1
pÔmaSw«
Qiiarante-huitìème année.
17 Mal 1913
N. 20.
<
ü
H
•<
E
(6
P
O
ü
P
H
P
S
O
ü
s
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . .
Etranger .....................................
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun .
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne........................ 3,00
Fr. 3,00
> 6
» 4
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans tontes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avanca.
Pour tontes les annonces, s’adresser A l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ______________
S’adresser pour la Rédaction AM.C.-A.Tbom, past., Torre PcKice,
et pour l’Administration à M. J. Ck>issoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
Ascension — La revue de l’armée protestante
— Correspondance — Chronique vaudoise
— Nouvelles et faits divers — Feuiileton :
Le trésor de grand prix — Bibliographie
— Nouvelles politiques.
ASCENSION
(Actes I, 9)
La fête de l’Ascension est sérieusement menacée, aussi bien que celle du
Vendredi Saint. Pourquoi cela? La
multiplicité des fêtes, la soif du bien
être et l’indifférence sont autant de
causes qui peuvent nous expliquer, jusqu’à un certain point, l’affaiblissement
de la foi à cet égard. Nous comprenons parfaitement qu’il faut être pratique par force, car la lutte pour l’existence s’intensifie toujours plus, mais
quand on voit tant de personnes chômer pour la moindre chose ou courir
après le plaisir, transformant une fête
chrétienne en fête mondaine, alors nous
ne comprenons plus, et presque, presque, nous préférerions que le calendrier n’en fit pas mention, car quand
on ôte à Dieu pour s’attribuer à soi,
c’est un danger de plus pour la ruine
de la société.
h’Ascension devrait être la grande
fête chrétienne, la fête par excellence,
puisque c’est le couronnement de tout
l’édifice chrétien. En effet, la naissance,
la mort et la résurrection de Christ
sont autant d’étapes dans la vie du
Sauveur qui nous expliquent sonamour,
son abnégation, sa puissance, mais si
tout s’arrêtait là, qu’en résulterait-il
de cette vie qui s’est donnée au monde
pour l’émanciper et le sauver ? Si après
être sorti du tombeau et s’être montré
aux femmes, aux apôtres, aux disciples d’Emmaüs et aux 500 nous perdions ses traces? Nous aurions une
noble vie, un modèle, un grand philanthrope, mais l’humanité resterait
liée dans ses chaînes, mais le ciel resterait ferme, mais la paix ne serait
pas établie entre Dieu et ses créatures, mais la victoire ne serait pas assurée. Et alors à quoi bon ce sacrifice
sur la croix, cette mort cruelle ? Bénissons Dieu, cependant, car d’après
l’historien St. Luc il nous est affirmé
que Jésus conduisit ses disciples jusque vers Béthanie, et ayant levé les
mains, il les bénit. Pendant qu’il les
bénissait, il se sépara d’eux, et fut enlevé au ciel.
Le même auteur dans le livre des
Actes s’exprime ainsi: « Vous recevrez
une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée,
dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. Après avoir dit cela
¡1 fut ^evé fendant <^|u’Us le reguiC
daient, et une nuée le déroba à leurs
yeux *.
Jésus est donc monté au ciel: Il était
venu du ciel sur la terre volontairement, il rentra chez lui, dans la maison de son Père : en reprenant sa place
sur son trône, entouré par l’armée céleste.
En rentrant chez lui, le ciel s’ouvrant pour l’accueillir, cela indique
d’une manière solennelle qu’il était
vraiment le fils de Dieu, qu’il était
venu pour sauver les pécheurs, que
son œuvre était achevée et que son
Père a agréé cette œuvre en y apposant son sceau d’approbation. En rentrant chez lui il s’est acquis une armée de serviteurs qui le serviront à
travers les siècles jusque dans l’éternité.
En rentrant chez lui, il assura aux
croyants la certitude de la victoire.
Il se trouve désormais hors de l’atteinte du péché, veillant et priant pour
ceux qui continueront à combattre en
son nom. Du ciel il dirige son Eglise
en lui accordant son Esprit pour la
guider et la fortifier, jusqu’au jour où
il reviendra pour prendre possession
de son royaume. « Voici, il vient avec
les nuées. Et tout œil le verra, et ceux
qui l’ont percé ; et toutes les tribus
de la terre se lamenteront à cause de
lui». Oui, Amen.
Oui, Amen, répétons avec l’auteur
des révélations. Quel bonheur pour le
chrétien de rappeler la victoire de son
Sauveur! Quelle joie que de pouvoir
à chaque heure et à tout instant, et
par la pensée et par la foi, regarder
en haut où il voit son chef, dans la
gloire, qu’il partagera bientôt avec lui.
Fête de l’Ascension, sois la bienvenue
et dissipe toujours plus les nuages qui
se placent encore, trop souvent, entre
Christ et nous. C. A. Tron.
La me de l'araide protestaate
Nous avons parlé dans notre dernier
numéro de la C. M. S., consacrons aujourd’hui quelques lignes à la Société
biblique. L’évêque de Norwich étant
peu bien, c’est son collègue de Stepney qui prit sa place. La manifestation eut lieu le P mai dans la salle
du Queen’s Hall, sous la présidence
du Marquis de Northampton. Le secrétaire communique au public, que pendant l’année en cours, la Bible avait
été traduite en huit nouvelles langues:
Dabida, Beta, Kiwai, Limba, Laklur,
Chinook et deux langues de l’Europe
du Sud^ il y a donc maintenant 440
versions de la Bible, en langues différentes. Pendant l’année on vendit
7.394.523 yolùmes dù liyrç sacré, c’est
à dire 65.000 Bibles en plus que l’année précédente et 385.000 Nouveaux
Testaments. Trois millions et demi de
ces volumes furent vendus parles colporteurs, qui s’élèvent au nombre de
1.100. A côté d’eux, la Société a placé
aussi 6(X) femmes comme lectrices de
la Bible. Les recettes se sont élevées
à 228.509 livres, soit, chiffre rond, 6
millions !
Malgré ce grand succès la société
se trouve dans Timpossihilité de répondre à toutes les demandes. Les portes sont ouvertes, surtout en Asie ; les
Chinois et les Coréens demandent à
grand cris le saint volume ; il faut donc
se hâter de répondre à cet urgent besoin. Le président, Tévêque de Stepney, le D''Karl Fries de Suède,' le Rev.
