1
Quatrième Année.
-18 Janvier 4878
N. 3
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ËCHO DES VALLËÉË VftUtlOISES
^ , ; I^araissant chaque Vendredi
■j . 3ête£ témoinSyJi'àTEa Î'i'ti'- ‘ Suivant la vérité avec la charité. Ep. 1, 15.
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PÎiJX DU^BONNaMEBW'TAà AñÍ
Toufr-il.èaf
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On .s'abpnjie:
P<]ur 1 Intérieur chef MM. l«s
paste,ure et -les libraires dé
Torre Pollice.
Pour Vl^cctérieùr'a.M Bureau d'AdminiKtraUon.
Un numéro séparé ; 10 centimes.
Annonces : 25 Qi*ütiiniô51i«-r
Les envois d’àrgenf se font par
lettre rec.orrL7ncindéc ou par
mandats sur leBiircflu de Perasa Argentina.
' i .l'*! m'«i" ‘—i----■' -i---,—---------^-------^---------------------- —--------------
- kÆ te.g^liDACTÎpN: adresser ainsi ; A.la Direotieti du réwoi«, Pomaretto (PinerûlpJ Italie. ,
■'J^ôii/S*Al3MINlST‘ftA'ÎnïN adresser ainsi A rAdministratiun du rewoiti, Poraarelto I Pluerolo ) Ìtali
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'î' ba .Tavo-ia ; Valdes©/ inlérprete,
ChlçfeU.M^ eèprime ipi'Opél.la, mçrte .deb
fpianaato .SoKJîaao , ,e rassîGgna al■T'AugastQ Successore i «eùteii di.
‘i^îndero' ’uffetfo’, fedeltà'
..teràbile devozione. ’ .
, A sui MAESTÀ' UMBERTO, I
‘il,.,. '.. j;"
- ^ » RE.D'lTfUA
A nome della Chiesa da essa ||
rappresentata la Tavola Valdese ||
si ii^cà à premuroso‘d^TeBe di ^
es^’i^bre Alla MatJstà-'TCsil’a il
ìiiòrte delUòttitód'èd*%irtAI;'ò'>loro ¡j.
Sovrano ViTfO'RlO 'ÈMAN^EUE II.
iEgli primo * Re ‘deìl’itdiià'ubu ed
indipendente fu aitreàì ‘il leale |
méntenitore delle lìbeiA istituzioni
iargite(3i da Re Carlo Alberto suo
iif,.;. iJni.
il •.Ueu.
i:
1 » 1,1
.Il Moderàiore
Charbonnier.
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a, envoyé à Sori'Excel-,
■ |m Jençe'lpAbriislie (le l’Iiitcì'ieur radresse
V sùiyanie,avec prière dé la traflsníellre
'asá desiiñ'álion : ' ' ‘
magnanimo Genitore.
Render libera, rispettata o
grande la comune Patria italiana
fu il gran pensiero, fd il nobil
compilo del coiTypiaìito Re Galantuomo. " ‘ ’ V
Noi, suoi figli e sudditi devoti
Che datlpì faldCVitBvdse iteli’Alpi
lo. sèguimtnq col tìubré' é' col
-braccio''ifi'.luùe^ le stié'gljìHose
imprese , ,'j serberemo delib sue
Virtù e del suó‘ nobile esempio
imperildrà ’ nieiiiOTià.' ‘
2
as
Speciale, incancellabile riconoscenza conserverà poi eternamente questo Popolo Valdese a
queir Augusto Sovrano per la lealtà
e fermezza con cui mantenne e
protesse costantemente, la sua
libertà di culto e di coscienza.
Le nobili parole colle quali la
Maestà Vostra ci recò l’annunzio
della sua successione al trono
d’Italia ci confortano colla speranza ed anzi colla piena certezza
che camminando sulle gloriose
orme del compianto Genitore,
vorrà la Maestà Vostra con ugual
fermezza e lealtà mantenerci il
prezioso godimento di tutte le
religiose, civili e politiche libertà.
