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Cinquante et unième année.
4 Juin ISpiS
N. 23.
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L'ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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On s’abonne: à Torre Pellioe an bureau d’administration et à
1 Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
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et pour l’Administration à M. J. Coîsson, prof., Torre Pelîice.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, saut ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
SOMMAIR®: Avis — Méditation — Fête
nationale — Conférence des 'Vallées —
Reboisons nos montagnes — La prière
des mères... et des pères 1 — Correspondance — Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
AVIS.
Messieurs les Pasteurs de la Vallée du
Pélis sont priés d’annoncer que dimanche prochain, D. V., à 3 heures précises,
aura lieu une réunion spéciale d’humiliation et de prière, présidée par M. le pasteur B. Gardiol, à la Maison Vaudoise.
Nous sentons le besoin de nous réunir
et de prier, aussi nous comptons sur un
nombreux concours d’auditeurs.
MÉDITATION.
éprouvez toutes choses.
I Thess. V, 21.
Ce texte a souvent donné lieu à des
malentendus regrettables, car on n’a pas
hésité à associer le chrétien au mal. Nous
croyons qu’il s’agit simplement ici d’une
question de bon sens. Il est évident que
dans l’expression «toutes choses», nous
devons éliminer d’emblée tout ce qui a
trait au péché, contraire à Dieu et à sa
sainteté. Cela dit, le vaste champ du
monde et de la pensée reste ouvert au
chrétien et rien ne doit lui paraître indifférent. Qu’il s’agisse des merveilles quasi
miraculeuses dues à un Edison, qu’il
s’agisse du radiotélégraphe si utile sur
terre et sur mer; qu’il s’agisse des aéroplanes pu des dirigeables ; qu’il s’agisse
des séîums découverts pour combattre
les phtts grandes épidémies ou les maladies./jusqu’ici inconnues; qu’il s’agisse
deSijpeuvres d’art, des œuvres littéraires;
qiml s’agisse de l’amélioration des rela,*iMns internationales, rien ne doit être
étranger au chrétien. Il suit avec plaisir
chaque progrès et il salue une victoire
obtenue sur les préjugés avec joie. —
Cependant quand l’apôtre Paul à écrit
ces mots, il avait surtout en vue le
monde moral et spirituel.
Le monde moral, c’est à dire toutes ces
questions qui ont trait au bien des créatures humaines, comme l’abolition de
l’esclavage, la traite des blanches, la
plaie de l’alcoolisme, l’usure, les droits
d’égalité, le relèvement des pauvres,
l’éducation des enfants, la prospérité de
la patrie, autant de questions auxquelles
le chrétien a le droit et le devoif de s’occuper, s’il veut être fidèle à sa mission.
Pour avoir peut-être négligé quelquesuns de ces problèmes, il a perdu son influence et il s’est aliéné un grand nombre de sympathies. Il doit se jeter dans
la mêlée, éprouver toutes choses et retenir ce qu’il y a de bon. Ce n’est pas
toujours facile ni agréable, mais le devoir est là et il n’y a pas à marchander.
Peut-être devfa-t-il faire des expériences
pénibles et devra-t-il se retirer battu,
mais n’importe, il a essayé et c’est l’essentiel. Le chrétien a écrit de belles et
nobles pages dans le livre de l’histoire du
monde moral. Les Livingstone, les Beecher-Sove, les Schaftesbury, les Lincoln,
les Rockefeller, les Carnegie, les Nobel,
les Butler, et toute cette innombrable
phalange de héros, ont éprouvé toutes
choses et ont retenu ce qui est bon. Grâce
à eux le monde a marché, progressé et a
obtenu des victoires ; grâce à eux le mal
a été attaqué et s’il n’a pas disparu, a dû
compter avec eux. Nous n’aurons pas
tous le privilège de laisser après nous de
brillantes victoires, mais du moins nous
aurons combattu selon nos forces.
C’est surtout dans le monde spirituel
.que nous sommes appelés à mettre en
pratique les paroles de notre texte. Laissons de côté les systèmes théologiques,
les écoles de Ritchel ou de Harnack; tenons-nous à ce qui est à la portée de tous.
Dans l’église catholique n’y a-t-il rien
que nous pourrions éprouver en retenant
ce qui est bon ? La question des bonnes
œuvres ne devrait-elle pas primer sur
une quantité d’autres ? Celle du mysticisme, de la confession, du célibat volontaire, de la discipline, n’y aurait-il pas
là une quantité de choses à retenir ? —
Pourquoi, sans examiner, par parti pris,
parce que nous appartenons à une autre
branche du christianisme, devrions-nous
condamner tout en bloc ?
Et vis-à-vis des formes multicolores
du Protestantisme, n’y a-t-il pas à considérer ? Evidemment nous ne pouvons
pas nous attendre à les examiner toutes,
car cela nous prendrait trop de temps,
et puis les moyens nous manqueraient
pour nous mettre à même de le faire,
mais dans l’ensemble, il y a un devoir à
accomplir, là où la possibilité existe4
les Quakers, les frères, les Baptistes, les
Luthériens, les Anglicans, toutes ces formes du culte offrent une attraction, et il
y a du bon à retenir.
