1
septième année.
IV. 33.
16 Août 18T3.
L'ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Yaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. occupent
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
PRIX d’abonnement :
Italie, K domicile fun an) F*r. 3
Suisse.................* 5
France.................» 6
llemagne.............»fi
Angleterre, Pays-Bas . • 8
f’n numéro séparé : 5 cent.
Cfn numéro arriéré : ÎOcent.
BUREAÜX d'aBONNEMENT
Torre-Peli.ice : Vía Maestra.
N.42, CAgenzia biòiioffra/ica)
PiGNBRoL : J. Chlantore Iinpr.
TirRiN:7.J. Tro)», via I..agrange
prés le N. 22.
Fr.oRENCE : Libreria Evangelica, via de'Panzani.
ANNON<’ES ; 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
liCttres et envois franco. S'adresser pour l'administration
au Bureau à Torr .e-PelUce,
via Maestra N. 42 —pour la
rédaction : à Mr. K. Malan
Prof • à Torre-Pelice.
•Sommaire.
Necrologio. — Encore deux mots sur
la proposition de M' E. G. — Un mot d’un
Instilnlour .Suisse au sujet do l’Ecole Normale à la Tour.j— Nouvelles religieuses.
— Chronique vaudoise — Chronique polUique. — Annonce.
NÉCROLOGIE
Ce n’est qu’aujourd’hui que nous
apprenons la mort de notre vénéré
bienfaiteur et ami, Charles
Holte Bracebridge Esq. d’Atherstone (Warwich), survenue le 13
juillet 1872.
M. Bracebridge était, depuis bien
des années, membre et trésorier du
Comité Vaudois de Londres. L’un
des fondateurs de notre Orphelinat,
il a montré par les paroles d’affec«
lion et de sympathie, et par les
faits,combien il'aimait les pauvres et
les orphelins. Philantrope chrétien,
il a voué aux malheureux sa vie,
son activité, et sa fortune. Sa mort,
non inattendue, laisse un grand
vide dans les rangs toujours plus
clairsemés de nos anciens amis.
Nous sommes persuadé que nos
lecteurs Vaudois , et avec eux les
pauvres, les orphelins, et les orphelines, dont il était devenu le
père , s’unissent à nous pour donner à M*" Bracebridge un tribut
de regret et d’affection et à sa digne Epouse un témoignage de la
plus vive sympathie.
ENCORE DEUX MOTS
sur la proposilion de M' Ë. G.
Nous ne répondons pas à VEco
délia Verità. 11 nous faudrait prendre son ton et nous ne pouvons
nous y résoudre. Libre à son ar.
ticolista de faire du persifflage et
de nous faire dire ce que nous
n’avons pas dit. Nous revenons
à la proposition de M' E. C. qui
est la proposition sérieuse d’un
homme sérieux. M' E. C. ne se
plaindra pas qu’on ait laissé tomber son projet. Nous ne l’avons
pas appuyé entièrement, tout en
admettant la bonté et l’utilité pour
l’œuvre de l’Evangélisation.
Nous n’avons pas changé d’avis
2
quant aux avantages que l’Eglise
des Vallees pourra en retirer pour
elle-raème. Mais puisque, de divers
côtés, on insiste sur la nécessité
d’un séjour plus ou moins long
de nos élèves régents dans un milieu italien , et tout spécialement
à Florence , nous ne voulons pas
priver nos instituteurs et notre
évangélisation de cet avantage. Ce
que nous désirons, c'est que les
positions soient , franches, qu’on
ne se fasse pas d’illusions et qu’on
ne se nourrisse pas de mots. Or,
comme, dans ce plan, l’évangélisation seule, pour les raisons que
l’on connaît, sera pourvue de bons
régents, nous l'espérons du moins,
si nos jeunes gens rencontrent à
Florence tous les moyens de se
former pour cette carrière desquels
ou nous a parlé; comme plusieurs
de ces régents pourront devenir
des évangélistes et des aides-évangélistes, nous proposerions, non
point quelque chose de nouveau,
mais quelque chose qui a déjà été
proposé , c’est qu’il soit fondé à
Florence à côté de l’Ecole de théologie, une Ecole Normale destinée
à former des régents et des évangélistes pour notre oeuvre d’évangélisation. Noos proposerions que
cette école soit entièrement sous
la direction de la Commission d’Evangélisation. Alors la position serait nette et les illusions disparaîtraient.
