1
Compie-cüuram dvtt la Poste
euix 1.) />buNHli!via,l<T H/iR af.
Ilaüe . . . Kr. 3
iilraiiger . , » l>
‘Allemagne. Auiriche-Mongriti,
lìeigiqufì. Hriîsil. Dauemark,
k^^ypte , l-îollaniie,
Suisse. , par abonnement
postal selon V Acconl de
Vienne Kr. o
Oil s'abonne :
bureau d’AfluiinislratioTi;
Chez MM. íes Pasteurs ; et à
l’imp. Alpina à Torro Pellioe.
^ iioormemeiit se paye iJ'avance._
XXXIH N. 19,
,Au>eios seirttras ava l
1« tirage. 10 ceatiUlos chacun,
Í0 ceiMuiiôti pa, espace
de ligne pour 1 ;ois — lo cert'
UiuoB ue 2 à Ò tois et 10 ceU'
tirüHS pour 6 ioïs ol au dessui.
S'adresser pour la KèdacVioi»
pour r AdriilniHtratlon à f
Joan Jalla, prof.,Torre
Tout changement d'adresse coCl
15 centimes, sauf ceux du coij
mencement de l’année^
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1)E8 VALLEES VALOOISES
Paraissant chaque Jeudi
iiiü aoi'C2 tiimuins, Act. I, S. Suivant la vùi'ité avec lu charité, Kpli. IV, 15 Que ton régne vienne. Jtnttli.
K U 111 III il i !■ (! ■:
■11.0 Cüiiierence du Val Polis - Kviiiigélisutioti (suite et (in v. N." précód.) ~
Missions — Con'o.spondance — Nouvelles religieuses — Inibrmatioiis —
Rovue puüliiiuü — Avis divers.
ir CoÉne du Val lélis
Notre 4T conférence s’est réunie
à S.l .leaii, dans la grande écolo des
Hluiiats'. l.’assemhléeélniliiomln'euse,
M, A. Jaliier, dans son di.scours
d’uuvci ture éialjlit niie com|)araison
entre l’œuvre faite en si.K ans par
lîurnahas et Paul envoyés de l’Eglise d’AiiLicche, et celle qui est
laite par notre église depuis cinquante ans, et il conslalo qu’en
beaucoup plus de temps et avec plus
d’ouvrieivs, nous avons moins de
fruits; et entre autres causes de ce
fait, il indiiiue. les deux suivantes:
t). Tous les inembre.s de nos églises
ne .s'intéressent pas à l’œuvre d’évangélisation comme l’église d’Anlioclie; ‘2) Baniabas était un homme
de l)ien, rempli de toi et do S.t
Esprit, et Pau! pouvait dire; « Ee
n’est [)lüs moi (¡ni vis, c’est t'dirist
(|ui vit en moi... » Nos ouvriers ne
se distinguent pas tous comme ce|
là, il y a beaucoup de fai blessé,!
négligence dans notre rainisli.:.'
Ciiez les uns, il y a manque de
zèle, d'amour, reclierolie de leurs
aises; chez d’autres, il y a soif d’iiouneui's, et (jiielques membres de iarniiies d’entre les ouvriers de nos
églises se font remarquer par la
recherche 'dû luxe, ou le maïujue
de simplicité dans la manière de
s’habiller. Notre église et ses ouvriers n’oiit pas été à la hauteur
de leur tà'.he. Que l’église se réveille,
el nous, ouvriers, humilions-nous,
recherchons le pardon de nus péclié.s,
apprenons à oiinei', et à suivre l’exemple du Seigneur Jésus.
Apré.s un chant et des prières, M.
