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L’BOHO
DLS VALLKES VAIIDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Aet. I, B. Suivant la vérité avoe la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne vieiinu. Matt. VI, 10.
Sommaire :
Eeluts <ic la seiiiaiiie; le.s émilCH vaiîdoisft et
les fêtes entlioliciuos, — Fonr un livre
(le lecture. — (¡orrestiomlance ; Kio Marina ; Saint Jean. — Monsieiu' I). Miller.
-- Iles bonis du Zaïubèze. — Revue
I’iiliti(iue. — .tiniünces.
Echos de la semaine
Il nous a été rapporte que les
maîtres et maîtresses des écoles vaudoises de la Tour ont reçu l’ordre, nous
ne saurions dire oxactoinent de qui,
de se conformer au calendrier officiel
en donnant cong'é à leurs élèves le
jour de l’Epiphanie et en .supprimant '
pour la semaine écoulée, la vacance
habituelle du jeudi.
Idautorité scolaire quelle qu’ clic
soit, résidant à la Tour ou à Pignerol,
qui a donné cet ordre, a sans doute
voulu se montrer scrupuleuse observatrice de la loi. Les règlements
scolaires officiels donnent en effet
vacance aux écoles de. tous les degrés
les jours de grande fête catholique
reconnus comme tels par l’état. Mais
on nous permettra d’observer qu’elle
n’a tenu compte que de la lettre
de la loi. Et ’s’il y a un cas où la
lettre tue, c’ est bien celui-ci. Nous
nous réclamon-s de l'esprit de la loi,
et sous ce point de vue, nous no
crojmns pas dü tout qu’ elle nous
oblige à nous mettre sur cette voie.
Ce serait nous obliger à participer,
, chez nous et dans nos propres institutions, à des fêtes qui n’ont auciinq
signification pour nous, ou qui, en ont
une que nous ne pouvons accepter.
Car, qu’on ne s’y trompe pas, la
logique a ses droits : si aujourd’hui
il .s’ag'it d’une fête qui a au moins
à sa ba.se un fait se rapportant à la
venue dir Sauveur sur la terre, demain ce sera la fête d’un saint ou
de la Madone, ou pis encore, d’une
institution absolument contraire à nos
croyances. Nos écoles fêteront tout
cela, et ce ne sera pas à l’avantage
de notre liberté religieuse. On nous
dit que ce n’est pas en leur qualité
de fêtes catholiques qu’on nous impose d’jr prendre part, mais parce
qu’étant reconnues par les lois elles
sont devenues des fêtes civiles. Distinction subtile qui ne rend pas notre
position moins équivoque. Si le gouvernement les a reconnues et si elles
sont entrées dans les lois, c’est bienparce qu’elles font partie d’un système
religieux qui est professé par la très
grande majorité de la nation. Nolis
avons le devoir de ne pas nous associer à ce système et d’empêcher
qu’ il ne péncti'e dan.s nos mœurs et
2
10
dans nos institutions sous des formes
qui peuvent paraître inofFensives,
mais qui ne le sont pas.
Ce n’est pas un privilège que nous
demandons; nous rcclcunons la liberté, la liberté vraie et non celle
qui n’est que dans des mots et des
formules. La loi est certainement
libérale dans son esprit. NOus demandons cpi’elle soit interprétée, pour
nous aussi, dans le sens de la liberté.
Les catholiques auraient le droit de
protester si là loi les empêchait de
célébrer les fêtes que leur églises
leur à imposées, en les obligeant
à travailler ces jours-là eux ou leurs
enfants. C’est porter atteinte à notre
liberté que de nous obliger nous à
prendre part à ces fêtes et de vouloir que nos écoles restent fermées
parce que la religion professée par
nos voisins veut que les leurs le
soient. « C’est un jour de fête catholique, par conséquent les écoles vaudoises ont vacance». Voilà le raisonnement que l’on fait et que l’on
nous oblige à faire.