La question pécuniaire n’en
serait peut-être pas une pour
l’Evangélisation , comme elle l’est
toujours et très grave pour la Table.
Car nous ne croyons pas nous
tromper, en affirmant que l’Ecole
Normale de la Tour n’a pas un
sou de subside assuré et que nos
paroisses et nos communes n’ont
jamais donné un centime pour son
entretien.
Quant à nous, dans les Vallées,
nous continuerons notre Ecole Normale, aussi longtemps que nous le
pourrons, et quand nous ne le pourrons plus , nous demanderons à
l’Ecole de h’iorence ou à telle autre école, de former, les quelques
régents dont nous avons besoin.
L’école de Florence sera vaudoise,
là, comme si elle était à la Tour;
seulement nos paroisses n’auraient
plus de droit sur les régents qui
y seraient formés, puisqu’elles sauraient que le but de l’école est de
fournir de régents et d’évangélistes
les stations d’évangélisation. Nos
établissements aux Vallées pourront donner à ces futurs instituteurs les premiers éléments des
connaissances qui leur sont nécessaires, ils pourront les dégrossir,
laissant à l’école de Florence le
soin de les polir au point de vue
pédagogique et social.
11 y aurait, en outre, peut être,
dans ce plan, l’avantage d’avoir
dans l’école un plus grand nombre
d’élèves sortis de l’évangélisation,
nés ailleurs qu’aux Vallées, non
vaudois d’origine. Si l’assimilation
de Ijélement ancien et de l’élement
nouveau qui se.fait très bien au
Collège de la Tour, qui n’a guère
réussi jusqu’ici à l’Ecole de théologie de Florence, pouvait dans
cette ville commencer par l’école
normale, ce serait un bien, et peutêtre finirions nous par être enrichis
réellement par l’évangélisation.
Un de nos correspondants dont
nous ne publions pas la lettre,
parcequ’elle ne ferait, maintenant
3
-259
que répéter ce que nous avons dit
déjà et répété en d’autres termes
et ce qui a été dit dans VEco délia
Verità, nous propose de résoudre
la question pécuniaire en demandant quelques centimes, environ
20 à 30, par an à chacun de
nos 20,000 vaudois; on aurait
facilement par ce moyen les 5000
francs que nous avons reconnus être
nécessaires pour 5 élèves à Florence.
Parfaitement. Seulement nous trouverions assez naturel que les 18 à
20,000 vaudois des vallées voulussent bien commencer à songer que
leurs pasteurs sont réduits à 1350
francs d’honoraires fixes, que quelques uns n’ont pas autre chose et
que plusieurs, qui ont des familles
nombreuses, peuvent vivre, par le
temps qui court, avec de tels ho
noraires, assez maigrement, pen
dant 6 mois. Et leurs régents com
ment sont-ils payés? Et leurs ins
titutrices? avec 350 francs par an
au plus 400 ou 450. - Nous pensons
donc que les vaudois, avant de se
passer le luxe de maintenir à Florence 5 élèves régents avec des
bourses de 1000 francs chacun ,
devraient se souvenir, tout d’abord,
de leurs conducteurs spirituels, et
des éducateurs de leurs enfants; le
reste viendrait après seulement.
Nous avons dit que dans l’hypothèse du transfert de la 4® année
de l’école normale à Florence, il
faut pour chacun des élèves au
moins fr. mille, et nous maintenons
notre dire, à moins qu’on ne veuille
séminafiser ou caserner ces jeunes
gens; ce serait manquer le but
dès l’entrée. On veut par cette mesure, nous dit-on, que nos jeunes
régents se frottent avec l’élément to
scan, mais avec l’état social de nos
villes italiennes, nos jeunes gens ne
se frotteraient qu’entre eux;deur
année de séjour ne les rendrait pas
beaucoup plus italiens qu’ils ne le
sont à la Tour, où nous avons du toscan, autant que dans un séminaire
que l’on établirait à Florence. Si
vous aviez vos jeunes gens à h’iorence 3 ou 4 ans, ce serait autre
chose. Notre avis est cependant que.