Arthur Taylor et M. Daniel Crawford,
parlent tous dans le même sens. La
Société biblique est la gloire du protestantisme.
'^he Evangelical Alliance a tenu aussi
ses assises à King’sHall, Holborn, mardi
dernier. C’est la Société qui s’efforce
de grouper tous les protestants et représente, par conséquent, le 'protestantisme dans son ensenible. L’assemblée
fut présidée par Lord Langford entouré
par tout ce qu’il y a de mieux connu
en fait de protestants évangéliques. Le
prébendary Webb-Peplœ, un des secrétaires, annonça que le Comité directeur avait rédigé un nouveau formulaire d’adhésion, plus simple que le
précédent ; il fit connaître toutes les
démarches faites pour avoir un nouveau local plus conforme aux besoins,
de là société; enfin, ih.mentionna le
beau trait accompli par l’évêque de
Hereford, qui lors du couronnement,
arrangea un service de communion
entre les différentes dénominations.
Une grande démonstration a eu lieu
contre le décret papal Ne temere. Le
Rev. Gillie de l’Eglise presbytérienne.
Lord Kinnaird, le Rev. Carlley, le prof.
Pite et le pasteur Merle d’Aubigné apportèrent aussi leur précieux concours
à la solennité. 0. 0. n.
CORRESPONDANCE
Le 8 mai 1912.
•Monsieur le Directeur,
Permettez-moi de vous faire part de
la pénible impression que j’ai ressentie en lisant une courte note parue
dans VAvvisatore Alpino. Il s’agit des
plaintes d’un voyageur signalant l’attitude peu convenable des jeunes filles et jeunes garçons qui se rendent
à Pignerol pour y fréquenter les écoles secondaires.
L’anonyme correspondant a peutêtre raison, cette bande joyeuse avait
besoiu 4’étre remise à sr dIrcç. Et là
' 9..
aussi croyons aux exceptions. Toutefois, Monsieur le Directeur, qu’il me
soit pérmis, à ce propos, de vous soumettre quelques réflexions de parents
vaudois.
Ce n’est certes pas sans appréhensions que nous voyons partir chaque
matin bon nombre d’élèves, obligées
de faire la navette, qu’elles aient ou
non l’humeur voyageuse, car nous reconnaissons facilement les inconvénients de toute sorte qui en dérivent.
Celui signalé n’est pas le moindre. Le
temps perdu en course et soustrait à
l’étude, la fatigue, les heures perdues
dans une salle d’attente ou en promenade sous les portiques de la grande
place de Pignerol, les dangers que rencontrent les jeunes filles isolées dans
une ville de garnison, etc.
Certes on ne pourrait assez déplorer que nous n’ayons plus à La Tour,
dans le centre des Vallées, les écoles
normale et supérieure qui étaient si
florissantes jadis. On nous avait parlé
d’une école secondaire de jeunes filles
qui se serait ouverte dans les locaux
du nouveau pensionnat. Votre estimé
journal a publié des articles excellents
(dus au prof. Coïsson si je ne me trompe)
où on nous montrait un très beau projet d’école normale mixte greffée sur
le gymnase parèggiato.
Depuis lors, silence complet.
Le pensionnat a été transformé en
pension de famille pour les Vaudois
disséminés, et en attendant, nos jeunes
gens des Vallées se disséminent pour
chercher ailleurs les moyens d’instruc- *
tion qui manquent chez nous.
Ne pourrait-on pas s’occuper activement de cette question si importante
pour l’avenir intellectuel, moral et spirituel de nos populations ? Les écoles
tendent toujours plus à être complètement sous le contrôle de l’Etat, que
les maîtres et maîtresses au moins
soient des nôtres, formés et élevés dans
un milieu et sous une influence chrétiens. Ils pourront à leur tour exercer une influence bénie soit dans les
Vallées, soit au dehors. — Que les administrations qui nous régissent prennent la chose comme un devoir sacré,
que les pasteurs des Vallées s’intéressent à ce problème vital et qu’ils demandent aussi l’institution d’une école
normale mixte pour combler la lacune
que nous déplorons aujourd’hui.
Agréez, honoré Monsieur, les salutations dévouées d’une lectrice assidue.
Nous pouvons rassurer notre aimable correspondante, et en lisant Tordre
du jour voté par l’assemblée d’église
de la Tour, elle pourra se convaincre
que le silence n’est pas toùt-à-fait..,
complet, "
2
CHRONIQUE VAUDOISE
.An§;rog;ne. Dimanche dernier> l’assemblée d’église a été convoquée à
l’issue du service principal, pour entendre la lecture du Rapport annuel
du Consistoire et pour élire les députés à la Conférence de district et au
Synode. Ont été élus po,ur la Conférence, MM. Philippe Pons, régent évangéliste, Jean Coïsson et J. Paul Buffa,
anciens, et pour le Synode M. A. Bertalot, régent paroissial.
Bobi. M. et M“® Gardiol sont partis
pour l’Angleterre, où ils comptent s’arrêter pendant trois semaines.
S La visite de M“® Middleton aux
mères de familles, jeudi*dernier, a été
saluée avec plaisir et reconnaissance.
Les mères du Villar, au nombre de
43, s’unirent en cette occasion à leurs
sœurs de Bobi.
Q MM. les professeurs J. Jalla et
J. P. Vinay remplacèrent, ces deux
derniers dimanches. Monsieur le pasteur Gardiol.
Berlin. Le Reichsbote — journal
quotidien de Berlin fort apprécié en
Allemagne — publiait, il y a quelques
jours, un article sur l’Eglise Vaudoise
et son œuvre d’évangélisation. Je le
traduis pour les lecteurs de l’Echo qui
seront intéressés de lire ce que nos
frères évangéliques ici pensent et écrivent de nous. g. d. p.
« Le petit peuple des Vaudois s’est
conservé parce qu’il est resté un peuple de la Bible.