' Qü’ on ne nous dise pas que les
écoles dont il s’agit sont communales
et comme telles ne' connaissent ni
vaudois ni catholiques ni juifs et que
le règlement officiel doit être le même
pour tous. Elles sont communales in
partihis, ce qui n’empêche pas que
le droit d’avoir un j)rogramme à
elles, qui n’ est i^as de tout point
identique au programme officiel, ne
leur a jamais été contesté. Pourquoi
le calendrier officiel ne pourrait-il
pas, do même, être modifié'pour elles
dans certains détails î Nous enseignons quelques matières de plus
qu’ ailleurs, qu’ on nous reconnaisse
aussi le droit de travailler certains
jours où les autres chôment, selon
l’expression du savetier de la fable
qui nous à laissé ce mot profond
dans sa naïveté : o/i nous ruine en
/êtes.
. Que conclurons-nous de ces réflexions suggérées par un fiiit insignifiant en apparence, mais qui pourrait bien être un indice fort signifi
catif ? Revendiquons énergiquement
notre liberté dans tout ce qui se
.rapporte directement ou indirectement à nos convictions. Faisons appel
à l’esprit de la loi, qui est pour nous,
si l’on veut se prévaloir de la lettre
contre nous. Et si tel employé subalterne n’ y comprend rien, parce
qu’il ne connaît, en fait d’esprit que
le sien et en fait de critère dans l’application de la loi qu’un formalisme
étroit et pédant, méticuleux et têtu,
adresson.s-nous plus haut, où l’on a
de r intelligence pour nous comprendre et les moyens de rappeler
de trop zélés fonctionnaires à une
interprétation plus libérale de la loi,
et, au besoin, d’utiliser leurs services
dans d’autres milieux, moins difficiles
en fait de liberté que nous n’avons
le droit de l’être.
four un livro dG leciure
Il n’est peut-être pas d’instituteur
vaudois, qui ne soit forcé de reconnaître journellement que l’enseignement de la langue française dans nos
écoles élémentaires n’est pas ce qu’il
devrait être, qu’il laisse môme beaucoup à désirer. Et il ne pourrait
guère en être autrement étant donnée l’organisation actuelle des écoles,
où le.s programmes, par trop uniformes, imposes par le Cxonvernement,
absorbent à peu près toute l’activité
des enseignants. Les commission.s
d’examen d’entrée aux écoles secondaires qui doivent, depuis nombre
d’années, constater chez les petits
candidats une connaissance plus que
médiocre des éléments du français,
n’en font cependant pas un crime
aux maîtres d’école' qui ont, avant
tout, le devoir de développer de leur
mieux les programmes officiels, l’étude du français étant à peine tolérée dans les heures supplémentaire.s.
Nous reconnais.sons, avec les autorités qui nous gouvernent, qu’il nous
faut, en qualité d’Italiens, apprendre
3
— ii
d’abord la langue de notre patrie ;
mais nous sommes tout aussi convaincus qu’en qualité de Vaudois,
nous avons le devoir et qu’il est de
notre intérêt de conserver, de fortifier même l’enseignement du français.
Je n’aborderai pas les questions
d’opportunité et de méthode: le sujet
a été traité, il y a dix ans, dans un
de nos congrès pédagogiques. Il serait du reste matériellement impossible de le développer avec quelque
ampleur dans un simple petit article de journal. Je désirerais toutefois soulever une autre question qvd
s’y rattache, et soumettre aux nombreuses personnes qui s’intéressent
parmi nous aux progrès de l’instruction, et surtout aux instituteurs
que cela touche de plus près, une
proposition faite par un de ces derniers, et que j’ai trouvée pour ma
part fort raisonnable.
11 s’agirait de la publication d’un
bon livre de lecture français, à l’usage de nos soi-disant « grandes écoles>, et dont le besoin est vivement
senti depuis très longtemps. I.es
écoles de quartier ont «fo j>remier
liv>-e de lecture-», autrement connu’
sous le nom de Fetit David, bon petit
manuel qui a avantageusement remplacé, à mon avis, le -jiremler livre de
lecture de jadis, et qui a été adopté
dans toutes nos paroisses. Il nous
faudrait quelque chose de ce genre,
plus détaillé et plus complet, bien
entendu, pour nos écoles élémentaires.