c’est à l'œuvre, dans la pratique,
un peu pénible au début, nous l’admettons, que nos jeunes gens, même
Ceux qui sont formés à la Tour et
ailleurs, deviennent italiens pour la
langue. Ici encore l’expérience, et
une très heureuse expérience, renverse les théories les plus absolues.
lu mol il'uii Instiluleiir Suisse
au siijcl (le l’Ecole Normale
il La Tour
•\près avoir, il y a peu do temps, échangé
quelques idées sur l’insuiTisance d’un cours
triennal dans l'Ecole Normale de TourPélis avec le directeur de celte institution,
à cause des conditions relativement inférieures dans lesquelles les élèves doivent y être admis; il m’est, on ne peut
plus agréable de voir que d'autres personnes fort respectables s’occupent aussi
du même sujet, et professent les mêmes
convictions. J’aurais , même sans cela,
écrit quelque chose à ce propos, mais je
ne l’ai pas fait, croyant de ne rencontrer
aucun écho et de n’exciter aucun intérêt.
Mais à présent que M. Emile Combe cl
le directeur de cette feuille lui même ont
parlé sur ce sujet, j’espère être aussi entendu, si non de plusieurs, au moins de
quelques uns. J'indiquerai d’abord les
motifs pour lesquels la fréquentation de
celle Ecole pendant trois ans seulemeol
4
-280
me paraît insuffisante et j’indiquerai on^
suite un moyen de rémédier à ce defaut:
1. Trois années de fréquentation de
l’Ecole Normale sont insuffisantes pour
former de bons instituteurs; car d’abord,
comme il n’y a pas dans les Vallées des
Ecoles secondaires, c’est-à-dire supérieures aux écoles primaires, on ne peut exiger de ceux qui entrent dans l’Ecole
Normale une culture plus élevée que celle
([u’ils reçoivent dans l’école primaire et
celte culture laisse beaucoup à désirer.
Or c’est là uue grande lacune à laquelle
il faut remédier. Il est vrai que même
en Suisse le cours complet d’école normale pour les instituteurs n’est que de
trois ans, mais les élèves n’y sont admis
qu’en suite d’uu examen où l’on exige
beaucoup plus que ce (ju’on enseigne
dans la meilleure école'primaire, c’est-àdire que pour fréquenter l’Ecole Normale
il faut posséder une culture égale à celle
qui s’acquiert dans l’école secondaire
(ou écolo de district). Or comme aux
Vallées de pareilles écoles n’existent pas,
il faudrait avoir pour les élèves une année de préparation avant de commencer
renseignement pédagogique, et ils ne devraient y être admis que sur un examen
suffisant, subi à la fin de cette année préparatoire, au quel cas l’enseignement normal proprement dit ne durerait que trois
ans.
2. La circonstance que les élèves do
l’Ecole Normale demeurent souvent à une
heure ou plus de distance est fort nuisible
à lenrs progrès. En Suisse, ou du moins
dans la Suisse allemande, à chaque Ecole
Normale et annexée une pension ou les
elèves sont entretenus et continuellement
surveillés. Comment veut-on exiger des
élèves qu’aprôs avoir fait une heure de
chemin, souvent dans la boue ou dans
la neige pour rentrer chez eux, ils se mettent avec courage à étudier la loi de la gravitation ou le théorème de Pythagore pour
la leçon du lendemain ? Et le matin, c’est
pire encore; ils doivent en hiver se lever
longtemps avant le jour, préparer souvent
eux mômes leur déjeuner, puis se mettre
en roule pour l’école, et il ne peut pins
être question de la préparation des leçons.