Que dire, enfin, de toutes ces idées qui
se sont emparées des esprits sur la vie
actuelle et sur la vie à venir ? Ici encore,
il n’y a pas à dédaigner, mais à éprouver
des idées comme celles du modernisme,
du spiritisme, de la théosophie. Quel vaste
champ ouvert devant nous ! Ce qu’il y
a de certain, c’est qu’il nous faut de l’activité avec de la prudence, de la foi avec
la tolérance. L’individualisme protestant présente des inconvénients, mais il
aura toujours la gloire d’avoir arraché
les barrières qui nous séparaient les uns
des autres en nous poussant à éprouver
toute chose et à retenir ce qui est bon.
On nous dit qu’il y a maintenant une
tendance à revenir sur l’examen des questions religieuses: Dieu le veuille, car si
nous voulons avoir une foi forte et bien
trempée, il est urgent de recourir à cet
examen réclamé par l’apôtre. Ce qui a
nui à l’église sœur, c’est de se décharger
sur d’autres des questions morales et religieuses. Ici les Médiateurs sont nuisibles. Il faut que chacun porte son fardeau
et comme chacun sera jugé d’après ses
œuvres, il est nécessaire d’examiner. Cela
peut aussi s’appliquer à une quantité de
soi-disànt protestants qui s’en tiennent à
la pure tradition des Pères ou à quelques
leçons reçues dans leur jeunesse. Toute
personne qui examine de près les questions doit réfléchir, procéder à un triage
et deviendra forte et pourra résister à
tous les courants contraires. Puissionsnous tous en faire l’essai; cela nous
prociyera des joies indicibles pour le
temps présent et une assurance pour
l’éternité.
FÊTE NATIONALE.
Le Statuto ou fête nationale ne sera
pas, dimanche prochain, célébré comme
à l’ordinaire par des revues militaires et
des amusements auxquels la foule s’associait volontiers. La fête, cette année,
revêtira un caractère grave et solennel.
Partout on se rappellera que c’est un
grand jour qui doit réunir tous les membres de la famille Italienne; on n’aura
garde d’oublier que le Statuto est à la
base de nos libertés politiques et religieuses et, que depuis le 1848, l’Italie n’a
fait que progresser en marchant vers la
réalisation de son idéal. Le Statuto, fêté
avec enthousiasme dès le début, d’abord
par le Piémont, l’a été ensuite graduellement par les provinces Lombardes, Toscanes, méridionales, la Vénétie, et en
1870 par Rome elle-même.
Depuis cette grande date mémorable
qui rappelle un passé glorieux, le peuple
Italien a paru oublier les luttes et . les
sacrifices des pères, en vivant dans une
béate quiétude, en jouissant des fruits
obtenus, de la loi des garanties, de la prospérité de la patrie. De temps à autre, cependant, un cri se faisait entendre: et
nos frères qui sont encore soumis au
joug de l’oppresseur, les oublierons-nous?
Et il y a eu de violentes démonstrations,
des humiliations profondes à l’ou'ie des
persécutions sourdes ou ouvertes dont
nos frères étaient l’objet. Une alliance,
qui a été très utile, avec l’Allemagne a
obligé r Italie d’être aussi l’alliée de
l’Autriche, mais cette alliance était
forcée. Nous comprenons donc que Vultimatum brutal présenté à la Serbie,
suivi de la déclaration de guerre ait
révolté les peuples, et si l’Italie a gardé
sa neutralité pendant dix mois, elle avait
ses bonnes raisons. Tarder davantage à
rompre cette alliance aurait été renoncer
pour toujours à la réalisation du rêve de
nos grands patriotes. C’est regrettable
que l’Autriche n’ait pas compris nos
aspirations en évitant pour nous la
guerre; mais avec son entêtement brutal
elle a précipité les événements, et la fête
du Statuto sera célébrée cette année déjà
à Cormons, k Ala, ä Grado, c’est à dire
dans les deux provinces sœurs de Trente
et Trieste.
Nos chers Alpins et nos Artilleurs de
montagne, du haut de ces montagnes
qu’ils ont conquises, contempleront avec
satisfaction le résultat de leurs fatigues
et continueront avec bravoure et vaillance à être fidèles à leur mission. Nous
vous suivons par la pensée et par nos
prières, chers soldats. Nous souffrons
avec vous à la pensée de la séparation et
de vos luttes, mais nous voulons vous
dire que nous sommes avec vous, et que
tous nous sommes sous le regard de Dieu,
en qui nous plaçons notre confiance absolue. Il saura. Lui, guider les événements; Il nous dira plus tard pourquoi
Il a permis ce bouleversement général;
Il nous montrera que si les hommes, dans
leur orgueil, ont oublié leur Dieu, il est
toujours le même, hier, aujourd’hui et
éternellement; Il nous montrera surtout
qu’il sait tirer du mal le bien. Que la fête
du Statuto unisse tous les cœurs.
Montrons-nous patriotes et braves sur
le champ de bataille comme à la maison.
Que Dieu bénisse et protège l’Italie. Que
Dieu hâte le moment de la fin de la lutte
fratricide. Que Dieu fasse bientôt luire
le flambeau de la paix et de la fraternité.
