1
Üomptfl-cDufant avec la Poata
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie L 3
Tous les pays de rUniJn
OB poste ... J 0
Ainërirjue du Sud . . ' , 9
Od e'aboDne ;
Chez JVIM. les Pasteurs ■
Ches M, Ernest Robert (Pigneroi)
torre *
R'abannement part du 1. Janvier
_et 9g payo d’avaoce.
Année XX. N. 17.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces.- 30 centimes par ligne
pour une seule fois - 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédactlon à M.
le Past. E. Bonnot Angrogne,
(Torre Pellice), et pour l'Administration à M. Jean Jalla
prof., Torre Pellice,
Tout changement d’adresse est
payé 0,26 centimes.
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque rJeudi
------- -UCU.U.1
Sommaire:
IJ rachetée. _ Des moyens de réveil.
Une attaque à Poraaret. — Evangeltsation. -- Lettre de Milan. — L’Hospice des cateehamènes. - Nûta-Bene.
— haits divers. — Revue Politique
Annonces.
IL M’A R-AGHETÉb'
. (Esa. 43, i).
Iie.s larmes d’une jeune fille mise
en venterà l’enchère excitèrent un
.jour UUerition d’un monsieur à l’ex
teneur distingué qui traversait le
marché aux esclaves dans l’un des
étals du Sud de fUnion Américaine.
Les compagnons d’esclavage de cette
jeune fille, mis en vente comme elle
semblaient s’inquiéter fort peu de
leur avenir, pendant que chaque coup
ou marteau du commissaire priaeur
faisait trembler la pauvre enfant.
Le brave homme, s’arrête pour
aemandèr pourquoi cette fille seule
ime seLU(
p. Pf'^m'âit pendant que les autres sem
;;;,biaient si indiiiérents à leur soit
On lui répondit que les autres esclaves étaient habitués à tout cela
et que, ayant appartenu à des maî, es durs et cruels, ils ne demanV
«aient pas mieux que de changer de
Pcoprietaire, dans l’espoir de ren-.
contrer mieux. Tandis que la jeune
nlle elevée avec tendresse par un
maître plus humain, était maintenant
terrmee par la seule pensée do
tomber entre les mains d’un maître
sans pitié.
— Quel prix lui assigne-t-on? dit
I etranger. ..........
—- Cinq cents dollars.
Il réfléchit un moment, après quoi
il compte 1 argent entre les mains
du commissaire.
La joie cependant ne brilla point
sur le visage de la jeune fille lors I Im annonça que désormais
elle était libre. Elle ôtait née esclave
et ne connaissait pas la valeur de
a liberté. Ses larmes tombèrent sur
le parchemin que son libérateur lui
1 emit, après l’avoir signé de sa main,
dans le but de lui donner la preuve
tfe son affranchissement. La pauvre
enfant ne fit que jeter sur lui un
regard craintif
Avant de continuer son chemin
1 etranger expliqua à l’esclave ce
qu eJIe aurait à faire lorsqu’il serait
parti. Ce rie fut qu’alors qu’elle commença a comprendre ce qu’est la
liberté.
- « Je veux le suivre, je veux le
suivre, je veux le servir toujours!»
telles fureht les premières pafoles
qu elle jirononça lorsque le jour se
-î ■
2
- 130
fut fait dans son esprit.^ A toutes les
objections qu’on lui présentait, pour
l’engager à jouir de sa liberté sans
aucune restriction, elle ne faisait que
répondre: Il m’o, vdchetée! Il ma
Lorsque des étrangers visitaient
la maison du nouveau maître et remarquaient le zèle, l’entrain, la docilité, la persévérance et laliection
àvec lesquels la jeune fille accomplissait sa tâche, ils ne pouvaient
s’empêcher de lui demander pourquoi elle était si empressée à servir
son maître, au lieu de jouir en plein
de sa liberté. « ,
La chère enfant n’avait qu une
réponse à toutes ces questions: Il
m’a rachetée, il m’a rachetée. ^
Cher lecteur, peux-tu dire JESUS
m’a racheté? Te peux-tu dire affranchi de l’esclavage du peche? JNe
traînes-tu plus la chaîne dont Satan
t’avait enlacé pour t’entraîner avec
lui dans la géhenne? Connais-tu,
aimes-tu Celui qui a versé son pre deux sang pour payer ta rançon?
Peux-tu t’écrier comme la jeune
esclave: il m’a racheté? Dans ce cas
ton plus doux plaisir consiste à le
suivre, à le suivre toujours et a le
servir comme l’on sert le plus tendre des maîtres.
Ej. Jd.
DES MOYENS DE RÉVEIL
Quelle méthode emploierons-nous
pour réveiller les endormis?
Chacun à la sienne, et il y tient,
bonne ou mauvaise qu elle soit, mais
elle ne réussit qu’en tant qu’elle est
celle qui est voulue de Dieu. Les
procédés ont leur importance, mais
ils ne produisent pas la conversion
à eux tout seuls, et partout ils ne
sauraient produire à eux seuls un
réveil véritable. Us aident à le produire, et c’est en cette qualité que
nous les étudions; mais nous nations pas croire que tel procédé est
infaillible parceque c’est le nôtre.
Tenons à notre système en tant que
nous le croyons voulu de Dieu, mais
en même temps cherchons à découvrir la méthode du Seigneur pour
nous en tenir à celle-là.
Nous n’allons pas non plus nous
confondre avec ceux qui, considérant le réveil uniquement comme
un miracle à demander au Seigneur
sans y travailler eux-mêmes, ne font
rien pour l'obtenir. Faudra-t-il donc
nous attendre à ce que le Seigneur
mette de côté les lois de la nature
dans le domaine moral, ou qu il en
suspende tout au moins les effets,
pour accomplir un miracle? Le nairacle lui même n’est-il pas l’application des lois d’après les quel es
Dieu dirige les personnes et les
choses créées, lois qui échappent en
partie à notre intelligence bornée?
Un réveil, dit Finney, n’est que
le résultat du bon usage des moyens
que Dieu a établis pour le produire.
Sans doute que les moyens à eux
seuls ne produisent pas le réveil
sans l’intervention de Dieu, pas plus
que les semailles ne produisent la
récolte sans la bénédiction du Seigneur. Mais les moyens usuels sont
les mieux indiqués pour produire
les réveils, sans que nous ayons recours à des moyens étrangers ou
étranges qui ne font quun peü de
bruit et laissent les choses dans le
même état qu’auparavant, si même
ils n’ont pas dans plus d’un cas empiré la situation.
Les moyens usuels sont ceux qui
ont été employés de tout temps, et
puisqu’ils ont été efficaces dans le
passé il n’y a pas de raison pour
supposer qu’ils ne le seront plus a
l’avenir. Ici nous avons lieu de bénir le Seigneur qui a bien voulu
mettre à la portée de chacun les
moyens de réveil: ce qui nous rendrait inexcusables si lious n’en profitions pas. r,- ,«■
Les moyens usuels voulus de Uie^
pour produire lés réveils sont le S-:
Esprit, la prière et la Parole de DieOv
¡0^.
3
K
- 131
Examirions-les un à la fois sous le
regard du Seigneur.
Sans le Saint Esprit qui se mouvait sur la face des eaux pour transformer le chaos en un monde où
régne l’ordre le plus parfait, l’abîme
de notre cœur resterait à toujours un
chaos où les passions désordonnées
soulèvent des tempêtes qui nous
font souffrir et qui nous, tiennent
loin de Dieu.
C’est par le Saint Esprit que les
ossements répandus sur la plaine de
Jéshréel — où ils gisaient sans mouvement desséchés et blanchis — ont
pu renaître et revivre. Voici dit l’Eternel, je m’en vais faire rentrer
l’Esprit en vous et vous vivrez (Ez.
37,5).
C’est le Saint Esprit qui produit
en nous une nouvelle vie par la régénération. C’est le Saint Esprit qui
seul peut noua convaincre de péché
et nous amener à Jésus qui nous
lave dans son sang.
Il ne s’agit pas seulement d’une
réforme extérieure, de quelques habitudes à changer, mais bien d’une
création nouvelle. Si quelqu’un est
en Christ^il est unemouvelle créature, toutes les choses vieilles sont
passées et voici toutes choses sont
faites nouvelles (2 Cor. 5, 17). C’est
encore Je Saint Esprit qui développe
la vie nouvelle par la sanctification,
qui nous dépouille du vieil homme
et qui nous revêt du nouvel homme
qui se renouvelle par la connaissance à l’image de celui qui l’a créé
(Col. 3, 9-10). Et cela jusqu’à ce que
nous soyons parvenus à la parfaite
mesure de la stature de Christ.
Notons ici comme chose d’une
grande importance que sfimaginer
d’avoir le Saint Esprit n’est pas la
même chose que de l’avoir, Combien de gens qui disent avoir feçu
le S. Esprit, qui parlent dans certaines réunions et y disent des choses que l’Esprit de Dieu ,ne saurait
approuver, des choses qui sont contraires à celles que le véritabje^t
Esprit a inspirées aux auteurs sacrés?
N’esl-ce pas un sacrilège que d’attribuer au S. Esprit les idées les
plus étranges qui passent par la tête
des hommes? (et aussi par celle des
femmes). C’est là aussi un esprit;
mais nous ne saurions le prendre
pour l’Esprit de Dieu.
Nous voudrions que les membres
de nos églises éprouvassent les esprits pour savoir s’ils viennent de
Dieu, car plusieurs faux prophètes
sont venus dans le monde (I Jeatij 4,4);
Pour avoir le Saint Esprit, celui
qui seul peut réveiller les âmeé'- à
salut, nous devons le demander à
Dieu. Le Père céleste donnera son
Saint Esprit à ceux qui le lui demandent.
(à suivre)
E. B,
Une attaque à Pomaret
C’eût été téméraire de notre part
que d’écrire sur un incident aussi
scabreux que celui qui a récemment
mis en émoi l’église de Pomaret,
avant d’avoir reçu sur ce sujet une
seule ligne puisée à une source digne de toute confiance. Nous avons
préféré attendre le dénouement avant
de parler.
Les gilets rouges ont donc fait une
descente à Pomaret, après avoir tenu
dans le voisinage quelques réunions,
à l’une desquelles aurait, dit-on, assisté le pasteur.
Le dimanche 1“' Avril, jour destiné
à la réception des catéchumènes,
l’assemblée fut quelque peu étonnée
en voyant entrer le pasteur sans
robe ni rabat, mais elle le fut davantage encore lorsque des voix de
femme se firent entendre. Après le
chant, la lecture de la Bible et la
prière, le pasteur a,vait fait une paraphrase et offert la parole, et ces dames s’étaient hâtées de la prendre.
Des protestations s’élevèrent aussitôt et l’un des membres de l’église
avança que, d’après la Parole de
Dieu, les femmes doivent se taire
■ V
•i
4
— i3â
dans l’assemblée (I Cor, XIV, 34,35)..
Les voix de femme-conlinuèrent
à se faire entendre, avec le consentement du pasteur, et le désordre
et la confusion ne firent qu’augmenter. Plusieurs personnes pleuraient,
d' autres riaient , d’autres protestaient et sortaient du temple où elles ne trouvaient plus rédification
qu’elles étaient habituées à venir y
chercher.
,-Ge fut une triste journée pour
ceux qui aiment que tout se fasse
avec ordre dans l’église, et qui savent que les fruits de l’Esprit se sèment dans la paix.
Un télégramme qui aurait dit en
style laconique et militaire: «Pasteur
et -troupeau gagnés » n’eut pas dit
la vérité. Il n’est pas gagné un troupeau qui proteste parce qu’il ne
veut pas du désordre causé dans
son temple où il était venu pour
s'édifier.
Le conseil d’église (consistoire)
adre.ssa peu après une protestation
à la Table, le Modérateur se rendit
au Pomaret et la chaire de cette
église fut occupée le 8 et le 15
Avril par MiM, les pasteurs William
Meille et David Peyrot.
Considérant en outre que le pasteur de Pomaret est malade depuis
longtemps et qu’il n’est pas encore
rétabli, l’Administration de l’Eglise
pourvoit à son remplacement pour
deux mois.
La paix va se rétablissant au sein
de l’Eglise de Pomaret, et les assemblées redeviennent nombreuses
et recueillies comme auparavant.
Heureux ceux qui procurent la paix
car ils seront appelés enfants de
Dieu !
Nous nous demandons en termi nant pourquoi les agents étrangers
ne vont pas faire leur oeuvre dans
les nombreux pays où l’Evangile
n’est encore annoncé par personne,
plutôt que de venir opérer où le
salut par .lésus Christ est fidèlement
annoncé depuis des siècles.
E. B.
ÉVANGÉLISATION
Société de travail et de bienfaisance.
Tel est le nom d’une bienfaisante
association qui siège dans le local
de l’Eglise Vaudoise de Naples —
(Chiesa Valdese a San Tommaso),
Ce nom contient trois néots qui
vont bien ensemble et qui sont en
quelque sorte la conséquence l’un
de l’autre. L’union des forces de
plusieurs Dames met celles-ci à
même de faire beaucoup de travail
et ce travail à .son tour leur permet
d’exercer la bienfaisance autour d’elles.
Bien des misères ont déjà été secourues par ces Dames et par ces
Demoiselles en sept ans d’existence
et de travail que compte leur association. A cause de nécessités urgentes et impérieuses, elles ont dû
cette année élargir le cercle de leur
activité et doubler les subsides qu’elles accordent. Tant mieux.
Les pauvres de la Vaste diaspora
de M. le pa.steur J. Pons et les cui-'
sines économiques de Naples — œuvre éminemment philantropique et
patriotique entreprise par le préfet
et par la duchesse Ravaschieri —
ont aussi eu leur part.
Pour faire face a ces dépenses, le
Comité a dû entamer son petit fonds.
Mais le zélé et le dévouement des
membres de l’associ.dion sauront
tenir éloigné le spectre du déficit
qui n’a jamais hanté les sociétaires.
Les Dorcas qui eji 1893 ont confectionné 95 articles de lingerie et de
vêlements, et collecté 625 fr., sans
sortir de leur cercle sociétaire, sauront bien faire de nouveaux efforts
à l’avenir.
La Société des Demoiselles qui
collectent et qui travaillent pour le
Com-ité des Missions de Paris a réuni
L. 98,85 en 1893. Voilà aussi un
chiffre encourageant qui laisse bien
augurer pour l’avenir.
E. B.
5
- iSS
CORRESPONDANCE
-i . • Milan, le n Avril I89''i.
Cher Direcleiir,
Il ne nOÜa faut jamais oublier ceux
qui fioui? font du bien; quoique la
reconnaissance soit une vertu plus
délicate et plus rare que celle de
l’oubli des offenses reçues. Un bienfaiteur des Vaudois, A, R. Falk, grand
travailleur pour son pays dans lequel
il occupait une place distinguée, un
ami constant, fidèle en tout, aimable
et modeste, vient de nous quitter
pour aller à son repos. Dieu l’a béni ;
Il a exaucé ses plus intimes prières ;
il n’a pas souffert longuement lui
qui si souvent avait souffert pour
les autres, et quand l’ange sombre
de la mort a posé sa main sur son
coeur, notre ami était heureux de
s en aller vers le Seigneur. — À sa
compagne qui lui disait: « Confionsnous en Dieu en toute chose » il
répondait clairement malgré le mal
qui l’oppressait » c’est là mon unique et ma ferme assurance.
De nombre restreint de vos colonnes ne me permet pas, cher frère,
de vous raconter la vie dé ce serviteur de Dieu, qui, sans être pasleur, comme avocat, comme diacre
de l’Eglise néerlandaise de Utrecht,
scriba (secrétaire Général) de la
Diaconie, comme membre de plusieurs sociétés religieuses et civiles
de bienfaisance, a rendu à son pays
des services signalés, toujours avec
une incomparable modestie, nous
pouvons le dire maintenant qu’il
n est plus ici-bas. — Pourquoi en
parler dans le Témoin? Des journaux hollandais ont exprimé avec
beaucoup de sympathie leurs regrets
à la famille du défunt.
Vous en parlerez, cher Témoin, car
depuis^ plusieurs années, M. A. R.
•Falk était l’ami, le protecteur, le
recommandateui infatigable des collecteurs Vaudois. Il les recevait che^
lui (quelle bonne et chaleureuse
hospitalité) il les faisait pî7oier dans
les villes et les villages avec une
sûreté de coup d’œil infaillible presque toujours et il se réjouissait des
succès du pauvre collecteur comme
s’il eût été un des membres du Comité d’Evangélisation.
H a toujours été si modeste que
son nom qui se trouve dans les lettres du soussigné collecteur, n’a cependant pas fait beaucoup de bruit,
il avait cette l'are pudeur de l’âme
qui déleste les tambours et les trompettes de la renommée et même
celles de la réclame chrétienne.
Il nous a été un bon et fidèle ami.
Ses amis ne l’oublieront pas.
Nous Vaudois, qui le connaissons
maintenant dans la partie d’activité
qui nous concerne, nous ne l’oublierons pas non plus.
■ JDieu nous accorde plusieurs amis
comme M. A. Falk I
Ambrosiano.
Sfospice des câléchumènes
Un décret du Ministère portant la
date du 30 Mars 1894 déclare applicable à l’hospice des catéchumènes
de Pignerol l’art. 70 de la loi sur
les Oeuvres Pies, 17 Juillet 1890, et
confie à la congrégation de charité
de cette ville l’administration du
patrimoine de cette institution en
attendant la destination définitive de
ces biens (Dont la valeur s’élève diton à prés de D. 100,000.
D’art. 70 que nous venons de mentionner déclare passibles de transformation les institutions de bienfaisance auxquelles manque le but
primitif de leur fondation et celles
dont le but ne correspond plus à
un intérêt de bienfaisance publique.
C’est dire que l’hospice des catéchumènes, destiné autrefois à recevoir les vaudois que l’on voulait
catholiser, a fait son temps et que
ses rentes vont être consacrées désormais à une œuvre de bienfaisance.
C’est un progrès sensible que de
consacrer à faire du bien ce qui
6
i§4
autrefois était employé à faire du
mal. Aussi applaudissons-nous de
cœur aux autorités éclairées et libérales qui viennent de prendre une
aussi sage résolution.
Comme un regard en arriére est
agréable à ceux qui ont échappé à
un goufre qui aurait pu les engloutir, un peu d’histoire ne sera pas de
trop à présent que l’hospice de Pignerol ne peut plus nous ravir nos
enfants.
Déjà avant 1655 «les bons missionnaires faisaient enlever de village en
village quantité d’enfants qui allaient
ou revenaient des écoles. Ce qüi futj
dît Léger, l’invention du Père Bonaventure de Palleizole et du'Prieur
Rorënco qui n’a pas honte de s’en
vanter en la page 235 de ses Mé *
moifes historiques. De sorte que ce
n’a plus esté une nouveauté qu’en
l’an 1655 l’on ait fait enlever si
grand nombre de ces innocentes créatures dont on n’a jamais plus pu
scavoir des nouvelles ». (Vpir Léger
II, pag. 64).
Le 18 Août de la même année
les Patentes données à Pignerol par
Charles Emmanuel II établissent
que « les enfants vaudois ne peuvent être pris à leurs parents
tandis qu’ils sont en minorité, à
scavoir les rriâles de douze et les
femelles ,de dix ans ».
En 1686 celte restriction d’âge
est enlevée et l’Edit du 31 Janvier
établit que « les nouveaux nés de
ceux de là Religion doivent être
baptisés par les prêtres, pour être
ensuite élevés catholiques et cela
sous peine de mort et de la confiscation des biens. »
En 1827 et en 1828 les enfants
illégitimes sont enlevés pour les
faire baptiser par le prêtre—ce qui
est confirmé par une lettre de l’A^
vocal Généi al datée du 18 Juin 1838.
Ces pauvres innocents étaient brutalement enlevés, les carabiniers
poursuivaient les filles mères jusques
sur les montagnes pour leur arra
cher leurs enfants et les porter à
riiospice.
I.a tromperie, les cajoleries, et
les séductions de toutes sortes étaient
employées pour exciter les jeunes
gens sans expérience et quelque peu
ind.jciles à quitter la maison paternelle pour se rendre à l’hospice. Et
une fois là dedans on n’en sortait
plus pour rentrer en famille, l’on
avait en vain recours aux autorités,
les larmes et les supplications ne
touchaient pas les cœurs, et si les
parents désolés obtenaient quelques
fois de parler à leurs enfants déjà
endoctrinés, ce n’était qu’en présence
d’un prêtre..
Le seul fait d’avoir franchi le seuil
de l’hospice était pris comme preuve
de vocation à se calholiser et l’on
aurait bien pu écrire au dessus de
cette porte ce vers de Dante :
l.asoiate ogni speranza o voi ch'ontrale
{La fin prochainement)
E. B.
IHota-Beiié
Il arrive parfois que l’on envoie
à la Rédaction qui est à Angrogne
ce qu’il faudrait envoyer à l’Administration qui se trouve à Torre
Pellice. Il est bon dé noter que ces
deux services sont entièrement distincts l’un de l’autre. Le Directeur
du Témoin s’occupe uniquement de
la Rédaction du journal et il prie
MM. les collaborateurs de vouloir
bien lui envoyer les manuserits direclement à Angrogne (par Torre
Pellice) pour éviter des retards.
Tout cé qui a trait aux abonnements,
aux paiements, aux réclamations,
aux changements d’adresse, etc., doit
être envoyé à Mr, Jean Jalla, professeur à Torre Pellice. E. B.
FAlXf§» niXFRS
Les sauterelles ont envahi de larges zones de terrains cultivés et de
pâturages en Sardaigne; elles , cou
*
7
■
'■Kr. '
— 135
r
vrent le sol à plusieurs centimètres
d’épaisseur et broutent ce que la
sécheresse avait épargné. Pauvres
populations!
Les salutistes se préparent à fêler
le jubilé . de leur chef 1^ général
Booth en recueillant L. 4,250,000.
De violentes secousses de, tremblement de terre ont détruit en
Grèce quelques villages en faisant
540 victimes et en causant des dommages considérables.
Si vous allez en France ne prenez
pas sur vous plus de 3 fr. en sous
italiens. Vous auriez des désagréments si vous en preniez davantage.
n y a dans l’Inde 125,000 lépreux;
les indigènes les négligent et les
anglais en prennent soin.
Robertson Smith vient de mourir.
A cause de ses opinions Ihéologiques
accentuées, il avait suscité de graves
débats au sein de l’Eglise libre d Ecosse,
Thomas Spurgeon a été élu à la
place de son père comme pasteur
deTéglLse du Tabernacle de Lôndres.
L’on a remarqué que ce vaste local
est moins garni d’auditeurs que par
le passé et que les collectes ont diminué de 10,000 fr. par an.
Le Té'ïïioîQyiO'O^ constate avec plaisir qu’il se fait actuellement une
vraie campagne contre les éloges
funèbres. Les Conseils presbyléraux
de Versailles et de Chartres se sont
résolument prononcés contre les
éloges du défunt dans les services
lunèbres. Les éloges des défunts
sont aussi en baisse parnai nous, où
l’on sent que c’est Jésus Christ Sauveur qu’il faut prêcher.
M. le D’' E. Comba a publi^dc 1"
Avril dans la Nuova Antolbgia et
ensuite en une brochure à part im
primée à Rome par la Typographie
de la Chambre des Députés, un nouvel écrit intitulé: Il Parlamenio
delle nazioni e l'Irenica interconfessionale. C'est avec un vif intérêt
que l’on parcourt ces 25 pages en o .
E. B.
O- O-..O... ç?-, .Q
Revue Politique
Rome. ~ La Chambre des députés a décidé le 23 courant, avec
269 voix contre 56, de renvoyer au
15 Mai la discussion sur les projets
relatifs aux finances. Ce délai donnera au Gouverneraenl le temps
de revoir ses projets. Le Fanfulla
émet la supposition que Crispi et
Sonnino veuillent substituer le monopole des alcools à la taxe sui la
rente. 'j-S-'
— Léon XIII a reçu de nombreux
pèlerins espagnols dans la basilique
de S. Pierre en présence d’une foule
évaluée à 10,000 personnes. Le pape
a été accueilli par de bruyantes acclamations, quelques unes des quelles étaient adressées à El Pctpd Rcy,
Dans son discours le pape a loue
l’esprit religieux des espagnolaet la
fidélité de ces derniers au S. Siege.
Il a constaté que la force de l’Espagne
consiste dans son attachement a la
religion romaine. Le pape Léon, qui
jouit de la réputation d’être savant,
n’ignore pas que la puissance de
l’Espagne n’a fait que diminuer depuis le temps où l’Inqüisition faisait
de si nombreuses victimès sur son
territoire et que cette nation a cesse
depuis longtemps d’être une grande
puisssance.
— Il est à’ espérer que le premier
Mai prochain passe sans incident
fn-ave. Crispi a envoyé une circulaire
aux préfets pour prohiber les détïîonsiraUdiis et les coniiees ea heux
publics. Il faudra donner préavis a
8
J
136
la Questure, même pour tenir d.es
réunions en lieu privé.
Les tribunaux de guerre de Paerrne, Trapani et Caltanissetta continuent a prononcer des sentences
contre les coupables dans les mouvements siciliens.
Aux 25,000 ouvriers
se sont mis en grève et piusieurs
lignes de chemins de fer ont suspendu leurs courses par crainte que
larmee des ouvriers ne' s’empare
des trains, ^
expulsé de la France, mais aussi de
la l rincipauté de Monaco qui est
enclavée dans le territoire de la
Uepublique.
E. B.
PENSÉES
Le Conseil des ministres de Pai*!»«
a décidé de supprimer les honoraires (le 1 archevêque de Lyon, parceque ce dernier a écrit une lettre
pastorale qui blâme la nouvelle loi
sur la comptabilité des revenus des
eghses.
Berlin. - Bien que le Reichstag ait vote le retour des jésuites
en Allemagne, il n'est pas dit encore quils puissent y rentrer. Divers Etats de la Confédération germanique, sans en excepter la Bavière
nen veulent rien savoir. Cela se
comprend.
Loiidr«s. ~ La Chambre des
Communes a voté T abolition du
droit qu avait jusqu’ici la Chambre
des Lords de repousser les projets
deja approuvés par la Chambre élective üela équivaut à peu prés à l’abohtion de la Chambre héréditaire.
On apprécie les homrnes à leur
juste valeur quand on ne les a plus.
-4yant ce temps on leur rend parfois la vie amère.
Vous n’êtes jamais noirci que par
la poêle à frire. Ce qui Veut dire
qu il n’y a que ce qui est noir qui
puisse vous noircir.
Abonnement reçu.
Monsieur Revel, Rio Marina.
VICHY
MAISON PROTESTANTE.
Depuis 5fiv50 par jour, médecin
Mii?~ Gratuité des eaux, pour
MM. les pasteurs 5,50 pour les mois
de Mai et Septembre,
S’adresser à VICHY Mademoiselle
Hennquet. p, Rue Galon, Villa des
Piileuls (Alher) — ou à M.-- Camns
pasteur a Moulins (Allier), 14. Avenue d’Owilliers.
Le général Goggia, domicilié à
Menton, a été arrêté à Nice. 11 est
italien... et on l’accuse d’avoir été présent aux manœuvres des soldats
Irançais _ dans les environs de ses
propriétés. Une dépêche annonce que
le Conseil des ministres a décidé de
1 expulser de la France; mais nous
attenclons de la voir confirmée pour
y croire.
A la dernière heure cette dépêche
est confirmée et l’on ajoute que le
general Goggia est non seulement
Da vendere od affiliare
Villa S. Brigida sul colle di Pinerolo.
Vista pittoresca, aria saluberrima.
Fabbricato civile di 20 camere
amrnobigliale, divisibile in vari alloggi. — Grandioso giardino cintatoserra, scuderia e rimessa. ’
Dirigersi in Pinerolo dal sig. Jachia, negoziante. Piazza Cavour, Pinerolo.
La reute ftalienne
est à 86,67 et le change au 112,50
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice - Imprimerie Alpina