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L CVHO DES VALLEES
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SOMMAIRE: Vouloir ce que Dieu veut —
L’agonie d’un peuple — Un vaudois
de la vieille roche — Courrier du Zambèze — Eglise Vaudoise de New-York
•— Chronique vaudoise — Nouvelles
politiques.
Vouloir CB que Dieu Veut.
« Je puis tout par Christ qui
me fortifie ». Phil. IV, 13.
Si Dieu me refuse la joie.
Je veux le suivre dans sa voie
Sans murmurer.
S’il me fait une vie austère
Je veux, en l’appelant: « Mon Père >>,
Toujours marcher.
Si la souffrance me consume
Entre ses bras, sans murmurer
Je veux pleurer;
Et dans la nuit de ma tristesse
A la clarté de sa promesse
Me rassurer.
Si Dieu me donne une œuvre à faire
Je veux travailler pour lui plàire
Tant qu’il fait jour.
S’il défend que mon bras agisse.
Je veux subir ce sacrifice
Avec amour.
S’il met sur ma route une épine
Je veux, tandis que je chemine.
Compter encor
Tous les bienfaits dont II m’inonde
Et chercher ailleurs qu’en ce monde
Mon vrai trésor.
Si dans la lutte qu’il m’ordonne
Sa force, ou sa paix, m’abandonne
A mon néant,
Sii même II permet que le doute
Vienne s’abaisser sur ma route
En Le suivant,
' A la porte de la lumière
Dans l’obscurité du mqstère
Je veux m’asseoir.
Frappant jusqu’à ce qu’il m’entende
Et que du salut II me rende
Le saint espoir.
Ainsi, toujours, et quoiqu’il fasse.
Dans la douleur ou la disgrâce,
Plus près de Lui;
Je veux que de tout ce que j’aime
Il reste mon Bien Suprême
Et mon appui.
L’AGONIE D'UN PEUPLE.
II s’agit de la Serbie; après la Belgique
c’est le tour de ce peuple des Balkans,
entouré par l’Autriche, la Turquie et la
Roumanie. Le climat de la Serbie est modérément continental, mais sujet, néanmoins, à de fortes variations. C est un
pays actuellement presque exclusivement agricole. La végétation forestière,
très abondante, a dû être protégée contre les agriculteurs et les bergers. Ses richesses minérales sont considérables,
mais la domination des Turcs a détruit
l’activité industrielle de la vieille Serbie.
La Serbie est une monarchie héréditaire.
Le roi gouverne avec le concours d’un
conseil de huit ministres responsables et
de deux scoegschtina. Au point de vue re
ligieux, la population serbe appartient à
peu près entièrement au rite orthodoxe
grec, la religion grecque étant la religion
officielle de l’Etat; mais tous les cultes
sont libres. L’archevêque de Belgrade a
le titre de primat de Serbie et siège au
Sénat. Tout citoyen serbe doit le service
militaire pendant 30 années, de 20 à 50.
La langue serbe doit être scientifiquement appelée serbo-croate. La population
de ce royaume s’élève à quatre millions
d’habitants. La Serbie a été depuis longtemps convoitée par la cupidité de l’Autriche qui n’a vécu que de vols en s’annexant tous les pays possibles, ayant
pour but d’agrandir son empire. La pauvre Serbie est actuellement errante, la
population mourant de faim. L’Angleterre et la France sont accourues à son
secours, mais un peu tard. Cependant,
le jour de la vengeance ne peut tarder.
Même si la Serbie était écrasée momentanément, elle ressuscitera, reprendra sa place au grand jour, comme aussi
la Belgique. Les comptes doivent se régler, tôt ou tard, comptes affreux au
point de vue de la moralité, de la brutalité, de la violence. Il en coûtera cher à
celui qui a voulu tout écraser, et l’histoire sera inexorable. 0. 0. n.
ON lÎAODOI^ DE LA liIElLLE qOdp.
Je viens de recevoir seulement maintenant la nouvelle du départ pour la patrie céleste, en août dernier, de notre cher
frère B. Hugon, le doyen de notre
petite colonie à Gainesville Tex., mais je
désire, par le moyen de L’Echo des Vallées
envoyer l’expression de la sympathie
chrétienne de l’Eglise Vaudoise aux parents de ce « Vaudois de la vieille roche »
et insister sur l’exemple de foi, d’honnêteté, de persévérance qu’il a donné toute
sa vie, en honorant ainsi l’Eglise de ses
pères.
B. Hugon était né aux Chabriols, paroisse de La Tour. En 1857 il partit avec
son père pour l’Uruguay où il demeura
dix-sept ans; en 1875 la crainte des révolutions les poussa à quitter l’Amérique
du sud et émigrer à Monett M°, où le
pasteur Salomon s’était fixé avec un
petit troupeau; en 1878, recherchant un
climat plus doux, il vint se fixer au Texas.
C’était un beau vieillard, qui conserva
jusqu’à la fin la lucidité d’esprit, l’entrain et la foi. Il y a quelques années, lors
de ma visite, à Gainesville, je passai une
journée avec lui. Son cœur, était jeune,
son cœur était avec la vieille Eglise de
ses ancêtres parce qu’il était un vrai enfant de Dieu. Il était ancien de l’Eglise
presbytérienne de Gainesville et était
aimé et respecté de tout le monde. Sa
nombreuse famille marche sur ses traces
et fait honneur à son nom.
De la même source d’information, j’ap
prends aussi la nouvelle du départ, en
mars dernier, de M.me Vigne, la compagne de notre frère M. Vigne, de Gainesville. Elle n’était pas avancée en âge,
mais elle n’était pas forte. Les premières
années à Gainesville avaient été rudes
pour nos Vaudois qui avaient souffert
bien des privations. C’était une femme
au cœur d’or, un peu triste, mais résignée et pleine de foi. Nous exprimons
notre sympathie à la famille affligée et à
notre colonie de Gainesville qui voit
s’éclaircir ses rangs.
Prof. Alberto Clôt
Représentant de T Eglise Vaudoise en Amérique.
COURRIER DU ZAMBÈZE.
(Extraits d’une lettre de M. Lageard).
Nalolo, 12 octobre 1915.
...Notre voyage s’est très bien effectué.
C’était partout une grande surprise tellement on s’attendait peu à nous voir
cette année. Ici à Nalolo il y a recul sur
toute la ligne. Esclavage, ivrognerie, immoralité, sorcellerie... sont en recrudescence, et comme conséquence, diminution de la vie religieuse, abandon des
cultes, relâchement des professants.
Aussi, je procède à une élagation obligatoire... Il y a aussi des choses bien encourageantes... un groupe de gens sérieux, solides. Le gardien de la station,
et mes anciens garçons sont vraiment
touchants par leur amabilité, leur prévenance, leur désir de bien faire. D’autre
part, depuis mon arrivée ici, le défilé des
dons de bienvenue n’a point cessé encore,
chaque jour quelqu’un s’amène avec farine, ou maïs, poule ou lait, fruits, œufs,
gargoulettes..., ces dons viennent surtout des gens peu aisés; les riches sont
avares, égoïstes... Quoique seul, je me
sens bien entouré. Aujourd’hui une personne venait me dire: « Tu es seul, mon
père, eh bien, nous allons prendre soin
de toi, puisque « Misisi » n’a pu venir
avec toi; tu verras, nous ne t’oublierons
pas; légumes, épis de maïs frais, courges, tu en verras en quantité, et nous te
visiterons ». C’est touchant.,.
Albert Lageard.
De Sesheké arrive la nouvelle d’une
grave maladie de M.lle Dogimont. Cette
aide a dû être amenée à Livingstone, où
elle a subi une grave opération. Le docteur l’a ensuite fait partir pour le Cap,
pour qu’elle s’y refasse à fond avant de
rentrer au Zambèze.
Nous n’avons pas encore eu une goutte
de pluie, écrit M. L. Jalla le 24 octobre,
it la chaleur est excessive. II y a un cours
de coqueluche, des enfants en meurent.
B. est mort entre autres la fillette de
litia. La famine ici est grande. Le major
Gordon vient de rentrer de Libehe avec
huit Allemands prisonniers et un rebelle,
plus quatre chameaux. Nous avons été
les voir hier. Ils nous ont dit qu’il y a
GRILL HENRI, de Praly
tombé au champ d’honneur, à Asiago
dans le S. W. Africain 3000 chameaux,
dont 300 peuvent être montés. Ils y
multiplient.
Le missionnaire Robert Dieterlen, rappelé du Zambèze par la mobilisation
française, est « disparu » depuis le 25 septembre. L’espoir qu’il ait été fait prisonnier diminue de jour en jour. Ce serait
une grave perte pour la Mission du Zambèze. Dieu soutienne et console son père
et sa mère qui sont au Lessouto, où ils
ont vieilli au service du Maître.
Ad. Jalla.
Eglise Vaudoise de New York.
Feuille envoyée à chaque famille Vaudoise, avec le Rapport financier:
Chers frères et chères sœurs.
Ayant dû vous présenter un rapport
sur la marche de notre Eglise pendant
l’année 1914-15, commençons par les
A. - Actes liturgiques. Baptêmes 7:
Albert Clôt, Amédée Clôt, Amélie Henriette Léger, Edmond Durand, Fernanda
Durand, Madeleine Rivoire, Jean Henri
Benech. — Mariages 4: Henri Charbonnier et Argentine Bertin, Henri Lageard
et Céline Reynaud, Jean Pierre Allio et
Constance Piene, Barthélemy Marauda
et Clémentine Odin. — Sépultures 8:
Valdo Ghigo (5 ans. Renato Avondet (1
an). Pierre Pons (24 ans). Louise Laurenzon-Vinay, Elvira Jolanda Tron (1 mois).
Clotilde Oleari (1 mois). Mélanie Constantin, Pierre Bouillé (52 ans).
B. - Membres d’Eglise - Contributions. Avec une population flottante
comme la nôtre, impossible d’établir le
nombre précis de nos membres d’Eglise.
Tout ce que nous pouvons dire c’est que
dans l’espace de 5 ans, nous avons inscrit 220 personnes dont 5 provenant d’Eglises non vaudoises: 220 personnes qui
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ont signé l’engagement de contribuer,
dans la mesure de leurs moyens, pour les
besoins de l’œuvre. Chaque année un
certain nombre nous ont quittés pour
diïïérentes destinations, mais chaque année aussi un certain nombre sont venus
remplir les vides et même grossir nos
rangs, puisque les admissions ont toujours dépassé les pertes. Voici le nom des
membres d’Eglise reçus dans le courant
de 1914-1915: Adèle Ribet, Eugénie
Pons, Louise Pons, Marie Pons, Marie
Rostan, Henri Clôt, Pauline Bert, Philippe Ghigo, prof., Juliette Ghigo née
Rosso, Bélonie Curtaz, Louis Valentini,
Annette Godin, Marie Pons née Bonnet,
Adélaïde Pons, Fanny Grill, Madeleine
Reynaud, Alexandre Tron, Madeleine
Tron.
Le nombre de nos souscripteurs pour
différentes œuvres, a été, pendant l’année 1914-15, de 125 familles et individus,
sans compter ceux qui ont contribué par
des « ouvrages » ou des dons en nature à
l’occasion de la vente. C’est aussi une
manière de soutenir l’œuvre que d’envoyer des ouvrages au « bazar ». Quand
on donne un coup d’œil à la liste des coopérateurs de ce genre, on ne peut s’empêcher de penser aux abeilles construisant l’alvéole, ou aux petits ruisseaux
qui, en se réunissant, finissent par former un fleuve. Que de noms ! et quelle
preuve que l’union fait la force 1
En effet, de grosses bourses il n’y en
a pas parmi nous, tout au contraire, et
cependant, c’est $ 1285,40 qu’on a réussi
à recueillir. Si tous nos membres inscrits
et résidant à New-York avaient été fidèles à leur engagement, nous aurions pu
clore nos comptes sans déficit, tout en
donnant, nous aussi, notre contribution
à la W. A. S. pour l’œuvre d’évangélisation en Italie ; tandis que nous avons été
obligés de recourir à notre « fonds de réserve », à ce petit fonds de réserve constitué les premières années de notre œuvre quand nous n’avions pas les frais que
nous avons maintenant et qui augmenteront encore.
Nous ne jugeons pas ces frères et ces
sœurs dont les offrandes ne paraissent
pas, cette année, dans notre rapport financier; nous ne dirons pas même qu’ils
ont perdu leur « premier amour » : Dieu
sait pourquoi ils n’ont pas contribué, et
eux aussi le savent; nous nous permettons tout simplement de leur rappeler,
à eux, comme à tout Vaudois, resté Vaudois c’est à dire admettant la nécessité
de l’Eglise et de la prédication régulière
de la Parole de Dieu, que notre congrégation, pour aller de l'avant, doit pouvoir
compter sur un plus grand nombre de souscripteurs, en tout cas, sur une plus grande
somme de souscriptions, que par le passé.
Chers amis Vaudois qui, jusqu’ici, êtes
restés étrangers à notre œuvre, ne voudrez-vous pas, dorénavant, coopérer,
vous aussi, selon vos possibilités à son
progrès ? Ne pensez-vous pas que vous
seriez plus contents, plus satisfaits de
vous-même si, tout en cherchant à améliorer votre position (ce qui est très bien)
ou tout simplement à « gnager votre
pain », vous pouviez vous dire: « Je n’ai
pas oublié, je n’oublierai pas l’œuvre de
Dieu, ni surtout l’Eglise Vaudoise de
New-York, à laquelle je sens qu’en ce
moment je me dois plus qu’à toute autre ? ». Si j’écrivais à nos anciens membres qui se trouvent maintenant dans
l’Etat du Vermont, au Canadá, à Valdese, en Californie, au Brésil, en Tunisie, aux Vallées, sur la frontière austroitalienne... et leur demandais: «Est-ce
que vous regrettez ce que vous avez fait
pour la prospérité de l’Eglise Vaudoise
de New-York ? », je suis persuadé qu’ils
répondraient: «Jamais de la vie I ». Ils
pourront avoir des regrets pour d’autres
choses mais certainement pas pour
celle-là !
J’ai le sentiment que vous accueillerez
avec sympathie et dans un esprit chrétien cet appel, et même que plus d’un de
ceux qui ont mis la main à la charrue se
sentiront encouragés à redoubler d’efforts, je veux dire à augmenter leur souscription si leurs finances le leur permettent. Si elles ne le leur permettent pas,
si mêmes les circonstances qu’ils traversent les obligent à diminuer leurs contributions... on ne leur en fera pas une
faute. Ne craignez pas de donner peu si
vous ne pouvez pas donner beaucoup;
seulement ce que vous pouvez, mais tout
ce que vous pouvez, tout ce que votre conscience, interrogée sous le regard de Dieu,
vous dit de donner.
Ce qui me donne ce sentiment, le sentiment que vous ferez bon accueil à ces
lignes, c’est le progrès constant qu’il y
a eu, jusqu’ici, dans les souscriptions. Si,
l’an dernier, nos recettes ont été inférieures à celles de l’année précédente,
cela est dû au fait que l’aide du dehors,
(conférences du pasteur, collectes) a diminué, mais non pas les contributions
des Vaudois qui indiquent, au contraire,
une augmentation d’environ 100 dollars.
Courage donc ! « ne nous lassons pas
de bien faire». Que notre devise soit;
« de progrès en progrès 1 ».
C. - Fréquentation des cultes. Mais
surtout faisons tout ce qui dépend de
nous pour que nos cultes soient bien fréquentés: je dis bien non pas par rapport
aux dimensions de notre « chambre
haute » à laquelle, du reste, nous allons
dire adieu, mais par rapport au nombre
des Vaudois de New-York.
Quand j’exprime, en Consistoire, mes
préoccupations, mes anxiétés à ce sujet,
on répond, d’ordinaire, qu’il faut tenir
compte des occupations de nos gens, que
nos jeunes filles ne sont libres que chaque
deux dimanches et pas toujours, que les
hommes — travaillant la plupart dans
les hôtels — n’ont pas ou presque pas de
dimanches, que les femmes mariées, bon
nombre d’entre elles du moins, ont des
enfants trop petits pour pouvoir les quitter un instant ou les porter avec elles à
l’Eglise, qu’il ne faut pas non plus oublier les distances...
Tout cela est vrai, tout cela doit être
pris en considération, et cependant vous
ne me contredirez pas si j’affirme que nos
assemblées auraient pu être plus nombreuses, et qu’elles l’auraient été si notre
peuple dans son ensemble avait plus de
goût pour les choses de Dieu.
Frères et sœurs, n’oubliez pas que
notre existence terrestre est une école,
une école ayant pour but de nous préparer pour l’éternité; n’oubliez pas que
cette existence est courte, fragile, qu un
rien peut y mettre un terme et au moment où nous nous y attendons le moins;
pensez, d’autre part, à ce que peuvent,
pour former notre caractère, la prière et
la méditation en commun de la Parole de
Dieu, et vous comprendrez que votre
pasteur vous exhorte une fois de plus à
ne pas « abandonner nos assemblées ».
Avant de terminer je désire vous rappeler que « l’assemblée d’Eglise » est convoquée pour le dimanche 24 octobre, avec
l’ordre du jour qui suit: a) Examen du
rapport annuel — b) Election d’un an*
cien à la place de M. J. P. Rostan, actuellement établi à Valdese — c) Propositions éventuelles.
Aux propositions le Consistoire proposera — avec l’assurance d’interprêter le
sentiment de l’assemblée — un vote de
remerciement: 1° Au docteur Mottet
pour la généreuse hospitalité qu’il a continué à nous accorder — 2° A la « Valdesia » pour la vente annuelle au profit
de notre œuvre et en particulier à sa dévouée présidente, M.me Henri Rostan —
3° A M. Jean Pierre Rostan pour l’activité et le zèle qu’il a montrés en sa qualité d’ancien — 4° A Miss Dettmer pour
avoir volontairement et avec amour accompagné le chant d’Eglise au piano
soit le dimanche, soit le jeudi — 5° A
Mrs. W. P. Anderson, pour les professeurs d’anglais que le Comité, dont elle
fait partie, nous a procurés.
New-York, Octobre 1915.
P. Griglio, pasteur.
CHRONIOUEJIAUOOISE
ANGROGNE. On a fait courir de faux
bruits sur le compte du soldat Pierre Caisson. Le fait est que cet enfant de nos
Vallées, après une terrible mêlée, n’ayant pas répondu à l’appel, on l’a cru
prisonnier ou disparu. Malheureusement,
il paraîtrait qu’il est tombé frappé à
mort et qu’on aurait retrouvé son corps
couvert par la neige au bout de quelques
jours.
ENVERS-PORTES. Nous lisons dans
L’Eco del Chisone que la mort a frappé
au champ d’honneur le soldat Henri
Blegnai,füs d’Augustin. Ce jeune homme
était de la classe 1894.
—• Elda Bertalot, de la Combina, a
aussi reçu l’annonce de la mort de son
mari. Agli Giulio. — Nous recommandons ces familles affligées à Dieu, qui
seul peut consoler et sécher les larmes.
FLORENCE. Nous recevons:
Il pastore Odo ardo Jalla di Firenze
rende noto che con tessera speciale del
Comando Militare, egli « è autorizzato
« a recarsi in tutte le Sezioni degli Ospe« dali Militari di Riserva, per l’esercizio
« del proprio Ministero in prò’ di quei
« militari ricoverati chene facciano espli« cita domanda, e su richiesta dei Diri« genti le singole Sezioni ». Il sig. Od.
Jalla (Via dei Serragli 51, Firenze) esorta
pertanto tutti i parenti di Militari feriti
o malati e degenti in Firenze, a volergli
far conoscere il nome del Militare e dell’Ospedale cui essi desiderano che egli
faccia visite regolari.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Les soldats Abele Pascal, Rivoir Jean
Henri, Berton Pierre, Pegrot Jean, Léger
Albert, remercient chaleureusement pour
l’envoi de L’Echo et font saluer les amis
et les parents.
Du front, 21-11-1915.
J’ai vu dernièrement quelques-uns de
nos officiers et l’entretien que j’ai eu avec
eux a été une source de vrai bonheur
pour moi. C’est avant tout le sous-lieutenant des bersaglieri Aldo Muston, à
l’Ospedale da campo ... Je laisse l’automobile dans la cour, je monte à la maggiorità, d’où le capitaine-médecin me fait
conduire dans la chambre des officiers
blessés. L’ordre et la propreté régnent
partout. Bon signe. Huit lits blancs, bien
arrangés, contenant huit officiers blessés.
Je jette un coup d’œil et j’aperçois bien
vite la tête blonde de mon jeune ami
Aldo Muston. En m’apercevant, il écarquille un peu les yeux et puis sourit. Il
est un peu pâlichon, a la voix un peu
faible — sfido io 1 — mais autrement a
l’air joyeux et content, comme après
une bonne durmiada. Je l’embrasse et ensuite l’on cause, c’est à dire, je le laisse
causer. Il parle avec simplicité et avec
enthousiasme de cette guerre de libération, de ses intrépides bersaglieri, des
assauts répétés, des heures entières passées sous le feu de l’ennemi, et en passant,
comme d’une chose sans importance, de
ses deux blessures. Et pourtant je savais,
moi, par le capitaine-médecin, qu’une
au moins de ses blessures était dangereuse, que si l’hémorragie ne cessait pas,
il était flambé. La valeur et la modestie,
voilà les deux grandes vertus du soldat
héroïque. Je suis heureux de savoir qu’il
est maintenant hors de danger et qu’il
va probablement rentrer au sein de sa
famille pendant quelque temps et y
guérir complètement. Que Dieu le veuille.
Un autre jour j’ai le plaisir d’avoir la
visite du lieutenant d’artillerie Jalla, de
Florence. Jeune, mince, de haute taille,
il présente très bien. Je sais qu’il a été
très souvent en danger de mort, qu’il a
été blessé légèrement, que ses yeux ont
souffert pendant quelques jours de l’explosion d’une grenade... jamais il n’en a
parlé. Toujours il a parlé des autres, de
la valeur des autres... je suis heureux de
relever la chose et de le répéter. Lui et
sa batterie se sont tellement distingués,
qu’après trois ou quatre jours de repos,
ils ont dû reprendre le chemin de monte
R. Que Dieu le garde et le fasse retourner
sain et sauf.
Un autre jour encore j’ai le bonheur de
rencontrer dans le même convalescenziario deux sous-lieutenants vaudois: Giovanni Rostan, du ... infanterie, fils du
pasteur de Siène, et Alfredo Brache, des
alpins, de Pralafera. Le jeune Rostan a
déjà passé de longs mois dans les tranchés de S. M., commandant sa compagnie
quoique simple sous-lieutenant, ce qui
montre dans quelle estime il est tenu par
ses supérieurs. Malheureusement sa santé
s’en est ressentie et une fièvre typhoïde
survenant, il a dû prendre le chemin de
l’hôpital. Dieu merci il va beaucoup
mieux.
Le tout jeune sous-lieutenant Alfredo
Frache, a été blessé à peine arrivé au bataillon, mais, grâce à Dieu, il est complètement guéri et va retourner sous peu
au front. Les instants passés en leur
compagnie furent bien doux, et hélas I
trop courts, selon mon cœur. Nous n’avons pas eu un culte proprement dit ensemble, mais l’âme de nos militaires est
naturellement religieuse et les quelques
mots que nous échangeons à l’égard des
problèmes de la vie ici-bas et de celle de
l’au-delà, valent quelquefois plus que des
sermons, car c’est l’écho de choses profondément senties.
Aumônier Bertalot.
— Du caporal major d’infanterie Bertaiot Matteo:
Ho ricevuto questa settimana per la
prima volta il caro giornale L’Echo des
Vallées, e con gran piacere m’affretto a
ringraziarla, augurandomi di poterlo ricevere ogni settimana; lo leggo con gran
gioia ed in questo io provo un elevato
conforto che mi rende sempre più fidente
e sereno. Esso mi porta notizie delle mie
Valli e degli amici miei : io leggo, e il ìnio
pensiero si trasporta fra quelle Valli dóve
ho lasciato tanta copia di affetti.
Io la ringrazio, sig. Tron, e le invio i
miei saluti i più affettuosi, assicurandola
della mia ottima salute.
Cher Monsieur Tron, tous mes amis
Vaudois de la compagnie me chargent de
vous prier de bien vouloir trasmettre par
la voie de L’Echo nos plus sincères remerciements et notre profonde gratitude
à Monsieur Bosio qui, si gentiment, méprisant le danger et la fatigue, est venu
nous rendre visite sur notre sommet,
nous apportant une bonne parole de confort et d’encouragement, aiifsi que des
nouvelles de nos chères Vallées. Nous
n’avons qu’un regret: c’est que sa visite
ait été de courte durée et que nous n’ayons pas pu nous recueillir plus longuement tous ensemble et élever nos cœurs
dans une prière vers Dieu. En vous remerciant, cher Monsieur Tron, du fond
du cœur de ce que vous faites pour nous,
et pour L’Echo que nous lisons tous avec
avidité. Veuillez recevoir nos plus respectueuses salutations.
Bien des salutations à nos chères familles, les assurant de notre bonne santé.
— Du volontaire cycliste Giovanni
Revel:
Monsieur, je vous remercie infiniment
pour L’Echo des Vallées qui me parvient
régulièrement. C’est un grand plaisir et
même un encouragement de plus pour
nous, de voir que l’on ne nous oublie pas
et de pouvoir lire les nouvelles de nos
Vallées que nous espérons encore de pou-
3
voir revoir tout en faisant notre devoir
jusqu’à la fin.
Veuillez, Monsieur, recevoir mes plus
respectueuses salutations.
LA TOUR. Dimanche dernier l’assemblée d’Eglise a procédé à l’élection de ses
anciens et de ses diacres. Deux diacres et
un ancien ayant déclaré ne plus pouvoir
accepter une réélection, ont démissionné,
l’assemblée, composée de 45 votants, a
désigné comme ancien diu Taillaret Barthélemy Jourdan; comme ancien de SieMarguerite Théophile Mathieu; comme
ancien de Ville I Jean Romano; Ville II
prof. E. Longo; Appiots Barthélemy
Chauvie ; B. Fontana a été confirmé
diacre du quartier des Chabriols, J. J.
Rostan de celui des Coppiers, et Joseph
Besson a été nommé pour les quartiers
de Ville et des Appiots. — Dieu veuille
se servir du ministère de ces frères pour
l’avancement de son règne et le réveil
des âmes.
— M. l’étudiant à l’Université Charles
Ribet vient d’être promu officier d’artillerie, et a été envoyé à Piacenza.
— M. Théophile Pons, étudiant à l’Ecole Normale a été appelé sous les drapeaux.
— M. l’étudiant Lantaret vient d’être
admis comme élève-officier à Modène.
— De cinq doctenrs établis à La Tour,
deux seuls nous restent: MM. Trossarelli
et Rivoir. Deux sont dans la Croix-Rouge
et le troisième a été arrêté dans son travail par un accident assez grave.
NEW-YORK. Les Eglises Italiennes
des différentes dénominations continuent encore cette année à secourir notre
œuvre d’évangélisation. Le Comité, composé de plusieurs pasteurs, présidé par
M. Brun, vient de se réunir et a décidé
de lancer un appel à tous les Italiens
convertis à la vérité, dans le but de redoubler de zèle en venant en aide à leurs
frères d’Italie. Mrs. Colgate et Angelini,
ainsi que M. Albert Clôt, se trouvaient
là, pour appuyer par leur présence cet
élan si beau et si généreux. On a déjà
souscrit plus de 3.000 francs.
POMARET. Avec l’autorisation du
Consistoire et sur l’invitation de la Commission des institutions secondaires, M.
le pasteur Henri Pons a accepté de remplacer M. le prof. Sibille qui a dû se
rei/idre sous les drapeaux. Notre collègue de Rodoret continuera à desservir sa paroisse tout en prêtant son
'concours à l’Ecole Latine de Pomaret.
— Nous apprenons avec plaisir que M.
le capitaine Ribet, qui s’était distingué
dans maintes occasions, vient d’être
promu major.
ROME. Novembre, comme d’habitude,
a augmenté la vitalité de notre congrégation de Rome: à Via Nazionale 107 le
matin, et l’après-midi au temple de
Piazza Cavour, nos pasteurs ont le privilège de prêcher à de magnifiques assemblées de personnes recueillies et attentives. Le premier dimanche de novembre le culte du matin a été suivi d’un
service de Ste-Cèhe, auquel prirent part
environ 80 communiants. Le 14, après
le sermon du matin, consacré à la jeunesse, eut lieu Vassemblée d’Eglise, qui a
approuvé le rapport annuel, et a entendu
la relation détaillée et claire du délégué
au dernier Synode, docteur R. Prochet.
L’élection d’un diacre en substitution du
docteur S. Rocchi qui a quitté Rome, a
été renvoyée à plus tard. Le conseil d’Eglise qui s’est réuni plusieurs fois, s’est
occupé d’une foule de questions générales et de détails d’administration, sans
oublier de se souvenir avec sympathie du
deuil qui a frappé notre Modérateur et
sa famille. Afin de pouvoir développer à
fond un sujet, par plusieurs conférences
ou sermons, nos Pasteurs ont décidé de
prêcher à tour de rôle chacun pendant 4
dimanches consécutifs dans la même
Eglise. C’est ainsi que pendant 4 dimanches le pasteur Del Pesco a tenu une série de conférences sur la guerre, à Piazza
Cavour, et que le prof. Rostagno vient
d’inaugurer le 28 courant, son tour de
conférences en donnant pour titre à la
première le sujet suivant: Nelle trincee,
coi nostri figli, qui a attiré une grande
foule, en dépit (peut-être même à cause)
des protestations du S. Père, contre les
protestants.
SAINT-JEAN. Dimanche 28 novembre eut lieu la visite d’Eglise.
M. le pasteur Soulier, président de la
Commission exécutive et chef de district
pour les Vallées, occupait la chaire au
culte du matin. Prenant pour texte Matthieu XX, V. 28, le prédicateur établit
dans son discours des analogies et des
contrastes entre l’exemple du Christ qui
donne sa vie ponr la rançon de plusieurs
« et celui de nos soldats qui eux aussi exposent leur vie pour un noble idéal », et
il invite ensuite ses auditeurs à se consacrer plus entièrement au service du
Maître. Après cette bonne prédication
et la clôture du culte, une partie de l’imposante assemblée s’arrête encore pour
prendre part à un entretien fraternel sur
deux sujets de la plus grande importance
pour la paroisse de St-Jean, ainsi que
pour d’autres paroisses: la fréquentation
des cultes et l’enseignement religieux.
Les demandes, les réponses, les explications se succèdent pleines d’intérêt et
d’animation jusque vers une heure, et ce
ne sont pas seulement les hommes qui
prennent la parole, mais aussi les dames,
ce qui est un bon signe. Nous avons l’impression que les choses qui ont été dites
ne resteront pas sans apporter quelque
bon résultat.
Le soir des réunions d’appel eurent lieu
dans trois différents quartiers. M. Soulier
présida celle des Peyrots, le prof. Attilio
Jalla celle des Gonins, et le prof. Mathieu
celle du Fond de St-Jean. Ce furent de
bonnes réunions. Aux Peyrots, nous diton, l’école était bondée d’auditeurs. —
Lundi soir aux Blonats, dans la grande
salle de la Maison Vaudoise, nous eûmes
encore une réunion générale, présidée
par le pasteur de l’endroit. MM. Soulier
et Jalla, avec beaucoup de chaleur et de
force, invitèrent tous ceux qui étaient
présents à « aller à Celui qui a les paroles
de vie éternelle ».
Ces frères, accompagnés par l’ancien du
quartier, entreprirent dimanche aprèsmidi une tournée de visites à domicile
ayant particulièrement en vue les familles qui ont perdu la bonne habitude
de se diriger du côté du temple le dimanche matin. M. Soulier continua sa
tournée jusqu’au lundi soir. "
Un merci de cœur à ces frères qui sont
venus pour nous faire du bien et dont la
visite a certainement été bienfaisante
pour tous ceux qui ont voulu en profiter.
La plupart des rouages de notre vie
paroissiale sont en pleine activité: les
écoles du dimanche fourmillent d’élèves,
les catéchumènes inscrits dépassent déjà
le nombre de 60 et les leçons pour leur
insetrution religieuse ont lieu trois fois
par semaine. L’école du jeudi pour l’étude
de l’Histoire Sainte, à l’intention des enfants qui ne fréquentent, pas encore le
catéchisme, a commencé, mais pour le
moment elle ne compte qu’un petit nombre d’élèves. Pères et mères, envoyez vos
enfants à l’école du jeudi, cela est d’une
importance vitale pour leur bien et pour
le vôtre I
L’Union Chrétienne de jeunes filles, la
Société de couture, la Zambésia et la Société du Printemps, ont repris leurs séances sous de très bons auspices. Ces deux
dernières étaient réunies jeudi passé dans
l’après-midi, à la Maison Vaudoise pour
souhaiter la bienvenue au missionnaire
M. Adolphe Jalla qui est des nôtres depuis quelques semaines. Les places
étaient toutes occupées et il y avait une
vive attente dans les cœurs. Mais voilà
qu’au dernier moment on apprend que
notre cher frère était retenu chez lui par
une indisposition. MM. les pasteurs Rostagno et J. D. Rivoir suppléèrent de leur
mieux à ce contre-temps par une causerie sur l’œuvre des Missions et de l’Evangélisation, entrecoupée par le chant de
plusieurs cantiques et très bien complétée par l’ouvrage de nos sœurs, qui tout
en écoutant tricotaient avec ardeur, et
par une bonne tasse de thé.
— L’Echo de la semaine dernière annonçait le départ, survenu d’une manière
subite, de M. Daniel Hugon, de Bibiane.
Ajoutons que ce fut une occasion favorable pour annoncer l’Evangile à une
très nombreuse assistance formée en
grande partie de non-vaudois accourus
de différents côtés pour témoigenr leur
sympathie à la famille affligée.
M. Rostagno adressa en langue italienne des paroles d’avertissement, d’appel et d’espérance à cette foule non seulement très attentive, mais que l’émotion gagnait de plus en plus, et qui au
lieu de se disperser après le service qui
eut lieu dans la cour de la maison mortuaire suivit en silence le cercueil jusqu’au cimetière où d’autres personnes
attendaient.
Quel contraste entre la diatribe de
Benoît XV contre les évangéliques de
Rome et le maintien absolument exemplaire de tous ces bons catholiques de Bibiane. L’exemple à suivre n’est pas venu
cette fois dalValto, tant s’en faut ! L.
Nouvelles politiques.
Le Parlement s’est rouvert mercredi,
le l“" décembre pour quelques séances
extraordinaires.Deuxseuls objets étaient
à l’ordre du jour: les déclarations du
Gouvernement, le prolongement de l’exercice provisoire. Ces déclarations, attendues avec un vif intérêt, seront suivies d’un vote de confiance qui ne manquera pas d’être un brillant succès pour
le Cabinet qui nous gouverne dans des
circonstances si difficiles. Les .socialistes
semblent vouloir faire de l’opposition,
mais la grande majorité, unie dans un
sentiment unanime de patriotisme, ne
pourra qu’approuver tout ce qui a été
fait et tout ce qu’il faudra encore faire
pour le triomphe de notre noble cause.
Les nouvelles de la guerre continuent
à être bonnes. La pression de notre armée à l’ouest et au sud de Gorizia ne
s’est pas ralentie; chaque jour nous
amène plus près du but. Les autrichiens
ont tenté à plusieurs reprises de reprendre les positions déjà solidement occupées par nos intrépides soldats: les hauteurs de Podgora de Peumaetd’Oslavia,
le «Vallon dell’acqua », petit affluent de
risonzo, fameux pour le vif combat du
13 au 19 novembre, toutes ces positions
gagnées par l’héroïsme de nos armes
sont continuellement attaquées mais
toujours inutilement.Dans ce secteurl’on
avance chaque jour en descendant vers
le fleuve: bientôt la tête de pont de
Gorizia sera en notre pouvoir. De même
au sud, sur le plateau du Carso notre
offensive s’est élargie entre le Mont San
Michele et le village de S. Martino qui
est presque entièrement conquis. Cha
que jour les bulletins du général Cadorna annoncent la prise de quelques
centaines de prisonniers. D après ces
chiffres officiels le nombre total des
hommes pris sur l’ennemi depuis le 18
octobre au commencement de notre offensive sur risonzo monterait à 12583:
le nombre des morts et des blessés graves est certainement beaucoup plus
élevé.
Les duels d’artillerie ont continué sur
le reste du front. Dans le val Sngana
nos canons sont arrivés à bombarder les
casernes de Levico. Les attaqnes à nos
positions de Sexten Stein, du Col di
Lana, dans la vallée du Rio Felizon,
affluent du Boite, ont toutes été repoussées.
Le ministre anglais Lord Kitchener,
en revenant de son voyage de Grèce, a
fait un court séjour à Rome où il a
conféré avec MM. Salandra et Sonnino.
De là il s’est rendu au quartier général
de notre armée pour rendre visite au
roi et s’entretenir avec le général Cadorna. Avant de rentrer en Angleterre
il s’est aussi arrêté à Paris. Tous ces
voyages et entretiens du grand chef de
l’armée anglaise laissent espérer pour
l’avenir une action mieux coordonnée
et plus efficace de toutes les armées de
la Quadruple.
Un communiqué officiel allemand annonce: « Après la fuite des restes de
l’armée serbe dans les montagnes albanaises nos grandes opérations contre eux
sont terminées, le but d’établir des communications directes avec la Bulgarie
et la Turquie étant atteint». On ne
connaît pas les intentions de l’état major
allemand pour les opération s ultérieures.
Le fait est que l’armée serbe est en
pleine déroute et encore en danger d’être
encerclée. Les villes de Mitrovitza et
Pristina sont prises, Monastir est probablement occupée. La capitale de la
Serbie est trasportée provisoirement à
Scutari, et les montagnes du Monténégro donnent asile aux pauvres Serbes.
Le problème du ravitaillement de tout
ces malheureux s’impose dans sa terrible
gravité. Toute la population a fui surtout devant les Bulgares qui massacraient sans pitié tous les êtres vivants
qu’ils rencontraient.
La Grèce montre de garder une neutralité qu’elle dit favorable aux alliés
de la Quadruple. Dans ce sens elle a
répondu à la première note des puissances demandant pour les armées alliées le droit d’opérer sur territoire grec
sans être désarmées ni gênées d’aucune
manière. A une nouvelle note la réponse
semble plus évasive, on y voit l’influence
allemande qui se fait plus visiblement
sentir. D’après un télégramme d’Athènes,
l’Angleterre aurait occupé l’île de Mèlos,
base navale puissante tout près de
l’Attique.
La Roumanie a refusé à l’Allemagne
le passage du Danube. Défendra-t-elle
aussi cette voie aux Russes qui se préparent à marcher au secours des Serbes?
Il est impossible de répondre; en Orient
chaque jour réserve de nouvelles surprises et l’on peut s’attendre à tout.
Même en Turquie il y aurait un parti
contraire à l’alliance allemande, et en
Syrie un ex-ministre turc a préparé une
armée pour marcher avec l’Angleterre
contre les turco-allemands. Les Anglais
sont entrés à Bagdad après une bataille
victorieuse, ils ont remporté d’autres
brillants succès en Mésopotamie. E. L
C.-A. Tbon. Dirrrieur-respnnsahle.
Le 28 Novembre 1915, Dieu reprenait
à Lui
P CHTHEIE GIUHDI-BEIITIH
dans sa 55“« année.
M.lle A. Grandi, les familles Bertis,
RivoiRE et Sadomon, remercient tous
ceux qui far leur présence et leur sympathie les ont entourés dans cette douloureuse épreuve.
Villar Pellice, 2 Décembre 1915-
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1. Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
Iv. 10.000 e col disponibile giornaliero di ly. 500, sui quali è corrisposto Tinteresse del 3.25% netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito di pre
emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare
9. Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio salariati
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100 SUI qu^ viene corrisposto l’interesse del 3,50 °/„ netto di imposta.
Apertura di libretta nominativi, pagabüi al portatore, col massimo credito fruttitero di L. 25.000, e con un disponibile giornaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 °/„ netto da imposta. ^
m. Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3.50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
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5. Deposito di titoli in amministrazione ; La Cassa accetta dai titolari dei libretti
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