1
CuHiple-couranl iw la PosU
PmX D'ABONNEMKNT PAR AH
Ilalier . , . Fr. 3
Btrangar ... »
AUeiïiagne, AulMohe-Hongrie,
Belgique,' Bfésll, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, Uruguay etc., en
s’abonnâiil à la poste Fr.
Od s'adWDite ;
Au bureau d’Adminlstration;
Chet MMr-les Pasteurs;
Che» M. B. Robert (Plgnefôl) et |
à l'imp. Alpina à Torre Peltice.
L'aboanemant part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
;Î"îS
AMNÊa XX. N. 51
Numéros séparés demandés avant
le 'tîr«gei,i 10 oaétlmes'ebabua.i
AnnWrtî»».' 30 ^ ceBliméS par ligne ’
pour une seule lois — IB cen*
tirtieS de 2 à ‘b fois et 10 den^
times pout'Otoisetau aeséus
S'adresser pour la BédafcUén AU.>
le Prof. Hi Maille, Torre Peilice, et pour' l'AdmlnlstiiAtlitt •
à M. Jean Jalla, profi, Torre
Peiltcei
Tout changement d’adiosse est'
payM '0.t0 'eenumeS.
Mm J>ES' VAELÉES^ VAÜDOÏSES ■
Paraissant chaque Jéndl
Voue me sera2 lemoms. Ad. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV. 15. Que ton r^ne vj^^
^ IV ni'> m w I r-e !
Le Signe — Alliance évangélitiue — Aujourd’hui ''orame alors — Chronique
Vaudoise — Nécrologie — Auditoire
japonais________ Expériences d’un evange
list,e — Bienfaits le l'éducation _
Conséquences de vues nou'velles —
Evangélisation — Notes'Religieuses —
Revue Politique — Souscriptions Avis■
LE SIGNE
Le Sigfie! auquel les berjfei's de
Bethléhem devaient reconnaîtred’etifaiit qui- était le Sauveur, le Cbrisl,
le Seigneur, n’était pas une auréole
entourant sa tête,- une lutnière divine répandue sur son visage, ou telle
autre marque le distinguant du commun’ des mortels. Non, personne qui
eût passé près de cet enfant ne l’auvait diblingué de n’importe quel
enfant venant'de naître; mais cette
pensée serait venue à plus d’un:
« Pauvre enfant, il n'est pas comme
les autres, car il n’a pour abri qu’une
étable d’hôtellerie et pour berceau
(ju’une crèche. » Eh ! bien « c'est à
ceci, dit range aux bergers,' (jae
vous le recomiaîtreï. Allez sans
crainte, vous ne risquez pa.s de vous
tromper; car dans tout Belihléheru
il n’y a* qu’un seul' enfant qui soit
né au sein d’um déniuuent aussi
complet. Gherche’z l’enfànti couché'
dans une crèche, c’est lui ! »
Le Signe diuFilsde' BieuvSauveui'i,
c’est le dépouillement!
Plus tard, pendant le cours de
son ministère, si un étranger avait!
deaianàé.à.,aiiujde- ceux qui connais^- v.
sait Jésus- « Oû dOis-je' aller pour
trouver le maître? Dans quelle-ville,
dans quelle rue, dans quelle maison*
demeure4-il? » il lui aurait cerlaL'
nement été répondu; «dl n’a! son
siège'dans aucune ville ; il* n'au de
demeure fixe nulle part VeuK*-lu
le trouver sûrement? Prête roreille
et écoute de quel côté t’arriver lei
souille' de sa renommée. Informe'-toi»
où des foules sont assemblées. Tu
ne tarderas pas à l’apercev'oir;le maître*
doux et humble de cœur, au milieu
des malades' et des irapotonla, entouré, pressé dé tout côté par* tout
ce qu’il y a de plus' grossier; de
plus impur parmi les hommes; Resté'
avec lui jusqu’au soir et puis;* lorsqu’il aura congédié les foules, tu
le verras aller frapper à une* maison amie pour y demander l’hospL.^
taillé, ou bien tu le verras s’acheminer tout seul vers une montagive'
solitaire oû il attendra le matin';
car il n^a pas ttn lieu où ' repoiS'eri
sa tête. »
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Le Sigrre du Fils de Dieu-Sauveiii',
c’est le dépouillement.