Le second livre de lecture d'il y a
vingt ou vingt-cinq ans avait ses |
qualités à côté de bien des lacunes;
mais il est épuisé, et le choix du
livre de français est désormais laissé i
à l’arbitre de l’enseignant. Rien d’étonnant donc qu’il n’y ait plus la
moindre uniformité dans cette branche si importante de l’enseignement
et que plusieurs aient eu recours,
faute de mieux, aux livres de lecture en usage dans les écoles de la
France ou de la Suisse. Le Tour de
France, adopté dans quelques écoles
des Vallées et qu’on trouve très bon,
est excellent.. pour des Français;
mais il nous faut à nous un livre
fa.it exclusivement pour les Vaudois.
11 n’est guère possible, et il ne
serait même pas convenable, de donner un cachet vaudois à l’enseignement en général; mais l’étude du
français, aidée d’un bon livre de lecture qu’on devrait pouvoir introduire
aussi dans les familles, nous en offrirait l’opportunité. Dans une brochure qui vient de paraître on déplore avec raison «qu’on n’ait pas
su faire, dans nos programmes, une
petite place à l’histoire vaudoise ».
Eh bien, elle aurait sa place marquée dans le livre de lecture. La
géographie de nos Vallées n’est pas
mieux connue que l’histoire; et on
affirme qu’il existe à la Tour des
Vaudois qui ne savent trop de quel
coté se trouve, par exemple, l’école
des Simounds et qui n’ont aucune
idée de la configuration du Val St.
Martin. Je suppose rpi’â Frai et à
Ma.ssol on ne connaît guère mieux
le Val Luzerne, l.cs enfants de nos
écoles ne savent rien des bienfaiteurs
des Vaudois, ¿1 l’exception peut-être
du général Bcckwith, rien de notre
émigration et de nos principales colonies, et fort peu de chose sur les
ressources matérielles et les produits
du sol de notre pays.
Il ne m’appartient pas de tracer
un plan de l’ouvrage que je souhaite
de voir publier; mais je crois qu’à
côté des chapitres concernant l’élève
du bétail, l’arboriculture, l’apiculture,
la viticulture, la culture des légumes,
les petites industries, l’hygiène etc.,
les sujets que j’ai mentionnés plus
haut devraient avoir leur place, si
on sent réellement le besoin d’un
livre pour nos écoles.
Le livre en question devrait être
l’œuvre de plusieurs personnes, et
nous en avons de fort compétentes
dans notre corps enseignant; il devrait être rédigé avec le plus grand
soin, de manière à n’avoir rien à
envier, sous le rapport de la forme.
4
12
aux. publications analogues des pays
de langue française.
Le sujet n'est pas épuisé, mais il
y aurait moyen d’y revenir pour peu
que cela intéressât quelques lecteurs.
11 se pourrait aussi que l’idée fût
jugée inopportune et irréalisable ;
qu’on le dise, au moins.
./• «•
C0iiiESP0IBIlCE
De l’ilo d’Elbe, le 1 Janvier 1889.
Cher Monsieur le Rrdarteur^
Kien qu’im mot, on pnssiint sur la
fetc de riirbro de lyotd, qui a parl'aitement réiussi, grâce au concours
de plus de doux cents eiifnnts, à la
générosité de plusieurs amis, paniii
lesquels nous nommons riion. Enrico
Soulier et M.mo Eord ^d’Edimlmurg,
et à la bonne Yolonté de plusieurs
personnes d’ici, iîous avons en, cotte
année, ce qui avait toujours manqué,
plus on moins, un ordre parfait, qui
a permis d’exécuter et, d’écouter de
beaux chants et de donner à la fétc
le caractère exclusiveinont roligioux '
qu’elle devrait toujours avoir.
