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C^qa&Qit6-^t}Ì8Ìòiii6 année.
13 Juillet 1917
N. 28.
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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On s’abonne;^ à torre Pellice au l>ureau d’administration et à
1 Impnmene Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs. î; i
SïÎk}
D'abonnement se pape d'aTance.
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Ponr tontes les annonces, s'adresser à l'Imprimerie Alpine.
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SOMMAIRE: Nouvelles de l'Evangélisation
— Da page de nos Aumôniers et de nos
Soldats — Afrique du Sud —- Nécrologie
— Chronique vaudoise.
Cher Monsieur Tron,
Permettez-moi de vous donner, pour
vos lecteurs, quelques nouvelles sUr i’E^
vangélisation de ce coin retiré d’Italie,
qu’est les Pouilles. Vous n’en aveZj malheureusement, pas souvent et ce fait
pourrait, à juste titre, laisser supposer
que par ici l’Evangélisation chôme. Il
n’en est rien.
On a travaillé et même bien travaillé
cette année pour répandre la connaissance du Christ au milieu de ces populations altérées qui, non seulement soupirent après la bonneteau de l’Acgucdotto pugliese, mais qui sentent le besoin
aussi de se désaltérer à la source d’eau qui
jaillit dans la vie éternelle.
C’est donc dans un milieu assez favorable qu’on est appelé à travailler. Ici,
comme du reste aussi ailleurs, on en a
assez des citernes crevassées qui ne peuvent contenir l’eau; ici, comme ailleurs,
un besoin, encore vague pour le moment,
mais qui s’aiïermit toujours plus, pousse
les masses à la recherche des eaux vives.
Toutefois des quatre champs d’activité
confiés à mes soins cette année, ce sont
les centres ruraux ceux qui ont été plus
riches en semailles et en moisson. Là, la
vie n’est pas' encore entièrement faussée;
là on dirait de sè sèhtir plus'ptès dè' Dieu
et de ses béhédictions. '
A Cerîgnola, par exemple, petite ville
de 60.000 âmes, mais peuplée dans sa
grande majorité ' d’agriculteurs, nous
avons eu beaucoup de joies et d’encouragements. Nous avons là un groupe d’Evangéliques qui sont de vrais missionnaires.
Trois fois par semaine ils sè réunissent
pour le culte. Un d’eux préside, 'tine femme dirige le chant, on s’échange, avec un
très bon esprit, les expérieiiées religieuses
et on S’ençburàgë mutuellement à persévérer dans les voies de Dieu.
Le pasteur ne l'es visite qu’une fois
chaque quinze jours et n’a besoin que
d’enrayer leur, activité. La Table nous a
loué une petite salle qui est grande au
plus une vingtaine de mètres carrés. Vous
pouvez donc comprendre quel problème
à résoudre qu^. d’y caser très souvent
plus de cent personnes! Ah! je puis dire, je
vous assure que ce n’est pas gai, sous le
soleil du Tavoliere que de s’enfermer dans
cette atmosphère d’étude au mois de
juillet et d’août ! ,
A Coralo, où nous avons déjà un bon
noyau d’Eyangéliques, Pannée a été
bonne aussi. Malheureusement au point
de vue matériel il n’en a pas été de même.
Les beaux ¡ vignobles de la contrée qui
ont été pendant bien des années là richesse du pays sont désormais presque
complètement détruits par le phylloxéra.
Ce fait a porté avec soi naturellement,
plus qu’un malaise, une déroute, aussi
bon noinbre de nos frères, qui^ ne sont
pas à iâ guerre, ont dû chercher’âilïeûrs
le travail qui'leur mâiiqüaitiici. Mais
l’élément féminiaest resté qtiç’estJui qui
grâce aussi et surtout à l’Ûnion Chrétienne de Jeunes Filles, a fèmpii, souvent bondé notre beau temple'. Et pôur
Corato je vous assure que c’est encourageant !
