1
-cottrant avec la Poste
,j-t)’ABONNFMKNTPA.R AN
.... Fr. 3
‘faglie» Autriche-Hongrie
«-giqiie, Brésil, Danemark,
rïypte, Uollande, Suhde,
aÜÎ?®^ file., si on prend un
^^netnent posltU
Fr.
t .S’abonne ;
'^eau d'AdiûiDiâtration;
Mm. le.s Pasteurs : et k
Alpina à Torre Pellice.
>bnement part du 1. Janvier
et se paye ^a^ance.
Année XXII. N. 47.
Numerus séparés demandes avani
le tirage, iO centimes chaenD
Armonoss. 20 centimes par ligne
pour une seule fois — lô eenlimes de 2 à & fois et 10 centimes pourO ffliset au dessus
S'adresser pour la Rédaction et
pour V Administration à M.
Jean Julia, prof.,Torr« Pellice.
Tout chaûgeraent d’adresse coûte
15 ceolimef, sauf ceux du com
moneernent de l’aoné?.*..
E TEMOIN
ÉITIO I)E8 VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
S me aerea iémuins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Bpb. IV, 15. Que Ion régne vieuue. Ralth, VI, 10
K O m ni n I r e :
ÿ|IOüveuienl, vei-s l’Evangile an aein do TEgliae do Rome — Conférence du Val
férouse — Une médaille d’or — Correspondance — Bvattgélisation — Pour
l’Arraétiie — Bibliographie — Un député nouveau — Revue Politique ~
Errata
fi
■■
Ì
[MENT VERS L'EVANGILE
'au sein du l’Eglise de lloiiie
Y aura-t-il jamais une Italie évaiiSilique? c’est à dire toute notre
'lî^tion oU au moins une bonne par'ks de nos concitoyens ernlumssei'aÿ'elle l’Evangile? Il n'y ,a .à cela
fieri d’impos8Ü)le;car autrement cornl^ent expli juer qu’une Italie payenne
jamais pu devenir une Italie
i,Chrétienne? Et d’ailleur.s l’Evangile,
'^truissance B à salut pour tant d’aul '^®8 peuples, deviendrait-il « l'aii “lesse» pour le nôtre? Saidemeni,
quel moyen celte translbrinalion
¿.i^bnèrera t-e)le?!San.sdoute, en partie
ie travail persévérant et toujours
|:.Wus zélé ‘des églises évangéliques,
l^is surtout à la suite d’un mouÎjî^ment de réformatiiiii parti du sein
|,yênûe de l’Eglise Romaine.
Aussi est-ce avec le pins vif in^ét que nous suivons les lenlalives
de réfoime faites, ici et là, par des
homrne.s appartenant au clergé romain, qui déclarent hautement ne
pas vouloir se séparer de l’église
de leur.s pères, qui repoussent toute
accusation d’alliance ouverte où secréte avec le protestantisme, mais
qui veillent briser un joug ,qujls
ne peuvent plus porter, et sortir
d’une atmosphère sulîoqnante pour
respirer un peu de cet air libre qui
vient du ciel, U est vrai que ces
tentatives n’ont pas été suivies de
succès jusqu’ici ; car ou bien ces
néo l'èlormaleurs, fatigués d’une lutte
au dessus de leur force, se soumirent
laudabiliier, ou bien ii’aÿan| pas
réussi à émouvoir l’opinion publique,,
à se créer un groupe quelque peti
considérable d’adhérents, ils se retirèrent de la lice, attendant daiis la
prière que Dieu en suscitât d’autres
plus forts qu’eux, ou créât des temps
meilleurs.
Un homme de ce genre, qui fait
imrler de lui depuis quelque temps,
et dont l’œuvre n’a fait que suivre
un crescendo des plus encourageantsV
est certainement Don Miraglia; et
nous penson.s faire chose agréable”
à nos lecteurs en traduisant de Ieu,
Voice front Ilaly ce qu’en pense
un de nos ministres, M, Auguste
Meiile, qui s’est rendu à Plaisance tout
îi'
il:
Iv-''
2
— 370 _
exprès pour se rendre compte de
l’étendue et de la solidité de ce
mouvement.
