1
Année XIII®
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N. 48.
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LE TÉMOIN
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sans retard à l’Adininistration du
journal: <S. oermano-Chisone (Pi'nerolo ),
.Sontiinair'e,
Lé Doct. R. W. Slewart. — M'"® Mery
Bonjour. — John Syrapsoa Kay. — Reinerciraem — Nouvelles du Zambèze. — Sous*
seriptioii. — Annonces.
LE DOCT. R. W. STEWART
Nous j|e sommes pas en mesure
de donner une biographie de Pinfaligable àrni que notre Eglise vient de
perdre dans la "personne du Révérend Dr. Stewart de Livourne. Mais
un petit volume, reçu quelques jours
avant la. nouvelle des sa mort, nous
a paru contenir bien de faits inté
SMU'fl.rti la écrite awe la charité. Eru. iv, 15.
ressants que nous croyons utile de
glaner pour nos lecteurs.
Le volume contient, avec les adresses
de félicitations présentées au Dr.
Stewart, le 16 mars dernier, à l’occasion du cinquantenaire de sa consécration, la réponse du Docteur luimême aux différentes députations. On
y trouve, comme qui dirait, la physionomie de l’ homme publici, vue
de différents côtés et à différentes
époques de la vie.
if
* *
On y entrevoit d’abord le jeune
garçon élevé sur les bords du Ciyde,
dans la jolie ville d’Erskine, où son
père ôtait pasteur et où lui-même
après avoir achevé ses études théologiques et obtenu sa licence en 1836,
devait être consacré le 16 mars 1837
en qualité de suffraganl et successeur
de son père.
«On ne peut imaginer, disent les
représenlanls du Presbytère dpOreenock, une paroisse plus charmante
qu'e celle d’Erskine avec ses champs
verts s’étendant sur les rives du Glyde
el où vous étiez entouré de parents
et d’amis d’un caractère el d’une
position sociale très élevés. Vous y
pouviez faire «l’œuvre d’un Evangéliste s> et il vous restait du temps
pour des études approfondies. Cependant le 18 mai 1843, tous ces conforts
2
et ces avantages vous les avez sacrifiés
pour être fidèle à Christ et à son
Eglise dont les droits étaient injustement violés.» À cette date, en effet,
le jeune pasteur d’Erskine fut au
nombre des 474 ministres qui fondèrent l’Eglise Libre d’Ecosse, après
avoir en vain combattu en faveur du
droit, pour les Eglises, d’élire leurs
conducteurs.
Son ministère à Erskine n’avait
pas été sans épreuves ni sans bénédictions. One année après son installation, le pasteur Stewart père quittait
ce monde et dès l’année 1842 son
fils était obligé parsa santé de passer
l’hiver à Malte et à Constantinople,
et,en 1845,de quitter l’églisedeErskine
où il avait «prêché avec fidélité, travaillé avec dévouement etoù son travail
n’avait pas été sans fruits, Dieu ayant
daigné se servjr de lui pôur en amener plusieurs à là cùnnaissànce
salutaire de Son Fils »
Le pasteur démissiopnaire' ne fut
pas longtemps sans travail. Le comité
cotitinental' dé l’Eglise Libre et une
Société de Dames de Glasgow le pressèrent de se rendre à Livourne pour
un an, afin d’y organiser la congrégation Libre dont les éléments étaient
tout préparés. 11 y débarque le 12
juin 1845 et y prêche son premier
sermon*un pu deux dimanches après,
dans une salle de THplel Thomson.
Au lieu de 12 mois, il fut amené à
y travailler pendant 42 ans. La congrégation était alors beaucoup plus
nombreuse qu’aujourd’hui, Livourne
étant un grand entrepôt de blé, et
le port contenant ordinairement de
15 à 20 vaisseaux anglais. En 1849
le temple dé Via dôgh Elisi fut bâti
et bientôt après les ,congrégations
écossaises éparses furent, moyennant
les efforts du Doct. Stewart," reliées
de mppîère à forfiier ce qui s’appelle
aujourd’hui le. Presbytère dMtalie de
l’Eglise Libre d’.Eqossé, Le Dôcfeiir
Steyy,àrt en, fut le,,secrétai re pendant
25 ans et fut appélé,, en ciptle qualité,
à correspondre souvent avec le ministère anglais,des affaires Etrangères ou
avec les ambassadeurs anglais pour
maintenir les droits des Eglises presbytériennes de l’Europe méridionale.