Voilé au moins l’une des causes pour les
quelles ou est souvent peu édifié en les
entendant rendre compte de la tâche qui
leur avait été donnée. Si les élèves étaient
réunis en famille , on pourrait aussi exercer à leur égard une discipline plus exacte
et exercer sur eux une plus grande influence éducatrice, ce qui, selon moi, ne
serait pas chose superflue. En outre cette
institution fournirait le moyen d’augmenter
le nombre des leçons. En effet, les jeunes gens étant obligés de rentrer chez
eux souvent à une grande distance, les
leçons doivent de toute nécessité, dans la
mauvaise saison, finir à quatre heures du
soir, tandis qu’elles pourraient fort bien
se prolonger jusqu’à cinq heures, comme
elles pourraient commencer le matin à 7
heures en lieu de 8, ce qui ferait un gain
d’environ deux heures par jour, sans parler de la facilité que les élèves auraient
pendant les longues soirées de préparer
toutes leurs leçons du lendemain. — La
moyenne des leçons dans les Ecoles normales de la Suisse c’est huit heures par
jour, outre les leçons de langues étrangères , de musique instrumentale et de
gymnastique, lesquelles, quoique obligatoires, sont considérées plutôt comme un
délassemenfqu’une fatigue. En parlant de
musique, je dois ajouter encore qu’au de
là des .\lpes il est difficile de passer près
d’une école normale sans entendre le
son de quelque instrument et surtout du
pianoforte et du violon accompagné do
voix humaine. Le même cas ne se présente pas à la Tour ; on peut bien entendre chanter aux heures de leçons de chant
obligatoires, mais on est entièrement privé
de musique instrumentale. Or qui ne sait
que la musique instrumentale est un auxiliaire presque indispensable pour celui
qui désiré devenir un bon chanteur. Nous
savons que le bon vouloir ne manque pas
à ceux qui dirigent l’Ecole Normale pour
ce qui regarde la musique, et nous reconnaissons que pour la musique vocale
ou y fait ce qu’il est possible de faire dans
les circonstances où se trouve actuellement l’établissement, mais celé ne nous
empêche pas d’exprimer un désidératum
à ce .sujet, savoir un plus grand développement de l’enseignement musical : chaque maître devrait, selon nous, être en
5
-261
état de toucher le piano cl l’orgue ; cette
réforme pourrait s’obtenir en transformant
l’école en séminaire, et l'influence bienfaisante s’en ferait bientôt sentir dans les
écoles évangéliques des Vallées elles-mêmes et do toute l’Italie.
Je ne saurais donc trop insister sur la
transformation de l’Ecole Norma'le en
un internat ou séminaire, modiOcalion,
selon nous, non seulement très utile
aux élèves de l’Ecole Normale, — mais
qui serait très à propos aussi pour les
élèves du Collège, du moins pour certaines classes ; — mais nous ne faisons
qu’indiquer en passant cet objet pour
ce qui regarde le Collège, sans y insister pour ce moment, car on nous fait
observer que nous irions à la rencontre
de difficultés presque insurmontables dérivant des habitudes prises. Le séminaire,
nous dit-on, soulève dans ce pays des préventions terribles, on crie à la réclusion, au monachisme et que sais-je. Je
puis bien assurer, par ma propre expérience qu’un établissement de ce genre,
dirigé par un homme prudent et capable
est un séjour non seulement très utile,
mais encore très agréable, et je, dois
avouer que les quatre ans que j'ai passés
au séminaire lOnt été les plus beaux de
ma vie.
L’Ecole Normale selon nous devrait encore' répondre ie eine exigence qui ne
pourrait guère s’obtenir que par le moyeu
de la fondation d’un séminaire ; je veux
dire que chaque maître sortant de l’Ecole
devrait être en état de remplacer au besoin pour la prédicatiou l'évangéliste de
-la localité où il se trouve ; en d’autres
termes, devrait être en état d’être aideI évangéliste, et cela par une culture relitgieuse et scientiflque qu’il ne pourrait que
I très difficilement acquérir avec le système
i/,actuel. On no peut envoyer dans chaque
I petite station un évangéliste et un maître
nd’école;, mais l’école y est indispensable ;
siayez donc des hommes qui puissent, par
ll)eur degré de culture, tenir l’école préai^ider les réunions et évangéliser. La règle
Su reste est et doit être que le maître
irige l’école du dimanche, fonction re•lièonnne maintenant pour si importante, et
icependant si difficile et délicate. Selon nous
l’Ecole Normale de la Tour pourrait subvenir h ces différents besoins, non pas en
trasportant une année de son cours à Florence), mais par la fréquentation obligatoire de cotte école pendant quatre ans,
ainsi que par la transformation de l’Ecole
en un internat, au moins pour les élèves
des deux dernières années et par l’adjonction d’un sous-directeur.
