1
Première Année.
30 iuilieL iB75.
N. 30.
die FÉg^lîs« 1Êvaiiig‘'éliq[OLO A^audoîso
¡. vü=, - - ■'
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actes I. 8.
Suivant la vérité avec la charité.
Prix se 1,'xbonnsxent fxr an .
Intérieur................L 3
Suisse ..... M 5
France, Allemagne . . >6
Rrande-Brelagne et Hollande » S
Os s'abonne: k Pignerol au Buceait de l'administraiion Maison Micol.
A La Tour chez M. Oilli libraire.
A Turin chez M. Goe^, vi*. Pio Ôuin»Ot n. 15. ,
A Pomaret c*lie2 M. Lantaret Fast. Divertenr. .
Peur la France les ahonneaients se font a la
Libr. Bo.sbodrb,.N. 47. ILjfc^leTAtll^.^aris. |
lin Numéro séparé: 10 ceritimea.
Annonces k la d e page 35 centimes par ligne.
On reçoit poar abohneWenta et
loseniona dos timbtip-poate de
tout paya.
1^
i
Somiraalr’e.
Notre vieille Eglise. — Vainqueur de
Die«. — Bâtisse de Pra-del-toruo. — Correspondance. — Revue Politique. — Aux
Emigrauls. — Annouee.
IVOTRE VIEILLE EGLISE
Quoique nous comprenions parfaitement dans quel sens spécial et
restreint deux de nos frères ont
employé celte expression de vieille
Eglise, nous pensons qu'il n'est pas
absolument superflu de faire à ce
sujet les réserves les plus expresses.
Ce que nous ne songeons pâs â fenfermer sous ce terme d’autres pourraient l’y mettre et il y en a qui
l’ont déjà fait.
L’Eglise vaudoise est ancienne,
la plus ancienne des Eglises évangéliques; chacun le sait, ce n’est
pas nous qui le contesterons; mais
qu’elle soit vieille c’est-à-dire,
qu’elle porte en elle les signes de
la décrépitude et de la dissolution, !
que le temps ne puisse donc que '
la rapprocher du terme de toute !
existence individuelle ou collective,
la m ort, voilà ce que nous n’admet
tons pas plus que nos honorables ■
collaborateurs. Une église ne vieillit ,
et ne meurt qu’en cessant de se :
nourrir et eu rejetant Celui par qui
elle a la vie, le mouvement etVêtre. '
Grâce à Dieu nous n’en sommes pas
là et nous ne sommes pas sur la
voie qui y conduit. La parole de
i)ieu , cette semence incorruptible
de vie, est en honneur au sein de |
notre chère Eglise, comme elle ne j
1 a été qu’aux premiers siècles de !
son histoire, et c’est à peine si ces ^
malheureux aveugles qui ne voient
pa.s en Jésus de Nazareth le Fils de
ÎMeii et le Rédempteur du monde.
osent manifester en public leur incrédulité. tant ils savent qu’ils
soulèveraient contr’eux les protestations et le blâme des chrétiens
de profession. ■,
Il en est des Eglises comme de
chaque membre du corps de Christ;
leur jeunesse est renouvelée comme
celle de l'aigle ' Ps. 103, 15 ). La
terre vieillira comme un habit ( Esaïe 51,6j; les deux vieilliront,
comme un vêtement (Héb 1, 11),
mais les rachetés porteront des
fruits dans la vieillesse toute blanche; ils seront en vigueur et demeureront verts a fin
V Eternel est droit (Ps. 91. 14).
Quand il s’agit d’Eglise, la mère
est parfois, non pas en apparence,
mais en réalité, plus jeune que ses
filles. — S'il était question d'une
dispensation transitoire, d’une institution qui fût un moyen et non
un but. nous comprendrions que,
le but une fois atteint, le moyen fût
mis hors d'usage. C'est dans ce sens
que l’ancienne alliance a été déclarée vieillie et que l’apôtre a pu
ajouter que t e qui est vieux et ancien
est près d’être aboli ,'Héb. Vlll, 1,3).