H. ïron raconte succinternent sa
visite, comme délégué synodal, aux
églises de la Sicile el du district
Romu-Napoli,
Parti, Mardi 1'' Février, duVillai',
j’étais, dit-il, le Dimanche suivant
à Me.ssine. Nous y avons un grand
temple qui peut contenir 5U0 per.sonnes. Le temps était mauvais, il
y avait cepetulanl 200 personnes,
dont la moitié ne sont pas membres
de l’Eglise. S’il y a 309, 400 audileurs, les deux iier.s, les trois (|uarls
ne sont pas membres de l’Egli.se;
c’est dire qu’il se fait une œuvre
2
146
d’évangéli-iatioii. Dans les réunions
familières plusieurs parlent et prient,
et quel(|ues-uiis sont ca[>ables de
nrésider les culles en l’absence du
[)asteui-. A Milazzo, la famille Montrone met sa plus belle salle à la
disposition de l’évangéliste. Nous y
avions une réunion de 17 personnes.
A iîarcellona Pozzo di Gotio, nous
trouvons M. Fazio, qui pendant 12
ans fut seul à professer l’Evangile
dans ce pays. Renvoyé de sa fabrique, il passa en Suisse, d’où il revint quelque temps après; il est
maintenant la colonne do l’Efdise
qui se forme. Il est respecté '’par
tous, sa conduite est irréprochable,
il est bien armé de la parole de
Dieu, et a une réponse à tout.
Ou peut maintenant parler librement de l’Evangile partout. À Trabia
nous avons trouvé 80 enfanis qui
interroges sur l’Evangile répondent
avec facilite. Après la réunion une
quinzaine de personnes se sont arrêtées, parmi lesquelles quelques
jeunes filles qui manifestaient leur
foi, A Païenne, nous avons un magnifique local dans une bàlisse qui
n’est pas finie. Les membres de
l’église n’ont pas beaucoup d’intimité
entre eux parce qu’ils sont dispersés
et de diverses provenances. D’autres
dénominations se sont formées aux
dépens de l’église vaudoise. Aile
Falde se trouve un petit noyau de
personnes où régne une grande intimité, et où 1 on chante avec une
vraie puissance spirituelle. À GiarreRiposto il y a quelques évangéliques:
un vieux soldat de Garibaldi, un
vieil employé de finances, un employé des chemins de fer. Ce dernier
a conduit un bon nombre de personnes, sui'tout des étudianl.s, à la
réunion que nous avens eue.
Nous nous sommes trouvés à Galaue les derniei's jours de Carnaval,
pendant lesquels il n’est pas facile
de tenir des conférences. Nous avons
pu faire connaissance avec les membres de l’église; il y a de bons éléments. Un homme converti par M.
IL Meille, possédant une maison à
8. Maria di Licodia, l’a donnée |)oiir
lo('al de culie. Dans celte locidilé,
se trouve un homme qui a été converti par le moyen d’un feuillet de
la Bible à demi brûlé. Il rend un
bon témoignage. À. Belpasso, nous
avons eu un culte dans une caserne
avec M. Cii. Bonnet, À Floridia nous
ayons eu un culte dans la maison
d’un frère. À Syracuse, l’œuvre commencée depuis longtemps a souvent
été interrompue; il y a un petitriombre de convertis et deux églises.
À Nolo, aussi deux dénominations,
et des individus qui n’appartiennent
ni à l’une ni cà l’autre. A Modica et
Ragusa, les croyants sont persécutés.
Vittoria est une ville libérale. Nous
y avons un temple qui peut contenir .
2 à dOO personne.s, une maison pour
le pasteur, I.es écoles sont très fréquentées, il y avait'100 et plus d’en- ^
fants à l’école du Dimancbe, Nous
avons eu de grandes foules le Dinmnehe et le Lundi. M. L. Roslagno,
s’est encoi’e arrêté deux jours et
les assemblées allaient en augmentant. Çe moment est très favorable.
Un soir nous avons parlé pendant
deux heures, uniijuèment dechoi-. .s
spirituelles, tous sont restés. L'on
avait de la peine à s’en aller, Ireaude jeunes gens après nous avoir
salué.s, sont encore revenus nous *
serrer la main. Le tem[)le de Grolle,
bien situé, prêche tout seul. Il y a
aussi des membi'es vivants des familles entières, et par conséquent
de l’avenir. On arrive à Riesi,ùdos
do mulet, au risipje de premlre un
bain dans le Salso. 11 y a dans l’église de cette ville beaucoup de jeunes
gens, et on .se sent chez soi. Il y
a 15 classes d’élévé.^, 67O enfaids,
nombreux aussi à l’école du Dimanche. On ne ¡¡eut,les avoir tous
ensemble, il n’y a pas de local assez
grand; un tem|)le est en construction.
