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■ V. année
8 Octobre 18(19
iV,“ 40.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille \audoise.
Que toutes les choses qui sont véritables. occupent
vos pensées — ( Philippietts.^ IV. R.)
PRIX d’aRONMEMENT : i BDUEADX d’aBONNEHEHT \ ANNONCES : 5 Per',. la Mpne
Italie, a tiomicile («w an Kr. 3 \ Tokrk-V'em.icf : Via Maestra, { ou portion rte lipne.
Suisse.............’ ^ l . 42. (Agenzìa biblior/rtffica) î Lettres et envois franro. S* a
Kran«-îe ..........• ^ S Pionf-Roi. :(7/iianfor#? Impr. \ rtresser pour l’artininistralion
Allemagne . . , . . . » fi î Turin Tron, via Lagrange ‘ au Bureau à Torre-Pe.iUce,
Angleterre, Pays-Bas . » 8 j près le N. 22. j via Maestra N. 42.—pour la
Vn nnmeuo séparé'. Ti cent < Fr.ORKwriî : Libreria Evange- J rértactioii : à Mr. A. Revel
Vn numéro arriéré : 10 cent. \ lira, via de'Panzaiii. ‘ Prof, h Torre-Pellice
SOMMAIRE — La Colonie du Rosario. — L’évéquc Du[)anloup et ic P. Hyacinthe.
— Chronique locale. — Chronique politique. — Correspondance.
LÂ COLONIE DD ROSÀRIO
Après avoir, le dimanche 26 septembre p. p., exposé
au Pomaret devant une nombreuse assemblée les résultats
de sa mission à la Colonie du Rosario, le Modérateur
Lantaret s’est rendu à La Tour; et devant une assemblée
non moins nombreuse et tout aussi avide de l’entendre, il
a, dans la soirée du 29 septembre p. p., exposé les mômes
faits dans un discours qui n’a pas duré moins de deux
heures.
M” le pasteur B. Malan a ouvert la séance par quelques
paroles d’introduction; après quoi, M' Lantaret a raconté
sommairement son voyage, et a fourni sur nos colons du
Rosario tous les détails qui étaient de nature à intéresser
le plus vivement, quant à leur état religieux et moral, leur
état intellectuel et leur état matériel. Nous raconterons ici
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de notre mieux ce que nous avons pu entendre, dans Tespoir que ces quelques notes prises à main levée, pourront
être complétées prochainement par le rapport imprimé que
3r le Modérateur se propose de publier.
M' Lantaret n’a point fait, tant s’en faut, un voyage d’agrément; il a été
malade pendant presque toute la traversée, de Bordeaux à Montévidéo; quelquefois même il a été en proie à un grand abattement, mais il a été efficacement soutenu par Celui auquel il rapporte en première ligne la résolution
qui a été prise de lui confier un mandat aussi honorable et l’accomplissement d’un devoir aussi important que difficile.
Parti du Pomaret le 19 juin, Lantaret n’a pas parcouru moins de 700
mille milles avant d’arriver à destination. A peine venait-il de débarquer à
Montévidéo, après une quarantaine qui heureusement ne dura que deux
jours, et, à peine était-il descendu à VHôtel de Paris, que, par une direction
providentielle, il fit, à l’hôtel même, la rencontre d’un Pasquet ( de Prarustin ),
et à l’aide de celui-ci, celle de Griot ( du Pomaret) qui se trouvait, par hasard, dans la ville pour les affaires de son commerce. Personne ne l’attendait ;
personne n’était instruit de son arrivée; aussi grande fut la stupéfaction, au
Rosario, alors qu’on y reçut un télégramme de Griot conçu en ces termes:
« M' le Modérateur vient d’arriver; envoyez le char de ;la colonie ». Cette
nouvelle inattendue fut accueillie avec incrédulité.
Après un voyage de deux journées, sur une route fantaisiste où l’on est
cahoté et brisé, et que l’on parcourt, en pays plat’, à raison de 3 ou 4 lieues
par heure, M’ Lantaret arriva enfin à la Colonie, le 2 août. Il lui a fallu traverser d’abord la colonie dite Suisse, formée d’éléments très-mélangés, tant
au point de vue de la race qu’au point de vue des croyances religieuses; elle
soutient de bons rapports avec la Colonie Vaudoise, mais celle-ci a l’avantage
sur la première d’être parfaitement homogène.
