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^nez mm. les Pasteurs ; ec à
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Année XXXIV. N. 32.
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le tirage, 10 centimea chacun»
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li times de 2 à n fois et 10 ceU’
times pour 6 fois et au deasua.
S'adresser pour la Rédaction à M,
N. Tourna prof-, Torre Fellice et
pour rÂdmlulstration à M. Jean
Jalla, prof., 7\>rre TeUîce.
10 Août 1899
I Tout changement d’adresse coûte
ij 16 centimes, sauf ceux du coin!| mencement de l’année.
L’ECHO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi,
Vous me serez témoins. Aat. 1,3. Snivaiit la vérité aveo la charité. Eph. IV, 13. Que ton règne vienne. Matt. VI-10.
Sommaire a
L'Empereur de Riisaie et, la Pinkmlie — Un
dimanche A Angrogne — Nécrologie —
Correspondance — Chroniiiue — Questions
et explications — Revue Politique —
Aiinouceg.
1 nH
DE IÌ0SSIE ET B FiNLMIS
——'
Des nombreux millions de sujets
de S. M. l’Empeieur de Russie, il
H’y en a pas de plus fidèles que les
nobles habitants de la Finlande. I,a
Suède, à la suite des guerres soutenues contre la Russie, dut céder
trotte belle partie du royaume et
l’Empereur d'alors s’engagea solcntiellement à respecter les franchises,
les libertés, les mœurs de la religion
fio ces Finlandais très religieux ( Lu^ériens) très sobres et très laborieux.
Tout alla bien pendant ces derniers
*^inquante ans, lorsque tout à coup,
^’Empereur influence par le prési*lont du Saint Synode, très sincère
*hais d’un fanatisme aveugle, et par
raisons politiques qui ne font
9W’üne seule et même chose en Russie,
décida de violer les solennelles projoesses de ses ancêtres ain.si que
les
siennes en incoqiorant bTutalc
t*ient la Finlande à son vaste empire
et en l’assujettissant à toutes les lois
ainsi qu’à toutes les révocations qui
en sont la conséquence. I-a diète de
la Finlande fit parvenir à S. M. des
réclamations, mais inutilement ; les
villes comme un seul homme s’unirent pour déléguer leurs représentants auprès du gouvernement et de
Nicolas mais en vain. On n’arrive
pas facilement dans les salons dorés
qui ont à la porte des cosaques comme
sentinelles !
Fnfin, par un élan généreux, qui
aurait dû être imité par les gouvernements et les rois dans la question de
l’Arménie, les représentants les plus
autorisés des lettres, des sciences, de
la politique et des arts, en France,
en Angleterre, Allemagne, Autriche,
Italie, Suède, Norvège, Suisse, Danemarck, Hongrie, Hollande, Belgique, nommèrent une délégation pour
se rendre à St. Pétesbourg dans le
but de présenter à S. M. la pétition
d’un millier d’hommes distingués
en faveur des Finlandais. Hélas eux
aussi échouèrent dans leur noble entreprise. Voici leur rapport officiel :
Messieurs,
Vous nous aviez charges de porter
à S. M. l'empereur do Russie, Grand
duc de h inlande, les adro.sses nées
du mouvement d’opinion qui s’est
i
-’V vn-.v
2
— â?)0
produit dans le monde savant d’Europe au sujet de l’atteinte irrémédiable dont serait menacée la costitution
du peuple Finlandais s’il était donné
suite avec toutes les conséquences
qui peuvent s’y attacher, au manifeste impérial du 15 février 1899
Nous nous sommes acquittes de
notre mission dans l’esprit qui l’avait
inspirée, c’est à dire, sans oublier
un instant les sentiments de respect
dus au grand souverain qui a donné
récemment une si haute preuve de
sa magnanimité en provoquant la
réunion du congrès de la Haye,
Messagers d’une idée de justice
et de concorde, notre unique effort
a été d’user de tous les moyens en notre pouvoir pour faire arriver jusqu’à
S. M. impériale un écho des idées de
solidarité fraternelle qui unissent chez
les différents peuples tous ceux qui
croient que, quelles que soient les formes politiques sous lesquelles sont
gouvernés les Etats, la garantie de
la paix est dans le respect des lois
fondamentales du droit et de la justice.
