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Cmquante-deuxième ann4e.
16 Juin 1916
N. j»4.
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L ËCHO DES VllLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie ....
Etranger....................................
Plus d'un exemplaire à la même adresse, chacun . i
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par »bonnement Poetai
selon Accord de Vienne............................
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez HM. les
Pasteurs.
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Pour tontes les annonces, s’adresser à l'Imprimerie Alpine,
concessionnaire. __________
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Thon, Torre Pellice
et pour PAdministration à M. J. CoISSON, prof. Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. „fi,--«
Les changements non accompagnés de la somme de 13 cenumes,
ne seront pas pris en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, jastes, pores, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE : Communications — Avezvous reçu le Saint-Esprit — Songes des
Vieillards et visions des Jeunes — Lord
Kitchener — Correspondance — Chronique vaudoiae — Nouvelles politiques.
COMMUNICATIONS.
Le formulaire des tableaux statistiques
a été expédié à tous les Pasteurs. En vue
de faciliter les comptes du trimestre, nous
prions nos collègues d’avoir la bonté de
faire connaître, avant le 23 juin, à M. B.
Soulier, pour les Vallées du Cluson et
de St-Martin, et au Modérateur-adjoint,
pour celle du Pélis, quel est le montant
du versement que chaque Consistoire se
propose de faire à la Caisse centrale.
Ecole Latine de Pomaret.
Les examens d'admission à l’Ecole Latine — pour les élèves qui, à cause des
circonstances exceptionnelles ne pourraient se procurer le certificat de maturité — auront lieu vendredi 23 cour., dès
7.30 et à 11 heures du même jour aura
lieu la modeste fête habituelle des promotioBs, à laquelle les amis de l’instruction sont cordialement invités.
Prière à Messieurs les Pasteurs des Paroisses les plus directement intéressées
de bien vouloir porter le présent avis à
la connaissance du public.
Pomaret, le 10 Juin 191O.
Le Directeur: B. Léger.
M-vius w le Sii-Espht?
Actes XIX, 2.
La Pentecôte est le couronnement des
fêtes chrétiennes; c’est aussi le couronnement de l’oeuvre de Dieu à l’égard de
ses créatures. Si, à travers les âges le
Seigneur s’est manifesté le Tout-Puissant préparant le salut; si, Jésus-Christ
en descendant sur la terre dans le but
de se donner pour ses frères à révélé le
Père et Son Père en accomplissant le
grand sacrifice;’ à la fête de la Pentecôte
nous voyons le ciel s’ouvrir pour remplir
le cœur des hommes de l’Esprit de Dieu,
dernier effort pour les attirer En-Haut,
en les détachant de Satan et en les plaçant sous le sceptre du roi de gloire. — Il
vaut donc la peine de nous demander si
nous avons reçu l’Esprit de Dieu, car de
la réponse que nous donnerons dépend
notre vie ou notre mort spirituelle. Et
d’abord, pour être bien au clair, disons
ce que n’est pas le Saint-Esprit. Ce n’est
pas une influence quelconque qui agit
au dedans de nous; ce n’est pas une
vertu magique mystérieuse; ce n’est pas
quelque chose qui puisse se comparer à
un don comme l’intelligènce ou un autre
talent. L’Esprit de Dieu, l’Esprit de
Christ, c’est Dieu Lui-mêmé agissant en
nous qui, dans un effort d’amour suprême, veut nous conduire au bonheur éternel, en assurant notre salut.
El Cet Esprit de Dieu se manifeste à nous
comme Esprit de lumière. Dès le commencement nous le voyons à l’œuvre;
L’Esprit, nous dit l’Ecriture, se mouvait
sur la surface des eaux. L’Esprit est celui
qui est chargé d’éclairer ces saints hommes qui vont nous révéler les desseins de
Dieu dans cette parole de vérité qui est
devenue notre héritage et qui brille dans
toute sa pureté partout où ce trésor est
apporté. Si Jésus-Christ est appelé d’une
manière spéciale la lumière, l’Esprit de
Dieu a pour mission de nous éclairer en
faisant voir ce que nous sommes. Il nous
est dit de Paul, qu’après trois jours de
recueillement, lorsque Ananias lui eut im
posé les mains, des écailles tombèrent de
ses yeux, et c’est à dater de ce moment,
que cet homme si érudit, qui avait été
instruit aux pieds de Gamaliel, fut rééllement éclairé sur son état d’âme, sur
son orgueil spirituel, sur ses prétentions
humaines d’escalader le ciel par ses mérites. Ce que l’Esprit a fait pour Paul, Il
l’a fait pour l’Eunuque de la reine de
Candace, pour Lydie, pour le géôlier de
Philippe; c’est ce qu’il fait encore aujourd’hui partout où par la repentance
on accepte Christ comme Sauveur.
L’Esprit est un Esprit de lumière, mais
aussi d’amour. Dieu a tant aimé le monde
qu’il a donné son Fils au monde. Dieu
est amour. Jésus a manifesté son amour
en prenant notre place sur le bois infâme
de la croix. Le Saint-Esprit est un Esprit
d’amour, puisqu’il nous arrache aux ténèbres du péché, à la mort, pour nous
conduire à Christ. Il nous apprend à aimer ce Dieu qui était pour nous un ennemi ou un juste juge; Il nous apprend
à aimer ce Sauveur que nous avons délaissé: il nous ouvre un monde nouveau
en transformant nos pensées, nos habitudes, nos affections, nos sympathies, en
mettant en nous un amour sincère pour
tout ce qui est beau et bien, même pour
nos ennemie.