L’hommage que lui ont rendu là
congrégation de Livourne, les membres
du Presbytère d’Italie et surtout l’As semblée Générale de son Eglise en le
nommant son Modérateur, pour l’année
1874, montrent mieux que des paroles
combien son travail était apprécié et
combien ses dons et son noble caractère étaient tenus en considération.
Dès le commencement de son séjour en Italie son aclivité s’était
étendue à nos compatriotes. Avec
Mr. et M“® Bruce,' Mess, llenderson
et d’autres, il faisait pénétrer dans
la ville, clandestinement et non sans
danger, des Bibles et autres livres
évangéliques amenés par les vaisseaux
anglais. Jè‘me souviens, dit-il,’de l’avidité avec laquelle en 1848, les Bibles
et les Testaments étaient achetés par
le peuple dans la Via Grande, non
pas tant parce qu’ils avaient soif de
la Parole de vie,, mais parce que les
libéraux les encoürâgeaienl, en’ l'eùr
disant: Achetez la Bible: c’est la seule
arme avec laquelle on puisse combaUre
le Pape. Hélas, nos libéraux d’aujourd’hui sont bien éloignés de leur cri
d’alors! ».
Remontant à cette époque, les
représentanls de l’Eglise Vaudoise de
Livourne ont'pu dire au Dr. Stewart:
« C’est dans votre maison qu’est née
l’Eglise Evangélique de Livourne. Une
femme qui fut mère d’un des plus
intrépides évangélistes d’Italie ( Gregori), s’est convertiedans votre maison.
Elle a été les prémices de l’Eglise.
D’autres la suivirent et vous les rétinissiez, malgré les lois, dans votre
maison.-, vous lisiez et priiez avec eux
tandis qué Stewart mônlait fa
garde par crainte des gendarmes ».
Le premiei’ ser.fpo.p pr,êcht,,|a ¡.de,s
itàiiéhs dans I.èur J.anguè., nf.ôbcàblemeni dçpuis; ,fe',.l,einp&'dû.w KéfpJmatjon,, a, éfè p'fêcfié dans Î’egjis'^,àu;
Dqçt. 184.9.,,.par tei.Dbel,.
D'èsànciis ; et ç^e'st lé Presbyièré iTli,^lie
qui a fourni les mpyebs.,Î’'ènvQyèr à
3
-379.
Florencê, pour s*y P,6rfeclionner dans
l’italien, les premiers ' évangéliàtes
Vaudoisi''-i'''i
En 186p,' le'Ûoct. Stewart insista
auprès dè la Table pour qu’un évangéliste Vaudois fût'etivoyé a Livourne,
et l’année suivanté, il pouvait offrir
à l’E^lisé le templè dePlàziîa Mahin,’!
inauguré le 19 juin l861'i malgré les
tnëiikces dés adversaires delà liberté..
IlpuVraité'n tnêmé temps dans làyille,
urtë Librairie et‘ 'des Ek:ol.és Èvàtigélipiies qui ont pris un développémèiit"fcousidérable grâce â la persévérànie activité de li™* Stewart et du
G'ômilé idbal qui les dirige.
♦
♦ ¥•
,Nous ne répéterons pas iGLitoutce
que le Doet. Stewart a fait pour I’Et
glise Vaudoise et en particulier pour
son oeuvre dîEyangéhsation, Il obéissait, en cela, à la double conviction
Su’il faut érangéliser l’Italie et que
ie»' a I sp^iateroeDt destiné. il’Eglise
Vaudoise pour cette œuvre, Il avait
visité les Vallées en 184-2 et, déjà en
1845, avant, de partir pour Livourne,
il disait\dans une cQnféreucedonpée
à Edimbourg et à Glasgow: « Ne
peut-il pas se -faire,que, comme autrefois,-al prs qu’elle envoyait à droite
et à gauche les messagers de la Croix
pour ¡ réjoui;: biqn des pays aveq la
Doppe ppuvelle du salut,; elle (l’Eglise
Vaud.) puisse recevoir encore l’nonneur, -dp servir d’jpstrumept pour evangélisev dous les royaumes d’Italie
et pour ameper . jes îles voisines à
staUendre;ià.ila loi,de Christ».