« On se rappellera ces mots, que
H. St. Chamberlain écrivait dans son
ouvrage : « Les fondements du XIX“®
siècle » en lisant le dernier Rapport
de la mission vaudoise, dont le représentant, très connu chez nous, M. le
pasteur Calvino, se trouve actuellement en Allemagne. Comme beaucoup
de sociétés de mission, aussi l’ancienne
et vénérable Mission et Evangélisation
des Vaudois doit lutter avec des difficultés financières, bien que ses membres, qui dans leur grande majorité ne
sont pas riches, s’imposent joyeusement des sacrifices.
« Dans l’aVant-dernièr recensiment
on comptait en Italie sur 33 millions
d’habitants environ 66.000 protestants,
dont 36.000 Vaudois — 24.000 Vaudois
des Vallées et 12.000 convertis du catholicisme. Petit troupeau, qui, pourtant, a contribué au réveil spirituel et
religieux du peuple italien et qui, peutêtre, aura encore dans l’avenir de l’Italie l’importance d’un levain.
* Si l’on pense que, il y a seulement
60 ans, nulle part en Italie, en dehors
des Vallées Vaudoises, on pouvait prêcher l’Evangile et lire la Bible, on doit
s’étonner et se réjouir des progrès et
de la diffusiojn de l’œuvre d’évangélisation des Vaudois. Aujourd’hui à peu
près 50 pasteurs et autant de maîtres
et de maîtresses d’école, plus de 20
évangélistes et une douzaine de colporteurs sont au travail. Et ils s’acquittent de leur devoir avec fidélité et renoncement, souvent au milieu de grandes difficultés.
« C’est la diffusion de la Bible, ce
« poison » comme l’appelait Pie IX,
qui rencontre grande haine de la part
des prêtres. Encore dans le mois de novembre de l’année passée deux « missionnaires » catholiques, après avoir
excité le peuple contre les Protestants,
faisaient brûler un grand panier de
Bibles et de portions de la Bible qu’on
avait ramassées de maison en maison.
« Le gouvernement italien, qui est
bien disposé à l’égard des Vaudois, ne
peut, pourtant, pas les favoriser : la religion de l’état, religion reconnue et
privilégiée, est la catholique et les autres cultes sont seulement tolérés.
€ Peu de membres des classes influentes appartiennent à l’Eglise Vaudoise. il est vrai (j^uç c]^q§l^ues pient
bres des plus en vue du clergé romain
se sont convertis (l’ex-prèlre et député
au Parlement, Romolo Murri, est un
amis des Vaudois) ; mais la masse des
gens cultivés en Italie aussi est trop
indifférente pour passer du côté de l’Eglise Vaudoise, si simple et si sérieuse.
« Le tremblement de terre détruisit'
la plus grande partie de l’église vaudoise de Messine. A présent une petite
chapelle a été élevée pour une centaine de membres, qui se sont de nouveau rassemblés. A Rome une nouvelle
église vaudoise est en train d’être bâtie, grâce à la générosité d’une famille
américaine...».
Eeosse. M. Bertalot nous prie de
rectifier une erreur qui s’est glissée
dans sa correspondance du 26 avril.
Le trait cité se référant au livre de
sermons ne concernerait nullement
Angrogne, mais un autre pays.
La Tour. L’assemblée d’Eglise s’est
réunie dimanche dernier, â Ste-Marguerite, pour procéder à l’élection de
ses délégués à la Conférence et au Synode, pour avoir une entente sur l’administration unique, et pour contempler le cas de l’établissement d’une
école normale mixte à la Tour.
M. le prof. J. Coïsson a été élu comme député au Synode, et MM. J. J.
Jourdan, inst. ém., B. Fontana, diacre
et A. Jalla prof, ont été désignés comme délégués à la Conférence.
Le projet de l’administration unique,
tel qu’il a été adopté par le dernier
Synode, n’a pas suscité de discussions;
deux orateurs seulement ont pris la
parole, un se déclarant favorable, et
l’autre contraire.
Le projet d’établir une école normale à la Tour a, par contre, vivement intéressé l’assemblée laquelle, à
l’unanimité, a voté un ordre du jour
favorable, afin qu’il soit fait paryenir
à la V. Table, et invitant ses représentants à l’appuyer au sein de la Conférence. L’ordre du jour., voté est le
suivant:
« L’assemblea parrocchiale di Torre
Penice, dopo esauriente discussione in
merito, insta caldamente presso l’amministrazione della Chiesa affinchè,
approfittando della vantaggiosa opportunità offerta dalla recente legge Credaro, essa provveda all’istituzione di
classi magistrali miste nel nostro Ginnasio, che permettano alla Chiesa di
preparare nel suo seno gli insegnanti
delle scuole elementari delle Valli e
della missione; ed incarica i suoi delegati alla prossima Conferenza di distretto di sollevare in essa l’importante quistione, inducendola a votare
un ordine del giorno analogo a questo ».
@ Dans l’après-midi de dimanche
dernier aussi, dans la salle de l’Asile,
se sont réunies les mères de familles
des paroisses de la Tour et d’Angrogne, accourues en grand nombre, puisque au-delà de cent répondirent à l’appel. Il s’agissait de donner la bienvenue
à M“® Middleton, venue expressément
de Londres pour visiter ces associations qui ont pris un grand développement dans presque toutes nos paroisses.
M“® Middleton, avec sa compétence
bien connue, leur adressa la parole
et intéressa vivement ce nombreux auditoire. — M“®® I. Jalla, E. Revel et
Weitzecker, adressèrent aussi quelques conseils aux mères. Cette réunion
fut suivie d’un thé qui a été fort goûté,
surtout avec la chaleur suffoquante
qui se faisait sentir dimanche dernier.
Somme toute, bonne réunion et impression excellente. Nous remercions vivement M“® Middleton du vif intérêt
qu’elle a pour cette partie de notre
œuvre, et puisqu’elle va nous quitter
D. V, lundi prochain, nous l’accompagnons de nos meilleui's vœux et nos
remercîments sincères.
S Samedi soir, à l’Aula Magna, assez
bien peuplée, eut lieu la soirée offerte
au public i5ar les étudiants et la Ste
Cécile, au bénéfice de la croix rouge.
Les chœurs de la Ste Cécile ont été
très bien exécutés.
MM. les étudiants Grill et Colombo
ont déployé un grand talent de mémoire et de naturel dans les monologues; les demoiselles Vinay ont charmé le public avec leur duetto comico.
