1
Année XIV®
PIblX D'ABOHSEMENT PAlt AN
Italie . . . . . Ij. 3
Tous les pays de TlTnion de
poate , . . . . * rt
Amérique du Svid * . . » i) j
Oïl ç'abonufl :
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et à la Librairie Ciiîautore et 1
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C=i
CO
¡Sommair'e*
AVis. — Pour 1889. — L’anciennp maison dos Vallées. — Nouvel an, — Mission.
— Evangélisation. — Divers. — Nouvelles
raligieuses. - -Chroniquevauddise. — Revue
politique. — Annonces.
Nous faisons parvenir le présent
numéro à plusieurs personnes, à
titPe d’essai, pour les inviter à
s’âbomier au Témoié,.
Le prix d’abonnement est de 3
iVaticS par an pour l'Inféri'eur et
d'e 6 fràncs l’ünîon Postale
(P^zone). Les abbiihés db l’étranger
qui se contenteraient de recevoir
le joutnal cAit^«-e muis (4 nUni. à
la fois) pourront l'aVoir pour 4
flt'ancis au lieu de Ô.
POUR 1889
Dans quelques jours, le témoin
commencera, s’il plaît à Dieu, sa
■13“® année. S'il avait conservé, tel
quel, son nom primitif d’7fc/io des
Vallées, il aurait aujourd’hui l’àge
trè.s respectable de qtiaranti} ans.
Le prejuier N. de Y Echo des Va,liées
porte, en effet, la date du 13 juillet
1848; il est signé par le Gérant
J. P. Meille, et porte en sous-titre:
Feuille mensuelle spécialement consacrée aux intérêts de ta Famille
Vaudoise. Depuis lors, son fondateur est entré dans le repos; le
journal a changé plàs d'une fois de
Rédacteur et de collaborateurs;
l'état politique de 1848 est aujourd'hui un souvenir loiotain et la
petite église Vaudoise elle aussi a
grandi et changé.Cependant, le but
du journal, devenu hebdomadaire,
est resté le même. Travailler au
bien spirituel, moral, intellectuel
et matériel de la Famille Vaudoise,
c’est là tout .son programme.
Il s'efforcera, avec le secours de
Dieu, de le remplir avec fidélité,
en 1889. Que ses amis veuillent
bien, de leur côté, faire quelque
effort pour lui procurer de nouveaux abonnés à l’intérieur comme
à l’étranger.
2
ilO.
Sans négliger les matières ordinaires, nous nous proposons de
donner,l’année prochaine, une plus
large place ü l’HiSTomE 'Vaudoise
et tout particulièrement aux Souvenirs DE LA Glorieuse Rentrée.
Nous sommes dès maintenant en
mesure de publier:
Le testament d'un Vaudois du Villar, mort en 1686 dans les prisons
de Fossan;
Des détails inédits sur la uie d’wn
capitaine Vaudois de la Rentrée;
Le Journal de l’Expédition des
Vaudois par Paul Reynaudiu, l’un
des soldats de 1689.
Divers autres documents relatifs
aux années 1686-89.
Et comme la réorganisation du
Collège est une des questions qui
préoccupent les esprits, nous nous
proposons d’en retracer l'histoire
en remontant jusqu’à l’année 1692.
Il va sans dire que nous mettrons
un soin spécial à tenir nos lecteurs
au courant de tout ce qui se rapporte à la célébration du 2"*® centenaire de la Rentrée.
* ♦
é * .
De nouveaux collaborateurs sont
venus s’ajouter aux anciens ou les
remplacer.
A-ussi aimons-nous à croire que
l’année 1889, non seulement réparera le léger recul subi en 1888,
mais marquera un progrès sensible
dans le nombre des lecteur». Déjà
de la République Argentine et de
l'Uruguay nous sont parvenues
des demandes nouvelles; nous en
attendons avec confiance de plusieurs des paroisses de nos Vallée.s.
La Direction.
L’AKGIENNë »14180^ DES Y4LLÉES
.... \
Maintenant que la Maison Vaudoise
est arrivée au toit, et que la rigueur
de la saison arrête forcément les travaux, il peut être intéressant pour nos
lecteurs de connaître certains détails
relatifs à l’ancienne Maison des Vallées.