O. O. n.
Conférenee des Vallées.
Une vraie trombe s’eau d’est abattue
sur les vallées la veille du 26 mai, et l’on
s’attendait à une journée sombre, menaçante, mais, par contre, un soleil splendide commença à dorer les hautes cimes
de nos belles montagnes et graduellement
vint envelopper de son manteau bien
chaud les parties basses de la vallée, même les coins les plus cachés. À 9 heures %
M. le pasteur Louis Marauda, de Pignerol, montait en chaire pour ouvrir la conférence par un culte. Il prit pour texte
les paroles prononcées par le roi Josaphat: «Nous sommes sans force devant
cette multitude nombreuse qui s’avance
contre nous, et nous ne savons que faire,
mais nos yeux sont sur toi » (2 Chron. xx,
12). Dans la première partie de son discours, l’orateur nous montre quelles sont
pour nous les causes de l’anxiété; Il y a
un bouleversement général en Europe et
en Italie; comme chrétiens nous considérons la guerre être le triomphe de Satan ;
une crise financière nous menace,, nous
ne savons que faire.
Il y a des épreuves qui se succèdent
les unes aux autres, et l’Eglise elle aussi
est éprouvée dans la santé et le départ
de ses ouvriers : nous ne savons que faire.
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il y à dé quoi s’inquiéter^de J’état spirituel de notre Eglise ÿle pHnferiips qtì’on
attendait n’est pai^i'ïà; au>0htraire nos
interdits ne font que s’affirtlier: nous ne savons que faire.
Dans la seconde partie, le prédicateur
invite ses auditeurs à diriger leurs regards
vers Dieu, Càr il n’y a pas lieu à désespérer. Dans ce regard nous puisons la
"force, le Consolateur est avec nous. Christ
a maintenu sa promesse. Dans ce regard
nous trouvons la con/iance, quoiqu’il y
àieut des doutes : nous ne pouvons pas
juger et nous marchons par la foi. Dans ce
regard mous trouvons la communion
avèc Dieu. Par la prière sa volonté devient notre volonté. La prière a été trop
négligée et cependant Christ lui-même y j
a eu recours. Par elle nous obtenons, la _
force, la confiance, la communion avec
Dieu. N’oublions jamais que nous pouvons tOurneY nos regards vers Dieu comme individus, comme Eglise et comme
peuple. Ce discours, duquel nous donnons une idée très imparfaite, clair, simple etr prononcé d’une voix émue, a
trouvé le chemin des cœurs; C’est avec
plaisir que nous avons entendu un chœur,
préparé pour l’occasion, et très bien exécuté sous la direction de M. Ph. Peyrot.
: La Conférence, sous la présidence de
M. . Gardiol, composée de MM. : Balmas
Frédéric, pasteur; Bounous Léopold, député; Balmas Jean, id.; Balme Henri,
régent, vice-président Commission Exécutive ; Coinba Ani., pasiteur ; Çoucourde
César, député; Cafïarel Jean, id.; Catalin Jean, id.; Dalrnas Jacques, id.; Decker Charles, membre de la Table; Forneron David, pasteur; Falchi Bobert,
; député; Gay Antoine, id.; Gay François,
id,; Gönnet Joseph, id.; Grill Etienne,
id.; Gaydou Fernand, id.; Grill Philippe,
.pasteur; Gardiol Barthélemy, id.; Jahier
Auguste, id.; Jalla Attilio, député; Jahier Lévi, id.; Jahier Henri, id.; Jahier
David, membre de la Table; Justet Jean
François, député; Léger Barthélemy,
pasteur; Long Jean, député; Marauda
Louis, pasteur; Massel Jacques, député;
Martinat Jacques, id. ; Micol Jacques, id. ;
Pascal Henri, id.; Peyran Henri, id.;
Peyronel François, pasteur; Peyronel
Alexis, député; Pasquet Daniel, id.; Pasquet François, id.; Poët David, id.; Pons
Henri, pasteur; Pons Barthélemy, député; Pons Adrien, id.; Pons Pierre, id.;
Pons Charles, id.; Proche! Albert, pasteur ; Proche! Adolphe, député ; Revel
Eugène, pasteur; Ribet Henri, député;
Ribet Jean Jacques, id. ; Soulier Barthélemy, pasteur; Tron Charles-Albert, id.;
Tron Emmanuel, député; Tron Jean, id. ;
: Turin Daniel, docteur, id. ; Vinçon
Etienne, id,; Vicino Jean, id.; Pasteurs
émérites: Romano Jean et Bosio Henri,
prof, ém:; Ministre en activité dans te District: Forneron Henri, prof.; se constitue
en noinmant son Bureau, qui résulte
composé de M. L. Marauda, président;
Léopold Bounous, vice-président; F.
Balmas, secrétaire.
M. le docteur Henri Pons donne lecture du résumé des rapports des Paroisses et M. E. Revel celui des observations
présentées par la Commission Exécutive.