L’ouvrier e.st un colonel (pii fait
rnai'cher son monde rondement, et '
l’œuvre avance. A Caltani.seltu, le
temps était fort mauvais, ceux de
3
147
Piet raperzia n’étaient pas venus, c’clait impossible. On rend un bon té(ïioignage à ces frères.
Nous passoms le déli'oit. A Gallico
près de [\eggio, il y a deux familles
avec lesquelles nous avons une réul'iion, À Naples nous avons uiie magnitique maison avec temples, écoles,
Jogement du pasteur. Il y a de belles
assemblées, mais le temple est un
peu petit et obscur. Il faudrait avoir
des succui'sales. On -a fait beaucoup
de bruit, autour de Rocca Impériale,
P y avait comme ouvrier un exarebipretre; tes membres de l’église
sont réduits à peu de chose; l’on
rencontre un peu de vie chez quelques uns; il y a dix catéchumènes,
he^lemple est très vaste, et dans
les circonslances extraordinaires, il
y a foule; tous y viennent, conseillers, médecin, pharmacien.. Mais
entre veinr entendre et se convertir
il y a une distance. On pourrait
faire une œuvre par les écoles. A
Taranto, M’’ Vulicevic a de beaux
auditoires, mais pas encore de rnemItres de l’église. Moltola, situé sur
les hauteurs, a une petite congrégation bien unie. Le local est joli
mais trop petit. Si quelqu'un commence à fréquenter les cultes, on
le considère comme déjà gagné. De
Moltola, M"“ Zuliani se rend tous les
Dimanches à Gioia del Golle où il
y a 24 catéchumènes, et où nous
'ivons trouvé un auditoire d’une
rentaine de personnes.
L’œuvre de Drindisi et de Lecce,
Pa.ssée entre toutes les mains, est
dans un état pénible. Bari a une
Ijelle congrégation, il y a de la jeu•'e.sse et do l’entrain. Mais le local
®st trop petit, si quelqu’un en faisait
'^''iisiruire un, il rendrait un bon
¡service. Comme à Catane, le local
ast hors de portée. 11 faudrait en
«nvrir un dans un lieu central, et
pour cela venk en aide à l’ouvrier.
A Ruvo c’est une femme , qui est
la colonne de l’égiise. Elle a eu une
empoignée avec l’évêque et son vicaire, je n’auiais pas voulu être à
la place do ces derniers. Chassée
avec son mari d’un logement qu’ils
avaient hors de la ville, plusieurs
offrirent do les loger dans la ville.
À Corato, on rencontre les éléments
de la campagne, on sent qu’une
œuvre s'y fait- A Fragneto l’Abate,
il n’y a pas de local pour le culte,
le nombre des fidèles est petit; le
membre le plus instruit est conseiller communal. Il y a maintenant à
Campobasso un colporteur qui travaille, il instruit des enfants, des
militaires. Mais il n’a point de chaises pour as.seoir son auditoire, il
mérite qu’on lui en envoie. Nous
y avons reçu deux membres de l’église. Pour arriver à Schiavi degli
Abruzzi, il faut sept heures de voiture, et trois heures à cheval. Il se
trouve à 1100 mètres d’altitude.
L’église en corps est venue nous
attendi-e à six kilom. par un temps
de bi'ouillards. Sauf maladie, il n’y
a jamais d’absents aux réunions.
Et ([uelle union! et quand il y a
écart, quelle douleur 1 Les blasphémateurs se taisent devant les évangéliques. On construit un temple;
si l’on veut, on peut leur aider.