L’Esprit de Dieu est un Esprit de puissance. Rien n’est impossible à Dieu ; si
cela n’était pas. Il ne pourrait pas être
Dieu. L’Esprit de Dieu a la même puissance que le Père et le Fils, puissance qui
se manifeste dans la création et dans la
conservation de tous les êtres, puissance
qui se manifeste dans tous ces miracles
accomplis par les hommes de Dieu, tels
qu’un Elle, un Moïse, un Paul, un Pierre,
puissance morale qui se montre en présence des épreuves, des maladies, de la
persécution, de la mort même. Les JeanBaptiste, les Etienne, les Calvin, la longue phalange des enfants de Dieu, phalange qui s’accroit chaque jour, montre
à l’évidence ce qu’est l’Esprit de Dieu,
qui fait des plus faibles autant de héros.
L’Esprit de Dieu est un Esprit de vie
Hernelle. Dieu est éternel, mais II accorde
aux siens la vie, non pas celle qui termine
au tombeau, mais celle qui franchit les
espaces et nous transporte dans la gloire
éternelle.
Conserver la vie aussi longtemps que
possible est déjà un privilège, mais posséder la vie qui nous met en communion
avec Dieu, posséder cette paix que rien
ne peut ébranler, voir le ciel ouvert, tout
en étant sur la terre, c’est là l’œuvre de
l’Esprit bien exprimée par l’aveugle né:
J’étais aveugle et maintenant j'y vois;
ou par Paul qui s’écrie: Ce n’est plus moi
qui vit, mais c’est Christ qui vit en moi.
Et maintenant que nous savons qui
est l’Esprit de Dieu, nous devons pouvoir
répondre à la demande de Paul: Avezvous reçu le Saint-Esprit ?
Si dans un monde de ténèbres où la
péché a fait son œuvre nous savons nous
guider en distinguant la voie que nous
avons à suivre; si nous nous connaissons
tels que nous sommes, en ne voulant rien
cacher, confessant nos fautes, nos défaillantes, nos misères; si le soleil de justice
brille dans nos cœurs en nous donnant
la paix et la joie, alors nous avons la
preuve que l’Esprit est en nous, que nous
l’avons reçu.
Si après avoir la certitude que Dieu est
amour, à notre tour nous savons l’aimer
de tout notre cœur, lui accordant toujours la première place dans tout ce que
nous faisons; si nous savons pardonner
à nos plus grands ennemis, aimant notre
prochain comme nous-mêmes, voyant en
lui le bien plutôt que le mal, disons-nous
bien que nous avons reçu le Saint-Esprit.
Si dans les tentations nous pouvons
déployer la puissance de Christ qui a résisté à Satan; si dans les épreuves les plus
variées, nous pouvons regarder En-Haut
et dire avec un Job: Je sais que mon Rédempteur est vivant; ou avec un Paul:
Je puis tout par Christ qui me fortifie;
soyons assuré que nous avons reçu le
Saint-Esprit. Cette puissance qui est en
nous et qui a été dans les apôtres, c’est
la puissance de l’Esprit.
Si enfin dans cette vallée de l’ombre de
la mort, entourés par les victimes du péché, nous ne craignons rien, persuadés
que Christ a préparé dans les maisons de
Son Père une place; si comme un Etienne
qui tombe sous les coups de la lapidation,
nous Voyons le ciel ouvert au moment où
nous quittons cette terre, oh I alors, certainement nous avons reçu l’Esprit de
Dieu.
La première Pentecôte a été tout un
événement pour la famille du Christ; ces
disciples si faibles, si peureux devinrent
autant d’apôtres, des héros, prêts à sacrifier leur vie pour la cause du Maître.
Puissions-nous, dans ces jours si tristes,
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où tout nous parle de guerre, de haine,
puissions-nous recevoir le grand baptême
de paix et de fraternité, de vie nouvelle.
Si ce monde doit être sauvé, il doit
l’être par une nouvelle Pentecôte.
C. A. Tbon.
Songes des Vieillards
et visions des Jeunes.
(Cfr. ProT. XXIX, 18; Joël II, 28).
Toujours, à travers la symphonie magnifique qui s’élève de nos Vallées, il ma
semble entendre la voix de l’Eternel s adresser au peuple vaudois et lui dire: lea
temps de l’apprentissage sont terminés,
ton heure est arrivée, c’est l’heure des
grands cœurs; sors de l’ombre, tu as la
parple, dis ton mot, fournis ta mesure;
parle à présent ou tais-toi à jamais; agis
ou disparais à toujours.
Cet appel est une sommation solennelle; il fait des prodiges si nous l’écoutons dans toute sa puissance, si nous la
recevons avec toutes nos facultés. Il excite nos souvenirs, il réveille nos rêves, U
peuple nos montagnes avec les visions de
nos pères et les attentes de nos fils, il allume nos yeux, il enflamme notre sang,
il trempe les muscles de notre volonté, il
exalte nos passions, il crée en nous l’état
d’âme héroïque ou de martyr, suivant
que nous nous trouvons en faca de l’autrichien ou du jésuite.
