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Année üeplième.
6 Mai 1881
N. 18
/K.
LE TEMOIN
ËCHO DES VALLEES VAUDOtSES
Paraissant chaque Vendredi
Toms me serez iÿmoi»îs. Aotiîs I, S. 5uiva«i la 'oérilé avec la charité, Kp. î, 15,
PRIX D’ABBONNEMENÏ PAR AN Italie . P. 3 Tous les pays de J'Üiiion de poste ... t d •Nmdnque ... »9 On s’ubonne : Pour y hilérieur chez MM. Jea Pasteurs et les libraires ' de j Torre Pel lice. j Pour l'ifaiiévieur n u Bureau d*Ail- j ministiasion. | Un ou plusieurs pumérua aépa> j rés, demandés avant le ti> rAfre H) ueiU. chacun. Annonces : centime» par ligne. Les iUitoL-î d'arffent se font par Jettre recommandée on par mandats sq.f 1« Bureau de Pe- rota Arffefilina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi : A la DirecEîoa ou Témoin ^ Pomaretto (Pinernlo) Italie, j Pour J’ADMINISTRfàTlON adresser ainsi : A T AdministraiîoTi du Témoin, Pcmareiio r Pinerolol Ttall*]
S O iTi m a 1 ï* O.
Un avis bon à lire et à mlnnir. — 6
'lai. — Réplique é mes criiiijues louchanl lins origini's. — Le caléchisme.
— I.e feu au foin. — La foi. — Un riche
héi'ilago. — Armure de Dieu. — A'o(icei/«s
■religiausos^^ Reçue poj/Uique.
M AVIS
bon i lire et à retenir.
Nous croyons faire une chose
mile à plusieurs, en leur remetlanl
sous les yeux le § 27 des Actes de
noire dernier Synode, ain.d conçu:
a) Le Synode remercie vivement
la Commission qui lui a présenté
le projet de révision de la Liturgie
Vaudoise, comprenant, dans une
première livraison, le formulaire pour
le service du dimanche malin, et
le formulaire pour le mariage.
é) Les pasteurs et les Eglises sont
autorisés à faire usage de celle Liturgie flans leur culte public ;
c) Les pasteurs, les évangélistes,
chacun des membres de l’Eglise
« sont invités à mettre par écrit
leurs observations qu’ils communi
queront, avant la fin du mois de
mais 1881, à la Commission chargée de continuer le travail de la
Liturgie ».
6 »1A i
Les Ecoles du Dimanche occupent (lésorçiais dans toutes les paroisses de notre Eglise et dans
nos stations d'évangélisation une
place que nul ne songe à leur contester. Chose singulière et qui doit
se remarquer ailleurs comme ici !
Celle institution trouve grâce aux
yeux de ceux-là même qui, pour
une raison quelconque, outre celle
de l’incrédulité, se privent pour
leur propre compte, et sans avoir
l’air d’en souffrir, de toute participation à un acte religieux. Peutêtre est-ce simple calcul de prudence humaine; ces hommes savent
que si leurs enfants apprennent à
craindre et à aimer Dieu, ils seront
beaucoup plus faciles à conduire. Il
se peut cependant au.ssi que quelques uns de ces hommes sans piété,
se sentant après tout misérables et
2
aimanl leurs enfants, désirent les
voir marcher dans une voie autre
que celle qu’ils suivent eiix-niômes
sans avoir le courage d’en sortir.
Quoiqu’il en soit, les écoles du
dimanche jouissent généralement
d’une faveur que celles de la semaine pourraient leur envier.
Ce n’est pas qu’il y ail lieu
pour nous et même dans les paroisses les mieux partagées à cet
égard, à regarder avec complaisance
ce qui s’est déjà fait, et à s’imaginer que le but est bien près d’être atteint. Ni pour le nombre des
écoles, ni pour celui des enfants
qui les suivent, ni pour le nombre
et la capacité des moniteurs, ni
pour les fruits déjà manifestés, nul
pasteur et nul consistoire ne peuvent se. déclarer pleinement satisfaits. Les distances à parcourir par
de petites jambes, le manque de
directeur qui sachent, ou qui osent
s’occuper dans chaque hameau, ou
dans chaque quartier, des enfants
qui sont dans l’impossibilité de s’en
éloigner assez pour atteindre l’école
centrale, déjà peut-être encombrée,
ce sont là quelques unes des principales difficultés qui restent à vaincre.