Plus lard ce qu’il avait encore
lui fut enle\é; ou plutôt il consentit à tout perdre. Il avait encore des amis dont l’affection
avait adouci ses peines; il les perdit car ils l’abandonnèrent. Il était
suivi de femmes pieuses qui pourvoyaient à ses besoins, mais il s’en
alla là' où elles no pouvaient plus
le suivre. Il avait une mère, mais
cloué sur le bois infâme, les mains
pieuses et caressantes de Marie ne
purent plus même arrriver à toucher
ses pieds. 11 avait une robe, la rol>e
du rabbi; mais elle fut arrachée de
dessus lui. II avait une bonne réputation, mais l’écriteau placé sur
sa tête et les moqueries qui éclatèrent autour de lui dirent ensemble
au monde qu’il était un malfaiteur.
Il avait encore, après avoir été toute
une nuit lionni, flagellé, il avait encore un reste de viè; mais ayant
crié à haute voix: Père, je remets
mon esprit entre tes maio.$, il expira.
Le Signe du Fils de Dieu-Sauveur, c’est le dépouillement.
Oui, c’est à ce signe là que les
pécheurs doivent le reconnaître et
qu’ils le reconnaissent. Et quand
des âmes anxieuses, angoissées, désespérées à cause de leurs péchés,
s’écrient: « Y a-t-il un salut, y a-t-il
un Sauveur pour moi S’il y est,
où est-il? B ce n'est plus un ange,
ce sont des multitudes de rachetés
qui leur disent: « Cherche, et quand
tu auras trouvé l’homme (car il n’y
en eut qu’«?î) auquel ou ne put
imputer aucun péché, l’homme dont
la vie ne fut qu’une suite d’œuvres
de puissance etde miséricorde, l’homme néanmoins cloué, mourant sur
le bois des malfaiteurs, c’est lui. »
Et ces âmes troublées cherchent,
elles ne tardent pas à trouver, et
elles reconnaissent en celui-là leur
Sauveur.
Chrétien, toi qui es un disciple
du Sauveur, qui dois être animé de
son esprit, qui dois faire Ses œuvres;
qui dois être un Sauveur à ton tour,
est-ce là le Signe auquel le monde
te reconnaît, le dépouillement?
H. M.
ALLIANCE ÉVANGÉLIQUE
Semaine de prières.
Dimanche, 6 Janvier. Sermon sur
Esaie 40; 31: Ceux qui s'attendent
à l’Eternel reprennent de nouvelles
forces.
Lundi 7. Actions de grâces pour
la miséricorde qui nous a accompagnés pendant l’année 1894, pour les
réponses favorables à nos prières el
pour les progrès de l’Evangile. Ps.
126 ; 2, 3, Jos. 23; 14,1 Sam. 7 ; 12. .
Humiliation et confession des péchés. Humilions-nous pour notre tiédeur, pour notre attachement aux
choses périssables et pour notre peu
de zèle pour le service de Dieu Ez.
36; 31,.Dan. 9; 3-19.
Prières pour obtenir une plus
abondante effusion du S. Esprit sur
l’Eglise pour que Christ hâmte en
nous de plus en plus, pour que nous
soyons toujours plus fidèles et toujours plus consacrés à une vie sainte,
Luc 11; 13, 1 ïhess. 5; 15-24.
Mardi 8. IJ Eglise Universelle.
Prières pour l’ensemble de l’Eglise
de Christ, pour la manifestation de
l’Esprit Saint, qui nous distingue du
monde et nous sanctifie, pour une
plus grande unité entre disciples de.