Le but de ces ligues est de fixer
le souvenir d’une modeste fête d’un
autre genre, que nous avons célébrée
le B1 décembre an soir, dans le petit
presbytère de Rio Marina afin qu’elle
eût une note plus simple et pins intime.
C’était la fete traditionnelle des
moniteurs de l’école du dimanche, auxquels avaient bien voulu s’adjoindre
des représentants de presque toutes
les familles de l’égli.se, au nombre
d’une cinquantaine. Il nous sembla à
tous, ce soir là, quo les parois s’étalent faites élastiques parce que tout
ce monde put prendre place et circuler librement dans les deux pièces
de l’appartement que l’on avait pu
mettre à leur disposition.
C’est tout do même un peu d’audace, penserez-vous peut-être, clicr
Monsieur, que d’encombrer les co
lonnes de l'Echo pour raconter une
fête comme il s’en fait tant, un peu
partout.
.Attendez, je vous prie, car je n’ai
pas dit en quoi la nôtre diffère do
Küs pareilles, et la rai.son pour laquelle nous avons cru pouvoir, sans
trop d’indiscrétion, l’élever... a l’honnour des colonnes de notre cher petit
journal vaudois.
Cette raison, la voici; la fête était
donnée, pour les trois quarts, en l’iionnonr de deux anciens moniteurs qui
n’avaient ])as du tout l’air dépaysés
au milieu de leurs collègues plus jeunes. IVnn do (;es moniteurs, âgé ' do
80 ans bien .sonnés, est Monsieur A.
(luattrini, Zi' Anijiolino comme cliac.un
rappelle ici, le ])èro do l’évangéliste
bien connu qui fait actuellement partie
de notre Comité d’évangélisation. Le
])èro Quattrini est ancien de cette
église depuis plus de trente ans.
L’autre “ ancien moniteur , est une
monitrice, notre vieille maîtresse d’école M.me Ma,l'ianua .Martolli, qui malgré un regain de jeunesse, s’occupe
d’cnscigneinefit depuis environ cinquante ans, puisqu’elle était maîtrèsso
dans ce village longtemps avant de
■ connaître rÈvaugile et d’entrer au
service de notre église, qu’elle sort
depuis l’an 18G2.
Ce.s deux vétérans, qui furent des
premiers à embrasser la vérité et à
souffrir pour elle, dans cette île, rappelaient avec reconnaissance attendrie
les paroles du psaume CXXVI. “ Ceux
qui sèment avec larmes moissonneront
avec ehants d’allégresse
Il était temps, n’est-ce pas, de leur
donner, à ces deux jeunes vieillards,
un témoignage public de notre respectueux attachement, et de les honorer puisque Dieu les honore en nous
donnant le spectacle do leur si robuste et si verte vieillesse. Oli! nous
l’avons fait, avec une extrême mo-'
destio ; les héros de la petite soirée
ont bien compris que les pauvres cadeaux qu’on leur offrait empruntaient
toute leur valeur à l’idée qu’ils exprimaient, et à l’affection dont on les
5
13
entoure. Le bâton h pojninciui d’argent donné à Zi’ Angiolino est un
solide bambou destiné à le soutenir
au prouva, dans ses piajuiûnados quotidiennos ; au jif/nrd aussi en lui rappelant la belle parole du psaume
XXin “ Ta houlette et ton bâton me
rassurent ^.
Le eluile et les gants offerts à
M.nie M. Martelli ont dû lui prouver
notre sincère désir que Dieu lui garde
longtemps encore la -supei'be santé
dont elle jouit, grâce à linpiolle elle
est en quelque sorte la mère de tous
les enfants do ce village, eiiLe 4 et
6 ans. — La petite fête laissera,
croyons-nous, nn excellent souvenir à
tons ceux qui y privent part, car aucun incident n’en troubla la sérénité;
chose rare,, si l’on y regarde d’nn pou
près. Xos doux, vieilhn'ds, tout heureux. de se voir l’objet de tant d(!
prévenances, en étaient vraiment ra,jeunis et prirent piirt avec entrain à
la joie de la jonnesse qu’il ne s’agissait point d’oublier tout-à-fait.
