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N. 53.
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et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof., Torre Pelhce.
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commencement de l’année. j ik «..„t
Les changements non accompagnés do la somme de l» cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes« pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
SOMMAIRE :
Bonne fin et bon commencement — Ephémérides vaudoises — Notre avis ? — Echos
de la presse — Réunions de prière —
Chronique — Nouvelles et faits divers —
Livres et journaux — Revue politique.
6m II et 11 comnceMt
Tel est le souhait que chacun de
nous fait à ses amis, à ses simples
connaissances, dans les innombrables
visites qui s’échangent ces jours-ci.
Pour qüe ce souhait ne soit pas une
vaine parole, vide de sens pour celui
C; di le fait comme pour celui qui le
«pit, deniandons-nous ce que nous
’'ons :falre pour bien finir l’année
toucho à son terme, et pour bien
•nencer celle qui va s’ouvrir denous.
' ,3 finirons bien, en regardant en
11. ^ pour examiner ce que nous
avons fait, ce que nous avons été,
pendant ces douze mois qui ont passé
si vite; si bous avons accompli fidèlement, jour après jour, la tâche que
Dieu mettait devant nous; si nous
avons fait quelque progrès dans la
voie du bien, remporté quelque victoire sur nos mauvais penchants, surmonté quelques-uns de nos défauts, si
nous sommes devenus meilleurs, plus
consciencieux, plus droits dans les
affaires, plus bienveillants, plus charitables.ou si nous sommes toujours
les mêmes, et peut-être pires.
Après cet examen, nous nous préparerons un « bon commencement »
de la nouvelle année en prenant la
résolution, sous le regard de Dieu,
de nous efforcer de bien employer
chacun des jours qui la composeront.
Bonne fin, et bon commencement
Bonne année.
C’est le souhait cordial que nous
adressons à tous les lecteurs, anciens
et nouveaux, de l’Echo des Vallées.
EphëmErides vaudoises
Déef'inbre.
Louis Birago.
Le nom de Birago revient assez souvent dans l’histoire des Vaudois du
Marquisat de Saluces et des Vallées
de Pérouse et du Pragela de 1561 à
1617, parce que dans ce demi siècle
il y eut 4 personnages de cette famille qui se trouvèrent en rapport
avec nos pères. Le chef de cette famille, René Birago, échappé de Milan
devint en France le chancelier de
Charles IX, l’aida dans la préparation
de la S‘ Barthélemi et en fut récom' jpensé par Grégoire XIII qui le nomma
cardinal quoique laïque. Louis Birago
fut gouverneur du Marquisat et de
Val Pérouse de 1561 a 1572; Charles
Birago lui succéda dans cette charge
de 1573 à 1600; et Jérome Birago occupa le même poste de 1600 à 1617,
La date du 22 Décembre nous rappelle particulièrement le second, Louis,
parce qu’elle est la date d’un document qu’il fit adresser par Emmanuel
Philibert aux Vaudois du Val Luserne
qui n’étaient pas sous sa juridiction.
Val Pérouse et le marquisat de Saluces appartenaient à la France et
Louis Birago les gouvernait au nom
de Charles IX ; aussi y fit-il observer
l’édit du duc de Nevers du 19 octobre
1567 contre tous les Réformés qui n’étaient pas nés sujets du roi et emprisonner les pasteurs Trucchio et Solfo
et le noble Alfonso Blaudrata de Saluées qui y contrevinrent. Ayant trouvé
parmi les papiers de ,ce dernier un
projet de pétition de liberté religieuse
au roi de France signé par Blaudrata,
Grassi, Villanova, Banchi et Peiran
au nom des Vaudois de Saluces, Savigliano, Levaldisio, Cardé et Villafalletto, il voulut y voir un signe de
conspiration et prit des mesures toujours plus sévères contre les Réformés.
Mais lorsqu’on Septembre 1572 il
reçut de Charles IX l’ordre de les
massacrer tous, il se montra plus humain que son parent le chancelier
Birago, car ayant demandé l’avis du
Conseil de Saluces il se rangea volontiers à l’opinion de l’archidiacre de
Saluces Samuele Vacca favorable à
l’abstention d’un carnage semblable,
et les Vaudois du marquisat et de Val
Pérouse furent sauvés. Ce qui ne voulait
pas dire qu’il allait les laisser en paix.
Au contraire tôt après il forma le plan
de reconduire à l’église Romaine les
Vaudois de Val Pérouse au moyen de
la force. Mais craignant de n’y pouvoir parvenir si le Val Pérouse était
secouru par le Val Luserne il persuada
Emmanuel Philibert de défendre aux
Vaudois de Val Luserne de s’armer
pour secourir leurs frères de Val Pérouse. C’est ce que le duc fit par une
lettre écrite le 22 Décembre 1572 à
Castrocaro gouverneur de La Tour qui
la communiqua à ses administrés le
30 Décembre.
M. Arturo Pascal a publié dans le
dernier « Bulletin de la Soc. d’Hist.