Je puis prévoir dès à présent les objections qui me seront faites et je suis prêt
à les réfuter; je pourrai même le faire
par anticipation ; je m’en abstiens pour
n’abuser ni de la patience du lecteur ni
de l’espace qui peut m’être accordé dans
ces colonnes. Mais je me déclare prêt à
répondre à tout opposant.
J. jV. Ruggi.e,
Nous reconnaissons la solidité des arguments deM. Ruggìe ; ce qu’il nous dit des
séminaires pédagogiques de la Suisse et de
l’Allemagne est fondé ; mais nous aurions
probablement beaucoup de peine à transporter dans notre pays une telle institution ; car elle n’est pas sans de très graves
inconvénients; nous ne saurions l’admettre que dans le cas où un homme entièrement indépendant, clairvoyant, capable et, avant tout, chrétien se sentirait
pour une œuvre semblable une vocation
spéciale. — Mais il y a des obstacles extérieurs que M. Ruggle ne connaît sans
doute pas. Il ne nous est pas loisible
d’établir ou de ne pas établir un séminaire. Il occasionnerait des frais considérables. Or l’Ecole Normale n’a absolument
point de ressources. Il n’y a pas une paroisse vaudoise, nous le répétons, pas une
Commune qui ait jamais donné un sou
pour cet établissement, qui ne subsiste
qu’au jour le jour et grâce à la charité des
amis de notre Eglise. Or, un séminaire
entraînerait après lui l’entretien complétée
tous les élèves régents qui y seraient admis; et malgré le désir que nous aurions
de leur procurer cet avantage, il nous
est impossible d’y songer. Il en est tout,
autrement dans les pays dont nous parle
M. Ruggle; là ce sont les Gouvernements,
ce sont les Communes surtout qui portent
à leurs budgets les sommes nécessaires
à Uentretien et à la préparation de ceux
il
6
-262
Hui seroul chargés de l’instriictiou et de
l’éducation des enfants. Nous remercions
toutefois M. Ruggle de nous avoir fait part
de ses expériences et nous sommes persuadé (|ue nos lecteurs auront lu avec
plaisir le développement de sa proposition
i|ui témoigne du vif intérêt que l’auteur
|iorte à riustrucliou et à l’éducation en
Italie.
iiouocUes rcUgicuees
rcï'airoe. Un aumônier sera envoyé
dans la Nouvelle-Calédonie; il sera spécialement eliargé des inlérfds religieux des dé[lortés protestants. Le Comité tie la Société
des missions évangéliques de. Paris, de son
rété prenant en considération l’avenir religieux et social des indigènes, désirant faire
entendre des paroles de salut et de concilialion aux insulaires que la vue des discordes de la France va si vivement alarmer,
s’est cru appelé par le Seigneur à envoyer
un missionnaire à la Nouvelle-Calédonie.
Mais où va-t-il trouver les fonds qui lui
sont nécessaires? Quel est l’homme qui
ira de sa part porter l’Evangile aux NéoCalédoniens? L’état présent de sa caisse
no justifie, dit le Comité dans sou appel,
en aucune manière la création d’une (cuvre
nouvelle. La maison des missions n’a qu’un
élève et il a ôté promis aux Bassoutos.
Ecos.so. Œuvre des Missions. — Les
trois Eglises presbytériennes de ce pays
font preuve d’un vif Intérêt pour l’(cuvre
des missions parmi les païens.
, 1 ) Eglise établie ou nationale.. — Son
champ d’activité principal, sinon l’unique,
c’est l’Inde. Ses recettes se sont élevées
à fr. 277,000.
2) Eglise libre. Le secrétaire de son comité des missions est le célèbre D' Duff,
qui a longtemps occupé une place si brillante parmi les missionnaires de Calcutta.