Bari offre à la prédication de l’Evangile un terrain plus dur et ingrat. On y
rencontre côte à côte une superstition
religieuse crasse et un scepticisme écœurant. Et pourtant on a déjà prêché l’EVan'gile pendant bien des années dans
cette ville ! Actuellement même il y a
4 dénominations différentes qui y travaillent! ! Toutefois la moisson est loin
û’être' en proportion des semailles.
Notre église y compte une quarantaine
de membres dont un bon tiers est maintenant absent. C’est peq, vous direz. J’en
conviens, mais ce n’est pas un motif pour
ramener la voile et se retirer. L’expérience a démontré que l’arbre qui est
improductif aujourd’hui, demain, à cause
d’une bonne greffe, se charge de fleurs
et de fruits. En attendant on fait ce
qu’on peut sous le regard de Dieu. Ce
qui nous permet de ne pas désespérer est.
un petit groupe de jeunes gens, sérieux,
très attachés à l’Eglise. C’est par leur
initiative et moyennant leur concours
que la section locale de l’Union Chrétienne de Jeunes Gens a repris son activité ininterrompue dès le commencement de la guerre et a pu grouper une
vingtaine de jeunes gens de trois églises
de la ville qui désirent se faire du bien
et en faire aux autres. Quelques-uns
d’entre , eux ont aussi, pendant quelque
temps, donné leur activité au bénéfice
d’une Casa del soldato qui, sous les auspices du C. N. des U. C. de J. G., a été
fondée à Bari par quelques personnes
de bonne volonté. Mais malheureusement elle ne marche pas comme elle devrait marcher du point de vue du but que
se proposent de semblables institutions,
aussi les membres de notre église qui faisaient partie du conseil d’administration,
ont dû, en grande partie, donner leur
démission. C’est bien dommage, car une
Casa del soldato bien organisée aurait pu
à Bari faire, à nos braves soldats, un
bien immense, moralement et spirituellement.
Brindisi, qui est la quatrième localité
que je dessers, se trouve à 111 km. de
Bari vers le sud. Depuis le commencement de la guerre l’accès de la ville est
presque impossible aux simples mortels
et moi-même, ainsi que M. Corsani de
Taranto, devons remercier M. le capitaine des carabiniers Charles Bonnet si
nous avons pu, chaque samedi, y entrer
pour le culte.
Nous avons là une petite chapelle que
nous avons inaugurée cette année et qui
est due à la générosité bien connue du capitaine Zaccaro qui l’a fait construire
et l’a dédiée à la mémoire du pasteur
P. Mariani. j
La congrégation, là àussi, n’est pas
nombreuse, mais vivante. On se sent à
l’aise dans son sein. Outre M. C. Bonnet
nous avons là un autre vaudois, M. le
docteur Mario Giordano, capitaine de
marine, qui, avec d’autres évangéliques,
bien placés, témoignent fidèlement de
leur foi.
Après la guerre, quand les relations
commerciales seront rétablies avec l’Orient et que Vallona, cette tête du pont
jeté sur VAmarissimo, ouvrira son port
au trafic national, Brindisi recouvrera son
importance de jadis et si l’Eglise Vaudoisp aura là une bonne congrégation.
témoignage vivant de sa foi, elle pourra
être le-moyen de faire arriver bien loin
la connaissance du Christ et de son
Evangile.
Agréez, Monsieur le Directeur, mes
cordiales salutations.
Coraio, 22 juin 1917.
Enrico Tron.
La
Conversant avec an soldat blessé.
...Décidément c’est un immense et bel
Hôpital que ce Contumaciale de U...; il
est aménagé avec beaucoup de goût et
de praticité. J’entre et demande des informations sur le caporal Beux J. de Pramol, blessé. On consulte un grand registre sur lequel je lance un regard inquisiteur. Il est bien fait et j’y trouve bientôt les informations que je désire: Padiglione 3“, letto 305 — C’est bon ! —
et je pars à la recherche du 3° padiglione.
