1
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DES VALLÉES VAU DOIS ES
Paraissant chaque Jeudi.
sei’üz t.ftmoiuü-Aul. IJi, Suivitiit. ia vAritéav6ii îa chariW. fV,ir>. l^iie t.on viiijiiiii. >Iatt. VI 10.
Sommaire :
4vis — [;n beim Tyionveinent en France —
Nouvelles île rEvaiig-élisation — Courrier
dts Missions — Chronique — Bibliographie —■ Onvrng'Rs reçu.? — Nonvelles et
fait.s divers — Revue Politique — Informations — Aiinoiices.
Pour éoiter tout retani et toute confuùon à la poste, nous prions les ad^>ùnisti'ations desj journaux qui font
^<'-hr/nr/e amc le nôtre de nous les adresser
<ihm :
Echo «les Vallées Vaudoises
TOIIEE PELLLCE (Turin)
ITALIE
__ . ■ . ____________________________
üû beau mouyeinent en France
On annonce pour dimanche prochain la dédicace d'un temple protestant à Madranges dans la Corrèze.
L’histoire de la fondation de cetto
église évangélique dans un pays on
^eux ans passés il n’y avait, pas un
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sent protestant est des plus intére.ssantes et nos lecteurs nous sauront
gré de leur en donner les traits principaux. Nous les prenons dans le
dernier Rapport de la Société Evangélique de France.
Sur un des plateaux les pins élevés
de la Corrèze, à 30 kilomètres de
la ville de Tulle, à quelque distance
de la chaîne des Monédières s’élève
un pauvre village de près de 900
habitants, appelé Madranges.
Les gens de Madrang'es n’avaient
pas de curé. Celui du Lonzac était
chiirgé de les desservir et il le faisait
de fort mauvaise grâce. Il n’allait
dire la messe que deux fois par mois
dans l’église de Madranges et il
obligeait les enfants à venir pour
le catéchisme au Lonzac, trois fois
par semaine, à 7 heures du matin,
accompagnés souvent de leurs parents, qui passaient déviant pour leur
ouvrir le chemin dans la neige. Quand
ils arrivaient en retard, le curé les
faisait agenouiller sur les dalles froides
de Téglise, avec les bras étendus eu
croix ! Ce que ces pauvres petits
avaient à souffrir du froid, de la
pluie, de la fatig'ue pour franchir
en pleine nuit ces 8 ou 10 kilomètres
qui le.s séparaient du Lonzac, il est
2
— 74
difficile de se le représenter. Ce qu’il
y a de certain, c’ est que plusieurs,
chaque année, étaient malades des
suites de ce voyage matinal et qu'une
fois même une fillette mourut d’une
fluxion de poitrine contractée de la
sorte.
Ces pauvres montagnards supportèrent tout cela et bien d’autres choses
encore. Mais, un beau jour, le curé
vint sans façon annoncer a ses paroissiens de Madranges que n’ ayant
plus d’indemnité pour le binage, il
ne viendrait plus dire la messe dans
leur chapelle, et qu’ il faudrait désormais aller à 1’ église du Lonzac.
Justement froissée de ce procédé,
la population demanda alors à l’autorité diocésaine d’être rattachée à
une autre paroisse; elle multiplia les
démarches dans ce sens. Tout fut
inutile. L’ évoque de Tulle resta inflexible, prétendant laisser les habitants de Madranges sous la direction
du curé de Lonzac.
Pendant dix-huit mois ces pauvres
villageois furent entièrement privés
des secours de la religion 1 Ils y
remédiaient de leur mieux. Lorsqu’il
y avait un mariage, ils se rendaient
dans une.église voisine pour demander
la bénédiction du curé. Ils chargèrent un brave vieillard, le sacristain
Dupuy, de donner à leurs enfants
une instruction religieuse. Il leur
faisait apprendre et réciter le catéchisme.
C’est lui encore qui présidait les
services funèbres. Lorsqu’une mort
se produisait, on portait le corps à
r église et c’ est le pieux sacristain
qui officiait, à la place du prêtre
absent, et qui récitait les prières
des morts dans la chapelle et au
cimetière.
C’est lui enfin qui, à la fête de
Noël, voyant les habitants tout tristes
à l’idée de n’avoir ce jour-là aucun
service religieux, les réunit dans leur
vieille chapelle pour leur lire 1’ Evangile de la Nativité. Puis son fils fit
chanter des cantiques de circonstance,
qu’il accompagna de son violon.
Cependant les mois s’écoulaie'^^,
sans apporter d’amélioration à l’isO'
leinent religieux de ces pauvres moO'
tagnards.
C’ est alors que, fatigués de
voir absolument délaissés depuis ufl
an et demi, ils prirent une grand®'
résolution. Le 2 août 1898, ils adres'
sèrent une. pétition à « M. Hirscké
pasteur proteduiit à Brive», pour l’in'
viter à venir donner à Madrangeâquelques conférences.
Les signataires déclaraient qua
se voyant abandonnée par le clcrg®i
la population de Madranges avait
moigné le désir d'avoir un culte
V empêche de revenir à V état primitif'
M. le pasteur Fallourd, de Rive, s»
rendit à Madranges et leur donna
le 16 août en plein air une première
conférence qui eut un grand succèS’
Un vieillard, après l’avoir entendUi
s’écria : « Voilà une religion qui me
convient ! Si je viens à mourir, je
ne veux pas lé prêtre, mais le paS"
teur. »
Quelques jours plus tard, ce pauvi'®
homme mourait subitement, et l’ob
mandait par télégramme M. Fallourd* ‘
Le pasteur arrive à Madranges et ,
trouve les parents agenouillés autour
du cercueil. On le prie instamment
de consentir à ce que la cérémoniB
ait lieu avec l’appareil ordinaire et
dans 1-’église catholique, Ce n'était
pas le moment de discuter. M. Fai"
lourd consentit.