. _ Çes deuk rapports ¿ont passés en revue dans la séance de l’après-midi. — À
Rodpret le pasteur a institué une classe
de 5.me et 6.me; à Villesèche le pasteur
s’est chargé: d’un cours de langue anglaise; au Pomaret a eu lieu, en automne,
là consécration de trois diaconesses, ce
qui donna l’occasion de recommander
-cette œùVré si impôrtante. ¿On sUirrête
'■aiÎeÉ longtemps sur la paroisse d’Ahgrogne, à propos des locaux scolaires, des
réparations et des collectes qui, tout en
étant en progrès réel, laissent encore
ibeaucoup à désirer. À propos de La Tour,
l>n saisit le mornènt favorable pour r|mercier k Commission financière si hien
représentée par MM. H. Pons, A. Jalla,
Ch. Pons, H. Bellion et L. Rostagno, qui
a accompli un travail béni et extraordinaire. Une parole du "rapport de Bobi sur
les représentations qui deviennent un peu ‘
trop à la mode au milieu de notre jeunesse, surtout dans les Unions Chrétiennes, une longue discussion s’engage, de
laquelle il résulte qu’il faut user d’une
grande prudence avant de produire certaines pièces très nuisibles et peu favorables au développement de la vie morale. ,
; La question des immeuéZes de l’Eglise
est remise sur le tapis, et occupe la Conférence un peu longuement; heureusement qu’au beau moment intervient M.
le prof. D. Jahier pour assurer que tout
est en règle sauf dans une paroisse où l’on
s’efforcera d’arriver à une entente. M.
l’ex-syndic Pasquet, de Prarustin, promet son concours et fait des vœux pour
que l’on se hâte d’éclaircir certains cas.
Que doit-on faire en présence des membres d’Eglise qui se refusent de contribuer?
Les avis sont très partagés ; les uns voudraient les priver de bénéficier aux œuvres de bienfaisance; d’autres se contenteraient de les exclure de l’électorat tout
en ne les négligeant pas en ce qui a trait
aux besoins religieux. C'est une question
de discipline et, pour l’appliquer, il faut
arriver à avoir la majorité des membres
de l’Eglise; alors tout deviendra relativement facile.
Lé rapport oral de la Commission du
chant, prj^enté par M. E. Revel, n’offre
rien de spécial. Quelques paroisses ont
été visitées pour y plaider cette cause,
entre autres Rorà, Prarustin, Villar et
Bobi. Les Chorales de La Tour, St-Jean,
Villar et Angrogne ont eu l’occasion de
se voir à La Tour, où on a pu constater
les progrès faits pendant l’année. Il est
regrettable que l’élément masculin soit
si réfractaire à se donner pour cette belle
cause; l’élément féminin est par contre
très nombreux. Les fêtes de chant poulies Ecoles du dimanche ont eu lieu à Villesèche, St-Germain et La Tour; dans
cette dernière localité 320 enfants sont
intervenus. Le Bureau nomme comme
membres de la Commission du chant
pour l’année 1915-1916 MM. E. Revel, E.
Bertalot et Louis Rostagno.
M. le prof. Attilio Jalla présente un
rapport sur l'activité des laïques dans l’Eglise. Il donne une définition de ce qu'est
le laïque, c’est à dire un membre d’Eglise. Jusqu’ici les laïques se limitent à
élire le pasteur, les membres du Consistoire et à souscrire pour les œuvres de
l’Eglise. S’ils ne font pas davantage, c’est
parce que on les croit trop occupés ou
ignorant la marche des choses ecclésiastiques; mais la vraie raison réside dans
une espèce de paresse, en laissant aux
autres la besogne quand il s’agit d’administrer des fonds, des immeubles, ou
bien s’occuper à édifier en donnant des
conférences, en instruisant le peuple ou
à présider des cultes. Ce travail, très bien
fait, a été écouté avec plaisir et renferme
bien des choses qui méritent d’être examinées de près.
On recommande, chose déjà faite par
le Synode, de faire réviser les comptes des
Consistoires par deux membres ne faisant pas partie de ce corps.
La Commission Exécutive pour l’année 1915-1916 est composée de MM. Albert Proche!, pasteur, et Jaïques Massel.
La Conférence nomme comme ses délégués au Synode MM. : Jacques Marti
nat et Etienne Grill, Praly; Henri Pascal et Paul-Balma, Rodoret; Jean Tron et Jacques Micol, Massel; Henri Ribet et
Pierre Pons, Perrier-Maneille ; Jacques s
Massel et Henri Peyran, Villesèche; Emmanuel Tron et Ferdinand Gaydou, Pomaret; Louis Vinçon et Henri Lantelme,
St-Germain; Jean Balmas et Alexis Peyronel, Pramol; Antoine Gay et François
Pasquet, Prarustin ; Charles Pons et Jean
Vicino, Pignerol; Léopold Bounous et
Adolphe Proche!, Turin ; Jean Long et
Jean Coïsson, Angrogne; Vincent Morglia et François Gay, St-.Jean ; Attilio
Jalla, prof., et J. J. Jourdan, instit., La
Tour; Pierre Barolin et Jacques Dalrnas,
Villar; Jean Cataliii et Jean Caffarel,
Bobi; JacquesMourglia et AlbertTourn,
Rorà.