« Don Paolo Miraglia est un prêtre
sicilien, qui avait été appelé à Plaisance, en Mai 1805, pour y prêcher
les sermons habituels eu i’honueur
de la Vierge Marie. Il est un rervenl
admirateur de Savonarola auquel,
au physique, il ressemble. Il est
grand, maigre; ses yeux, hnllenl,,sa
parole est puissante. Laissant de
côté les sujets légendaires hahiluels
du « mois de Marie », il commença
à prêcher sur la nécessité d’iine
rélorme morale et religieuse, citant
force passages de son maître de
prédication et surtout des Saintes
Ecritures. Ses sermons alliièient
l’atlention géuéi'ale, et la vaste église
de San Savino se remplissait tous
les jours d’auditeurs appartenant à
toutes les classes de la société. Ses
confrères les prêtres, jaloux de son
succès, l’accusèrent d’hérésie. Il fut
repris par l’évêque, lésolut de se
séparer de l’Eglise de Rome, tout
eu restant catholique, et commença
à célébrer le service divin dans une
grande salle mise à sa disposition
par ses admirateurs. Celle nouvelle
communauté peut s’appeler une
église catholique dissidente, et l'on
m’affirme que plusieur.s milliers de
personnes lui appartiennent. Le jour
que je fus présent à la messe habituelle du Dimanche, je vis, de
derrière l’autel, où je m'étais placé,
toute une mer de lête.s, un auditoire
serré comme des harengs dans un
baril, et s’étendant, du fond de la
salle, jusqu’aux marches de l’aulel.
11 explique l’évangile du jour (Matli.
X, 36 42). lexle on ne peut mieux
appropi'ié aux cii'conslances où il
se trouve placé. Bien que plusieurs
de .ses idée.s sentent encore le romanisme, il parla avec lieaucoup de
force et de clarlé de la nécessité
de faire la guerre à l’erreur, à la
superslUion et au vice, si l’oti veut j
aUeinilre une paix réelle et durable ;
et termina par une exhortation près- ’
sanie à lire la bible dans la langOa
du peuple et à travailler avec^ fefy
meté à ramener l'Italie au pue
gile. On me dit qu’il prêche tous
soirs à des foules qui remplisse^J
non seulement la salle, mais aüssjj
la cour. Deux fois, à ce qu’ont
conté les journaux italiens, ou
attenté à ses jours, pendant le mo®
dernier... 11 est au milieu du coro^
bat et mérite toute lu sympathie et
les prières des chrétiens». &
«Un autre prêtre a suivi soB.
exemple. Don Ne.groni a quitté efi
paroisse rurale et s’est rendu e
Milan, où il fait, de lemps à auRey;
des ccnféi'ences contre l’Eglise d®
Rome. Mais, ne pos.sédant pas de
local, il concentre ses efforts sUO
un journal intitulé « Dio e popolo
Ce journal est très recherché à Mj'
lan et dans la province. Je le
offert au public par de nombreux
vendeurs tout autour du Dôme, fi
expose courageusement les abus de
toute espèce qui ont lieu dans
diocèse et ne craint aucunement
procès qui lui sont de lemps à ad'
Ire intentés. J’oubliais de dire i|de
Don Mit'aglia, lui aus.si, publie cba*
que samedi une feuille qui a pod?
titre Ilnuom Saî'owarofa. Ces dea*
publications ont, comme on peut,BÎ;<
attendre, un caractère polémifid®
très marqué; mais elles feront dd
bien et engageront beaucoup
monde à s’intéresser aux choaB|
religieuses. Nous ne pouvons
nous réjouir de ces faits et
pour qu’ils soient suivis de résulia*'!!