Ce n’est pas un secret, pour ceux
qui sont un peu versés dans l’histoire
Vaudoise, que les Vallées ont possédé
anciennement un palais à la Tour.
L’avaient-elles fait construire ou l’avaient-elles acheté tout fait? C’est ce
que nous ne saurions dire. Si cette mai
son avait toujours été, pendant les deux
derniers siècles, le siège des bureaux
et des archives de l’église; si, au lieu
de voyager d’une cure à l’autre chez
les différents modérateurs, ces archives
avaient été.conservées avec soin dans
cette maison, il est certain que nous
posséderions aujourd’hui vingt fois plus
de documents relatifs au siècle passé,
que nous n’en avons actuellement. Peutêtre pourrions-nous savoir aussi quelle
a été l’origine de la Maison des Vallée's.
*
* ¥
Quoi qu’il en soit, dès l’année 1695,
nous trouvons à l’acte 8'“® du Synode
ouvert à la Tour le 25 octobre,
ce qui suit: « L’église de la Tour étant
redevable de deux mille livres tournois
aux Vallées depuis plusieurs annnées,
l’Assemblée a nommé les sieurs Daniel
Forneron notaire, lecapit. Barth. Bellion, et le sieur Etienne Michelin pour
en solliciter le payement au plutôt; et les
mêmes sont aussi chargés de liquider
cequi concerne la MaisondesVallées».
Ce qu’il s’agissait de liquider n’est
pas dit; mais il résulte d’un acte du
Synode de 1697 que les Vallées avaient
un contrat de location avec un sieur
Blachon, et il paraîtrait, par cet arli-
3
M...
de, qu’alors déjà les locataires avaient
l’habitude de se plaindre de l’état
de délabrement où les propriétaires
laissaient les appartements loués. Le
Synode, en effet, charge quatre commissaires de « visiter la maison pour
juger des réparations qu’il y a à (aire
présentement et à la suite, et qui seront absolument nécessaires pour y
loger commodément ». Les représentants des Vallées, après avoir tout visitéetexarniné, signèrent avec les frères
Biacbon une nouvelle convention, dont
nous ignorons le contenu.
Mais là n’était pas le danger pour
la Maison des Vallées. L’état de guerre
presque ininterrompue entre la France
et le Piémont avait appauvri les Vaudois; les églises ne faisaient pas honneur à leurs engagements vis-à-vis de
leurs conducteurs; celle de La Tour
n’avait pas payé sa dette envers les
Vallées; et l’on voit au Synode tenu
aux dois en mai 1698 les veuvesChauvie
et Leydet, avec les pasteurs qui avaient
sei'vi les églises avant laguerrede1686,
demander d’être « satisfaits de leurs
gages (de 1685 et 86) arriérés depuis
si longtemps». Les maîtres d’école d'avant 1686 ne paraissent pas avoir été
bien mieux partagés.
Ce n’esl pas fout. Voici en 1701 apparaître d’autres créanciers. Le sieur
Joseph Donneaud, et autres héi'iliers
du feu sieur Etienne Bonnet, demandent à l’Assemblée d’être «remboursé.?
de la somme de 54-6 écus que le sieur
Bonnet avait prêté à quelques particuliers des Vallées dans le temps de
leur refuge (en Suisse), comme il
conste par un acte produit». Ce sieur
Donneaud, fort de son droit, s’était
déjà mis en possession du Palais de
La Tour; mais l’assemblée lui ordonne,
en attendant l’enquête que doit faire
une commission de six membres au
sujet des crédits et dettes du public,
de remettre les clefs au sieur Gautier
qui louera la maison.
*
•k *
En 1702, on était arrivé à la conviction que le plus simple était de
vendre la maison pour payer les arrérages des salaires et les autres dettes.
Un acte avait été passé en faveur
de Donneaud, subordonné à l’approbation du Synode. La maison des
Vallées semblait condamnée dès lors
à perdre son beau nom. Elle le perdit
en effet, mais ce ne fut pas de sitôt,
ni sans une résistance opiniâtre de
la part des députés laïques. En 1702,
ceux du Val Luserne refusent leur
consentement parceque leurs églises
n’ont pas été prévenues. En 1703 et
1707 les députés sont unanimes pour
déclarer nul le contrat de vente. En
1709 la contestation n'est pas terminée et l’Ambassadeur de Hollande présent au Synode emploie son influence
pour faire nommer des arbitres. Mais
il paraît que le différend ne put être
terminé sans un procès dans lequel
les raisons des Vallées furent soutenues avec succès par de.s délégué.^ spéciaux. Les registres vau dois des communes furent chargés de liquider la
dette envers le sieur Donneaud; ce
qui ne se fit pas avec trop de ponctualité puisque, en 1720, il se plaignait encore.
Depuis lors, nous perdons la trace
des vicissitudes de la Maison des Vallées. Elle doit avoir été vendue vers
l’année 1740; car dans les Livres de
Comptes de St. Germain on trouve en
1741, il. 41 indiquées comme « la part
revenante à la communauté religionnaire de la vente du palais de La
Tour 9.
4
«
Teilç, fut la^ fin peu gl'i^r.ieuse de
l’ancienne Maison des Vallées, Elle,
n’ayait pas, par sujte de circonstance^
fâcheuses, réponçiu au but que l’on,
s’était, sans doute, proposé lorsqu’on
l’avait acquise. Nous espéron;? de meilleures choses de la. Maison Vaudoise,
qui s’élève dans des temps plus heureux, comme témoignage de la reconnaissance d’un peuple que Dieuagrandement béni. h. b.
Nouvel an
Le meilleur des, souhaits
'' Rom. .10, 1.
. t :
«(Bonne fin eh meilleur commepcemçnl» — «santé»,— «prospérité,»,
—’ ¿tous les bonheurs possibles» —
«longue vie exempte de soucis et de
peinestf, voilà quelques-uns des stiu-'
baits qu’à cette époque de l’année,
plus , qu’en aucune auL'e, forment les
uns, pour les, autres, des, mjlliefs et
des'milliers de personnes d’urie extrémité à l’àutrè du mondé.
'Pà^ une bouche qui reste, muette!
Pas un" cœur même le plus sec d’ordiuaire qui ne se sente envahi comme
par une émotion inaccoutumée à laquelle il lui est impossible de se soustraifé.
Considérée en soi, une telle habitude est-elle un mal? — Avec moi,
j’en suis certain, vous penserez le,
contraire. Tout ce qui, de près ou de,
loihj à pour effet de développer et de
fortifier entre lès liommés les senti-'
raents de bienveillance, a droit à notre
approbation et à notre estime.
Mais la question change du tout au
tout quand, du fait de ces souhaits
en eux-mêmes, notre attention se porté
soit sür cè qui, dans la plupart des
la substance, soit
dont le plus souvent
frivolité, et je ne dirai, pas lr,op en
a,joúláht: quel manqué de' ’ ' ■ '
dans là manière dont ces
cas, en constitue
sur la manière
ils s’expriment,
Gommençapl par Qeltq dernière, quelle
légérelê, la plupart du lemp,s quelle
sincérité
souhaits
s’expriment!
Et quant à la s.nb,stance du très grand,
nombre,, quelle mondanité, quelle
préoccupaiiqp exclusive dçs biens èl
des avantagés terrestres; quel oubli
complet du'bien céleste et éternel,
de ce qui devrait former la grande
préoccupation d’êtres destinés à l’immorlajiléj
Ce 'n’esi, pas là certes l’exemple que
nous donné à cet égard le grand Apô tre
des Gentils. Lui aussi fonte des vœux,
lui aussi a le cœur plein de souhaits
pour ses compatriotes et frètes selon
la chair, les Israélites. Et quesouhaitet-il pour eux? Ce que nous avons
riiabilude de souhaiter à ceux qui
nous entourent?» — Non, c'est quHls
soient sauvés.