Les deux représentations : Una partita a scacchi e chi sa il giuoco non
Vinsegni ont été suivies avec un vif
intérêt. Tous les acteurs se sont efforcés de faire aussi bien que possible,
et il n’y a pas à hésiter sur le succès
obtenu.
Samedi 18, la soirée sera i-épétée en
introduisant de fortes modifications
dans le programme. L’Union des jeunes filles représentera Les féministes
et Les Esthètes de M. Bonnefon-Craponne, et les chœurs de la Santa Cecilia seront aussi nouveaux.
§ Vendredi dernier on a accompagné au champ du repos, les dépouilles
mortelles de Paul Meynet, décédé à
l’âge de 72 ans. Il laisse une pauvre
veuve infirme.
S Madame Beruouilly a versé fr. 10
pour l’œuvre balnearia G. P. Meille.
1%'ew-iliork. Nous apprenons avec
plaisir qu’en mars dernier a eu lieu
le mariage du pasteur Dinardo avec
M“® Esther Viglielm, fille de notre instituteur de Villesèche.
*• S Le dernier jeudi d’avril, nous écrit
M. Griglio, le docteur S. E. Tron tînt
une conférence dans la chapelle vaudoise, sur l’utilité de la médecine.
Pérouse. On nous écrit de cette
loçalité que le docteur A. Quattrini
est parti avec sa famille pour la Tour.
M. Quattrini s’était gagné, par son dévouement, l’affection de toute la population, aussi on regrette vivement
ce départ que l’on déplore.
S II paraîtrait que la place laissée
vacante serait occupée par M. le D'
Charles Cardon, si favorablement connu
à St-Qermain.
Perrier. M. le docteur Ch. Cardon
ayant décliné de se rendre au Perrier,
la commission va se réunir pour pourvoir à la place de docteur laissée vacante. — Nous regrettons, pour nos
chers amis du Val St-Martin, toutes
ces réponses négatives. — C’est maintenant qu’on sent le grand vide laissé
par le regretté D® Rostan !
Pomaret. Dimanche dernier, 12
courant, à 3 heures de l’après-midi, le
Temple de cette paroisse offrait un
splendide coup d’œil. Un auditoire
inaccoutumé, mais des plus sympathiques le remplissait presque entièrement. Toute la partie centrale était
occupée par environ 160 enfants, appartenant aux Ecoles du Dimanche de
Perrier-Maneille, Villesèche et Pomaret. A côté des élèves on distinguait
les instituteurs et quelques dizaines
de moniteurs et monitrices. Enfin tout
autour, comme couronnement, un public assez nombreux, parmi lequel on
voyait aussi des personnes aux cheveux blancs, mais visiblement heureuses de se trouver en présence de cette
jeunesse exubérante de vie, de force
et de joie.
Les lecteurs l’ont déjà deviné: il s’agissait de la Fête annuelle du chant
sacré. Et ce fut une vraie fête, en effet,
pour tous ceux qui eurent le privilège
d’y assister. Les trois Ecoles du Dimanche chantèrent tour à tour les quatre cantiques proposés par la commission du chant, c’est à dire les numéros
171 et 203 du Recueil français,*et les
numéros 222 et 302 du Recueil italien.
En outre chaque école nous fit entendre deux cantiques de son libre choix.
Du Recueil français Perrier-Maneille
chanta le numéro 216, Villesèche le
217 et Pomaret le 214; du Recueil italien les trois écoles choisirent respectivement les numéros 287, 230 et 229.
Des allocutions courtes, mais très appropriées furent prononcées, au cours
de l’exercice, par les pasteurs présents.
M. B. Léger qui présidait, après avoir
lu Col. III, 16-17 et Actes XVI, 25-34,
parla du chant dans la joie et dans
la souffrance; M. B. Soulier considèi’e
le chant comme un aide pour vaincre
la tentation, pour accomplir le devoir
et pour mourir en paix avec Dieu;
M. H. Garrou nous fait observer que
presque tous les cantiques sont de magnifiques prières de louanges, d’actions
de grâces et de consécration; il faut
donc chanter pour apprendre à prier.
Vers les 5 heures le programme ôtait
épuisé. M. le président reprit la parole
pour remercier au nom de la commission du chant comme au nom de toute
l’Eglise, les enfants, la jeunesse de
bonne volonté et surtout nos vaillants
et fidèles instituteurs, du travail consciencieux qu’ils ont accompli. Quant
à décerner la palme de la victoire à
une école plutôt qu’à une autre, M.
Léger se déclare incompétent à le faire.
Plus incompétent que lui, je me garderai bien de prononcer un j ugement
quelconque. Ce qu’il y a de certain
c’est que chacune des trois Ecoles du
Dimanche a su se faire honneur et
nous prouver que, grâces à Dieu, le
chant religieux est encore aimé parmi
nous.
Grand dommage que, pour la troisième fois, la commission « ad hoc »
n’ait pas pu se faire représenter à notre Fête. Les instituteurs en particulier regrettent vivement cette absence
des personnes vraiment compétentes
à porter un jugement sur leurs efforts
et sur les résultats obtenus. Tous d’ailleurs forment le vœu qu’il n’en soit
plus de même à l’avenir.
Ajoutons, pour être complet, que la
charmante Fête eut un gracieux épilogue dans la cour de l’hôpital où les
enfants, après avoir reçu le morceau
de pain et la petite plaque de chocolat offerts par les consistoires, chantèrent encore deux beaux cantiques,
à la très grande satisfaction des malades et du personnel de l’établissement. — Perriei’-Maneille et Villesèche remercient cordialement les chers
frères du Pomaret pour leur affectueuse et généreuse hospitalité.
B. S.
St-Gerinain. Nous avons reçu pour
l’Asile des Vieillards la somme de 20
francs de M. l’av. Jean Gay de la Pérouse et 10 francs de M. Théophile
Rostan de Rosario Tala ; nous remercions vivement ces deux amis.
S Nous rappelons qu’aux Chabrands,
d’Envers Portes, se trouve un très joli
appartement à louer, situé dans une
position délicieuse. Prière de s’adresser au pasteur de St-Germain, M. A.
Comba.