Il ne nous a pas été donné d’atteindre pleinement le but que vous
vous étiez assigné, mais nous avons
Tespoir que notre entreprise n’aura
pas été sans laisser derrière elle des
traces utiles». Suivent les signatures
parmi lesquelles nous remarquons celles du Sénateur Trarieux pour la
France et du doyen de la faculté de
droit de Turin, E. Brusa pour Tltalie.
L’empereur Nicolas lira-t-il le procès
verbal rédigé par les délégués et qui
lui a été envoyé? Se laissera-t-il
fléchir par les supplications du monde
entier? Aura-t-il le courage de résister
à son mauvais génie et redonnera-t-il
la paix aux Finlandais ainsi qu’aux
Stundistes traqués comme des bêtes
fauves, par les popes et les émissaires
du gouvernement? Espérons-le. Dans
tous les cas il ne suffit pas de lancer
de beaux projets et d’émettre de
nobles pensées ; pour être efficace,
que l’on soit l’Empereur ou le dernier
des sujets il faut prêcher par l’ex
emple et la pratique. En attendant
10,000 Finlandais sont partis pour
les Etats-Unis et îe Canada, où ils
trouvent que la liberté n’est pas un
leurre. Qu’on se roidisse et on en
verra bientôt les conséquences.
C. A. Tron.
Hil iiiiiariGliB à iiigrogne
I.e récit d’un beau dimanche passé
dans la pittoresque vallée d’Angrogne, le bijou des Vallées, le berceau des Malan, des Monasder et de
tant d’antres ne peut qu’intéresser
les lecteurs.
J’arrivai le samedi soir, sous l’ombre tutélaire des châtaigniers qui
font aux deux rives du torrent un
pittoresque ofnbrage. I.es foins battent leur plein. Les troupeaux de
moutons montent aux alpages.
Au bord du chemin, je trouve
une bonne femme qui fait les foins.
Quand je me suis nommé comme
venatît de la Suisse, quand elle
apprend que je prêcherai le dimanche:
— Oh ! monsieur, dit-elle, vous
êtes bon. Nous vous ferons
l’honneur d’y être en famille.
Le lendemain, en effet, elle m’attendit après le sermon. Je ne l’eusse
pas reconnue avec sa jolie coiffe
nationale du dimanche. Comme je
m'étonnais que même les pauvres
gens puissent la conserver si propre
avec sa fine dentelle, j’appris que
chaque famille a au fond de la cuisine \'airh '’(4ta (petite arche ou bahut)
où le bonnet do fête a sa place
sacrée.
L’accueil du vénéré pasteur, M.
Stefano Bonnet, un vrai bénédictin
et un causeur émérite qui connaît
toutes les légendes de la vallée, est
charmant comme toujours.
C’est à miuf heures qu’a lieu l’école
du dimanche dans la grande salle
d’école, bondée. Il y a là de beaux
gars comme moniteurs.
3
— 251 —
A onze heures, on s’assemble pouf
le culte ouvert par l’instituteur,'
M; Bertalotj qui lit les commandements et un chapitre de la Bible;
Les hommes sont aussi nombreux,
que les femmes: il y a urt total de
trois cents auditeurs. Au pied de la
chaire, on voit les anciens de paroisse; il y en a une douzaine, car
il en faut un pour chaque quartier
ou hameau. Je vois entrer dans
le môme banc des familles entières,
vieillards à barbe blanche, hommes
d'âge mûr et jeunes gens.
Je prêche avec une vraie émotion
sur Esaïe LXI, 1-3; «L’Esprit du
Seigneur l’Eternel est sur moi, car
l’Eternel m’a oint pour porter de
bonnes nouvelles aux mallieureux,
il m’a envoyé pour guérir ceux qui
ont le cœur brisé, pour proclamer
aux captifs la liberté....» lèe culte
terminé, M. Bonnet, devant la table
de communion, remercie la Suisse
pour tout ce qu’elle a fuit dans le
passé et de ce qu’elle envoie encore
des prédicateurs aux Vallées.
L’après-midi, à trois heures, il y
a une grande réunion de jeunes filles
qui descendent de tous les hameaux
et ont invité celles de St.-Jean, plus
citadines. Il y a là de soixante à
soixante-dix jeunes filles.