Con tali sentimenti di ossequioso affetto al Principe regnante
e di inalterabile devozione alla
gloriosa Dinastia di Savoia, vera
pietra angolare dell’edifizio na,
zionale, i membri sottoscritti
della Tavola Valdese, a nome
della Chiesa da essa rappresentata,
salutano l’Augusto Figlio di VITTORIO «EMANUELE Il ed implorano da Dio, Re dei re, lungo
e felice regno, ricolmo delle sue
benedizioni a Sua Maestà UMBERTO I.
Tarre^PeUice, li ii Gennaio i818.
G. D. Chahbonnier Mod.”
*ky\. G. Vola.
G. B. Olivet.
7Porre»Fe9UDm. La triste nouvelle
de ta mort du roi, arrivée ici comme
un coup de foudre, a produit un
profond sentiment de douleur dans la
population vaudoise. C’était mercredi
soir. Dans la réunion de prière tenue
ce soir là au Collège on a spécialement
prié pour la Famille Royale si douloureusemenl éprouvée par le départ de
son chef, et pariiculieremeni pour le
successeur au trône, demandant à Dieu
de lui donner consolation , lumière ,
sagesse et fermeté afin qu’il puisse
comme son ilhisire père, protéger,
défendre et développer les libertés
fondées par son àïeul de glorieuse
mémoire, pour la prospérité de toute
la nation italienne, et pour ajouter
ainsi un nouveau lustre à la Maison
de Savoie à qui l’ilalie une et indépendante doit son existence.
Dès le lendemain le Collège et l’Ecole
supérieure de jeu nes filles furent fèrmés
en signe de deuil,, et le drapeau voilé
de noir fut arboré à ^ces deux établissements, Toute la jeunesse du Collège,
de l’Ecole Normale et de l’Ecole Supérieure prit instantanément le signe
au deuil; on a remarqué que les professeurs aussi avaient le crêpe au
chapeau. Dimanche, dans la prédication,
il a été fait mention du fait qui préoccupe tout le monde, savoir le départ
prématuré du roi Victor Emmanuel;
il a été dit combien nous devons être
reconnaissants envers Dieu de ce qu’il
nous a donné pour süccesèeiir Me é'^
grand prince un ieune mohdrque si
digne fils de son père qui veut marcher
sur ses trgces et prouver que si les
hommes nièrent les bonnes instituiîons
demeurent,* et U a été fait unejprièrét
spéciale en faveur de la Famille Royalô
et de S. M. Humbert I.
Aujourd’hui, sur la proposition dû
Délégué Scolaire, M. le cnev. Sert, toile
la jeunesse des écoles et des nos ifistiluiions secondaires a été réunie dans
le temple comme une démonstration
du deuil profond que nous portons
dans nos cœurs au sujet du départ
de ce monde de notre bien-aimé Souverain Victor Emmanuel et en même
temps comme une dêmonsiralion de
notre dévouemeut à S. M. notre nouveau Souverain.
M. Beri a prononcé avec émotion
un discours où il a retracé à grands
traits sous forme de tableaujia bio^aphie
du monarque défunt dont la mémoire
sera toujours bénie par nous et nos
descendants, après quoi il a parié du
3
.19
Prince successeur qui a si bien commencé son règne; il a lu la proclamalion royale, il l’a un peu commentée,
et comme conclusion il a insisté sur
le devoir de la reconnaissance et du
dévouement à S. M. implorant sur sa
personne et sur son règne les plus
précieusès bénédictions de Dieu. M. le
Prof. Tron a terminé cette fonction
par une prière où il a ramené nos
pensées à Dieu de qui nous tenons
tout |bien et de qui nous tenons le
Prince qui nous gouverne et qui seul
‘ garder les peuples et défendre
les rois. L’assistance était très nom
breuse et remplissait le temple.
D. c.
Uoe réini«i de conserils
• Lisez Ephbs. TI, 10 à 30.
Peu après la clôture du Synode,
la Table vaudoise a fait parvenir
aux paroisses des Vallées une circulaire pour demander l’adresse
des militaires vaudois, afin de
mettre ces derniers en rapport
avec nos e'vangélistes > et de leur
assurer l'efficace d’an ministère
chrétien.