Vaud. » une lettre de Castrocaro au
duc, datée 25 Déc. 1572, qui accuse réception de cette lettre d’Emmanuel Philibert contenant un manifeste adressé
aux Vaudois. Gilles (Histoire 1,421,55)
donne la substance de ce manifeste
émané à la requête de Louis Birago,
et le texte de la réponse que les Vaur
dois du Val Luserne y firent en Jan
vier 1573, par laquelle ils déclaraient
qu’ils se sentaient obligés de secourir
leurs frères du Val Pérouse s’ils les
voyaient attaqués pour leur religion.
Ce fut là le dernier acte et le dernier fiasco de Louis Birago, car il
mourut bientôt après, et ce fut son
fréfe Charles qui essaya en vain contre
le Val Pérouse « la guerre de La Radde »
en 1573. Teofilo Gay.
NOTRE AVIS?
U Eco del Chisone du 24 décembre
publie une lettre de Pragela sur les
conférences d’évangélisation que MM.
les professeurs Jalla et Falchi tiennent, depuis plusieurs semaines, chaque dimanche dans cette localité.
Le correspondant n’est pas content
de cette propagande évangélique dans
une vallée totalement catholique,
comme il le dit — il devrait ajouter,
pour être complet, qu’elle l’est devenue
il y a deux siècles, uniquement par
la violence —. Il cherche à la rapetisser en disant que les conférenciers,
pour motiver leur initiative auprès
de la population, ont déclaré qu’ils
espéraient favoriser ainsi l’industrie
locale, et spécialement « l’industrie des
étrangers », par le fait que de riches
protestants viendraient en villégiature
dans cette belle vallée, si un culte
évangélique y était établi............
Si vous ne croyez pas à cette histo
riette, tant pis pour vous; le corres
pondant a tout l’air d’y croire, sans
toutefois s’y arrêter plus qu’il ne faut.
Ce qui l’indigne, par contre, avec tous
les Pragelains « bien pensants », c’est
que, le 5 décembre, ces € importuns»
ont été, dit-il, jusque sur la porte de
r église inviter à leur réunion les
fidèles qui se rendaient à la messe,
autre tactique, dit le correspondant,
qui ne dépose pas en faveur de la
tolérance et délicatesse si vantées
des évangéliques. «Pensez, ajoute-t-il,
quelles solennelles protestations contre l’envahissement clérical auraient
faites à l’heure qu’il est tous les grands
et petits organes (organi e organetti)
de l’église Vaudoise, si un catholique
s’était avisé d’en faire autant devant
un temple vaudois ».
La Rédaction du journal fait suivre
cette lettre de quelques lignes de
commentaire dont nous relevons cette
phrase: «Nous nous bornerons à demander respectueusement aux journaux vaudois de l’arrondissement leur
précieux avis sur ces audacieuses tentatives de prosélytisme mis en regard
de l’autre prétendu (supposto) esprit
d'envahissement et de conquête qu’on
reproche si souvent aux catholiqUêâ
et spécialement au cierge *,
Nous voulons bien, pour notre compté,'
satisfaire notre confrère et son correspondant en les assurant que nous
ne voyons rien dans les procédés dont
ils se plaignent, qui doive scandaliser
une âme droite et sincère, pourvu
qu’elle ait pour la conscience d’autrui le même respect qu’elle réclame
pour la sienne. Que des esprits intolérants en soient scandalisés, c’est dans
la nature des choses, mais ce n’est
sans doute pas à ceux-là que notre
confrère pensait en nous adressant
cette demande. Il avait en vue - du
moins devons-nous le supposer - les
esprits éclairés, libéraux dans le sens
le plus élevé du mot. Ces esprits-là
comprennent et respectent la propagande des idées, religieuses ou autres,
dans tous les milieux, si éloignées que
soient ces idées de celles qu’ils professent eux-mêmes. Si des propagandistes catholiquas romains venaient
daus un de nos villages vaudois donner des conférences dans un but de prosélytisme et allaient jusque devant le
temple inviter les gens à y assister, (i)
nous ne dirons pas que personne n’en
serait scandalisé - car nous n’avons
jamais prétendu que l’intolérance fût
le monopole du catholicisme, et le
respect de la liberté, celui des Evangéliques - mais les Vaudois bien pen^
sants, dirons-nous dans un sens plus
vrai et plus élevé que ne donne à ce
mot le correspondant de l’Eco, diraient
simplement: Ils sont dans leur droit,
et non seulement nous devons respecter nous-mêmes leur liberté de propagande, mais la faire respecter si elle
était méconnue et violée de quelque
manière.
Si les journaux cléricaux s’indignent
et se scandalisent que nous réclamions
cette liberté pour nous-mêmes et en
fassions usage partout où nous allons,
aux portes des Vallées comme aux
extrémités de l’Italie, c’est qu’ils n’ont
pas encore appris la liberté, quoique
ce mot soit toujours sous leur plume
ces temps-ci. Et ce n’est pas étonnant.