L’ancien Quattrini nous annonça,
avec émotion, que nous céiébiiojis,
sans le savoir, l’aimivoi'sairo de l’introdiiction de l'Evangile à l’îlo d’Elbo,
jii.ste 40 ans passés. L’était une belle
et beurcuso coïncidence !
Ainsi s’écoula doucement la dernièi'o
soirée de l’année 189S pour la l'aniille évangélique de liin Marina. Ou
avait déjà beaucoup chanté, mais,
vers minuit, l’on voulut chanter encore et l’on entonna le choral do
Luther avec une force inouïe. Les
voûtes,' construites par Zi’ Angiolino,
durent en trembler; mais les enfants
qui donnaient dans une chambre à
côté se réveillèrent... en souriant. Ils
devinaient d’instinct qu’il n’y avait
pas lieu d’avoir peur. Au coup de
minuit, nous priâmes en.semhle. Que
de sujets de louer et de bénir Dieu.
Kous lûmes un psaume et après............
explosion de sôiihaits pour 1.899, très
bruyants (un peu trop à notre goût)
mais sincères assurément. Eu somme,
une feto réussie.
Aussi bien j’espère, c,her Monsieur,
que vos lecteurs m’excuseront de l’avoir racontée. Qu’ils veuillent bien
recevoir, avec vous, les bous vœux de '
votre dévoué
EH. EIVOIE.
Liiçcrue S.t Jean, le 7 Janvier 1899,
Mousieitr le Hnladenr de 1’«.Echo
des FuUces Vaiidoities f,.
Très liDnoré Monsieur et frère,
Abolis avez été assez bon pour donm;r l’büS|)italité dans vos colonnes à
dix-tieuf listes successives des dons
faits, à l’occasion du Cinquantenaire,
en vue de la fondation d’un lit. au
Jxcfugc Moi Charles Albert. Perniettcz-inoi do pT'obter encore de votre
complaisance pour remercier tons ceux
qui ont bien voulu, contribuer à cette
œuvre et leur annancer que — ainsi
qu’ils pouri-ont le voir par la 20.e liste
publiée plus loin — le but a été atteint et ([u’uno cédule do 400 livre,s
de rente nette a été déposée aux
mains de la, V. Table V'audoise. Il
me semble que noua ne devons pas
nous arrêter en si bon chemin, et
apprenant de bonne source que plusieurs paroisses désirent encore verser
leur (piote-parr. ou un supplément à
cette partie du fonds du Cinquantenaire, je vous serais reconnaissant de
bien vouloir confiiiuor à laisser les
listes ouvertes pour lu fondation d’un
second lit. Le premier serait appelé
“ lit des ValJces „, le second, en bomniagc, il la mémoire vénérée du D.r
A^ola et à rinitiative qui a déjà été
prise pour en perpétuer le souvenir
dans le llefiige, s’appellerait de sou
nom. Pour former le noyau de ce second lit, créé lui aussi à l’occaiion
du Cinquantenaire de l’émancipation,
il y aurait déjà les f. 291,30 d’excédent sur le premier et les f. 620,65
sousci'ipts en 189.7 pour le fends du
Docteur Vola. Dès cpie nous aurons
reçu 'quelques contributions à y ajouter, nous recommencerons à publier
les noms des donateurs pour notre
décharge.
Xous voudrions aussi que Ton von-
6
- i4
lût se rappeler que cet argent destiné à etre capitalisé en vue des besoins de Favenir, ne nous aide pas
pour ceux du présent. Nous avons
clos l’année 1898 avec 4117 journées
de présence, représentant une dépense
de 7000 francs environ pour - faire
face à laquelle nous n’avons aucune
ressource assurée, ifous serons donc
très reconnaissants à ceux qui voudront nous aider à faire vivre au jour
le jour nos 15 malado.s.
Veuillez agréer etc.