Vers la fin de ce mois une
nouvelle levée de militaires devra
se rendre sous les drapeaux. En
attendant d’atfiir leurs adresses
pour lès transmettre à l’Administration de l’Eglise, ne pouvonsnous rien’fairé, ici-même, pour
les conscrits qui vont partir f
Voici ce qu’a déjà fait un pasteur de notre connaissance. Il a
invité les conscrits à vouloir bien
se réunir un soir dé la semaine,
et .pas un n’a manqué à l’appel;
il s’y est même ajouté djautres
personnes qui voulaient savoir ce
que le pasteur avait à dire aux
conscrits. C’était tout simple. Le
Pasteur pria avec et pour ces
jeunes gens, il lut le cinquième
chapitre de l’Epître aux Ephésiens
et donna une explication sommaire
des versets 10 à 20.
Les paroles que ces beaux versets contiennent nous semblent particulièrement adaptées pour une
réunion de ce genre. Aussi le pasteur ne manqua-t-il pas d’exhorter
les futurs soldats à revêtir toutes
les armes de Dieu, afin qu'ils
prissent résister aux emhûehes du
Diable. Il leur représenta les dangers et les embûches aux quels
sera exposée leur âme, et les
exhorta à se fortifier dans le Seigneur,
Leur faisant ensuite la description des armes défensives et offensives mentionnées dans le chapître, à savoir: la cuirasse, la cein■ ture, la chaussure, le bouclier, le
casque et l’épée, il leur en expliqua l’usage et leur montra combien il est nécessaire à tout soldat
de Jésus-Christ de les posséder et
de s’en servir spirituellement, pour
être trouvé pur el sans tache lorsque le Chef suprême de l’Eglise
appellera les vivants et les morts
devant son trône.
L’Epée de l’Esprit, qui est la
Parole de Dieu, ne fut pas oubliée,
le pasteur leur recommanda de
s’en servir tous les jours, de faire
avec elle de no/nbreux exercices,
d’apprendre à la manier de telle
façon qu’ils puissent avoir la victoire sar le péché et sur les nombreuses tentations que l’ennemi
placera devant eux. Lisez tous lès
Jours une portion de la Parole de
Dieu, aÿouta k pasteur, et Dieu
vous bénira, ^e considérez pas
l'Epée de l’Esprit comme une arme
4
.. 20
offensive seulement, ne vous en
servéj! pas essentiellement pour
combattre ceux qui n’ont pas la
même foi que vous, — la facile
victoire pourrait vous enorgueillir.;
L’Epée de l’Esprit est avant tout
une arme défensive; celui qui s’en
sert se fortifie de jour en jour,
et devient capable, par la grâce
de Dieu., de vaincre le péché.
Après avoir démontré aux conscrits l’utilité de cette Parole vivante et efficace, que S‘ Paul compare à une épée à deux tranchants,
le pasteur leur en dj&tnibua un
exemplaire à chacun. Et pour qu’on
ne lui objectât pas que le sac du
soldat est déjà bien garni et bien
lourd, il leur donna un Nouveau
Testament de petit format. Le choix
leur ayant été accordé entre un
Testament français et un Testament italien, les conscrits prirent
tous un Testament italien. Cela
donna t’occasion de les exhorter
à donner toujours à leurs camarades l’exemple d’une vie vraiment
chrétienne.
Nous avons la oonviction qu’une
petite réunion, faite exprès pour
les conscrits avant leur départ
pour l’armée, peut contribuer à
tourner leurs regards vers le Seigneur.
Il n’est pas trop tard pour es
saye.r partout de ce moyen, car
les conscrits ne partent que le 23
janvier. •
L4 I^ËiGE
« Es-tu entre dans les trésors
de la neige ? » Voiq avec quelle
abondance elle descend et retíouvre
lu terre comme d'un mânteaa, et
quel mantéau ! II recouvre les plus
hautes montagnes et les immenses
plaines, et .il atteint parfois l'épaisseur de 45 pieds, comme cela eut
lieu au SVBernard en 1850.