Sur mon chemin je rencontre des infirmiers qui saluent poliment, ce qui
n’est pas toujours le cas ailleurs, car ces
messieurs semblent oublier trop facilement qu’ils sont soldats aussi bien que
ceux qui sont en tranchée. Les soldats
se promènent en pyjama, pantoufles et
bonnet blanc. Ils ont l’air assez contents,
malgré les bras en écharpe, les têtes entourées de bandelettes et les jambes qui
se refusent de faire les inflexions réglementaires, mais, chose étrange pour des
Latins, ils parlent peu, ne discutent pas
avec animation, ne s’échauffent jamais.
Ils regardent loin, bien loin, par dessus
le superbe château de Udine, et ont tous
un air rêveur. Après bien des tours et des
détours, me voilà enfin en présence du
30 padiglione. J’entre et parcours plusieurs vastes chambres avant de trouver
mon homme. Sa casaque grise, sa tête
bandée et sa figure brûlée pàr le soleil
me dépistent et je ne le reconnais pas.
Mais lui nie reconnaît et un sourire radieux s’épanouit sur son honnête figure.
Bonjour, Mousù Bertalot, ...me ditil, en bon patois pramollin...
— C’est donc bien toi. Beux Jacques !
Et comment cela va-t-il ? es-tu grièvement blessé ?
— Non, non, me dit-il, en avançant
sa main gauche pour serrer la mienne
pleine de sympathie franche et cordiale.
— la main est déjà à peu près guérie et
la tête le sera aussi bientôt, question de
quelques jours. Ça n’empêche pas que,
grâce à Dieu, je l’ai échappée belle.
Tout doucement nous quittons la
chambre à l’air lourd et chaud et nous
nous acheminons vers l’allée bordée d’arbres. Nous finissons par nous asseoir dans
un coin de la cour, sur un banc en pierre
et à l’ombré. Mon ami a l’air parfaitement calme et il parle de choses extraordinaires et terribles avec le même calme
imperturbable, comme s’il parlait de ses
vaches broutant l’herbe sur Lazará.
— Raconte-moi un peu, en deux mots,
comment les choses se sont passées...
Il se recueille un instant comme pour
ramasser ses souvenirs.
— « Oh ! la chose s’est passée de la
manière la plus simple du monde. Mon
régiment, et d’autres avec lui, est monté
à l’assaut du M... S..., marchant en bon
ordre et en silence pour autant que cela
pouvait se faire. Quand les Autrichiens
nous eurent découverts, ils dirigèrent sur
nous un feu d’enfer. Les grenades et les
shrapnells pleuvaient sur nous comme
tombent les grains de grêle à Pramol par
un jour d’orage; puis vint le tour des
mitrailleuses et des bombes à main. —
Pourtant personne n’y faisait attention,
l’on montait, montait^ lentement, péniblement, mais l’on montait toujours.
Les artilleries tiraient de partout et toujours, oh ! les étranges miaulements de
chats sauvages que l’on entendait dans
les airs ! On essayait bien de se garer autant que possible, de profiter des aspérités du roc, des arbres, mais si, tout
était inutile, car l’ennemi tirait avec de
gros calibres et là où tombaient ces grenades énormes era uno sterminio. Beaucoup de blessés pourtant et relativement peu de morts, et même beaucoup
de blessés légèrement. Lorsque nous
montâmes à l’assaut ce fut terrible. Nous
étions fatigués, nous avions faim et surtout soif, mais dans cet instant suprême
tout cela s’oublie et l’on ne pense plus
qu’à taper dru pour que cet enfer finisse.
Les Autrichiens sont vaillants de loin,
quand ils sont blottis dans leur solide
tranchée, un fusil ou une bombe à I51
main, mais quand ils doivent en venir
au corps à corps, alors comme ils courent !... Toujours en faisant jouer la baïonnette nous arrivâmes sur la cime du
M. S. et nous décidâmes de la maintenir
envers et contre tous, coûte que coûte.
Nos officiers étaient rayonnants de bonheur. Il paraît que la nôtre était une
belle victoire. C’est alors que je fus
blessé et dus filer vers l’hôpital.
— Dis-moi, mon' ami, dans ces moments suprêmes où votre vie tient à un
fil, à qui ou à quoi pensez-vous ?