Il est oiseux de décrire l’accueil fait par les Vaudois à M' le Modérateur ;
qu’il suffise de dire qu’il a été des plus cordials; nous nous hasarderions
même à l’appeler enthousiaste. Les colons, dont le territoire occupe un espace
de 2 1[2 lieues carrées, se sont empressés de lui rendre visite à plusieurs reprises, et M’ L. a la satisfaction de pouvoir annoncer que toutes les difficultés
ont été heureusement aplanies.
Le premier soin de M' L. a été de se rendre auprès de M'le pasteur Morel.
Homme de conscience, M' Morel a cru de son devoir de .suivre les émigrants
au Rosario, parcequ’il s’était montré un des fauteurs du mouvement ; il était,
on s’en souvient, dans la force de l’âge, au moment de son départ ; aujourd’hui, il a l’apparence d’un vieillard de 65 ans, tant il est cassé et souffrant,
et tant ses cheveux ont blanchi. M' M. demande son éméritation ; et M’le Modérateur, après l’avoir vu et surtout après l’avoir entendu s’exprimer avec effort, no peut (lue se sentir poussé à lui donner l’assurance qu’il appuierait sa
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- '.m
légitime ilemaiule. Même de la pari ries opposants, M' M. a reçu Un bon témoignage.
Nous avons prononcé le mot d'opposUion ; quand, et comment cette opposition a-t-elle surgi ?
Kn 18fi3, l’on avait fait aux colons l’offre d'un don de 500 piastres et d’une
conces.sion gratuite de terrain au village de la Paz, afin d’y bâtir un temple.
Ou leur avait dit avec tant d’assurance ; « Vous ne pouvez bâtir ailleurs, » que
les colons ne crurent pas devoir refuser. Mais un an plus tard , M' Pendleton
ayant obtenu l’autorisation d’élever un temple dans sa chacré, au centre
même de la colonie, les Vaudois ne voulurent plus du premier contrat; malgré cela M’ Morel, qui tenait sa parole comme engagée , se mit à l'œuvre, et
la bâtisse est actuellement assez avancée. Malheureusement, pour ramener à
l’ordre les recalcitrants, M’ M. fit usage du plus mauvais moyen qu’il pêt
imaginer; exigea d’eux, contrairement à nos traditions les plus enracinées,
qu’ils eussent à lui payer mariages, baptêmes et sépultures. Qu’arriva-t-il? On
ne fit plus baptiser; et M’le Modérateur eut par-là même, pendant son séjour, un surcroît de besogne, car il n’eut pas à célébrer moins de 50 baptêmes. Le terrain où devait s’élever le temple de 1803 est, ajouta-t-il, des plus
mal choisis. On est sorti néanmoins de cette première difficulté; la chapelle
( car ce n’est à proprement parler qu’nne chapelle) sera terminée; puis, aU
centre de la colonie, mais non dans la diacre de M' Pendleton, qui n’est déjà
plus au centre, on bâtira un temple avec maison pour le pasteur, écoles et
logement du régent. L’espace affecté à ces constructions mesure une étendue
de 22 journaux. Le pasteur sera donc appelé à des.servir deux lieux de culte ;
il franchira aisément l’intervalle dans une demi-heure s’il veut aller à pied,
en dix minutes, s’il préfère aller à cheval. M'le Modérateur a eu la joie de
voir cet arrangement souscrit par 130 signataires, la totalité des chefs do famille; les colons désirent avoir un pasteur fidèle, zélé, actif, surbordonnant
ses intérêts matériels à leurs intérêts spirituels; un tel pasteur n’aura pas à
se plaindre d’eux.
Il existe une autre difficulté, relative à la jouissance d’un bois situé le long
de la rivière du Rosario. Le premier vendeur, M’ Ramirez, avait expressément
stipulé, dans le contrat, que le bois en question demeurerait la jouissance de
la colonie agricole établie dans la localité; l’acheteur, M' Carreras, au mépris du contrat, se crut autorisé à vendre et à sévir contre ceux qui allaient
chercher du combustible. Les démarches faites par M' Lantaret lui laissent
lieu d’espérer que la question recevra, pour nos colons, une solution satisfaisante. Le manque de bois se fait particulièremeut sentir au Rosario ; les premiers colons ont eu soin de planter beaucoup d’arbres, surtout des peupliers;
et ils ont été bien inspirés; car il n’y a que des plantations qui pui.ssent les
défendre efficacement contre le pampero. Vent glacé qui souffle de la Plata.
Si l’on a tant de peine à se procurer du bois, que peuvent être les habitations ? Ce sont, pour la plupart, des huttes de 6 à 8 pieds de haut, n’ayant
qu’un rez-de chaussée, construites en mottes de terre gazonnées; on les
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couvre de chaume, ou, pour parler plus exaclemeut, d’une espèce de joncs qui
croît dans les dépressions du terrain. Cela n’empêche pas cependant que le.s
appartements soient secs et chauds. Est-on à l’étroit? Il suflit de 8 jours , ou
même de 3 jours de travail pour élever une nouvelle hutte à côté de la première, et ainsi de suite. Il n’y a pas une seule maison en pierres; l’immense
plaine pampéenne est couverte d’une couche d’humus dont l’épaisseur varie
entre 1.5 et 60 centimètres, et l’on no trouve là aucune pierre ni caillou quelconque. En revanche commencent à s’élever quelques maisons en briques,
couvertes en zinc ou en bois.
Vus de loin, à cheval, avec leurs grands gilets rouges et leurs sombreros,
nos Vaudois du Rosario ont l’air d’être des Espagnols. Mais l’habit ne fait pas
le moine; vus de prè.s, ce sont bien des Vaudois.
Au point de vue matériel, on peut dire que nos colons sont dans l’aisance;
mais entendons nous bien: aisance signifie ïciVabondance des choses nécessaires,
le pain et la viande. Avec quelques fonds, avec de bons bras, et surtout
avec l’amour du travail l’on conquiert assez vite une position aisée. Il en est
qui n’ayant rien apporté au Rosario, ont triomphé des difficultés par un travail persévérant. Il en est d’autres qui luttent encore. Quoiqu’il en soitj les
nouveaux arrivants peuvent avoir la certitude qu’ils seront toujours aidés,
pourvu qu’ils travaillent; il n’y a pas de place là-bas pour les fainéants. Il n’y
eu a pas non plus pour les amateurs de la dive bouteille, car, jusqu’à présent,
la vigne n’a pas réussi ; les raisins mûrissent mal et d’une façon très-inégale.
Le vin qu’on on retire est de telle qualité qu’il faut se mettre à quatre pour
en boire un verre. Cependant on ne se laisse pas décourager par cet insuccès.
En attendant on se ptocure une très-bonne eau potable en creusant des puits
dont la profondeur varie de 12 à 20 mètres; et comsie on sent le besoin d’avoir une boisson plus relevée que l’eau, on confectionne une sorte de thé
avec certaine plante récoltée sur place. En fait d’arbres fruitiers, on a des
liguiers, des pêchers, des noyers, des pommiers en petite quantité; les poires
sont mauvaises. En somme, dit M’ Lantaret, l’état matériel est satisfaisant, et
la colom'e est en voie de prospérité. Ce qui contribue le plus à l’accroissement de cette prospérité, c’est la quantité du blé qui se récolte; mais ici
encore, qu’on ne se fasse pas d’illusions; les années se suivent et ne se ressemblent pas. Comme exemple d’un maximum d’exportation , on cite la récolte de 1867; les colons ont vendu, cette année-là, 12 mille fanègues (la fanègue est un sac de 6 hémines) représentant une valeur de 340 mille francs.
Là-dessus, direz-vous, 150 familles peuvent aisément s’enrichir; mais n’oübliez pas que, si les profits de l’agriculture sont grands, les objets de première
nécessité sont très-chers; une paire de souliers coûte 30 francs et ainsi du
reste.
Au point de vue social, il est à remarquer que les colons du Rosario ne
sentent nullement le besoin d’avoir une administration civile; parmi eux,
« les personnes qui exercent l’autorité » sont une espèce inconnue. Il n’y a
d’autre autorité que celle de l’ascendant.
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— -.m —
An poinl (lp vue iiilolicntuoi, M' le Modérateur a exprimé ipiolipies crainte-s.
L’iiislriiclion laisse beaucoup à désirer; dans leur désir de lirer parti de leurs
enfants, les colons ris(|uent fort d’abaisser le niveau intellectuel de la population. M' Lantaret a vu des enfants de 10 ans mener bravement leur cbarrue;
il eût préféré les voir à l’école.
Au point de vue spirituel, il pouvait nous sembler, fi en juger par les correspondances, que l’état de la colonie fût très-peu satisfaisant; mais M' L. a
pu remarquer dans de fréiiuentes réunions beaucoup de recueillement, une
grande avidité d’entendre, et des signes manifestes d’un profond intérêt pour
les choses de Dieu; jamais il n’a aperçu la moindre trace de fatigue chez
ses auditeurs, et des entretiens intimes l’ont mis à même de vérifier en détail la justesse de ces observations. Ou a fait grand bruit aux Vallées do certaine dissidence qui aurait éclaté an sein de la colonie; eh bien cette dissidence n’existe pas! Les réunions que l’on disait un élément de discorde ont
été au contraire un élément de vie. « J’ai été, dit M' L., édifié par ce qtie j’ai
» vu et entendu; j’ai constaté une amélioration sensible ; toutes les fois quo
»j’ai dû parler, les locaux se sont trouvés trop petits; Us étaient pleins en
»dedans et en dehors, de sorte qu’il fallait nécessairement me poster auprès
» de la porte afin d’ôtre entendu de tous. Jamais je ne me suis senti aussi
» libre. Un jours de dimanche j’ai eu jusqu’à?350 auditeurs, et j’ai vu chez un
» grand nombre se produire une vraie émotion. Je nourris l’espoir que ma
» visite au Rosario a été un mo.yen dont Dieu a daigné se servir pour opérer,
»oserai-je le dire?... un réveil au sein de la colonie. Non-seulement j’ai été
» assailli de questions, mais j’ai été accablé de témoignages d’atfection et de
»reconnaissance; j’ai entendu le langage du cteur. Mais si j’ai prononcé le
» mot de l’éoeü, c’est afin que vous demandiez è Dieu (|ue le levain fasse
» lever la piUe. — Le pays est grand : il a deux fois l’étendue de l’Italie ; et il
»ne compte néammoins que un demi-million d’habitants. Cela n’empêche pas
» (|ue notre millier de colons soit peu de chose quant au nombre; mais ce que
»je ne puis vous cacher c’est que nos Vaudois ont su inspirer au loin le reaspect et la confiance. Dans les derniers troubles personne ne les a molestés;
» ils jouissent d’un grand crédit et on les cite comme un modèle de colonie
» agricole. — Je vous apporte les salutations fraternelles et chrétiennes de vos
» compatriotes du Rosario ».
A la suile de ce rapide et intéressant exposé, M"" le pasteur B. Malan a exprimé à M' le Modérateur la reconnaissance et la satisfaction de l’assemblée; et M'' le pasteur A.
Gay a terminé la séance par une prière d’actions de grâce.
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- 32r,
L’ovo<iu© I>iipanloup
et 1© r*» Hyaointh©.
Nous lisons dans l’Eglise libre àu l'"' octobre;
Comme pour se défendre de l’honneur qüe lui faisaient quelques personnes
de le croire sympatliiquo aux vues du P. Hyacinthe', l’évêque d'Orléans, M,
Dupanloup, a écrit à celui-ci une courte lettre dont l’extrait suivant contient
la substance :
« Revenez parmi nous ; après avoir donné au monde catholique cette douleur, donnez-lui une grande consolation et un grand exemple. Allez vous jeter
aux pieds du Saint-Père. Ses bras vous seront ouverts et en vous pressant sur
son cœur paternel, il vous rendra la paix de votre conscience et l’honneur de
votre vie ».
A cette lettre, oii l’évêque a l'insolence de prétendre que, dans sa généreuse
résolution, l’adversaire de Rome a perdu l'honneur de sa vie, le père Hyacinthe a immédiatement répondu :
Monseigneur,
«Je suis très-touché du sentiment qui vous 'a dicté la lettre que vous me
faites l’honneur de m’écrire, et je suis très-reconnaissant des prières que vous
voulez bien faire pour moi, mais je ne peux accepter ni les reproches, ni les
conseils que vous m’adressez.
« Ce que vous appelez une grande faute commise, je l’appelle un grand
devoir accompli.
« Veuillez agréer. Monseigneur, l’hommage des sentiments respectueux avec
lesquels je demeure en Jésus-Christ et en son Eglise,
Paris, le 26 septembre 1869.
Votre très-hUmble et obéissant serviteur
Frère Hyacihthk.
On le voit; le Père Hyacinthe ne fléchit pas. Que tous les chrétiens l'assistent de leurs prières. Divers indices donnent lieu de penser qu'il ne sera pas
seul dans la voie oh il est entré. Le Gaulois affirmait l’autre jour qu’une légion
était prête à le suivre. Nous ne savons ; mais nous ne serions pas surpris que
Celui qui l’a appelé le destinât à faire parmi nous une œuvre grande et salutaire.
(ÎTorreoponbAnce.
On nous écrit de La Haye, le 24 septembre 1839
Le mois de septembre est, pour la Hollande, un mois de fêtes, de congrès,
d’expositions de tous genres. Mais je dois rappeler tout d’abord qu’à la fin
d’août a eu lieu, dans cette ville, le Synode de l’Eglise Wallonne; il a duré
huit jours environ et, l’une des séances les plus intéressantes, a été_ sans contredit celle oh le vénérable président du Comité Wallon M^ Mounier a lu le
rapport sur les Vaudois et en particulier sur l’œuvre qu’ils ont entreprise en
Italie. Que de sympathies nous rencontrons chez les chrétiens bollandms !
Il y a deux semaines, a eu lieu, dans cette ville aussi, un congrès interna-
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tianal de slaUstique auquel prirent part des députés de toutes les nations. A
l’oceasion do ce congrès, s’ouvrit une exposition faite par la Société (U la cnii.r
roufie ou société internationale pour donner dos secours aux blessés eu temps
de guerre. On y voit des objets très-variés et répondant à tous les besoins que
peuvent éprouver les pauvres blessés. L’on y trouve, entr’autres, un .sac d(!
soldat contenant toute une batterie de cuisine composée de plus de cin(|uantc
pièces , invention trè.s-utile aux blessés qui, plus que des secours médicaux ,
pourraient avoir besoin de boissons chaudes ou d’aliments fortifiants, .le termine ce point en vous citant encore une boule élastique que l’on met le soir
dans la main des blessés transportés à l’hépital et incapables de remuer les
bras; ils n’ont qu’à pre.sser la boule et, au son d’une clocbettc qui y communique, l’infirmier accourt. — L’on ne peut mamiuer, en visitant cette exposition, de .se sentir heureux en voyant que, si l’esprit humain est fertile pour
trouver, inventer et perfectionner les moyens de destruction, il l’est aussi dans
le sens contraire.
A Amsterdam l’on va visiter la grande exposition internationale qui a lieu
dans le palais de l’industrie et où se trouvent surtout des objets destinés aux
ouvriers. Rien n’est plus varié que ce qu’on y voit, car presque toutes les
nations y ont envoyé des produits de leur industrie; la promulgation de l’Evangile n’y est pas'non plus oubliée; car l’on y distribue gratis des portions
de la Bible.
.Mais je n’ai pas l’intention do vous parler de toutes les expositions ouvertes
ce, mois en Hollande, il y en a eu tellement qu’on en est venu à Tilburg à
faire une exposition de vieux chapeaux.
Lundi dernier, grande fête à l’occasion de Vourerture des Etats fiénéraux
où le roi a prononcé le discours d’ouverture. — Le président de la seconde
Chambre, oéputé du parti conservateur qui avait occupé le fauteuil de la
présidence pendant plus de dix ans, vient d’être rem()lacé par un député libéral, Mf Dullert.
Chronique locale.
T’ox'ro-F'olllco, ot. Nous avons à enregistrer ici les
deux nombreuses réunions, du 29 et 28 septembre, où M*" Lantaret a fourni
des détails si intéressants et si satisfaisants sur la Colonie du Rosario. — Voir
notre article.
’T'orre-Pellloe. Les examens d’admission à nos divers établissements
d’instruction secondaire ont eu lieu simultanément le octobre. — Neuf
jeunes gens se sont présentés pour être admis à l’Ecole normale; tous ont
subi un examen satisfaisant, bien que deux n’aient pas atteint l’âge réglementaire (15 ans révolus) ; 3 appartiennent à Angrogne, 3 à La Tour, 1 à S‘ Jean,
1 à Riclaret, 1 à Favale. — Dix-neuf se sont présentés pour être admis au Collège : 16 ont satisfait aux exigences de l’examen ; ils se repartissent comme
suit ; 8 de La Tour’, 2 de S‘ Jeani, 2 de Prarustin), 1 de Rorà, 1 de Savone, 1
de Naples, 1 de Milan. — A VEcoÙ supérieure ont été introduites 24 nouvelles
élèves. — Il est bon de remarquer que l’enseignement est gratuit à TEcole
normale et au Collège, mais ne i’est pas à l’Ecole supérieure.
F»om.arot. Le programme do l’Ecole latine du Pomaret correspond à
celui des trois premières années du Collège ; et 1’en.seignement y est donné :
dans la première année par M' H. Guigou Instituteur, et dans les deux autres
par M' J. D. Rivoire Professeur. — L’examen d’introduction, qui a eu lieu au
printemps, a été subi d’une manière satisfaisante par 11 élèves nouveaux.
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(intronique ))oÜttque.
Nous aurons, dès le eommeneement de l’année prochaine, l’institution nouvelle des intendances de finance. Le Decret royal qui les appelle en vigueur
est déjà signé. Elles seront au nombre de 68. Leur fonctionnement ne changera en rien l’administration centrale du Ministère des Finances. L’appointenient des fonctionnaires qui leur seront préposés, variera entre quatre et
sept mille francs. Les auteurs du vol commis au palais du Ministère de Grâce
et Justice sont encore inconnus. Les séances des Congrès de Florence et de
Gènes sont closes. Vienne sera le siège du prochain Congrès médical, et Naples
celui du Congrès des représentants de nos Chambres de commerce. On annonce
maintenant aussi l’ouverture prochaine d’un Congrès international des représentants du Commerce, dans la capitale de l’Egypte,
L’Impératrice de France est à Venise depuis le 3. Le Roi, les princes tlumberl et de Carignan ont été, tour à tour, lui présenter leurs félicitations.
Venise est en fétè. L’accueil fait à l’épouse de Napoléon III a été très-cordial.
L’.Vigle, vaisseau français à bord duquel elle se trouve, fera bientôt route
vers Constantinople oh S. M. compte séjourner quelque temps avant de se
rendre à Suez et en Palestine.
L’Etna s’est remis en activité. Des éruptions fréquentes, auxquelles semblent
avoir régulièrement correspondu des secousses de tremblement de terre au
midi de la péninsule, ont eu lieu sur le cratère oriental.
ijCspasuG. Barcelonne est toujours encore le foyer de la révolte. Les
députés républicains blâment le gouvernement, dans une proclamation qu’ils
viennent de publier. Ce dernier semble vouloir suspendre les garanties constitutionnelles. On s’obstine à croire sérieu.se la candidature du prince Thomas
au trône d’Espagne. Le prochain retour du général Cialdini dans cette pres(jn’île ajoute du crédit à cette opinion.
Alleiivaisçne. Malgré les discours aonexionistes du grand duc de Baden,
on parle d’un rapprochement réel entre l’.Vutriehe et la Prusse. Le prince
héritier .de la Prusse passera prochainement à Vienne pour se rendre en Orient.
Les Chambres de la Saxe et du Danemark sont ouvertes. Les Saxons disent
vouloir vivre eu paix avec leur voisins et indépendants chez eux, et les Danois
espèrent que les habitants du Schleswig septentrional s'uniront de plus en
plus étroitement à eux; afin de pouvoir obtenir de la Prusse un arrangement
amiable et définitif. — Le baromètre politique marque beau temps. Nous sommes à la paix._______________________________________________________
F*otlto Boîte aix.v. Lettres.
M' J. P. P Guastaiia. — J'ai reçu votre lettre ; merci. ___________
STATOllVlLE DI TORRE-PELllCE (Sellembre 1869).
IVasolte.
Maschi 3
Femmine I
Beoessl.
Fr.aschia Maria Maddalèna, moglie Chiavi, d’anni — Calvelti Teresa, vedova
Cülombotti, d’anni 82. — M^istini D. Giovanni, vicario (Pra del tomo Angrogna],
d anni 61. — Giovine Maria Luigia Caiterina, di mesi 9. — Vincenti Gioachino da
Pinerolo, di mesi 2 1|2. — Totale .N- 5.
IVlatx;'lxno al.
Fossati Gioì Batt. celibe, firmato, con Demateis Maria Pasquale, nubile, non firmata.
Torre-Pellice, 3 ottobre 1869. U Ufjiciale dello Stato Civile
B. Arnodlet Sindaco.
! 3
Pignerol, J. Chiantore linpr.
A. Revel Gérant.