Getteiconviction est restée la même,
jusqu’à Îa-ün.: En mars dernier,, il
prononçait encore ces paroles;, «Si
te temps me le permettait, je pourrais bien vous parler pendant toute
une journée des travaux de l’Eglise
Vaudoise et de sa Commission d’Èvanr
géliealion pendant les 39 dernières
années.. Je ime bornerai à; exprimebiina ferme conviction ).que^ Dieu
a si remarquablement, épargné TEglisfi i Vaudoise pendaai les orages de
lai pferiéoBtibn qtiiifraenaçaiept 4e la
détruiijevi paifee -qu’il„avait l’inten
tion de l’employer pour sa gloire,
dans ce pays; et ma fervente prière
pour elle, c’est qu’elle soit toujours
plus bénie de Dieu, en poursuivant
cette œuvre.... Apportez a votre Synode l’expression de mes sentiments
d’inaltérable affection. « Que la paix soit
dans tes murs et la tranquillité dans
tes palais. A cause de mes frères et
de mes amis, je désire la paix dans
ton sein » (Ps. 122).
Son affection pour l’Eglise des Vallées. ne lui a cependant jamais fait
perdre de vue le but plus élevé qu’il
poursuivait l’évangélisation de l’Italie
par tous les moyens. Si, considérant
notre église comme un instrument*
providentiel, U a travaillé à lui procurer des amis, des locaux et des
fonds, il a également travaillé avec
zèle à des œuvres qui n’avaient aucun caractère ecclésiastique, telles
que le colportage, les publications
religieuses, et enfin son propre Commentaire sur les Evangiles dont le
4® volume ne lardera pas de paraître.
C’est avec joie qu’il constate que les
colporteurs qu’il dirige, peuvent ven¡dre annuellement de 8000 à 9000
Bibles, Testaments ou Portions, avec
6 ou 7000 autres livres d’nne parfaite
orthodoxie, sortis des presses de l’Imprimerie Claudienne.
Devant une carrière si bien remplie,
c’est avec une vraie édification qu’on
écoute le Doct. Stewart s’exprimer
comme il le fil, en répondani aux
députations qui le félicitaient, lé 16
mars dernier: «Mon premier et plus
impérieux devoir est de rendre grâces
du fond du cœur à notre Dieu miséricordieux pour la patience avec laquelle il a supporté mes manquements
et mes infidélités à son service, et toute
la faiblessê, l’ignorance, l’inutilité,
comme pasteur, que je sens profondément. J’espèie qu’un ministère si
long n’a pas été tout à fait inutile,
¡quQÎque j’eusse désiré^ si Dieu l’avait
jugé bon, d’en voir des fruits plus
^m^j^rqués. iGe,qu'il a pu être, en tous
4
-.380^
cas, est le fruit de la libre grâce
de. Dieu.
À lui soit donnée toute In gloire ! ».
H. B.
Les funérailles.
FloT-encG, 38 nov. 1S87.
Monsieu7' le Directeur,
Vous attendez de moi quelques détails sur la triste journée de vendredi
dernier, durant laquelle sans doute
bien des cœurs dans nos Vallées se
sont tournés vers Livoufne. Quoique
moins nombreuse qu’elle aurait pu
l'êtré, la représentation de l’Eglise
Vaudoise le fut cependant assez pour
prouver à la famille affligée du Docteur
Stewart que l’Eglise entière pjeurait
avec elle son chef vénéré, k MM.
Pons Modérateur et Prochet président, se joignirent Mr. Geymonat
prof, à la tête de tous les étudiants
de la faculté de Florence (sauf Mr.
Goiia toujours convalescent) les pasleu rs évangélistes MM. Ribet, Qualtrini,
et Luzzi et Mr. le ministre A. Meille.