Mais nous le répétons, il n’y a pas
de vieillesse proprement dite pour
une Eglise chrétienne. 11 peut y
avoir alanguissement, torpeur spirituelle, sommeil plus ou moins
général et plus ou moins prolongé;
mais aussi longtemps que le priucipe de vie est en elle rien n'est
désespéré. Secouez, même rudement, s’il le faut, cet engourdissement, cette coupable somnolence,
et vous verrez la vie se manifester.
C'est seulement lorsqu’une société
rejette la parole de Dieu et l’évangile de Jésus-Christ qu’elle marche
rapidement, non pas à la vieillesse,
mais à la mort. Aussi u’est-ce
plus que par habitude ^ue l’on
donne encore à oettç société le
nom d'Eglise. i, .-s;
... ,..p_ r.7i -.^
VAINQUEUR m DIEU
Il fut vainqueur en luttant avec
l*ange et fut le plus fort: il pleura
et lui demanda grâce. Osée xii, 5.
Genèse xxxii,
Dana cette rencontre imminente
des deux frères jumeaux, auxquels
une .séparation de vingt .années n’a
-4. iait^oghUfr ié «atiLdetéaduiie
précipitée dn plus petit, Se" quel
côté est la force en même temps
que la volonté d’en abuser pour se
venger soi-même? Ce n’est pas
( les petits enfants de nos écoles
du dimanche le diront à ceux qui
ne le sauraient pas) du côté de
ces ileu.v bandes composées de
femmes , d’enfants , de serviteurs
sans armes et de nombreux troupeaux que Jacob ramène pesamment, lentement du pays des Orientaux. Là tout est faiblesse et, humainement parlant , impuissance
absolue à repousser la moindre
attaque d’un ennemi. Le nombre
est un emVjarras plniôt qu’une ressource, et le chef lui-même de cette
tribu nomade, endurci à la fatigue,
capable de supporter le hàle du
jour et la gelée de la nuit, n’est
pas un homme de guerre et n’a
probablement jamais touché une
épée. Aussi quelle épouvante subite
quelle angoisse mortelle s’empare
du patriarche et de sa troupe lorsque les messagers envoyés vers
Esaü reviennent en toute hâte vers
Jacob et lui annoncent que son
son frère arrive, suivi de 400
hommes armés !
2
118
Lfi TEMOIN
Le doute n'est plus possible,; Esaü n’apas oublié les vieille« inju*
res; il a en main le pouvoir^d’en
tirer une sanglante vengeakce, et
il vient en ennemi. De son côté
est la force, une snpériorité écrasante ne laisse aucun espoir de
salut au pauvre Jacob, aussi n’estil pas étonnant que la terreur qui
l’envahit lui fasse perdre la tête,
ensorte que lui, l’homme calculateur et réfléchi, imagine des moyens
absurdes pour sauver au moins
une partie de ce qu’il a de plus
cher. Bientôt cependant, élevant
son regard vers le Dieu qui lui
était apparu à Béthel et lui avait
fait de glorieuses promesses , qui
plus tard lui avait ordonné de revenir au pays de Canaan, il recomnaence à espérer. Il n’est pas possible que Dieu mente, ses promesses sont certaines. Mais lui
même, Jacob, n’a-t-il pas mérité
que la bénédiction se changeât en
malédiction.^ Pendant qu’il travaillait avec une ardeur infatigable ,
mais aussi assez peu scrupuleuse,
à se fonder une maison, n'a-t-il pas
oublié le Dieu de Béthel? Et d’ailleurs n’est-il pas possible que Dieu
accomplisse ses promesses , mais
après avoir châtié sévèrement son
serviteur si peu fidèle , et lui
avoir peut-être enlevé quelques uns
de ces chers enfants qui font sa
joie et sa couronne? Sa prière, admirable modèle de simplicité et
de sincérité, a bien déjà quelque
peu calmé sa mortelle frayeur; le
moyen qu’il adopte pour apaiser
le ressentissement de son frère le
prouve évidemment. 11 est loin
toutefois d’être entièrement rassuré
et c'est encore dans la prière qu’il
cherche et qu’il trouve son secours
et sa délivrance. C’est la prière
qui met la force de son côté et lui
donnera la victoire.
Le récit de la Genèse nous le
montre luttant jusqu’à l’aube avec
l’ange de Dieu, trouvant dans cette
lutte inégale la délivrance de son
âme et gardant dans son corps, pour
le reste de sa vie, un souvenir vi.
vant de cette mémorable nuit.
Pour bien comprendre cette
scène mystérieuse des bords du
Jabbok, il est nécessaire d’ajouter
à la narralioti très abrégée de
Moyse la circonstance révélée
plus tard au prophète Osée. Si
Jacob a été vainqueur en luttant
avec i-Eternri, qô n’est pas tqii’il
jeùt quelque-force propre et que,
par sa persévérauoe /^obstinée , il
ait classé son adversaire. C’est,
nous dit Osée, parce qu’il pleura
et demanda grâce. Certes la prière
faite avec ferveur et avec persévérance est de grande efficace et a
de magnifiques promesses; tout
chrétien le sait, soit par la parole
de Dieu, soit par sa propre expérience. Mais ne vous serait-il
pas quelque fois arrivé, cher lecteur
chrétien, de vous adresser à votre
Dieu, avec une assurance quelque
peu présomptueuse, réclamaut comme une chose due, ce qui ne peut
jamais être qu’une grâce nouvelle
ajoutée à toutes celles que vous
avez déjà reçues ? Le plus précieux
privilège de l’enfant de Dieu, sur
la terre, c’est, sans doute, la liberté qu’il a d’aller avec assurance
au trône de la grâce ; mais n’oublions jamais que c’est afin d'y obtenir miséricorde et de trouver
grâce, pour être aidés dans le besoin. Héb. IV, 16.
Ce n’est pas une fois seulement,
et au commencement de sa vie
Douvelfe, que le pécheur pleure sur
son péché, C-est plus tard encore
et lorsqu'il a vieilli au service du
Seigneur qu’il sentira le besoin de
pleurer en demandant grâce. La
certitude d’être exaucé ne dispense
pas de répandre son 'cœur devant
Dieu ; car s’il exauce , c’est pour
l’amour de lui-même, et non point
en ayant égard au mérite de celui
qui prie. Le ton familier dans la
prière est aussi inconvenant et
aussi faux que le ton ronflant et
-retentissant qui annonce le vide
intérieur. L’enfant de Dieu n’est
jamais, par lui-même, que cet enfant
prodigue qui même lorsqu’il se
sent serré dans les bras de son
père se reconnaît indigne d’être
appelé fils et d’être comblé de témoignages de la tendresse paternelle.
Bâtisse de Pra-del-Toriio
Angrogne 27 juillet 1875.
jOn |ne peut parler du projet
mentionné dans ma précédente lettre sans nommer le Rev J. N.
I Worsfold qui, se faisant l’interprète des besoins religieux et in
tellectuels des habitants de Prädel-to'Fno,a formé le projet de bâtir,
dans cette localité, une petite chapelle avec une école -y annexée ,
en transformant le local de l’école
actuelle en une convenable habitation pour le régent. Ce digne
ami de notre Eglise a visité nos
vallées en 1871, et en 1873 il connaissait déjà assez les vaudois et
leur histoire pour publier en langue anglaise un bel ouvrage de
130 pages environ et intitulé: The
Vaudois of Piedmont, a visit to
them Valleys with a sketch of
their remarkable history as a
church and people to the present
date. With a map of Valleys (1).
Ce livre qui se vend en Angleterre, à Florence et ailleurs, au
profit de la bâtisse de Pra-deltorno, a évidemment été bien‘accueilli par le public, puisqu'il a
déjà produit un millier de francs
environ. Le soussigné pteut fonrnir cet ouvrage à qui lui en fera
demande, mais il ne saurait résister au plaisir d’en traduire librement quelques lignes pour les lecteurs du Témoin.
« Nous arrivons aujourd’hui —
dit l’auteur — au terme de notre
voyage, à Pra-del-torno, C’est un
vrai sanctuaire enchâssé au milieu
de hautes montagnes aux flancs
piramidatix. Là se trouvait l’ancienne école de théologie d’où les
Barbes vaudois répandaient au
loin les pures doctrines de l’Evangile, même avant que Wicleff ne
fit briller dans nos contrées l’aurore de la Réformation, La nature
s’y déploie encore dans toute sa
Baissante grandeur; mais je fus péniblement impressionné en voyant
un temple dédié à la Vierge Marie
là où tant de noble sang a été répandu pour conserver dans sa
pureté la vérité telle qu’elle est
en Christ, tandis qu’il n’y a pas
le plus petit temple pour les descendants de ceux qui ont préféré
mourir plutôt que de déshonorer
Dieu en participant à un culte contraire à sa Parole.... Il s’agit donc
de collecter des fonds pour construire un petit temple sur ce terrain consacré , tant pour rappeler
les délivrances du Seigneur, la
(1 ) Lis Tamioii du Piémont, visite à leursi
Vallées avec une esquisse de leur remarquable histoire comme église et comme peuple
jusqu’à nos jours. — Avec une carte des Vallées. — Londres if>73.
3
LE TÉHOIE
m
piété et l’héroïsme des morts, comme pour! répoadre aux besoins des
vivants. Que chaque lecteur de ce
volume fasse ce qu’il peut et, avec
la bénédiction du Seigneur, ce
projet sera, avant peu. un fait accompli »,
Un bon noyau d’amis respectables, parmi les quels figure en pre*
mière ligne le Rév. James M
Bruce de Nev-York, a fait bon
accueil au projet de M. Worsfold,
et ce’na seront certes par les Vaudois qui l’accueilleront froidement.
L’on sait au contraire que la Table
a été unanime pour recommander
cette bâtisse à tous les vaudois au
moyen d’une circulaire répandue
dans nos églises et dans nos stations. On y a répondu déjà de divers côtés et nous savons que les
souscriptions continuent à circuler
au dedans et au dehors des vallées.
C’est peut-être ici l’endroit de
démentir certains faux bruits qui
ont circulé, en faisant les déclarations suivautes:
1. 11 n’est pas vrai que les sommes nécessaires pour la bâtisse
soient trouvées , nous n’en avons
jusqu’ici qu’une très minime partie.
3. Il n'est pas vrai non plus que
les amis de l'étranger ne demandent aux vaudois que quelques
francs en témoignage de leur adhésion au projet et se chargent eux
mêmes du reste Bien au contraire
le promoteur du projet écrit qu’il
demande, il est vrai, la plus grande
partie de la somme aux chrétiens
de Mangue anglaise , mais que ,
d’un autre côté il a évalué à quatre
mille francs (4000 fr.) ce que devraient donner les vaudois tant
des vallées que des stations et de
l'étranger.
Nous sommes bien loin encore
d'avoir obtenu ce résultat, mais
nous y arriverons avec l’aide de
Dieu, si les 4000 familles vaudoises
donnent-, en moyenne, un petit
franc chacune. Un certain nombre de familles pauvres ne pourront pas donner leur franc, mais
nous comptons sur les familles
riches qui peuvent donner bien
plus que cela , sans se gêner le
moins, du monde. Nous avons encore confiance dans le bon vouloir des vaudois.
La paroisse d’Atigrogne a donné
déjà fr. 178 ¿0 pour la bâtisse
de Pra-del-torno, fr. 158 05 pour
celle du Serre (dont le pierre fondamentale vient d’être placée le
22 courant ) plus, du bois de charpente pour environ 250 fr.; donc
en tout fr. 586 25. Tous n'ont pas
encore versé leur contribution,
soit en argent. soit en bois de
charpente, journées d'ouvrage etc.
En attendant l’argent qui mangue. on fait des préparatifs ; une
partie du bois de charpente a été
abattu et réuni et des pierres ont
été ramassées. En creusant pour
extraire ces dernières, l’on a trouvé, à quelques décimètres sous le
sol actuel . l'angle d'une maison
bien conservé et bâti avec de
belles pierres ; mais sans ciment.
Les fouilles ont été suspendues,
parceque le propriétaire ne veut
pas qu’on les continue pendant une
absence qu’il a dû faire. Espérons
qu’il retournera bientôt * afin que
l’on puisse poursuivre les recherches.
Divers plans ont été proposés
pour la bâtisse et un ingénieur turinais qui est monté à Pra-deltorno avec une délégation de la
Table , prépare en ce moment le
plan définitif qui nous semble concilier les exigences-du terrain avec
celles de l’utilité pratique que doit
avoir la chapelle-monument.
Le terrain aussi a été acheté.
C’est ce qu’on appelle la Rocca
di Pra-del torno située au centre
de la bourgade de ce nom et dans
une magnifique position qui domine la vallée. Cette espèce de citadelle n'est accessible que d’un
côté ; il n’y aura donc à craindre
là-haut ni l’humidité, ni les avalanches, ni les éboulements, ni les
inondations, ni même les bruits
de la rue. En choisissant cet emplacement on a profité de l’expérience d’un défunt curé de Saint
Laurent qui avait d’abord jeté les
yeux sur ce petit plateau pour y
bâtir son temple à Notre Dame des
Grâces. Le propriétaire n’ayant
pas voulu accepter l'argent du
clergé catholique, celui-ci n’a pu
par conséquent aller se nicher au
centre de cette bourgade dont le
nom est si glorieux dans l’histoire.
Le curé a donc dû se contenter
des froides rives de l’Angrogne et
a pu écrire sur la façade de son
temple ce qui suit; Secvs decursum
aquarum plantavit vineam justortun. (Il a planté la vigne des
justes le long des eaiix courantes).
.On fait observer que à Pra-deltorno , c’est-à-dire à 1040 mètres
au dessus du niveau de la mer,
et dans un vallon si froid, la vigne
ne produit que les fruits que l’on
sait.
Le lecteur est prié de faire circuler ces lignes dans son entourage et de remettre au pasteur de
son église les dons qu'il aura pu
recueillir, ou de les envoyer directement àM. J. D. Charbonnier,
Modérateur de l’Eglise Vaudoise
à Torre Pellioe.
E. Bonnet Pasteur.
Correeponbaiicf
Milan, le 15 Juillet 1S75.
Très cher et honoré ü. Lantaret,
Chargé par le Synode (de district)
de l’Eglise Méthodiste Wesleyenne de
présenter à l’Eglise Vaudoise ses fraternelles salutations, je vous demande
de vouloir me permettre de me servir
du témoin pour m’acquitter de celte
commission.
Ce Synode, formé ? de 12 pasteurs ,
d’un évangéliste, et de 2 candidâts W
saint-ministère, comprend tous lesagenls
de celte Eglise au nord de l’Italie en
commençant depuis Rome. — L’on
me dit que le District du midi a un
nombre d’agents un peu inférieur à
celui-ci. Les affaires y sont traitées en
famille, et je n’ai pu obtenir de pouvoir assister à quelques séances. Mais
comme ces amis ont l’excellente habitude
de tenir chaque soir un service d’Evangélisation, et de terminer leurs séances
par un service de Cène, je me suis
donné le plaisir d’assister à quelques
unes de ces prédications, et je fus invité le dernier soir, à rompre avec
eux le pain de lu S‘®Cène. — Ce fut
pendant celle dernière soirée qu’invité
a adresser la parole à la congrégation,
je ré.<^umai les trois discours que j’avais
entendus , et me réjouis avec eux de
la solidité de la doctrine qu’ils prêchent
et du zèle qu’il inanifeslent pour te
bien spirituel de notre patrie. Le pasleur qui fut chargé de répondre à mon
discours, fit un bel éloge de l’Eglise
Vaudoise, et la comparant avec l’Eglise
Méthodiste, en fil ressortir les rapports
de doctrine et de forme, qui doivent
être un motif d’égards réciproques entre
la sœur aînée et la sœur cadette. —
Il termina en me priant de présenter
■à l’Eglise Vaudoise les fraternelles salutations du Synode Méthodiste.
Monsieur Piggot, qui présida à la
distribution de la S‘®Cène, commença
par rappeler les trois idées de celle cérémonie qui est : 1“ une commémoration
4
m
Oí tSMGlN
de la mort du Sauveur 5.2L'une dsot»^,.
rounion entre le Sauveur etIeSjjî|èyanlf
et de ceux-ci enlr’eux; 3.. ui^sernieni^
de fidelité (sdcramentwn)lk (Jfoi qui
s’est donné à nOiîi'Les pasteorâ’ furent invités à former un demi cercle
autour de la Table, et- après que nous
eûmes communié, les diacres de l’Eglise furent chargés de porter le symbole
du Corps de Christ aux divers membres
de l’Eglise. La cérémonie fut touchante
et édifiante.
Ce même jour, le dernier du Synode
Méthodiste Wesleyen, s’ouvrit le Synode
du Méthodisme Épiscopal, présidé par
un évêSne, venu exprès de l’Amerique.
Si M' Rolland de la Tour est le seul
Vaudois qui soit au service des Méthodistes Anglais, j’ai vu au moins
5 Vaudois qui sont au service des
Méthodistes Américains: 1° M. Gay de
Villar, 2“ M. Malan de La Tour ('Ravadera) 3® M. Lantaret de S. Jean, 4° M.
Gaudin de Praruslin, 5° M. Guigou de
Praly. Je n’ai pu assister à aucune
séance de ce Synode. Mais M. Pasquet
de Prarustin, qui est actuellement pasteur baptiste à Milan me dit y avoir assisté avec beaucoup d’intérêt, et avoir
vu la consécration d’un converti an
diaconat qui est le degré de la hiérarchie ecclesiastique. Je n’ai pas été
peu surpris de voir que .M. Ravi, qui
H travaillé avec nous, depuis quelque
temps, faisait partie des membres de
ce Synode. 11 parait qu’il a abandonné
récemment le service de notre Commission d’Evangélisalion.
M. Gay secrétaire de la Société Biblique nous a donné une intéressante
conférence sur l’œuvre de celte Société
et a sollicité le secours des chrétiens
évangéliques, pour pouvoir faire relier
la Bible récemment imprimée à Rome
et la répandre par toute l’Italie.
L’œuvre qui m’a été confiée à Milan
continue à se développer graduellement
sous la bénédiction du Seigneur. Malgré
les chaleurs de la saison les cultes du
dimanche sont toujours bien fréquentés et nous aurons dimanche prochain,
s’il plait à Dieu, l’admission de 8 non-:
veaux membres.
Notre petit hôpital est passé entre
les mains d’un Comité de Messieurs;
qui se sont associé un comité de dames pour la direction de l’intérieur;
une jolie maison avec jardin, a été
achetée au prix de 22 m. fr,, et sera
ouverte à nos malades dés le l'octobre
prochain Notre diaconesse s’étanl fait
mal en soignant une malade, nous
avons dû fermer momentanément l’hôpital, jusqu’à ce qu’elle soit rétablie, ce
qui, je l’espère, ne se fera pas allendre
bien longtemps. Je voudrais que nos
amis les pasteurs des Vallées cherchassent à développer chez quelques jeunes
filles de leurs paroisses la vocation à
soigner les malades, et pussent les
envoyer faire un apprentissage de
quelques annés soit chez l’excellent .M.
Germond, soit h l’institut de M”« la
Comtesse de Gasparin, à Lausanne, dijigé par JB Reymond. Nous avons
écrit de fom* côttf^p<w poiBWû' i’MTi-plao«|vBO^’e> diaebp:©s^ malade,!: et de
tous; .¿Otés i). nous #l;Te^enu les
per^nnes ^lendtoés et^ dévouées au
soin des malàdes^âb'iif très rares. —
Notre petit établissement n’est pas sans
devoir lutter contre beaucoup de* difficultés, mais il a déjà porté quelques
bons fruits et nous ne douions pas
qu’il rie soit destiné à en produire plusieurs à la gloire de Dieu et de son
Evangile.
Veuillez agréer, cher et honoré M.
Lantaret, les aflfeclueuses salutations
de votre tout dévoué
J. Dayh) Tuam pasteur.
HcDue piitique
Mtnttm. — Ronje est abandonnée
par tous les hommes politiques, excepté par les bureaux des deux Chambres chargés de nommer les membres
de la Commission d’enquête, destinés
á remplacer ceux qui ont refusé le
mandat qui leur était offert.
tienève. Les journaux ont annoncé
la mort et les funérailles du général
Dufour. Le général Dufour, parvenu
à l’âge de 88 ans, était une spécialité
militaire; commandant en chef de
l’armée fédérale Suisse contre le Sonderbund, il s’était distingué par son
tact politique autant que par ses connaissances stratégiques.
MÜa^agÈte. — Les Alfonsisles con
tinuenl â avoir des avantages. Voici
l’article de la constitution concernant
la religion:
La nation s’oblige à payer le culte
de' la religion. calholiqcfe qui est la
religion de l’Etat. — Toutefois personne ne sera inquiété sur le territoire espagnol pour ses opinions religieuses, ni pour l’exercice de son
culte.
Mavière — Ont été nommes 79
députés cléricaux et 77 libéraux
tfaitotê. Un ancien Consul général
d’Italie a été nommé Chambellan et
introducteur des ambassades auprès de
la Cour impériale. Il accompagnera le
Mikado en Europe, lorsque ce voyage,
décidé en principe, sera effectivement
entrepris.
Parmi un grand nombre des réformes,
très importantes, en voie d’exécution
dans ce pays, l’on cite une innovation
remarquable dans le cérémonial en
usage pour saluer l’Ein^reur.II faüdïa
désormais-, ¡en vertu d’un décret d»
n mai, s’incliner profondément en
appuyant les mainp sur les genoux,
après avoir eu soin de mettre son
chapeau, non plus soûs *|é bras droit,
mais sous le bras gatteho, ce qui'sera,
dit le décret, incontestablement plus
gracieux.
Eskest Robert, Gérant et Administrateur.
Atiî Kmigranfs !
Une nouvelle voie s'ouvre devant
les personnes qui, désirant émigrer
pareeque leur pays ne leur offre pas
sufBsamment de ressources, refusent
cependant de se porter vers l’Amérique
du Sud, instruits par l’expérience de
ceux qui y ont été. La Nouvelle Zélande est une colonie anglaise très
prospère, et qui oii're à l’émigrant des
garanties beaucoup plus sérieuses que
le Rosario ou la colonie Alexandra.
Le transport des émigrapts se fait gratuitement sur des vaisseaux du gouvernement anglais, et une commission
pourvoit á leurs besoins á leur arrivée.
Les terres y sont des plus fertiles,
le climat sain, la main d’œuvre bien
payée, ensorle qu’il est facile à un bon
travailleur de s’établir bientôt pour
son compte. Pour plus amples renseignements s’adresser á M. Giovanni
Glyn, N. 7, Livorno.
Cantiques de réveil.
5‘1 cantiques à 2 parties avec un
supplément de 24-p. cantiques à
4 parties, tiré du recueil publié à
Genève à l’occasion des réunions
de Consécration de Mars dernier.
Se trouve chez les libraires de
la Tour au prix de 75 cent.
Le supplément à part se vend
25 cent.
CHOIX DE M C.4NTI0DËS AVEC .JIDSIQUE
POUR LES ErOLES DU DIMANCHE
au;i paroisses de l'f’giise V’audoise
30 ceiîi.
Se Irome chez M. Lantaret.
Pasieur à Pomaret.
l’ignerol, Inqir. Chiantore et Mascarelli