Il y en a une autre, d’une nature
toute particulière, sinon unique
dans nos Vallées, qu’il faut com,^baitre patiemment et sans relâche;
c’est celle de la langue. A l’exception d’une minorité presque imperceptible (dans la plupart des paroiisses), d’enfants qui entendent
parler une langue dans leurs familles, et le petit nombre de ceux qui
suivent déjà les écoles paroissiales,
la masse des enfants que l’on réunit
dans les écoles du dimanche, ne
connaissent que leur patois, et s’ils
ont appris un certain nombre de
mots de là langue dont on se sert
pour leur expliquer la leçon, la
manière lisible dont ils les emploient eux-mêmes, prouve à l’évidence qu’ils ne les ont pas compris.
— On sera tout étonné, quelques
années plus lard, de les entendi’e
s’exprimer, presque avec une égale
facilité, dans nos deux langues et
rendre raison d’une manière satisfaisante des choses qu’ils ont apprises. Mais, au début, que de patience et de douceur il faut aux
moniteurs, aussi bien qu’au directeur de chaque école, et à combien
de désappointements ils doivent s’attendre lorsque d’une petite bouche,
surmontée de deux yeux brillants
d’intelligence, ils entendront sortir
quelques unes de ces réponses absurdes que l’école entière salue par
un joyeux éclat de rire! — Eli si
au moins ces petites bouches s’ouvraient souvent et sans trop de peine !
Mais non ! vous avez beau retourner en tout sens votre question,
la rendre aussi simple que possible,
— ce qui est le chef d’œuvre du
genre et n’est naturellement donné
à personne, — les bouches demeurent quelquefois obstinément
fermées, et ne répéteront même pas
la réponse que vous aurez faite vousmême.
C’est l’expérience qu’a dû faire
plus d’une fois, ces temps passés,
notre excellent frère, M. JaulmesCoûk, dans la visite qu’il a faite à
onze de nos paroisses et à notre
station de Pignerol. Il a fait des
écoles du dimanche sa spécialité;
il leur consacre tout son temps
et toute son activité. S’il s’oublie,
il peut biep aussi parler de beaucoup d’autres choses; mais s’il est
3
-.143^
libre de choisir c’est des écoles du
dimanche qu’il parlera, comme s’il
lui arrive de rêver c’est encore de
ses chères écoles qu’il s’occupera
dans ses songes. — La longue expérience qu’il a acquise donne une
grande autorité à sa parole et à ses
conseils. C’est le 5® ou le 6® voyage
si nous avons bonne mémoire —
que M. Jaulmos-Goük fait dans nos
Vallées, avec l’autorisation du Grand
Comité des écoles du dimanche de
Londres dont il est l’agent général
dans la Suisse française et même
dans une partie de la France voisine du Jura. Si à sa première visite il a trouvé aux Vallées plusieurs
écoles déjà régulièrement établies,
le nombre s’en est grandement accru depuis lors, grâce à ses conseils, à ses encouragements et au
secours des petites feuilles qu’il publie en Suisse et nous fait obtenir
à prix réduit. Nous accomplissons
au nom dé l’église vaudoise toute
entière, un devoir pressant en offrant à notre honoré frère l’expression de notre très sincère reconnaissance pour le constant intérêt
qu’il a pris et continue à témoigner à nos écoles du dimanche.
Nous voulons aussi le prier d’être
notre organe auprès de la Société
des écoles du dimanche de Londres
pour lui présenter l’assurance de
notre vive gratitude.
P. Lantaret.
(tÊPLIQUE
à mes critiques louchiHtt lios origines.
VI.
Moneta et Pilichdorf.
Le' premier de ces noms est encore
celui d’un inquisiteur qui écrit en
Lombardie, en plein treizième siècle,
c’est-à-dire l’an 12M. Son témoignage
est aussi explicite que possible. Aussi
nous dispense-t-il de beaucoup de
commentaires.
Moneta est l’auteur d’un traité adversus Cathares et Valdenses. Il vise
à y démontrer comme quoi les Vaudois ne sont pas l’Eglise de Dieu.
Pour cela, il rappelle leur origine.