Nous sommes arrivés à Villa Canale
par des chemins impossibles. Il y a
là deux frères qui attaqués par les
prêtres n’ont pas peur, au contraire,
un prêtre est presque gagné. Après
sept heures de marche, à travers
les neiges et éhsuite dans une gra,nde
forêt, nous avons trouvé Borrello,
où une œuvre toute nouvelle est
commencée par un jeune homme
revenu d’Amérique. Le premier soir
nous avons eu une réunion
breuse, le second soir, il y avait 2
à 300 personnes à l’entour qui n’avaient pas de place, toutes les principales personnes du village s’y
trouvaient. Malgré un peu de désordre, nous avons pu nous ^ faire
entendre. Après avoir congédié l’assemblée, personne n’est sorti, on
voulait voir le baptême (]ui devait
avoir lieu. Le maître de la maison
ou
nous étions, père du jeune hom-
4
- 148
1
me, a flit : « Io mi onoro di avei'
ricevuto in casa mia, la prima adunanza evangelica ». I.à il faudrait
avoir un ouvrier. À Chieti, la femme d’un major do l’armée mani leste
ouvertement sa foi et défiloie un
grand zèle. I..à devrait être l’ouvrier
d’Ancône, où il n’y a rien. Nous
sommes arrivés à Poggio Mi rte lo,
et Home, la semaine sainte. Il y
avait culte tous les soirs, et des assemblées nombreuses; c’est un milieu très chaud. A Orbetello, l’œuvre a été négligée.
Notre première impression est
celle qu’a exprimée le Seigneur Jésus après avoir parcouru les villes
et les villages ; l.a moisson est grande,
mais il y a peu d’ouvideis. Une auti’e est celle de Barnabas à Antioche:
Lorsqu’il fut arrivé, et qu’il eut vu
la grâce de Dieu, il s’en réjouit. Dans
rilalie méridionale et en Sicile, le
terrain est favorable, l.es pasteurs
qui sont là-bas, désirent y l'ester,
(ione, à l’œuvre ! Le président remercie M. H. Trou, et sur son invitation l’assemblée chante; Innalzate il vesèil della croce.
Jj’on fait une collecte pour acheter deux douzaines de chaises, à
un fr. l’une, pour l’auditoire du
colporteur de CamjK'l'asso. Elle pro-i
doit fr. 24,30.
Après une 'échange de (|uel([ues
impressions ree”es et d’enseignemenls à l'ecevoir de l’œuvre d’évangélisation comme la manière de
recevoir les nouveaux membres de
l’église, l’aclivilé des laïques, l’esprit
missionnaire, M. H. Trou dit encore
comment il a été chargé par les
membres des églises d’apporter aux
églises des Vallées leurs salutations,
et comment plusieurs ont manifesté
le désir de voir nos Vallées, se figurant que nous sommes tous des
saints! ne pouvant pas comprendre
que l’on puisse entendre l’Evangile
dès son enfance et ne pas être
croyants! ~ L’assemblée sous une
impression de reconnaissance et de
joie pour tout ce (|u’elle a entendu,
envoie les salulations aux églises de
l'Italie méridionale et de la .Sicile.
M. Et. Bonnet est nommé president de la conférence du Val Pòlis.
Ija prochaine séance, ama lieu, I). V.,
au Villar.
ÉVANGÉLISATION
(Suite et fin v. N. p?'èe.)
De Guastalla à Mantoue le chemin
n’est pas très long. Lorsque j’aifivai
dans la formidable forteresse il n'y
avait pas de culte public, aussi avec
mon cher collègue M. tim. i.ongo
je visitai dans les environs et .pas
très loin de.s lemparts redoiitable.s,
les fi'éres et les sœurs de Marmirol'.>
qui iiabitent dans des fermes appelées « Le cascine dei Galli » —
Je ii’y vis [Joint d’ongles de chais,
mais des frères, des sœurs, de jolies*
fiilelLes blondes aux yeux bleus qui
me chantèrent tout leur répertoire
de l’Kcoie du Dimanclie. Les paysans,
à leurs voix enfantines, accourureut
et dans la vieille cuisine patronale
nous chantâmes à iioLi'e tour et je
célébrai un culte, avant que hss
bonnes paysannes (jui avaient préparé l’eau sur le l'eu, fissent leur
polenta
C’était patriarcal ou à peu prés.