Fils des Alpes, nous sommes éduqués
aux rudes labeurs de la montagne; mais
du regard nous plongeons dans les plaines
du Piémont comme Moïse dans le pays
promis et nous rêvons; mais grâce à notre foi nous perçons dans le ciel des élus
et nous rêvons. Nos rêves sont le dimanche de notre pensée; ils sont notre baia
de santé. ***
Malheur au peuple qui n’a point de
rêves 1 Son sort ressemble à celui de l’hirondelle qui n’a point de visions: ses
sœurs partent et elle ne les comprend
pas; l’automne arrive et elle reste; l’hiver la surprend et elle meurt.
Malheur au peuple qui n’a point de
rêves ! Il est comme ces agriculteurs pour
qui la future saison des récoltes n’aurait
point de promesses: ils ne sèment plus,
ils ne travaillent plus, ils n’espèrent plus,
ils deviendront fatalement pauvres et
serviteurs; ils seront enfin réduits à peiner comme des esclaves pour des hommes
qui sont leurs maîtres, pour une cause
qui n’est plus la leur.
Malheur au peuple qui n’a point de
rêves 1 Je le compare aux armées sans
drapeau, aux multitudes sans idéal: elles
possèdent la force, mais une force aveugle, elles s’agitent mais ne créent pas,
elles n’ont aucun verbe nouveau à annoncer, leurs classeurs restent stériles;
aucune idée-prince ne les guide; elles
vont à la dérive, elles marchent vers la
débâcle.
Tant que tu vivras en regardant la
terre où tu es né comme si elle renfermait
tes destinées, tant que tu consumeras tes
facultés à comparer les systèmes et à les
peser, tant que tu ne comprendras pas
que la science est insuffisante puisqu’elle
ne donne pas l’amour, n’améliert pas.
2
tant qu’aucun rêve ne te pasaonnera, tu
seras comme un paralytique, tu mèneras
une vie obscure, languissante, incapable,
tu seras un être inatilç et sans droit à la
place que tu occupes, tu resteras faible
méprisé et seul.
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^^ans les visions et les rêves de leurs
prophètes les Juifs n’auraient jamais pris
possession de la Palestine, ils ne seraient
jamais rentrés dans le pays de leurs pères.
Sans une vision Saint-Paul ne serait pas
accouru sur les champs ensanglantés de
Philippe pour relever la réalité et la valeur éternelle de la vertu qui avaient été
niées par le désespoir des Brutus. Sans
ses visions millénaires le christianisme
primitif ne se serait jamais répandu sur
le monde avec la rapidité irrésistible et
prodigieuse”qui a toujours frappé notre
imagination et charmé notre foi. Sans les
visions de nos poetes nous n’aurions jamáis eu pour notre patrie ces transports
d’admiration qui nous ont rendus capables d’actions héroïques, qui nous ont
donné la force de reconstituer l’Italie en
nation. Sans l’ange des visions ineffables
qui toucha de ses ailes nos aïeux, nos conmationaux ne parleraient pas de nous
comme d’un peuple doublement italien
et par droit de naissance et par droit de
_ conquête, nous ne serions pas salués comme des défenseurs épiques de la liberté religieuse >> par 1 un de nos premiers hommes
politiques, dans 1 un de nos plus grands
journaux, en face de l’Europe qui ht.
Les visions du passé illuminent le présent à notre boiiéfice et les visions du présent jetteront leur lumicre bien loin dans
l’avenir pour guider les générations fueres.
Nos rêves á nous Vaudois sont ceux-là
, même qui nous ont été transmis d’âge en
âge; ils ont pris, il est vrai, des couleurs
plus chaudes, des contours plus précis;
ils célèbrent leur grande aurore, ils passionnent nos esprits, ils charment notre
vie; nous les célébrons dans nos psaumes
majestueux ç,t dans la fougue de nos
hymnes; nous les avons surpris dans une
prière émouvante sur les lèvres d’un homme de foi: « Seigneur, puisses-tu sous ton
firmament et sur ta terre ue jamais rien
voir de meilleur, de plus vrai, de plus
beau, de plus vaillant que notre Italie! ».
Ces rêves sont nos titres de noblesse
religieuse, ces rêves sont notre avenir, ils
constituent l’histoire des jours lumineux
qui s annoncent et que nos fils vivront.
Ainsi nous sommes foncièrement religieux et nous attendons le triomphe du
christianisme réformé dans notre patrie
avec l’assurance que l’homme a dans le
retour du soleil, dans l’avénement du
printemps. Ainsi nos vœux et nos efforts
sont pour une Italie qui embrasse tous
ses fils, qui n’en abandonne pas un à l’insolence de 1 étranger et qui ne reconnait
pour frontières que celles qui lui ont été
tracées par Dieu Lui-même, quand il
créa les Alpes sublimes. Ainsi nous jouissons en espérance d’un ordre social vivifié par le sang spirituel du christianisme
et où le privilège est flétri comme une
honte, I inactivité est poursuivie comme
un crime, la livrée est dénoncée comme
un avilissement, où le travail est discipliné et récompensé à sa juste valeur et
la famille humaine est mobilisée pour
protéger tout ce qui fortifie l’homme et
1 éleve, pour combattre tout ce qui le diminue et 1 abaisse: la misère, la maladie,
le péché.
Nous en convenons franchement: nos
rêves mclent les questions religieuses aux
questions politiques et sociales; ils tendent à tirer le ciel sur la terre ou à pousser la terre dans le ciel; et il ne peut pas
•n être autrement; ils apportent une fer
mentation divine dans le monde, ils préparent dé nouvelles organisations sociales, ils s’inspirent à la prière du Christ:
* Que ,|on règne vienne I ».