Elle est toute claire» selon lui; elle
prouve qu’il leur manque l’autorité
que confère la prétendue succession
apostolique. En effet, « leur origine
» ne date pas de loin. Car, ainsi que
», cela se voit, les Vaudois datent de
» Valdo, citoyen de Lyon, qui initia
» cette voie nouvelle d y a environ
» 80 ans — Non enim muUum temporis est quod esse cœperunt; quoniàm,
sicut patet a Valdesio cive Lugdunensi exordium acceperunt, qui hanc
viam incepit non sunt plures quam
octoginta anni, vel si plures aut pauciores, parutn plures vel pauciores existunt » Mais, diront-ils « que leur
I) voie existât avant Valdo? Encore
» faudrait-il le prouver, ce qui leur
» est impossible — Ostendant hoc ali» quo testimonio, mod minine facere
» possunt y> Est-ce clair? Voilà un défi.
Certes, il ne manquait pas de Vaudois
en Lombardie, pour dire: les habitants de certaines vallées des Alpes
Cottiennes n’étaient déjà plus catholiques, lorsque vinrent s’établir auprès d’eux nos correligionnaires. Pourquoi ne le disent-ils pas? Est-ce par
crainte de les compromettre? Non,
puisque les moines, un évêque, un
empereur même ont donné l’alarme
depuis environ 30 ans. S’ils se taisent
là-dessus, c’est qu’ils n’ont rien à
dire. Ils disent bien quelque chose,
mais autre chose, et nous le verrons
à propos. Que' l’on observe, en outre,
que Moneta, comme inquisiteur, ne
deyrait pas ignorer un fait semblable,
s’il avait existé. Combien de choses
ne lui a-t-on pas dites sur les Vaudois, et il ignore un fait d’un aussi
haute importance! Il l’ignore, car
c’est ici ou jamais le moment de le
rappeler, attendu qu’il a pour but
d’enseigner la manière de réfuter les
4
.144
Vaudois gui croyent être l’Eglise de
Dieu. Mais non rien. Aussi conclut-il
encore: <t_ Vous venez de Valdo —
» vos venistis a Valdesio ».
Quant à Pilichdorf, qui a écrit plus
d’un demi-siècle plus tard, il nous
transporte de nouveau avec le PseudoRainerius, au delà des monts. On
le reconnaîtrait déjà, comme son confrère anonyme, par la manière dont
il écrit les noms propres. Du reste,
sou opinion est identique à celle de>
Monela et de tous tes autres. 11 répète
que 'les Vaudois datent de Valdo.
« Voici » lisons-nous dans son traité
contra hæresim Valdensium, t leur
» issue et leur origine... Au temps
». du pape Innocent II, dans la ville
ï de Walden (sic) qui est en France,
» était certain riche citoyen — fuit
■ B quidam civis dives » On a compris
qu’il s’agit de Valdo.
Pour n’avoir plus à y revenir, je
relève à la fin de ce court article,
certain indice que Yaudès a cru pouvoir tirer du fait que, selon lui, des
noms de village, comme les Pons,
les Gilles, etc., seraient des noms
des habitants primitifs qui se joignirent aux Lyonnais à l’arrivée de
ces derniers, pour former une même
Eglise. Je réponds:
1® yattd&s conjecture; mais a-t-il
des preuves historiques? Le fait est
que si je veux voir Iburmiller les
Pons, par exemple, je n’ai qu’à ouvrir
les annales de l’inquisition primitive
de Toulouse;
2“ Vaudès ne fixe même pas de date
relativement à l’origine de ces noms
de village; point essentiel, si l’on
veut pouvoir conclure. Le contraste
entre la physionomie de la plupart des
noms qu’il indique et ceux d’origine
incontestablement piémontaise, induirait à conjecturer bien différemment.
Récapitulons: les indicée historiques
des temps voisins de Valdo ne sont
pas seulement inutiles pour la thèse
de Yaudès: il servent la mienne,
comme cela s’est vu surtout au sujet
de Damian, de Rainerio Sacconi et
de Monela. Mais il y a une légende:
il faut l’expliquer. Après quoi il sera
plus facile de comprendre Gilles,
E*. COMBA.
Le catéchisme.