Dans celte petite diaspora manlouauc
et dorénavant dans celle de Guastalla le pastelli' de Mantoue trouvera
des sujets de joie a[irès les déboires
qu’il a rencontrés dans la grand’
ville caserme.
tœ but princiiial de ma tournée
d’évangélisation, apré.s, Godisoüo élaü
cependant celte diaspora reveress
que (ie|)uis longtemps, pendaut mes
pérégrinations en lltllainie et en
Alsace, je brûlais d’envie de, visilei'.
C’est là que travaille avec zèle et
avec iieaucoup de fatigues mon jeune
ami B, Celli, qui ces derniers nioi.s
a reçu le concours précieux du
cher frère P. Melani de Florence.
5
149
collègue J. Romano s^ern
1). V. (lomicr
voix à
Rès (jue lo
'’établi, il ira lui aussi,
coup de main et de
œuvre imporlaiile.
Lrj soir (le mou arrivée, accornPagné par les l'nb'es do Revere jo
d'aversai le long pont, du Ro et lus
très agréablement surpris de trouver
^ Osliglia un local très décent, sans
iiixe, sans tro|) de bancs, inais^i’emPli d’aiuliteui's et d’amis de l’Evangile. Dans presijue toutes mes courses
je lus accompagné par mes collègues
pt par leurs femmes, par la .icunc
ùistiiutrice Elba Eongo, (]ui cban'itient de tout leur cœur pour apPtendre aux nombreux audiloiies
'!uel(]ues-uns de nos canliipies.
« Del Signor la Iode stioni in iioVflla mdàdia » c’est bien le cas de
le dire pour ces populations rurales
laissées si longtemps dans l’ignorance du vrai culte que nous devons
à Dieu.
11 en fut (le même à Borgofranco
Po, où l'auditoii'cr élait plus nombreux
cl à Nuvolalo où 3ü0 personnes au
moins se serraient, debout en grande
partie, et (pii ne se lassèrent pas de
chauler 7 lois de suite l’bymiie si
populaire désormais :
« Sur Toi je me repose
Oh Jésus, mon Sauveui' ! »
À S. Giacomo delle Segtiate (noüs
prions le prote de ne pasirnpiimer
Begnale) et à Quingenlole, toujours
iïccompagné ouplul'ôl ])ilolé par mes
chers collègues, j’eus des auditoires
de 400 et de 600 personnes. Dans
ces locaux longs et étroits on éloullait à plaisir et cependant il y avait
là des personnes (]iii attendaient
l’arrivée du pasteur depuis 6 heures
du soir, taudis (¡ue nous ne pouvions
arriver que pour 8 li. et i\2. Je
u'nublierai jamais ces visages presque noircis par le travail du .sol et
par les rayons du soleil d’été, si
lourds et cuisants dans ces basses
campagnes. Relies ligures, yeux brillants, intelligents, attentifs et éclairés
par une véritable sympathie. — J’aVais en partant dc fililan fouric dans
ma pelilo valise (]uebpies discours,
polis (d, re[)olis; mais lors(pie je
connus un [mu le c.araclére de ces
rnagnifu[ues l'éunious je reugaîiiai
ma rhélorique et me préparai journellement pour parler i\ oe.s brav('s
(«eus autant ([ue possible leur lan
” ■ ■ ' .... (1(3 savoir
gage. Je suis
qu’ils m’ont c.ompri.s.
Tout le monde entourait après le
culte M’’ et M'”'° Celli,, tous me saluaient en me disant n/orn?
s/o»; parli pure U SÌg~ Celli, vogliamo ancora sentirlo ! » Si slarcMhe
‘t,lillà la notte a sentirli ».