bénis. »
Ciléreiice i Val Pémusii
Comme cela avait été anuoncéri
c’est à Pramal qu’a eu lieu Ja Cndp|
iéi'ence de la Vallée, et dés mercred'
soir deux réunions préparafoira^j|
se tinrent simultanément ,à la RdB j
et à Peumian, avec le concours |
pasteurs de Pomaret, Prarustin,PBd'
3
— 371 —
et S.t Germain. Dans les deux
■localités l’auditoire était nomlireux
' ^ l'ecueilli, écoulant avec intérêt
^ invitations à s’occuper de plus
;plus de l’œuvi'e des missions et
l’évangélisation suivant l’ordre du
. ^®ître (jtii avant de partir dit:
,.®^Ous recevrez la vertu du S.t Es' qui descendra sur vous; et
;'''OUs me servirez de témoins... ju.s, 'l^laux extrémité.s de la terre ».
. Jeudi, le 5, à iO lieure.s et (|uart,
la grande école paroissiale,
le pasteur ,1. Weitzecker, dé.signé
*‘0(ïime président par les règlements,
. ^'^'’it la conlérence pi'oprement dite
un culte, en faisant chanter,
priant et en lisant (juelques ver■Ëls de la Parole de Dieu: Esaïe
et Marc 1.
Une' voix crie ;
J^répareK au désert le oliemin de l'Eterriel,
f'Apinnissez dans les lieux arides
P Une roule pour notre Dieu.
;i: Que toute vallée soit exhaussée,
I Que toute montagne et toute colline soient
1. [abaissées!
|.v. ‘Que-.)es coteaux se changent en plaines,
5-.ïvit tes défilés étroits en vallons !
I :Alo}'s la gloire de l’Eternel sera révélée.
;.^Nous voulons un réveil dans les
'allées; dans ce cas, il nous faut
: aussi bien que les duifs com
mencer parle commemtemeuf, c’estpar la repentance. Afin que'
. Evangile puisse produire le réveil,
■ iaut que nos cœurs soient élevés^
i||ltéré8 des choses d’en Haut, mais
faut aussi qu’ils soient abaissés,
ifm' e’est par l’humiliation qu’on arà Dieu; enfin il faut renoncer
l’étroitesse, à l’égoïsme qui les
®adent incapables d’apprécier l’ardeur de Dieu. Quand ces disposi,'etis se trouveront dans nos cœurs,
Rloire de Dieu sera révélée.
Un chant et une prière suivirent
invitations simples et saisissantes.
. Ua lecture du procès-verbal ayant
le faim la conférence
être
faite, la conférence se trouve
composée de cinq pasteurs, de
quatre délégués, deux pour chacune
paroisses de Pramol et S.t Ger>*Hain, d’un pasteur délégué par la Gon
férence du Val S.t Martin, M. J, P.
Micol, et enfin d’im auditoire mixte
assez nombreux qui a été à sou
poste jusqu’à la fin. M, le pasteur
D. Peyrot se fait excuser, étant retenu à Turin par son ministère.
M. Weitzecker cède la présidence
à M. P. Malati Instituleur, et donne
leclure d’un excellent rapport intercalé de nombreuses explications,
sur les Missions post apostoliijues
jusqu’au moyen âge. La thèse qu’il
fallait démontrer était que le saint
Esprit était à la base de.s Missions
pendant ces longs siècles de luttes,
et cela a élé clairement affirmé par
les trois preuves suivantes, c’est-àdire par le zèle, le cotirage et le
pouvoir miraculeux déployés par
les serviteurs de Christ, Les témoignages de Gelse, Pline, ainsi que
I t]
des Pères de l’Eglise est irréfutable
à cet égard. Ce même E.sprit est
celui qui a poussé nos barbes jusqu’en Allemagne et en Autriche.
La discussion qui a suivi la leclure du rapport s’est portée sur le
terrain pratique et on a fait appel
à plus de zèle pour faire connaître
Christ, à plus de courage pour affirmer la vérité, à une joie plus expressive lorsqu’il s’agit de donner
pour les œuvres de Dieu, et à une
lecture plus assidue des nouvelles
du progrès de la prédication de l’Evangile.
Cette Conférence, nous voulons
l’espérer, laissera un bon souvenir
à nos frérés de Pramol très éprouvés par la maladie qui a pénétré
dans plusieurs familles.