L’église romaine n’a jamais connu la
liberté, du moins pour les autres. Elle
connaît tout au plus la tolérance, mot
odieux qui porte l’empreinte de son
origine et qui usurpe la place de celui
de respect de la liberté de conscience.
Elle peut bien aller jusqu’à tolérer surtout quand elle ne peut l’empêcher
- que d’autres pensent et agissent selon leur conscience, mais il ne faut
pas lui demander davantage. Si la
propagande évangélique pouvait l’a
il) en supposant que la chose se soit passée
exactement comme le dit le corcespoodant,
ce dont U est permis de douter.
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toener, fût-ce ijialgréjt^e, noj| seulebient à suppoA^ mai^|à rejeter
chez tous la li^p^té (je* Çonsci^ce et
fivec elle tout(|g 1^ aptp^ libei^s qui
en sont le corollaire, elle lui réîftdraft
^ elle-même le plus grand des serHees.
Il y a un système de propagande dont
es Vaudois sont tout à fait intolérants
i et qu’ils,n’ont jamais pu supporter à
éucune époque de leur histoire: c’est
|a propagande par le fer et le feu,
par la prison et l’échafaud, l’exil set
la confiscation des biens, les enlèvements d’enfants et autres arguments
pareils. Mais ils ne l’ont non plus
jamais pratiquée.
I Quant à^ l’esprit d’envahissement
que nous reprochons au cléricalisme,
avec les libéraux'de tentes les nuances, ce n’est pas celui qui se borne
à la propagande religieuse. C’est un
fait connu de tout le monde que le
clergé romain aspire à la domination politique comme à la domination
religieuse; que ses efforts organisés
tendent à tout soumettre au pouvoir
de «l’Eglise»: la famille, l’école, la
bienfaisance publique, les institutions
politiques et sociales, et qu’il n’a pas
renoncé jusqu’ici à l'espoir de redevenir une puissance temporelle. Cet
envahissement là, que VEco del Chisone ne voudra pas nier, n’a rien à
faire avec la propaganda purement
spirituelle de l’Eglise vaudoise, soit
dans les vallées voisines des nôtres
et qui étaient autres fois vaudoises,
soit dans les autres parties de l’Italie.
ECHOS DE LA PRESSE
l<a Bible et l’édHcailon.
D’un discours de Théodore Roosevelt
sur Vêtude de la Bible, reproduit par
l’Eglise Libre.
• «•••«
« L’infiuence immense que la Bible
exerce au point de vue moral est,
sans aucun doute, le côté de beaucoup
le plus important de son empire ; mais
elle n’est pas le seul pouvoir dont ce
livre dispose en faveur du bien. Il
faut y joindre rinfiueûce incessante
qu’il exerce pour le développement du
goût, du sens littéraire, de la simplicité et de la rectitude dans l’art de
penser et d’écrire.
«LaBible nous enseigne, non à escamoter les difficultés, mais à les surmonter. C’est une leçon que nous tous,
parents, nous sommes tenus de donner
à nos enfants, si nous voulons les voir
devenir propres à jouer dans le monde
leur rôle d’hommes et de femmes dignes de ce nom. Pensez à vos voisins,
aux gens que vous connaissez! Combien d’hommes (je sais fâché de devoir le dire), combien, plus encore, de
femmes qui jouent à leurs enfants un
mauvais tour dont ceux-ci souffriront
toute leur vie, en cherchant à leur
épargner, dans le moment présent, les
épreuves qui les formeraient pour l’avenir à une action énergique ? Une
pareille attitude adoptée à l’égard des
enfants n’est pas de l’affection vraie.
N'est-ce pas plutôt de la faiblesse et de
l’égoïsme? On recule, en effet, devant
les petits désagréments qu’on rencontrerait en s’appliquant à rendre ses
enfant capables, personnellement, d’être plus tard des êtres énergiques et
vaillants. Or, il devrait y avoir dans
le cœur de tous les pères et de toutes
les mères un amour profond et sincère pour leurs enfants. Sans un pareil
amour, l’éducation de la famille ne
• peutàboutiv|u’à d’affiigeants insii^s.
Le vé1ritab|è,'amour ne consiste ¡^s à
priép^er de# désas^es pour l’avenir,
en*déployant dans le présent une sotte
indulgence.
¿Elevez doûc vos fils tout à la fois
avec amour et avec sagesse, faites-en
des hommes, fortement charpentés, au
regard clair, au cœur résolu, à l’im
telligence lucide, capables de téBÎr,,
leur place dans ce monde de travail,
de lutte et d’efforts incessants.