St-Jean. Mercredi, le 8 mai, Jean
Revel de la Ca Bianca était rappelé
soudainement par le Maître. Né à Angrogne en 1848, il avait étudié à l’école normale et nommé fégent à Pral^
3
&
et ensuite à Rodoret. Il dirigea ses
pas du côté de la France, employé
comme colporteur par la société de
Genève, où il accomplit une œuvre
bénie. De retour aux Vallées, il s’unit
en mariage avec sa nièce Adèle Buffa.
Il s'en est allé en laissant après lui
de vifs regrets.^ ^ J. B.
Tripoli. Les deux Ascaris évangéliques. Grâce à la complaisance du directeur de VAvvisatore Alpino, nous
pouvons offrir à nos lecteurs un cliché
représentant deux Ascaris évangéliques et le lieutenant comptable M. Margaría, de la Tour.
On sait combien les Ascaris sont appréciés en Tripolitaine et de quelle
utilité ils se sont montrés en maintes
circonstances où les blancs se sentent
fort gênés ; on est tout heureux d’apprendre qu’il y a aussi là parmi ces
enfants de l’Afrique des chrétiens qui
savent accomplir fidèlement leur devoir, tout en déplorant la guerre qui
est toujours brutale, un fruit du péché.
Ces deux Ascaris sont le Buluc basci
Maconnen Ghehré et le Scium basci
Zaffaru Tesfarglié. Chose étrange !
Ces deux soldats appartenant à l’armée indigène ont été les élèves du pasteur de Pramol, M. Ph. Grill, lorsqu’il
était missionnaire en Afrique, au service de la mission suédoise.
Villar. Enfin, après trois semaines
d’attente, le temps s’y étant opposé,
nos enfants des Ecoles du Dimanche
purent avoir leur fête de chant au
Villar. On n’a rien perdu à renvoyer,
quoique les enfants de Bobi, du Villar
et de St-Jean aient dû refaire la course.
Jeudi dernier la grande petite armée était au complet. Les chauds rayons du soleil qui dardaient sur les petites têtes, n’arrêtèrent pas l’élan de
nos chers enfants qui arrivèrent au
Villar sans être trop fatigués.
Le temple était à peu près plein
quand la fête commença, durant tout
juste une heure et demie. M. le pasteur E. Revel ouvrit la séance par la
lecture de la Parole de Dieu et une
prière, après quoi se déroula le programme fixé, chaque école produisant
son cantique intercalé par un chant
d’ensemble. Nous ne ferons pas de comparaisons, car il ne s’agit pas d’un
concours, nous nous limitons à dire,
que sauf un ou deux cantiques, tous
les autre'S ont été enlevés avec entrain
élan, enthousiasme, tout en respectant
les hauts et les bas, qui font la beauté
de nos cantiques. Les pasteurs d’Angrogne et du Villar, les instituteurs
de la Tour, de St-Jea'n et du Villar
n’ont rien épargné pour faire réussir
la fête, qui a, en effet, fort bien réussi.
Au sortir du Temple chaque enfant a
reçu sa brioche, et presque tous se
sont dirjgés du cêté du Theynaud, où
sous les châtaigniers séculaires chacun
dévora avec plaisir son petit goûter,
apporté jusque là avec soin. A quatre
heures nous entendîmes deux courtes
allocutions prononcées par les pasteurs
Tron, de la Tour, et Jahier du Villar,
quelques cantiques chantés par les élèves de l’Envers de la -Tour, des Chabriols, du Theynaud et par les orphelines; un photographe arrive à point
pour immortaliser la petite armée qui
venait de recevoir encore un chocolat,
après quoi par groupes, chacun se dirigea du côté de sa paroisse et de sa
maison. En vrai spectateur, nous tenons à dire merci aux organisateurs
de la fête qui a laissé un excellent
souvenir dans nos cœurs.
Nouvelles et faits divers
lAEvangelista nous apprend le décès de M. Thomas William Jones, le
fondateur de l’Eglise Méthodiste en
Italie. Il était très favorablement connu
comme homme de foi et animé d’un
esprit d’amour pour ses frères.
Nous exprimons à l’Eglise Méthodiste notre sympathie pour cette grande perte. A ses obsèques qui eurent
lieu à Pozzuoli, prirent part presque
tous les pasteurs de Naples.
Espagne. Une confession de foi.
Castelar, un des plus grands orateurs
du siècle dernier, disait un jour aux
Cortès espagnoles;
Je ne désire pas le développement
de cette philosophie que proclame le
matérialisme, qui ne connaît d’autre
Dieu que la force, et qui réduit la
pensée à un sécréteur du cerveau et
enferme Dieu dans un tombeau.
Je crois à la nécessité d’une foi spirituelle, si l’Espagne ne veut pas perdre ce qui lui reste de liberté.
Je crois qu’aucune nation ne peut
être libre si elle est sans religion.
De même que les principes mathématiques sont indiscutables, de même
est indiscutable cette vérité énoncée
par Socrate : « La conscience est la
voix de Dieu en nous».
On dit : Il n’y a pas de Dieu, nous
n’avons pas de Père ; nous sommes tous
orphelins. Non; nous avons un père
nous avons un Dieu; la conscience le
proclame, l’histoire le proclame, l’univers est une voix qui annonce Dieu...
Il y a des chrétiens qui cherchent
Dieu où il ne se trouve pas; dans les
châteaux féodaux, dans le palais des
papes, dans les tribunaux de l’Inquisition, dans les chambres de torture.
Il n’y est point. , Christ est dans la
raison, dans la liberté, l’égalité, la
fraternité ; il est partout ou éclate une
vérité, où sont brisées des chaînes, où
est la justice.
BIBLIOGRAPHIE
Bilychnis. Rivista di studî religiosi.
Prof. Lodovico Paschetto e D' D G
Whittinghill redattori. Via Crescenzio, 2, Roma.
Sommario del fase. Il ; Redazione : Introduzione — Pascoli ; Il prossimo (traduzione) —
L. Cappelletti : Giov. Huss e Giro!, da Praga —
G^. E. Medie : L’islam moderno — G. Luzzi :
L’opera spencenaria — G. Salatiello : Il misticismo di Caterina da Siena — A. Gambaro :
Crisi contemporanea - a. Taglialatela : Il sogno di venerdì santo e il sogno di Pasqua —
E. Rutili : Cipriano di Cartagine ed il suo concetto di Chiesa — D. G. Whittinghill : « Tu es
Petrus ». — Note e commenti : U. Della Seta :
L’anima religiosa di Mazzini — E. Rutili : G.