L’Inde et le Sud de l’Afrique sont les deux
principaux champs de son activité. Il a
été dépensé, l’année dernière, par le comité des missions de l’Eglise libre d'Ecosse
près de 406,000 francs, non compris les
dons, à peu près aussi considérables, .re
cueillis dans les pays évangélisés eux
mêmes. Dans son rapport oral, qui a duré
plus de deux heures, le docteur Duff a
rendu un magnifique hommage à la mémoire de lord Mayo, ce jeune vice-roi,
qu’un fanatique a misérablement assassiné.
En demandant à ses’auditeurs des sacrifices plus considérables encore pour les missions, il s’est écrié: «Comme la part accordée à cotte œuvre seraitautrement grande,
si l’on savait faire en sa faveur dos économies sur l’argent qu’on donne aux jouissances du luxe, à la beauté des maisons,
à la richesse de l’ameublement, à la somptuosité des éijuipages, à la splendeur des
vètemenis. — Bien des fois, depuis quelques années, en percourant nos rues, j’ai
dit en moi-même, à la vue de certaines
toilettes ; « Oh 1 Madame , si vous me
donniez, pour les âmes des pauvres païens
qui périssent, la valeur de cotte soie que
vous employez à balayer ces pavés boueux '
.3) Eglise présbyléfitnne unie. Cette Eglise
a sept missions distinctes: celles de la
.lamaïque, de la Trinité, de Calahar, de
la Cafrerie, de l’Inde, de la Chine, et
enfin celle d’Espagne, que les chrétiens
d’Ecosse mettent, au point do vue religieux,
au rang des pays qu’il faut conquérir pour
l’Evangile, — Les recettes du comité se
sont élevées, durant l’année à 916,775 fr.
Les dons volontaires dont cette Eglise
vit, ont été, l’année dernière, d’environ
sept millions et demi de francs, ce (jui
suppose qu’eu moyenne chacun de ses
membres a donné 40 francs. Ce chill're
valait la peine d’être cité , dit le Journal
des Missions, comme preuve de libéralité
chrétienne.
®kront)C|uc 01auboi60
M. L. Vulliemiu, dans un article publié
dans le .Journal de Genève du 9 août, raconte brièvement la vie du Gén. Beckwith
d’après l’ouvrage de M. J. P. Meille. Dans
le style simple . pittoresque et parfaitement clair dont cet historien distingué a
le secret, il fait connaître et aimer sou
héro.s, eu même temps qu’il captive ses
lecteurs. L’auteur ne fait que développer
ces mots écrits sur une Bible de_ la main
do notre vénéré bienfaiteur; « J’étais em-
7
-263
porté par l’amour de la gloire, mais le
bon Dieu m’a dit; Halle-là, coquin, et il
m’a coupé la jambe; je crois que j’en
serai plus heureux ». Apres avoir raconté
la vie de dévouement du général, M. Vullierain conclut on disant : « Sa vie avait
été un sacrifice, mais qui dira qu’elle n’ait
pas été plus heureuse et plus bienfaisante
qu’elle n’eût été, s’il eût suivi la carrière
des armes? Qui refusera de voir un coup
providentiel dans celui qui renversa ses
pensées de gloire pour lui permettre de
devenir le régénérateur d’un peuple et
l'un des précurseurs de la régénération
italienne ? ».
Nous trouvons dans le supplément du
N. 32 do la Semaine religieuse de ('lOnève
un appel en faveur d’un lieu de culte et
d’une école à établir dans les environs de
Saint Second. « Les pères de famille intéressés, est-il dit, ont contribué selon ce
qu’ils ont pu et l’on a réuni on 7 jours
une somme d’environ 40(X) francs; ce qui
est beaucoup dans un pays généralement
très pauvre. Un tel sacrifice mérite d’être
encc/uragé, aussi nous demande-t-on, do
signaler le besoin urgent de la construction ilout il s’agit, eu réclamant i|uel(|uos
dons de la part de ceux i|ui aiment les
Vallée.s Vaudoises et ipii apprécient pour
eux-mêmes les tiienfaits do l’instruction
et do la fôi ».
» La Commission nommé pour s’occuper du sujet a trouve une maison convenable, dont le prix est de 9.300 francs, et
qu’il faudra ensuite adapter à sa nouvelle
deslination ».
Ooncours pour les llourses anonymes
dites Uurgess et Kinnaird.