À S. Giacomo delle Segnale, un
homme excelleni, un ingénieur, nous
donne (rara avis) le locai gialuitement. l^es auti'es locaux soni aussi
tous très simples, sans ornements,
par-ci, par-là quekjue Consolatore
silenzioso, pres(jue pas de bancs ou
de ebuises, le public est del)out (U
le pasteur pai'le sur une table ou
pour grimper il faut parfois faire
un [leii de gymuasti(|ue ; mais ce
qui fait rornemeut de ces lieux de
culte c’est le pul)lic sérieux, [ioli,
attentif et rempli de respect pour
la Parole de Dieu.
C’est une vraie joie que de la lui
explifpiei'. Que Dieu accoi'de à 1 ami
R. Celli beaucoup (reucouragerneiits
dans son œuvre, si belle.
Merci pour l’hospilalilé accordée
à ces lignes.
Votre tout dévoué
Paolo I-onc.o,
heureux
MISSIONS
Voici cncoi'e quel([ues délails (fui
montrent quelle est actuellement la
cheiié do la vie au Sud de l’Alri(|uo.
(S Nous sommes inlallés dans une
espèce de pension à fr. 62,50 cbaeuii
par semaine. Nous occupiuis une
clmmbrelle à 2 lits de camp, durs
comme des planches. I-a maison est
en bois recouvert de zinc, (’I est
(lémonlable. Une de ces maisons,
6
150
à 2 cliaml)i'c.s, coûte 2250 francs,
et. pèse 3000 kgs. Quand, comme
aujourd’hui, le vent souille, le hrnit
est conslaiit. el assourrlissanl. Dans
un hôtel, le minimum esl 25 francs
par joui'.
Pour notre voyage j’ai conclu avec
un conducteur à 75 Irancs par dOO
livres de poids jus(|u’au Z'imhèze.
Il y a 3 attelages, outie lesquels Je
devrai encore acheter ou 16, ou 24
hooufs, à 400 fr. pièce.
lJe[)uis Palapye, la ligne de chemin de fer esl des [)hjs primitives,
le li'ain dcsceiHÎ dans le lit sahloiineux des rivières, dans quelquesunes desquelles on a espacé des
sacs de sahie qui supportent les
rails. Il n’est donc pas étonnant que,
pendatil les pluies, la ligne soit
jiarfois interi ompue durant plusieurs
jours. Mais, même ainsi nous serons
lieurcux de l’avoir jus()u’au Zamhèze.
Le jour viendi'a bientôt où cela sera
faisable... ».
Louis Jali.A-.
CORRESPONDANCE
Milan, le 8 mai 1898.
C/ter Directeur el frère.
Si j’cncomhre ces jour.s ci les pages
de VEcho, veuillez rn’cxcnseï'. Nous
sommes depuis hier soir en étal <le
siège et bien que l'Lglise Evangélique soit une petite quantité de la
population milanaise, quantité non
négligeable, elle a dû renoncer aujourd’tiui à l’honnenr de recevoir
les Reines des Pays Ra.s, el au bonheur de célébrer avec sen auditoire
habituel le culte du Dimanche. Le
culte cependant a été célébré.
I.es Reines de HollaiiiK; m’ont
fait écrire et télégi'aphier leuis regrets et nous y sommes très sensibles, mais l’aspect de la ville, qui
s’appelle « la capitale morale » est
désolant depuis trois Jours — Tout
esl suspcmlu : commerce, industrie,
ban<[ues, trams de la ville et des,environs; on entend le canon qu'
grotnie d'une manière lugubre, p
tout [très le crépitement des dé- '
charges île l'infanterie eldes insurgés.
Quo veulent-ils ces pauvres ilia-'
sionnés.r Ils n’en savent rien. ITiei’
en traversant à «saut de mouton»
une bai't'icade je leur demandai oe
(ju’ils voulaient obtenir, et ils mo
répondirent: vous, faites votre chemin e a più non domandare ». Dl^
minutes après la barricade, malgi'®
les tuiles qui pleuvaient des, toits
était prise et cei:fes plusieurs de
ces jeunes gai'çons étaient tués oq
blessés, tandis que les meneurs qo>
les avaient surexcités n’avaient pas
une égralignure.
