1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ÀBONNEMBNTPA« AN
Italie .... Fr. 3
Etrangep ... b tî
Allemagne, Autriche-Hongi’ie,
Belgique, Brésil, Danemark,
f Hollande , Suède,
Suisse, Uruguay etc., en
s’abonnant à la poste Fr. 3
On s'abonne ;
Au bureau d'Administration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. E. Robert (Pignerol) et
à rimp. Alpina à Torre Pellice.
L'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Année XX. N. 49.
6 Décembre 1894.
Numéroa séparés demaodés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces; 20 centimes par ligne V
pour une seule fois — Id cen-
times de 2 à & fois et 10 ceu-
limes pourô fois et au dessus
S’adresser pour la Bêdactioa àM. fri,'S.
le Vrof. H. Meille, Torre Pel- ' SS .
lice, et pear l’Admlnietntlon
à M. Jean Jalla, prof., Torre
PelHoe* . S»
. Tout changement d'adresse est Ç*’
paj-é 0,10 centimes. \ O
LE TEMOIN
É€1I0 DES VALLÉES VATIDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Vuus me serec témoins. Act. 1, g, Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 16. Que ton règne vienne. Mattl. VI, 10
Üi 4» m ni a i r « :
■Une douzième question — Correspondance
— Courrier du Zambèze _____Chronique
Vaudoise — Notes regligieuses —
Revue Politique — Souscriptions.
LINE DOUZIÈME QUESTION
Jusques à quand clociierez-yous
des deux côtés ?
1 Rois XVIII, 21.
La question que le prophète Elle
posait, il y a maintenant 2800 ans,
aux enfants d’Israël rassemblés sur
la montagne du Carmel, a-t-elle encore son à propos pour la génération actuelle de l’Israël des Alpes?
— En d’aütreh termes y a-t-il parmi
les membres de nos églises des personnes, et même en grand nombre,
qui veulent servir, en même temps,
deux maîtres: Dieu et le monde?
Nous croyons qu’il est impossible
de le contester. Nous devons donc
élever la voix pour dire à tous ceux
qui vivent dans cet état d’infidélité:
Si l’EUrml est Dieu, suivez-le; si
c’est Baal, allez après lui.
Mais qui sera l’Elie, l’homme puissant qui pourra faire tomber sur
leur visage, accablés parle sentiment
de leur culpabiliié, tous les membres
de notre peuple qui ont refusé jusqu’à
maintenant de se convertir au;^Seigneur? — Ne perdons pas notre
temps à chercher ou à attendre un
homme, ou quelques hommes qui
fassent l’œuvre que le Seigneur confie à tous ceux qui lui appartiennent,
même à ceux qui se 'sont alï'ais.«és
souS’’'té' Iiolds du découragément et
qui n’ont pas toujours marché fidèlement dans ses voies. G’ est aux
membres d’une église qui clochait
et qui même était en danger de se
dévoyer tout à fait, que le Seigneur
a dit : Veillez à ce que nul. ne se
prive de la grâce de Dieu (Héb.
12, 12-15).
S’il y a des Elies au milieu de nous
qu’ils se tiennent sur la brèche jusqu’à la mort, au lieu de fuir au
désert. Que les cent prophètes cachés dans les cavernes reprennent
le chemin de leurs villes et de leurs
villages. Et que les sept mille hommes dont la bouche ii’a point baisé
Baal proclament, partout où ils se
trou\ent, la gloire du Dieu d'Israël.
Que tous ensemble répètent à leurs
frères selon la chair la même question : Jusques à quand clocherez-vous
des detix côtés?
2
í ■
- 386
' vr ’
Mais quand nous nous adressons
à ceux qui clochent des deux côtés,
qui veulent embrasser Dieu et le
monde, qui nous écoute ? On reconnaît généralement que les vrais
chrétiens sont clairsemés parmi nous,
mais en réalité quand on presse les
membres de notre peuple de retourner, de tout leur cœur, au Seigneur
leur Dieu, par la repentance et la
conversion, ils répondent assez ouvertement qu’ils n’en éprouvent
pas le besoin, ou qu’ ils l’ont toujours aimé et servi.
El cependant le Seigneur pourrait nous dire comme à l’ancien
Israël ; « Quand ce peuple s’approche
de moi, il m’ honore de la bouche et
des lèvres; mais son cœur est éloigné
de moi, et la crainte qu’il a de moi
n’ est qu’ un précepte de tradition
humaine'» (Esaïe 29, 13). Que de
personnes qui appellent Dieu leur
Père et qui ne sont pas nées de
Lui par la foi en son Fils et qui
n’ont jamais reçu .son Esprit (Jean
1, 12,13; Rom. 8,15,16) t L’amour
du Père n’est point en elles, car leur
cœur appartient au monde (1 Jean
2, 15, 16). Elles ne s’occupent pas
des affaires de la maison de Dieu
comme de celles de leur propre
maison. Elles n’aiment pas les enfants de Dieu et ne comprennent
pas leur langage (Jean 8, 42, 43;
1 Jean 4, 5, 6). Elles disent de croire
en Jésus et ne savent pas si elles
possèdent la vie éternelle ; elles ont
beaucoup demandé et rien obtenu
en fait de grâces spirituelles. Certains commandements de Dieu ne
leur sont pas seulement pénibles
mais impraticables. Quant aux victoires sur le monde on n’en parle
pas (1 Jean 5....).
Mais peut-on dire de telles personnes qu’elles clochent? En réalité
elles ne clochent pas, elles servent
Baal, elles vivent selon la phair, non
selon l’Esprit. C’est vrai. Mais^ elles
continuent à être attachées aux cérémonies religieuses et, tout en refusant de se convertir, elles veulent
que leurs noms figurent sur les
listes des membres de l’Eglise chrétienne. Appartenir de nom à Dieu,
de fait au monde, voilà le mal, voilà
l’illusion !
Nous sommes toujours disposés à
dire aux membres de notre peuple:
Si l’Eternel est Dieu, suive'z-le; mais
quand il s’agit d’aller plus loin et
d'ajouter, sî c’est Baal allez après
lui nous reculon.s épouvantés comme
si un blasphème allait sortir de notre bouche. Et cependant les déclarations de l’Ecriture Sainte, faites
par le Seigneur Jésus et par les
hommes de Dieu des deux alliances,
ne laissent aucun doute à cet égard ;
11 n’y a rien de plus dangereux pour
un peuple et pour chaque individu
que d’invoquer le nom de Dieu sans
se retirer de l’iniquité (Jér. 21, 2;
37, 1-3; 2 Tim. 2, 49; Malt. 7,
21-23). Une position franche à l’égard
de Dieu est le premier pas vers le
relèvement.
Ce n’est pa.s notre peuple comme
peuple qui doit répondre à la question : Jusqv.es à qtiand clocherez-vovs
des deux côtés ? mais chaque personne doit le faire pour son propre
compte. Quiconque a reçu du Dieu
d’amour la vie éternelle par la foi
en son Fils Unique ne craindra pas
de confesser devant le monde le
nom de son Sauveur (Rom. 10, 9-10).
Frères et sœurs vaudois, nous
vous avons adressé douze queslio&s,
prises textuellement dans la Parole
de Dieu. Nous abandonnons les développements dont nous les avons
accompagnées et nous vous prions
de faire vos réponses à Celui derànt
lequel nous devons tous, bientôt,
comparaître.
Si nous continuions à clocher des
deux côtés, que ferions-nous quand
la fin viendra ?
nr.
'î, 1.
3
•'V,,
SSÎ
CORRESPONDANCE
{Suite et fin, Voi7- Nq 48).
Maintenant tout le monde est placé
autour de l’estrade improvisée, la
hande de musique joue le bel hymne
national: «Orientales, la patria ô la
tumba,,.,» que l’on écoute selon
l’usage, tête découverte; ensuite les
enfants en chantent les deux l.es
strophes, sous la direction de M. L.
Jourdan.
Après cela, M, Ugon, en sa qualitó de président de la Commission
de la fête, donne la bienvenue aux
invités, et fait l’hisLorique de la fondation de la Colonie. Je regrette
que l’espace ne me permette pas
de vous résumer ce discours que
vos lecteurs liraient sans doute avec
grand plaisir. Mais si vous y tenez,
demandez-le lui; il sera heureux de
vous l’envoyer; il a du reste été
publié intégralement par le 1°“'journal de MoiiLévidéo. Je ne puis rien
dire ncn plus des autres discours,
parmi lesquels il me faut, au moins
indiquer celui du président de la
Junta (la Junta a quelque analogie
avec notre conseil municipal) par
lequel il fait la dédicace de la place
où nous nous trouvons, et déclare
qu’elle s’appellera dorénavant «Piaza
Doroteo Garcia », et celui où le fils
aîné du défunt Garcia remercie,
ému, pour l’honneur que l’on fait
à son père et à toute sa famille, et
se réjouit avec les colons de l’état
florissant de la Colonie. 11 faut vous
dire ici que Doroteo Garcia est celui qui a eu la plus grande part
dans la tâche importante et difficile
d’établir les Vaudois dans ce territoire, c’est lui qui a mesuré le campo,
l’a divisé en chacras (fermes), a
dû s’occuper de leurs premières
nécessités, etc...
Dans les comptes-rendus qu’il
adressa à la Société d’actionnaires
qui lui avait donné plein pouvoir
rians l’alTaire, il parle de nos Vaudois dans les termes les plus élo
gieux, se disant heureux que le pays
eût fait une si bonne acquisition.
Il passa au milieu de nos colons
tout le mois d’Octohre et une partie de Novembre de 1858, vivant
de leur vie, pleurant même avec
eux, d’après la déclaration du second
de ses fils.
Mais le temps'passe, surtout quand
on e.st en fête; une heure a sonné
depuis quelque temps; il faut absolument penser à quelque chose
de plus solide que des discours et
des chants. M. Ugon part avec' les
maîtres d’école et les enfants pour
leur faire distribuer du pain, du
fromage et quelques autres petites
choses. Les grandes personnes tournent leurs regards du côté où ils
aperçoivent les asados. A 9 h. du
matin les malheureuses génisses
étaient encore en vie, ni’a-t-cn assuré; mais, comme on n’a pas eu
à leur ôter la peau pour les rôtir,
on a pu les apprêter pour 1 1i2 h.
— Le sol est imbibé d’eau ; cepenbaut il faut tâcher de s’asseoir sur
l’herbe verte, à moins qu'on ne
trouve un morceau de bois quelque part. La foule est divisée en
groupes d’après le quartier qu’elle
habite; ainsi, tout se passe avec ordre. On apporte le rôti national et
chacun lâche de lui enlever le cuir
du mieux qu’il peut. Nous avons
l’air bien cannibales, sans doute ;
mais l'usage du pays le veut afinsi.
On ne devrait pas se rendre au
port, vu qu’il ne peut êlre ouvert,
faute d’autorités compétentes pour
cela; mais ces arbres là-bas, ces
bateaux prêts à promener gratis,
aujourd’hui, tous ceux qui le désirent, sont une tentation trop forte
pour la jeunesse ; et il faut bien que
les plus âgés se soumettent. Là bas
on court, on babille, on chante plusieurs cantiques, on entend encore
quelques discours, celui de M, Bounous entr’autres, discours qui est
comme le salut de la grande Diaspora,
De retour à la place en bel ordre, il faudrait se séparer; mais im
N
4
— 388
possible. Il y a trop de discouis qui
n’ont pas été prononcés ; il faut bien
écouter encore au moins quelques
enfants qui ont appris quelque chose
exprès pour la circonstance. Le soir,
La Paz a eu force feux d’artifice;
mais un petit nombre a seul pu en
jouir.
Différents journaux ont parlé de
notre fête, et dans des termes très
favorables, même un peu flatteurs.
Que ne faisons-nous de sincères ef
forts, non seulement pour mériter
ces éloges, mais pour être en bénédiction à ce pays ! Dimanche, 21
courant, on a finalement pu découvrir la pierre dont j’ai parlé plus
haut. Voici ce qu’on y lit, en style
et forme lapidaires:
1858 (au haut), puis:
À LOS
Fundadores
DE LA
Colonia-Valdense
OFRECEN
ESTE TRIBUTO
DE AGRADECIMIENTO
LOS Grupos Valdenses
DEL Departamento
OCT. 13 DE 1894
Les frères Garcia ont fait cadeau,
à la place, des bancs et lampions
nécessaires, au Lycée, de 100 pesos
pour ses bâtisses, à la Colonie, d’un
grand portrait de leur père (ce dernier don est plutôt de la veuve
Garcia, qui a aussi fait distribuer
un millier environ de médailles dorées, dont deux seront envoyées au
musée Vaudois de Torre Pellice).
On y lit d’un côté: « Colonia Valdense — Rep. Oriental — 1858; et de
l’autre. Plaza Doroteo Garcia — Inauguración en 1894 — Villa de La Paz ».
Ma lettre a été excessivement
longue; mais je n’ai pas su l'abréger; excusez-moi et recevez les aff.
salutations de votre dévoué
B. A. Pons.
X
{d'une lettre privée).
J’ai eu sur le sujet du tremblement de terre, des lettres de Messine, où nos colporteurs sont à l’œuvre, visitant les baraeche, lisant à
ceux qui veulent, bien 1 ’ écouter
quelques versets de la Parole de
Dieu, et laissant le livre à ceux qui
sont disposés à le lire pour euxmêmes. Malheureusement l'ignorance est un obstacle qui donne la
main à la superstition. Neuf fois
sur dix on leur répond : je ne sais
pas lire. Aussi malgré ses ellbrts
un de nos plus zélés agents n’a pas
réussi à faire accepter dans un jour
plus de 70 Evangiles. Il a même
eu la joie de rencontrer des gens
qui, après avoir entendu la lecture,
insistaient pour payer le petit livre,
quoiqu’ il leur fût ofl'ert gratuitement , comme notre Société a
coutume de faire dans des cas de
catastrophe.s publiques. Souvent aussi
on leur a répondu: nous possédons
la Bible, ou au moins le Nouveau
Testament, leur offrant ainsi l’occasion de recommander la lecture de
la Parole de Dieu à bien des gens
qui la possédaient sans en connaître le prix. Nos amis de Mé.ssine
n’ont pas souffert. M-'V Buffa- et sa
famille n’ont pas même cru devoir quitter leur maison, et notre
temple solidement bâiii avec des
murs de m. "1,50 d’épaisseur, une
voûte des plus solides, et trois grosses chaînes nht nullement souffert.
Dieu veuille que tout danger soit
passé.
D’autres colporteurs parcourent
la Calabre, ou du moins la partie
qui a été dévastée.
A. M.
X
Très honoré Monsieur,
L’appel qui a été fait en faveur
de la veuve et des orphelins Peyronel, a reçu une réponse des plus
satisfaisantes; la souscription a été
accueillie avec une profonde sympathie dans les Vallées et au dehors.
Et ce n’est pas sans émotion que
nous avons vu arriver des dons de
la Hollande, de l’Allemagne, de Gorizia, de divers côtés de l’Italie,
même de Vitloria en Sicile. Grâce
5
389
à ces nombreux secours, la veuve
et, les orphelins sont à l’abri de la
misère pendant trois ou quatre ans.
Us pourront ensuite, avec la bénédiction de Dieu, pourvoir à leurs
propres besoins.
Que tous les donateur.-^, ainsi que
les journaux qui ont bien voulu
ouvrir leurs colonnes pour la souscription, reçoivent nos plus vifs remerciements.
Philippe Canton, Syndic, Rorà
J. D. UeoN, Pasteur »
J. Long, membre du Comité de la
Société pédagogique.
COURRIER DU ZAMEËGE
Le 27 Nov, arrivait un courrier,
parti de Kazoungoula le 24 Septembre et n’apportant que de bonnes
nouvelles du personnel ainsi que de
l’œuvre.
Grâce à l’arrivée du renfort en
Juillet, les Louis Jalla ne seront
plus seuls désoi'mais. M.lle Kiener
est là et elle s’est chargée de l’école
avec un entrain juvénile et un vrai
bonheur. Il y a en outre l’évangéliste mossouto John et Adèle sa
femme, tous les deux très utiles
aussi, M"' Coillard se disposant à
partir pour un séjour d’un an, au
Lessouto avait pû laisser à M” Jalla
un petit cheval pour remplacer celui
dont l’avait privé l’an dernier la méchanceté brutale d’un indigène.
Mais l'œuvre aussi allait se développant. Kazoungoula, où il y a
quelques années le missionnaire était
tout seul, va devenir une des places
les plus importantes du pays. Le
nouveau chef en est le prince héritier, Litia, que nos frères espèrent
toujours encore voir revenir à l’Evangile qu’il a déserté. Les établissements de sa suite ont quadruplé
le village qu’il a demandé à .M’’
Jalla d’inaugurer par un culte. L’église de Kazoungoula, où se réunissaient d’ordinaire au culte principal plus de 200 [auditeurs atten
tifs, ne suffira bientôt plus, quoiqu’il
y ait d’autres cultes chaquê jour, et
quelquefois aussi sur la place du
village. Bien souvent, ces derniers
mois, nos missionnaires de Kazoungoula ont eu la joie de voir des personnes de tout âge et sexe se lever,
confesser publiquement tous leurs
péchés secrets et se déclarer prêts
à faire tous leurs efforts pour marcher dans les voies de Dieu. M*"
Jalla a pu former une classe de
convertis qui, aux dernières nouvelle.s, se montaient à 30 personnes
ayant toutes pris spontanément cet
engagement public. Il y a là des
hommes et des femmes et même
un de la suite de Li'ia, tout récemment arrivé. Une bonne recrue est
donnée par les jeunes gens et jeunes filles que M“" Jalla maintient
chez lui depuis quelques années
pour pouvoir exercer sur eux une
influence durable. C’est de là que
sont sortis déjà les deux jeunes
gens qui étudient depuis un an à
l’école d’évangélistes au Lessouto,
et le 3.me, Kabuku, qui a quitté le
Zambèze en Juillet dern. Cette partie de l’œuvre a paru dès l’abord
si importante à M.lle Kiener qu’elle
a décidé de prendre à sa charge les
frais de pension d’un des jeunes
gens, de Kazoungoulat Ce. sont 400
fr. par an pour lesquels elle compte
recourir à sea amis de la Suisse.
N’y aurait-il pas aussi aux Vallées
telle Ecole du Dimanche, telle Société ou telle Eglise qui voudrait
ainsi se proposer un but fixe de
collectes missionnaires? Ces jeunes
gens sont actuellement au nombre
de 12.
Outre tout cela qui secoue la
torpeur des habitants du village, les
tournées dans les alentours offrent
des occasions précieuses dé répandre
assez loin la prédication de la Parole
de Dieu,
Les autres missionnaires venaient
de rentrer dans leurs stations après
la conférence de Juillet et un bon
voyage, quoique non sans dangers.
6
- 390
C’est chez eux surtout que vont se
faire de grands changements:
Waddell est parti par le courrier
qui a apporté nos lettres, pour remettre sa santé au moyen d’un séjour en Europe; M"" Coillard devait
partir en Octobre pour le hessoulo
d’où il compte revenir fin 1895,
après avoir cherché à réveiller dans
ce pays l’intérêt pour le Zambèze.
Il est remplacé à Loatile par les
Adolphe Jalla, tandis que les nouveaux venus, M.r et M.me Béguin
fonderont la station de Naeolo, chez
la reine Mokouaé, la sœur du roi,
l.e renfort survenu n’étant pas suffisant, ils doivent laisser provisoirement l’ancienne station de Séfoula
aux soins d’un instituteur mossouto.
Ils seront plus à leur aise à l’arrivée de M.r et M.me Boiteux de
Neuchâtel et de M.r Davit de Bobi
qui partiront, D, v., en Janvier pour
jces lointaines régions.
Le développement de l’œuvre ne
pouvant se faire qu’en causant de
nouveaux frais, la Société de Paris
espère que les Eglises de langue
française sauront s’imposer de nouveaux sacrifices pour obéir aux ordres du Maître. J- J.
CHRONIQUE VAUDOISE
s. JEAN, Asile des vieillards. Il
y a dix ans le Consistoire de cette
paroisse recevait une lettre accompagnant un titre de rente de francs
10 « pour la fondation d’un refuge
dans la commune de S. Jean, en
faveur de celte paroisse, dont les
intérêts doivent être capitalisés jusqu’à ce qu’ils constituent un fonds
suffisant pour ouvrir une maison
où un ou deux vieillards puissent
être reçus. »
Ce n’était qu’une pètite pierre;
mais c’en était une. D’autres vinrent s’y ajouter, de telle sorte que
le Consistoire put, au moyen des
intérêts de ces différents capitaux.
secourir plusieurs vieillards en les
mettant en pension dans de bonnes
familles.
Il manquait un aéile proprement
dit. L’achat en fut assuré par un
don généreux de M"^ et M.me B. C.
de Mont-Olivet. C’est une jolie maisonnette placée aux Blonats et qui
pourra contenir jusqu’à 10 ou 12
vieillards, lorsque l’argent pour en
maintenir autant sei'a trouvé.
Nous reviendrons sur ce sujet,
lorsque l’asile sera inauguré;^ (nais
nous voulons dès à présent féliciter
la paroisse de S. Jean de la précieuse acquisition qu’elle vient de
faire et souhaiter à la nouvelle entreprise toutes les bénédictions du
Seigneur.
liotes Religieuses
Commencez chez vous!
Nous sommes souvent insensés
dans nos prières, dit une femme
cfirétiénhe. J’ai démaridê fiehaànt
douze ans à mon Père céleste de
faire de moi une missionaire. Un
jour, comme je priais ainsi, mcin
père m’arrêta. Il me dit: Halte-là!
Sophie. Où es-tu née? — En Allemagne. — Où es-tu maintenant?—•
En Amérique. — Eh 1 bien, n’es-tu
pas déjà missionnaire en pays étranger? Qui demeure à l’étage au-dessus du tien? — Une famille suédoise. — Et à l’élagè au-dessous? —
Des Suisses. — Et dans le corps de.,
bâtiments derrière? — Des Italiens,
et tout près, des Chinois. — Eh
bien, tu n’as jamais parlé de mon
Fils à ces gens. Crois-tu que je vais
t’envoyer chez les païens, à des
milliers de lieues, quand tu as des
I païens tout autour de toi, et que tu
ne te soucies pas assez d’eux pour
leur parler de leur âme?
Pourquoi on n’aime guère
les réunions.
Une dame qui avait plusieurs servantes leur donna la permission
7
— 391
d’assister à des réunions religieuses
qui se tenaient prés de chez elle.
Ces jeunes filles en jouirent beaucoup, et il y en eut qui Îconsacrèrent leur vie à leur Sauveur. Un
jour, quelqu’un venait voir la|darae,
mais elle avait ordonné à ses' domestiques de dire qu’elle n’y était
pas. L'une d’elles lui répondit que
depuis qu’elle était convertie elle ne
mentait plus. La dame, indignée,
leur défendit à toutes d’aller dans
ces réunions corruptrices, où l’on
ne voulait plus dire de mensonges.
Eglise Libre,
Revue PolUiqut
ITALIE, LaXGazzeUa Ufßciale
publie des décrets royaux relatifs à
des modifications importantes^ dans
le personnel et dans le matériel de
l’armée. L’économie qui eii résulterait serait d’environ 16 millions.
Le 3, S. M. a ouvert la nouvelle
session de la Chambre par un discours auquel on a fait le reproche
d’être peu clair à force d’être concis. 11 aura besoin, en tout cas d’être commenté sur plus d’un point
par les discours-programme des ministres. On y parle de nouvelles
lois relatives à l’amélioration des
rappoi'ts entre les diliérentes classes
sociales, de réformes à apporter à
l’administration des œuvres de bienfaisance, des nouveaux programmes
pour les écoles élémentaires, .de
l’autonomie à accorder aux universités. On constate un progrès dans
la production nationale et un relèvement du crédit. Cependant il faut
atteindre le pareggio, et pour cela
il faut poursuivre dans la voie des
économies et d’autre part fortifier
les entrées sans toutefois nuire à
l’agriculture et à l’industrie. Comme
on le voit, ce discours peut être
suivi de plusieurs points d’interrogation touchant la nature de ces
lois et de ces réformes; aussi at
tend-on avec impatience que les
ministres mettent les points sur les i.
Le député Berti a donné ses démissions pour cause de santé.
ALLEMAGNE. Le 5 a eu lieu à
Berlin l’inauguration du nouvel et
grandiose édifice où siégera désormais le Reischstag.
Le prince Bismark a perdu sa
fidèle et vaillante compagne. Ce coup
l’a fort ébranlé.
RUSSIE. Le Czar a amnistié quelques catégories de condamnés; mais
rien encore pour les pauvres exilés
politiiiues. Le rapprochement entre
la Russie et l’Angleterre semble
s’accentuer toujours, plus. Cela e.st
dû, paraît-il, en grande partie, à
l’influence personnelle du Prince de
Galles.