A. — Trois bourses pour les étudiants qui
ont encore au moins trois ans à passer
au Collège.
Programme:
1. Bible et histoire. Israël en Egypte;
i:2. Géographie. Géographie de l’ancienne
Egypte ;
: 3. Grec. Illiade II, les 110 premiers vers;
iljt. Latin. Sallusle, Catilina, les 15 premiers
chapitres;
35. Arithmétique. Les fractions.
W. — Une, ou peut-être doux bourses,
pour uu an.
Programme:
U. Bible. Traduction et observations sur
les 2 premiers chapitres de l’Epître
aux Romains;
.8. Latin. La première .satire d’Horace ;
.8. Grec. Première Philippîque, 2' partie;
4. Histoire. La guerre de trente ans, jusqu’à la mort do t'iUstave-Adolphe.
5. Mathématiques. La pyramide.
A7L Los examens, tous parécril, sn feront en français ou en italien dans le
courant d’octobre prochain.
(Îltroniquc poUticjuc.
rionio. I.es candidats de la liste libérale ont tous élé [nommés conseillers
communaux et proviuciaux à une très
gramle majorité, sur 8029 votants, les conseillers libéraux ont obtenu de 5310 voix
à 4166, et les provinciaux de 5688 à 5103.
Le prince Torlouia de la liste cléricale
qui a obtenu le plus de voix n’en a eu
que 1800 environ , et le candidat de la
liste, démocraliipie Cairoli 1.300. Toute la
ville était en émoi; le peuple disait (pie
c’était le plébiscite. Ît de fait, les élections municipales de Home ont revêtu,
cette année, un caractère tout à fait politique. Rome a dit une fois do plus au
pape et à tous ses partisans du dedans et
du dehors (|u’elle ne veut pas le rétablissement du pouvoir temporel. Le vote du
5 août est donc un ovénoraent de la plus
grande importance. Aussi les Romains
ont-ils pavoisé cl illuminé la capitale du
royaume d’Italie.
A P.U.ERME le parti libéral a frenifuirlé
aussi une victoire non moins éclatante.
Les journaux du parti avancé reproduisent une lettre de Garibaldi dans laquelle
il demande l’abolition du premier article
du Statut, comme, hommage à l’entière
liberté de conscience et de colle, le suffrage universel pour tous ceux i|ui savent
lire et écrire, l’application sans restrictions à Rome de la loi de suppression des
corporations religieuses etc.
.Su-isse. La Gazette de iMusanne a
donné , il y a quelque lemps dtqà, une
nouvelle qui a causé une grande émotion
en Suisse et parliculièremeni à Genève:
c’est la nomination d’un évêque de Genève. I.e Journal de Genèce, qui traite ce
sujet dans un-long et intéressant article,
montre que c’est depuis l’année 1823 que
la cour de Rome et le, curé de Genève
caressent l’idée de rétablir dans la Romo
du protestantisme, le siège épiscopal do
Saint François de Sales. Mais le curé d’alors, fambitieux Vuarin, a échoué dans sou
entreprise, grâce à la fermeté et à la
droiture de Mgr. Jeuuy évêque de Lausanne et de Fribourir. Le non moins zélé
et ambitieux Mermillod aura-t-il trouvé
plus de docilité chez Mgr. Marilley?
O
8
-264
jVIexiiiue. La mort du président
do la Képubiique Juarez, au lieu de mettre fin il la guerre civile, semble lui fournir (111 nouvel aliment.
Hiieiios-Ayros. Le gouvernement do la Képubli(|ue Argentine vient
do publier pour la première fois le recensement de la population de cet Etat. Elle
s’élève pour la République Argentine proprement dite à 1.743.352 liabitants.
Les étrangers sont au nombre de 211.994,
savoir :
71.442 Italiens; 43.663 Américains des
Etats-Unis; 34.080 Espagnols; 32.383 Fraui.ais; 10.709 Anglais; 5.800 Suisses etc.
Les étrangers sont surtout répartis dans
les provinces de Buenos-Ayres, d'EutreRios et de .Santa Kè.