W. MEILLE,
lïonsieiir D. MILLliK
Nous sommes heureux de porter
à la connaissance des églises vaudoises et de tous les nombreux amis
du cher et vénéré pasteur écossais
de Gênes que, finalement après de
longues souffrances et non moins de
quatre graves opérations chirurgicales, l’état de notre ami et bienfaiteur est satisfaisant.
Entré à « 1’ Hôpital Chalmers *•
d’Edimbourg, le 9 Décembre dernier,
M. Miller en est sorti le 30 du même
mois, pour rentrer au sein de sa famille, établie provisoirement à Briedge
of Allan (Ecosse).
Les docteurs prévoient que M.
Miller pourra reprendre ses fonctions
pastorales, dès l’automne prochain,
et nous formons les meilleures vœux
pour que cet espoir soit réalisé.
Nous tenons les détails qui précèdent de M. Miller lui-même, qui a
voulu nous donner une preuve des
plus sensibles de son fraternel attachement, en nous écrivant, au
crayon, une longue lettre de quatre
pages, à la veille du jour où il allait
quitter l’Hôpital,
Le cœur rpmpli de reconnaissance
envers Dieu qui a daigné exaucer
nos prières, en conservant M. Miller,
à sa famille, à ses amis et à l’Eglise,
nous continuerons à entourer ce vénéré frère de notre sympathie chrétienne.
J.-P. Pons.
Nous extrayons d’une lettre de
M. le missionnaire Au^. Coïsson,
datée de Kazungula 31 octobre 1898,
quelques détails qui peuvent aussi
intéresser nos lecteurs.
.... « Parmi les décisions de la Conférence de Kazungula, je ne mentionnerai que celle qui nous concerne,
savoir notre placement aux « Mosi
oa Thumja » (la fumée qui tonne)
autrement appelées «Victoria Falls»
ou « Chutes Victoria ». Nous allâmes,
les messieurs et quelques dames,
faire une visite à cette beauté de la
nature et nous choisîmes en même
temps l’emplacement de notre station.
En amont des chutes à environ 2 h.
de marche il y a un village assez
considérable qui a 3 chefs. C’est là
que nous construirons notre abri de
roseaux et de boue avec un toit de
chaume, et où nous passerons de
longs jours, si Dieu le 2>ermet.
« De Kazungula aux chutes il faut
deux bonnes journées de marche, et
j’ai pu parcourir cette distance en
une journée à cheval.
« Après la Conférence les missionnaires de la Vallée sont partis, les
uns pour Lealuy, les autres pour
Nalolo et M. L. Jalla pour .Seshéké.
M. Boiteux, provisoire à Kazungula
et nommé par la Conférence pour
la fondation d’une nouvelle station
à Senanga, a pu passer encore quelques semaines, avec nous en, attendant les canots qui devront remmener
lui, sa famille et ses effets. J’ai beaucoup joui de ces bonnes semaines,
et maintenant nous nous sentons un
peu seuls, ma femme surtout lorsque
je dois m’absenter pour des tournées
dans ma nouvelle station.
«Nous ne pouvons pas encore aller l’occuper définitivement pareeque
les moyens de transport nous manquent, les bœufs sont malades et la
route demande encore beaucoup de
travail pour qu’on puisse la parcourir avec un vagón chargé. Nous
7
15 —
n’aurions du reste pas le temps,
avant les pluies, de nous construire
des abris temporaires, assez solides
pour la mauvaise saison. Nous sommes pour le moment installés à Kazungula, et c’est depuis cette localité que je vais le plus souvent possible à Mosi oa thunya.
«Au commencement de Septembre
j’ai été y installer un évangéliste
zambésien qui a étudié au Lessouto;
c’est Petrose Kuetse qui a épousé
le i8 courant Mofaia que vous avez
vue aux Vallées. Pendant cette première course avec mon évangéliste
et trois porteurs, nous avons eu !c
plaisir d’entendre et même de voir
d’assez près deux beaux lions. Noirs
avions vu une demi heure avant un
chacal et une hyène et nous allions
justement poursuivre de jolies grosses
antilopes, lorsque le lion nous fit entendre sa salutation royale.