« Si nous lisons la Bible comme elle
doit être lue, elle nous enseignera à
aller de l’avant et à faire l’œuvre du
Seigneur; à la faire dans le monde
comme nous le trouvons devant nous ;
à esseyer d’améliorer, ne fût-ce que
dans une faible mesure,'les choses
d’ici-bas, puisque nous sommes appelés à vivre sur cette terre. Ce genre
de travail ne peut être accompli que
par l’homme qui n’est ni faible, ni
timide; par l’homme qu’on peut appeler, dans le plein sens du mot, un
véritable chrétien. Nous plaidons en
faveur d’une étude plus attentive, plus
étendue et plus approfondie de la Bible,
afin que nos concitoyens puissent être,
en fait aussi bien qu’en théorie, des
gens qui ne se contentent pas d’entendre la Parole, mais qui la mettent
en pratique ».
Mauvaises lectures et crime.
A propos du crime affreux, meurtre de cinq personnes, commis à la
ferme de Jully par deux jeunes garçons, de 14 li2 et de 16 ans, le Semeur Vaudois publie un article dont
nous extrayons:
• • • • • •
«Jacquard et Viény étaient des lecteurs acharnés des histoires de brigands et d’apaches qui s’étalent, avec
leurs couvertures rutilantes, aux vitrines des kiosques à journaux. Nourris de ces récits où les meurtres pullulent, où la vie humaine est traitée
comme de nulle valeur, où les sentiments de vengeance et la soif de l’or
sont exaltés, ils ont fini par ne j)lus
vivre dans les réalités présentes. Leur
imagination les a dominés ; ils se sont
identifiés avec leurs héros favoris. Par
une aberration due à la suggestion
exercée par leurs lectures, ils ont
perdu la notion du juste, du vrai.
Verser le sang, tuer, ne leur est plus
apparu comme un crime. Et l’occasion
venue, sous l’empire de la haine et
de la convoitise, ils n’ont pas hésité
à frapper, froidement, cyniquement.
Leur conscience a été si profondément
ruinée par l’habitude de voir commettre des crimes sur le papier, ils
se sont si bien pénétrés d’instincts sanguinaires que, après leur quintuple
forfait, ils restent inaccessibles au regret et au remords, plus endurcis que
les plus vieux criminels.
« On voit ici, une fois de plus, la
puissance corruptrice des mauvaises
lectures. On sait combien de chutes
graves a causées la littérature pornographique. Voici maintenant la preuve, la preuve de fait — et quel fait !
— de l’action exercée sur des esprits
encore malléables par les romans d’aventures à la Nik-Carter et à la Buffalo-Bill.
« Les industriels qui composent, éditent et vendent cette littérature de
Peaux-Rouges comprendront-ils enfin
leur redoutable responsabilité? Les
parents, de (eur côté, surveilleront-ils
mieux les livres que dévorent leurs
enfants ?. Que de fois, dans Içs braius,
avons-n^ûs vu des collégiens^ reiitrant
à la maison, se hâter, à peine'assis,
li’ouvidr une de ces; livrai^ns enluminées, achetée en passant au kiosque
^de la gare, et s’y plonger avec une
passion qui leur faisait oublier tout
le reste, même la station où ils devaient descendre ! On veille à ce que
ces jeunes gens soient nourris de mets
sains, instruits de choses bonnes, préservés des microbes de la scarlatine
ou de la diphtérie, et l’on ne se préoccupe pas des lectures qu’ils font, des
insanités et des saletés dont ils nourrissent leur immagination, des microbes pernicieux qui infectent leur conscience !
« La nécessité s’impose de réagir contre l’invasion de récits criminels qui
nous submerge. Le devoir des parents,
des éducateurs, est tout tracé. Mais
on ne détruit que ce que l’on remplace. Qui nous donnera une littérature pour la jeunesse, intéressante,
palpitante, passionnante si possible,
mais honnête!
« En attendant la réalisation de ce
vœu, verra-t-on enfin l’importance qu’il
y a à fortifier la conscience impressionnable et la volonté chancelante
de nos jeunes gens par une éducation
ferme, appuyée sur des principes solides, qui les rende capables de résister aux infiuences malsaines qui
sévissent, à l’anarchie morale qui nous
envahit ?
«Il faudra bien en revenir à ce qui
est, toute expérience faite, la base de
l’ordre social, familial et individuel:
le respect de Dieu engendrant le respect de l’homme ». R. Leroy.
Réunions de prière
pour la Semaine du S au 8 Janvier 1910
PROGRAMME
Lundi, 3 janvier. — Actions de
grâces et Confession. Rendre grâces
à Dieu pour tous les bienfaits que
nous avons reçus, comme peuple et
comme individus; pour le maintien
de la paix en Europe, pour le besoin
d’un réveil de la vie spirituelle qui
se manifeste dans beaucoup d’églises.
Nous devons confesser nos péchés:
comme Italiens, car notre peuple
paraît perdre de plus en plus la notion
du bien et du mal et s’éloigner de Dieu
et de l’Evangile; comme Vaudois,
parce qu’il y a encore parmi nous si
peu de véritable esprit de sacrifice,
si peu de vocations au ministère, si
peu de consécration entière et joyeuse
au service du Christ. (Psaume 46;
Psaume 90. Esale 61; I Jean 1).