Pour terminer, le thé, gentiment
servi par les jeunes filles et les demoiselles Bonnet, réchauffe tons les
Cœurs et délie les langues. I.es dames
remercient celles qui ont répondu à
i’appel. Lorsqu’à .six heures, depuis
la jolie galerie de la cure, je voyais
disparaître dans le feuillage rutilant
des châtaigniers toutes ces jeunes
filles qui, demain, allaient joyeu.sement reprendre le dur labeur, plusieurs dans de bien pauvres demeures,
je me disais avec une vive reconUaissance: « Non, les Vaudois ne
Sont point si dégénérés qu’on le dit
parfois. Dieu est fidèle. I.a bonté du
^igneur dure encore. Qu’à lui, pour
les moments bénis qu’il vous a accordés ,pour la foi qu’il a réveillée.
Soit la gloire à janiai.s ».
Nous aimons à penser que Celui
qui a conservé le flambeau de l’évangile dans ces hautes vallées depuis
le douziènie siècle, qui a donné à
ces vaillantes et pauvres Eglises de
poiivoir réaliser leur devise : Ziid:
lucet in tmebriÿ (la lumière luit dans
les ténèbres) ne permettra pas que
Cette bienfai.sante lumière soit jamais
éteinte. Im Fils qui les a affranchis
les rendra véritablement libres.
Deux sentiments bien vifs remplissaient mon cœur en disant adieu à
ces chères Vallées, où mon âifie a
été élevée et fortifiée dans la foi.
D’une part la beauté de ce pays, où
s’allie la sévérité du Nord avec la grâce
du Midi. Quelle magnifique et luxuriante verdure! D’autre part le souvenir
béni de la cordiale affection qui m’a
été partout témoignée. On sent à
chaque pas un peuple qui a souffert,
beaucoup souffert, mais dont les souffrances ont été transfig'urées par un
rayon divin. J’ai visité les hôpitaux
et leurs malades, je me suis assis à
l’école comme au foyer des pauvres,
à la table hospitalière des pasteurs,
les successeurs des anciens barbes,
¡partout j’ai trouvé une vraie poésie,
la poésie de la foi et du cœur;
partout en ces lieux on retrouve les
sources d’une poésie intime, réelle et
puissante, « Soyons fermes et montrons du courage pour les villes de
notre peuple et pour les villes de
notre Dieu, et que l’Eternel fasse ce
qui lui semblera bon!» (2 Sain. X, 12),
Charles Chaïelanat.
(Extrait (le la
FeuiUe rflii/ieuse du Canton de Vaud).
Nécrologie
M. FÉLIX MUSTOli.
Si nous avons renvoyé ju.squ’ ici
de consacrer quelques lignes à la
mémoire du vénéré frère qui nous
4
à qüittés si inopinément pour la patrie céleste, M. Félix Muston, c’est
parce que nous voulions déposer
mieux qu’ une fleur sur sa tombe :
tresser une couronne avec quelques
souvenirs de sa vie toute entière
Vouée au devoir et au service de son
Maître, Empêché par une obligation
impérieuse de présider aux funérailles de l’ami personnel, du membre
de son église pendant plusieurs années,
et du père du cher pasteur de Palerme,
celui qui prend la plume maintenant
pour rendre un hommage ému au
caractère du vieillard honoré et aimé
de tous ceux qui avaient eu le privilège de l’approcher, en a éprouvé
un très vif regret. Puisse le récit de
ce que ce chrétien, aussi fidèle qu’il
était humble, a fait ne pas être
perdu. Puisse son témoignage courageux parmi les nombreux catholiques qu’ il fréquentait — surtout
lorsqu' il était dans les affaires à
Turin — son intégrité à toute épreuve,,
sa parfaite urbanité et cordialité, sa
bienveillance, sa chaleur à défendre
les absents, sa générosité, l’affection
dont il entourait les siens et qu’ il
portait à son église, être en exemple
à beaucoup !
M. Muston a été rappelé à Dieu
à r âge de soixante douze ans, le
dimanche i6 juillet vers 8 heures du
matin, à Torre Pellice, chez son
frère M. G. Muston. Il avait laissé
depuis peu de jours son fils M„ Arthur Muston, à Palerme, où depuis
quelques hivers, il passait la saison
froide. A Gênes il avait vu son fils
aîné et rien ne faisait prévoir à sa
famille le coup qui devait la frapper.
Le samedi soir il se retira plein de
vie et de santé. Mais l’appel du
Maître n’ a pas surpris notre ami.
Nous savons qu’il était prêt et que
cette mort sans souffrances, sous le
toit familial afin de pouvoir reposer au
milieu de son peuple, est un exaucement direct à un vœu qu’il avait
exprimé aux siens. Et c’ est là un
adoucissement à leur douleur.
M. Muston a été le condisciple de
quelques-uns parmi les hommes les
plus marquants de notre église : J. P.
Charbonnier, P. Geymonat, J. D.
Rivoire. S’il n’enbrassa pas le mi-^
nistère évangélique, il n’en fht paS
moins un vrai ministre de Dieu, c’està-dire un do ses serviteurs zélés et
ferv^ents. Sa piété ne consistait pas
en paroles, elle n’était pas agressive.
Elle était douce et conciliante, mais
bien réelle et ferme et lorsque il
s’agissait d’une question de principes
et de justice il ne craignait pas de
faire entendre dos paroles résolues.
Aussi gagna-t-il l’estime de tous ceux
qui le connurent et, à Turin où il
fixa sa résidence, jouit-il de l’intimité des membres les plus influents
de la congrégation — de l’amitié du
banquier et premier député vaudois
M. Joseph Malan et de celle du pasteur J. P. Meille.
Il ne se laissa pas prendre dans
l’engrenage de la vie agitée des affaires
au point de ne pouvoir plus s’occuper
« des affaires de son Père ». L’œuvre,
les œuvres de l’Eglise eurent toujours toute sa sympathie. Elles étaient
pour lui un vrai souci. En 1863 il
fait partie du Bureau du Synode qui
siégeait aux Coppiers. Depuis lors
son nom est dans maintes listes de
la communauté de Turin, ou d’un
district de l’Evangélisation, ou bien
encore dans celles des membres de
la commission des Hôpitaux et des
commissions de révision de la gestion de la Table etc. Durant longtemps M. Muston fut membre du
Consistoire de Turin et du Comité
pour les Artigianelli. Et dans toute
cette activité multiple et désintéressée au service de son Maître et de
son église, il apportait un esprit impartial et pratique, jaloux de l’honneur et de la prospérité spirituelle
et matérielle de ses coreligionnaires.
Chacun sait qu’il est des milieux
— protestants Vaudois, hélas — où
on semble se plaire, plus qu’à aider
à ceux qui sont à la tête de Eglise,
à les critiquer et à les dénigrer. Jamais
M. Muston, ne tolérait, nous le savons
1
5
2S8
de source certaine, cette guerre soutde
et déloyale,, et lorsque les accusations
tombaient drû comme grêle, il poutait être seul à protester,- mais il le
faisait avec toute F énergie que donne'
la conviction. Tout cela bien longtemps encore avant que M. Muston
donnât un fils au ministère évangélique; et plus d’une personne se souvient avoir entendu ces mots : « On
ne peut toucher aux pasteurs devant
Félix Muston ».
Au milieu des siens il était ce qu’il
était dehors: bon, affectueux, toujours
plein de confiance et d’entrain, aussi
comprenons-nous le vide qu’il a laissé.
Envers les nécessiteux il était d’une
générosité extrême, se souvenant de
la recommandation apostolique : « Ne
vous lassez point de faire le bien ».
Mais il le faisait sans ostentation.
Aujourd’hui, secrètement, nombre de
personnes qu’il a secourues le pleurent et le bénissent. N’étant pas doué
du don de la parole, sa piété n’a
pas frappé le public. Mais ses intimes
savent combien elle était vivante, de
cette vie cachée avec Christ, en Dieu.
Les premières heures de la journée
étaient consacrées à la lecture de la
Bible et à celle de méditations religieuses. Il présidait le culte de famille, en F absence de son fils, et à
cet effet il composait et écrivait
d’avance ses prières, que F on a
retrouvées dans ses papiers.
Nous terminons en souhaitant que
Dieu suscite beaucoup de laïques
convaincus et de franche volonté
comme M. F. Muston. Ils sont des
colonnes dans F édifice. — Que la famille éprouvée si sensiblement; MM.
Adrien, Arthur et Carlo Muston
ainsi que M. George Muston, reçoivent encore l’assurance de notre vive
sympathie chrétienne.
J.-P. Pons.
CeBlESPOHSÆHCE
Nss écoles à Messine
Messine 8 Août 1899,
Monsintr le Directeur,
J’ai été si surpris par la lettre que
M. A; B. Tron vous adressait de
Bordighera le 20 Juillet, que je ne
puis m’empêcher de vous demander,
moi aussi, un petit bout d’hospitalité.
En me l’accordant vous me fournirez
les moyens de rassurer vos lecteurs,
en leur montrant que si en I.igurie
les autorités scolaires reculent à toute
vapeur en fait de liberté et de bon
sens, il n’en est pas partout ainsi
L’art. 69 du « Beg. ScularUco appropato
con li' decreto]! OU. 1897» accorde
aux écoles privées, qu’elles dépendent ou non d'un « Coipo morale »
le droit d’être « sede di esame di
Proscioglimento e di Licenza elementare » pourvu que Fècole soit en règle;
et si elle ne l’est pas le Proviseur
a la devoir de la faire fermer.
Quant à nous à Messine nous avons,
déjà l’année dernière, demandé la
Commission pour les examens de
proscioglimento, et non seulement on
nous F a immédiatement accordée,
mais l’Inspecteur lui- même a voulu
la présider gratuitement. Et au mois
d’Octobre il s’est dérangé une seconde
fois pour ceux d’entre les élèves qui
avaient des examens à refaire.
Cette année la Commission nou^
a été nouvellement accordée et ce
sont ces. messieurs eux-mêmes qui
ont ensuite publié dans le Giornale di
Sicilia et dans la Gazzetta di Messina,
les deux articles que voici, qu’il vaut
la peine de citer textuellement, vu
qu’ils ont été écrits spontanément, à
mon insu.
Gazzetta 31 Luglio 1 Agosto ,99.
Scuole evangeliche valdesi.
Nella scorsa settimana ebbero luogo
presso le scuole valdesi gli esami di
proscioglimento con effetti legali. La,
6
ÚU
commissione, nominata dal R. Ispettore scolastico e composta degli insegnanti Crescenti e Calarese, ebbe
a constatare il perfetto funzionamento
di queste scuole, le quali collocate in
eccellenti sale, ben arredate, e dirette
da maestre abilissime sotto la guida intelligente del reV. pastore Sig. Daniele
Buffa, nulla lasciano a desiderare e
meritano davvero la fiducia e la considerazione delle famiglie. Lodatissimi furono i lavori donneschi e quelli
d’intreccio, frastaglio, tessitura, ecc.
esposti dai bambini del giardino d’infanzia. Gli esami della terza classe
diedero un ottimo risultato, essendo
stati prosciolti ben sedici alunni, tra
maschi e femmine, su venti esaminati.
E questo torna certamente ad onore
della maestra signorina Tagliabue e
della direzione.
Tutto sommato, le scuole evangeliche, dove possono stare benissimo
fanciulli di tutte le confessioni, meritano di essere raccomandate alle famiglie per la esiguità dell’onorario richiesto e per la eccellente educazione
che si impartisce agli allievi.
Glornaìe di Sicilia '■ Corr, da Meis/sina.
30-31 Luglio 93,
— Nelle scuole elementari del Comune sono incominciati gli esami di
proscioglimento.
Questi esami poi sono finiti nelle
Scuole Evangeliche Valdesi con splendidi risultati. — La commissione composta dai signori Crescenti Giacomo,
presidente, e Carese Stellario, rimase
davvero ammirata pel modo inappuntabile come funzionano quelle
scnole.
E questo risultato lusinghiero pare
sia dovuto ai sacrifizi del pastore
evangelico signor Buffa ed alla brava
maestra signorina Tagliabue. Agli
esami orali assistettero molti invitati.
I lavori donneschi fatti dalle alunne
destarono la generale ammirazione».
Pour compléter les renseignements
sur l’école de Messine, j’ajouterai
que les examens des autres classes
ont été excellents íiussi,
Nous avons eu cotte année 88
élèves, desquels 20, sous les 6 ans,
ont été confiés à une maîtresse Ffoebellienne. Des autres 68, 53 ont été
admis aux examens et 44 ont été
promus.
L’intérêt que lés Messinais évangéliques prennent à notre école, a
été montré, cette année, encore par
les 945 francs qu’ils ont contribués
pour l’école même. En outre la taxe
mensuelle, payée par les élevées, a
produit la belle somme de fr. 1073,50.
D. Buff.'v.
d lî O 1Q t 11
Nous rappelons que la réuuiotl
(lu 15 août aura lieu à Pian-Ppa.
Le culte commencera à g h. 1/2. Les
discours seront prononcés par MM.
Et. Bonnet, B. Gardiol, Théoph. Gay,
P. Davit missionnaire, Appia et H.
Tron. Ce dernier parlera dos colonies
vaudoises de l’Amérique du Sud.
On peut arriver à Pian-Pra soit
par l’Envers de la Tour ou du Villar,
soit par Luserne et Rora. De ce
côté on peut aller en char ou en
voiture jusqu’au village de Rora, et
même, en voiture légère, jusqu’au lieu
de la réunion.
N. B. - Une feuille contenant
les cantiques qui seront chantés et
un résumé des Alemorie di Bartolomeo Saloajot sera distribuée au prix
de 5 centimes l’exemplaire.
Questions et explications
Cher Echo,
Puisque ta mission est d ’ offrir
à tes lecteurs des articles sur des
sujets intellectuels et moraux, voudrais-tu réserver dans tes colonnes
une petite place aux personnes qui
désirent avoir quelques éclaircissements sur des passages et des c:t-
7
— 235 —
pressions bibliques qu’ils ne comprennent pas, et où elles pourront y
exposer leurs demandes ? Il est certain que parmi tes lecteurs, il s’en
trouvera plus d’un porté de bonne
volonté et capable qui voudra bien
envoyer pour le numéro suivant,
une explication satisfaisante et juste.
Il va sans dire que les demandes
devront être faites sur des sujets
importants et qui présenteraient quelque difficulté a être compris. Ce
moyen d’apprendre et d’enseigner
pourra, me seinblc-t-il, être utile
et intéressant pour plusieurs. A toi,
cher journal, de lancer l’idée, si tu
l’approuves.
Un lecteur (midu.
France. — La direction des cultes vient de publier la statistique
du personnel ecclésiastique français.
De ce travail, il résulte qu’il y a
actuellement 55.436 ecclésiastiques
séculiers en fonction. Ajoutez - y
les 200.000 congréganistes des deux
sexes qui peuplent les innombrables
couvents, dont le territoire est couvert, et vous aurez idée de la formidable armée dont Rome dispose
en France.
[Eylise libre).
Revue Politique
Nous n’avons décidénicnt pas de chance
avec la politique étrangère, coloniale ou autre,
et notre amour propre d’Italiens est depuis
plusieurs années mis à une bien rude épreuve.
Nos iiiauccès, nos humiliations qui seinbleiit
réiouir nos amis de vieille date aussi bien
que ceux de la veille ne se oompteiit bientôt
plus. Les Italiens gagnant leur pain à l’étranger nous créent souvent des embarras par
leurs imprudences quand ils ne flétrissent pas
notre réputation par ce que nous appellerons
euphémiquement leur vivacité; tandis que le
gouvernement se plaît à nous lancer eu des
entreprises folles sans su demander, au préalable, si et comment ou en sortira avec boimenr.
Nos lecteurs ii'out sa'us doute pas oublié la
question de San-llon, de triste mémoire, qui
vient d'avoir une solution déplorable, mais à
laquelle il fallait tôt on tard s’attendre. La
station couiiiiercialc, la baie de San-Mon, les
cbemiiis de fer italiens en Chine, le puissant
empire colonial sur la mer J.aune, qu’on caressait en rêve.... tout ce qui n'a jamais été,
n'est plus ; l’Ifalie a officiellcmeut renoncé à
San-Mon et à toute idée d’expansion coloniale
dans ces parages. Nous ne le regrettons nnllement, et nous sommes plutôt portés à louer
le ministère de son courage; mais ce qu'on
ne saurait trop blâmer, c' est I insouciance
insensée et inexplicable de ceux qui nous
avaient embarqués dans cette galère.
Le gouvernement de Candie a statué que
dorénavant la langue italienne sera obbligatoire dans toutes les écoles de l'île.... à con
dition que i’Italie veuille bien s’adosser les
frais de l’enseignement. Le ministère des affaires étrangères est en train de préparer le
projet de loi relatif aux dépeimes que cela
occitsiomiera.
La presse fait grand bruit autonr dn voyage
de M. Detcaasé eu Russie et des iiombrenses
conférences qu'il a eues avec le comte Mouravieff. Les journaux russes ne considèrent
cette visite que comme un acte de politesse,
destiné à marquer l’inaltérable intimité des
deux alliées; mais en Allemagne, en Angleterre et ailleurs on attribue à ce colloque
nne importance beaucoup plu,s considérable, et
on brode à souhait.
Le grand jour est arrivé. Le martyr de
l’île du Diable qui absorbe depuis si longtemps
l’attention dé la France et du monde entier
est dcva.nt le conseil de guerre de Rennes où
ont afflué, pour la circonstance, des centaines
de journalistes, des botographes, des officiers
et une foule de curieux avides de nouvelles.
L'espace fort limité dont nous disposons pour
cette modeste revue ne nous permet pas d’entrer dans les détails. Nous nous bornons donc
à constater que les premières séances du procès,
commencé le 7 c. et présidé par le colonel
.lonaust, ont été occupées par la lecture dé
l’acte d'accusation et par l'interrogatoire de
Dreyfus. L’accusé répond d'une voix émue,
mais avec un accent énergique et sans la
moindre lié.sitation, aux demandes du président.
— L’audition des nombreux témoins prendra
bien une dizaine de jours, aussi nous nous
ré,servons de dire à nos lecteurs, dans notre
prochaine revue, quelque chose de plus précis
touchant la marche du procès dont le résultat
final ne saurait être douteux.
P ENSEE
T-o véritable esprit .social, c’e.st la
bienveillance; cela seul forme des
lieti.s entre les créatures et Dieu.
M.""* Necker DE Saussure.
8
- 25G
LEGGETE
ogni mattinala GAZZETTA DEL POPOLO
che è il Giornaie il meglio informato
e il più antico del Piemonte
Il suo servizio telegrafico è il più completo
Coloro che ai abbonano alla Gazzetta
del rolìolo direttamente al ano ufficio
d'aniniinistrazioiie in Torino, o con vaglia o con
cartolina-vaglia, hanno diritto :
Alla Gazzetta del Popolo della Pomenica,
settìihanale, illustrata;
2. Ars Cronaca Agricola, colle lezioni della
iScKoZa Jpra 'ia delPUniveraità di Torino ;
3. Al Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finali*
siarie, colla Tabella blmens^fh dci corai dei principali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d’Europa.
Oltre r interessante romanzo Amori infelici di
Renato De Pont-Jest, in corso di pubblicazione, la
Gazzetta del Topolo si è assicuratala primizia di uu
nuovo racconto, che rillustre Anton Uinlio Barrili
sta scrivendo appositamente per l’autorevole e tanto
diffuso giornale torinese.
Inoltre diamo ai lettori la lieta notizia che la
Gazzetta del Pòpolo ha ottenuto dalla simpatica e
popolare scrittrice Matilde Serao la facoltà di pubblicare un suo romanzo, ebe sta ultimando e che
avrà a suo tempo l’onore della riproduzione in autorevoli giornali francesi.
Coloro che prenderanno Tabbonamento direttamente all’Anamìnistrazione della Gazzetta del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente i numeri doppi,
colle corrispondenze dei comuni di tutte le provincie
piemontesi, la Cronaca Agricola, le Estrazioni
Finanziario e la Gazzetta del Popolo della Domenica (letteraria-illustrataì- L’abbonamento per le
quattro pubblicazioni riunite costa L. 1,60 al mese,
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ii Canzoniere PatriolHco e la Storia Statistica dei CoUeffi
Piemontesi.
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Arrangements pour familles.
D. PASQUET
■ Proprietaire
J. Jalla, f/érmit-admmistratenr.
La Tour — ’Imprimerie Besson.