Depuis quelques années nos Pasteurs travaillent avec le zèle le plus
louable à doter notre Eglise vaudoise
d’un catéchisme à la fois simple, court
et évangélique. Jusqu’ici aucun essai
n’a encore pu les satisfaire entièrement. Ils réunissent maintenant leurs
efforts pour essayer de résoudre le
problème assez difficile qui leur est
proposé. J’admire leur persévérance
a cet égard. Mais je crains qu’ils ne
puissent aboutir. — Serait-il permis '
a quelqu’un qui ne fait rien de donner
un conseil à ceux qui travaillent? Il
me semble que le meilleur catéchisme
est tout trouvé. Faites apprendre par
cœur à vos catéchumènes un Evangile (Luc, p. ex.) expliquez-le tout
entier et vous aurez occasion de parcourir toutes les matières d’un catéchisme, vérités religieuses et préceptes de morale. L’ordre seul sera
change; mais il restera dans la mémoire des élèves une substantielle
collection de passages bibliques qui
vaudra bien mieux qu’un sec résumé
du catéchisme. En général la parole
humaine disparait, mais la parole de
Dieu demeure.
Par cette méthode on continuerait
celle des écoles du Dimanche dont
on ne se trouve point mal, je pense.
Par là aussi nous reviendrions qux
habitudes de nos pères qui savaient
par cœur des portions plus ou moins
considérables de la Parole de Dieu.
Puisque nous sommes le peuple de
la Binle, servons-nous en pour l’instruction de la jeunesse. N’est ce-pas '
elle qui donne la sagesse aux plus
simples?
D’ailleurs les catéchismes ont en
général le grand tort de remplacer
la Bible, ou du moins delà reléguer
au second rang. Cet abus est frappant dans l'Eglise romaine, où la
doctrine (catéchisme) remplace tout à
fait l’Ecriture Sainte.
Vous voulez résumer aussi brièvement que possible les vérités qui se
rapportent au salut. Les élèves qui
ont bien appris un Evangile feront
eux mêmes ce résumé, chacun selon
5
-145.
la portée de .son intelligence. Ils auront certainement appns à connaître
Jésus Christ. N’est-il pas le centre de
la vie chrétienne? S. Paul même ne
voulait savoir autre chose que Jésus
Christ et Jésus Christ cruciné.
Je crois qu’il vaut la peine d’examiner la question. Je la propose
uniquement dans le but de îaciliter
l’instruction religieuse .de nos catéchumènes, soit à la jeunesse qui apprend, soit aux pasteurs qui enseignent. En résumé donc je dirais aux
pasteurs: continuez pour vos catéchumènes la méthode des écoles du Dimanche et en étudiant un Evangile,
vous aurez un catéchisme aussi simple
et aussi biblique que vous pouvez le
désirer.
le feu HO foi U.
Je ne dirai pas (où le l'ait a eu lieu.
Un fermier s’aperçut un jour qu’il
manquait du foin à sa grange, et
guettant le voleur il vit un soir quelqu’un lui emporter un fagot de foin.
Au lieu de crier au voleur, le fermier
courut à la cuisine, prit sur le foyer,
un tison enflammé et vint sans bruit
mettre le feu au fagot. de foih qui
s’éloignait sur les épaules du voleur;
puis se retira sans dire le mot.
Imaginez la surprise du larron lorsqu’il s’aperçut que des flammes s’élevaient ue dessus sa tôle. Pensant
que le feu avait été envoyé du ciel
pour le consumer é cause de son
péché, il se bâta de jeter le fagot et
de se sauver chez lui à demi mort
de frayeur.
Le jour suivant, poursuivi comme
il l’était par la conscience, il s’en
alla trouver le fermier et lui confessa
ses fautes avec l’angoisse dans l’âme
tout en promettant de ne pas recommencer.
Le fermier lui pardonna, et ne
parla jamais à personne de cet incident jusqu’après la mort du voleur.
La fuu
L’empereur Napoléon P passait un
jour en revue ses troupes, lorsque
son cheval prit le mors aux dents et
s’enfuit. Un soldai des plus sveltes
courut l’arrêter et le ramena.
— Très-bien capitaine I lui dit l’empereur.
— Dans quel régiment? demanda
le soldat.
— Dans mes gardes, répondit Napoléon satisfait de voir qu’il était cru
sur parole.
Le soldat déposa incontinent son
mousquet, et, quoique sans épaulettes
et sans épée, il rejoignit le corps
des ofliciers. Ces derniers se moquant
de lui, lui dirent:
— Qu’as-tu donc à faire au milieu
de nous?
— Je suis capitaine des gardes;
c’est l’empereur qui l’a dit.
Cher lecteur, lu connais quelqu’un
qui est bien plus digne de la confiance
que Napoléon, et qui t’offre un grade
bien plus élevé que celui de capitaine.
Si tu es fidèle jusqu’à la mort, il te
donnera la couronne de vie, il te fera
asseoir sur un trône, et lu brilleras
comme les étoiles du firmament.
Si un soldat a confiance en son empereur, pourquoi ne l’aurais-tu pas
dans le tout-puissant, dans le Dieu
de la vérité?
• Celui qui croit au Fils a la vie
» éternelle, mais celui qui ne croit
» point, ne verra point la vie; mais
» la colère de Dieu demeure sur lui ».
|](i riche héiiiàge.
Un pieux vieillard se dirigeait un
dimanche matin vers le temple, et
lisait lé Nouveau Testament.
— Bonjour! lui dit un passant.
— Bonjour! mon ami, je m’en vai
lisant le testament de mon père, pendant que je marche vers sa maison.
Eh bien! Que vous a-t-il donc laissé
votre père?
— Il m’a laissé cent fois autant dans
celte vie, et dans le siècle à venir la
vie éternelle.
6
..146
Celte belle réponse a été le moyen
dont le ‘Seigneur s’est servi pour
consoler ce passant qui se trouvait
alors dans des circonstances’pénibles.
hm\m. de lïieo.
La vie est un combat, un combat
jusqu’au dernier sang, une lutte dans
laquelle il faut vaincre ou mourir.
Si nous le lui.demandons, le Seigneur
nous accorde la force et les armes
nécessaires à la victoire. Comme ce
n’est pas contre la chair et le sang
qu’il s’agit de combattre, les armes
ne sont point charnelles ni matérielles. Elles sont toutes spirituelles, puisque nous avons à combattre contre
« les malices spirituelles qui sont
dans les airs » (Ephés. vi,. 12) La
Parole de Dieu nous en donne le
catalogue, et nous allons les passer
en revue en parlant en premier lieu
des Annes défemives,'
C’est d’abord la ceinture qui servait
à retenir la robe flottante des orientaux d’autres fois, pour que ces derniers ne fussent point empêchés dans
la lutte, dans la course et dans le
travail. Ne laisse point traîner les
désirs et les passions relatives aux
choses terrestres et matérielles, ccinstoi, mets de l’ordre dans tes affections.
Renforce tes reins en les ceignant de
vérité, enveloppe-t-en entièrement do
manière à ne pas laisser la plus petite
fdace pour les mensonges. Qu’il est
ort dans la lutte l’homme loyal et
sincère. La bonne cause qu’il soutient lui facilite la victoire, la vérité
dont il s’enveloppe détourne et amortit leS' coups de l’adversaire, il marche dans la vérité qui le rend invulnérable. La cuirasse de la justice, ou^
pour parler sans métaphore, la justice dont il est revêtu, la réputation
d'invulnérable dont il jouit, rendent
la victoire plus facile. 11 no faut pas
s’imaginer toutefois qu’il s’agisse de
la justice de l’homme pécheur qui
loin de nous assurer la victoire contre
le maU nous expose à une infaillible défaite. Il s’agit au contraire de
la justice de Dieu, de ce manteau
blanc dont le Seigneur nous enveloppe pour remplacer les haillons de
notre propre justice qui ne sont faits
que pour être jetés avec dégoût.
A quoi servira la chaussure à un
vaillant soldat qui rougirait de tourner le dos à l’ennemi pour s’enfuir.
Tout en observant que des soldats
sans chaussure ne sauraient combattre d’une manière efïiûacé, nous rappelons que le péché est un de ces
ennemis que l’on né peut vaincre
qu’en le fuyant. N’allons pas chercher
la vipère dans son trou, elle nous
ferait une blessure mortelle, fuyons'
les mauvaises compagnies qui côrroni*
pent les bonnes mœuns, évitons les
occasions de pécher. Résistons au
diable et il s’enfuira de nous (Jacq.,
IV, 7). Ayons pour base et pour direction de notre conduite la préparation
de l’Evangile de paix.
Le bouclier nous sera aussi nécessaire pour éteindre les dards enflammés du malin, aussi donnons-nôus
prde de l’oublier, prenons surtout
le bouclier de la foi, nous dit S. Pâul
(Ephés., ti, 46). Les dards lancés
autrefois pour incendier les villes ennemies, ou causant des douleurs
cuisantes., à ceux qu’en étaient atteints
(ces flèches étant trempées dans le
poison) ce sont les doutes, les pensées incrédules, l’ardeur des passions,
le feu de l’impureté, de la colère et
de la vengeance. La foi, ce précieux
« don dè Dieu » nous délivre de ces
dards enflammés et le fait tomber en
terre tout éteint. Pendant que l’inci'édule et l’indifférent sont abattus, le
croyant est inébranlable. Pierre marche sur les eaux quand il â confiance
en son Maître et s’enfonce quand il a
négligé de prendre le boüdier de
la foi.
Le casgite du salut sera très-nécessaire aussi polir protéger la tête.
L’espérance du safiit qui nous est
procuré par Jésus nous permettra
de lever la téle contre l’ennemi et
de marcher en assurance.
Le chrétien pourra-t-il se servir
d’armes offensives? Contre Satan et
contre le péché, prenons toute l’armure de Dieu et frappons fort. Il ne
7
447.
s’agii pas seulement de résister une
fois attaqué, mais de chasser rennemi.
Prenons donc Vépée, mais i’épée de
l’Esprit qui est la Parole de Dieu, où
l’Esprit Saint est comme incarné. Ce
n’est pas avec les signes de croix où
l’eau bénite que nous chasserons les
démons ; mais avec l’épée de l’esprit.
Apprenonsià la maniercetteépéeàdeux
tranchants (HÊon.; iv, 12); Jésus qui
l’a si bien maniée contre Satan nous
donnera des leçons, si nous lisons
attentivement l’histoire de la tentation
au désert (Ma.th. , iv).
A quoi serviraient les meilleures
armes sans la prière, adressée à
l’Etei’nel des armées? Prions en notre
esprit, par toutes sortes de prières
et de supplications, en tout temps
(Eph.j VI, 18). C’est Dieu qui nous
fournit les armes; nous en tirons
un bon augure pour l’issue du,combat, mais ne nous laissons pas désarmer par les séductions de l’ennemi.
Prenons toutes les armes de Dieu afln
que nous puissions résister aux mauvais jours, et après avoir tout surmonté, demeurer fermes. (Ephés. ,
VI,-13).
iiomïcllcô teUqicuees
Suisse. — Le synode de VEgliso
libre du canton de Vaud s’ouvrira,
Dieu voulant, à Lausanne le lundi
9 courant. La Commission Synodale
ayant invité l’Eglise des Vallées à s’y
faire représenter, la Table a délégué,
à cet effet, Monsieur le ministre W.
Meille.
— Concours relatif au Dimanche.
L’un des deux derniers concours ouverts par la Société genevoise pour le
repos et la sanctification du Dimanche
n’ayant pas produit le résultat qu’elle
en attendait, le Comité a décidé de
l’ouvrir à nouveau en en rappelant
les conditions;
On demande une composition dont
l’étendue soit celle d’une brochure
de 15 à 25 pages d’impression, format
in-12.
Elle aura pour but de montrer
l’influence fâcheuse des fêtes publiques et bruyantes du Dimanche, des
fêles nocturnes tardives, en général,
et très-spécialement de celles du samedi soir, au point de vue des
habitudes de piété, de la fréquentation du culte, de l’ordre dans les
fomilles, et de la surcharge du travail qui en résulte souvent, le Dimanche pour les fournisseurs, employés
et domestiques qui ont droit à quelque repos ce jour-là.
Les concurrents devront porter toute leur attention sur les côtés pratiques du sujet, et_ donner à leur écrit
une forme narrative, ou toute autre
vraiment populaire.
Il y aura un prix de 200 fr. et des
accessits, s’il y a lieu.
Les manuscrits devront être écrits
lisiblement en langue française. Ils
porteront une épigraphe qui sera répétée sur un pli cacheté contenant
cette même épigraphe, ainsi que le
nom et l’adresse de l’auteur. Ils devront être envoyés, avant le premier
décembre'1881, à M. Deluz, secrétaire de la Société, rue de Cardolle,
19, à Genève.
La Société qui ouvre le concours
se réserve la propriété des manuscrits
qui seront récompensés.
France . — G’ es t ce U e s em ai ne qu’on t
commencé à Paris les assemblées annuelles des Sociétés Protestantes''de
France, dont le siège est dans cetfc
ville, et dont les principales sont: la
Société des Missions; la Société Evangélique de France, la Société dé l’bistoire du Protestantisme, la Société
biblique de Fraiwe; celle de Paris,
la Société des Traités religieux, celle
des écoles dn Dimanche, et du sou
protestant.
MittUe. —- Ainsi qu’on le prévoyait,
grâce à l’hon. Nicolera et aux nombreux députés qui ne vont à la Gharnbre que pour voter en faveur du ministère , Cairoli, Deprétis et leurs
8
-148.
collègues ont obtenu un vote de confiance avec une majorité considérable.
En effet en additionnant les 146 abstentions, le vote de Peruzzi gui a
répondu non, et les voix des 29 députés qui sont sortis au moment du
vote, nous avons 176''*voix contre le
ministère qui en a eu 262 favorables
avec une majorité de 85 voix. — Un
tel_ résultat comparé à celui du 7 avril
qui a amené la démission du ministère s’explique surtout par le désir
de la Chambre et du pays de mener
à bonne fin et au plus tot la réforme
électorale et de mettre à exécution
l’abolition du cours forcé. Le ministère est resté sous le prétexte et avec
la prétention d’avoir amené la conciliation de tous les groupes de la gauche. Il s’en faut cependant de beaucoup que cette conciliation soit complète et il est bien à craindre que
l’épouvantail de l’avènement de la
droite évanoui et certaines ambitions
satisfaites, les mêmes divisions ne se
fassent jour.
L’ouverture de l’exposition industrielle artistique de Milan a feu lieu
le 5 en présence de L. M. le roi Humbert de la reine Marguerite, accompagnés par Cairoli et Miceli.
France. — M. de Girardin est
mort.
Grand bruit pour l’expédition peu
glorieuse en Tunisie. — On commence
a comprendre en Italie que la France
ne s’arrêtera pas après avoir fait des
sacrifices, au pays desKroiunirs, mais
fera la conquête de toute la contrée
malgré les protestations du bey, du
sultan de Constantinople, et celles
par trop timides de* quelques autres
puissances.
Angleterre. — La paix est faite
entre la colonie du Cap et les Bassoutos. A la Chambre des communes
on discute la loi agraire pour l’Irlande.
MtuMie. —, L’empereur est, comme
son pèr®,-, l’objet des menaces incessantes dé la part des Nihilistes. Il vit
retiré dans une espèce de château fortifié. La santé de Impératrice inspire
des craintes.
Le Consistoire de Massel nous charge de présenter ses remerciments et
ceux de Torphelin Pierre Pascal à,
toutes les personnes qui ont concouru pour venir en aide à ce pauvre incendié. Nous le faisons trèsvolontiers; mais nos propres remerciments auraient été plus vifs encore,
si au lieu de 115 francs nous avions
pu recueillir la somme de 300 fr. ;
car il n’en faut pas moins pour faire
remonter, et surtout couvrir l’humble habitation de ce jeune garçon et
de sa sœur, momentanément recueillie dans notre Orphelinat.
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de V Italia Evatigelica; à La Tour
chez M. le pasteur J. P. Pons ; pour
la Suisse à l’Agence de la Société des
Ecoles du Dimanche, 1 Rue de la
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Prarustirt à un quart d’heure du Pont
de Si. Mai'liu (Pont Neuf), composée
de bâlimeiils et de cent vingt liiiil
ares (3 journaux et 75 tables), de vignes et prés ou vergers.
S’adresser au propriétaire. J. B. Ber[one, maison Challier, allée de Fénestrclles, N. 31 à Pignerol.
Ernest Robmrt, Gérant et Administrateur
Pignerol, lmp. Ghiantore et Jlascarelli.