— Cher Pasteur, notre première pensée est pour notre famille et nous y pensons avec tant d’ardeur et tant d’affection qu’il nous semble être transportés
chez nous, à la maison paternelle, que
nous voyons réellement nos bien-aimés,
que nous causons avec eux, leur disons
toute notre affection et leur donnons le
baiser suprême. Mais Croyez-moij., — sa
figure prend un air intensément sérieux
et solennel... — nous pensons surtout à
Dieu, à notre âme, à la Vie éternelle. Notre vie entière, se présente à notre regard,
vision brève mais complète. Nous nous
sentons pécheurs et c’est avec un bonheur infini que nous nous rappelons les
paroles du Christ; Venez à moi vous tous
qui êtes travaillés et chargés et je vous
donnerai le repos de vos âmes. L’on peut
blaguer, faire les indépendants à Pramol
comme ailleurs, mais je vous assure que
là-bas et en ces moments, tout le monde
et sans exception recommande à Dieu
son âme. A la maison, purtroppo, on parle
de religion, là-bas on en vit. Ah ! si Dieu
m’accorde la grâce de revoir mon cher
Pramol, mes bien-aimés...
Ce soir-là je rentrai chez moi rêveur.
Deux visions me hantaient. Je voyais
mes chères Vallées avec les temples passablement vides et les auberges assez
pleines, j’entendais la jeunesse chanter
des chansocis passablement libertines...
Là-bas au front nos soldatS', jeunes et
vieux, recommandant leur âme à Dieu
avant de monter à l’assaut. La définition
est juste: Aux Vallées on parle de religion, au front on en vit. Dieu veuille
que cette vie se répande... de l’aurore
jusqu’au couchant. . !="’ jn
E. Bertaxot, aumônier.
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?— Zone de guerre» 16-6-1917.
I Très cher h^r f
Deux mots poyj'vous ^re quei'îgrâce
»à Dieu, je suis^^joursw très>$onne
santé. Je reçois ié^ièisem^t le.tr^ cher
Echo des Vallées ^e je Ké'^oujourè aveê
grand plaisir, car il m’apporte la Parole
d«î Dieu, la lumière, la foi et le courage,
indispensables ici au milieu de tous les
dsingers. Je tiens aussi à remercier publiquement M. le pasteur D. Bosio/'poü/
les visites/qu'il nous repd,uAU pri^i' d®
■■ mule difficultés. Je profite aussi du cher
:Eého, pour ..envpyer mes salutations ^au^ix,
pserents, àiçsi qu’aux amis et »connais-’
sances de nos Vallées. Avec tous mes
, reipaerciements - pour tbut ce que vous
faites pour nous, veuillez agréer, cher»
Mît Trôn, tìe^ réspéctüeüs%s.te|u|^ions.
' Sous-lieutenant JÙlès Ros
*. tan, de La Tour.
I— Zona di guèrra,’ 17-6-^17.'^^'’'?^"i
Jl. Egregio e caro sig. Tron,^-----
Vengo con la presente mia a ringraziarla del giornale VEcho des Vallées, che
gentilmente ella mi fa avere. In questi
siti una sola parola delle nostre care
montagne ci conforta. Cari miei monti,
quanto ¡siete belliÿ quanto è invidiabile
la vostra quiete, quanto desiderabili le
vostre fonti; amici cari, quanto si fa
sentire la vostra assenza 1 Pensate sempre ai vostri soldati che si trovano privi
di ogni caro affetto e, che pur fidenti nel
domani, lottano per la libertà dei fratelli oppressi ? Voglio ed anzi credo che
tutti i giorni pensate a noi e sopratutto
nelle vostre preci. — Di salute sto bene.
Come stanno lei e signora ? — Colla speranza di rivederla un giorno, amichevolmente le dico addio. Sempre suo
Carlo Pons.
— Zone de guerre, le 21 juin 1917.