Il est bien froid ce manteau ,
cependant il peut avec raison se
dire de laine (v. Pg, 147) car,
l’on a effectivement observé et
constaté que la neige conserve à
la terre sa chaleur, il y a
moins de froid sous la neige qu'à
sa surface. — Il a gelé.jlp froid
Intense, a fait périr beaucoup‘d’insectes nuisibles, la neige tombe,
vient refaire les provisions d’eau*,
nourrir les sources et féconder la
terre. L'agriculteuj espère revoir
au printemps son blé en bon état,
et recueillir plus tard, uri^ bonne
moisson.
Admire, adorp -ét' béhia TEternel, le Dieu tout puissant, qui
ouvre sur nous ses trésors de
neige et,de pluie, pour faire produire et germer la terre, tellement qu’elle donne de là àemence
au semeur et du-pain à' celui qui
mange. Esaie 55.
Si tu es reconnaissant envers
Dieu , pour les biens qu'il t’envoie
afin que tu aies ton pain 'quotidien, tu le seras aussi pour un
autre, bien plus grand encore. II.
te donne sa parole^ qui, pas plus
que la pluie et la’ neige, ne rétournerp à lui sans effet. Si lu la
reçt^s dans un cœui honnête et
bon , qui ne cadbe, point seé fautes, mais * s*è,h' h'üiniiie devant
Dieu et les lui déclare dans l'es?
prit du péager, elle fera de toi
un boif arbre qui produit de bons
fruits, une nouvelle créature créé
en Jésus-Christ, pour les bonnes
5
i
.31.
œuvres que Dieu met devant notis
afih''que nous y marchions.'*
« Es-tu entré dans les trésors
de la' neige ». As-tu vu comtaent
elle sq formeT :— Si tu ne peux
pas t’élever au moyen de quelque
ballon dans les hauteurs du ciel,
pour en découvrir le secret, admire du moins les flocons qui
descqpdent vors toireçpis-les sur
un morceau de papier, ou sur ton
chapeau, ou sur la manche de
ton habit et considère leur forme
sfi' diverse et si variée. Si lu en
a'I'la patience et le talent lu pourras compter par dixaines et peutêtreipar centaines leurs diiférqntes
figure^.,En. tout cas, qqe ^phlanche.ur ,|^’^échappe point à t^n .pljisep,.
vation,: et qu’elle te idiae hautement, à la faveur du silence
qu’elle apporte dans la nature et
qui l’invite au recueillpinent, que
telle doit être ta candeur et ta
Quand tu te laverais avec du
nitre et que tu prendrais beaucoup de savon, ton iniquité demeurerait encore marquée devant
moi, dit le Seigneur, rEternel.
J'ÉR. II.
Ce n’est donc pas nous qui nous
rendrons par nos propres forces,
semblables à l’ange dont il est
dit ; çon visage était comme un
éclair, et gon vèteinent blanc
comme de la neige ; rtr- ou mieux
encore, semblables au Seigneur
Jésus, qui laissant apercevoir un
moment sa' gloire, fat transfiguré
deyànit s'ég disoiplés, et « ses vêtements devinrent reluisants et
blancs commede la neige *. Marc, 9.
Mais écoutons la voix de celui
. qui tonne'terriblement, qui fait
dés -choses que nops ne ^pouvons,
pas comprendre et qui dit à la
neige: sois sur la terre ». Venez
maintenant, dit l’Eternel, et débattons- nos droits. Quand vos péchés seraient comme le cramoisi,
ils seront blanchis comme la neige,
et quand ils seraient rouges comme
le vermillon, ils seront blanchis
comme ,1a laine. Esaïe I.
Si tu laves et blanchis ta robe
dans le sang de, l’Agneau , tu seras
dans le temple de Dieu, vêtu d’une
longue robe blanche, et une palme
à la main, signe de la victoire,
tu diras avec la grande multitude
des rachetés: « le salut rient de
notre Dieu qui est assis sur le
trône et de l’Agneau. Ap vu.