Une indisposition retint k Florence
M. le prof. Combe et, par un malentendu regrettable, Mr. le prof. A.
Revel ne put pas arriver à temps
pour les funérailles. ■*
A notre arrivée à Livourne, nous
apprîmes que la dépouille mortelle
de nolr,p bienfaiteur, placée par des
membres de l’Eglise Vaudoise de
Livourne sur le char funèbre, avait
été transportée le matin même, en
forme privée, au Cimetière Anglais,
près de la gare. Nous fûmes reçus
à l’Eglise Ecossaise dans le grand
cabinei de travail où le Doct. Stewart
a pensé, écrit, prié pendant plus de
quarante ans, par Mr. Will et par
Mr. Alexandre Stewart, ie seul des
fils du Docteur qui ait eu le doux
privilège de partager avec ses sœurs
les soins à donner à leur père dans
sa dernière maladie, et de lui fermer
les yeux. La bonne et fidèle Marthe
Uagel vint aussi nous serrer la main.
Elle qui était si heureuse le Ifi raarsj
pleure maintenant de toutes ses larmes le maître qu’elle .avait soigné
avec tant de dévouement, Mr. Slewgrt
ne-tarissait pas d’é,loges sur son açtivilé infatigable et les grands service qu'elle avait rendus à sa famille
ei nous ne pûmes que la remercier
de nous avoir si bien représentés à
côté de ce lit de mort que tous nous
aurions voulu entourer des ûiarques
de notre amouiv
Nous n’osions pas demander à voir
Madame Stewart; mais elle^même,
considérant que la distancé nousempêcherait de revenir de sitôt, noué
demanda de monter à sa chambre.
Ce fut une entrevue ¡courte mais
émouvante. Nous la trouvâmes 'à, ‘ là
fois très affligée et puissamment soutenue d’En-Haut.
Nous apprîmes d’elle que pendant
les derniers jours de sa vie,ule chér
Docteur Stewart, dont l’intelligence
avait repris sa clarté habituelle, pensait beaucoup à nous, à notre Eglise,
à ses ministres. L’on ne pouvait pas
toujours saisir, à cause-de son ex-i
trême faiblesse, les mots > quMF prononçait; mais il fit un effort pour
laisséC'-à son fils ce dernier message
à donner 'aux' 'pasfê'nrs‘'Valido1is; fetV
them, tühen I am gme, to stick fasito the old fíííte GAwreft .• « Diiès-ledr,quand je n’y serais plus, qu’ils' demeurent fermement attachés a la vieille '
petite Eglise ». , <
Que répondre à cela? A'l’école de
son Maître, le Docteur Stewart avait"
appris lui aussi'« à aimeP"'iusqu’à
la fin». Nous dîmes à sd chère et"
noble Veuve que nous sentions'bien
vivement d’avoii' perdu un'frère, et
que nous en conserverions, et <en
chéririons le souvenirij t' jusqu’au
jour où nous le retrouverons auprès
du Père. ^ : î t;
U ne nous restait plus, après cela, i
3u’à nous rendre au Cimetière à 2 h.
e l’après midi, heure fixée pour les
funérailles. Malgré la pluie qui teœba
toute la journée, et sembla redoubler
de violence à ce moment là, deux
à trois cents personnes, c’est-à-dire
la presque totalité ¡des deux Eglises
Ecossaise et Vaudoise de Livourne,
grossies de bon nombre d’ttmi^ de la
ville et du dehors, accoururent jusque)
5
381
là pour donner un dernier lémoignagei
d’affection à ce vénérable serviteur de
Dieu, et purent encore en conlerapler
les traits à travers une ouverture
vitrée, qui avait été ménagée .dans
le cercueil.
Dans l’Eglise Ecossaise les funérailles,
sont plus simples encore que chez
nous. Ce que nous appelons l’oraiBon
funèbre n’existe pas, et on la remplace,, dans le cas d’un pasteur .ou
d’un homme marquant, par un sermon,
prêché le dimanche suivant dans son!
Eglise. Sur la tombe, on ne fait,que
lire et prier. Le Rev. Mr. Mac Parlasse, successeur du Docteur Stewart
comme pasteur de l’Eglise Ecossaise
de; Livourne, commença donc par la
prière, remerciant Dieu de tout le
bien qu’il Lui avait plu d’accomplir
par le ministère de son serviteur. Hi
lut ensuite un certain nombre de
passages choisis pour la circonstance
dans la Sainte Ecriture, et selon le
désir de Mad.iStewart, Mr,,lo prof.,
Geymoiiat termiim par la prière. ,ui.
