais, abondamment illustré et documenté
par l’hon. Torre et dont M. Mussolini, dans
la séance précédente, avait souligné la signification : « Pacte ayant un caractère absolument pacifique, expression de la fermeté
du peuple italien qui veut, à travers la
sûreté de l’indépendance albanaise, tuté1er sa propre sûreté dans l’Adriatique ».
Le projet est approuvé par acclamation,
comme il fut approuvé déjà par l’Albanie
où, dit-on, toutes les communes ont envoyé
des adresses de félicitations au Président
de la république, pour l’heureux évènement.
M. Mussolini a déposé à-la Chambre le
projet de loi pour l’approbation du traité
de conciliation et d’arbitrage (signé à Rome, le 29 décembre 1926) entre l’Italie et
VAüema.gne, qui, ajoute-tril dans le rapport qui l’accompagne, « concourra à assurer la paix européenne et est une base
très efficace pour le déveiloppement des relations économiques et du progrès des deux
pays ».
Le rapport financier pour l’exercice
1926-27, des chemins de fer de l’Etat, accuse un boni net de 156 millions, malgré
les améliorations introduites dans le service et dans le matériel, et malgré un léger recul dans le mouvement du trafic et
des voyageurs. Les lignes à traction électrique passent de 914 à 1060 km. et 500
autres km. sont en voie de transformation. Le nombre des agents diminue encore
d’en'viron 3.000. Les entrées totales se chiffrent par 4.841 millions.
Le Sénat a repris ses séances, à partir
de mardi 6 courant, et approuvera, entre
autres décrets, lois et projets de lois, les
deux traités avec l’Albanie que la Chambre a votés samedi dernier. Le Conseil des
Ministres est convoqué pour le 15 courant.
— France. Au cours de l’examen du
budget des affaires étrangères, la Chambre
a consacré la plus grande partie d’une de
ses séances à l’Italie, ou plutôt aux rapports de la France avec l’Italie. Quelques
orateurs criticpient ouvertement le traité
franco-yougoslave qui a éveillé les susceptibilités des Italiens et eut comme contrecoup leur traité avec l’Albanie. D’autres
reconnaissent vaguement nos nécessités.
Un orateur demande qlu’on encourage,
qu’on provoque même les naturalisations
en Tunisie, afin que le nombre des Italiens dans la colonie, toujours encore supérieur à celui des Français, n’ait plus à
prévaloir. M. Briand affirme « d’avoir une
grande amitié pour l’Italie avec laquelle,
malgré les frottements actuels, nous voulons être en accord » ; « mais, ajoute-t-il.
des liens non moins étroits nous unissent
à la Yougo-Slavie, cette sœur pau-vre qui
fut à nos côtés durant la guerre ». Enfin,
on a l’impression que la France n’a pas
plus d’intérêt que nous à perpétuer les
brouilles, et c’est déjà quelque chose. Le
jour où elle' se rendra compte de nos néceissités, de tous nos droits comme peuple
qui demande un peu plus d’espace au soloü, et de la place que nous tenons parmi
.les nations, on sera bien près de s’entendre... si la presse des deux côtés des Alpes ne s’applique plus à exciter et souvent à fourvoyer l’opinion publique.
— La Commission préparatoire de la
Conférence du désarmement s’est réunie
la semaine dernière à Genève, a longuement discuté, bien entendu, et vous pensez bien qu’on n’a rien conclu encore. Mais
ne perdons pas courage ! La Commission
s’est ajournée au 15 mars prochain... et
c’est tout. C’est à dire, on eut une nouveauté : la participation, pour la première
fois, du Gouvernement des Soviets qui envoya 15 repi'ésentants, niente meno. Un
d’entre eux, Livitnof, fait la proiwsition
étourdissante d’abolir ipso facto toutes les
armées et de détruire tous les instruments
de guerre;! Et songer que les Russes ont
la plus puissante armée d’Europe. A propos de désarmement, nous remarquons que
la France vient d’augmenter d’un autre
milliard son budget de la guerre. Vous
voyez qu’on est en bon chemin !
— Espagne. Le bruit ayant couru que
Prime de Rivera était décidé à renoncer
à la dictature, il ■vient de communiquer
une note à la presse, où il déclare que ce
serait une erreur de « vouloir gouverner
normalement » avant de définir les bases
sur lesquelles le pays doit déployer son
activité.
—■ Le bruit court que VAllemagne, le
Japon, la Chine et la Russie seraient en
train de conclure une « quadruple entente »
qu’ils jugent nécessaire à l’état actuel des
choses. Jon.
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