Et c’est cet,,exeuiple qu’il nous faut
irpiter, car en fpi;mant ces voeux,poui’
les'persohnes qùï nous sont parliculiêreménl 'chères,' et au botihebr desquelles nous portons un intérêt véritable, nous leur souhaitons:
1. La' chose qui est nécessaire, in;di|Sp,ensable à tout être, qui^a. péché,
iet se trouve par là|même soiis le poids
Ide là condamnation; ' '
2. La chose qui, à Cause du malheur
(auquel elle nous fait échapper , et
des bienfaits qu’elle nous procure,
dépasse en valeur toutes celles qui
pourraient être souhaitées et désirées:
santé, richesses, talent, considération,
bonheur domestique;
3. La chose qui donne à toutes les
autres leur véritable .saveur, car elles
sont reçues désormais de la maip d’un
Père; et empêché qii’eljes ne nous deviennent nuisibles, car elles sont mises
désormais au service d’un Père;
4. La chose qui, lorsque toutes les
autres nous , seraient enlevées,, nous
tiendrait abondamment lieu de toute?;
5. La chose qui est un .bien pour
Véternîté.
Seulement, pour que notre-souhail
revête cet accent qui le fait apprécier
et accepter, il faut que, nous-mêmes
nous nous soyons sentis perdus^, et
ayons cherche et trouvé le salu'L Au-
5
trement nos vœux ne seraient qn’une
formule glaçée à laquelle personne
ne selaisséraiUrompei'; il faulcn,outre
qu’ils soient, accomiiagnés de prières
faites dans le secret. Pour parler à
nos hien-aimés de Dieu, il faut auparay,anl avoir parlé d’eux à Dieu.
Chers frère.s, aimons ceux que Dieu
a placés à nos côtés pour embêllir et
réjouir notre existence, mais aimorusles aux pieds du Seigneur, aimons
.“surtout leur âme, aimons-le.s en vue
de l’éternité!
Missionsi
LeîsSOüto. — M™” Germond écrit de
Tabsna Moréna; «Nous avons eu récemment une touchante cérémonie.
Il s’agissait de la réception d'un pauvre
vieux païen. Il doit avoir plus de cent
ans, il est tout courbé, ses yeux sont
éteints, sa . peau est toute, ridée, mais
il a toute son intelligence-et parle
très bien. D se nomme Sélalla. Il y
a quelque mois, il vint dire à mon
mari que sa .conscience le tourmentait et qu’il voulait se convertir. Mon
mari l’interrogea sur son passé et il
'confessa de terribles choses. Mon mari
voyant en lui un vraî besoin de pardon, l’engagea à venir au culte et le
fit instruire ’par un brave chrétien,
ancien de l’église, qui est son voisin.
Des mois se passèrent; le pauvre
Sélalla venait souvent, appuyé .sur
son bâton, auprès de son missionnaire,
qui s’informait de son développement
spirituel'6l lui expliquait ce qu’il ne
comprenait pas.
Enfin le jour de sa réception dans
l’Eglise fut fixé.
Le pauvre Sélalla nous atu'iva pour
son baptême vêtu uniquement d’un
habit tout en loques et d’un chapeau
qu’on eût hésité a loucher du bout du
doigt. — Pauvre vieux, ce n’est pas
ainsi que lu entreras dans l’église de
Dieu. — Je cours à ma caisse à linge,
j’en sors une chemise, puis un pantalon, mon mari apporté un habit,
un chapeau fané...
I! fallait voir ^on sourire quand il
nous revint habillé, proprement et si
heureux... La chapelle était remplie,
on le plaça au pied de la chaire. Aux
premières notes du cantique je vis
SQU vieux, menton trembler etdes.larmes descendre le lop-g de sest joues;
et lorsqu’il eut à rendre complei de
sa foi, ce fut si touchant et si simple.
Il confessa seS;péché/S tristement, raaï.s
ajouta que le sang de Jésus avait lavé,
son pauvre cœur souillé, qu’il savait,
qu’il croyait que Jésus pardonnait et
effaçait tout, et que lui aussi était
maintenant une brebis du bpn Berger.
El je crois n’avoir jamais réalisé, comme à celte heure',' la grandeur, ta
beauté; la perfection de Dœuvre de
iGhrist qui transforme un tel pécheur
en un rachetéi
SvangélisatioQ
ftiESi, — Un ouvrier des raines de.
soufre qui se préparait à, embrasse,r
l’Evangile, ayant été tué par la._,ch,ule
d’iin bloc, la Société des Zolfatai a invité Mr. le pasteur A. Balmas, à |)résider à la sépulture. Notre évangéliste
â eu de cette manière l’ocqasion d’aq,*
iiopeqr|î’Eyang|lq,,, à deux frepçjtqs, ,|i|
une foule estimée a'4000 personnes, au
service qui eut lieu à la sortie de la
ville, et à 2000 personnes au,cimetière.