Pascoli — Salmastro: L’on. Murri e l’anticlericalismo — G. Adami : Upton Sinclair. — Tra
libri e riviste ^ Notizie — Illustrazioni.
(82) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAK
MARGUERITE S. COMRIE '
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
Ce ne fut pas sans peine que le berceau fut
hissé sur la brouette et recouvert d^ranches
d’arbres et de fougères. Bruce partit en reconnaissance pour s’assurer qu’aucun des ouvriers
n’était à proximité. Il fut assez longtemps
absent. Eisa ne pouvait tenir en place, et soulevait la verdure pour regarder la petite figure du bébé; tout d’un coup, elle s’écria:
— Regarde, Rital vois au bord du berceau
les doigts qui manquaient à la main de Jokébed.
Marguerite se pencha à son tour, et son visage avait une expression étrange à laquelle
Eisa se méprit.
— Ma chérie, dit-elle, j’ai été si absorbée
par notre découverte, que j’ai oublié combien
tu désirais trouVer un trésor; pardonne mon
égoïsme. Peut-être bien que Nanette nous dirait encore qu’il vaut mieux, même pour toi,
que nous n’ayons pas trouvé de l’or, puisque
Dieu nous l’a refusé.
— Oui, elle aurait bien raison ; ceci vaut
mieux, cent fois mieux que l’or. As-tu oublié,
cousine, l’histoire de la statue qui est au musée Brindini ? Si ce berceau est en effet celui
de Moïse, cette découverte peut avoir pour
nous les conséquences les plus heureuses.
— C’est vrai I Comment ai-je pu l’oublier un
instant ? Maintenant nous avons la preuve que
Jokébed a été trouvée dans la propriété d’oncle
Robert, et, par conséquent, il entrera en possession des trois cent cinquante mille francs.
— Chut! ne parle pas si haut! Ici, les arbres mêmes ont des oreilles ; il faut garder
notre secret jusqu'au retour de papa. Tout le
monde a entendu parler du testament de mon
oncle François, même les domestiques s’en sont
occupés; il ne faut donc pas que rien puisse
transpirer, car mon oncle Romualdo serait bien
vite informé, et, ce qui serait bien pire, le père
Gaspard aussi. Celui-ci est capable de tout pour
se venger ; depuis la lettre fausse, je me méfie plus que jamais de lui, et je suis bien sûre
que s’il le pouvait, il confisquerait notre trouvaille à son profit. Il est donc absolument indispensable que nous introduisions notre Moïse
au château, et que nous le mettions sous clef.
Tiens, voilà Bruce qui revient.
Bruce rapportait une mauvaise nouvelle; les
jardiniers ratissaient les allées et arrosaient
les fieurs autour de la maison, et en avaient
au moins encore pour une heure.
— Une heure! s’écria Marguerite, mais ce
sera l’heure du dîner ; nous ne pouvons rester
ici si longtemps ; on s’apercevrait de notre absence, on enverrait des domestiques à notre
recherche. Comment nous tirer de ce mauvais
pas? Ah! je sais: nous pouvons, en passant
par le petit bois, arriver jusque chez les Baldi;
Christine donnera bien l’hospitalité à notre
Moïse. Jean est le seul de nos hommes qui
prenne quelquefois ce chemin. Bruce va retourner au château, il le surveillera, et s’il montre quelque velléité de nous suivre, Bruce sifflera coinme il le fait quand il imite le rossignol ; nous aurons peut-être le temps de mener notre expédition à bien.
Pendant que le garçon regagnait la terrasse,
les deux jeunes filles se mirent en route avec
leur précieux fardeau. (.1 suivre).
IVouyelles politiques
Notre drapeau flotte maintenant sur
dix îles, au moins, de la mer Egée.
Après le débarquement à Rhodes et
l’occupation du chef-lieu, le général
Ameglio a fait prisonniers et envoyés
en Italie une centaine de soldats turcs.
Pendant que le gros de la garnison,
se retirait à l’intérieur dans les retranchements déjà préparés pour cette
éventualité. On espère qu’ils devront
se rendre bientôt étant isolés de toutes
parts et dans l’impossibilité de recevoir des secours du dehors. Les îles
occupées sont Karpathos et Kasos entre
Rhodes et la Crète, ensuite les six petites îles qui se suivent, au nord-ouest
de Rhodes, le long des côtes de l’Asie
Mineure, jusqu’à Patmos, la plus petite mais la plus fameuse parce qu’elle
fut le lieu de rélégation de l’apôtre
Jean et que là il reçut la vision de
■. ' va Wf
l'Apocalypse. Les soldats et les gendarmes des petites garnisons sont aussi
en route pour l’Italie, à la grande joie
des grecs indigènes, délivrés enfin de
leurs oppresseurs.
Le vali ou gouverneur de l’Archipel
a aussi été fait prisonnier et amené
sous bonne escorte à Caserte où il jouit
d’une hospitalité princière.
Notre flotte est donc en pleine activité et il est probable que nous occuperons encore quelques-unes des
grandes îles qui se trouvent plus au
nord. En attendant on annonce que
les Dardanelles sont rouvertes au commerce international. La Turquie a dû
céder surtout aux remontrances de la
Russie et enlever les mines flottantes
semées à la première alarme. Deux
bateaux qui devaient les repêcher ont
sauté en faisant quelques victimes.
Dans le golfe de Smyrne deux paquebots ont eu le même sort, ayant heurté
des torpilles, ou, suivant une autre version, coulés par les canons turcs. Il y
a eu plusieurs centaines de morts. Et
la Turquie ne fait pas mine de vouloir
céder.
En Afrique il n’y a plus eu de grands
combats après l’assaut donné au fort
de Bu-Kamech dans l’espoir de rejeter
à la mer notre armée. Mais le fusil
et le canon doivent se réveiller souvent pour répondre aux petites provocations de l’ennemi. (Quelques engagements plus sérieux à Tobruk pour
défendre les troupes occupées aux travaux de nouveaux forts et redoutes.
Profitant de la bonne saison, les deux
dirigeables ont repris leurs périlleuses
explorations aériennes, et envoyé aux
campements turco-arabes de Azizia et
Suani-Ben-Aden, avec des bombes
meurtrières les nouvelles de l’occupation de Rhodes. Une opération importante fut aussi, vers la fin du mois
dernier la conquête de Lebda, l’ancienne ville romaine de Leptis Magna,
à une douzaine de kilomètres de Homs.
L’attitude des puissances européennes continue à être correcte, et la
presse internationale n’estpl us si acharnée contre l’Italie. Le rappel de M.
Marschall, ambassadeur d’Allemagne,
à Constantinople, très lié avec les jeunes Turcs, est sans doute un événement important qui doit être en rapport avec la guerre actuelle. 11 est
destiné à l’ambassade de Londres, mais
l’opinion anglaise ne lui est pas des
plus favorables.
L’ambassadeur d’Autriche, le marquis Pallavicini est aussi rappelé de
Constantinople à Vienne, sans que les
raisons en soient connues.
L’intérêt de tout le peuple se porte
vers la lutte engagée au delà de la
mer: tout le reste passe en seconde
ligne. La Chambre dès députés est
pourtant rentrée et a consacré plusieurs séances à la discussion du projet
de loi sur la réforme électorale. La
loi qui étend sensiblement le droit dp
suffrage a été approuvée dans son
ensemble par 392 voix contre 6 contraires, et l’on va passer à la discussion des articles. Le mode de votation
pour des électeurs qui ne savent ni
lire ni écrire, voilà le point discuté,
et le plus difficile à résoudre. E. L.
Ab. payés et non ynittancés.
1911-12: F. A. Billour, Bordighera.
1912: J. L. Long - J. J. H., Pramol.
C.-A. Tron, Direc.teu/r-responsahle.
L’IMPRlJUEmË ALPINE
cherche un APPRENTI
^arjoR ou ôlie.
4
VOLETE LA SALUTE??..
tonico ricostituente del Sangue.
ACQUA-NOCERA-UMBRA
« Sorgente Angelica >
Esportazione in tutto il mondo.
Produzione annua 10.000.000 di bottiglie.
O
Pei CAPELLI BPSP la BARBA
Liquido rlnfroscante,
WIlllsllsM IwllvJUNtl uroluuiato Clio Ímpetu disce lacaduta aei'capelii.lisvilu|ipa,
K-f. ^i>. li raiforza ed ammorbidisce. SI vende
Inodora, profnmata al
rhum ed al petrolio, in flaconi
da L. 1,50, L. 2, ed in bottiglie da
L 3,50, L. 5 e L. 8,50. Per la spedizione della fiala da L. 1,50 agginngeie cent. 25; per le altre L. 0,80.
ANJlCANIZIE-MiGONE
vemente profumata che agisce sui capelli e
sulla barba in modo da ridonare ad essi U
loro co'ore primitivo, senza macchiare nè la
biancheria, nè la pelle. DI facile applicazione.
Basta una bottiglia per ottenere un effetto
sorprendente. Costa L. 4 la bottiglia, piu cenP^i pacco postale. 2 bottiglie per L. 8
(/fiautw ^ 3 franche di porto e di imballo.
ELIC0MA*”MICONE spe
ai capelli un bel colore biondo oro. Costa L. 4
cent. 80 pel pacco postale. 2 »catole ' ''
franche di porto.
un preparalo
speciale per dare
------1. 4 la scatola più
per L. 8 e 3 per L. Il,
TINTURA ITALIANA
che serve 1 dare ai capelli un bel color nero,
ffacone, più cent. 80 pel pacco postale,
per L. 4,50 franchi di porto.
E* un'ottima tintura economica
. Costa L. 1,50 il
Si spediscono 3 flaconi
PETTINE DISTRIBUTORE
per facilUare la distribuzione omogenea delle tinture sui capelli e
sulla barba. Esso è d’uso assai facile e permette, inoltre, economia del liquido. Costa L. 4 più cent 25 per la raccomandazione.
ARRICCIOLINA-MIGONE
Ctn questo preparato si dà alla
____________capiglialura un'arnccialura persistente, impartendo pure ai capelli morbidezza e lustro. Si vende in flaconi da L. 1,25,
più cent. 80 per la spedizione. 3 flaconi per
L. 4, franchi di porto.
rtr In lille:» e consennzlQi» Mii pellT
àEBINA-MIGONE S.,‘
Tare alla larnagione ed alla pelle la bianchezza
e la morbidezza proprie della gioventù. Con
essa si combattono i rossori, le lentiggini e si
toglie l'abbronzatura prodotta dai bagni di
mare o dal sole. SI vende in fiale con elegante
asiuccio a L. 3, più L. 0,80 pel pacco postale.
3 naie L. 9, franche di porto.
f^DITiUlA CI AD IO Impareggiabile per soaynELIVIA „rLUnlO vUàdi profumo,Snserva
ed accresce la bellezza del colorito naturale, nonché la freMhezza e relasticitù epidermica. Un vasetto in elegante astuccio
L. 1,50, più cent. 25 per l’affrancazione. 3 vasetti franchi di
porto per L. 5.—.
VELLUTIA NARCIS MIGONE
Per la resistenza e soavità del profumo e per la sua finezza rd
impalpabilità, per l’eleganza della confezione, questa
di toletia è impareggiabile. Co.sta L. 2,25 la scatola, pii
per raffrancazione. 3 scatole per L. 7,—, franche di ;
|uesta polvere
più cent. 25
porto
JOCKEY-SAVON
fumo penetrante, soavissimo, inimita
Questo sapo
________ ___________ ne dal p-o
penetrante, soavissimo, inimitabile, dà alla
pelle morbidezza e freschezza. Costa L. 1,95 la
scatola di 3 pezzi, [dù cent. 25 per la spedizione. 12 pezzi per L. 7,80 franchi di porto e
d’imballo.
Per la bellezza e conservazione dei denti
ODONT-MIGONE
E’ un nuovo preparato in Elisir, Polvere e Pasta, dal profumo penetrante
e piacevole che neutralizzando le cause
d’alterazione che possono subire 1 denti,
li conserva bianchi e sani. L’Elisir
costa L. 2 il flacone, la Polvere L. 1
! scatola, la Pasta L. 0,75 It tubetto.
Alle spedizioni per posta raccomandata
aggiungere L. 0,25 per articolo.
Itiettespecialitisitmaiiodttutti i Profumieri, Farmacisti, Droghieri- Deposito 60li: MIGONE & C.-Ìfil TOfinO, 12 -MILAN^
PEINTURE MODERNE
BTfltèmeg nationnanx et étraagers
via Venti Settembre - W. 3
iiiiimiiiiiHiimiiiim
Biiiiiuiiiiiiimniiiii
Peinture à la fresque et à l’huile
Tapisseries en papiers et incrustations
Blanchissages à la chaux
Dorures, etc.
-viA/vv- Prix modérés
üHiAlfiMW POLVERE
m f)f) DENTIFRICIA
del Dr. JOIIH ttlAVA, American Dentisi.
2, Via Quihtino Sella — MILANO.
Prezzo della scatola Lire una. — Per posta,
contro vaglia o francobolli, Lire 1,10.
D.* D. Rivom
MÉDECIN DENTISTE
REÇOIT TOUS UES JOURS
daaa l’après midi d’nne heure à quatre
SSOSOOCOÜSS^^SSCSSOSOOO
Studio Denlisüco ¡l[ecc°
diretto dal Sig. P. A. ilOVDOV D. D. S„
Laureato e premiato all’Università di Cincinnati (S. Ü. d’America), Vice-Presidente
Onorario dell’Associazione dei diplomati Dentisti della suddetta Università.
TOBllVOx Via S. Quintino, N. 15 - Piano V*
angolo Corso Re Umberto (lato Nord)
---TOBBC: PBlAlàlCE ----------
Gasa Ugo - Piano n** — Ogni Sabato.
e80806osen=i=ssssñ5iiñoeo
DENTS ET DENTIERS ARTIFICIELS
Chez le prof. ém. N. TOURN
à Torre Pellice
PENSIOlJh^MILLE
Education des enfants de Vaudois disséminés et éloignés des
moyens d’instruction.
MALADIES
DES VOÎES URINAIRES
Reins - Vessie 0
Prostate - Urèthre 0
Docteur S. COLOMBINO q
SPECIALISTE
ancien assistant à l’hôpital Necker i
de Paris
30, Via Orto Botanico
Téléphone 23-26
OOOC300L
BIGLIETTI DA VISITA
uso LITOORAPIA ÆvS'Æv*'
MM'iiimiiitiimiimininiiiiiiiiimiitiiii'iiiimiimiiiii;iiiiiiii)||i|,||,i|(||,;i||
Rivolgersi ftllR. Tipografia Alpina.
g Docl. ARDUINO FERRERÒ ü
•x-chef Interne
DE L> CLINigUE OTO-RINO-URINGOLOGigUE DE TURIN
et aeslstnnt des hipltanz de Psrls.
Spécialiste pour les maladies
du rvEZ immimiiiiimimiiimiiiimmiiiuiiiimiiiimimiiimMiiuiiiiiiii)i
de la GORQE
...... et des OREML'MjES
8
8 Guérison sûre et rapide (en 24
heures) des défauts de respiraQ tion nasale.
TURIN - Via Coito, 6 (près de la
Qare Centrale) de 1 h.à 4 del’après-mtdi.
L’ivrognerie n’existe plus
Échantillon gratuit.
La Poudre COZA produit
l’effet merveilleux de dégoûter l’ivrogne de l’alcool (bière, vin, absinthe, etc.). La poudre Coza opère
si silencieusement et si sûrement
que la femme, la sœur ou la fllle
de l’intéressé peut la lui donner
à son insu et sans qu’il ait jamais
besoin de savoir ce qui a causé
le changement.
La Poudre COZA a réconcilié des milliers de familles, sauvés des milliers d'hommes de la
honte et du déshonneur et en a
fait des citoyens vigoureux et des
hommes d’affaires capables ; elle
a conduit plus d’un Jeune homme
sur le droit chemin du bonheur et
prolongé de plusieurs années la
vie de beaucoup de personnes.
La maison qui possède cette
merveilleuse et Inorfensive poudre envoie gratuitement à tous
ceux qui en font la demande un
livre de remerciements et un échmitillon. Ecrire en français.
Méflex-TOQS des contrefaçons 1
On trouve la poudre Coza dans toutes les pharmacies
et aux dépôts indiqués cUdessous. Les pharmaciens ne
donnent pas d’échantillons, mais donnent gratuitement
le livre d’attestations à ceux qui se présentent à leur
pharmacie. Toutes demandes par la poste sont à envoyer
directement à
COZA HOUSE - 76, Wardour Street
LONDRES 966, Angleterre.
HipùU TORRE PELLICE î Pharmacie Qeymonat.
/V V / I à MM. les Pasteurs, Instituteurs et libraires que le seul
** ^ dépôt autorisé pour les Vallées, par la Société Biblique
Britanique et Etrangère, est toujours Rue Oaribaldi, N. 4 k TORRE PELLICE.
Escompte aux revendeurs
L’EMULSION MUSTON
à base de pure huile de Foie de Morue ambrée de Bergen (60 ®/o) et
d’Hypophosphites de Chaux (1 ®/o) et de Soude (0,50 ®/o); est d’une
efficacité incontestable dans tous états de déchéance : Tuberculose, Bronchites, Rachitisme, Scrofulose, Lymphatisme et Neurasthénie,
et surtout chez les Enfants faibles et chloroanémiés, cornme médicamment prophylactique de toute valeur.
Le ^oùA en est très agréable
Elle est fraîchement et soigneusement préparée par les
PHARMACIES GEYMOMT & MISTOW
TORRE PELLICE
TÉLÉPHONE INTERCOMMUNAL 82.
XK
Sri tK •
M
ALLA
àmm
GRANDIOSO ASSORTIMENTO di
CARTOLINE ILLUSTRATE E AUGURI
Recenti fortissimi arrivi di Scatole fantasia con
Carta da lettera e Buste - da Cent. 50 a Lire 3
.S'S'ÆNS' Fascie gommate per spedire i giornali
STA.MPATI pronti per tutti gli uffici pubblici opere pie ed alberghi
PREZZI MODERATISSIMI
ETICHETTE PER VINI
a centesimi e 30 il cento.
4
■t
¡
:
■-5
PMOB - IMPRIMBRIE AhPIFUt