Miiuicli. Une correspondance du
Jiiurnal de Genève raconte (|ue M. .Minghotti se trouvant dernièrement à Munich
dans une société de vieux-catboliques, fut
vivement apostrophé par Dollingeret par
quelques-uns de ses partisans, lesquels
exprimèrent leur étonnement de ce que
le gouvernement italien par sa loi des
prérogatives, ensuite par ses hésitations
à appli(]uer à Rome celle de la suppression des corporations religieuses, usât
d’autant de ménagements envers l’ennemi
commun, et cela au moment où l’Empire
d’Allemagne et d’autres Etats, l’Autriche
probablement bientôt, se croyent en devoir de déployer contre le cléricalisme,
et le jésuitisme surtout, beaucoup d’énergie et de fermeté. .M. Minghetti a cherché
à défendre ou à excuser le gouvernement
italien; mais ses antagonistes l’ont, à ce
i|u’on raconte, réduit au plus complet silence; ce qui a dû être un étrange et
rare phénomène.
— l/Université do Munich a célébré
au commencement de ce mois le jubilé
quatre fois centenaire de son existence.
Non seulement les Universités d’Allemagne,
mais les principales Universités d’Europe
étaient représentées. Dollinger en sa qualité de recteur a prononcé un discours
très savant, surtout remar(|uable au point
de vue historique et par les rapprochements qu’il établit entre les diverses épo(|ues do l’Empire et l’état de l’instruction
universitaire.
A cette occasion, la faculté d’économie
politique a donné le doctorat à trois hommes distingués de l’Angleterre, Gladstone,
Stuart Mill et lord Shaftesbury, et celle de
philosophie, au ministre Sella. En proclamant le nom do ce dernier, l’orateur a
ajouté : « Nous n’oublierons jamais que
c’est à l’Italie que nous devons les commencements de notre civilisation. Et,
<mmme après do longues luttes politiques
et religieuses, les peuples italien et alle
mand ont désormais les mêmes intérêts,
nous sommes trop heureux de îpouvoir
resserrer les liens des deux nations, en
récompensant les travaux scientifiques
d’un homme qui occupe une position si
¡mportanto dans son pays.
Empire d’Allemagne. Une
association des catholiques allemands s’est
constituée, le 8 juillet, à Mayence, siège
épiscopal (iu baron de Ketteler, et a publié scs statuts, ainsi qu’une protestation
et un appel aux catholiques d’Allemagne.
— Les membres de cette association doivent inspirer, ainsi que le faisaient les
Jésuites, à la masse ignorante des catholiques l’idée que leur religion est persécutée, exciter partout à la haine de l’empereur et de l’empire, diviser l’Allemagne
en deux camps ennemis d’après la religion
des ditïérents individus. L’Empereur est
réduit au rôle do simple moyen, le pape
est le but éternel et comme l’empereur
refuse de n’être qu’un moyen pour le pape,
comme l’Etat ne veut pas se soumettre
au joug de l’autorité qui enseigne aux
princes et aux peuples la vérité de la
morale chrétienne, l’ancienne devise du
parti de l’ordre qui était; « Avec Dieu,
pour le roi et la patrie ! » est transformée
par les démagogues ultramontains dans
la suivante; « Pour Dieu et la patrie! ».
Cette formule , traduite dans un langage
plus clair pourrait être ainsi conçue ;
« Pour le pape romain , représentant do
Dieu, et l’Allemagne gouvernée par ses
créatures, et contre l’empereur! *.
f Gazelle de SpenerJ.
Æu lion O CS.
s. Oermano-Cliisone.
Il posto di Maestra di grado inferiore
trovasi vacante in questo Comune per il
primo novembre prossimo. Il sussidio per
parte dei Comuni interessati è di Lire 50,
oltre lire trecento corrisposti dalla Tavola
Valdese. La relativa domanda deve essere
presentata al Sindaco di S. Germano-Chisone prima dello spirare di questo mese
di Agosto.
EFt AL Y.
On demando pour Praly une institutrice
munie des brevets de la Table et du Cou*
voruomeut. On lui offre 387 francs pour
7 mois d’école. — S’adresser dans le courant de septembre prochain à M. D. Gaï
Pasteur.
E. Malan Directeur-Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantore.