1
l'CouTant avec la Poste
fbi?D'A.BONNBMKNTPAB AN
■- : : l
B-^üoo, Autriche-Hongrie,
Si’jue, Brésil, Danemark,
-« «i™ ’ Hollande, Suède,
. 06n„. ’ si on pi’encl un
nneinmit ¡lOsCal l''r, lì
iifì *’abonne ;
d’Administration;
l'ini”*“*' Pasteurs ; et à
“ip. Alpina é Torre Pellice.
**’®Bnemont pari du 1. Janvier
se pavé d'avance
"30~XvrÌI 1896.
Annék XXJI. N. 18.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces: KO centimes par ligne
pour une seule fois ~ 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédaotloa et
pour l'idminlstratlon à M.
Jean dalla, prof.. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coAte
15 conliinos, sauf coux du commeneemant de l’année.
TEMOI
É(JH0 DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
^^oseret témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15, Que ton règne vienne. Battìi. Vl, 10
la
juste mesure — Araor di madré (poé,iie) —
Un capitaine vaudois en Afrique —
''OrresDondance -- Chroniniie Vanrlni.'if'
l'Orrespondance -- Chronique Vaudoisc
^ Evangéli.sation Missions — Revue
' jolitique — Informations — Souscrip; : tions — Avis.
kp'i beai
,i^eii CO n t l'ons sur
' passai ou avec lesquels nous
de notre
fnesurer aux
appelés à frayer. Devoiis
l'esister à ce penchant, nous
de toute comparaison sem’*1^1 d’abord nous n'y par
’ii^'Jrion.s jamais et ensuite ce .serait
Sj^al, car cela nous priverait de
''fs indications 'Sur notre vérila
points-de départ sûrs,
‘‘les progrès subséquents et
'%n puissantes impulsions à
,^cer sur le chemin de la piété.
Ib
®st certain, d’autre part, -que
'^^ftiparaisons mal faites, c'est’
faites dans de mauvaises disî^jig^bons, peuvent être pour nous
**ouroe de beaucoup de ma),
Dq à ralentir nqs pas ou
‘ arrêter tout-à-fait" ou, ce qui
f-jepi*® encore, nous faire abandon®idroit chemin pour en prendre
un autre, où nous ne trouverions que
le chagrin, la chute, l'humiliation.
Comparons-nous donc aux autres,
mais dans Jes dispositions voulues.
Ces dispositions quelles sont-elles?
Pour les reconnaître il sera bon
de nous rendre com[ite, en premier
lieu, qu’ineonsciemuient, nous faisons, des hommes auxquels nousnous comparons, deux çatëgories;
ceux, qu’eu toute sincérité, sans
orgueil, nous jugeons nous être inférieiirs, et ceux que, malgré nous
peut-être, mais contraints par l’évidence des faits, nous avouons nous
être ■»i^.éFieurs.
GoiÿS^enit devrons-nous nous approcher’des premiers? Si c’est avec
des yeux complaisamment fermés,
ou entr’ouverts seulement sur nos
raLsères, tandis qu’ils sont large
ouverts sur leurs défauts et leurs
vices, alors cet examen ne fera que
nous confirmer dans nos malheureuses illusions et nous entier d’orgueil. Contents des résultats de ce
rapprochement, nous ..nous dirons;
« Assez marché, assez lutté, reposonsnous; s’il nous manque micore quelque chose, là grâce de Dieu l'accomplira ». Mais si c’est avec des yeux
ouverts honnêtement, également sur
nous et sur les autres; si c’est en
pesant équitablement les privilèges
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fi s ?
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2
138 —
qui nous ont été coiiférés et le milieu tellement plus défavorable où
ont vécu nos frères ; si c’est en nous
jugeant : sévèrement, comme il est
convenable, et en plaidant, comme
il est convenable aussi, les circonstances allénuantes pour nos frères,
nous nous retirerons de cet examen,
ou bien confondus ou bien médiocrement satisfaits. Mais même en ce
dernier cas, nous ne serons pas sa^
lisfaits de nous-mêmes; mais bien
plutôt de la patience et de la bienveillance de Dieu à notre égard.
Nous nous relirerons de cet examen
1mmIdes et reconnaissants.
S’agit-il, maintenant, de nous comparer à des personnes dont la supériorilé ne petit faire de doute pour
nous? il faudra ici aussi faire usage
d’un œil clair et d’uti cœur droit.
D’ un œil clair parceque nous
courons, si nous ne le possédons
pas, un double danger: ou celui de
voir notre frère en lro[) beau, ou
celui de ne pas lui rendre justice.
Oui, 'il est bon de se garder de l’enthousiasme sentimental, de l’engoûment, d’une quasi adoration. Une
idole,n’a jamais fait de bien à celui
qui l’encense. Elle l’engage plutôt
à se borner à ce rôle admiralif; car
comment un homme de qualité ordinaire pourrait-il prétendre à imiter
cet homme, ce héros, cè demi-Dieu?
Dà toutefois n’est pas le principal
danger, qui consiste plutôt en ceci :
de nous approcher de notre frère
avec un œil pénétrant, mais faux
pai'cequ’il est malin; dans l’intention
de découvrir les points faibles de
Sun caractère, de mettre à jour les
taches qui souillent so'n âme ou sa
vie, de soulever des doutes sur sa
valeur morale, de le rabaisser au
niveau des hommes ordinaires, de
notre niveau. AhI n’y a-t-il pas
quelque chose de démoniaque dans
cette préoccupation de critiquer et
de condamnei' l’œuvre de Dieu?
Mais, en admettant que notre œil
soif clair et honnête et que nous
voyons notre frère tel qu’il est, ou plu
tôt lel (|ue Dieu l’a lait, il faudra alOl
nous garder de ce découi'agerne**'
qui est de la févolle, comme si
était iiijusle, nous aimant moins i|#
notre frère et ne voulant pas
complir en nouH et pur nous
qu’il a accompli en lui et par 1''
et nous fiarder surioul de ciil.le
M
révolte, comme si
libre de disposer
(î
riou
minable envie, qui esl encore de^
Diea n’était P“
de ses grâcesjr®
avons la lit r<
ne devions pas novis réjouir de
qu’un autre a plus reçu que
surioul quand ce sni’plns (ouriie,^
fin de comple, à Sa gloire et à J®
vancemenl de Son lègnc.
Et |>uis, il faudra nous
avec humilité et avec IVaii'*
volonté à imiter nuire frère
tout ce qui esl digne d’iTnilatÎü®
mais en tenant couqile toutefois .^
notre différence de [losition, de
constances, de dons; sans singp* ■
((juel’on nous pardonne rexpressid®
et sans servilisme; nous atlacW*
davantage à la teneur générale qii’fdétails (le sa vie; nous ell'orçanÎ'
reproduire sa consécration pb^
till
que ses méthodes particulières;
aC
tout nous gardant bien île (aire
lui l'idéal à atieindre.
Non, ridéal n’est, |iour nous,
cuii homme. Les liomines tious
donnés pour nous aider à atleh)®
un autre idéal, le seul [lariait.
même que, nous comparant aveiji
meilleurs des chrétiens, nous soffi
'rions de celte épreuve (chose impO^
hle) à notre avantage, oh, ipie
serions encore loin de ressembM
notre Sauveur ! El cependant pj
sa stature que Dieu, dans sa n?*
ricorde, veut (|ue nous alleig
Christ, la juste mesure du fu ^
quelle pensée redoutable, mais ^
me elle devient consolante, si
rélléchissons que c’est Lui,
Miséricord'eiu et le ïoutqjuiafo
qui veut faire de nous, qui é*-*’
morts dans nos fautes et dans ^
péchés, des fils de son Père.
iVères ! H
3
f-'
- 139
I « i«iL_
dal /adesco di Th. Gross).
__
Ri- af
vicino airumil casolare,
Oi ‘
Riien, tremante il ginvaiiotte, e pensa;
*^Snto-Roil'ri la mamma poi mio fallo,
apporla mi vodrA, rmifa, sdegnosa,
accennerà clTlo non son piò suo lìglio».
Che
'Ito! elle nulla sai d'un cuor di madre,
QneJla fonte ricca, trahoocantc,
in sé cliiude silenti, amare doglie,
® Sgorga solo c, a larghi (lutti, spande
‘'•’lor, ch’è inesanrihile pleiade.
'Pi
^ "nltra adunque, o dilla una parola
pentimento; e sentirai la mamma
^ Scarti il ciglio colla man soave,
. ®si a tergerti il pianto, e poi baciarti t
hr '
adunque, a che indugi ?
E. M.
en Airifliie
n^*^Sf|u’ici il est (lifticile de savoir,
est le cüiilingenl: de mililaires
1, !^‘|ois restés sur le champ de
jj^mille (le Ahha Garima. Parmi ceux
4/'^' nulle part
les listes des réchappés, se
celui du capitaine Emile
Est-il parmi les morts? est-il
les pri.sonniers? C’est ce que
.¡P I ils savons' pa.s. Dernièrement
K ^'“«it a couru qu'il se trouvait à
i'iq
de'^éjà reçu un signe ifuelcomtue
de sa [)art.
séivk paroisse de Ville
6(0- Février 1855, il fut
®fi j6Li''e gii'’Çon, à l’Ecole latine
fft lit ses trois ans, sous la dide M, le prof, Rivoire.
tair l’armée comme volon
ctie» lait lionorahjement son
fp-ialre Sus et derni,
été promu capitaine, L’année
i
passée, vers la moitié de Février,
il partit pour l’Afrique, et fut envoyé à Kéren,
Au mois d’üctohre et Novembre
derniers, il dut payer son tribut à
la fièvre, dont les suites se proion«euieiil, plus qu’il n’aurait voulu,
craignant de Tie pas être mis à la
télé d'utie compagnie d’indigènes
pour prendre part à quelque éehauflOLirée.
Le 30 Nov. il écrivait; a II paraît
que les cho.ses sont tranquilles ici,
je (lis ici car, en Europe, les massacres des Arméniens semblent avoir
décidé finalemenV. les puissances
à intervenir pour mettre fin à ces
horreurs, dignes des temps de l’Inquisition. Espérons que les choses
s’arrangent, et qu’on n’en vienne pas
à une conflagration européenne... Je
serais désolé de ne pas pouvoir me
trouver à côté de mes camarades
en Italie»,
Cinq jours après, il avait d’autres
nouvelles; « Il paraît que cette foisci nous devrons aussi avancer pour
donner main forte à la première
ligne, s’il est vrai que Ménélik avec
tous ses ras, s’avance avec 60,ou
70 000 fuqils. Un contre sept on
huit! Et ils ne sont qu’à deux ou
trois journées de nos avant-postes!
Malgré tous les informateurs, ils ont
pu s’avancer de la sorte! c’est incompréhensible! Le fait est que
l’alTaire va être trè.s sérieuse, plus
que par le passé et de beaucoup,
malgré les renforts qui peuvent
parvenir d’Italie (s’ils arrivent à
temps). Que Dieu nous garde, et
veuille empêcher une hécatombe.
Je ne désire pas la guerre, niais je
ferai mou devoir sans hésiter ».
Encore en convalescence, il fit en
six jours le voyage de Kéren'a
Adigraf, 266 Küom. Le 29 Déc.
après une alluaiori à la bataille
d’Arnha Alagi, il écrivait: ce Maintenant nous eu sommes à la vengeance qui augmentera les victimes
(le part et d’autre, causera de grands
déficits, et l’avenir?»
4
— 140 _
Seulement, l’heui'e de raction lardant à venir, le 26 Janvier il écrivait
de Ad Haga Mussa: «Nous commençons par être passablement ennuyés de celte vie pleine de désagréments, incertaine; qui sait quand
finira la campagne?» En parlant
de Galliano: «Nous tous nous frémissions d’envie d’aller le déjivrer ».
Le 4 Fév. il écrivait de la région
d’Entiscio: « De Ad Haga Mussa
nous sommes partis (lous les bataillons indigène.s) le H' cour.t, et
en deux jours, en faisant un graml
détour, repassant par Adigrat nous
nous sommes plongés sur le liane
droit des Scioani. On dit qu’ils nous
craignent., Maintenant allons-nous
les attaquer, ou bien attendrons-nous
encore d'autres renforts? Entre hier
et aujourd’hui les régiments italiens
seront lous ici malgré des sentiers
horribles! quelle vie! il est temps
que c.ela ait un terme, espérons
bientôt ». Six jours après, il ajoutait;
« Nous sommés dans cette région
depuis le 2 courant, l’ennemi est
à une heure d’ici. Je suis aux
avant-postes, à l’extrême droite de
la ligne d’observation avec ma compagnie dé copldes et de mabométans. Voilà plus de deux mois que
je dors babillé, j'y suis désormais
habitué ainsi qu’à toutes les misères
d’une campagne de gueri'e... Je suis
ici accroupi dans ma lente, entouré
de ifedelte, le vent souille fort ce
soir, il faut tendre l’oreille. Qui .sait
quand ceci finira? Dieu le sait. Nous
sommes un peu fatigués de cette
vie, et désirons en Unir au plu.s lô(.
Quels vilains lerrain.s sauvages à
parcourir, couverls de pierres pointues, d’herbes plus hautes qu’un
tiommé, avec des arl)res et des buissons épineux ».
La flernière carte postale que nous
avons reçue est datée de Mont Medelvà (EnUscio) 15 Février. « Nous
avons été deux ou trois jours eu
vue de l’ennemi, à une heure! Nous
nous sommes bien observés, et puis;
ça suffil, Hier ils se sont retirés et
nous ne savons pas encore ou
se sont dirigés. Je ne saurais iro®
vous dire ce qui en Sera avec cetti]
lenteur ». ■
S’il a pris part à la bataille du Hmai:^'
il a été envoyé sous le commandement.•,
du major De Vito, par Dabormidàf;
contre les Scioani pour en soutenu''
le premier choc. Les journaux non®'
ont dit que le bataillon de mili"®®'
mobile indigène a été environne
par les ennemis, et presque car»*:!
plétement détruit en 40 miiiut^f'
Quelle a été la part de notre eapl'’
laine dans cette affaire? nous n’3'
vons jusqu ici rien pu savoir.
Il ne craignait pas de manife.ste^f
.ses convictions religieuses, il eut
une occasion spéciale de lé iaij*
lors de la présence à Kéreri u'i'
missionnaire Suédois, Rodeii.
Il soullrait de l’incrédulité qnt
régnait autour de lui. Il écrivait
20 Janvier: «J’apprends avec plu'“
sir... que vous pensez à ce pauvi'®
capitaine lancé là-bas en plein allil“
isme ou matérialisme d’un côWî
et fanatisme de l’autre, Et l’on é
prétention d'apporter ici la civilis®’
lion ! Ne venons pas au moiu®
scandaliser ces populations ign®'
railles.,. »
Quant à la colonisation des cU
vitons de Kéren, il écrivait:
J#
gouvernement aide les familles
colons de foutes manières, mais
d’eau je ne sais pas trop ce qu’ell®®
pourront faire de bon. Quand g
pense que des centaines de Vau(io|
devaient venir ici ! Pouf mal qU'>|
soient dans l’Amérique du Norf|
ils jouiront toujour.s d’un clirnùf
plus favorable et auront de.s lerraiùl
plus fertiles. » J. D. Hv,'
I
correspondance
, Rome, 27 Avril 180®é'
Moirsieur le Directeur du « Témoié?!
Je viens demander riiospitalUé
Témoin pour offrir à ses lecteéq
5
- 141
. One primeur qui ne peut que leur être
Agréable.
J’ai sous les yeux une lettre que
Docteur W. Maclaren de Toronto
(Canada) adresse au pasteur de S.t
Dermain et je lis: « , . . Hier le Sédat de Knox College vous a conféré
îe titre de Docteur en Théologie.
J’ai eu le plaisir de vous présenter
6t puis vous assurer que votre nom
i a été accueilli par des applaudissef nients et avec beaucoup d’enthouI siasme pour l’amour de vous-même
■; 6t pour l’amour de la Vénérable
I Eglise à laquelle vous appartenez et
qu« vous avez représentée au milieu de nous ...»
Il m’a paru plus convenable de
■ faire la communication avec les pa; foies même (lu D‘‘ Maclaren, auxquelles il n’y a pas besoin d’ajouter
, de commentaire.
Le modérateur me pardonnera si
ai l’air d’empiéter sur ses droits
' et attributions en pensant que M''
1 le D’’ C. A. Trou a été assez longtemps mon collègue comme membre de la Commission d’Evangélisalion pour que j’aie désiré avoir le
plaisir d’annoncer là bonne nouvelle
qui le concerne.
Votre dévoué
Matteo Prociiet,
CHRONIQUE VAUDOISE
TORRE PELLICE. - Conférencé
groupe de jeunes filles. Gomme
nous l’avons annoncé déjà, cette
Conférence va se réunir. Jeudi, le 7
Mai il y aura deux séances : la preTiiére à 9 h. du matin réservée aux
àiemhres des unions; la seconde à
2 1|2 h. ouverte au public féminin.
N()us espérons qu’un grand nombre
de femmes et de, jeunes tilles de la
Tour et des paroisses voisines se
prévaudront du privilège d’entendre
Miss Reynolds qui,.après un grand
Voyage en Australie, revient actuellement d’une tournée en Espagne et
doit avoir nombre de cho.ses intéressantes à dire sur ce qu’elle a vu de
l'œuvre des Unions et sur ce qu’elle
a fait elle même.
La première de ces séances aura
lieu dans l’Ecole de Via Uliva, la
seconde dans la Salle du Synode
(Maison Vaudoise).
ÉVANGÉLISATION
L’œuvre est en progrès à liiesi,
M. Muston a pu s’en rendre compte
de visu au commencement de Mars,
en comptant dans les deux écoles
du Dimanche de cette ville 370 élèves présents sur 399 inscrits. Les
deux locaux ouverts par l’Eglise
Vaudoise pour la prédication de
l’Evangile regorgent d’auditeurs et
l’on en a compté 800 dans les réunions tenues chaque jour pendant
la semaine qui a précédé Pâques.
Les catéchumènes qui ont reçu
l’instruction religieuse sont au nombre de 48, desquels 25 ont été reçus
le soir du vendredi saint eb présence d’un auditoire très nombreux.
Ils ont abjuré les doctrines de Rome,
en prêtant serment de fidélité à
l’Evangile. Le Dimanche de Pâques
80 personnes participèrent à la S,te
Cène.
L’impression produite à Riesi e.st
aussi profonde qu’est grande la colère des adversaires.
Le Bolletiino qui nous apporte
les nouvelles de l’œuvre d’Evangélisation a l'ait un pas en avant dans
le sens qu’il paraîtra à l’avenir deux
fois par mois, et nous apportera
par conséquent des nouvelles plus
fraîches qu’auparavant.
La livraison de la mi-Avril contient une discussion familière et
fraternelle sur la position ecclésiastique de la femme dans nos églises
de r évangélisation. Quelques-uns
insistent pour que les femmes puissent donner leur voix dans l’élection de leurs pasteurs, anciens et-
6
- i4â
diacres, queUju’aulre ne croit pas à
l’opportunité de, cette mesure et
tous sont d’accord avec S. Paul
pour dire: Que la femme se taise
dans les assemblées (l Cor. XIV,
:ï3, 34).
I/Egli.se de Corne est depuis longtemps à la l'ecberche d’un local
convenalile pour ses réunions et
soupire après un temple.
A Milan les assemblées du Dimanche matin sont toujours nombreuses, celles du Jeudi et du Vendredi sont encourageantes et toutes
se ressentent en bien des progrès
que lait le chant, grâce à l’institution récente d’une association chorale. Dans les faubourgs de Porta
Tenaglia-Voila-Garibaldi un nouveau local en forme de chapelle a
remplacé l’ancien qui laissait beaucoup à désirer, et dans lequel cependant un grand nombre d'âmes
avaient entendu et accepté les consolations de l’Evangile, L’église libre
qui est unie à l’église vaudoise a
tie bonnes assemblées aussi, particulièrement celles du soir et celles
dans lesquelles M, Borgia a répondu
au prédicateur de carême de la
cathédrale. Cette église compte 108
communiants, 15 catéchumènes et
33 enfanta dans son école du Dimanche. Une sœur, distribue gratuitement dans les rues et dans les
places dp Milan les avis imprimés
des cultes ot les conférences.
A S. Vittore Olona l’on a eu
un enaevetis-sement. ( dans la famille Long) à minuit pour éviter les agglomérations de per.sonnès,
vu le cas de possible infection contagieuse. L’on vit de loin la lumière
des flambeaux des lanternes et des
chandelles qui éclairaient le convoi
funèbre, et une foule de tisserands
et d’agriculteurs vint entendre le
message évangélique; ce qui n’aurait pu avoir lieu si l’enlerrement
avait été fait de jour au cours duquel tout ce monde est au travail.
I.es auditoires se soutiennent à
Revere où les auditeurs étaient si
peu avancés que le premier soir
ils reçurent le conférencier la pipe
à la bouche et le chapeau sur la
tête. Une courtoise rernonlrance de
M. Celli suffit pour faire cesser
celte inconvenance dans laquelle ce
public ne mettait pas d’intention.
En deu.x fois, à la suite de son
discours, le pasteur vendit L50 brochures.
M. Pons de Gênes a donné à
Pietramarazzi une séance de lanterne magique .sur des sujets de
r.âncieu et du Nouveau Testament.
Le silence fut si profond et si res-■
pectueux que l’on aurait entendu
voler une mouche. L’impression fut
profonde au point que plusieurs disaient en sortant; Quel' dommage
que cela ait terminé si tôt! J’y serais resté jusqu’à demain matin!
Je n’ai jamais vu rien de si beau!
Le locai.était bondé d’auditeurs.
Les réunions mensuelles de prières conseillées par le Comité d’ËvangélisaLiori ont bien pris aussi
dans ce village. L’on a pu y entendre, entr’autres, avec édification
et avec émotion, un jeune homme
fils de parents catholiques romains
priei' avec foi et avec ferveur. Pendant que ce jeune homme était à
Alba pour ses études il eut à supporter pendant quelque temps des
-vexations de la part de ses condi.sciples et de quelques professeurs qui,
voulaient l’obliger à prendre part à
des cérémonies papistes, mais il
tint ferme, et. il va trouver un enàploi auprès d’un vaudois de Carpi,
malgré le curé qui allait disant
qu’il n’en trouverait point aussi
longtemps qu’il persisterait dans ses
convictions évangéliques.
Le Cajfaro de Gênes contient des
détails sur la fête des promotions
de l’école vaudoise de dessin de
rue Chiabrera dirigée par M. A.
Lepii. Le public y fut nombreux et
la soirée intéressante.
L’Asile Evangélique de Vallecrosid-'
prospère grâce aux soins affectueux
que lui donne M. le pasteur A. B.
7
143
Trou, et exerce une hienraisanlc
inlluetice dans son entourage.
1/lnsliLut Gouid de Rome est depuis peu sous la direction de M, le
Corn. M. P rochet.
E. B.
lai XIX® Ses.sion des GonCérences
de District de la Sicile s’ouvrira à
le 2 Juin.
MISSIONS
Le 27 Mar.s, le soir môme du
jour où M. L. Jalla écrivait sa lettre
précédente, son expédition était arlêtée pai- un médecin et un capitaine anglais qui tuaient tous leurs
bœufs à coups de fusil. Cette mesure
draconienne a été exécutée sur environ 5000 hœufs dans une zone
immense pour empêcher l'extension
Vers le S. d’une temhle peste bovine. Laissés ainsi sans ressources
dans une plaine sans eau, nos voyageurs purent, après deux jours d’attente , prendre la poste pour Mafekeng d’où ils écrivent le 2 Avril.
Mais ils étaient encore sans leurs
bagages. De plus, on n’avait point
de nouvelles de M. Coillard parti
de Palachwe le 48 Mars, La route
du Zambèze étant rendue impraticable par les Matébélé, les Mercier
resteront probablement au Lessouto
jusqu’en Octobre, M. Jalla et sa fafnille (celle-ci a été envoyée à SLellenboscb) ne savaient pas quand ils
pourraient s’embarquer.
Revue Poiiliqiie
La Chambre des députés a repris
le cours de ses séances; plusieurs
projets de loi ont été présentés, mais
la discussion sur les ail'aires d’Alridue a été renvoyée à mardi prochain
5 Mai. Pendant ce" temps le ministère prépare la publication d’un liui-e vert, dans lequel seront contenus,
entre autres, tous les documents
concernant les négociations de paix
avec le négus. Il est [uoljuble que
la discussion amènera à un vole politique par le(|Liel la Chambre manifestera scs dispositions à l'égard
du rainisiére, et que, dans le cas où
celui ci ne se sentirait pas sulfisammeiit soutenu, il y aura à courte
échéance les élections générales. Les
journaux partisans de Grispi poussent naturellement les hauts cris
quand on parle de dissolution de
la Chambre, mais le Ministère qui
a recueilli le triste héritage de ses
prédécesseurs ne reculera pas devant cette mesure si elle est nécessaire.
Les dernières nouvelles de l’Afrique lie sont pas des [dus rassuranles. Le bruit court là-bas que deux
nouveaux ras, qui n’ont pas pris part
à la guerre jusqu’à présent, sont eu
marche pour venir au secours du
Tigré. Ce sont les ras Darghié et
üolde Ghirghis, Nous ii’avons pas
de données exactes sur les lorce.s
qu'ils amènent avec eux, mais on
les dit considérablès. 'îl-paraît donc
que les opérations railitairés ne seront pas interrompue.s même par la
saison des pluies qui, nous le craignons, sera plus défavorable à nos
troupes qu’à celles des ennemis. Du
reste il ne paraît pas que les pluies
aient commencé jusqiT à présent.
On se plaint au contraire de la sécheresse comme d’un des principaux
obstacles qui s’opposent à nos opé'rations. Baldissera, dit-on, avance
toujours, mais avec ,unei; extrême
lenteur. Ces derniers jours on est
sans nouvelles d’Adigrat, qui doit
être plus étroitement assiégé qu’il
ne 1’ avait encore été. Baldissera
pourra-t-il secourir ce Tort? Cela
semble toujours plus difficile, car les
troupes des ras sont concentrées,
dans des posilïqns excellentes pour
cil surveiller les approches.
Tout est calme maintenantidu côté
de Kassala, et le colonel Stevani a
ramené ses troupes vers le centre
8
- 144
fie la colonie, laissant à Kassala le
major Cossu avec deux bataillons
d’indigènes.
En France le conllil, entre le Sénat et la Chambre des dépulés s’est
tellement accentué c|ne le Ministère
Bourgeois a fini par céder et se
démettre. Après s’être adressé à
Sarricii, (|ui tie j-éussit pas, le président Faure a chargé Méline de
lorrner le nouveau Ministéie.
11 est mort à Vienne le Baron
Hirsch, richissime Israélite qui s'est
beaucoup occupé de la colonisation
de la Palestine par les Juil's.
La France a perdu un homme
d’Etat bien connu, qui était en même temps président du Conseil Central
des Eglises Réformées. Bien que
son rôle dans l’Eglise ait été elï'acé,
Léon Say ii’avail jamais cessé de
s’intéresser aux atîaires du proleslairlisme, et sa moi't laisse une vide
dlhcile à combler.
INFORMATIONS.
Le 1 Mai, le bataillon alpin Fenestrelles quittera Pignerol pour
Oulx. Au commencement de Juin
il sei-a remplacé à Pignerol par le
bataillon Feltre, du 7® régiment,
provenant de Conegliano.
Dans sa séance du 25 Avril, le
cimseil provincial a approuvé le
maintien de l’autonomie de la
bourse des pauvres vaudois de Macel et Salse.
SOUSCRIPTION
EN FAVEUR DE LtGLISE DE GROTTE
M. et M.me Auguste Jahier 5 ■—
M. Combe, Jouves 2 —
Congrégation de La Salie et
Courmayeur 7,50
Soascriptinn
eii iavfiür íes victimes d ’ Arménie
M. et M.me Auguste Jahier 5 —
Cokeote au Ciahas le 26 Avril 6,15
M. Combe, Jouves 3“
M. Jean Louis Rostan et familles J¡50
M. Antoine Gay 2
Anonyme, la Tour JO —
N. N., la Tour ^ 3.
Eglise de Villeséche 18
Souscription
en faweiir des tStiindîstes
N. N., la Tour
2 —
Abonnements payés :
M. M. h. Guigou, l’omaré (aussi 1895);
Paul Gaydou, ib. — J. Guigou, Pral. —
AoUe. MM. Ansermin, Juvaita, Jahier.
BUREAU DE RENSEIGNEMENTS
La Société Vaudoise d’Utilité Publique, section de Torre Pellice, se
charge de donner gratuitement des
informations, soit aux familles qui
demandent des personnes de service, soit aux vaudois qui cherchent
à se placee.
S’adresser à M. B.my GOSS, négociant, Torre Pellice.
TEMPLE DU CIABAS
Dirnanclie à 3 h. culte avec prédication. Sujet ; Les femmes dans
l'Eglise de Rome. (Rom. XVI).
UNION FRANCO-RUSSE
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effectuer de ne les faire qu’après avoir demandé et consulté le Catalogue détaillé que
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J. P. Malan, Gérant
Tot'pe Pellice — Imprimerie Alpina.