Mardi, 4 janvier. — L’Eglise Universelle. Prier pour que les chrétiens
comprennent mieux les devoirs de
l’heure présente ; pour qu’ils s’affranchissent plus complètement de la mondanité; pour qu’il y ait entre eux plus
de vraie fraternité; pour qu’ils se
laissent mieux guider par le SaintEsprit; pour que leurs richesses soient
mises plus largement au service de
Christ. (Psaume 33; Matt. XVI: 3-8.
Ephés. I. Ephés. IV: 1-3).
Mercredi, 5 janvier. — Les Nations
et leurs Gouvernements. Prier pour
tous ceux qui sont en autorité et
demander à Dieu de leur donner la
sagesse et le sentiment de leurs responsabilités; prier pour le maintien
de la paix; pour plus de bonne harmonie et de fraternité entre les peuples ;
pour une notion plus exacte et un res
peçt plus grand âè la justice. (Psaumes
2 et PsaumI cVII 31-43. Jén X:
n-16. ip. I: 5-8p ?
Jeudi, 6 janvmr. — Les Missions
enterre païenne. Remercier Dieu pour
les progrès de l’œuvre missionnaire
et pour les âmes arrachées au paganisme. s
Prier pour que tous les chrétiens
comprennent que l’évangélisation des
païens est un devoir pressant,, pour
plus de missionnaires et plus d’argent ;
pour la Société de Paris; pour MadagBScar; pour le Japon, la Chine, la
Corée ; pour les pastèurs et les évangélistes indigènes; pour nos missionnaires. (Esaïe XXV, XL: 1-11. Matth.
IX: 3-38. Luc X: 1-20).
Vendredi, 7 janvier. — La Famille,
la Jeunesse, les Ecoles. Prier pour
que les parents comprennent mieux
leur devoir religieux envers leurs
enfants ; pour un retour général à la
pratique du culte de famille quotidien;
pour que notre jeunesse soit préservée
de l’incrédulité et de l’immoralité;
pour que .l’enseignement dans les
écoles du dimanche, et au catéchisme soit plus ipcisif, plus spirituel,
plus vivant; pour les Unions chrétiennes; pour les Solidarités, pour les
Sociétés d’activité chrétienne; pour
toutes les œuvres de l’enfance et de
la jeunesse. (Deut. VL I Sam. III.
Psaume CXXVIIL II Tim. III: 12-17.
Tite II).
Samedi, 8 janvier. — La Mission
intérieure. Prier pour tous les efforts
faits en vue de l’évangélisation us
villes, villages et campagné^ .r
que Dieu suscite parmi nous des igélistes puissants en parole et ei
capables de présenter l’Evangil
force, tact et charité à nos con
qui le connaissent si mal. >
Prier sans relâche pour que Dieu
n’abandonne 'pas l’Italie, mais qu’if
affranchissent notre peuple des superstitions de tout genre et l’amène à la
connaissance de la vérité spirituelle
et morale. (Matt. IV: 17-25. I Cor. I:
17-31. Joël II: 23-32. Malach. IIL Apoc.
XXII: 12-21.
CHRONIQUE
llodorel. Le soussigné se fait un
devoir de remercier en son nom et
au nom des enfants de cette paroisse,
la « Fourmi » de Torre Pellice, des
objets que celle-ci a bien voulu leur
envoyer il y a deux ans et de nouveau cette année.
Ces objets, de la plus stricte nécessité
dans nos montagnes, ont été accueillis
avec joie et avec reconnaissance.
Tous ceux qui connaissent un peu
de près cette population savent avec
quelle difficulté elle parvient à joindre
les deux bouts, quand elle y réussit !
et comment il arrive à plus d’une famille de ne pouvoir,'malgré toute la
bonne volonté, couvrir, d’une manière
suffisante, leurs nombreux enfants.
Le travail de la « Fourmi » est, par
conséquent, une véritable œuvre de
bienfaisance et de philanthropie bien
entendue. Ph. Grill, pasteur.
Noilvelles et faits divers
— Un temple évangélique a été
inauguré le 12 courant à Salle dans
la province de Chieti. Le service a été
présidé par M. Muston pui a prononcé
la prière de consécration et une excellente allocution de circonstance. Le
joli jpetit temple est dû à la générosité
Al
3
K ^
jPr
r"'
r
(Tun chrétien qui veut garder l’anonyme.
— U Alba, organe des Unions chrétieMes de jeune Filles, a un intéressant article où M“* Meynier raconte
le voyage qu’elle fit en Sioile au mois
d’octobre, avec Miss Morgan, pour visiter les Unions déjà existantes et en
fonder de nouvelles. M“° M. espère que
les Unions contribueront en quelque
mesure à l’aifranchissement intellectuel et social des jeunes filles, dans
un pays où la femme n’a pas encore
la pleine conscience de ses grandes
responsabilités et de la tâche qui lui
incombe dans la société.
— SoUs la présidence de l’éminent
philosophe Boutroux, une conférence
a été donnée la semaine passée à l’Union chrétienne de Paris, par M.