Christ, pour que le papisme, la superstition, le rationalisme et l’incrédulité cessent de croître, et pour
que l’espérance de la prochaine seconde venue de Christ stimule les
croyants à attendre avec foi et à
travailler pour Lui. Eph. 4; 1-16,
1 Cor. 2; 4, Phil. 1 ; 27, 2 Thess. 2; 8,
Mallh. 24; 1-14.
Mercredi 9, Les nations et leufs
gouvernements. Prières pour obtenir
que les nations vivent en paix et
dans la justice, pour que l’injustice
disparaisse, pour que le vice et tout
3
;í-'.
403
trafic immoral ne reçoivent aucune
sanction législative, pour les législateurs, les gouverneurs, les juges et
pour toutes les autres autorités constituées, pour que le Dimanche soit
sanctifié, pour que la liberté religieuse puisse prévaloir partout, et
pour que les persécutions ne soient
plus possibles. DeuL 4; 5-8, 1 Tim.
2; 1-2, Prov. 14; 34, Esdr, 6; 22,
7; 27, 28,
Jeudi 10, MisBîons à l’étranger.
Louons le Seigneur pour l’intérêt
croissant dans la diffusion de l’EvaagUe, pour les offres de service personnel, pour les portes ouvertes à
la Parole de Dieu et pour les manilestations du S, Esprit dans les
divers champs de la mission chrétienne. Act. 4; 29-33, 11; 20-23,
Apoc. 3; 7, 8. Prières pour que tous
les missionnaires et tous les agenis
à l’œuvre soient revêtus de la puissance d’en-haut, pour que le devoir
et le privilège d’évangéliser le monde
.soient pleinement compris et pour
qu’un plus grand nombre d’ouvriers
soient envoyés dans la moisson. Luc
24; 45-49, Malth. 9; 35-38. Prières
pour nos missionnaires qui travaillent au Zambèze et dans le Lessoulo,
pour leurs familles et pour leur
œuvre.
Vendredi 11, Mission intérieure
et parmi les juifs. Louons le Seigneur pour ies bénédictions qu’il
lui a plu de continuer à notre œuvre
d’évangélisation dans la Péninsule,
dans les îles et dans nos colonies
des deux Amériques. Demandons au
Seigneur de bénir l’activité du Comité d’Evangélisation, celle des insütuteui's, des institutrices, des colporteurs, des pasteurs, des évangélistes et de tous les agents qui sont
à l’œuvre soit pour répandre les
Livres Saints soit pour proclamer
les vérités qu'ils contiennent. Que
les ouvi'iers du Seigneur puissent,
par la parole, par la presse et par
l’enseignement, atteindre toutes les
classes de la société et les amener
au Sauveur,
Prières pour les juifs et pour ceux
qui .s’efforcent de leur faire connaître
le Sauveur. Ps. 51; 18, 103; 13-21,
Esa. 40; 1-5, Zac. 8; 7-8.
Samedi 12, Les famille.^ et les
Ecoles. Prières pour que les maris
et les femmes, ies parents et les
enfants, les maître,s et les serviteurs,
puissent, dans leurs relations mutuelles, suivre les inslruclions du
Seigneur, pour que les enfants soient
élevés dans la crainte de Dieu, pour
que les unions chrétiennes de jeunes
gens et de jeunes filles dorment des
fruits toujours plus conformes à l’Esprit Saint, pour les Ecoles du Dimanche, pour les Ecoles primaires,
pour les élablisseraents d’instruction
secondaire et pour l’Ecole de Théologie de Florence. Eph. 5; 22 à 6;
9, Col. 3; 18 à 4; 1, Prov. 4; 1,
2 Tim. 3; 16, 17.
Dimanche 13. Sermotis sur 1 Cor.
15; 58. Abondant toujours dans l’œuvre, du Seigneur.
Nous prion-s instamment toutes
les personnes qui présideront les
réunions de prières de la première
semaine de Janvier prochain, de
vouloir bien nous envoyer tôt après
ces réunions les détails y relatifs
et le montant des souscriptions ou
collectes qui y auront été faites. Le
secrétaire du Comité International
atlencl de nous ces détails et ces
souscriptions et nous désirons être
mis en mesure de les lui envoyer
sans retard.
E, BoNNETj pasteur.
AUJOURD’HUI COMME ALORS
Bien des choses se font de nos
jours en Orient comme elles se
faisaient au temps des patriarches,
bien des usages sont les mêmes à
peu prés, surtout en ce qui a rapport à la guerre et au pillage. Jugez-en d’après deux pages d’hisloire
prises à prés de 4000 ans de distance.
4
- 4Ó4
'Voici d’abord un paragraphe pris
dans un ordre du jour du colonel
A'rimondi tel que l’a publié la Gazzetta Piemouiese le 21 Janvier 1894:
«'En Juin 1890 une horde de pillards derviches se jetait sur la tribu des Beni-A mer, détruisait leur
village, égorgeait les hommes, réduisait en esclavage les enfants et les
femmes mettant tout au pillage. »
« Le capitaine Para accourut avec
deux compagnies indigènes, atteignit
les derviches , à marches forcées, les
attaqua, les écrasa et leur enleva
tout le butin qu’ils avaient pris. »
Ne semble-tdl pas que l'on vient
de lire un passage dé la Genèse?
Dp reste donnez-vous la peine de
faire la corpparaison : « Les rois
prirent toutes les richesses deSodoroe et de Gomorrhe, et .tous leuis
vivres, puis ils se relirèient. Ils
prirent aussi Loi fils du frère d’A'brahatn, qui demeurait dans Sodome, et tout son bien et ils s'en
allèrent »
« Quand 'Abraham eut appris que
son frère avait été fait prisonnier,
iUarraai318 de ses serviteurs qui
étaient nés dans sa maison, et il
poursuivit ces rois jusqu’à Dan. Et
ayant partagé ses troupes, il se jeta
sur les rois pendant la nuit, lui et
«ses .serviteurs, et les battit et les
poursuivit jusqu’à Hobar qui est à
la gauche de Damas. »
«Et il ramena toutes les richesses
qu’on avait prises; il ramena même
Lot son frère avec ses biens, les
femmes et'le peuple. » (Gen. XIV,
*41 “à 46).
-Nioua n’aypns enten4u ¡personne
mettre en doute l’ordre du jour du
colonel Arimondi qui est à juste
titre reçu par tout« le monde comme
l’expression de la vérité. Il n’y a
pas moyen dès lors de controuver
le ! récit biblique qui lui eslsisemiblable et qui est dû à l’inspiration
!du Seigneur.
Les critiques peuvent attaquer la
Bible et employer leurs talents à
.saper ses fondements, mais ils ne
réussiront pas à la démolir. La Parole de Dieu a soutenu des assauts
plus formidables dans le passé, mais
elle est toujours là. Les deux et la
terre passeront mais la Parole du
Seigneur ne ¡passera point.
E. B.
CHRONIQUE VAÜDOISE
POMARET. L’installation de M, .1.
Weitzecker comme pasteur du Poraaret, aura lieu, D. V. le dimanche
23 cour. M. le past. A.'Gay a été
délégué par la Table pour [irésider
cette cérémonie.
NAPLES. M. Pons, frère du Directeur de [’llalia Evangelica, diacre
de l’Eglise de Naples, vient d’être
gravement frappé par la mort de son
fils GEORGE, décédé à l’âge de vingt
ans. C'étaitun jeune homme tranquille,
peu exjiansif, mais docile, bon, aim.able
et affectueux. Malgré son désir bien
naturel de guérir il se déclara, à
plusieurs reprises, prêt à accepter
la volonté de Dieu quelle qii’elle
pût être. Sentant sa fin approcher,
il dit à ses parents: « Combien je le
regrette, non pour moi, mais pour
vous! » Le matin du 10 Décembre
après avoir dit encore: « Ghei' papa,
chère maman, cher Albert » (son
frère qui est maintenant soldat à
Mantoue), il ouvrit les bras, il s’ écria: « Je n’y vois plus! viens, Seigneur Jésus! » et expira en souriant.
Bien qu’éloignés, nous participons
aux souffrances et aux joies de tous
nos frères Vaudois .dispersés jus(¡u’aux extrémités ,de notre péninsule
et nous prions M. et M.e Pons de
recevoir l’expression de notre chrétienne sympathie.
5
-.405 ~
IVECIiOLaGIE
M. 'Epnest Dhombres est mort, le
11 cour., âgé d’environ soixante et
onze ans. il était pasteur à Paria
depuis plus de trente ans, d’abord
dans la paroisse réformée de Sainte
Marie, puis dans celle du Saint-Esprit. Auparavant il avait été pasteur
d’abord à Alais et ensuite à Montpellier où sa prédication et son caractère ont laissé, comme ils laissei'ont à Paris, un long et vivant
souvenir.
Elève des Facultés de Genève et
de Strasbourg, il était entré dans le
ministéi'e paslorrd après une crise
morale profonde d’où il était sorti
comme transformé. Aux qualités aimables de sa nature étaient venues
s’ajouter des eonvicUons cbrélieiines
très positives et une ardeur intense
de zèle missionnaire. Sa parole chaude, colorée, poétique, s’inspirait d’,un
cœur généreux et d’uue imagination
littéraireitrès cultivée et très féconde.
Son long ministère parisien l’avait
porté à .la tête .d’un très gtfand nombre d'œuvres de charité «et de propagande religieuse, comme celles des
biacouesse.s et de la Société biblique
de France. Il était devenu aveugle
depuis quelque temps et avait dû
prendre une i^etraite définitive il y
a un peu moins d’une année. Même
quand il n’y voyait plus et que ses
forces allaiblies traliissaieiit son courage, il se faisait encore conduire ou
porter aux séances des divers comités dont il était membre, et à
celles ,du Consistoire, ou bien il
montait en chaire, guidé et soutenu
par une main amie, et c’ était souvent un spectacle émouvant que de
voir ce vieillard aveugle se lever et
de l’entendre exhorter ses amis ou
ses auditeurs à rester toujours fidèles
à la cause qu’ils avaient défendue
si longtemps ensemble. Cette noble
et longue existence laisse après elle
de.s sentiments très vifs de regret,
de reconnaissance .et de respect.
{L’Eglise Chrélienne).
AUDITEURS JABONAIS
Une lettre citée par la Revue
missionnaire du monde et par l'EglL
se libre décrit ainsi l’attitude de la
congrégation dans les services japonais :
« Nos auditoires du Japon sont
des modèles de politesse. Personne
ne baille, ne lire sa montre, ne
frotte ses pieds ni ne sort. Tous
les yeux sont fixés sur l’orateur.
Quand il commence, une sorte de
révérence polie, faite par chacun,
l’accueille et l’encourage, et quand
il conclut, encore une profonde inclinaison d© toutes les têtes comme
pour le remercier. »
« Et après la bénédiction, y a-til remue ménage général, pour prendre carmes, chapeaux et pardessus,
et se précipiter vers la porte ? Non
certes, les Japonais n’ont pas appris
à clore de çette façon Theure du
culte. Tous se rasseyent, ¡pendant
une minute ils baissent la tête et
se couvrent les yeux ; puis lentement,, avec respect, ils sortent du
temple, ou forment de petits groupes ! !
Voilà ce que l’on fait au Japon,
E. B.
Ejipérietices éyappÉlisîe
M. Pierredon écrit à VEclaireur:
11 y a de cela un mois à peine,
j’élais hésitant entre deux tournées
à faire, l’une vers St-A. l’autre à
St-M. Après avoir demandé les directions d’En haut, jfoptai pour nette
oernière. Mais de nouveau quelle
déception, quand, à la première de
ces réunions, qui d’ordinaire compte
une trentaine d’auditeurs, nous »ne
fûmes que quatre, et<à la seconde
qui se tint dans ^un autre* hameau,
au lieu d’un auditoire qui varie-en} tre quarante el soixante personnes,
nous nous trouvâmes tout au *pjus
nne douzaine.! Des raisons d’an ea-
6
— 406 _
ractére tout à fait spécial et occasionnel expliquaient cette diminution
sans précédents. « Valait-il la peine,
me disait un pieux vieillard venu
pour m’accompagner, de faire une
si longue course pour si peu? Oh!
vous qui avez charge d’âmes, vous
que le zèle de la maison de Dieu
dévore, dites, avais-je besoin de ce
coup de mas.sue? Je m’étais donc
trompé dans le choix de la tournée
à faire! Mais que vois-je, tout entier
absorbé dans des pensées mélancoliques, alors que les gens venus à
la réunion s’en retournent chez eux?
Une jeune personne tout émue et
qui nous demande de prier pour
elle parce qu’elle veut se convertir.
Ah! c’était bien l’heure du souper,
mais comme volontiers, les quatre
qui restions, nous tombâmes à genoux, suppliant le bon Berger de
se faire trouver à la brebis qui le
cherchait. Quand nous nous relevâmes, les étoiles brillaient au ciel
déjà depuis un bon moment, mais
dans notre âme la. reconnaissance
était vive, et dans le ciel de Dieu
il y avait de la joie à l’occasion de
celle qui, après une vive lutte et
dans une prière entrecoupée par des
sanglots, venait de lui dire: « Merci,
ô Père, de ce que tu m’as donné
ton Fils pour être mon Sauveur !
Moi, je te donne mon cœur ».
Bienfaits de l’éducation.
En inaugurant récemment à Paris
le congrès sociologique, le chancelier
de l’Université de l.,ondres, sir John
Lubbock, membre de la chambre des
Communes, a célébré les bienfaits
de l’éducation. Il a montré les résultats magnifiques auxquels on est
parvenu grâce à elle en Angleterre.
La moyenne des personnes ordinairement dans les prisons est tombée
de 12.00t) à 5.000, celle des condamnés à la prison, nour les délits
graves, de 3.000 à 800, celle des
jeunes gens, plus surprenante encore,
de 14.000 à 5.000. Enfin le nombre
des pauvres a diminué de la moitié.
Le journal français Le Temps, commentant ces résultats, termine par
cette considération qui est juste:
« Les Anglais ont pu conserver
et utiliser, dans la réforme de leur
éducation nationale, In puissance et
la chaleur de la religion en tant
que force éducative, tout en affranchissant l’école, l’enseignement et la
science de toute ingérence et de
toute tyrannie cléricale.
{Le Refuge).
Conséquences des vues nouvelles
« Un article remarquable de la
Missionary Review of the World signale les progrès du romanisme en
Angleterre: la présence de 40 couvents, par exemple, dans le seul
Comté de Sussex et le chiffre de
300 conversions que le clergé d’un
seul diocèse se vante d’avoir enrégistré. En général le catholicisme
relève la tête en Europe. L’auteur
pense que dans les pays protestants
cette ' recrudescence est due aux
nouvelles qui ont ébranlé l’autorité
des livres saints. <.(. U inqxiisition,
dit-il, brûlait la Bible, mais la haute
critique la met en pièces. » Or par
besoin d’une régie de foi, les esprits
se tournent naturellement vers le
Pape ».
... {Eglise Libre).
ÉVANGÉLISATION
M. W. Decker, de Turin, nous
transmet fr. 51 en faveur de cette
œuvre. G’est Je produit net de la
vente des photographies du Roi à
la Tour. Le retard vient de ce que
les acheteurs ont fait attendre M.
Decker, que nous remercions chaudement pour cette contribution en
faveur d’une œuvre qui nous est si
chère à tous.
7
— 407
Notes Religieuses
Les queslions relatives aux réveils
ont été traitées d’une manière approfondie dans d’importantes confél’ences tenues récemment à Dundee,
en Ecosse. On y p beaucoup insisté
sur le pouvoir de la prière et sur
la séparation nécessaire d’avec le
monde, l’inutilité d’un mélange eriIre l’esprit mondain et la piété.
Quant aux résultats pratiques, on
rappelle qu’il y a un an ou deux,
après une mission dans la même
ville, les commerçants purent en
constater l’elfet par le payement
qu’on leur üt de dettes arriérées;
et l’on espère des résultats analogues de la conférence récente.
Sur le.s 72 sociétés d’activité chrétienne du Kan.sas, quatre seulement
n’annoncent aucune conversion durant l’année dernière. 300 personnes
de celte contrée otit été ajoutées
aux Eglises.
lleviie PolUiqtir
ITAJjIE. Le député Giolitti ayant
remis au président de la Chambre
les documents dont il était possesseur, la Chambre en confia l’examen
à une commission de 5 membres qui
en proposa la publication après avoir
écarté ceux qui avaient un caractère
absolument privé. Celte publication
a créé la plus vive^ agitation; car
un bon nombre de députés, de journalistes etc., y sont nommés comme
s’étant fourni d’argent dans la caisse
de la banque Romaine. Des sénateur»
aussi seraient compromis; mais la
Commission de la Chambre n’a pas
voulu les nommer laissant au Sénat
de s’occuper de ce qui le regarde.
Crispi est un de ceux que ces écrits
maltraitent le plus. Qu’y a-t-il de
vrai dans cesaffirmations don t l’auteur
est le misérable Tanlongo qui plus
d’une fois et en plein tribunal avait
avoué avoir soutenu ce qui était
faux, c’est ce qu’un nouveau procès
viendra probablement éclairer. Le tait
est que l’agitation est immense; les
passions sont décbaînées. Le gouvernement a prorogé la chambre.
Les oppositions se sont coalisées et,
conduites par leurs leaders les députés Rudini, Brin, Zanardelli, Cavaltotli, ont protesté contre celte
prorogation qu’elles qualifient d'acte
violent.
La position du gouvernement a
reçu un nouveau coup par une lettre de Rudini à ses électeurs dans
laquelle il crilit]ue sévèrement mais
dignement la relation qui précédait
le décret de prorogation. 11 est devenu tout à coup l’homme de la
situation et c’est à lui probablement
que le roi aura recours pour la formation d’un nouveau ministère.
Les députés Brin et Bonghi ont
eux aussi adressé des lettres à leurs
électeurs, condannant le renvoi de
la chambre.
Le sÿtidic de Turiii, Voli, hortime
très estimé à cause de son caractère
intègre et du dévoûment qu’il a mis
à servir sa patrie et sa ville natale
a succombé à une maladie de cœur.
Le projet d’impôt sur les allumettes a eu pour conséquence que
plusieurs fabriques de cet article
ont renvoyé leurs Ouvriers. D’autres
industriels dont les productions sont
frappées ont réclamé déjà auprès
du Gouvernement.
FRANCE. Le président de la
Chambre, Burdeau, est mort.
ALLEMAGNE. Le Reichstag ne
semble pas vouloir suivre le gouvernement dans sa nouvelle croisade
contre le socialisme. L’accueil qu’il
vient de faire à quelques propositions du nouveau chancelier*, dans
ce sens, le prouve clairement.
AUTRICHE. L’Empereur a enfin
donné son approbation aux nouvelles
lois ecclésiastiques. Grand émoi dans
le camp clérical.
8
- 4Ü8
SOUSCRIPTION
Hour les victimes du trerablemeit de terre
datas les CiLABEES et en SIGILE
A' re{)otter L. 127,—
Villesèche.
J. P. MigoI 2 “ Genre Alexandre,
Bouvil 1 ~ Grill Pierre id. 0,50 —
Genre Abrain id, 0,50 — Villieltn
Davidi Villesèche 0,20 — Bams Thomas id. 0,15 — Masse! François,
anc., Faêt 0,50 — Barn s Jean Jacques id, 0,50 — Barai Armand id.
0,20 — Peyronel Jean id. 0,50 —
Clôt Jacques 0,30 — Peyronel Antoine id. 0,50 — Refourn Jacques
id. 0,60 — Barus Antoine id. 0,40
— Refourn Jean id. 0,25 — Pascal
Anne, veuvei id. 0,50 — Grill Philippe id. 0,30 — Masse! Jeanne id.
0,10 — Massel François id. 0,10 —
Massel Antoine id. 0,10- Massel François id. 0,25Masse! Marie, veuve,
Poët 0,25 — Kepel Mon id„ 0,10 —
Peyronel J.n Jacques id, 0,20 —
Guillielmet Jacques id, 0,10 — Freirie Pierre id. 0,05 — Massel Fraiv
çois, régent 0,25 —^ Massel Jacques,
régent 0,25.
Turin i
Collecté par M. le pa^J H: Appia.
Césarine Rostâtn 2 — M. 30 —
Elise März 5 — M. G. de Fernex
20 — Mad. J. de Fernex 20 — Anonyme 10 — iï. Appia 10 — Fam,
Ferrfeï’O 15 — A. Beux 2 — M lie
L. Bioüey 5 — Anonyme lO Madame Fkssicä 2 Anony me 6:
Collecté dam l’Eglise Vaudoiße de
Livourne«
Luisa< Noti 1 — Enrico Gorsani
1 — Dom; LazZeri 1' — Edoardo
Humbert 20—N. N. 0,50 C. Nieniack' 10 —‘ Caterina Formigli 1 —
Giae.na Vetri 0,85 — G. Cloni l —
Ernesto Marino 5 —Lidia Petra il
— Fratelli Cignoni 40 — Argia
Tanzi 1 — Dina Scaravelli 1,30 —
N. N. 0^05 -- G. della Stella 5 —
Elena Rubner 2 — Pietro Bandi
0,50 — Teresa Canale 1 — Augusta
Canale 1 — Scuole Evangeliche 6,70
G. Quattrini 3.
Pomaré
Ecole de garçons 3,80 — Ec. de
filles 5,50 — Ec. subsidiaire 1,10
— Pierre Reynaud, Gilles 2.
M.me Paul Turin-Bounoüs 5 —
M r et M.me Gallarel-Bérard 10 —
M.r Dav. Peyrot past. 10 — Collecté
à la porte du temple de Rorà 6 —
M. M,, Sarzana 6 — M, H. Pellegrin,
Perrier 2 — M. Ph. Rostan, id. 3 —
M. F. Malan, Dagols 2 —N. N. 0,50.
Total L. 436,05
A. •xrxs
Tout en remerciant les nombreur
ses personnes qui nous ont gentîw^
ment prévenu en nous envoyant'%
le montant dé leur abonnement pour
1895, nous pressons tous nos autres
lecteui's de bien vouloir eux aussi
s’abonner d’avance.
Nous rappelons que ceux qui veulent profiter de \’Accord de Vienne
doivent s’abonner h leur bureau de
poste.
Les quelques ralardataires qui
nous doivent encore une ou plusieut’ti
années sont priés de solder cette „
dette sans plus attendre.
Aboimemelits reçus:
Pour 1894: M.mes Brandi, Folsingj
Loesener. — Pour 1895: M*roe Baumann, Gavii ate — M. G. Pons, Spezia
— M. Billour, Bordighera — M. Romano, Chiavari — M.me Wright,
Angleterre : En règle jusqu’au 30
Avril 1896,
J. P. MÀlan, Gérant
Torré Pellicé -^'Imprimerie Alpina'^
I-Âi.