Jîçrçt, H janvier.
fiouucUcs rdijkuae0
Les Chrétiens de l’tlalie sont invités
à s’unir à leurs frères pour mettre à
part, durant l’année 11878, une portion du samedi après midi, pour prier
d’.pne manière spéciale en faveur de
leur pays.
1. Afin que le Seigneur daigne répandre son esprit sur loiiles les Eglises
protestantes, sur les écoles et toutes
les insliuilions évangéliques des pays.
2. A-fiti qu’il daigne scellèr par
d’abondantes bénédictions les efforts
de tous ceux qui travaillent à l’avanceipepidu règne de Dieu,,au pjilijeu
du peuple. '
Florence Décembre 1877.
( Ft^miÿiia CTistima jf
Les Sociétés de Missions de la Grande
Bretagne et de l’Irlande opl collecté
pendant le dernier exercice environ
26 millions de francs.
6
22
Pensées
Où trouver un fainéant plus pernicieux], qu’un pasteur indolent et paresseux !
R. Cecil.
Si nous ne gagnons des âmes à
Christ, et si nous ne contribuons.pas
â fortifier la foi des croyants, notre
ministère lui-même n’est qu’une vanité.
Le vrai ministre de Jésus-Christ ne
saurait se contenter d’un demi succès.
La route du ciel est obstruée par
les pasteurs morts.
Si nous sommes faibles en chaire,
il est biqn à craindre que cela ne
vienne de notre faiblesse dans le cabinet.
Une incessante communion avec le
Sauveur peut seule vivifier et féconder
notre ministère.
Un roi de Indes publiait, il y a
quelque temps, l’édit suivant;
H ne sera plus permis dorénavant de
tenir des marchés le jour du Seigneur,
dans tout le territoire di DiikeToun,
l’on ne vendra aucune boisson énervante, soit indigène, soit étrangère,
et il sera interdit de travailler en ce
jour comme aussi de jouer et de commettre des actes d'idolâtrie.
Il n’y a d’autre avarice permise que
celle du temps.
L’homme bienfaisant n’est pas celui
qui donne le plus, mais celui qui donne
le mieux.
Voulez-vous savoir comment il faut
donner? Ifettez-vous à la place de
celui qui reçoit.
Chronique Caubotoe
Mim Tomt. Les réunions de la première semaine de janvier ont été très
suivies, non seulement à la Tour, mais
aux Coppiers et aux Chabriols. La
Table a envoyé, dès jeudi dernier, un
télégramme de condoléance à S. M.
Humbert I", et, en même temps, elle
a donné à notre jeune Roi, l’assurance
de la fidélité et du dévouement du
peuple vaudois.
Les écoles secondaires et les écoles
primaires de la Tour et des autres
paroisses de la Vallée ont été fermées,
pendaht' trois jours en signe de deuil.
— Les institulions qui font le moins de
bruit.sont souvent celles qui font le plus
de travail et qui ont une existence plus
longue et plus bénie. Nous en avons une
preuve incontestable dans la SoeUté de
couture pour ks pauvres, qui existe depuis longtemps à Torre PeUîçe, et qui a
déjà fait beaucoup de bien. Combien
d’associations n’a-t-elje pas vu naître,
faire un peu de bruit et rentrer dans
l’ombre; tandis qu'elle va de l’avant
et fait de^ l’ouvrage pour les pauvres.
Sans être nombreuse, cette bienfaisante associ<ation vient en aide chaque
année à un bon nombre de familles
pauvres, en leur fournissant des articles
de lingerie qui ne sauraient être plus
utiles. Ces objets achetés aux frais de
la Société dont la caisse est alimentée
par des contributions régulières et par
des dons volontaires, sont ensuite conféctionnés par les sociétaires, soit dans
leur séance bébdomadaire,. soit chez
elles et distribuées aux pauvres après
délibération de la Société.
Voici ce que la Société de cpûture
a fait pendant l’année 1877. Les entrées
ont atteint la belle somme de francs
584 52 et les sorties ont été de fr.
528 25. Avec cette dernière somme la
Société a distribué 100 chemises pour
hommes et garçons, 104 chemises pour
femmes et filles, 20 chemises pour
petits enfants], 15 grands draps, 24
draps pour lits d’enfants, une robe et
7
.23.
29 paires de bas; en lout 293 objets
de la plus grande utilité.
Nous ne comptons pas ici le Bazar
organisé par la même Société, et qui
a produit une somme fort respectable
Îour le chauffage et l’éclairage du
emple neuf de Torre Pellice.
B.
IKcüue politique.
Mtatie. La mort de notre bien-aimé
Roi Victor-Emmanuel a absorbé toute
l’allenlion, pendant cette semaine. Ce
douloureux évènement a eu un retentissement dans l’Europe toute entière.
Les italiens ne savaient pas qu’ils
aimaient à ce point leur monarque,
et Victor-Emmanuel ne supçonnail pas
de quelle grande affection et de quelle
estime il était l’objet. Dans toutes nos
grandes villes la nouvelle de celte mort
prématurée a été immédiatement suivie
des manifestations les plus sincères
et les plus spontanées de deuil. Les
théâtres, les tribunaux, tes écoles,
les bourses, les magasins de lout genre,
ont été ferniés. Les affaires se sont
arrêtées subitement. C’est qu’iin ne
^’attendait pas à perdre un prince qui
jëune encore, était fort et robuste.
— Victor-Emmanuel, né le 14 mars
1829 à Florence, monta sur le trône
en 1849; après la défaite de Novare
et-l’abAcation de son malheureux
père, le magnanime Charles Albert. Il
jura d’observer la constitution octroyée
par son père, et il a été fidèle à sa
promesse. Ces roots résument la vie
du roi loyal, de Victor-Emmanuel le
galanluomo. Il a respecté les libertés
de son peuple', il a gouverné selon la
volonté de la dation. C’est ainsi qu’il
s’est acquis peu à peu la confiance et
l’amour de ses sujets et de l’Italie entière.
C’est à Rome que Victor-Emmanuel
est mort le 9 janvier, à l’âge de 57
ans, 9 mois et 26 jours, après avoir
recommandé à son successeur, la fermeté, l’amour de la patrie et de |a
liberté. Roi soldat, il a reçu courà
geusement la nouvelle inattendue aussi
Eour lui, de la gravité de sa maladie.
a expiré sans agonie. Le professeur
Bruno ayant constaté sa mort, prononça en sanglotant ces mots ; Le premier roi d’Ualie est mort, il semble
se reposer après un long labeur.
Victor-Emmanuel avait dit un jour:
Nous sommes à Rome et nous y resterons. Il y a été jusqu’à sa mort.
On s'attendait à ce que sa sépulture
aurait lieu à Soperga auprès de celle
de ses ancêtres, les rois de Sardaigne.
Mais des raisons majeures exigent que
la capitale conserve le précieux dépôt
du premier roi d’Italie. C’est un nouveau sacrifice que l’on demande à la
ville de Turin. Les restes de VictorEmmanuel seront déposés dans le
Panthéon à Rome, jeudi 17 janvier
courant. On annonce de splendides
funérailles, honorées par la présence de
nombreuses députations de toutes nos
villes et des différentes classes de citoyens, comme aussi des représentations des gouvernements et des princes
étrangers, enlr’aulres le prince impé;
rial d’Allemagne, l’archiduc Ranierî
d’Autriche et le maréchal Canrobert.
Le roi Humbert a déjà reçu te serment du ministère Depretis qu’il a
confirmé dans sa charge et des divers
corps de l’armée. U recevra bJeniât
celui des sénateurs et des déDVtéâ. et
il prêtera lui-même samedi ppp^nâin
devant le Parlement le serment' d’bbserver la Constitution, de'‘f0iiverner
selon les lois et de fhire rendre la
justice à chacun de ses sujets. — Là
proclamation de notre jeune roi Humoeri I' que nous publions plus bas, a
fait partout la meilleure impression,
et la Nation a déjà d’excellents motifs
d’espérer que Humbert 1' sera, avec
la grâce ije Dieu, un Prince qui gouvernera avec fermeté et qui, comme
son auguste et regretté père, continuera à jouir de l’affection de son
peuple par son dévouement à l’Italie
et par son amour de la liberté.