Pendant qne je vous écris le canon tonne encore à Porta Ticinese,
mais je crois que la révolte est
vaincue ou du moins réduite à l’iinpuissanco jusqu’à demain; car les
insurgés attendent des renforts des^
campagnes avoisinantes. — Notre*
Eglise préparait aussi une belle réception aux délégués du Synode»
au modérateur et à notre cher aini
Josué Tron; et voilà que nous som mes dans l’inquiétude, demandanti'
Dieu, comme nous le.fîmes ce matin, qu’il noua donne Sa paix. La
paix (lu Gbrist, à la patrie, à notre
ville, aux pauvres populations menées et surmenées par des tribuni
sans foi ni loi. Prions loua pour
(¡lie Dieu nous l’accorde, car Imi
seul peut la donner,
Si les choses se corsent d’uiie,
manière plus grave je me hâterai
de vous le faire connaître.
Priez pour la ville de Milan,
Votre très dévoué
Paolo Longo.
Nouvelles Religieuses
— Les Espagnols, aux Pliilippinea,
laissent cron[iir les indigènes dans
7
ir>i
|)luH profonde ¡^'iiurnnoe el tien- |
"eut pour Huspeels ceux (¡ni clier*^l>eiit à s’inBlruii'p et à s’élever. Du
'’®BLe, ¡es vrais maîires de la colonie
Ve Ronl les moines qui, là bas, rern¡*l>'ceiit le clergé séculier, occupent
paroisses c\ fout peser sur leurs
fnalheu reux Iroiipeau.x une dure opí¡i‘essioii. Leurs prétenlions n’oni pas
bornes et leur immoi'aülé est
l'otoire. Gertaliis güuvei'iieurs ont
^oulu remédier à cet état de chosest
!loi entretient, chez une paiiie des
'Odigènes, les métis surtout, une ful'otir concentrée; mais les adnaitiis'‘aieurs libéraux ou bien sont rappelés ou lie ju'olongent pas longtemps
tOUi's jours. Un même sort attendrait
*"lailliblement tout missionnaire é''''■‘'igélique qui meltrait le pied dans
îles.
■ {Eglise Libre)
Ua conférence missionnaire du
hessoulo a dû se réunir mardi derhier, 26 avril, à Léi'ilié, chez M.
Dielcideu. Ulie avait été aiournée
par suite des hostilités, maintenant
l0''tninées, entre un chef rno.'-'soutü
le gouvernement, M. Dieferlon
''o-i emet ¡leu à peu de raccident de
''oilure à la suite dinpiel il s’est
®assé le péroné. Mais il en e.st pour
‘0 niorneiit, réduit à rnareher à
o|oclie-pied, et avec des l>éi]uilles.
Í peut se rendre à son église, mais
'10 lui est pa.s possible de quiLlcr
station et de se rendi'e dans ses
^iinexes, où il y a beaucoup à faire.
U écrit à l’un de nos amia que l'état
politique du Lesaouto est meilleur
HUen janvier, mais qu’il y a beau(le tiraillemenla entre les chefs,
J® (|ui rend la situation diflicile.
"Os missioiinaires oui la joie de
^hiistaler plusieurs conversions; mais
® paganisme lulte plus ipie jamais
an i.e.ssoulo, comme ailleur.s, les
Y't'étiens doiveid redouhler de zèle
•'laiis la ¡uiére et* dans la foi.
(ï,o Témoignage.)
informations.
La 37.Û cüinpasnie alpiiio, du 3.e réj?!meiit, est arrivée à Faiiestrclle, sa rési'
dence pour la .saison d'élé.
__ J,a junte provinciale a autorise ¡\ Ko
cheptat.ô « l'eocedenza delta sovr aimpo.sta
soi Lerreiii e fabbi'ioati » pour iS08. Rite
a déclaré ne pas pouvoir prendre la môaui
déoisioa pour le Villar. Elle a approuvé
une concession d'eau accordée a S. Bernard, à rriiivere-f’iiiache.