Gii’aud. de la Revue des Deux-Mondes,
sur VEvolution religieuse de Biaise
Pascal.
— On écrit de Paris à l’Eglise Libre :
Vendredi a eu lieu à la Maison-Verte
une grande conférence présidée par
M. Pierson, où ont parlé trois orateurs
bien différents: M. Ed. Soulier, M““
Avril de Sainte-Croix et M. Marc Sanguier. M. Soulier a désigné le jeu
comme un crime de lèse-bonheur, la
débauche comme un crime de lèsenature et le mensonge comme celui
de lèse-conscience. M. Soulier a montré, en citant des faits, les ravages du
jeu. Il a parlé de Monaco, où 300.000
joueurs se rendent chaque année, et
où l’on compte 200 suicides, un tous
les deux jours. Pour empêcher qu’on
ne dise que les suicidés étaient sans
argent, on leur met de l’argent plein
les poches. A Enghien le lac sert à
cacher les cadavres. M“° Avril de
Sainte-Croix dit que le respect de la
femme est le chemin de la vertu. Il y a
dit-elle, beaucoup de galanterie, peu
de respect. M. Marc Sanguier s’élève
avec force contre le manque de sincérité en religion comme en politique.
L’Eglise réformée de France compte actuellement 581 Associations cultuelles, et l’Eglise luthérienne, 68.
Avant la loi de séparation, il y avait
534 paroisses réformées et 49 luthériennes.
— De la Vie Nouvelle: La visite à
Paris de M”“ T. Combe, bien connue
comme écrivaih, adversaire zélée de
l’alcoolisme, à laissé une profonde impression. Soit à l’Union chrétienne,
soit chez M. Matter, dans une soirée,
elle a parlé en termes éloquents de
son enquête dans les cités ouvrières
du Nord, où elle a vu des misères plus
navrantes qu’à Londres même, une
quantité d'enfants borgnes et de femmes dégradées par l’alcool et la mendicité.
On écrit de Grandson au Semeur
fVaudois :
« Une conférence qui n’a rien de
banal, est celle que nous a donnée,
le 17 décembre, à la grande salle de
PHôtel-de-Ville, un sourd-muet ou plutôt un sourd-'parlant, M. Victor Lagier, collecteur général et ancien élève l’Institut des sourds-muets de
Saint-Hippolyte (Gard). D’une voix
qui n’est ni caverneuse, ni gutturale,
que l’on comprend parfaitement et
que l’on écoute sans fatigue, M. Lagier nous a exposé d’une façon aussi
captivante que sympathique la méthode par laquelle on apprend à parler aux sourds-muets. L’auditoire a
été émerveillé en même temps que
touché, soit des résultats obtenus et
des expériences faites, soit de la
somme de patiences et de dévouement
que représente l’élfort de huit années
nécessaire pour mettre celui qui n’entend pas même sa propre voix en état
d’articuler des sons intelligibles.
*'M. Lagier a parlé plus d’une heure,
avec une aisance et une clarté remarquables. A,joutons qu’il affirme en
termes si édifiants sa joie et sa reconnaissance de pouvoir communiquer
avec les hommes par la parole, que
sa conférence constitue, pour ceux
qui ont le privilège de posséder leurs
cinq sens, une haute leçons de gratitude et de foi crhétiennes ».
LIVRES ET JOURNAUX
ü
Rayons parmi les Ombres, par
Arnold Malan. --r- Paris, Librairie,^
Fischbacher - 1909.
Les six études contenues dans cet ouvrage
que M. le pasteur Malan, originaire des Vallées,
offre au public, aujourd’hui, ont les titres suivants : — Ce que fit une jeune esclave pour
un ministre de la guerre, — L’apôlre Paul,
— La pensée de l’apôtre Paul, — Dante Alighieri et la Divine Comédie, — Un lendemain
de guerre, — Le poète des Nuits.
Comme on le voit, ces études ou conférences
sont absolument indépendantes les unes des
autres, à l’exception de la 2®"*® et de la 3^™®.
Ce qui les rapproche, c’est la pensée franchement évangélique qui les aime, qu’il y soit
question de St. Paul, ou de Dante, ou même
d’Alfred de Musset.
Les trois premières sont de bonnes et solides
études bibliques- — La 5^“® est d’un intérêt tout
particulier pour nous. Evangéliques d’Italie.
Dante, on le voit aisément, est un personnage
sympathique pour A. Malan, un de ses auteurs
favoris. Il l’a étudié con amore. Il voit en lui
un vrai « rayon parmi les ombres du Moyen
Age », un précurseur de la Réformation »,
qu’il contribue à préparer, « un sérieux point
d’appui pour Luther ».
Sa Divine Comédie est « un poème religieux
qui chante la Rédemption ».
Cet intéressant et beau volume, de 154 pages,
se vend au prix modique de 2 francs. C’est un
excellent cadeau de Noël ou de Nouvél-An.
Nous le recommandons chaudement aux lecteurs de l'Echo. A. J.
La Rivista Cristiana.
Sommario del Numero di Dicembre.
Gesù-Cristo-Signore, 6r. E. Meille — Sulla
data del Natale, G. Pellegrini — La creazione,
U. Janni — Di alcune espressioni bibliche
erroneamente intese, G. Banchetti — Cronaca
del movimento religioso, U. Janni — Una
predica in una pagoda, G. Bartoli — In biblioteca.
A partir du 1” janvier 1910, la direction de la Rivista Cristiana sera
assumée par MM. les professeurs Enrico Bosio, Giovanni Luzzi et Giovanni
Rostagno.
Tout ce qui concerne la Rédaction
devra être adressé à M. Giov. Rostagno
-15, Piazza d’Azeglio - Firenze; ce
qui concerne l’Administration, à M.
Od. Jalla - 51, Via dei Serragli Firenze.
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di Corte d’Assise dell’avv. Cesare
Baldi, giudice di Tribunale. Manuale
di pag. XX-401 - Ulrico Hoepli, Editore, Milano, 1910 (L. 3.50)
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XXIV-1283 con 906 figure e 500 articoli bibliografici L. .36 editta da
Ulrico Hoepli, a Milano, 1910.
Dott. Angelo Mariani. Geografia
Economica Sociale dellTtalia.
Parte I Padania Orografìa. Idrografia. - Irrigazione-Navigazione interna - Forza idraulica Mare e porti
Clima. - Comunicazioni interne ed
esterne. Parte II Appenninia. Parte III. Cenni completivi (Antropogeografici, etnografici e statistici), di pag. XXVIII 477 L. 4.50.
Ulrico Hoepli editore Milano 1909.
(Manuali Hoepli).
Marcello Arduino. — Emigrazione
ed Immigrazione. Un Voi. di
pag. XI-248 L. 3. Ulrico Hoepli Editoi’e, Milano 1010.
Manuali Hoepli. — Carnevali T. —
Scienza delle finanze. 2^ edizione
(L. 1,50) Ulrico Hoepli, Milano 1910.
Ing. I. Casali. — Tipi originali di
cassette popolari, villini economici ed abitazioni rurali. —
2* Edizione illustrata da 470 figure
Viflgt-huit décembre. Jour si tristement mémorable où la plus terrible
des catastrophes plongeait deux belles
provinces et, avec elles, toute l’Italie
dans le deuil! Dans un sublime élan
de charité. et d’amour fraternel, le
inoni|e entier a contribué A soulager
la misère des malheureux rescapés.
Les survivants ont -pu avoir ainsi du
pain po^r se nourrir, des habits pour
se couvrir. Des larmes - non pas toutes - ont été essuyées, mais 100.000
morts hélas! gisent sous les décombres de Messine et de Reggio, perdus
pour leurs familles, perdus pour la
grande patrie italienne! Aussi, le lugubre anniversaire ne pouvait-il pas
passer inaperçu; et partout, sur les
lieux du désastre, d’iniposantes, de
solennelles manifestations de deuil ont
été faites. On a pleuré les morts au
milieu des ruines, non encore l’ele- ,
vées; on a organisé des cortèges le
longfdes rues inhabitées} des accents
émus., de^ reconnaissanci^ énve^ les
bienfaiteurs ont retenti. Le gouvernement lui-même a pris part officiellement à la manifestation, en faisant
parvenir, par l’organe de M.'Sonnino,
une dépêche à tous les syndics des
comniunes que le désastre du 28 déc.
a frappées. Trapani, Bologne, Florence, Gênes, Palerme, Venise, Pistoie
et d’autres villes encore ont à leur
tour commémoré l’anniversaire de la
catastrophe. De nouvelles collectes
pour secourir les sinistrés furent organisées à Rome par PJnitiftive des
étudiants deil’Université, Je passe sur
les messes funèbres èélééréeS par milliers dans toutes les églises de la péninsule.
Ne trouvez-vous pas qu’on attribue
une importance exagérée à « l’affaire
Ferri ? » (il caso Ferri). Voilà un homme de parti, un vaillant champion du
socialisme, si vous voulez, hier d’une
intransigeance et d’un exclusivisme
outrés, qui aujourd’hui ne se sent plus
de marcher la main dans la main
avec les « compagnons » de la veille
et qui est en train de modifier, sensi-^
blement ses opinions politiques. Une
lente évolution, quoi. Fallait-il pour
cela monopoliser, au profit de M. Ferri,
la première page de tous nos quotidiens? Car, on ne parle, on n’écrit
que de lui, de son évolution, de ses
nouvelles idées depuis trop longtemps.
Mais le héros du jour proteste qu’il
n’a pas changé; qu’il est toujours le
même socialiste ; qu’il n’a pas la moindre envie d’aller au pouvoir ainsi qu’on
l’en accuse, et qu'il ne sortira du
parti que si on l’en chasse. Voilà, en
peu de mots, ce que M. Ferri a dit
à l’élite de ses^ électeurs à Suzzara
(Gonzague) dans un discoui’s de cinq
heures (!) émaillé d’épithètes enjurieuses et d’appréciations malveillantes à
l’adresse des autres grands chefs du
socialisme italien, sans oublier, bien
entendu de faire sa propre apologie
et de mettre en relief tout ce qu’il a
fait, tous les sacrifices qu’il s’est imposé pour le Parti. Bref, il n’a été ni
généreux, ni modeste, ni sincère; et
comme la réunion de Suzzara n’a pas
voulu prendre sur elle de se prononcer ouvertement sur l’Affaire Ferri,
celle-ci est renvoyée à l’examen du
prochain congrès national.
— C’est dimanche 26 c., qu’Albert 1
^^^^Ê^SÊÊÊÊÊÊSBÊBêSÊÊ
roi des fielges a fait sa «joyé^ entrée» à Bruxelles, à cheval, accompagné d'an ^oi|^g€f fastueux qui l’escorta à travers les principales rues
de la ville bôndées de monde, jusque
devant le palais du Parlement. A la
mort d’un roi de Belgique, le trône
demeure vacant pendant quelques
jours, les pouvoirs publics sont exercés « au nom du peuple belge », et le
nouveau roi ne devient tel que lorsqu’il a prêté serment devant les Çhambres. Albert 1“ a dû se soumettre au
cérémonial d’usage, jurer fidélité à la
constitution et prononcer un discours
devant les représentants du peuple.
Les paroles du Roi, empreintes de dignité, de simplicité et de sincérité ont
produit la meilleure impression et
suscité un vrai enthousiasme. Albert
I" a déclaré bien haut qu’il « considère la moralité comme une des bases
de la gloire d’un peuple >; qu’il veut
élever ses enfants pour la patrie et
la fSinille. Il s’engage en outre à supprimer les abus au Congo belge et à
faire préparer tout un plan de réformes destinées à améliorer la situation
des) indigènes. " |
Adolphe BrissoH’Vient de publier
dans « la Nouvelle Presse » de Vienne
un article qui a quelque peu affecté
l’opinion ipubÎfque ét c^t^reud acripte
d’une) ^çtínyeI^tiol|:; qd’if) a eue avec
l'ex-préyîdent de la ïR^ublique, M.
Loubet. Celui-ci aurait énoncé des
jugements très libres, trop libres à
l’endroit des souvérâins étrangers qu’il
a jadis reçus à Paris, et à l’égard
des rapports de la France avec l’Allemagne. M. Loubet s’est hâté de désavouer les indiscrétions du brillant
journaliste qui tâche de s’excuser tout
en mainteüànt ses assertions. Les
Français ne peuvent que blâmer la
légèreté de lâ. Loubet en souhaitant
qu'elle’ n’ait pas lés suites fâcheuses
- elle ne les aura pas - qu’ont eues
les confidences imprudentes de Guillaume II au fameux journaliste anglais.
— En Turquie, le cabinet Hilmi
Pacha est démissionnaire. Hâkki Bey,
actuellement ambassadeur à Rome
serait, paraît-il, chargé de former un
nouveau ministère.
— Le marquis Benzoni notre_ agent
consulaire au lémen (Arabie) et le
voyageur allemand Burckhardt ont
été massacrés le 19 c. dans les environs di Ibb par des indigènes fanatiques. On a lieu de croire que l’enquête provoquée par les gouvernements italien et allemand aboutira à
la découverte et à la punition exemplaire dés coupables. J. C.
Ab. payés et non quittancés. ^
1909: Mondon (Ramels), La Tour; Abonement postal, Lugano.
1909-10: Ant. Ribet, Pomaret.
1910: V.ve Jalla, Cannes; B. Chauvie, La
Tour; Qiov. Qaydou, Ayrals; Barth. Stélé,
(Guichard), La Tour; Grill, past, Rodorét;
Marq. d’Angrogne, Codogno; Leidheuser, Milano; Auguste Long, Turin; Prof. Malan, Gênes (cordiales salutations); Rev. Donald Miller,
Gênes; J. D. Buffa,yenise; Susanne Talmèn,
Turin; J. H. Matthieu, sec., Pomaret; François
Ferrier f. Ant., Faët; Abonn, postal, Poschiairo;
Abonn. postal, Novaggio; Major Beux, St-Germain ; Av. Giretti, Briquéras; Ahdré Long, apc.,
St-Germain; Em. Rivoir, Brescia; Art Mustpn,
Rome; Ern. Comba, Rome; J. J. R. Tron, Suse;
Cat Bert-Balmas, St-Germain; Alb. Gay, Torino (Via Melchior Gioia, 9); Giulia Gay d’Agostino. La Tour; M.lle H. Blanc, Napoli ; Gastavo Decker, Torino; Adriano Varese, Portoferraio; Sylvie Lageard, Perosa Argentina; | E.
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