Nous remercions ces frères, et
d’une manière spéciale M. et M.me
Marauda, de l’accueil cordial et fraternel qu’ils nous ont accordé.
G. A. Tron.
Une médaille d’or.
Celte distinction aussi rare que
precieu.se vient d’être décernée par
53 dames et ilemotselles de Pignerol
à M lie Lydie Poët sœur de notre
4
- 372
y'
0'
conseiller provincial. Et cela pour
féliciter notre coreligionnaire qui a
été nommée Officier d’Acarlémie par
le Gouvernement de la République
Française, à l’occasion du Congrès
péniüentiaire de Paris, où M.lle Poët
a joué un rôle distingué, La mé
daille porte, avec une inscription,
l’effigie de M.lle Poët, et elle est
accompagnée d’un beau parchemin
écrit en stjie gothique et dû à la
plume de M. l’ingénieur Lenchantin
de Gubernatis. Ge document porte
les signatures de toutes les Dames
qui ont souscrit à ce lémoignase
(l’estime et d’afiéction.
Que M.lle Poët reçoive ainssi nos
cordiales félicitations,
E. B.
CORRESPONDANCE
Extraits d'une lettre de M.mc A.JaUa i\ M. H. M.
Lèalu^jy le 28 Mai iS96^
...Pour cette année impossible de
songer à recevoir quoi que ce soit,
'en lait’de provisions, et M.'et M.me
Mercier ont, sans doute, rebroussé
chemin à Mafeking, pour aller au
Lessouto attendre (le meilleurs temps;
Celte peste bovine empêchera tout
trafic entre le Zambèze et lioulawayo
ou Palachwé pendant bien des mois,
et ce n’est pas sans inquiétude que
rions pensons à l’année (¡ui doit
s’éc.ouler avec ce que nous possédons. Mais Dieu connaît notre situation et ne nous éprouvera pas
au delà de nos forces... Depuis (|ue
mòri mari a l’école biblique, son
temps est plus que rempli; de l’aube
à la nuit il se dépense et se donne
à ses élèves, aux prières et classes,
aux leçons de chant. Tout (;ela, avec
les visites au village, nous occupe
et les heures semblent voler. Nous
nous trouvons loujoiirs à la fin de
la journée, des semaines, des mois.
Oli 1 mais c’est ai bon de pouvoir
travailler, si doux d’accomplir, sa
lâche I C’est avec une profonde reconnaissance que je l’ai reprise, il
y a trois jours, après deux samain
de fièvre et de complète inactivité%|
Avec notre grande maisonnée, sepj
filles et cinq garçons, il y a loujouRf
(juelqu’un à gronder, presque (ou^î
jours quebju’un en disgrâce. Y
a-t-il de mauvaises pièces I des en;
fanis boudeurs, paresseux, qui n
pensent qn’à s’amuser. Pourlant|
cliaeun, à son tour, nous donne aussi
des joies et tous nous les aimonfi
bien. Nos filles sont presque toute^l
fiancées avec des élèves évangélisteSiÀj
une est veuve déjà, une petite veuv»';
de 16 à 17 ans; l’autre
uri®
est une:
jeune femme séparée de son maj'i:
qui la mallrail'ail. Elle a désiré venF
chez, nous pour s'instruire et .
douce et bien disposée. Elle aiirau j
voulu se déclarer convertie en public déjà; mais je l’en ai empêche®
et veux être sûre, d’abord, qu’une
œuvre sérieuse .s’est faite dans son
cœur. Nous avons tant eu de eff
professions, qui n’ont alvoiiti qù®
un retonr au paganisme! J’ai deux
(illeUes aussi: l’une une mauvais®
graine (|ue nous possédons depui®
3 ans et demi ; trop méchante
grandiji, elle est haute comme
botte, mais intelligente et
((uand elle veut; l’autre est
nouvelle arrivée que le roi m’a
mandé de lui dre-sser. Les grand®®
me sont bien utiles pour les jessive®*;„
les repassages, le service de
maison. Vraiment Je n’nurais prif;
ci'u, en Europe, que de sauvag®
Zambéziemies pussent si
faire à nos us et coutumes
(Irais conliiiuer, mais. ,j’ai
lettres auxquelles il me faut répoùj
dre. Nous en avons reçu 56 par
courrier. Üb ! quelles viennent, |
chères missives, nous réjouir et tiorif
laire du bienl
d®':
bien
Je vorij
tant df
EVANGELISAI
Les lignes qui suivent auraient dû
insérées dans le N. prée., mais,, à ,'<3
grand regret, cela n’a pas été possiW®'
Nous résumons d’après
5
/íí-- '
3Î3
se
Evanpelica les nouvelles de la
inaine..