« Mon premier dimanche passé .sur
ma station fut plutôt encourageant.
Au culte du matin que je tins sous
un arbre, presque tout le monde y
était. Ils arrivèrent en bon ordre,
d’abord les hommes avec deux chefs
en tête, puis les femmes avec les 4
femmes des chefs en tête et deux
exclave.s portant les nattes pour leurs
seigneuries. Je leur parlai de la parabole du semeur puis ils apprirent
un i.er verset d’un cantique en ses
souto. Ce sont les premiers g-rains
répandus, à Dieu de les faire germer
et fructifier. Depuis lors j’y suis retourné une seconde fois, puis j’ai
dû aller à Seshéké pour prendre
part au baptême de trois évangélistes, ainsi qu’au mariage de mon
évangéliste Petrose.
«Je compte repartir dans trois
jours pour une nouvelle tournée aux
Chutes Victoria».
.... Pour extrait conforme
E. R.
MUNIFICENCE ROYALE
S. M. le Roi, sur la demande de
l’hon. Marsengo-Bastia, a assigné un
subside de mille francs au Refuge
Charles Albert (Mussets).
Revue Politique
Le 9 janvier était le 21.e anniversaire de
la mort du roi Victor Emmanuel. Le Pire de
la patrie a été rappelé à notre aouvenir,
comme d’habitude, non seulement à Rome,
mais dans presque toutes les communes du
royaume par des discours commémoratifa, nécessairement à |)eii près toujours les mêmes,
mais qui ne témoiyiient pas moins de la vive
reconnaissnnee de notre peuple pour le premier roi d’Italie, qui fut aussi le grand fondateur de notre unité.
Les nouvelles offinielles de la colonie Erythrée sont de plus en plus rassurantes. On
affirme entre autres choses que la sûreté publique de nos eonlins est absolument garantie,
que le gouverneur Martini a su sanvegardev
la plus parfaite ncntralité. de ritalio entre
Mangascià et Makonnen, et que ce dernier
et le Négus s’tj’oreent d’éviter l’apparence
même d’une rupture soit avec l'Italie, soit
I avec l’Angleterre. Ménélik a en outre fait
1 parvenir au Roi Humbert une lettre où il
lui fait les plus solennelles protestations d'amitié en déclarant qu'il ne demande pas mieux
que de voir résolue au plus tôt la question
des confins. Ras Makonnen a fait dos déclarations analogues à M. Martini. Le mal est
qn’on ne pont pas toujours compter sur ces
gens-lâj et le Gouvernement, qui ne l’ignore
lias, se tient sur ses gardes, ot il fait bien.
E. Quesnay de Beaurepaire, président de
section de la fiour de Cassation à Paris vient
de donner ses démissions pour protester,
dit-il, contre le rapport Bard sur l'affaire
Dreyfus, rapjiort qui aurait altéré la ' vérité,
et serait passé sur toutes les .convenances.
Les lecteurs n'ignorent sans doute pas que
le démissionnaire en question n'a pas joué un
très beau rôle ni dans l’affaire Dreyfus, ni
dans celle du Panama, et ou a lieu de croire
qu*il se retire bruyamment pour es.sayer de
compliquer des qirestions qui ne semblent désormais plus susceptibles de complications.
Les démissions de Beaurepaire, auront un
écho û la. Chambre. et au Sénat.
L'Espagne a dû céder Cuba aux EtatsUnis, mai,s elle a tenu à rapporter en Europe les cendres de Cristopbe Colomb, qui
étaient déposées depuis 1795 dans la cathédrale de la Havane. Le coffre cinéraire a
été embarqué pour l’Espagne le IB décembre.
Les. affaires se gâtent iiouveUepieat ûtli
8
16 —
Philippines à en jnger par une récente procJaination du président AguÎTuildo. ()ui proteste contre la conduite des Btnts-Pnis, lesquels s’étaient simplement engagés à délivrer
les Philippines du jiaug do j’Ksptigne, Les
Américains vont envoyer de nouveaux renforts.