— L’asseuiltlée générale du chemin de
f’er Turin-Fignerol-LaTour a_ constaté une
notablü augmentation d'entrées, tant sur
le iiiouvemeiil des voyageur.s que sur les
marchandises. Le tota! a été de fr. 804 803
ea 1896, et de 843.91)6 en 1897. Les actloanaires étant largement satisfaits, no pourrait-on pas pourvoir à ce que le public le
fut un peu mieux?
Keviie PolÜiqiic
Guerre civile et, .guerre inteniatiouaie !
Il s’est passé pondiiiit ces derniers huit
jours des evéaemeut très douloureux que
les pessimistes n'auraient, osé pré,sager.
Sous prétexte de la cherté du pain, des
soulèvements et des désordres ont eu Heu
à Florence, Naples, Rome, Verone, Padoue,
Moriïa, Figline, Prato, Geuüano, [Monsuminatio etc. Mais ees difl'érantes émeutes,
ainsi que celles que nous avons mentionnées dans notre dernière Revue, ne sont
rien à côté de la révolution de Milan, nn
vrai nid de .socialistes etd’anarehistes qui
avaient, pai’ait-il, préparé tout un phui
d’insut'i'ectioii que le Gouvernement n’a
pas su prévenir. Pendant deux jours coa! sécutifs la grande ville a été à la merci
de la populace, que la garni.sori, qui ne
compte pas moins de 15.000 hommes, a
d’abord été impuissante à maîtriser. (1 a
fallu l'état de siège avec toutes ses rigueur-s, des renforts considérables de troupes
et le canon on placo du Dôme et à Porta
Ticinese pour avoir raison de ces ftu'eenés
dont les actes rappellent la Commune de
Paris ea 1870.
Le général Bava commissaire royal, déploie la plu.s grande énergie et on espère
voir l’ordre rétabli sous peu. Les députés
Turati et De Andreis ont éié arrêtés ainsi
que le Directeur du Secolo, Romussi, et
Us .seront traduits prochiünement devant
le Tribunal Militaire. Le Secolo et 1 Italia
del Popolo sont iiiomBiitanément suppiúmés.
Ou ne coiiiiHit pas ennore fort exaotement
le nombre des vietimes de la l’évolution;
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il semblerait pourtant qu'il n'est guère
inrérienr à trois ccni.s, entre morts et
blesses
Quinze mille hommes des classes 187374 ont cto rappelés sous les armes et ileslinos aux corps d'armée île Milan, Hari,
Florence et Plaisance.
Dimanche dernier les élections politiques
ont eu lieu en France et elles tnt donné
les résultats que voici: élus 193 républicains,
104 radicaux, 41 socialistes, 47 monarchistes; 181 ballottages. Les partisans de
la révision du procès Ilreyfus ont été battus,
malheureusement, à peu près partout. Le
socialiste Lnssallo est élu à Sedan.
On est toujours sans nouvelles directes
des Philippines, puisque le câble a été
coupé. 11 semblerait toutefois que l'amiral
Devey serait dans l’impossibilité, faute de
troupes disponibles, d'opérer un débarquement à Manilla, bien gardée par une garnison espagnole de 12,000 hommes. La
Hotte espagnole aurait remporté, sur les
côtes de Haiti une victoire sur les Américains. La uouvello mérite d'être confirmée.
On annonce enfin qu'une escadre espagnole
serait partie de Cadix dans le but de bombarder la Californie et de chasser les Américains des Philippines. Conclusion: nouvelles précises, zéro.
<, Pli A - DU - TOUR >
(Société tic Mi.s.sioiis)
l.ti Si'ciélé ft l’ni-(lu-luur » célébiera J). V. son 15"'“ anniversaire,
himaiiclie 15 Mai, dans I’ « f\ula
Magna » du (Collège Vaudois, àBli.p.
liB [lulilic el, plus spécialeineni,
les meinlires lionoraii es y sont coi'dialemenl invilés.
Gustave Cüuün-Keymoxüet
président.
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