Les écoles vaudoises de Livourne
sont e)>, progrès, les élèves y ahondetU à lel t>olnt qu’on ne sad plus
où les mellre, et il en arrive encore.
Les persoiines qui y donnent les
leçons ont par conséquent une lâche assez lourde, mais ils s’y appliquent volcnliers pensant (|u’il en
résultera quelque i)on finit pour
l’œuvre.
Les Ecoles du Dimanche, fréquentées aussi par un grand nomhre d’élèves qui n’appartiennent pas
aux écoles de la semaine, donnent
des résultats très encourageanis.
Bien que (ous les mois de l’année appartiennent au Seigneur, les
catholiques romains ont consacré
le mois d’Octohre au culte de Notre
Dame du Rosaire, et celte année il
est venu un prédicateur tout exprès
pour recommender ce culte aux bons
liivournais. En a-t-il dit de grosses!
et un peu contre tout le monde. 11
a fini par défier tous ceux qui ne sont
pas de son bord, le.s Vaudois compris, en ajoutant qu’il n’avait peur
de personne, pas même d'un canon.
Quelcpies femmes ont pourtant observé et raconté même dans l’Eglise
(]ue ce cov.ragetix-(^) champion avait
pris la fuite et s’était réfugié dans
la sacristie parceque dehors il y
avait un orage et que le bruit du
tonnerre se taisait entendre.
Le même soir ce prédicateur de
la Madone a raconté à son auditoire — et sans sourciller encore,
lanl il élait courageux — que si
l’arche de Noé avait été .sauvée de.s
eaux du déluge avec tout ce qu’elle
contenait on le doit à.. devinez?...
au très saint nom de Marie!...
Quel courage! Faire paraître la
vierge Marie,au temps du déluge,
pendant que l’Evangile la place au
moins 23 siècles plus lard 1 En fautil du toupet!
Ceci nous rappelle un moine qui
servait de guide aux voyageurs qui
visitaient le couvent d’Alvernia dans
les Apennins, et remarquaient de
gi'andes crevasses dans les flancs de
la mot lia g ne.
— Ces crevas.ses, dit l’un des
touristes, datent sans doute de quelque cataclysme de l’époque de la
création.
— De la création?.., répliqua le
moine; vou.s badinez!... Nous avons
dans le couvent des documents sur
parciiemin qui j'rouvent que ces
crevasses se sont proiluites au temps
du déluge, c’est-à-dire bien long
temps avant la création!... C.e moine
pourraiL bien donner la main à celui
de la'vourne, et le conduire avec
lui à l'école...
A Lacques le municipe a refusé
un emplacement pour un monument
(pie le.s libéraux voulaient ériger à
Giordano Bruno. Ce refus a donné
lieu à la fondation, dans cette ville
si dévouée au clergé româin, d'une
association anticléricale dont fait
partie M. Benedello Lissolo, qui
pourra, nous l’espérons, lui imprimer une lendance évangélique.
L’association anticléricale de, JWîZiîu
vieilI d’ado|iler comme son organe
officiel le journal JJio e popolo di»
figé par le prêtre Francesco Maria
Negroni.
Le N® 47 de ce journal d’opposition aux superstitions romaines contient quelques articles avec tendance évangélique. Nous souhaitons
à ces amis qui luttent comme nouscontre rerreur, de liien se convaincre que nulle arme n’est aussi forte
contre les superstitions romaines
que la Parole de Dieu qui est la
lumière qui reluit en liéu obsctir
et le marteau qui bi'ise la pierre.
L'orphelinat de jeunes filles, que
dirige à Milan Miss Jane Cox aidée
de M.üe Marguerite Deisenseer, reçoit les pauvres enfants exposées
aux dangers de leur Ago, celles qui
seraient menacées d’être enfermées
dans un couvent, et celles qurri’auraienlr pas le moyen de s’établir en
ville- pour y apprendre un état.
C’est avec raison que cet élablkse
■ îi
6
- 374
meni s’appelle VAlveare (la ruche)
car il est peuplé d’abeilles ouvrières,
et il n’y a pas de place pour les
frêloiis,
M. le pasteur Zamperini, connu
de tioa lecteurs à propos des persécutions endurées par les évangéliques
de la Suisse Italienne (Canton Tessin), continue d’étre pasteur à Biasca. Il a publié dans [’Italia Evangelica une déclaration porlant qu’il
a donné sa démission comme mern bre et ouvrier de l’Eglise Evangélique Italietuiç, connue sous le nom
de l’Eglise Lil)re de Via dei Iterici,
et qu'il renonce à l’avenir à sa
« haute surveillance ».
Le Bolleltino nous apporte sur
Rome les nouvelles que voici:
Presque toutes les lamilles sont
revenues de h campagne et notre
temple deVia Nazionale est bien garni
d’auditeurs; les étrangers à notre
église y abondent, et le Dimanche
25 Octobre il y avait même trois
prêtres dans leurs costumes ecclésiastiques. M'" Louis Jalla, dans une conl'érence donnée en présence d’un
très nombreux auditoire, attira l’attention des chrétiens de diverses
églises sur l'œuvre des mi.ssions dans
le Zambèze et dans l’Afrique centrale.
liOrs de la venue à Reme des
Princes du Montenegro deux membres de notre église ont été faits
chevaliers de l’ordre de Danilo l. ;
le chev. E. Alinari (gendre du regretté D*“ Chie.si) et le capitaine
Paolo Sodarli.
Nous venons de lire dans le Telegrafo de Livourne un bon article
apologétique dans lequel M” le pas
leur J. Quattrini fait la défense de
la Bible mise en question dans un
article intitulé «La donna e la Bibbia^. Nous souhaitons à nos frères
de l’Evangélisalion beaucoup de journaux qui ouvrent leurs colonnes aux
vérités évangéliques, et nous sommes
reconnaissants aux amis qui veulent
bien nous envoyer des numéros de
journaux, des leltr'es ou des cartes
poslales contenant des nouvelles sur
l’Evangélisation. Ces amis auront
aidé la cause iiu’ils pérorent en nous
mettant à même d'y intéresser nos
lecteurs par de fréiiuentes — quoiipje brèves — communications.
M' le pasteur D.l tintla a écrit cà
l’ilalia Evangelica qu’il a présidé
à Mandanici, dans la province de
Messine, un culte dans le cimetière
le 2 Novembre, le jour "de'* morts
comme l'appellent les catholiques
romains. Malgré le mauvais temps
une cinquantaine d’habitants de ce
gros village ont paiiicipé à ce culte;
non pas culte des morts, mais au
Dieu vivant et vrai.
Espérons que tous aient bien compris (|U'il ne s’agit pas de donner
la main tà la superstition ni à l’erreur,
mais (|ue M"' Bull'a a simplement
prolilé d’une circonstance qui lui a
été ollerte pour annoncer l’Evangile
aux vivants. E. B,
POUR L’ARMÉNIE,
.Vendredi .soir, 20 c., aura lieu au
Collège une soirée musicale, donnée
par M.lles B, Prochet et J. Saliaz,
de Turin.La moitié du prorluit des
entrées sera en faveur des Arméniens. Les prix sont fixés à 2 fr. et
1 fr. On trouvera les billets chez
M. Gilles libraire, et à l’entrée du
local. ,
La,semaine suivante, ut)e soirée
semblable sera tenue à Pignerol.
L’Eglise Libre Italienne, dans sa
dernière assemblée, a décidé de
susciter en Italie une agitaüoh légale en laveur des Arméniens, et de
recueillir des souscriptions à transmettre à leur intention au Comité
de l’.^lliance Evangélique de Londres.
Envoyer les adhésions à M. Fera,
Via dei Benci 7, Florence.
Par une distraction, nous avons,
omis de dire dans le N® précédent
que les détails si intéressants contenus dans l’article: En Arménie sont
7
- 375 —
^ 1
dûs à M. le pasteur Georges Appia,
que nous remercions chaudement
pour cette communication.
BIBLIOGRAPHIE
Quelques Explications aidant à
l’étude de la Bible, par un pasteur
de l’Eglise Vaudoise. La Tour, lmp.
Alpina 1896.
Nous avons été agréablement surpris en voyant combien d’indications
utiles renferment les 48 petites pages de cet opuscule. C’est en résumé, un compagnon de la Bible,
tout-à-fait adapté aux connaissances
de la moyenne des Vaudois. Ces
données regardent la géographie,
’histoire, les mœurs etc. et se bornent
scrupuleusement aux détails fournis
par les S, Ecritures. À cet égard,
l’auteur nous semble avoir même
poussé le scrupule un peu trop loin.
Ainsi, il n’aurait pas manqué d’intéresser ceux pour lesquels il écrit
si, au lieu d’indiquer uniquement
les empereurs, rois et gouverneurs
nommés par le N. 're.stamenl, il
avait donné la liste complète de
ceux qui furent au pouvoir pendant
la vie de Jésus et des Apôtres; de
même, pour les souverains sacrificateurs etc. Mais on ne peut pas
tout avoir, et l’on sait que, pour
vendre un livre parmi nous, il faut
viser au bon marcbé. Aussi espéronsnous que de nombreuses personnes
voudront dépenser une petite pièce
de 20 centimes pour se procurer ce
petit livre qui remplit chez nous
une lacune bien sentie. Nous mentionnons ici les chapitres sous lesquels les explications sont groupées,
rappelant que les données géographiques, renfermées dans .'7 pages
sommaires , sont loin de rendre
.superflues celles de La Palestina,
de M. Bonnet, qui sont beaucoup
plus complètes. ,
La Bible. La Pelestine, Usages et
Mœurs. Lieux de culte. Fêtes, Partis.
Autorités civiles et religieuses au
temps de Jésus. Division du temps.
Monnaies. Mesures, Quelques dates
de l'histoire biblique. 'Traduction
des principaux noms hébreux et
grecs de la Bible.
Une table alphabétique de toutes
les explications rend ce petit manuel
d’un usage très-commode.
Ce livre est en vente chez MM.
Gilles et Jourdan, à la Tour, et chez
tous les pasteurs des Vallées.
L’auteur nous prie d’annoncer à
MM. les pasteurs que ceux d’entr’eux
qui [(rendront au moins 75 copies
pourront les avoir à 15 cent, la
copie pour ses catéchumènes et les
élèves de ses Ecoles du Dimanche.
m DÉPUTÉ ÎVOlVEAÏr
Cher Directeur,
Je ne peux plus y tenir; il faut
qne je vous remercie de votre Revue
Politique de la semaine dernière.
Je la signerais des deux mains. Oui ;
tenons-nous en garde contre tous
les« politiciens» ambitieux, remuants,
qui vont nous demander notre voix
«persa/M’SMWme»,etchoisi,ssonsdans
nôtre sein un candidat selon notre
cœur et nos principes, un candidat
qui représente vraiment notre peuple.
Mais hâtons nous, ne laissons pas
occuper un terrain que nous aurons
de la peine à reconquérir ensuite.
Formons au plus tôt un Comité électoral qui choisisse l’homme, et obtienne son consentement. Car, tenez-vous-le pour dit: ceux qui ont
la vraie conception de ce que doit
être un député par les temps qui
courent (et c’est un de ceux-là qu’il
nous faut) auront peur d’accepter.
Nous ne manquons pas d’hommes,
mais il y en aura peu qui puissent
et veuillent sacrifier leur temps et
leur repos pour rendre un tel service au pays. Il ne faut pas désespérer pourtant. Il y en a; choisissez quelqu’un d’honnête et de
droit, qui ait montré un vrai dévouement pour le bien public, en
faisant quelque chose pour venir
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en aille aux malheureux, quelqu’un
(|ui ait donné temps-, travail, argent
sans jamais aspirer aux honneurs,
Voihà riiomrne (pi’il vous faut.
Et quand nous l’aurons trouvé,
rallioirs-nous tous, Vaudois et Galhorique,s libéraux, autour de son
nom, et soyons compactes à voter
pour lui. Vous dites que nous avons
la majorité dans le oollègo de Hrichéras. C’est vrai; mais tout juste.
Rappelez-vous que, pour nous affaiblir, on nous a divisés. Une bonne
partie des communes vaudoises volent à Rignerol. Une eenlaiue, une
cinquantaine même de voles dissidents pourraient nous faire perdre
la partie, et les cléricaux plus ou
moitis purs nous souffleraient notre
collège.
— Je m’arrête poui- laisser la parole à d’autres, et je ne signe pas
pai'ce que les idée.s doivent être
jugées non- sur leur étiquette, mais
Selon leur valeur intrinsèque.
Un électeur vaudoisi de S,t Jean.
li]i’i’aia-corr%«.
Dans l’arlicle sur la Conférence
dn Val Pélis, au lieu de: IVP E. B.
que, lisez: M. E. B. ajoute que: au
lieu de: à parler môme des bourses
les plus inode.sles; lisez: à portée
même des bourses les plus modestes.
Rinvile Politique
Une bonne et intéressante nouvelle: La paix avec l’Abyssinie est
signée et les prisonniers italiens
sont déclarés libres. Le major Nerazzini, notre plénipotentiaire, a su
conduire, les négociations avec sa
ges.se et habileté, et les condititions
qui ont été stipulées .sont tout-à-fait
honorables pour l’Italie. Le traité
d’Uccialli, source des malentendus et
cause de la guerre, est abrogé; l’iri
dépendance de l’Abyssinie est reconnue, le.s prisonniers sont re.stitués
sans rançon, mais le gouvernement
italien rembonrsera à celui de l’Etliiopie les frais (ju’il a dû faire
pour leur entretien. L’empereur
d’Ethiopie ne fixe pas la somme, et
s’en remet complètement à l’équité
du gouvernement italien. Quant aux
fi'ontiéres, les parties "n’étant pas
d'accord, elles seront établies par
des délégués spéciaux des deux
états, dans le terme d’un an à partir
de la ratification du traité. En attendant on respectera la frontière
telle qu’elle était-avant la dernière
guerre.. On négociera un traité de
commerce.
Le Négus a voulu annoncer luimême au Iloi Humbert l’heureux
évèiierneut par une dépêche pleine
de cordialité. Faisant allusion au
prochain anniversaire de la Reine
(20 nov.) il se réjouit que ce jour
de lête de la famille royale .soit un
jour de joie pour les pères et mères
des prisonniers. — Nous souhaitons
qu’il y ait réellement paix et amitié
lieruétuelles, selon les termes du
traité.
La vacance de notre collège électoral nia pas encore été oflicieilemeht
déclarée. Nous ne pouvons donc,.,
que répéter ce que nous disions la
semaine passée: Préparons-nous.’
Préparons-nous sans impatience,
avec sérieux, avec prudence, avec
union, surtout avec union. Grâce
à Dieu nous en avons des hommes
■■M
m
qui à l’intelligence, à un esprit clair
et praliiiue joignent un cai-aclère
ferme et des principes inébranlables.
Aucun d’eux ne se melli-a en avant,
mais celui (jue nous aurons choisi',
verra dan.s l’appel unanime dé son.
peuple un ap|)cl de Dieu et ne lefusera pas le mandat, (|uelqne sacrifice (in’il lui en coûte.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina,