1
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la Poste
D’ABONNEMENT PAR AN
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Vienne Fr. 3
■Qn s’abonne :
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MM. les Pasteurs ; et à
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._____et ae paye d’avance.______
Année XXXll N. 25.
24 Juiiri897.
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Jean Jalla, pi’of.,Torre Pellice,
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H O
IHÎS VALLÉES VALDOISKS
Paraissant chaque Jeudi
•'*«» ei lémoins. Aet. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. E|>h. IV, 15. Que t..n règne vieuue. 3at,U.. V I, lé
K O III III il i I* IM
Coinnuinicalion officielle — Nouvelles du
Zambèze — Missions — Evangélisation
— Nécrologie: Frédéric Ilauiiltou —
Los conquêtes d’un livre — Evangélisation des Italiens à Marseille — Le
repos des trinrins—I.es volnlistr ' ' '
lirocès — IjH foudre dans la inaismi
— Informations — Un livre nouveau
— Revue Politique - Ecole Latine ~
Avis.
NOUVELLES DU ZAMBÈZE
COMUIUNICITION OFFICIELLE
hes (iOnsisloires sont priés de
faire parvenir leurs rappo^^htinels
^ la Table, avant le 20 (iuvTnoià fie
•ftiillet prochain. '»'e f
Dans la répartition des\-ollectes
souscri|)tions, les (Consistoires sont
'dvités à se conrorrner aux recom*'iianda(ions synoilales de ces der"ières années
Nous avons adressé à M.M. les
l'asteurs nn exemplaire des tableaux
'■^l^i'vaiit aux données statisliipies, etc,,
f'f'ière à ceux (¡ni ne l’auraient ¡las
'’•■'ÇU de rt clamer auprès fin soussigné.
Torre PeUice, In 22 Juin 1897.
Pour la Table
.l.-P. Pons MoiU
I
Lealuyi, le 29 Mars
Bien chères M.Ues MetZZe,
Ma chère mère vous douneia
des flétails; je ne le puisP Je veux
vous tlife moi-même cependant que
Dieu a repris notre trésor; notre
enfant bien-aimé, notre Giulio s’est
envolé an ciel le 27 courant, à 41
1|4 b. du soir. Nous restons seuls
dans notre grande maison vide,
silencieuse, triste, le cœur brisé, les
yeux pleins de larmes, mais avec
la précieuse assurance que le Sauveur qui a recueilli notre petit agneau, ne nous abandonnera pas.
11 nous a déjà soutenus et il le fera
encore. Oh 1 comme nous avons
besoin de nous tenir accrochés, cramponnés à Dui, pour ne pas défaillir!
Avant que notre chéri nous quittât,
nous avons pu dire du fond de nos
cœurs saignants: Ta volonté soit
fuite, et alors la paix est descendue
sur nous. Dieu ne nous arrachait
pas notre enfant, nous le lui donnions. Nous l’avions reçu de sa
main, nous le Dui consacrions à
nouveau chaque jour; il avait tous
les droits sur lui. Mais nous pleurons, nous pleurons, et Jésus com
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— 194
pâlit à nofte soul'lfance l^ui qui a
pleuré aus.si. Oli ! qu’elle est douce
celte ¡u'usée qu’il connaît les larmes, et jtour cela même qu’il peut les
sécher. Vous me disiez, cliére M.lle
Marie, que Dieu donne un entant.
Oui, nous l’avons senti, c’est un don
et non un prêt, car maintenant
même que notre bébé si tendrement
aimé nous a élé repris, nous senlons
qu’il est à nous, que Dieu nous le
qarde, là-liant dans son beau ciel,
jusqu’au jour où il viendra à notie
rencontre sur la porte de ces demeures élernelles.
Que Dieu sanctifie noire épreuve
et qu’il lui lasse porter les truits
pour lesquels II nous l’a envoyée.
Veuillez communiquer celte douloureuse nouvelle à la 'Société des
amies des Missions. l.,a poste va
parlir dans 2 .jours et je ne puis
écrite à tout le monde. Priez pour
nous e1 demandez à Dieu, ce que
nous lui demandons avec instance,
que celle épreuve serve à la conversion lie [ilusieurs Zarnbéziens,
du roi qui aimait noire chéri !
Mon mari se joint à moi pour
vous envoyer nos meilleures salulation.s. Ü!i ! comme mon cœur saignera en recevant tout ce tpj’on
envoyait à notre trésor.
Emma. Jalla.
MISSIONS
Voici le lélégramme )mr U»iue)
le général Gallieni, gouvenieur de
Madagascar, a annoncé au ministre
lie^ doloiiiea lu mort das deux mis
sionnaires .•
Prévenez M. Roegner, directeur
de la Maison des missions évangéliques, (le la pari du past. Meyer:
MM. Escande et Minault, assassinés
massif Ankaratra; rassurez les ramilles des autres missionnaires.
Transmutiez l’expression de la douleur du résident général et de la
colonie de Madagascar, à la suit®
de ce triste événement. Escande et
Minault son! morts en soldat.s victimes de leur dévouement et d®
leur zélé. GAfd.IENL
\.’Eclaireur, de Mazamet, la pa*
trie de M. E.scande, publie dans soit
N” du d6 Juin, la dernière letlre de
M. Escande, daiis laquelle il exposait le programme de ses tournées
et corn [liait arriver en France dans
4 mois.
11 paraît que, s’étant écarlés’ des
roules battues sans en prévenir le
commandant du poste voisin, Ü®
rencontrèrent une bande de pillards
qui le.s Uiéreut, Des cadavres oufélé découverts et on leur a fait des
obsèques solennelles.
Le Comité de Paris a reçu d®
nombreuses dépêches ou lettres témoignant la sympathie profonde ressentie par tous à l’occasion de la
perte des deux missionnaires.
l?lusieurs pasteurs ou étudiants
se sont oflerts, tant pour Madagascar
que pour les antres champs de
travail.
.. M. Rœgner a reçu un don anonyme de 20.000 ir. pour l’agrandissement de la maison des Missions
agrandissement indispensable et 3
l’élude depuis (¡uelque temps,
fJamiral Puecb vient d’étre nommé membre du Comité des MissionsI..6 Comité met en souscription
l’ouvrage Sur le haut Zambèzet
voyages et Iravatix de ipiasion, p»''
, F. (loillard, avec -I-Û planches, 2 pof'
j traits et 1 carte. Le volume doit
I IJiirallrc nvnnl Isi lin de Latinée
I Le prix de souscription avant le '1
j Ceplembre est de 17i'r.50. Après cette
j date, le piix sera élevé à 20 (ranci.
Glanures sur i’EvangélisaÜon
Le maure [leut changer sa pean
et le léopard ses taches, car nous
lisons dans le Bollettino qu’un ha-
3
- 1Ô5
bilaiit de Riesi (Sicile), qui ébil
jadis adversaire déclaré de 1 (ivaiigile jusqu’à jeter des pierres contre
le local de notre culte, fréquenle
depuis (leux mois régulièrement nos
assemblées, lit la Bible et s’unit
aux évangéliques pour chanter les
louanges du Seigneur.
Un caporal major du district de
Syracuse fut touché à tel puint parles honiies nouvelles de l’Evangile
qu’il ne matu|ue jamais aux cultes,
d y conduit ses amis et ses compatriotes et il explique la Bible qu’il
s’est procurée aux soldats (]ui dépendent de lui,
La station vaudoise de Villacanale
a fait aussi sa petite collecte poulies Arméniens persécutés et un petit
garçon a donné pour cette œuvre
tout ce que contenait son tirelire (0,75],
f/œuvre d’Evangélisation vient de
commencer dans un nouveau poste;
à M. dans les environs de Messine.
IVr J.n Kostagno écrit que l’Evangile y a élé entendu et apprécié
par une nombreuse réunion qui
continuera les Dimanches suivants.
Deux salles étaient pleines d’auditeurs
et d’autres se pressaient dans l’escalier et dans ie corridor.
La Provincia di Mantova parle
d’une façon élogiense des discours
qui ont été prononcés par les pasleurs évangéliques vaudois à l’occasion de la Conférence tenue à
Revere, et elle relève parLiciiliéreuient celui qu’y a prononcé M.’’
DiirniittiQ llorgift'dp Milditî
Un libéral d'Ostir/iia offril à M’’
Bo rgia l’usage de la cour ((ui est
'levant, aa maison, et qui peut cmilenir un millier d’audileurs.
M'' j3orgiit [tcRe|iU),Btlt!POirmême
de ce jour une foule considérable
Occupa ce local jusqu'à le remplir.
Un grand uombre do carabiniers é•àieiit présents et l’orateur étant
'noiilé sur une estrade improvisée
parla peiulant une beur(3 à cette
multitude attentive et respectueuse.
I-e discours fut applaudi et plusieurs
Ostigliens exprimèrent le désir d’en
entendre d’autres.
\j’Ralia Ëvangelica nous appreml
que ie jour de Î'eiilecôte l’Eglise de
Plorence (Via dei Serragli) eut la
joie (le voir 17 nouveaux membre.s
prendre part à la S.te Cène.
I/Eglise de Bergame vient de célébrer en Mai’s dernier le 50® anniversaire du ministère du pasteur
Kitt qui a travaillé pendant un demi
siècle dans la môme église en prèchand en italien et en allemami.
E, B.
La Conférence de Bevere a délégué au pi'ochain synode M“'® lienri
Ménotti et I). Borgia, de Milan, et
comme suppléants M''^' ,1, Cramer et
Cariot.
î»ï. FillîBKIUC liAlILTO^
Quant, aux appi-ocbes de l’été, la
maladie de poitrine ipsi le tourmentait,' depuis de longues années, devenait piusaigûe, M. Hamilton devait
quitter le bord de la mer. il choisissait alors, de préférence, La Tour
dont l’air semblait particuliérement
lui convenir. Quelques jouis pas.sés
ici suffisaient, en généial, à le rétablir, et, celle année encore, il soupirait après ces Vallées, (pie son
mal, celle fois, ne lui permit pas
d'aÜGindre. Noire ami s’éteignit le
(3 Jqiiqaprps qué longue et pénible
.agonie.
Je dis « noli-e ami», car s’il élait
Unit aulre (|uo ilémonsLraÜf, son iimilié pour notre église n’en élait
pas moins sincère et fidèle. Il .s’attacha à elle, en même lenipH ijtie
M. Pilate son beau frèie et, ¡usipi’à
la fm, il la lit liénéticier de sou ititelligence et de son expérience cbrèLienne, De son séjour prolongé à
Florence nous noussouvenonsdedenx
choses surtout; la direclion (¡u’il y
prit, pendant quelque temps, de l’im-
4
196
primerie claudienue el. l’hospilalité
si simple el en même temps si généi'euse qui lui faisait souvent ouvrir
à nos étudiants les portes de sa villa,
la Ganovoja, où .lui et sa digne é[)Ouse s’entendaient si bietià leur faire
oublier la chaleur et les labeurs du
Salviali.
Ayant quitté Florence et s’étant
transporté à Bordighera, M, Hamilton resta membre et diacre de
nos églises et ne cessa de prendre
un vif inlérêi,soit à la propagation
île l’évangile en Italie, soit à l’organisation la meilleure à donner à
nos petits troupeaux. Ba (|uestion
de la ((nouvelle constitution» le préoccupa beaucoup, e( l'an dernier il
publia un sien pi’ojet contenant tels
éléments dont pourront taire leur
profil ceux qui devront formuler la
rédaction définitive de nos nouveaux
statuts. Il s’occupa aussi avec beaucoup d’attention des réglements tou-,
chant les pensions des aiicien.s ouvriei's de l’Eglise.
M. Hamilton avait une plume
facile; son style était d’une grande
correction et (darté; il écrivait' le
français, à la lettre, comme un français. Il laisse après lui deux ouvrages importants: la botanique de
la Bible et une concordance des quatre évangiles. Parmi nous il laisse
le souvenir d'un ami fidèle et dévoué ayant fait de noti'e église la
sienne et désireux de travaiilei', suivant les moyens ([u’il avait reçus de
Dieu, à sa prospérité.
Noms plions la compagne et les
enlanls de M. Hamilion de recevoir
l’expression de notre chrétienne sympathie dans cette heure si pénible,
de la séparation!
Les conquéles d’un livre
Voici le résumé d’mi intéressant I
réeit f[ue M'' le pasleiir Buzzi en- !
voie au Bollettino concernanl quel- '
ques conversions opérées par une
Bible,
Un prêtre callioliiiue romain des
environs de Florence donna un jour
un livre précieux à rune de ses
connaissances en lui disant:
—■ Tiens, Jean, je te (ionne un
livre précieux. Iis le avec soin, étudie le, et tu l’en trouvera.s bien.
Ce précieux livre (î’élail la Bible,
tiaduite par Diodati et imprimée à
Florence par la Typographie Claudienne. .lean prit ce livre et quelques années plus tard il devint
portier dans un inslilut proteslant
de Florence, 11 n’avait pas encore,
fait partie il’aucnne église évangélique, mais lous les soirs il lisait en
famille ((le livre» du prêtre.
Tout à coup Jean devint malade
d’un cancer à l’estomac, M'' J.uzzi
alla le voii' et lui conseilla de ¡>roliterdes soins que pouvait lui doiiner
le dis()eiisaire médical. C’est ce
(ju’il fit.
Mais voilà im’une nuit (c’était en
hiver) M*" Buzzi entendit à sa porte
un fort coup de sonnette et un liorn me lui dit:
— Venez de suite, s’il vous plaît,
Jean s’en va mourir et il voudrait
vous voir.
Il s’eu allait mourir eu effet, mais
il était en pleine [lossessioii de ses
lacuilés et il rendit résolument témoignage à la vérité devant W Luzzi,
devant la directilce de l’Institut, devant sa propre femme et ses entants,
pi'otestant qu’il ne voulait tii prêtres
ni extrême onction, mais les consolations ipie donnent le nom de
Jésus et ses promesses. Il mourut
à 4 b. du malin après avoir entendu
les précieuses promesses de l’Evangile et les prières du pasteur.
Quand il s’agit, après les fuiiél'ailles, de mettre en ordre l’iiabitalion de Jean, le livre dit du prêtre ne se trouva nulle part, et ce ne
fut que (|uel(jues mois a[irés i[ue
l’on sut (¡ue l’une des tilles-de Jean
l’avait pris. El l’on ne le sut que
lorque cette fille confessa ouverte-
5
m-'
— 19Í
rneni. sa loi (iovani, l’assemijlée de
l’éj^lise lini racctieillait dans san sein.
Et sa Coi nouvelle elle ravail, ('bleniic (lo Dieu en lisant et relisant
le livi'e du prèire (]ui avait déjà (ite
l’iiistniment d(ì la conversion de Jean
•■^oii pére.
D'e précieux livre est encore là
dans celte même larnille et Vitìcent,
devenu mari de la fille converlie de
Jean ,1’a lu nns.si avec sa femme.
Eetle leclure a produit dcijà les deux
li'uils savoureux (|ue voici, Vincent
®st devenu Catchéurnène de à'F i^uzzi,
Un de ces caléchuriKinea (lui ne man'pient iarnais aux iustriicliona reliCtiouscs et aux cultes, et il a c(.'ssô
de Iravailler le Dimaiiclie, fermimi
son lahoraloitii de lailleur (pi’il leUait onvorl auparavanl.
— Que l’on dise el (pie l’on Casse
C(i (pie l’on veul, dii Vlncenl, mon
lalioraloire esl Cermé le Dimanche,
l'nême si je devais perdre (jueh|u(is
pi'aliijues.
J.a veuve de Jean , (|ui a aussi pris
pari aux lectiiu's du précieux livre
de Dieu, esl devenue elle aussi caIJiéchumènc ol elle doU avoir été
Î'dmise dans l’iiglise de Florence le
joui' même de Dentecéite.
De précieux livre (pi’avail donné
lu prêtre e.sl encore là, usé, un peu
déchiré, plein de rnarpues, de pel*ls liillels el (le souvenii's, mais il
a pas cessé d’être « puissance à
pour ceuoc qui croient. »
E D.
Evaiiflélis'dtioii des Italiens à Marseille
M. Juh^s Se guiu-Gay vient de publier un rappoi’t de 7 pages sur son
®uvre parmi les 85.00Ô llaliena de
“Jurseille. Nos com|)alriotes soul fixés
*^';U'toüt dans la lianlieue de C(;tle
'’die, à proximité de.s raCfineries de
^ucre, huileries, savonneries etc., où
ds s’as.sujeUissent à un travail pé'dirle et mal rélrihué. Ils ont fait
bon accueil à l’œuvre entreprise
par M. Seguin. Un culie se tient le
dimanche soir dans une cuisine ([ne
le propriélaire a disposée de son
mieux dons C(^ bul. Une salle pourra
s’ouvrir lùentôt, el les hesoins de
l’œuvre en detnarHieul (uie seconde.
Mais jusqu’ici M. Seguin s’est surtout occu[)é (les vi.sitcs et de,s eiitretieiis parlicuiiers.
Malheureusement M. Seguin vient
d’être pilvé momentanément de son
hras droit, M.'”® Seguin ayant dû
venir cheicher la santé dans l’air
natal, à S. Jean.
Le Repos des Marins
Sous ce nom allrayant, une œuvre
IjieidaisimLe s’accorn(ilil depuis 24
ans diius le port de Gênes, Nous
relèverons les principales données
du dernier ra[)port que nous venons
de recevoir sur celte lu’anche de
l’activité de M. 1). Miller, qu’il accomplit à l’aide du Gap. Giucas et
de M. Fames.
Dans le dernier exercice, 18.944
marins ont profité de.s s;üle.s de la
.section brilanniqne,2.912 de la section Scandinave, ün remarque avec
regret lu proportion minime des capitaines et des autres officiers. La
tréquenlation des cultes est presi|ue
(luadrupie de la part des Suédois,
Norvégiens et üaïuds par rapisorl
aux autres nations.
La caisse accuse un déficit de 8J6
iranes, dû Burloutaux dégâts causés
par un rernoiapieur cjui évenlra
])res(jue le bateau de la mission.
ilenr(:îusement- h-s marins qui élaienl à bord en ce rnomeut n’enreuL
aucun mal; l'un d’eux, é|)Ouvanlé,
sauta à l’eau et atteignit la rive à
la nage.
lES S,lLimSTES soils l’IUll»
Ides raanifeslalions trop Ijriiyantes
de l’Armée du salut causeut, ([uel-
6
— 198 —
ques ennuis à son général BootliTucker qui vient île paraîlte devant
ia Cour des sessions générales de
New-York. Les projiriélaires des
maisons atlenanles au quartier général de l’Armée <lu salut ont porté
plainte au Tribunal parceque les
salulisles (ont de nuit un tel tapage
qu’il n’est pas possible de fei‘raer
l’œil dans tout le quartier et que
les locataires quittent ees maisons
les uns après les auLi'es.
L’un des plaignants — M. Smitb
— raconte que, ayant voulu constater ce qui se passait dons le quaitiei' général du commandant en clief
des salutistes, il vit enviton 250 de
ces derniers sur la plateforme, les
uns jouant delà trompette, lesautres
du trombone, du tambour, du tambourin ou de la grosse caisse, les
autres cbatdanl à tue tête, battant des mains et frappant le plancher avec leurs pieds
El ce vacarme inl'ei nal jfrastuomo
infernale} dura toute la nuit. M.
Smitb ciia parmi les elevate canzoni que l'on y chantait celle qui
commence ainsi:
Noms ne boirons plvs comme des
porcs.
Un autre lémoin, M. Foote, ajoute
que le dimanche les salutistes redoublent le tapage ayant recoiii's à
(( la gi'osse ai'lillerie ». Cette expression choijue l’avocat délenseui' qui
obtient qu’elle soit raturée du procès
verbal.
Naturellement le général lîooth,
la maréchale sa femme et les lémoins produits pour la défense l'épondent qu’il n’y a rien de plus
édifiant que ces « prières nocturnes »;
et quant au bruit l’on s’efforce d’en
faire le moins possible A une certaine heure l’on fait taiie les tamboui's, les plateaux et la grosse
caisse et l’on ne fait plus entendre
que les instruments de laiton.
La déposition plus intéressante
fut celle de Miss Alice Lewis, brigadière dans l’Armée. Non! dit-elle,
l’on ne criait pas. De temps à autre
il y avait des exclamations, comme
par exemple: Altélnja, ce qui veut
dire: Dieu soil loué. Cela n’est pas
un cri, mais l’exclamalion joyeuse
d’une âme délivrée du péché.
I.’avocal tiéleuseur Hall cita dans
sa harangue quantilé de cilations
bibli(jues pour prouver que de tout
temps l’on eut recours aux instruments bruyants, cymbales, trom’
pelles, tympanon's, etc. pour célébrer
les louanges flu Ti'és Haut.
Malgré les cilations bibliques, les
jurés reconnurent Booth coupable
de Inuits noclurnes. L’on renvoya
à plus lard l’iudicalion de la punition, qui pourrait être une amende,
ou même la |)rison.
Le diet des salulisles n’aura pas
même ia consolation de pouvoir se
dire persécuté, comme l’ont fait
d’autres fondateurs de sectes l'eli gieuses, puisque son procès est occasionné par le martyre qu’il faisait
subir à ses malheureux voisins.
(Pris (le la Slampa de Turin)
LA FOUDRE DANS LA MAISON
L'orage ayant éclaté l’autre jour,
la foudie arriva par la pointe et
pai' le.s racine.s d’mi cerisier planté
près de la maiscn au Sarel de la
Vachère (Angrogiie), ju.siiue dans
i’écui'ie et y tua une vache et trois
brebis. Passant ensuite par la gi'aiige
qui communique avec la cuisine,
le courant électrique enleva à une
femme qui s’y tenait sa coilfe et
son peigne garni de laiton. Etant
assise elle vit la llamme lui passer
sur les genoux et se trouva eu face
de la mort qu’il plut au Seigneui'
de lui épargner encore Mais elle
sent vivement cet avertissement du
Maître; « Que vos reins soient ceints
et vos lampes alluméesi Soyez semblable;'! à des hommes qui allendent leur maître. Heureux ces serviteurs que le Maître à sôn arrivée
trouvera veillants» (Luc XII 35-37).
E. B.
7
199 ~
INFORMATIONS.
Le bitlailloii Exilles des Alpins
fiuillera Pignero! au commencement ^
de Juillet pour les exercices de tir.
11 sera probal)lemeiit remplacé par
le balaillon Pignerol.
La ligue des chasseurs des provinces subalpines vient d’établir des
prix de 40 à 50 francs pour les agents publics ou particulier.s qui réussiraient à prendre en contrevenlion des violateurs des lois sur la
chasse, surtout ceux qui prennent
cu qui détruisent œufs et nichées.
Le conseil sanitaire provincial a
propo.sé la nomination pour 3 ans
de l’olficier sanilaire de la Tour.
Il a exprimé un [u'éavis favorable
d l’approbation des capitulaüons pour
le service d'obstétrique, proposées
par le conseil communal de la Tour,
M, Iberre Gay de Jean Daniel,
conseiller communal de S. Jean, est
appelé à être juré à Turin <lu
c. au 6 Juillet et ss,
La commune de Imserne S, Jean
donne à entreprise la construclion
de la roule des Turius (fond de
S. Jeun) à la roufs provinciale.
Un livre nouveau.
La maison J.'*aggi, de Florence, si
avantageusement connue du monde
Hbraii’e italien, met en vente dès
demain un nouvel ouvrage de M*
Mathilde Serao, le sympathique auteur de Riccardo Joanna et d’fuitres
ouvrages appréciés pour la puissance d’imagination, et pour la force
et la délicatesse des sentiments.
L’élégant volume in 16 Nel Sogno,
qui va paraîtr e, ne coûte qu’un franc.
Keviie Polüiqiio
Une nouvelle volaliort politique,
provoquée par les adversaires du
teinistére, a eu lieu à l’occasion du
budjet de l’intérieur, lœs adver.saires
avaient eu soin d’exagérer la norlée
de certaines déclarations de Rudini
à propos des arrestations qui avaierrt
suivi l’atterrtat d’Acciarito. Gela
donna lieu à litre longue discussion
sur toute la politique intérieure du
cabinet, et les Crispins ont espéré
uii moment mettre en danger l’existence du ministère, aiuiuel ils ne
pardonnent pas de leur avoir .succédé. Ils ont dû vite se détromper.
Rudini a de nouveau exposé avec
sa clarté et sa franchise habiluelle.s
les principes qui dirigent sa politique, et il l’a fait d’une manière si
satisfaisante que plus des deux tiers
des députés ont voté en faveur de
l’ortlre du jour accepté par le gouvernement. La députalion piémonlaise a été unanime à voler pour
le ministère.
Après Turin, les Souverains et
les Princes ont visité Nafrles. ills y
ont reçu le même accueil etiliiousiasle; mais comme la ville, contre
la volonté expresse du Roi, se lançait dans des dépenses, Sa Majesté
a mis fin un peu brusquement aux
fêtes.
Le Prince et la Princesse de Naples ont visilé Paris, Ils ont été accueillis par la population avec beaucoup de sympathie et le président
de la République a reçu le Prince
avec une gt'ande cordialilé. l.es l'elutioiis entr e la France et l’Italie se
sont beaucoup améliorées et sous ce
rapport le rninislèr’e Rudini mérile
la reconnaissance de la nation.
Maintenant le Prince héritier' et
son épouse sont à Londres, où ils
l'eprésentent le Roi, aux fêles du
jubilé de la reine Victoria, (pii a
accompli sa soixantième année de
règne. Le peuple anglais tout entier
prend part à ces fêtes avec l’enthousiasme dont on le sait capable.
On évalue à deux millions et demi
le nombre des personnes accourues
à Londre.s de toutes les parlie.s du
royaume et de l’étranger. Les correspondants des journaux sont é-
8
1
200
merveiilés, él)loiiîs de l’aspect, imposant lie la rnétro[wle, décorée avec
un luxe exiraordinaire, de ces rues
où se [tresse mie Coule immense
dont îe pins grand notrdire a [lassé
ta nuit, deliors afin de s'assni’er une
bonne jtiace pour' le lendemain et
jouir de ce sfiectacle grandiose qui
n’a [leut-êlre jamais eu son pareil
dans aucun leinjis.
C’esI que l’Angleterre a fait de si
giganîesqnes ¡irogrés [lendant les
soixanle années de régne,' de sa
souveraine qu’il n’y a rieii d’exagéré dans cette manifestalion de
joie et de reconnaissance du gi'asid
peu [de lout entier.
Les négociai inns pour la [>aix
entre la Grèce et la Tui'(|uie avancent lentement, La Tiir'(|iiie traîne
volonliei's en longueni' et continue
à occu[ier et à exploiter la Thessalie.
On es[)ére ce[)endant que l’accord
se fera et que les [luissances im[)0sei'ont, s’il le faut, leur volonlé au
gouvernement turc. L’annexion de
la Tliessalie est écarlée, mais on a
de la peine à s’entendre sur la
question de rinderauité et sui celle
<lu traitement des sujets grecs en
Turi(uie.
Le major Neraxzini est auprès
du Négus et négocie avec lui sur
I i'udemuité pour le séjoui' des [jrisonniers et sur les froutières de la
colonie. Ou espère que l’accord se
fera hienlôl sur tous les points, à
la satisfaction des deux parties.
mencé à paraìti'e à Buffalo, dans
l’Elat de N. York. Il est intitnié:
\j Amico del popolo.
Algérie. — I.es adhérents de la
Groix Bleue, à Alger, élant assez
nombreux [)our se constiluer en Sooiélé de lem|)éi'ijnce, ont adofdé le-s ,
règlements des Sociélés de tern[)érance de France et nommé un comité dont le [)i'ésident est Français.
IN ont soumis leur comité, leurs
l'églernents et leurs désirs à l’a[)|)i'obation du Gouvernement général,
qui l’a refusée. Pourquoi? Parce
(jue « la tem[)éreiice n’est (¡u’uu
|)rétexte à la pro[)agarule [)rotestaute»
G.est la [)réfocture qui a émis cet .
avis.
(Eglise Libre.)
Abonnciiieiits payes:
M.M. Ilelhiijg, Corne; Agiiet, Home.
CHERÎ’HE rnai'i et femme
I chrétiens, |)our les [)laces
f\’assiti lente et de cuisinici'e
dans une înai.son d’éducaiion.
S’adresser al Direttore delPlstituto GoiiM « Via Magenta, 18, ROMA
Ecole Latine.
I.es examens de l’école latine du
!*omaré auront lieu du 28 au 30 c.
L’examen d’introduction aura lieu
le 1 Juillet, à 8 b. du matin.
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