. ¡Ceçiiise passait dans la chapelle
du Cimetière. On devait former ensuite, un cortège jusqu’à la tombe.
Les cordons, du drapumorluaire devaient être tenus par quatre Ecossais
(Mess. Miller, Will,i Henderson et'
Weyraouth ) et par quatre Vaudois
(Mess. Prochet, Pons, Qiiallrini et
Meiile), mais la pluie .eti la foule
empêchèrent quelques-uns de nous
de prendre leur place,; Le cercueil
porté par les étudiants Vaudois, fut
déposé dans une.¡fosse murée près de
celle de: Mr. Gollie. Mr, Geymonat
prononça la bénédiction finale, et
nous nous dispersâmes lentement.
Je voudrais, en terminant celte lettre,
adresser une demande aux lecteurs
du Témoin: Comment pourrons-nous
honorer la mémoire du Docteur
Stewart,, en la conservant et en' la
popularisant même davantage parmi
nous? Ne vous semble-t-il pas, Mr,
le Directeur, que «a vie constitue
un chapitre important de ¡rhistoire
de notre Eglise ? Qu’on en recueille
donc et qu’on en propage le récit,
afin qu^ nos enfants et les enfants
de nos enfants sachent de combien
de bienfaits nous lui sommes redevables, et de quel constant amour
il nçus a aimés.
^ Dans tous les cas, son portrait
mérite d’occuper, dans les maisons
vaudoises,' la place d’honneur, à côté
du Docteur Gilly et du Général
Beckwith. A. Mbille,
! ’ Y Simpson Kay
Quelques lignes, de notre correspondant de Toscane, M. Auguste Meilie ,
nous annoncent que le lundi 28 courant, à 6,30 heures du soir, est mort,
â PalermeYM. le pasteur SimpsonKay, Nous ignorons les détails relatifs
au délogement d’un frère que nous
avons connu de près, ayant été, il
y a quinze ans, son collègue dans
l’œuvre de Palerme. M. Kay était
originaire de l’Ecosse et. appartenait
à l’Egliçe Unie Presbytérienne; mais
il a. travaillé en connexion avec l’Eglis.e
■ vaudoMè.
« C’était, certes, dif notre correspondant, un homme sincère, droit, fidèle
à ce qu’il croyait être son devoir.
Il a,!t;oj[isaçré sa . vie.,à l’^vang^lisation ‘ dé, Palerme et ,de jg Stcilé,,
pendant un quart de siècle. 11 y a
beaucoup souffert, il y a même,, à
certains moments, couru de, gi’ands
dangers ». Ce , témoignage h’a ' rien
d’exagéré. Nous, avons conservé un
excellent souvenir de la manière intéressante, originale, dont il savait,
I souvent présenter les vérités, de l’Er
' vangile, de son zèle pour la; conversion des âmes, de son activité dans
la dissémination des Livres, ,Sainlsi
en Sicile, de sa candeur d’enfant,!Luimême devinant la cause des , difficultés qui lui ont amené bien des
amertumes, nous a dit, plus d’une
fois; «Pour moi, je souhaiterais n’avnir à m’uAfiinAr nup ilfl la nr/idi
voir à m’occuper que de la
cation de l’Evangile et n’avoir pas
la responsabilité de la direction administrative et disciplinaire d’une église ».
Il laisse une veuve, originaire des
Vallées, et quatre enfants. Si ces
lignes arrivent sous leurs yeux, nous
6
382
desirons qu’elles leur Rpportent l’ex-'
pression ae notre profonde sympathie
chrétienne.
H. B.
Mme Mery Bonjour ; ;
On annonce de Turin que Madame
Méry Bonjour née Pellegrin, est entrée dans son repos le 29 novembre
au malin, dans la, P™® année de son
âge. Elle était veuve de M. Jean
Jacques Bonjqur, ancien Modérateur
et Pasteur de S. rGerroain, où elle,
a laissé un bon souvenir,
Les funéraillesi ont eu lieu Îe
à 4 heures de l’après midi.