Fonds de dotation du Refuge
(20® liste)
Report L. 8366,15.
Versé par la Table somme consignée
son rapport 1898 L. 1964,85
Total L. 10331,30
Achat de L, 400 de rente nette à
L. 100.40 10040,00
A reporter pour la fondation d’un
second lit L. it. 291,30
Le. soussigné déclare avoir reçu, de
M. le Pasteur W. Meillej nue eédnle au
porteur de 400 l'.rs net de rente, ])our
un lit dit, des Vallées, institué en souvenir du Oiuquantenair» de PBniancipation an Refuge C]iarlc,s-Albcrt,
La Tour, le 7 Janvier 1808.
,1.-P. PONS.
Abonnements payés.
Pour 1899;' Augrogne ; Etieuiie Hounet,
Louis Bonnet, Union Oacet; Martinat, 3laneillc; Jacob Trou, Macel; Peyrot, i’omaret;
Pramol; Malan, J. il. Sa2)pé; M.mo Bertet
et M.lle S. Lngeard, E. Pinaohe; S. (lermain :
Col. Balmas, B. Vinçon, Oath. .Rostiui; Comhe,
E. Portes; Prarustiu; Coucourde, Constantin
Lioudera ; Uivoir Veiroulera ; Turin ; Toseaiu),
Gust. Decker, Perrero-Revel, L. Bonnet, Mylius ; .Klett, l'eude ; Halanot, S. Remo ; Conti,
Laveuo ; Roiaud, Parme ; Long, Mantono ;
Revel, Venise; Bureau Postes Lausaiiue;
Peyrot, Bordeaux; G. Bretaone; Worsldld,
Johnstone. — Balmas Jean, Piguerol.
Outre les personnes qui nous doivent encore 1897, et auxquelles noies avons dû suspendre l’expédition- du journal, il y a 20
abonnés qui doivent encore payer l’année 1898;
1 à la Tour, 1 à Angrogiie, 1 à .Garsillane,
1 à S. Second, 1 à Piguerol, 1 à l’EuversPiuaehe, 1 à. Villesèche, 1 à Uvourne, 2 à
Gênes, 1 à Conegliano, 1 à Riesi, 1 en Sardaigne, 2 il Berlin,- 1 aux Etnts-Uiiis, 3 il
j’Uruguay, 1 au Brésil.
GUIDE
des Vallées Vaudoises
publié par la. Société d’ütilité Publique
338 pages de texte
30 gravures '
Une carte topographique à cinq
couleurs.
PRIX; L. 3
L. 4 (franco).
Relié toile et or
DEPOTS;
A la Tour : Chez les libraires
Gn.Oìs et Jourdax.
A Turin : Chez le Concierge du
tempio, Via Pio Quinto, 15.
Au Pomaref s Chez M. Albert
Lantaret,
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ogBl mattinala GAZZETTA DEL POPOLO
che è il Giornale meglio informato
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La (lAZZUTTA DEL POPOLO imljblica rogolarmeiite: i BolPittini elei Cereali, delle dei Mercati,
fìellè fìorfii', dogli AppnUi, dei FrtìUmcuti, degli Inmntif
ecc-; imo, l'ivjsta settinianalii dei McnjiAi
una ni Urica di GiuocM di Sornetày eee
I.ia del l'opolo pnUUHclierà fra breve un
i]i(,eressautis&hno roinanzo doli’illustre Anton
Gi'j-ici E3arriui che lo siirisse appositànieuto
]icr questo giornale.
Le UuszHta del popohi, inanteiieuflo invariato il
prezzo di abbonamento, dà in dono ai suoi abbonati
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1. La Cronaca Ajgricoìa, rivista bimensile d’agricotiiva in’atica;
2. La (ia/./ettfl del Popolo della Doiiieiitea,
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La Tour — Imprimeric Besson,