L’attachement de tous les membres
de la Famille royale pour leur chef est
bien propre à faire une impression
8
■ 24~
profonde et à . rendre toujours plus
vif l'atTioui; du peuple pour une famille
royale qui lui donne un si bel exemple.
— Le deuil de nos Princes, comme
celui du peuple tout entier est sincère
et profond, Même dans nos villages et
dans nos carnpagnes bien des larmes
ont été versées à l’ouïe de la perte
de Victor-Emmanuel, le roi,populaire,
qui avait su inspirer à tous la confiancet
et l’amour.
Proclamation de S M. Humbert Ir '.
HUMBERT I
par îa grâce de Dieu
et par la volonté de la Nation
ROI d’ITAUE.
Italiens,
Le plus grand des malheurs nous a
subitement frappés.
VICTOR-EMMANUEL II, le fondateur
du Royaume d’Italie et le créateur de
TUnilé,Nationale, nous a été, enlevé.
J’ai rr6çqei!li sqn dernier soupir qui
a,poiif;,,la‘Nation, et son dernier
voni, qui. a été pour le bonheur du
pqyipljaj[Clique! il a donné la liberté
et .¡q'¡gloire. .
Sa,.'v'ojx,[ paternelle , qui [retentira
loùjquVs''uàtis mon cœur, m’impose
.(jle.j.'ÿa^çi'e ia douleur et m’indique
riorriéni une séide consolation
jq, celle de nous montrer
^fui, — moi en suivant ses
, ■ ^üus, en continuant a'êlre
'tquijôiiï'i.dévoués â ces vertus civiques',
par%sqoeliés il a pu accômplir la difficile entreprise de faire l’Italie grande
et tibe. .. . ,,.........
Je s'erâi le gàrdléri. de l’héritage des
grands exemples qu’il me laisse, de
dévo.uetnent a lä pairie, d’anïourzéié
fidur.iout* progrès civilisateur, et de
01 inébranlable à nos institutions libres qui, octroyées par mon Auguste
* Aïeul, le i’oi Cnarles-Albeft, VeligÎêu’séinenl défendues et fécondées par mon
Père, sont l’ofguéil et la force de ma
Maison. — Soldai comme eux de l’Indépendance Nationale, j’en serai le'
plus vigilaiU défenseur. — ^ Mériter,.
comme mon Auguste Père, Pamour de
mon peuple, sera mon unique ambition.
Italiens,
Votre premier Roi est mort. Son
successeur vous prouvera que les institutions ne meurent pas. Serrons-jious
les uns contre les autres et dans celte
heure de suprême douleur, afferniis»
sons de nouveau cette union de vues
et d’affections qui a loiijohrs été la
sauvegarde et le salut de l’Italie.
Donné an Palais, du Qüiriñalk 9
janvier 1878.
HUMBERT.
Derretís, Crispí, Mancini , Mezzacapo, Brin,
Pérez, Corpino, Maguani, Barconi.
DONS EN FAVÈÜR DES INCÉNDJfSÎ^
. .iij
, ' .fî
■t Sainl-Elienne fLoirej. ;
Mesde^ioiselles Penn.y5et Rassilie- j
■ Tiym',(de Lyon) , j,’.' ir,
MM. Oscar Ilaiicko |V/lçmaad) ,
négociaul . ■ ! ’ , . . ' » '
Paul Rattier, nógóciahl. ,
Jules Blauchar'd, négociant¡. '»V S
F, Pergier . IO
Michel Tarnet, marchafld ^î-'h i..
>q.jes'g. . . ; -v- vV^i
Gilbert Berne, niarchah'd de *..
soies . . . . . . . . »'‘"’6
Henri Bishop ( Angiars,)' né-.LB
gocianl.................■ .
Georges Hotter, Directeur dé
Ta Soeiéié Générale ...
Auguste Gerin, marchand dp hûS &(»
soies ’ 'sol 5
Boyer-Martin, id. . . . , » 5
' FuStìeir frères, id, . . . . lö
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