Remerciment
i I. . La Tour, la NoT.'mbré 1887.
Monsieur le Rédacteur;
7 . . , ,
A la veille de quitter La Tour pour
un temps indéterminé, j’éprouve
un vif désir de vous demander une
petit place dans votre estimé journal,
afin df ddhner un témoignage public
de'“ma reconnaissance pour toutes
les personnes qui à l’occasion de la
maladie de mon cher Epoux, nous
ont secourus avec tant de dévouement, et à sa mort, nous ont témoigné par des visites nombreuses la
part qu’elles ont prise à noü’e d’eüil;
Je remercie de cœur aussi totites
les persdnnes qui de près'et dé ioirt,^
nous ont adressé des lettres remplies'
d’une"si chrétienne sympathie. Que
Celui qui récompense un verre d’eau
donné en son Nom ; veuille répandre
sur chacun de ces amis d'abondantes
bénédictions.
Agréez, etc. ^ • ' ' '
Caroline Malân-Bo.njoür.
Nouvelles du Zambèze
Extrait d’um lettre du missionnaire Louis ^
Jalla à sa fawtîffe. - '
KaitKDgufa , RÎTe droil« du Zamibèze ,
, ,n . . « août ,jS8i7.,
LeiZambèzel N’est-ce' pas encorei
un rôveî Nous y avons pensé si long
temps nous avons si souvent chéirÇhé
, à nous le représenter ! Non,auibubd*hùij
ce n’est plus un rêve! Il est 'réellé-'
¡ment là, devant nous, comme uneim-'
'ménse nappe d’eau entourée de véi^
dure, ce cher Zambèze! ;Nqs ’yeux
peuvent le contemplée à soubait, et
nos cœurs reconnaissants tressaillent
de bofïhèur. "
Partis le 15 de Pettdatnalenga, nous
, arrivions'après deuil ou trois' rüde^
; journées! de marche ; à Léchohtà, Céfet
pendant'ce trajet que ttOüS renéon-i
trâtftéS ' quatre rriessagëb'^de MM.
Goillard et Jeanmàiret. NOSi cheiTS
amis, pour notts éouhaiter'plus tôt
la bienvenue, et dussî poiir tious
aider au passage du fleuve, ri'bnt
pas hésité à faire un voyage de quinze
jours, jusqu’ici. Nous partîmes de
Léchoraa, à 7 heures du soir, et A
11 heures nous avions le bonheur
d’être pressés dans les bras de nos
deux devanciers. Jugez de nôtre émotion et de notre joie! Nos wagons
furent conduits à quelques pas‘ du’
fleuve ; là nous entrâmes dans la
hutte occupée par MM. Coillard et
Jean m ai ret èd qui leur tfVai'i' ê té prêtée
par quelque indigène. Nous ployâmes
d’abord les genoux devant Dieu pour
le bénir' det tolités leBl jOies quMl
nous accordait ; ensuite, tout en prenant une tasse de thé moiliéide mais
et sans sucre, les langues^ se déliêrenti et Ce n’est qu'à cegCet que houe
nous s^arâmes bien"»Vanibdans lA
nuit. i Monsieup!' Goillard gardé ¡ un
excellent souvenir des Vallôés. Il se'
souvient de plusieurs persdnnes ddnt
il est heureux dtavoir des nouvelles.
Le lendemain futi un délicieux' jour
de repos et dJintéressantes càuseriès.
Nous eûmes deux cultes avec! les indigènes et un entre nous six. Depuis,
nous eûmes ces ' Messieurs à notre
table. Heureusement que ma; chère
femme sait déjà très-bien faire les
honneurs de notre Ao»te'ambulant;
du reste c’est un cbarmerbien plus
qu’un souci de donner ThospîtaÜté
ià iMn Goillard;. ;,;i ■ i
! Î!-;V' :: \ , I :i >i,
i;;i h. Rire gaaoha duiZambèzea|8 adôl’.
Quelle semaiBô que celiè’que lioiïi
venons de traverser! Je suis content
7
*383,
dôjla i<ai}|ir. derrière nous. J j^Notre
grand souci en ta comineiisaflt /'.était
de traprser «e fiettve,,,ça qM!ii,p’e?t
pas atjiâiçite qu’on, |e pense, ttî Ah!
si nous, ayiôàsi ¡les 30 canots pour lesr
quels on^ sonscrit|, déjè, ce .serait
hieu, plus s^ple î Jîais ces canots
sonCéhfiore' à construire. Le roi s’en
fait faire une quantité pour , lui, , et
ce n’est que lorsque, sa flottillé sera
prête que Mr. Godla!rd obtiendra des
bras pouf creuser les nôtres. En attendant, nous dépendons; entièrement
du bon vouloir des indigènes qui
nous l’bnt bien fait sentir.
Nous avions là 80 bœufs, 3 chevaux,
quelques brebis et chèvres, 5 wagons
chargés, car il ne faut pas oublier
que nous’tiOnduisions avec nous, outre
nos proviâioiisy hn .'certain nombre
dé caisses pôdr MM. ’Coi,llafd et Jeanniàîret'; aussi ce .n’a ' pu? ''été chose
facile de transporter toiit ce bagage
de l’autre côté du fleuve qui a ici un
kilotnètre de largeur; et ne vous
étônriei pàs' si’ détlê* besogne ' hôus à
pTiS'td’utè ùh'e semaineysans compter
3ue les indigènes, au nombre de 68 ,
ont nous aviOtlS demandé l’aide,
nous Orent perdre deux bonnes journées en exigeant une paye supérieure
du double à celle d’abord convenue,
nous menaçant, si nous refusions, de
nous abandonner, ce qui n’eût pas
été agréable, la moitié de notre nagage étant déjà sur la rive gauche
avec nos anirhaux, tandis que l’autre
moitié était encore suiia nive opposée.
Enfin,,,heureusement tout se termina* pour le mieux, et nous pûmes
dresser nos tentes de ce côté du
fleuve. Quel soulagement dé sentir
celte barrière liquide derrière nous!
Nos Amis passèrent encore quelques
joui'S 'avec rions - pendant lesquels
nous tînmes le premier Synode Zambézien, et où nous débattîmes plusieurs ,que^,t,ion^ importantes. 11 fut
décidé,que,, pour celte année, Qai'dier
et Goy acçp|rapagnerfient,Mr. cpillard
à la capitale Séfula, tàndiSi que je
resterai a Séschéké avec Jeànrnairet.'
Dans notre,prochaine conférence, que
nous avons décidé de tenir au mois
de septembre de l’année prochaine ,
nous / verfpnsi sij oe sera le cas de
fonder une troisième station.
Nos amis sont partis en canot, et
nous sommes restés, ma femme et
mdi, pour surveiller l’expédition de
nos effets à Séschéké, qui est à une
semaine d’ici. Nous avons avec nous
un jeune garçon indigène et deux
hommes qui gardent notre bétail. Ils
sont avec Médor et Nipp, nos deux
chiens, nos seuls gardiens sur celte
rive déserte. Heureusement que le
meilleur des Gardiens veille sur nows
et bannit toute inquiétude de nos
cœurs. Hier au soir, en nous promenant au clair de lune, nous disions :
Si nos amis d’Europe'nousfvoyaient
maintenant, ils seraient tentés de nous
plaindre ; nos mères seraient inquiètes
a notre sujet, et ce serait bien à
tort. Quoique seuls ici,, nous nous
sentons aussi ti;anquilles qu’en pàys
civilisé. '
Dans quelques jours le wagon envoyé à ¡Séschéké sera de retour
nous pourrons nous aus^j prend,re
la route de cette ¡seconde capitale où
le Seigneur nous appelle à travailler.
Nous serons bien aises aussi, d’en
finir avec celle vie nomade et de
pouvoir nous caser avant la mauvaise
saison.
Ne nous oubliez pas auprès de tous
nos parents et amis des Vallées, ni
surtout auprès de Dieu, afin qu’il
daigne répandre sa bénédiction siir
l’œuvre de ses serviteurs ét appeler
beaucoup d’âmes à sa connaissance et
au salut. î
Louis Jalla miss, j
Nous somtnes obligés de renvoyer à huitaine divers articles déjà composés.
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