BRÉSIL. Une épidémie ressemblanlj^fort au choléra à éclaté. Les
dernières nouvelles sont meilleures,
JAPON. Les ministres des Etats
Unis,àTokio et à Peking, s’emploient
de toutes leurs forces à acheminer
des préliminaires de paix entre le
Japon et la Chine. Il semble (jue
dans les deux camps belligérants des
atrocités ont été commises sur les
prisonniers.
SOUSCRIPTION
en faveur de la Veuve et des
Orphelins PEYRONJSEL
(dons arrivés en retard)
A reporter I.. 2053,85
Praly (2' liste).
Richard François l'eu Philippe 1
— Rostan François anc.. Pommiers 1
— Richard Jean Pierre, id. 0,50
— Grill Etienne feu Et., id, 0,50 —
Richard François deFranç.id 0,50
— Ghigou Jules, Ghigo 0,60 — Barus
Susanne née Martinat, id. i — Berger J. Daniel, Adroits 0,50 — Menusan Jeanne, veuve, id. 0,40 —
Perrou Jean Pierre, Coin 0,50.
Ad. Combe, Poschiavo 4 ~ N. N ,
Pomaret 2 — François Genre, id
8
- 392
— Antoine Rostan, Pérouse 2 —
* M.lle Ijanlaret 3 — M.lle Marie Costa
bel, Copiers 'de ville 5 — Philippe
Coslabel, arie., 2 — P. Geymonat
prof., Florence 15 — Judith Pey*
rot, Bobbio Pellice 0,50 — Calalin
El. feu El. 1 — J.n Jaeijues Geymonat 5.
Total L. 2100,85
SOUSCRIPTION
pour lES victies du treinttlEiiiEiit de terre
dans les C1L4DBES et en SICILE
A reporter L. 20,—
Jean Louis Rostan, Ciaperassa 2
— M. M. 2 — Jean Paul Rével,
tiens., Pignerol 3 — Auguste MeiVle,
Florence 10 — Jean Maggiore prof.,
j,a Tour 5 — Anonyme, S. Jean 5
— Jean Jalla, prof. 3 — Joseph
Long 2 — J. J, Parender past. 2 — J.
IJ. Turino past. 6 — H. Meynier
[last. 4 — Collecté par Madame Pons
Karrer, Gorizia, 34.
Total L. 98,
SOUSCRIPTION
pour l’érection d’un Temple
à Colonia Valdcnsc
Ad. Combe, Posdiiavo 4 — François Genre, Pomaret 2 — Anonyme,
S. Jean 10.
MUMm Vaudoi&e dite du Coildoe
Ouvrages reçus dernièrement, avec
recônnai&samë, delà part de M.r U.
HOEPLI, libraire-éditèur à Milan :
Scartaaaini, G A, Dante, 1 Vita;
II Opere. 2 voli. p. 12“ Mill. 1883.
Ferraci, D, L’arte del dire. Manuale di Rettorica, 1890.
Maffioli, D, Diritti e doveri dei
cittadini, 7a ed. con un append,
sul cod. penale, 1891,
Retrel, Alb., LeUeratnra ebraica.
2 voli, 1888.
Inama, V, Letteratura greca. 9“
ed. 1893.
Sola2zi,E, Letteratura inglese. 1879.
Pizzi, I, Manuale di letteratura persiana. 1887,
tlestori, A, Letteratura provenzale. 1891.
Ramorino, P, Letteratura romana.
1891.
Ciàmpoli, D, Letterature slave :
I. Bulgari, Serbo Croati, Yugorussi. 1899; - IL Russi, Polacchi, Boemi. 1891.
Lange, O, i.elteraiura tedesca, Irad.
di A. Paganini. 1878.
Arpad, Zigàny G., Letteratura
ungherese. 1892.
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corretta sull’ultima rived. dall’autore, ili. con 24 disegni orig. del
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Torre Pellice^ iS nov. i89à.
31 lilliotecario
Prof. AL. VINAY.
Abonnementà reçus;
l’our 1893-94, M. Bertet, Turin (par M.
D. Peyrot) — POur 1894, M. Wagnière,
Florence; Em. Revel,Turin — Pour 1894-95,
M. Bossi, Milan — Pour 1895, M- Bertet,
Turin.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina