1
Anneé XI®.
f>BIX D'ÀèdïWEMÉNT PAR ÁN
ÏSaiié . ; . . . L. 8
Tq«8 3«s de l’ünîoo de
‘ poste . . . . 8
Amériqwe . ' . . > 9
On s'abOBReî
Pour r Intérieur chez les
Pasteurs et les Libraires de
Torre-PclUce.
Pour VExtérie^r au Bureau d'Adminis^ra^on..
23 Octobre 1885
N. 48.
TJu ou plusieurs uuiîiéros sèi^aréfi,,demandés avant le tirage
10 ôènt. chaeun.
Aïiuonoes: 25 oentlmes par ligne.
Les 'ehDoU d'Wgent se font ’par
lettre reçoinfnandéÿ oti par manilatü siit le Bureau de jP^roxa
Ar(/entin<ti.
Pour la llÜÉDACTION s’adresser
ainsi: A la Direction du Témoin,
Pbiuaretto (Pluerolo)' Italie.
Pour l’APMINÎfiTRATiON adresser ainsi: A l’AdmlnistralSon du
Tél^^oi^^, Pomaretto. ^Plnerolo)
Îtàlîe.
3CC
^ 1
ÉCHO OES VALLEES VAUDÓISES
Paraissant chaque Vendredi
Yotis me seres témoins. Acte.'^ 1, 8.
vérité avee'la charité. Eph. iv, 15.
g
as
Soi'nmali'e.
Cominmjiraliofl offlcipllo, — 23 Oulpbrp.
L’union au sniij'ijp l’Assemblée de l’Iîglise
Libre. —'ls 'muralb Uu’qiiinf)uennal. ~
Vantlois’iid tinsíáílb Tala. — Aux Directeurs
(ifl l’Eeules du dimanche. — iVoi/reí les re/iC^Toni^m is«utíoi*í. liçvm,
■polUiqii^,^ , '
■ ’i ^
Couimunieation officielle
• .: 1 . ...
.L’Ecúle'de’MéLlíode pour les régents
de qùariîàT se tiendra, à La Tour et
an Pomat'et, du Lundi, 2 novembre
prbchain au vendredi 5 novembre.
Mesisieurs les Pasteurs sont priés
de l’annoncer à leurs Parôisses du
haut de Îâ chaire. La Table.
|'^3i/lOQto1br*e
Un âtnifnôus demandait dernièrement si la Table était satisfaite
du résultat de son appel aux paroisses en faveur des Régents; à
quoi nous avons répondu sans
hésiter, qu'elle ne l’était qu’à demi,
puisque la somme qu'elle en a
reçue n’est guère que la moitié de
celle qu’elle en attendait et que,
sans doute, elles se. feraient un
devoir de compléter'dans le courant de la nouvelle année administrative. Nous savions en effet
dans quelques parpisses, les collectes n’avaient été faites qu’en
partie, et que bien des souscripteurs n’avaient pas encore remis
leurs dons aux consistoires. Et
comme notre apai nous faisait observer que certaines contributions,
telles qu’elles résultent du rapport
imprimé de la Table, n’étaient
absolument pas proportionnées au
chiffre de la population et aux
ressources matérielles de la pa-^
roisse, nous avons, exprimé la
conviction que si à peu près toutes
les paroisses n’avaient pas fait
preuve d’une grande générosité,
quelques-unes, en particulier, devaient se sentir mal à l'aise en
présence du Tableau de cette collecte spéciale, et qu’elles se hâteraient de corriger le chiffre de
leur contribution. Comment con-
2
„338
sentiraient-elles à donner, une
fois pour toutes, une somme inférieure à celle qu’elles reçoivent
annuellement pour leurs écoles?
— Nous comptons donc {c’est ce
que nous avons dit à notre ami
que la chose paraît vivement intéresser) — que plusieurs milliers
de francs seront ajoutés par les
vaudois aux treize mille déjà versés et nous ne craignons pas de
compromettre d’administration en
assurant qu'elle saura les réclamer.
A ce propos nous avons, une
fois de plus, constaté l'immense
utilité de la presse. Il est vrai
qu’on en abuse de mille manières,
qu’on en fait trop souvent un instrument de fraude, de calomnie,
dé souillure; de quoi l’homme
n'abuse-t-il pas, surtout, de quelle
chôés excellente? Non seulement
nos administrations présentent
leur rapport annuel au Synode et
lé p'üblient en un nombre d’exemplaires suffisant pour satisfaire la
légitime curiosité des membres de
l’Eglise , mais quelques paroisses
imitant cet exemple, but commencé (celle de Turin'‘depuis longtemps) à consigner annuellement
dans un rapport imprimé, avec
quelque fait notable, s’il en est
survenu,'ou quelque proposition
à étudier , le montant des contributions de chacun de leurs membres,soîtpour les œuvres générales
de l’Eglise, soit pour les besoins
particuliers de la paroisse. — Nous
n’avons pas de peine à croire que
cette publicité ne soit pas du goût
de tout le monde. Ceux qui donnent pauvrement, ou qui ne donnent rien, sont très embarrassés
lorsqu’on leur en fait l'observation;
mais il est probable qu’ils rougissent quelque peu et que leur
conscience est mal à l’aise. On a
beau faire, mais lorsqu’on tient à
être compté comme membre d’une
église, on ne réussira jamais à se
persuader que l’on n’a aucun devoir
à remplir, que l’on n'a qu’à toujours prendre, jamais donner.
Ce qui nous, a quelquefois intrigué et, disons^ le mot, iimusé,
c’est d’entendre quelqu’un de ces
hommes notoirement chiches tenter de s’excuser en alléguant la
parole du Sauveur; « que ta main
gauche ne sache pas ce que fait ta
droite!» En fait de libéralité, leur
droite n’aurait eu que bien peu
de chose à raconter à la gauche.
Tant pis pour celui qui, se, disant
chrétien, accomplit pour être vu.
et loué des hommes, une œuvre
commandée de Dieu. Ce qui est
pour nou.s de la dernière évidence,
c’est que le GhrétieqjHîfW
luire devant les hommes la lumière de ses bonnes œuvres* et
que ses œuvres sont souvent le
plus puissant^; quelquefois le 4epl
témoignage qu’jl soit en son, pouvoir de rendre à ^ l’Evangile qui
fait sa force et sa joie.
Bien des gens se vanteqt,. à l|occasion, du chiffre considérable
des impôts ^qu’ils payent Jce qui
n’empêche pas qu’ils né s’nn plaignent à l’ordinaire) quoi que ce
soit un symptôme de bién-être,
ou même de richesse. Mais enfin,'
n’y pouvant pas échapper, ils rendent «à qui est dû le tribut, le
tribut, à qui est dû||le'pëage*j'Je
péage ». La généralité des hommes
3
.339.
paie la taille comme une chose
toute naturelle, et une taille assez
exactement proportionnée à leurs
biens-fonds. — Quand donc les
membres de notre Eglise comprendront-ils qu’ils ont l'obligation
sacrée de porter les charges correspondantes aux avantages qui
leur spnt assurés, et non seulement
cela, mais aussi d'offrir volontairement et joyeusement, pour le
service du Seigneur, dos dons en
rapport avec la prospérité dont
ils jouissent?
Elles ont donc eu grandement
raison les deux ou trois paroisses
qui ont publié un rapport annuel
imprimé, et il faut espérer que
les autres les imiteront bientôt.
Nonpasque,par cemoyen,les incrédules et les mondains, les égoïstes
et' les avares, doivent être infailliblement changés en des hommes
nouveaux, spirituels et généreux.
Ce n’est pas l'œuvre d’un rapport.
Mais le bien que nous en attendons,
nous' l’avons déjà indiqué, c’est
que, au moins quelques-uns de
ces membres stériles de la paroisse
et de l’église s’y voient comme
dans un mifpii', qu’ils rougissent
à'e ,ia pi^ice qufils y occupent, ou
n’y occupent' pas, qu'ils soient
repris dans leur conscience, et
qu’ils se décident à entrer dans
le règle., La vie nouvelle pourra
se montrer plus tard.
:!!!
La morale du quinquennat
i . 1 ; ;
Une voix aulQrisée,a jelé en plein
synode -iin cri d’alarme à la face de
la Goraniission d’Jlvangélisalion et de
loute;notre EgUse. Il s’agissait d’aviser
aux moyens de garantir la manifestation des dons pour l’administration
de l’Eglise et particulièrement dé son
œuvre d’évangélisation. Sujet infiniment grave et délicat, qu’il n’est pas
permis à une Eglise de perdre jamais
de vue, bien qu’elle doive ne pas Oublier que si l’œuvre est de Dieu, il y
pourvoira, et que si elle n’est pas de
Dieu, aucun artifice humain ne saurait
en assurer la réussite. Eh bien, ce fut
à ce sujet que Mr. J. P. Meille s’écria,
en proie à une visible émotion : « Notre
système nous appauvrit»;
Ces paroles résumèrent le raisonnement par lequel notre vénéi é frère
essaya de lancer sa proposition connue
de tous et que l’on a déjà baptisée
par un vocable assez lourd, celui de
quinquennat {\), 11 faudrait aviser, d’après M. Meille, à préétablir que nos
présidents soit de la Table, soit de
la Commission d’Evangélisation, et
peut-être aussi de la Commission des
Hôpitaux, ne puissent occuper leur
charge que cinq ans. S’il faut, pour
y arriver, réviser la Conslitution,
qu’on ne recule pas devant la révision.
]1 est temps de nous arrêter; nôtre
système nous appauvrit. '
Je ne voudrais pas taquine,!'. MK
Meille pour une question de fórme;
mais elle emporte le fond. Qu^il me
permette donc de remarquer ,que
l’expression qu’il emploie est aussi
malheureuse qu’elle est inexacte. De
quel système s’agit-il? Il ne s’agit
plus du système épiscopal, pour lequel
une ou deux lances ont été rompues
au tout commencement de notre réveil
et de notre mission d’évangélisation.
On parlait alors d’un modérateur à
vie avec la même ferveur qui sert
aujourd’hui le projet du quinquennat.
Mais on en parlait au désert; le système
sémi-épiscopal lut écarté comme étranger à nos traditions, à rios mœurs,,
et il n’en ful plus question. Le système
presbytérien triompha; nous, fûmes
amenés à avoir des élections annuelles.
Chaque année notre administration
peut être renouvelée; cela ne lient
(1) Période de cinq;,ans.
4
-3iO>
u’à nous^ Sii&Ue ne soiH pas toujours
e nos synodes- l'enoiivelée, elle en
sort rafraîchie... au sens légal, Quand
au sens moral , je connais assez le
sentimenl exprimé par tous nos présidents —i sauf peut-être celui de la
Commission des hôpilaux — pour
n’avoir pas mes réserves. Avec ce
SrystèmeTià, nous avons chaque année
les présidents que nous choisissons et
voulons. Est-il logique de se plaindre
du système, et de lui ailribuer notre
pauvreté? Quoi! on nomme le même
homme pendant 14 ans de suite à
la présidence de la Commission d’évangélisation — c’est elle que l’on
visait particulièrement dans tout le
discours de M. Meille; —on le nomme
à la quasi unanimité des voix, y compris très-vraisemblablement la voix
qui proteste aujourd’lmi, et puis l’on
en fait reproché au système, à travers
la poitrine du président qui le représenterait par noire voionlé même?
Quelle absurdité! Mais ces 14 années
qui vous pé-sent, sont voti'e lait; c’est
le fait 14 fois répélé d’un voteaussi
libre que possible. La fatalité du sy.stème n'a rien à y voir. .Te n’y vois
pas même la force d’inertie de la
tradition, car 14 ans ne sulïisenl pas
à rendre un homme, ni un acte traditionnels. Un père de l’Eglise disait
qu’il fallait un demi siècle pour justifier l’épithète. Y art-il usage? Je ne
sais; en tout cas, cet usage n’a lié
personne. Ce qui nous lie, c’est la
règle. Or celle règle renferme à la
fois un droit et un devoir. Le droit
on le connaît. Quant au devoir, qu’il
me soit permis de te rappeler.
Qu'esl-ce que l’élection humaine
sinon la reconnaissance de l’élection
de Dieu? Dans le royaume de Dieu
elle n’a pas d’autre sens. C’est à Dieu
qu’il apparlienl de dispenser les dons
nécessaires, par sa libre élection; à
nous de les reconnaître par notre
vole, rien de plus. Or, cornmç nous
ne connaissons pas la durée de ces
dons, il est sage de voter chaque
année, afin de pouvoir retirer notre
voix et la diriger sur un autre, quand
le don ne sera plus reconnaissable
chez l’un et se montrera chez cet
autre. Car notre Dieu est un Dieu
d’ordre; il ne destine pas trois dons
identiques, à lu fois, pour la même
œuvre. Quand Elie a fini, voici Elisée.
Je vois que ceci se pratique ailleurs.
Gasalis dirige longtemps la société
des missions de Paris et finit par la
personnifier, en quelque sprte, Mênie
chose se voit à Bâle, à Bristol, etc. Ôn
connaît les éternels conveners (présidents) des sociétés religieuses en Angleterre et en Ecosse,, et les secrétaires à
vie, si puissants, si immuables, que nos
frères presbytériens traitent mieux
que nous ne traitons nos présidents.
Ce spectacle là dit quelque chose, Il
dit tout d’abord que, certaines œuvres
réclament des ouvriers qui sjy consacrent absolument, au risqué d’être
gravement compromises. Voici précisément le cas de la présidence de la
Commission d’Evangélisation, puisqu’il est question d’elle. Quand le
rloct. Bevel l’occupait, on disait: voilà
l’homme. Il fut rappelé, et l’on m’assure que, près de mourir, il disait
humblement: l’évangélisalipn n’en ira
que mieux. Où était l’homme? On
n’en savait rien, niais Diéu t’avait
tout prêt. L’élection de ses frères
l’appela à l’essai de ses dons. Nous
les avons vus grandir, se perfecliouher, et c’est aujourd’hui, quand ils
nous paraissent plus évidents, que l’on
m’invite à retirer mon vole? Mais au
nom de quelle morale, je vous demande. Au nom de la morale du
quinquennat, substituée à celle, de
l’Evangile. Je m’en vais dotîc, pour
m’y conformer, dire à Dieu: Donne
à mon Eglise un président, mais pour
cinq ans. Quand les cinq 'ans seront
révolus: Cela suffît, donnps-en un
antre. Et je penserais ainsi rendre
gloire à DÎeuI Le joli système, que
ce quinquennat. 11 consiste à dire, non
pas tant au président, qu’au bon
Dieu: Ote-toi delà, que je m’y mette.
Celte conséquence morale est assez
grave, pour que je me dispense de'
signaler des conséquences d’un autre
ordre, par exemple les conséquences
financières qu’un ¡système si artificiel
ne manquerait pas de produire.
Mais enfin, lofft est-il très-bon?
5
.341..
La Commission d'Evangélisation ne
présenté-t-elie pas de lacune? Pourquoi, autour d’un arbre grandiose,
des arbres si chétifs? Ne serait-ce pas
que l’arbre du milieu épuise le terrain
qui l’environne et en aspire, par tes
racines, tous les sucs? Faut-il que
l’individualité du président empêche
celle de ses collègues de pousser,_ de
se développer et qu’un homme ait à
la fois l’air de se tuer à la tâche et
de se rendre absolument nécessaire?
Non, ni Pair, ni'la chose. Mais l’article est déj,à long. On y reviendra
donc prochainement si le témoin veut
bien le permettre.
Un des trois théoriciens.
L’UNION
au sein de l’Assemblée
de rEglise Libre
La XV® Assemblée générale de l’Eglise Libre italienne, au nombre
de .30 représentants, s’est tenue à
Florence, du 13 au 15 courant. Le
cuite d’ouverture a été présidé par
M. Gavazzi qui a pris pour texte,
Rom: xv, 2; « Que chacun de nous
donc ail de la condescendance pour
son prochain et cela pour le bien et
pour l’édification».
Les séances publiques, tenues le
soir de 7 fi 10 heures, ont alterné
avec lès séances privées tenues de
10 heures du matin à 2 heures de
l’après-midi. Sous ce rapport, nos
frères ont encore un grand pas à faire
pour arriver à la liberté avec laquelle
nos Synodes traitent les questions
devant le publie. Les séances privées
sont, chez nous, tout fi fait exceptionnelles.
Le Bureau a été composé comme
suit:
MM. Gavazzi, président.
D. Borgia, vice-président.
P. Mariani et M. Marini, secrétaires.
Nous extrayons de VItalia Evangelica
ce qui a rapport à l’Union projetée
avec notre Eglise.
<i Séance du 15 octobre au soir..,,.
Le vice-président M. Borgia, présente
fi l'Assemblée l’ordre du jour relatif
au projet d’union entre les églises
Libre et Vaudoise, dont les articles
ont été discutés et examinés avec soin
dans les séances privées. Cet ordre
du jour, accueilli par les applaudissements de l’Assemblée et du publip,
est conçu en ces termes:
» L’Assemblée, après avoir lu et
discuté le projet formulé dè concert
par les deux Comités pour l’union
de l’Eglise Libre et de l’Eglise Vaudoise, — après les simples modifications apportées fi quelques articles,
— accepte en entiei- le projet et fait
des vœux pour que, sur ces bases,
l’on arrive bientôt à l’union désirée
des deux églises sœurs; — et d’une
voix spontanée et unanime, elle salue
ta future Eglise Evangélique d’halie;
et elle envoie une salutation fraternelle au prochain Synode Vaudois ».
Nous avons, s’écrie iè président.,
fait une grande œuvre. Les Vaudois
en feront aiilîinl. Les raodifîcatiops
que nous avons apportées au projet
sont légères et de nature explicative.
Maintenant nous avons déchargé notre
conscience. L’occasion s’étant offerte
d’unir les deux églises, celle des, deux
qui aurait manqué à l’appel , àuqait
assumé une grande responsabUilé. Si
Dieu nous fait la grâce d’attirer cent
âmes fi l'Evangile, et s’il fait aux
Vaudois la grâce d’en attirer demç^
cenls (car l’œuvre du salut dépend,de
la grâce de Dieu et non pas de nousmêmes) , nous avons la cqpflance,
qu’nnis ensemble par la même grâce,
nous en altirerons non pas seulement
cinq cents, mais six cents, mais m:uf
cents.
L’Union a été déclarée désirable et
praticable; nous l’avons proclamée une
fois de plus dans celte Assemblée,
de même que le Synode Vaudois. C’est
là un grand fait, si l’on y réfléchit,
(lue de pas en avant durant ces
derniers mois et quel pas nous avons
fait de hier â aujourd’hui! Je rcrnercie
le Seigneur de ce qu’il me donne
l’espoir de voir encore, avant de
mourir, la fusion des deux églises
6
. «./VA
„342„
italiennes en une seule Chiesa evangelica d’italia, {Apfilaud.)
"La Présidence invite ensuite MM.- les
professeurs Geymonat, Revcl et Comba
a adresser la parole à la nombreuse
assemblée.
M. Geymonat se réjouit de voir
l’élan avec lequel l’Eglise Libre a
approuvé, pour son compte, l’union.
Les Vaudôis y ont mis moins d’empressement, mais cela se comprend
vu leur caractère. Toutefois le sentiment de l’Eglise Vaudoise est que l’on
doit rnarcher vers l’union qui ne peut
manquer de se réaliser. Si, de son
côté, certaines traditions relardent
la marche, iPy a cependant le vouloir: Tunion se fera; que dis-je, pour
moi, ajoute Mr. G., elle est faite.
(Applaud.)
fs. Comba: L’Union des églises est
pour moi un axiome; sans union,
nous n’excitons que la pitié. Je n’ai
jamais désespéré de l’union. Christ
n’est pas divisé; mais j’ai pu craindre
3üe d’autres n’eussent pas assez
’espoir, Les Vaudois sont piémontais,
hougia-nen, ils sont lents mais fermes,
A rèlan de l’Eglise Lîhre, s’unira
leur fermeté, et dans l’unité, les
uns èi les autres pourront se perfectionner.
Je crois à l’union, parce que les
évangélistes vaudois qm ont travaillé
avec ceux de l’Eglise Libre et qui les
cpnnajssent,'sont favorables à l’union.
Si des,surgissent, il ne faut
pas, les regarder comme des oppositions. Qui aurait cru, il y a dijj: ou
quinze ans, que le spectacle que nous
avons aujourd’hui devant nous, serait
possible? C’est qu’il y a une volonté
au dessus de la nôtre. Que chaque
église apporte donc son don dans
l’œuvre commune et que tout soit à
la gloire de Celui qui nous veut tous
frères. (Applaud.)
M. Uevel: Je suis arrivé à temps
pour entendre les applaudissements
qui ont accueilli l’ordre du jour relatif
à TuniOn, èt pour prendre part à la
joie générale. C’est un fait nouveau,
en Italie, que l’Eglise Vaudoise envoie
ses salutations à l’Ealise Libre comme
l’a fait le dernier Synode. Votre as
semblée y a répondu- de cœur. C’est
là un nouveau pas significatif, dont
il faut reconnaître toute l’importance.
J’ai la confiance que l’union sera
bientôt un fait accompli. (Applaud.)
M. Gavazzi s’écrie, en s’adressant
aux trois professeurs vaudois et en
les montrant: « Voilà la science des
Vaudois au sein de l’Eglise Libre »,
(Applaud.)
Vaudois du Rosario Tala
Nous empruntons les détails ipni
suivent à la lettre d’un émigrant:
Nous avons mis un mois et dix jours
à venir de la Colonia-Valdense à Tala
qui est une jolie petite ville. Nous
avons eu un temps magnifique et nous
avons été très bien reçus par des frères
qui ont partagé leur maison avec nous,
comme si nous eussions été de la
même famille. Nous avons acheté une
chacra non loin de la ville, et en attendant de dore notre propriété et
de bâtir la maison, nous travaillons
chez les frères F, .Nous ne sommes
qu’une vingtaine de familles de colons,
dont huit ou dix sont j protesianlps.
Quoique en si petit nombre, nous,
avons une Ecole du dimanche dirigée
par un jeune Rostan de Prabet par une
jeune Durand de.Rorà, qui suppléent
par leurs pieuses explications., et leurs
prières, à des méditations plus nourries que nous ne pouvons avoir. Nous
avons de fréquentes réunions de maison
en maison, où nous pouvons npus occuper de la Parole du Seigneur. De
temps à autre, un pasteur ou un évangéliste méthodiste vient nous rendre
visite. Le Gouvernement de BuenosAyres nous a fourni une école dont
il fait tous les frais. ,
iloinîcücs reli^teuecs
Centenaire de ta Révocation- -H- M.
R.-S. Ashlon , secrétaire de la Société
évangélique continentale de Londres,
écrit aux journaux religieux de l’.Anr,
7
-343
gleterre pour demander aux Eglises
protestantes du royaume de se joindre
a la commémoration du, 2™^ Cenlenair.e
de la Révocation de l’Edit de Nantes.
Il propose qu’on institue des conférences sur ce sujet, des réunions de
prières pour la prospérité des Eglises
évangéliques de la France et une souscription destinée à procurer aux Sociétés religieuses de ce pays les ressources nécessaires pour unè puissante
campagne d’évangélisation. Espérons
que cet appel sera entendu.
Les Eglises réformées françaises de
Londres,' Cantorbéry et Brighlbn, se
proposent, en tout cas, de célébrer
en dommun le Centenaire qui s’approche. Le jeudi 22 octobre, il y aura
au palais du Lord-maire de la Cité
une grande réunion publique où il
sera proposé de frapper une médaille
commémorative et de fonder à la Faculté de Montauban d.eût bourses de
600 fr. en faveur de dèux fils de Huguenots désireux d’exercer leur ministère en Franco.
Conférence dominicale. — Le Comité
central genevois 'dé la Fédération internationale pour l’Observation du Dimanche a adressé, le 16 septembre,
aux Comités et groupes locaux une
circtilaire dans laquelle il les informe
qu’une Conférence internationale, plus
modeste que les Congrès de 1876 et
de 1879, et semblable à celle de 1881,
se'tiendra à Bruxelles les 21 et 22
octobre prochain. Cette Conférence
s’occupèra; 1“ Du repos dominical
des marins; 2“ Du repos des employés
des chemins de fei’j postes, télégraphes , téléphones et tramways ; 3° Du
repos dominical dans l’industrie; 4®
Du rôle dé l’Etal en matière d’observation du Dimanche; 5° Des moyens
de faire avancer la sanctification du
Dimanche par les corps ecclésiastiques
et les divers Comités.
Les îles Caroli^es, sur lesquelîés
l’attention du public est si vivement
excitée depuis quelque temps, se composent de trois groupes, dont deux,
celui de l’Est et éeîui du centre, renferment des stations missionnaires pro
lestantes. Dans les Carolines orientales’
l’île de Pingelap compte 272 chrétiens
évangéliques sur 1.000 habitants. Daus
les Carolines centrales, il y a six
communautés missionnaires, renfermantSSO membres,sur 3,500 habitants.
La grande île de Ruk, quia près de
10,000 habitants, s’est également ouverte à l’enseignement biblique. Diverses portions de l’Ecriture Sainte
ont déjà été traduites dans quelquesuns dés dialectes de l’archipel. Les
îles Marshall, sur lesquelles l’Allemagne
a aussi des visées, possèdent également des stations missionnaires' protestantes. (Sew; Eelig.)
fkU llirecléuis d'Ëcoles du Dimanche
Nous nous faisons un plaisir et* un
devoir de recommander à ceux qui
s’occupent de l’instruction religieuse
de la jeunesse , dans nos Vallées et
dans l’Evangélisation, les Douze
planches d’Archéologie biblique
et d’Hîstoîre naturelle préparées,
avec beaucoup de soin, par M‘‘ B.
Tournier, ancien pasteur, exécutées en
chromolithographie par k maison
Haas et publiées récemment sous les
auspices de la Société nenevoise des
publications religieuses. Voici le contenu des planches: 1“ Divinités païennes; 2° Instrumeùls. de musique;
3° Tombeaux; 4° Animaux; 5° et èt
Plantes; 7" Costumes; 8° Ustensiles,,
bijoux, etc.; 9° Monnaies, écriture,
poids et mesures; 10° Le tabernacle;
11° Objets relatifs au culte, arche;
autel des parfums etc; 12° Le grandprêtre.
Ces tableaux, que nous avons vus,
ne sont pas des productions de fantaisie, mais ils sont le fruit de recherches patientes sur des matériaux
vrais et authentiques. La vue d’une
de ces représentations sera plus utile
pour graver dans la mémoire de l’enfant la connaissance des objets mentionnés dans la Bible, que beaucoup
de descriptions ¡abstraites. u
Le prix est réduit pour les Directeurs d’écoles du dimanche de fr. 25
8
344-^
à fr. i5, port non compris. Ceux qui,
aux Vallées, désirent se procurer les
12 grandes planches, sont priés de
s’adresser, avant le i5 novembre prochain, à M. le pasteur J. P. Pons,
à Torre-Pellice. En prenant plusieurs
exemplaires, le port sera moins cher.
H, B,
Cltro
nique
loe
RorI. — Lundi 11 courant, au Pra
du Tour de Rorà, un ouvrier aux
carrières de pierre est tombé d’un
rocher de la hauteur de 25 à 30
mètres.'^ Occupé à faire un petit mur,
il travaillait tout seul. Personne ne
l’a vu lorsqu’il a roulé dans le précipice. L’on n’a été à sa recherche
que quelques heures après sa chute,
lorsqu’on entendit son fils pleurer
parcequ’il ne voyait pas revenir son
père. Il a été trouvé mort avec plusieurs blessures à la tête. 11 s’appelait
Joseph Odin, et de surnom Dusaurlou.
Il était âgé de 62 ans.
«Voici, je viens comme un voleur.
Heureux celui qui veille et qui garde
ses vêtements, afin qu’il n’aille pas
nu et qu’on ne voie pas sa honte! «
Luserne St. Jean. — Dans la réunion habituelle du dimanche soir,
ÎVP D. Reymondet Cougn, instituteur
a donné, le 18 courant, devant une
nombreuse assemblée, un travail intéressant et soigneusement préparé,
sur la Révocation de l’Edit de Nantes.
Nous avons trop ressenti les conséquences funestes de cette révocation,
pour fie pas nous unir* à nos frères
de France pour rappeler avec eux un
évènement aussi imporlanl. C’est ce
qui a été fait au sein de plusieurs de
nos paroisses. A St. Jean, le conférencier retraça d’une façon très lucide
l’étal de ta France avant la promnl'gntion de l’Edit et la joie avec laquelle
il fut reçu; il parla ensuite de sa
révocation par Louis XIV, de l’influence qu’exerça ce monarque sur le
duc de Savoie en vue de la destruction
des vaudois. M' C. n’oublia pas, en
terminant , de parler des libertés dont
nous jouissons, grâce au Seigneur,
et grâce au Roi Magnanime qui nous
les a données, comme aussi à son
digne successeur Humbert I, qui nous
les conserve. a. g.
politique
Mtatie. — Le ministère doit être
au grand complet à Rome. Le nouveau
ministre des affaires étrangères a pris
possession de son dicastère et a nommé
pour Son secrétaire général le député
Cappelli.
Les cas de choléra sont en diminution à Palerme; et il a été décidé
de ne plus publier les cas sporadiques
qui se manifestent dans quelques provinces de l’Italie septentrionale et
centrale. L’on a également supprimé
la visite médicale à la frontière française, au Mont-Cenis et à Ventimille.
La province de Palerme a été dernièrement v-isitée par (Je fortes secousses
de tremblement de terre.
— L’entçnte.des diverses
fractions du parti répubticam lui a
procuré la victoire dans les élections
de dimanche dernier, Quinze conservateurs seulement ont été élus. Il y
aura ainsi dans la nouvelle Chambre
204' conservateurs et 375 républicains
de toutes nuances. Les modérés ou
opportunistes, ont été considérablement affaiblis et les radicaux leur
dicteront la loi. Les prévisions ne sont
pas favorables à la paix <5t au libre
développement des institutions.
AUemagne. — L’on assure que
le pape Léon Xlll est sur le point de
faire connaître sa décision ou son
jugement dans la question de l’archipel des îles Carolines, surgie entre
rAl'lemagne et l’Espagne,
Ernest Robert, Gérant et Adminiitratevr
Pignerol, Imprim. Chlsntore et Mascarelli,