CuoRGNÉ. — Gelte,, stalioiinest une
annexe d’ivi'ée. Une veuve,ya.élé, ceWe
année, admise à la S.i Cène., Comme
on l’invilail à relpurner à I’Eglis,e Bor
maine, cette sœur qui a connu.la .vérilé .par le moyen de feu,¡son mari,
a répondu ; « Qua# même, mon mari
rede.scendrail du Ciel pour me dire:
Ne crois plus, ce. que je. l’ai enseigné,
--je ne pourrai? mlenapêcher, de le
croire encore, dp le croire toujours.
Comme je suis raamlcnant je suis heureuse,; en agissant autrement, jeferais
le contraire‘de ce que,je sens et de
ce que je crois ».
6
.414~
1 4* »
'hÿi'production de la laine dans lei
monde‘'ent,ier peut être évaluée Annuellement à 800 millions de kilogrammes, représentant une valeur totale de 3 milliards de francs. C’est
l’Australie et la Nouvelle Zélande qui
en fournissent le plus.
La Belgique qui ne comptait en
1850 que 50.000 cabarets, en possédait 140.000 en 1886 ce qui fait un
cabaret par 43 habitants. En 1885 la
consommation de l’alcool représentait
une somme d’au moins 120 millions
de francs par an, soit en moyenne 100
francs par famille!
Le Budget annuel de la dépense en
Italie s’élève à un milliard et demi.
Sur ce chiffre, 700 millions sont payés
pour intérêts et pensions, 500 millions représentent les dépenses pour
la guerre et la marine. Il ne reste que
300 millions pour tout le reste.
l
JiouveUc0 Ecltigteuscs
La. V1EM.LË HISTOIRE. Au COUTS de
l’une de ses grandes réunions, le célébré évangélisteMoody fut interrompu
par un homme qui se mit à lui crier;
« Dile.s-nous quelque chose de nouveau!». Le prédicateur s’arrêta et se
tournant vers son ami Sankey assis
à côté de lui, dit: Monsieur Sankey,
voulez-vous bien nous chanter ce beau
vieux cantique: «Rediles-moi l’histoire
de l’amour de Jésus!».
Monsieur Sankey chanta avec un
merveilleux effet. Mr. Moody se tourna
ensuite vers celui qui l'avait interrompu et lui dit: « Vous me demandiez quelque chose de nouveau et je
vous donne la vieille, vieille histoire
qui est toujours nouvelle ! » Cet homme fut converti par ce moyen.
C’CEüvre, Evangélique en Espagne.
_ — Voici les chiffres que donne le der;,ntér' N° de la Revista Crisliana de Ma. drid, sur l’œuvre Evangélique en Espagne.'
Nombre des locaux pour chapelles et
écoles
Pasteurs 35
total . .
-■ Evangélistes 56
112
01
assistants
ux
9.194
2 441
4.640
80
. 183
3.231
Nombre des
cultes ....
Membres communiants
Ecoles 111 - Maîtres d’écoles 61
Maîtresses d’écoles 78
Elèves d’écoles sur semaine .
Ecoles du Dimanche . .
Moniteurs et monitrices . .
Elèves des écoles du Dimanche
La Revista donne cette statistique
comme la plus complète et la plus
authentique possible.
M. Spurgëon et les révélations
PARTICULIÈRES. — Voici UH fait qui
prouve avec quelle liberté cet éminent
prédicateur traite certains sujets, lui
qui est si sévère sur rinspiratioii littérale. Le 4 octobre au soir il disait dans
un discours; « Celte semaine un jeune
homme est venu me dire: — «Croyezvous à la Bible ?» a Cerlainemenl ». —
«Croyez-vous à ce que Dieu a dit?»
«Certainement». -- «Eh bien! j’ai eu
une révélation l’autre jour: Voici, [’ouvre devant toi une porte et personne ne
la fermera »,« Très-bien » répondit Mr.
Spurgëon. «—Cette porte mène à votre
Collège, vous a liez m’y recevoir», — «.le
le ferai quand j’aurai une révélation
qui me l’ordonne. Vous voyez, la révélation vous est venue d’entrer dans
mon collège, mais elle ne m’est pas
venue de vous laisser entrer et je ne
vous laisserai pas entrer jusqu’à ce
que je l’aie' eue ».
Les auditeurs n’ont pu s’empêcher
de sourire quand le prédicateur a
ajouté: ■ J'ai l’idée que je n’aurai
jamais celle révélation et qu’il l’a repue,
non du ciel, mais par une fissure de
son cerveau détraqué ».
7
(jTliiron^ue I ®nitiWf0ip
Turin. ■,— Nous : somiriRi;; ilTaurfeux'
d’iinnonGer ,à' nos lecleiirs qntjtlft fpndaleur des Adks de jVMî'tvà,'Turin,
Mi;.,F¡aul Meille, qui était, déjà, chevta'liel'de la Couronne dMlaLiè; vient de
»/i*!-è*(!evoir une nouvelle distinction, qui
témoigne de la satisfaction avec laquelle on a constaté, en haut lieu, le
zèle déployé par Mi'. Meille pour la
bonne réussite d’une oeuvre de charité,
qui n’est, du reste, point la seule à
laquelle notre frère se soit intéressé
d’une manière efficace.
Lel I courant, le Roi de molu- proprio
a nommé Mr. Paul Meille chevalier de
l’ordre des Saints Maurice et Lazare.
La Tour. — La .semaine dernière a
eu lieu une espèce de soirée missionnaire, sous les auspices de la Société
de Via Uliva, Mr. Ad. Jalla que le Comité de Paris a décidé d’envoyer au
Zambèze, où se trouve déjà son frère
Louis, y a pris la parole. Le Ministère
de la Guerre lui a finalement accordé
l’aiilorisation de se rendre en Afrique
pour y .soutenir une guerre plu,s rude
que celle qui se combat avec l’épée
et le fusil, mais aussi plus bienfaisante.
Eevuc i^oltttquc
ftntie. — Les dernières séances
de la Chambr^ ont été passablement
animées. Dans celle du 20 c. l’hon.
Plebano a exposé son interpellation
au président du Ministère à propos
du nouveau palais du Parlement, et
a déclaré que l’état actuel des finances
ne permet absolument pas de jeter
SO.OOO.OOü, et peut-être davantage,
pour un objet de pur luxe. Grispi s’est
elforcé, dans uniangageun peu violent,
de justifier le projet ministériel, mais
a fini par déclarer qu’il se contente,
présentement, des 6.000.000,consentis,
selon lui, par la Chambre et ne demandera pas à celle-ci de nouveaux
sacrifices pour le palais législatif, aussi
longtemps qu e la cj^ise fi nancière n’au ra
pas^té snpérée.
Dans la .même séance, la Chambre
a adopté, kvec IfiO, voles contre 438,
les décisions du Sénat à l’égard de la
nomination de.s syndics qui ne seront,
ainsi, éligibles que dans les chefs-lieux
de Province, de Circondaipe,, et dans
les Communes qui comptent au moins
10.000 habitants.
La loi communale dans son enliei' a
été votée par unemajorilédel87 contre
83 votants. Le Sénat ayant adopté, à
son tour, les nouvelle.s modifications
que la Chambre a fait subir à la loi,
il ne reste qu’à traduire celle-ci en
pratique.
La Chambre a procédé ensuite à la
discussion des projets de crédits extraordinaires exigés par les Ministres
de la Guerre et de la Marine.
Les discours des Ministres, et surtout celui du Président, très habile
mais un peu présomptueux, et spécialement le sentiment patriotique que
le Ministère avait su faire vibrer, lui
ont assuré la victoire.
Sur la proposition des bon. Geymet
et La-Porta, un vole de confiance avait
été accordé par 231 volants contre 45,
et le projet dans son ensemble a été
ensuite adopté par plus de 170 voles
autre une 30''*.
La Chambre a ainsi clos ses travaux
et s’est ajournée au 15 janvier.
Le ministre Magliani, parait^il, est,
pour tout de bon, démissionnaire.
Quelque journal indique comme son
successeur probable Thon. Boselli.
Dans l’intérêt de l’Instruclion publique,
espérons qu’il n’en sera rien.
Le roi vient d’accordjer au ministre
Zanardelli le collier de la SS. Annunziata. C’est bien mérité.
De nouveau, un autre deuil!
Le 26 courant, vers les 10 heures
du matin, s’éteignait à Naples, dans
la résidence de Capodimonle, mise à
sa disposition depuis quelques années
par son royal élève, S. M. Humbert,
le prince des jurisconsultes italiens.
Thon. Pasquale Stanislao Mancini.
Les journaux sont unanimes pour
déplorer la peite d’un personnage si
8
t
f
illustre, une des gloires de I*Ilalie él
de l’Europe entière. Le roi a le
premier à exprimer à la famille désolée l’expression de la vive pïirt ctu’il
prend à ce deuil, et, à ce que Von
assure, a manifesté l'inierilion depourvoir à ses propres frais aux funérailles de son honorable préc'epteiir.
L’on peut ne pas admirer sa politique, et surtout sa politique coloniale, imais cela n'empêche pas de déplorer le grand vide*qii’il laisse après
lui.
Conspirateur contre le despotisme
du Bourbon de Naples, et contraint â
chercher.sOn saîut dans l’exil, professeur de droit international à l’Université de Turin, prince des orateurs
du barreau, Président et V. Président
de la'Chiifnbre, successivement Ministre
de l’instruclioh publique, sous'Hatazzi,
et de 'grâce et ;jui!lice et des affaires
étrangères, ‘sous Déprelis, Un des hommes politiques qui obt de plus contribue à la rédaction de la loi des Guaremtigie, et un des adversaires les plus
déclarés des prétentions papales, grand
champion et apôtre de l’abolition de
la peine de mort et du Comité d’arbitrage international, initiateur zélé
et| très compétent du nouveau Code
pénal et de la triple alliance qui a
permis à l’Ualie de sortir de son isolement vis-à-vis des autres puissances
Européennes, il a rendu d’évidents services à la cause Italienne et humanitaire,'en général.
P. S. Mancini était né en 1817 à
Casiel-Baronia, Circondaire d’Ariano,
(Puglie) et avaitpar eonséquenlTI ans,
Frnnce. — Le nervisme dont est
affecté depuis quelque temps la Chambre s’est communiqué ^ pâraii-i!, au
Sénat; La séance du 20 courant a été,
en effet, on ne peut plus orageuse.
Le député Naquel, fougueux Boulangisie, ayant voulu représenter, en
son propre nom la proposition de Léon
Say, invitant le Sénat à faire imprimer
à ses frais, et distribuer dans toute
la France le discours du Sénateur Chah
lemel+Lacour contre le parti radical,
a été couvert de huées et d’inpultes,
et obligé d’évacuer la salle, non sans
• .
menacer le Sénat de l’ire du brav’généraf et d’une prochaine dissolution.
Les Présidences des trois groupes républicains auraient décidé de traduire
en pr,ptique, à leurs frais, la proposition Say-Naquet.
Æfri^ue. — Les journaux annoncent
que le Général anglais Greehfell, corn-,
mandant de la garnison de Suakim
a remporté, grâce à la bravoure de
400 soldats anglais et nègres, une signalée viclbire sur les troupes d’OsrnanDigma. Après un vif assaut, tes fortifications de l’ennemi ont été emportées, et celui-ci a étéi mis en fuite en
laissant sur le terrain 400, et quelques
dépêches disent idèO, de Ses soldats.
Il semble assuré par quelques correspondances, et entr’autres, par une
lettre parvenue au roi de Belgique,
qu’au 28 août, et plus tard peut-être,
le fameux voyageur Stanley, et EminPascià avec lui, étaient encore en vie
et sans craintes pour l’avenir.
nnoiioes;
LA SOCIÉTÉ DE MISSIONS 4 PRA
DU TOUR » célébrera D. V. son 7"“-’
anniversaire te vendredi 4 janvier à
7 h. du soir. Tous les membres honoraires qui le peuvent sont instamment priés d’y prendre part. La Mance
aura lieu dans une des salles du Collège de La Tour.
Jean Rostan Président.
mot Et MA maison
guide pour le culte de famille
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PAH LES PASTEURS DES VALLÉES ViUDOISES
A LEURS EGLISES
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Ernest Robert , Gérant.
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