*’* Tout cela ne doit étonner personne.
Un mouvement religieux qui persiste à
planer entre les deux et la terre finit inévitablement et d’une manière rapide par
être désavoué par Dieu et renié par les
hommes: il se perd en un bruit perçant
comme la vapeur d’une locomotivéi il
s’éteint comme un soupir idyllique, ü
s’évanouit comme un mirage. Mais s’il
est chargé par un lest de puissants intérêts matériels, mais s’il porte dans*son
sein un nouveau monde, il attire par là
tous les regards, il Lâche toutes les espérances, il nourrit toutes les attentes, il
enchaîne, à son sort des milliers de passions. il enlève les multitudes d’une manière définitive. C’est ainsi qu’ont pu se
développer et en partie triompher les
mouvements réformateurs de Cluny, de
Valdo, de Saint-François, de Wicliff, de
Huss, de Luther, de Calvin et de Zwingle. La Réformation italienne a été écrasée parce qu’elle n’a pas suivi la direction
qui lui avait été donnée par Savonârola
et par Fr. Burlamacchi, parce qu’elle ne
portait pas dans ses entrailles bénies nos
saintes revendications nationales. Elle
se relèvera pour triompher sitôt qiTelle
deviendra l’interprête fidèle, obstinée,
héroïque de nos revendications sociales
mûries au soleil de la science et de l’Evangile, puisées dans le sein même de
notre Père céleste.
Nos rêves s’inspirent au passé et plongent dans l’avenir. Ils nous protègent du
chauvinisme hystérique et aveugle qui
ne salira jamais nos âmes et qui voudrait
nous pousser à oublier que nous sommes
« débiteurs tant aux grecs qu’aux barbares » (version de Calvin), que si Calvin
nous a consolés, la nation anglaise nous
a protégés et la Hollande est venue à notre aide, Luther nous a tenus au baptême
du christianisme réformé, la Germanie a
recueilli avec un cœur de mère nos pères
échappés à la grande tribulation et honore avec une piété filiale et non sans légitime orgueil la tombe d’Henry Arnaud
que nous semblions avoir oubliée et que
l’Italie ignore toujours. Et si, à cause de
ces sentiments de gratitude vive et éternelle, nous sommes « barbares » pour
celui qui nous lit, nous répondrons dans
1 esprit de Saint-Paul que celui qui nous
lit est « barbare» pour nous (lCor.xiv.il).
la plus pure gloire anglaise, au point de
vue militaire, vient d’être arrêté dans sa
brillante carrière par une mort soudaine,
trouvée à bord du Hampshire, coulé à
fond par une mine à quelques lieues de
1 Ecosse, pendant qu’il se rendait en
Russie, appelé par le Tsar. Ce héros, qui
n’avait que 66 ans, était aussi un chrétien, un peu rude, si l’on veut, mais facilement compréhensible dans le milieu
dans lequel il se trouvait.
Il a été rappelé par le Maître au moment où tout son vaste plan d’organisation était achevé, de telle sorte que d’autres pourront facilement l’effectuer.
Nous nous unissons au deuil de l’Angleterre, en déplorant la perte d’un tel
homme, mais en acceptant la volonté de
Dieu.
CORRESPONDANCE.
Chieti, 12 Ghigno 1916.
Caro Sig. Tron,
Vorrebbe Ella esser tanto gentile, da
ospitare nell’Ec/io queste mie poche righe?
Pare che il mio discorso d’inaugurazione della cappella di Pescolanciano sia
stato, dai resocontisti della Luce e del1 Echo, afferrato solo 0 principalmente
nella sua parte più esterna. Hanno raccolta la buccia del fico e ne hanno trascurato la polpa. Ora anche la buccia non è
cattiva, ma la polpa è migliore.
Valendomi di Garibaldi per esprimere
un concetto che mi pareva importante in
mezzo a quella popolazione cattolica, e
che mi serviva a indicare lo scopo e l’importanza del nostro tempio, dicevo bensì
che per avere innanzi agli occhi chiara e
netta la figura di lui bisognava tenerla
separata da quella dei suoi commilitoni;
e fin qui il caro collega Bert mi ha compreso benissimo. Ma seguitavo:
In fondo però Garibaldi non avrebbe
potuto far nulla senza i suoi seguaci,
senza i Mille di Quarto, ecc., mentre Gesù
è stato solo nell’opera sua redentrice.
Pietro e Paolo non sono morti per noi.
Ed era questa la nota sulla quale insistevo e di cui si comprende l’importanza.
Ciò dico, perchè dai resoconti il mio
povero ma fedele discorso apparisce
troppo poco spirituale ed intimo; mentre
mia regola costante è di predicare solo
Cristo e Cristo crocifisso.
Con saluti affettuosi, dev. in Cristo
Gius. Banchetti.
Nos rêves nous viennent du ciel. Mais,
hélas, chaque fois que nous essayons de
leur donner un corps, de les monétiser en
pièces courantes nous leur nuisons', nous
les dévaluons. Mais, hélas, trop facilement nous devenons des gens paisibles
et inoffensifs qui placent leur religion
dans une doctrine froide trempée à son
tour dans un sentiment langoureux, qui
se réunissent en petit nombre dans des
salles sans prétention avec un prosélytisme très doux.
Il nous manque de la liberté, de la hardiesse et de l’exaltation passionnée.
Voilà les vertus chrétiennes qu’il nous
faut reconquérir; car, ne l’oublions jamais, l’histoire est faite non par les intellectuels ou les langoureux, elle est faite
par les enthousiastes, par ces pivilégiés
qui ont une foi ardente dans leur cause.
G. G.
CHRONIQUE VAUDOISE
LORD KITCHENER.
Le ministre de la guerre d’Angleterre,
le généralissime des armées alliées, le
fondateur de l’armée anglaise et son organisateur, le vainqueur des Boers, le
gouverneur de Kartoum et de l’Egypte,
ANGROGNE. Le Châlet Alpin Unioniste s’ouvrira, D. V., au Serre d’Angrogne les premiers jours de juillet. Prix de
pension: de fr. 1,50 à frs. 2,50 par jour.
S’adresser, pour les demandes, à M.me
V . Meille - 35, Via Principe Tommaso,
Turin - ou, jusqu’au l.er juillet, à la directrice M.lle M. Costabel - Valentin,
Luserna S. Giovanni.
FLORENCE. Les quelques lignes consacrées à la brochure du pasteur Rochat
étaient imprimées, quand nous avons
reçu une lettre express que nous nous
permettons de ne pas publier. L’article
de M. G. G. que nous insérons dans ce
numéro est une réponse plus ou moins
indirecte à la susdite brochure.
— M. le lieutenant Louis Jalla, fils du
pasteur de Florence, a obtenu la médaille d'argent et a été cité à l’ordre du
jour pour sa bravoure déployée dans le
combat du Monte Nero.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Nous apprenons que les officiers Bruno
Revel et Edouard Giraud sont prisonniers
de guerre, ainsi qu’un certain nombre
de Vaudois.
— Les soldats Pons Jacques Heiirt,
■Fiandra Jean, Attilia Mourglia, caporal
Aiblphe .. Caisson, Edàuard Balmas envoient leurs salutations et remerciements
^qué nous échangeons de grand cœur. *
— Zona di guerra, li 28-5-1916. I
Egregio Signor Tron,
Ben anche un poco in ritardo, e questo
a causa di mia negligenza, il dover mio
m’impone tuttora di inviarle i miei più
fervidi ringraziamenti per l’invio del suo
gradito giornale L'Echo des Vallées, che
ogni settimana ricevo; lo leggo e rileggo
quando posso avere un momento di tranquillità, trovando in questo un sostegno
ed un conforto per l’ora presente, che
dobbiamo sopportare. Sono pure lieto di
vedere in queste notizie dei nostri cari
compagni che come npi adempiono U
loro dovere. I compagni Valdesi che sono
qui godono tutti ottima salute come ne
posso dire di me. Salutandola di vivo
cuore la ringranzio, inviando un saluto
alle nostre care Valli ed a tutti i loro figli
che in quest’ora si trovano lontani.
Con affetto mi dico suo allez.mo
Soldato PoNS Enrico
(Bessé di Ferrerò).
— Dal fronte, li 30-5-1916.
Caro Signor Tron,
Eccoci 7 Valdesi nel medesimo reggimento di fanteria; ci siamo trovati e abbiamo parlato delle nostre care Valli; abbiamo molto piacere di leggere il caro
Echo des Vallées che ci ricorda il nostro
caro paese. Ecco i nostri nomi: caporal
magg. Pontet Stefano, caporale Vigna
Paolo, soldati Lausarot Bartolomeo, Davit
Pietro e Charbonnier Davide, di Bobbio
Pellice; Rivoira Pietro e Gaydou Davide,
di Torre Pellice.
Per piacere, faccia i saluti ai nostri genitori, parenti ed amici; una stretta di
mano a tutti.
Che Dio ci benedica tutti, e speriamo,
se Dio vuole, che finisca presto questa
Rivoira Pietro.
-- Zona di guerra, li 2 Giugno 1916.
Illustrissimo Sig. Direttore
dell’Ec/)o des Vallées,
Trovandoci tre Valdesi nelle vicinanze della ..... abbiamo sempre il
piacere di leggere il suo pregiato giornale
che ci rammenta le nostre care Valli.
Abbiamo il nostro amico Danna Daniele
che lo riceve assai regolarmente..
Unendoci tutti in.sieme la ringraziamo
con affetto. Abbia la cortesia di salutare
tutti i parenti e amici Valdesi, assicurandoli della nostra buona salute.
Degnisi gradire i sensi del nostro più
alto affetto. Devotissimi
Danna Daniele, Luserna S, Giovanni; Costantino Alessandro, Inverso Pinasca; Gonin
Francesco, Angrogna.
— 5-6-16.
Caro Pastore,
Le mando questa cartolina per dirle
che, ringraziando il buon Dio, sto bene
di salute, come spero e auguro a Lei e
alla sua gentil Signora. Adesso mi trovo
dove più ferve la lotta, e dove il soldato
d’Italia dimostra il suo valore e il suo
gran sangue freddo nella resistenza;
spero che con l’aiuto di Dio che vegliò
su di me, e tenne, col suo sguardo, lontano da me ogni pericolo, potrò ritornare
sano e salvo nelle nostre care ed amate
Valli, ad abbracciare i miei cari e indimenticabili parenti, padre, fratelli, tutti.
Intanto finisco col pensiero rivolto alle
care persone che pensano giorno e nòtte
a tanta gioventù lontana.
La prego di salutare tutti i miei compagni d armi, e specialmente quelli di
Pramollo. E Lei riceva i miei più caldi
auguri e saluti. Sono suo affez.mo
Michele Andrion.
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r-ÉfXli^,froat, le 5 juin |916.
Cher Monsieur Tron,
Me voici pour vous remercier de votre
aimable journal l’Echo, que mon compagnon Mic/ie/rn jecèvaitij-égulièrement ;
je m’amusais beaU^up à lire (Jef nouvelles de nos belles Vallées, et à présent mes
amis Michelin et Rinesi ont été blessés;
peut-être avez-vous déjà eu des nouvelles. Nous étions trois frères, et à présent
me voici seul Vaudois; auriez-vous la
bonté de ne pas m’oublier ? — J’envoie
mes salutations à tous, Vaudois, amis de
Prarustin, et parents, sur'votre aimable
journal. Je serais bien reconnaissant si
vous pouviez m’envoyer l’Echo régulièrement: je sens qu'il me fait du bjen; je
remercie aussi M. le pasteur David Bosio
qui m’a visité et m’a donné le petit livre
Saint-Jean et // Compagno del Soldato,
avec de belles prières. A présent j’ai commencé à lire le beau volume Gesù di Nazareth', enfin j’espère encore en vous.
Recevez mes sincères salutations du
front, vous, votre chère famille, et toutes
nos Vallées.
Soldat Gardiol Federico
de Prarustin.
GIAVENO. M. le pasteur Bertinatti,
qui se trouvait jusqu’ici employé à la
sanità, vient d’être promu officier de la
territoriale, et se trouve actuellement à
Giaveno.
LA TOUR. Dimanche dernier, M. le
modérateur E. Giampiccoli a occupé la
chaire de La Tour, en présidant le Culte
de Sainte-Cène. Ua collecte à l’issue du
service, consacrée à notre Orphdinat, a
produit frs. 71,75.
— Les leçons dans nos établissements
secondaires ont cessé dès mercredi dernier.
Le commissaire royal pour tes examens
est désigné dans la personne du prof. Bertacchi, bien connu parmi nous, et qui a
laissé, lors de sa dernière visité, là meilleure impression.
— Deux de nos jeunes maîtresses,
M.lles Lina Eynard et Clémentine Po'ét
des Boula, viennent d’obtenir leur diplôme de langue française, ce dont nous
les félicitons.
— Quelques-uns de nos soldats sont
considérés comme dispersi. I.es parents
sont dans l’attente de nouvelles et dans
rahgôisSe. Nous Croyons que le moment
est arrivé de montrer du courage et de
la foi. Il faut absolument repousser tous
les faujç rapports qui courent la rue et
attendfe les communications officielles
qui ne tarderont pas d’arriver.
— M. le chev. docteur Trossarelli, en
sa qualité de capitaine de la Croix Rouge,
vient d’être promu medico capo pour le
zèle qu’il a déployé. Félicitations.
MASSEL. Notre cher ami M. F. Peyronel et sa dame ont eu la douleur de
perdre leur petit Louis, gentil et beau
petit garçon de deux ans. MM. les pasteurs J. J. R. Tron, Pascal senior. Soulier, Micol, Jalla, les membres du Consistoire, les élèves de nos écoles accompagnés
par l’instituteur H. Balme et un long cortège de Masselins ont tenu à leur témoigner leur vive sympathie chrétienne en
accompagnant, vendredi 9 courant, au
chan^p^du repos les dépouilles mortelles
du ch^ petit. Le service à la maison mortuaire fut présidé par M. Soulier et au
temple par MM. J. J. R. Tron et Pascal.
Que Dieu soutienne dans leur épreuve
les parents affligés.
— Dimanche, 11 courant, le service
principal a été présidé par M. J. J. R.
Tron qui a distribué aussi la Sainte-Cène.
Dans l’après-midi, dans la grande école
di4 B^^rs, M. Tron a parlé des Causes
de la guerre actuelle.
, , rj-Le lieutenant Jean Micol a étéjait
prisonnier. On a de bonnes nouvelles de
presque tous les autres Masselins qui
combattent au front.
-- La vente annuelle de l’Union Chrétienne de Jeunes, Filles a produit 150
francs nets.
NICE. Un faire-part nous annonce le
décès de M.me Marguerite Cesan née Rolland, dans sa 62.me année. Nous nous
unissons au deuil de la famille.
POMARET. M. le lieutenant Lévy
Tron vient d’être rappelé sous les drapeaux après quelques semaines de congé.
POSCHIAVO. Un faire-part, daté du
31 mai, nous apporte la nouvelle de la
mort du pasteur de Poschiavo, M. Abel
Gay, décédé à l'âge de 59 ans. M. le pasteur Abel Gay était le frère de notre regretté docteur Théophile Gay et de Théodore encore en vie. Ces trois frères, qui
tous s’étaient enrôlés au service du Maître, étaient fils du pasteur Gay du Villar,
et se sont préparés au ministère, d’abord
en suivant les cours de notre Collège et
ensuite à Genève pour les études théologiques. M. Abel Gay s’était fixé dans le
Canton des Grisons où son ministère a
été apprécié.
Nous exprimons à la veuve et à ses
trois enfants notre vive sympathie chrétienne dans ce deuil qui vient de les
frapper.
SAINT-JEAN. Depuis le départ du
pasteur Rostagno, les pasteurs MM. David Revel, F. Peyronel, le prof. A. Jalla,
Auguste Jahier et C. A. Tron, l’ont successivement remplacé au culte du dimanche matin.
SONDRIO. A l’âge de 74 ans, encore
en activité de service, est mort le pasteur
méthodiste Giovanni Batlista Blasi. —
Homme zélé et plein de force, il consacra
son ministère au service de l’évangélisation de sa patrie. Ses obsèques ont été
présidées par le surintendant Bani, de
Rome.
TURIN. Nous apprenons avec le plus
vif plaisir la promotion au grade de capitaine de M. le pasteur Jean Bonnet. Un
autre Vaudois se trouve dans le même
cas: M. le lieutenant Bolzon, lui aussi
promu dernièrement capitaine, fils de
M.me Bolzon Tullia Panizzi.
— Nous recevons de Turiji une correspondance anonyme sur la collecte initiée
pour balayer tous les déficits. Suivant
notre règle et nos meilleures traditions,
nous ne pouvons l’insérer, l’auteur se cachant sous le voile de l’anonyme.
VILLAR. Dimanche 28 mai a eu lieu
un échange de chaire entre notre pasteur
et le pasteur intérimaire de Prarustin, M,
David Revel.
Le 4 juin, jour du Statuto, c’est M. l’ancien Gaydou qui a présidé le culte principal. Le pasteur de la paroisse a remplacé son collègue de Saint-Jean, actuellement en tournée de collecte en Suisse.
— Nous recevons de bonnes nouvelles
de quelques-uns de nos Villarencs des
deux Amériques. Voici que ce nous lisons
dans le Rapport de la branche féminine de
la Société Missionnaire de Brooklyn, au
sujet de M.lle Hélène Caïrus:
« M.lle Hélène Caïrus, une jeune Vaudoise de grandes capacités, soit pour parler en public, soit pour gagner la confiance de ceux au milieu desquels elle
travaille, a été engagéje a s’occuper du
« travail de la Femme*cie la Rue de York
Good Will Centre parmi les Italiens ».
L’accroissement rapide du nombre des
membres du Club des Mères, de 18 à 90,
montre que le choix a été sage.
M.lle Caïrus visite les familles de l’Eglise Italienne et les malades dans les
hôpitaux; elle s’occupe, en outre, d’une
école du dimanche, d’une école de couture^ de réunions de jeunes filles et de
mères de famille, de l’oeuvre des-enfants
pauvres et délicats à la montagne. Voilà
quelques-unes des nombreuses sphères
d’activité de notre jeune soeur.
Que Dieu lui multiplie les forces et bénisse son travail en faveur de nos compatriotes 1
—■ Une longue lettre de M. Jean Etienne
Berger, Villarenc établi depuis plusieurs
années à Ombues de Lavalle (Uruguay),
nous donne des nouvelles de cette colonie
vaudoîse. La santé y est bonne mais les
affaires ne marchent pas, à cause de la
guerre européenne. Tous les articles de
première nécessité ont énormément renchéri. Pour comble de malheur, les sauterelles, d’abord, puis la sécheresse ont
éprouvé le pays.
Malgré ces conditions peu favorables,
M. Berger nous envoie deux' piastres
(frs. 12,20, agio compris), une pour l’Orphelinat de La Tour, l’autre pour l’Asile
des, Vieillards de Saint-Germain.
Mais, non seulement M. Berger est un
bon Vaudois qui penàe toujours avec affection à ses chères Vallées et s’intéresse
efficacément’à tout ce qui s’y fait, mais
il est bim patriote. Fier d’avoir combattu
dans sa jaunesse pour l’indépendance de
Itajie, il voudrait pouvoir maintenant
encore lui être utile, malgré ses 78 ans.
Ne pouvant plus lui offrir ses bras pour
la défendre, il lui offre ses vœux et ses
prières: « Que Dieu protège l’armée italienne 1 Qu’il donne force et courage aux
soldats pour vaincre les tyrans. Vive
l’Italie le.
— Nous recevons, de M. Jean D. Barolin, de Purdy (Missouri, U. S. A.), deux
dollars (frs. 12, agio compris), pour l’Orphelinat Vaudois, en souvenir de sa
chère femme Marianne Charbonnier, née
au ^erre de Villar Pélis le 26 janvier 1861,
mariée le 11 juin 1887, et décédée à Moneti M", le 9 janvief 1916. Mèfcr âu généreux donateur 1
— Les soldats Vaqdqis du Villar actuellement malades-sont; Berton Joseph, dùi
Sarretas (typhus) ; Gounei Jean, alpin, de
la Ruà (bronchite); Geymonat Jean Pierre
fusilier, du Ciarmis (entérite); Baridon
Paul, fusilier, de Ciavoun de Vila, («disturbi ») ; Peyronel Henri, fusiljer de la
Piantà (« deperimento organico »). LeïUsilièr Michelin-Salomon Jean, du Ciarmis,
blessé sous l’aisselle droite, est à l’ospedale da campo N° ...
Une lettre du Comité Vaudois de Turin nous annonce que les fusiliers Berton
Jean Pierre, de Bosebaud, et Geymei Michel, du Teinau, ont été déclarés « dispersi » tout dernièrement. On espère
qu’ils sont prisonniers.
Le sergent « di sanità « Costabel Henri
(Albanie) et le soldat du génie Gras Daniel nous écrivent qu’ils reçoivent tou- *
jours avec la plus vive joie « l’excellent
et précieux Echo ».
L’alpin Bertalot Jean, retourné en zone
de guerre, désire ardemment recevoir,
comme autrefois, l’Echo, et donne de
bonnes nouvelles: « Pour le moment, cela
va passablement. Il y a de belles campagnes. Ce qui m’encourage un peu, c’est
qué j’ai déjà vu plusieurs amis Vaudois,
parmi lesquels Catalin D., de Bobi, Jahier J. B., Long G. et Mourglia Achille, de
La Tour, Berlin L., d’Angrogne, et Berlin
L., de Luserne St-Jean ».
Tous ces soldats envoient, par le moyen du journal, leurs meilleures salutations à leurs familles et à leurs amis et
parents, et donnent des nouvelles rassurantes de leur santé.
Que Dieu bénisse et soutienne ces chers
frères I A. J.
ORPHELINAT VAUDOIS.
En réponse à l’appel pressant que la
Commission des Institutions Hospitalières Vaudoises, en novembre dernier,
adressait à toutes nos Eglises, en faveur
de 1 Orphelinat de La Tour, nous venons
de recevoir, de M. Ernest Tron, pasteur
à Iris (République Argentine), la lettre
suivante, que nous publions avec le plus
grand plaisir et la plus vive reconnaissance, espérant que la générosité de l’Eglise d’iris aura beaucoup d’imitateurs.
memmÊÊmÊÊÊÊmmÊmmÊsmmmmrnamtmmim
Jacinto Arauz, le 12 mai 1916.
Cher Monsieur,
J’ai le-plaisir de vous expédier le montant de la collecte (Lire it. 805), que nous
venons de faire parmi les membres de l’Eglise d’iris pour l’Orphelinat de La Tour,
Nous avons entendu votre appel, et l’Eglise a voulu démontrer éloquemment sa
sympathie pour notre cher Asile par une
souscription extraordinaire. *
Nous faisons beaucoup de vœux pour
que l’Orphelinat puisse aller de l’avant.
Que Dieu bénisse cette belle Institution !
La collecte a été faite par 17 demoiselles nommées directement par le Consistoire.
Saluez de ma part et de la part de l’Eglise d’iris les membres du Comité de
l’Orphelinat, et gardez pour vous... les
amitiés sincères efafféctueuses de votre
déyoué E. Tron>
Encore une fois merci à ces chers frères
d’Amérique qui, tout en étant éloignés
de leurs Vallées, conservent pour elles et
cultivent une affection profonde et dévouée. Aug. Jahier, pasteur
Inspecteur.
IVouTelles politiques.
La bataille dure acharnée entre l’Adige et le Brenta. L'ennemi a effectué
des attaques violentes et reitérées contre
nos positions, mais il a encore été repoussé avec des pertes énormes. Il s’est
surtout acharné sur le plateau des Sette
Comuni à l’est et au sud-est de Asiagô.
Tous ses efforts pour avancer onl été
vains: au contraire, notre action offensive se dessine avec vigueur et nous avons
déjà repris quelques-unes des positions
qu’il.avait fallu abandonner les semaines
précédentes. Les régiments d’infanterie
43 et 44 qui forment la brigade Forli ont
été citës à l’ordre du jout à cause d’une
brillante action victorieuse sur le monte
Lemerle. •
Sur le reáte du front duels d’artilleries
et actions de petits détachements. Une
vaine tentative d’attaque dans la zone
de Monfalcone. Incursions aériennes de
peu d’importance sur Vicenza, Thiene,
Venise.
— Le cabinet Salandra est tombé à la
suite d’un vote contraire de la Chambre
avec 39 voix de minorité. Les nationalistes et les radicaux qui veulent une
guerre plus énergique, les neutralistes
qui n’en voulaient pas, les socialistes qui
n’en veulent point du tout, les groupes
qui désirent un ministère à base plus
large où tous les partis soient représentés, les mécontents de toute nuance se
sont mis d’accord pour renverser M. Salandra. Il n’a, du reste, rien fait pour
garder le pouvoir. La crise est ouverte.
Le mandat officieux de constituer le nouveau ministère est confié à S. E. l’hon.
Boselli, le doyen de la Chambre, qui malgré son grand âge a accepté la tâche laborieuse. On espère que M Sonnino consentira à garder le portefeuille des affaires
étrangères. L’entrée de M. Bissolati est
donnée comme très probable.
— La magnifique offensive des Russes se
déploie avec vigueur sur toute la ligne.
Ils ont pris la ville de Luzk et ils occupent les faubourgs de Czernowitz. L’armée autrichienne est en pleine déroute,
poursuivie même par la cavalerie cosaque
comme dans les batailles d’une fois. Les
prisonniers montent à plus de 120.000.
— Devant Verdun les Allemands s’é
puisent dans leurs attaques furieuses et
vaines. £. L.
Ab. payés et non quittancés.
Ing. R^télli. Palermo, 1915-16 — Santiago Ghigo, Rosario Tala, 1916.
Pour R «Echo» des soldats.
M. Ed. Balmas, Rigolato fr. 3,—
Mme Fanny Long-Rivoir, Pignerol » 5,—
Sottotenente Gustavo Comba » 5,—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
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