La Conférence ne peut oublier que
notre patrie est en guerre et, par conséquent, les chrétiens ont plus que jamais
une mission à remplir. Aussi, après un
entretien très sérieux sur le sujet, l’ordre
du jour suivant est voté; « La Conférence
des Vallées s’est préoccupée, au cours de
ses travaux, de notre chère patrie qui
traverse des jours si solennels et l’a présentée au Seigneur dans ses prières ». —
En effet nous n’avons pas oublié nos collègues qui se trouvent déjà sous les drapeaux: MM. E. Bertalot et J. Bonnet
qui, tous deux, nous firent parvenir de
leurs nouvelles et des salutations; nous
n’avons pas oublié M. le pasteur H. Pascal qui se trouve dans le même cas, ni
nos autres collègues du champ de l’évangélisation, ni nos soldats, ni les familles
plongées dans la plus profonde détresse.
Si la Conférence a réservé quelques minutes pour un sujet si grave, cela veut
dire que nous devons persévérer jusqu’à
la fin, en demandant à Dieu qu’il veille
sur nos bien-aimés et sur notre patrie.
M. le pasteur Ph. Grill est désigné prédicateur d’office à la Conférence du 1916
qui s’ouvrira, D. V., dans le courant de
mai, à Bobi.
Le repas en commun, qui a eu lieu à
l’Asile, a été une bonne occasion pour
se voir de plus près et pour, échanger
quelques pensées. Nous exprimons à la
paroisse du Pomaret et à son pasteur
toute notre reconnaissance pour le bon
accueil reçu et nous demandons à Dieu
de tout notre cœur, que cette Conférence
puisse être un moyen pour nous approcher toujours plus près de Lui en nous
consacrant toujours plus intimément à
son service. C. A. Tron.
Reboisons nos montagnes !
Le montagnard alors sent faiblir sa
fhrce intellectuelle et son énergie morale;
iî réduit le nombre de ses troupeaux et
(k ses. ehknts, il s’appauvrit ou bien il
fùit utï sol qui disparaît sous ses pas et
il va chercher fortune à l’étranger.
Ainsi la surabondance du bétail produit la dégradation des montagnes; la
diminution du bétail cause la pauvreté,
le dépeuplement, l’émigration. Ainsi les
plaines pendant la saison des pluies sont
dévastées par les inondations et elles
souffrent de sécheresse pendant l’été.
Ainsi les arrondissements de montagne
de toute la France ont perdu environ
1.600.000 habitants pendant la période
de 1846-1901, tout un peuple de vaillants montagnards aux solides poumons
et aux jarrets d’acier, toute une armée
invincible pour la défense nationale.
Et le mal ira toujours s’aggravant tant
qu’on n’aura pas pourvu à la défense pastorale et forestière.
Comment conserver aux montagnes
leur terre et leur population ? Il faut les
reboiser en bois de futaie. L’on ménage
des surfaces pour les pâturages, si on les
administre sagement en ne les surchargeant pas de troupeaux, .si on remédie à
leur dégradation par le reboisement méthodique, leur fertilité restera constante,
même sera augmentée et la quantité de
bétail ira toujours croissant. Le bois de
feu a diminué de prix à cause des combustibles minéraux (houille et pétrole),
mais le bois d’œuvre a augmenté de Valeur dans d’énormes proportions à cause
d’un immense développement de l’industrie. L’aire forestière des montagnes emmagazinera les pluies, empêchera les
inondations avec leurs terribles conséquences, donnera à la plaine des cours
d’eau abondants et continuels. La forêt,
régulièrement exploitée par l’abatage, le
bûchèronnage, l’écorchage et le transport aux gares, sera pour les populations
rurales un travail d’hiver qui augmentera leur bien-être sans gêner la main
d’œuvre agricole et contribuera à les attacher au sol, à renforcer l’incomparable
pépinière de troupes alpines.
Hâtons-nous de pratiquer dans nos Vallées Vaudoises ce que les Français cultivés demandent à grands cris pour leur
patrie. G. G.
La priiire des ires... et des pdres!
Quelle bénédiction inestimable pour
Nous croyons la France toute prise
dans la guerre actuelle et nous nous trompons. Déjà elle prévoit des guerres futures et se prépare en conséquence. Son
premier devoir à réaliser elle le résume
dans ces mots: «Reboisons nos montagnes ! ».
Les montagnes de France ofl'rent
d’immenses pâturages; pour la plupart
ils appartiennent aux communes, toujours avides d’augmenter leurs revenus;
ils sont ainsi livrés aux usagers et reçoivent bien plus de bétail qu’ils n’en peuvent nourrir. D’immenses troupeaux
affamés se livrent à une véritable course
sur un sol encore détrempé par la fonte
des neiges; chaque animal arrache une
touffe d’herbe et en piétine l’emplacement; ainsi le sol est dépouillé de verdure, le talus est abimé par les pluies
d’orage qui entrainent la précieuse terre
des montagnes et se précipitent dans les
plaines en les inondant. Ainsi on ne
tarde pas à voir des pelouses fertiles
transformées eh rochers dénudés.
un enfant que de posséder des patents
qui savent prier. Un de mes beaux-frères,
lui-même père de cinq enfants, me dkait
il n’y a pas longtemps que la vision de,
sa mère en prières fut sans cesse présente
à son esprit lorsqu’il étudiait à l’université, entouré de tentations de tout genre.
— Vous savez, me disait-il avec émotion, que ma mère était veuve et sourde.
Elle avait dans sa chambre une petite
armoire où elle serrait toute sorte de
menus instruments, ciseaux à ongles, etc.
Je devais souvent y aller chercher quelque chose; que de fois, en pénétrant dans
la chambre, ne l’ai-je pas trouvée à genoux, plaidant avec Dieu. Etant sourde,
elle ne m’entendait pas entrer, et lorsque
j’avais trouvé ce que j’étais,venu chercher, je m’esquivais doucement, sans
qu’elle se fût aperçue de ma présenee. La
vue de cette chère mère agenouillée remplissait mon cœur des sentiments les plus
tendres; ce souvenir a fait plus pour me
garder que toutes les remontrances .gt
tous les sermons du monde. . . ' ; V
J’ai entendu parler, il n’y a pas longtemps,. d’un pauvre cordonnier qui travaillait jour et nuit pour nourrir ses neuf
enfants. Il n’avait qu’une très , petite
i
Al
3
I
échoppe dans laquelle ses enfants allaient
et venaient constamment; mais, à certains moments, la porté était fermée, et
Tes enfants passaient devant elle sur la
pointe des pieds ; ils savaient que leur père
avait une audience avec le Roi des rois.
Quelquefois ils regardaient par le trou
de la serrure; ils voyaient alors leur père
à genoux, parlant à Dieu, et ils l’entendaient mentionner leurs noms. Tous ces
enfants ont bien tou-rné, car ce père intercesseur fut pour eux, contre le monde
et contre le diable, comme une force protectrice. Si pauvres, si ignorants, si occupés, si faibles ou malades que nous
soyons, nous, pères ou mères intercesseurs, nous pouvons et nous devons ressembler au grand prêtre d’autrefois qui
portait sur sa poitrine et sur ses épaules
quand il entrait en la présence de Dieu,
douze pierres représentant les douze tribus d’Israël. C’e.st ainsi que les parents
devraient porter leurs enfants sur le
cœur devant la face de l’Eternel.
Lorsque nous dirigions l’œuvre en
Suède, il y a un certain nombre d’années,
je ressentis à un moment donné une extrême fatigue de corps et d’esprit, causée
par les longs voyages et les nombreuses
responsabilités qui pesaient sur nous. Le
commissaire me conseilla d’aller me reposer dans ma famille. Je partis donc et
je fus reçue, comme toujours, bien cordialement par mes chers parents.
— Quelle chambre désires-tu occuper,
me demanda ma mère; la grande chambre des visites ou la petite attenante à
la nôtre ?
--- Oh ! maman, la petite, près de la
vôtre; je veux oublier tous mes soucis,
redevenir la fillette de jadis. Tu viendras
le soir me border dans mon lit, et papa
m’embrassera comme il le faisait lorsque
nous étions enfants; vous laisserez la
porte de votre chambre entr’ouverte, et
je dormirai paisiblement.
C’est ce qui arriva... Un matin, bien
qu’il fût de très bonne heure, je ne résistai pas au désir de jeter un coup d’œil
sur le visage de mes chers parents, car
nous ne savons pas combien de temps
nous conserverons nos trésors dans ce
monde. Je me dirigeai donc, sur la pointe
des pieds, vers la porte qui séparait les
deux pièces, et je n’oublierai jamais le
tableau qui s’offrit à mes regards. La
chamMe était inondée de soleil ; ma mère,
assisejdans son lit, un petit châle sur ses
épauKs, lisait sa Bible. Mon père, agenou#lé sur son lit, sa chère tête grise incline sur l’oreiller, intercédait avec Dieu.
L^ lieu était rempli de paix divine ; à
iette vue les larmes me vinrent aux yeux.
Il me semblait voir des anges voler autour d’eux, déposer sur leurs têtes blanchies des couronnes tressées par 1 amour
et la reconnaissance de leurs enfants,
alors dispersés à travers le monde pour
soutenir les guerres de l’Eternel. Je retournai dans ma chambre aussi doucement que j’étais venue; j’avais surpris
une fois de plus le secret de leurs victoires.
Bien des tempêtes se sont abattues sur
ma tête, et lorsque, dans l’ardeur du
combat je fus blessée et meurtrie, la pensée de mes parents priant pour nous, au
loin, dans la maison paternelle,-*ranimait
mon courage et m’excitait à me lancer au
fort de la mêlée avec ce cri de guerre :
« Nos pères ont espéré en toi, et tu les as
délivrés ». Nos parents nous ont enseigné
à bâtir sur le roc inébranlable des Saintes Ecritures et « à demeurer fermes comme voyant Celui qui est invisible », à
considérer les choses de ce monde à la
lumière de l’éternité, et à vouer ce que
nous avons de meilleur au plus noble des
buts. Ce fut là une bonne éducation pour
le service de Dieu.
« Les leçons de ma vie », (par Célestine
Oliphant).
CORRESPONDANCE.
Turin, 31 Mai 1915.
Cher Monsieur,
Dans ces temps si critiques pour notre
chère Italie, appelée elle aussi à entrer
en guerre et à prendre le grand fardeau
qui en résulte — notre Comité du Foyer
de Turin a décidé, dans sa dernière séance, que le Foyer restera ouvert, après
le départ de nos étudiantes, les écoles se
fermant sous peu, et qu’il pourra peutêtre rendre quelque service. On pourrait
y recevoir quelques dames ayant à se
rendre à Turin, ou jeunes filles ayant à
y prêter service dans les secours qui y
seront organisés — pour un séjour plus
ou moins prolongé — ou mieux simplement pour les repas. Nous vous serons
infiniment reconnaissantes, cher Monsieur, de bien vouloir le faire savoir par
le moyen de L’Echo, toujours si prompt
à rendre service. .
Recevez, cher Monsieur, pour vous et
M.me Tron, l’assurance de mes sentiments bien dévoués. Elise Schalck.
CHRONIOUI^UDOISE
BIELLE. Le chef du District PiémontLigurie, M. J. Tron, convoque la Conférence pour le 15 juin à S. Fier d’Arena.
Le culte d’ouverture aura lieu, D. V., le
soir, dans la chapelle vaudoise, 16, Via
Giosuè Carducci.
CORMONS. Notre main est tremblante en écrivant pour la première fois
le nom de cette localité qui est désormais
entre les mains de nos soldats. Ce que
l’on ignore peut-être, et ce qui nous fait
palpiter le cœur de joie, c’est que le lieutenant de la gendarmerie qui a eu l’honneur de présider pour la première fois le
conseil communal de cette petite ville, au
nom du Gouvernement Italien, est un
Vaudois, M. le lieutenant Ribet, frère du
prof. Ribet de La Tour.
LA TOUR. Par ordre ministériel, les
leçons au Collège et à l’Ecole Normale
ont cessé dès le 29 mai. Les examens
viennent de commencer et seront faits
en grande hâte. Cette anticipation d’un
mois se comprend, hélas ! trop facilement.
— Les examens de Bible dans nos écoles de quartier ont donné d’excellents
résultats; nous avons même été surpris
qu’en si peu de temps ces enfants aient
pu apprendre tant de chapitres de l’Ancien et du Nouveau Testament.
— Mardi ont eu lieu les obsèques de
Elisabeth Revel née Grill, décédée à la
Ville, à l’âge de 64 ans. Elle laisse un
mari et plusieurs enfants que nous recommandons à Dieu.
— Les Pasteurs de la vallée, dans leur
dernier colloque, ont pris la décision de
convoquer une réunion exceptionnelle
pour dimanche prochain à l.a Tour,
comme aussi de recommander aux Consistoires de prendre en considération la
condition des familles des soldats sous
les drapeaux, en les secourant selon la
mesure du possible. Il a semblé bon, en
outre, de préparer une lettre-circulaire
pour nous mettre en contact direct avec
nos soldats.
LONGERONE. Nous avons de bon•nes nouvelles du lieutenant. M. Léi^ü
Tron. Dans son régiment il y a plus de
50 Vaudois. Il nous semble qu’un aumônier Vaudois serait là à sa place.
PERRIER-MANEILLE. On nous apprend que le Consistoire de Turin pourvoira pour quelque temps au poste de
Perrier-Maneille, laissé vacant par la
mort de M. Garrou. M. le pasteur Del
Pesco a accepté la mission qui lui a été
confiée par le Consistoire qui avait reçu
une demande de la Table à cet égard.
Nos trois paroisses: Prarustin, St-Jean
et Perrier sont ainsi pourvues, ce dont
nous nous réjouissons.
POMARET. M. le candidat Henri Tron,
professeur à l’Ecole Latine, a été rappelé sous les drapeaux.
SAINT-GERMAIN. M. le pasteur Arnaldo Comba vient d’être rappelé sous
les drapeaux. Son beau-père, M. le docteur H. Bosio, le remplacera pendant
tout le temps de son absence. Que Dieu
bénisse ét garde nos chers collègues appelés à Servir la patrie.
— Nous enregistrons avec reconnaissance les sommes suivantes reçues pour
V Asile des vieillards de St-Germain : M. et
M.me E. Davit (St-Jean), fr. 10 — M.
Antoine Bertalot, (Abbadia), fr. 15 — M.
l’hon. Giretti, député au Parlement,
fr. 25 — M.me Albert Rostan (Turin),
fr. 84--^ M. D. Poët, diacre (La Tour)',
fr. 5 M. Maneglia (Id.), un lit, fr. 28.
VILLESÈCHE. Nous tenons à mentionner le départ de M. Barthélemy Pons,
originaire de Masse!, qui a été presque
toute sa vie un régent de nos écoles de
quartier, s’intéressant beaucoup aux
choses religieuses et à la marche de son
Eglise.
Nouvelles et faits divers.
ALLEMAGNE. Mission rhénane, ha
Mission rhénane est une de celles dont la
statistique de 1912 est la plus surprenante.
Cette mission a pu célébrer près de 20,000
baptêmes de païens; exactement: 18;269.
Le plus fort contingent est celui de Sumatra où un véritable réveil s’ést nianifesté; là, il n’y én a pas eu moins de
14.042, ce qui est un résultat admirable
dans des contrées en bonne partie soumises au mahométisme; puis vient l’Afrique orientale allemande avec 2.265
baptêmes. Nias avec 1.725, etc. Le nombre total des membres des communautés
dans cette mission était, à la fin de l’année dernière, de 197.897, soit à peu près
200.000; auxquels il faut ajouter 22.170
catéchumènes. Pour se rendre compte de
l’importance de ces résultats, il suffit de
dire que la Mission de Bâle, par exemple,
ne compte que 67.000 chrétiens dans ses
quatre champs, bien qu’elle dispose d’un
personnel plus nombreux que celui de la
Mission rhénane; cette dernière ne possède, en effet, que 207 missionnaires européens (laïques et demoiselles compris).
Les indigènes ont versé 409.316 fr. de
dons et de contributions. Malheureusement, la Mission rhénane est entravée
dans ce moment décisif par un déficit de
187.000 fr., malgré le secours très fidèle
que lui prêtent les protestants hollandais
à cause de son travail à Sumatra. G. S.
Nouyellés politiques.
Nos troupes avancent sur toute la ligne. Sur une frontière de plus de 500 kilomètres, de Bormio à la mer Adriatique
nos braves soldats défendent la patrie et
occupent successivement le territoire italien, que notre ennemi séculaire gardait
encore en son pouvoir. Les bplletins officiels signalent plusieurs succès importants. Ce ne sont pas encore de grandes
batailles. L’Autriche n’a pas voulu ou
n’a pas pu opposer de grandes forces à
notre armée. Sur un seul point, au Col
de Monte Croce Cárnico occupé par nos
alpins, les Autrichiens ont tenté cinq fois
de reprendre le passage qui a une importance stratégique très grande. Mais toutes les attaques ont été repoussées et nous
sommes maîtres de la position.
Après Porto Buso nous avons occupé
Grado, petite ville sur l’Adriatique où la
population a accueilli nos soldats avec
enthousiasme. Les hauteurs sur la droite
de risonzo sont toutes prises. En remontant vers les Alpes nous pourrions citer
un grand nombre de noms de montagnes,
vallées, cols qui marquent la ligne du
territoire gagné. Tous les passages de là
vallée du Brenta et du Cadore, la hauteur de Coni Zugna qui domine Rovereto, la ville de Ala dans la vallée de
l’Adige, la pointe de l’Altissimo du Monte
Baldo, voilà autant de succès. Le fort
blindé de Luserna qui domine le plateau
de Lavarone, a dû capituler après le
bombardement efficace de nos artilleries.
Les autres forts de la région ont été réduits au silence.
L’Etat major de la marine a publié un
rapport sur l’attaque de la flatte autrichienne le premier jour de la guerre. Notre destroyer Turbine en poursuivant une
unité ennemie a été attaqué par quatre
autres unités. Le commandant a lutté
héroïquement jusqu’à la fin et a coulé le
navire pour ne pas se rendre. Les Autrichiens ont eu cinq navires fortement
endommagés et un sous-marin détruit.
L’armée aérienne a aussi montré son
utilité. Deux de nos dirigeables ont traversé l’Adriatique et lancé des bombes
sur des torpilleurs cachés à Sebenico. Un
autre a incendié les magasins de l’arsenal de Pola. Les aréoplanes ont repoussé
les attaques des aréoplanes ennemis et
bombardé la ligne de chemin de fer de
Trieste à Nabresina. Nos côtes ont été
aussi visitées par des aréoplanes autrichiens qui ont bombardé Barí, Brindisi
et Molfetta. Il y a eu deux morts et quelques blessés.
Notre roi, en partant de Rome pour
se mettre à la tête dex troupes, a publié
un ordre du jour patriotique. Le duc de
Gênes reste à Rome en qualité de lieutenant général du Royaume. Un décret
d’amnistie en faveur des employés des
chemins de fer Condamnés lors de la
grève générale a rencontré l’approbation
universelle. Pendant la mobilisation tout
le personnel a montré une grande abnégation et beaucoup de zèle dans le service.
Les troupes françaises continuent à
progresser au nord de Arras et en Alsace
mais ce sont toujours des progrès très
lents. La formidable pression des Austro-Allemands sur les Russes a dû se ralentir. Les Russes reprennent l’offensive,
la lutte gigantesque continue.
Aux Dardanelles les Alliés avancent
très lentement. Les Anglais ont perdu
encore deux grands cuirassés. E. L.
PENSÉES.
Jamais le raisonnement seul ne conduira à la toL II y faut autre chose, il
y faut une. activité de l’âme.
E. Bersier.
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OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
Apertura di libretti nominativi di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25 % netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prelievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPPRESENTANTE DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 netto da imposta.
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di D. 25.000, e con un disponibile giornaliero di D. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 °/o netto da imposta.
•f. Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
perjei mesi, tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
5. Deposito di titoli in amministrazione: La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nqrninativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l'insorto sui relativi libretti. —: Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TI-TOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chiques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL'IS'TITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, cóme risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
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