Très honoré Monsieur Tron,
Je suis heureux de pouvoir vous remercier bien sincèrement pour l’envoi
régulier que vous me faites de l’excellent
journal YEcho des Vallées qui me fait revivre les heureux jours de ma jeunesse
passée aux Vallées, où, très jeune, j’ai
connu YEcho; ayant émigré depuis, et
emporté par le courant de cette vie intense de travail et de tribulation, j’avais
oublié YEcho; or, un beau jour étant
dans la tranchée, je le vois venir, il était
encore entre les mains du sergent qui^
distribuait la poste que je savais déjà
qu’il était pour moi, puisque je suis seul
ici, que je sache, de Vaudois. Cet isolement me tourmente un peu, c’est pourquoi je lis et relis votre cher journal avec
La Luce qui m’arrive aussi, et j’y vois
des noms chers et des nouvelles de vieux
camarades au front aussi, et beaucoup
d’autres bonnes choses qui me font passer d’agréables moments.
Je vous prie de m’excuser, Monsieur
Tron, de la manière 'que je fais cette lettre, en vous priant d’agréer avec mes
remerciements, mes saints respectueux.
J. Jacques Léger.
palets de caoutchouc... En plus d’autres
>ÿ)assagjEafS, noiw avons eu M.lle Bribà
îBurger ^et mot^des leço|ti de sikololo jp
^ingua franca ^ Zambèze) et chaque|li-;
’ naanphe soir fai présicfeS un culte,
‘^’prédîeaîtion, fréquenté par environ 200
personnes, surtout des soldats. Il y a
bien à bord deux^ atunôïtiers. mijitaiisis<i,
un anglican et un catholique, mais les
cultes qu’ils font le matin sont purement
lîtürgîqueàf Après-demain je devrai faire
en, plu® UQ , service de communion pour
les non conformists, à la demande de
,^j^quelques soldats, Nous ne sommes que
tjrès. peu de passagers civils. Notre flottille transporte environ 20.000 hommes
if de troupes (de terre ou de marine); •
‘ Je vous Teinercie encore beaucoup,
^ cher IV^onsiëur Tron, de toutes vos bontés et des occasions que vous m’avez
données de parler du Zambèze. Dieu bénisse tou jours «plus votre ministère. Si'i‘
Recevez avec Madame Tron, mes plus
affectueux messages,
t Adolphe J alla. î
maison; le sergent Garm'cr Jjoseph réiflanie à ^ands cris son anji YE^o ^es
V.aili^es: ill’aura ; Rostagfip ^igi, de
rtfsâffi, dffit.:nne bonne;|(eÜre, Sj»ftiteuya^ seutde’ÿaudois dahï sa comMgnje ;
il rèmercie et par le moyen du jountal
envoie ses salutations à la famille et aux
patents; RejfronelfEdoardo, du 2° alpins,
réclame le journal qu’il aura; E. Pons,
salue et remercie.
AFRIQUE DU SUD.
NÉCROLOGIE.
ANGLETERRE. Nous devons enregistrer deux morts qui touchent de près
notre Eglise: celle de Jean Freemouth,
Dean de’’Durham, qui s’est toujours
montré un grand ami des Eglises du Continent, et spécialement de notre Eglise
Vaudoîse;* Il a été dans l’Eglise Anglicane une colonne du parti libéral et fraternisait volontiers aveç les dissidents.
La mort du docteur Wisely nous touche
encore de plus près. Appartenant à l’Eglise Presbytérienne, il exerça un très
long ministère béni à Malle où, travaillant au milieu des soldats et des bourgeois, il exerça une grande influence en
laissant des traces visibles de son activité. Le docteur Wisely était un ami de
notre Eglise, connaissant un certain
nombre de nos pasteurs. Il est mort dernièrement, à Orpington, dans le Kent,
chez son fils le capitaine Georges Wisely,
auquel nous exprimons, ainsi qu’à M.me
Wisely, notre plus vive sympathie chrétienne.
Le principal Denng, l’homme le plus
en vue en Ecosse, appartenant à l’Eglise
Libre Unie, vient d’être enlevé à l’affection de tout un peuple, après trois mois
de maladie seulement. Sa mbrl est une
grande perte pour l’Eglise et la Faculté
de Glasgow.
HOLLANDE. Nous regrettons que
personne n’ait signalé le départ de M.r
Perk, président honoraire du Comité
Wallon, qui avait été longtemps la président effectif de ce Comité si généreux
qui, depuis si longtemps s’ occupe avec
amour et sollicitude de nos écoles et de
nos œuvres. Il était venu aux Vallées
et avait pu se convaincre que l’insfrucfion
au milieu de nous avait une place d’honneur. Nous tenons à rendre ce témoignage
de reconnaissance à la mémoire de celui
qui s’est dépensé pour nous.
i^juin 1917.
Cher Monsieur Tron,
1 Dans quatre, cinq ou six jours nous
aborderons à la ville du Cap. Dieu voulant; nous en avons très bon espoir. Dieu
nous a fait passer à travers les plus grands
dangers,sans que nous ayons eu la moindre
frayeur. Cependant les bulletins que nous
avons chaque jour, grâce à la télégraphie
sans fil, nous disent combien les sousmarins ennemis sont encore actifs, et
comment ils réussissent à couler nombre
de bateaux. De Plymouth. à Freetown
(Sierra Leone), nous étions une flottille
de H bateaux; nous avons depuis ce
dernier port 14 bateaux, dont le premier,
celui qui ouvre la marche, est un croiseur,' C’est beau de les voir avancer en
trois files, comme en ordre de bataille.
La mer a été aussi bonne que nous pouvions la désirer. Seules quelques personnes n’ayant pas le pied marin, ont
eu le mal de mer. Tout a biiin été, mais
il nous tarde d’être de nouveau à terre»
La traversée a? été extraordinairement
longue. Nous nous sommes embarqués à
Tilbury, près de Londres, le 28 avril, et
nous avons quitté Plymouth le 4 mai.
Le'repos forcé commence à nous peser.
Que faire à bord ? life^ écrire, quelques
parties de dames ou d’échecs, jouer aux
CHRONIQUE VAUDOISE
No0 recevons du Comité de Tùrin:
* DI FERITI ED AMMALATI. Dal
cappellano Bertalot, in data 29-6-17:
Soldato Beux Giacomo, di Pràmollo, guarito, toppato al corpo.
— I. seguenti militari sono stati visitati nei vari ospedaU di Torino dal pastore Augusto Jahier, dal 22 giugno al 3
luglio: Tenente-medico Avondet Guido,
di Prarostino, ferito alla faccia, quasi
guarito ; soldato Rostagnol Giacomo, non
soffre; caporale Rostaing Umberto, migliora ; soldato Pons EinanueÌe, migliora ;
il caporal maggiore Poèt Giovanni e il
soldato Mourglia Adolfo sono partiti in
convalescenza; il tenente Jahier Eugenio
e il caporal maggiore Rostagnol Giov.
Luigi, migliorano; caporale Davite Carlo,
di Torino, ferito da scheggia al piede destro, va migliorando; il soldato Jahier
Bartolomeo, trasferito a Moncalieri; il
soldato Peyronel Eli spera rientrare tra
due o tre giorni al reggimento; Peyronel
Alberto, di Ri claretto, ammalato di gastrite, sta rimettendosi; soldato Peyronel
Giov. Luigi, di Pràmollo, catarro bronchiale, va benino; Peyronel Alberto, di
Riclaretto (da non confondersi col suo
omonimo precedente), angina e catarro
gastrico, migliora ; soldato Cardón Cesare,
di Prarostino, si alza; soldato BouvierEli
e Beux Emanuele, di S. Germano, migliorano; tenente Cesan B. Samuele, di
Torre Pellice, trasferito da pochi giorni
a Torino, migliora.
ìé chiesi ancora delle sue notizie a
5i|’%^ tu|ti eb^a stessa risposta.
■ Ci^ dovranno'^vere i suoi geni
tqM ! e diSiacenti ne^n tutti quelli del
i_sùp b|.iti|lione; )goi§hè era da tutti
mólto Ipptezzato
Au soussigné, le même écrivait aussi
le 24 juin: s
« ...Forse sarà già a conoscenza della
perdite > ' n oste“ fratello maresciallo
G. Bâïinâs, Ho 'dato à mia sorella qùelle
" pochVnotizie che ho potuto avere da chi
cp^^iosceyq, Ip chp;mi trovavo a poche
centiaaia di metri di distanza da lui, non
ho fatto» a tempò a vederlo, dhè è caduto
quasi appena arrivato in linea. Iddio consoli la sua famiglia ». • ^
C'est là aussi le vœu que nous formons
pour tous ses bien-aimés. Ph. Grill.
ANGROGNE. Jourdan Charles-Albert
de Rocdamanéout, vient de tomber au
champ d’honneur le 16 juin, foudroyé
par la mitraille. Que Dieu soutienne les
parents.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le soldat lanciabombe Ernest Jourdan, de La Tour, écrit une très bonne
lettre et, quoique seul de vaudois, il va
de l’avant avec foi et courage; Fon/ana
Luigi, d’Angrogne, remercie et fait saluer son pasteur, ses parents et amis;
l’étudiant Italo Mathieu envoie ses salutations; Adolphe Jahier, de Pramol, saluent remercie le Comité de Turin et son
pasteur; Vittorio Coucourde remercie,
salue et demande une modification d’adresse; Edouard Vertu, de La Tour, remercie en anglais, a vu M. Bosic et salue
tous les parents et amis; Y aspirante Alberto Revel, de La Tour, salue et demande
le journal: il envoie une généreuse offrande pour YEcho, ce dont nous le remercions; Y aspirante Marco Jahier salue; Rostan Paolo Stefano a vu M. Simeoni à Brescia et demande à Dieu de
protéger sa femme et son enfant, exprimant le vœu de retourner bientôt à la
PRAMOL. Une agréable visite a été
celle que M. le pasteur B. Léger, président de la Commission exécutive, nous
a faite dimanche, le l.r juillet.
Nous aurions voulu voir plus de monde
aux deux services qu’il a présidés, mais
nous le remercions quand même d’être
venu sachant qu’il n’y avait plus à s’attendre à de nombreux auditoires, et nous
prions Dieu que son message ait trouvé
le chemin de bien des cœurs.
— Une nouvelle victime de la guerre. —»
Nous devons annoncer que notre jeune
frère Jean Balmas, des alpins, est tombé
à la prise de Monte Ortigara, donnant
ainsi sa précieuse existence pour la défense et l’honneur de la patrie.
Le vice-brigadier des gendarmes, Jean
Jahier, écrivait, en effet, à sa sœur, le
22 juin dernier:
« Debbo comunicarti una notizia assai
triste. Giovanni Balmas, da poco tempo
promosso maresciallo, è morto il 18 o il
19 di questo mese. È dal giorno 8 che
mi trovo qui, e siccome ho visto degli
alpini del ..., ho chiesto che battaglione
ci fosse ed ho trovato quello cui faceva
parte Balmas; ma lui non ho mai potuto
incontrarlo. L’altra sera, m’imbattei in
un tenente del suo battaglione e chiesi
di lui ; mi disse : « Ah ! povero maresciallo,
è caduto colpito da una scheggia di granata il giorno 19 » (famoso giorno che
ricorderò); non potevo credere che dovesse essere lui; alle volte si può anche
far confusioni. Ieri, trovai un sergente
e gli chiesi ancora se la notizia fosse vera.
« Pur troppo, mi disse, è proprio lui,
quello col quale sono stato in Libia », e
mi disse che è morto colpito da pallottola alla testa e non da scheggia. Il fatto
sta che il nostro caro Balmas, dopo aver
passato due anni in Libia e da . due anni
che si trovava su questo fronte, è morto
colpito dal piombo nemico. Ho sempre
ancora la speranza, e mi pare che non
debba esser vero; a tutti domando di lui,
e tutti coloro che lo conoscevano mi rispondono : « il maresciallo è caduto I ».
Se non si sa ancora nulla al paese, non
parlarne, aspetto di saper qualche altra
notizia, poi scriverò qualche riga ai suoi
genitori ».
Deux jours plus tard il écrivait de
nouveau:
* «...L’altro ieri t’ho spedito una lettera dandoti la triste notizia del maresciallo Balmas; ora ne sono pur troppo
convinto. Ieri andavo dietro alla sua se
— Encore une autre victime. Notre frère
l’ancien Jean Paul Beux vient de recevoir d’un ami de son aîné la nouvellê'que
celui-ci. Beux Ernest, des alpins, a donné
lui auissi:'sa vie pour la patrie^ peut-être
au même endroit que le maresciallo Balmás et 7 jours après lui, à l’âge de 21 ans.
La lettre est adressée au second fils de
l’ancien, venu en convalescence et qui
va rephitited^ns lè courant du mois.“ En
voici qaelques’ extraits': . 01 \
« Caro Enrico, — Ti scrivo questa lettera per farti sapere quella triste notizia
della morte del tuo fratello che è caduto
il 26 di questo mese (giugno) in combattimento. È stato colpito da una palla nel
petto, mentre si passava in un tratto di
strada in vista del nemico. Mi è cascato
vicino ; non ha più fatto parola. Alla sera,
quando è venuto buio, sono andato a
prenderlo e l’ho portato al riparo d’una
roccia dove l’hanno poi seppellito...
« Caro Enrico, se tu sapessi il male che
mi ha fatto di veder cadere il tuo povero
fratello ! Eravamo come due fratelli :
quando avevo qualche cosa di contrario,
andavo sempre a consigliarmi da lui;
ma adesso non c’è più quel caro amico !
Che Dio lo abbia con sè !
> « Ricevi, caro amico, con la tua famiglia, i miei più cordiali saluti. Consola la
tua povera madre.
« Il tuo'amico Oreste Bounous
(di Riclaretto) ».
Que le Seigneur répande ses précieuses
bénédictions siir cette nouvelle famille
en deuil et console tous les affligés. Qu’Il
veille sur tous les enfants de nos églises.
Ph. Grill.
SAINT-GERMAIN., Vendredi passé,
29 juin, nous avons rendu à la terre la
dépouille mortelle de la belle-mère de
l’ancien Henri Combe, du quartier des
Martinats, M.me Suzanne Long née Combe
de La Combine, âgée de 89 ans, iiiaman,
grand-maman et arrière-grand-maman
d’une famille de plus de 150 membres. 35
de ses petits enfants sont maintenant
sous les armes.
— Dimanche passé, l.r juillet, par un
temps magnifique, j’ai fait, avec plusieurs enfants dé notre, Ecole du dimanche, une promenade jusqu’au Sangle.
Nous avons eu,, sur ces alpages, une
bonne réunion, à laquelle ont pris part,
outre les enfants qui m’accompagnaient,
un bon nombre de pièrsonnes qui habitent, en été,, les châlets du Sangle et du
Pragiassaut. J. J. Ribet.
SAINT-JEAN. Les soldats Louis Gaydou, de la'Luchera, et Henri Pons, des
Bertots, sont au^i tombés aü front,
donnant leur vie pour la patrie. ^—Toute
notre sympathie est assurée aux parents
si éprouvés. ' ’
— Nous apprenons avec pïaisir que
M. le pasteur Louis Rostagno, après une
longue tournée en Suisse, couronnée pâr
le succès, a dès le premier dimanche du
mois repris son travail pastoral à StJean. M. Luigi Marauda, • qui l’avait
remplacé pendant ces deux derniers mois,
a de son côté repris toutes ses fonctions
dans sa paroisse. C’est M. le pasteur en
retraite Henri Tron qui a eu la bonté de
remplacer M. Marauda pendant qu’il
était à Saint-Jean.
Poor l’i Echo des Soldats ».
Michelin-Salomon Paul, anc., Villar L. à,
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C,-A. 'Tron, Directeur-Responsable.