Alors se produisît un spectacle'
curieux et vraiment unique en son
genre ; un cortège funèbre présidé
par un pasteur et précédé d’uri
homme qui portait la croix ! Ce
cortège, grossi sans cesse par de
nouveaux arrivants, se rendant dans
1’ église abandonnée-; et là, le pasteuf
protestant montant, sur la demande
des habitants, dans la chaire du cure
pour y annoncer l’Evangile ; puist
comme il faisait sombre, le sacristain
allant chercher sur l’autel un candé"
labre argenté, y plaçant un cierge
allumé et le tenant pendant toute
la cérémonie près de la chaire pour
3
f5
. Permettre au pasteur de lire la Bible !
M. Fallourd a pu annoncer, pendant
mois entierfs^ la Parole de Dieu
cette église devant des audi^'^ires de plus en plus intéressés et
’^®cueillis.
K-ien ne saurait donner une idée
r état d’âme tout nouveau de
■ '^^tte intéressante population. Chez
; ^e, la question à 1’ ordre du jour,
est la question religieuse. A Ma[ ^tanges et dans toute la contrée,
i sujet de toutes les conversations,
é ^ est le protestantisme. On en parle
: ® l’auberge, à la foire, en voiture,
: chemin de fer. On se croirait
, ffivenu aux beaux jours de la Ré
■ ^'^niie.
:• Femmes, enfants, jeunesse, vieil; ^^rds, tous sont également entrés
i ^ans le mouvement. Tant et si bien
î *lü’un beau jour une pétiiion portant
i *57 signatures d’hommes, de femL**ies, de jeunes gens et de jeunes
Plies, arriva au siège de la Société
; ^oanijélique, demandant au Comité
fPe vouloir bien placer à Madranges
: Pii pasteur à poste fixe. Lé Comité
i Accueillit la demande et, le 13 octobre
*§98, il décida la création d’un poste
^ pasteur à Madranges.
[ Comme il fallait s'y attendre, cette
! ^écisi
cisión causa une vive emotion au
! ^cin du clergé. Immédiatement un
; '^uré fut nommé pour Madranges ;
' Usage de l’église leur fut retiré
;; (ce qui était pour l’œuvre un coup
! Ifès sensible), et la célébration de la
j-, hiesse recommença.
En même temps, tout fut mis en
, **cuvre par le clergé pour ressaisir
' population qui était en train de
lui. échapper; menaces, promesses,
'lélations, argent répandu, rien ne
; fut épargné pour détacher les proAelyte.i ou les décourager.
Malgré tant d’efforts habiles, le
, Uiouvenrent ne s’est pas arrêté: à
' Part certaines défections inévitables,
. la masse des prosélytes n’ a pu être
Autamée, et après huit i-qpis à peine
, travaux, il y avait à Madranges
■ Mus les éléments d’une véritable
l^aroisse protestante : des familles entières nettement rattachée.s à notre
culte ; des écoles du dimanche et
du jeudi; des réunions de jeunes
gens et de jeunes filles ; de.s leçons
de catéchisme et de chant; un culte
régulier suivi par des auditoires de
100 à 150 personnes ; un Conseil d'E~
(¡lise nommé par les fidèles, dont
faisait partie l’ancien sacristain Dupuy, enfin un solide noyau de 400
prosélytes décidés qui réclamaient
à grands^ cris la construction d’un
temple....
D’ une lettre que le Directeur de
la Société adresse aux journaux nous
relevons ;
Le mouvement gagne bien des
communes voisines. On dirait une
vraie Réforme qui commence dans
cette partie de la Corrèze. Une vingtaine de villages demandent instamment à “ entendre le même EmngiÎe
qu' à Madranges Dans plusieurs, des
conférences, exclusivement religieuses, ont été données avec un réel
succès. Treignac, le chef-lieu du
canton, est déjà un centre d’évangélisation important. M. le pasteur
Gaydou y a organisé une paroisse
qui lui donne beaucoup de joie...
Nouvelles de T Evangélisation
Le Bollettino de Mars donne de
bonnes nouvelles de quelc(ues-unes
des églises ou stations de la mi.ssion.
A Tende les visites de l’évangéli.ste
à domicile sont les bienvenues ; les
cœurs s’ouvrent et on l’écoute avec
plaisir. Mais les visages s’assombrissent quand il demande à ces braves
gens pourquoi ils ne viennent pas
au culte. « Ce n’est pas de l’opposition, mais de l’apathie ».
L’école est sensiblement en progrès, malgré tous les efforts que l’on
a faits pour lui enlever les enfants.
On a fait venir des. religieuses réputées habiles dans l’enseignement ;
L:
4
— ■*(.!
l’évêque lui-même est intervenu. Mais
« l’école peut maintenant défier tous
les obstacles *,
L'évangclistc visite chaque semaine
Vievold, petit village au pied du col
de Tende, presque désert ; il n’y reste
que quelques ouvriers occupés aux
travaux du chemin de fer et quelques femmes dont les maris sont
partis pour le Simplon et n’ont plus
donné de nouvelles. Ce sont ces maisons désolées que l’évangéliste visite
chaque jeudi, semant la Parole de
Dieu, donnant des conseils. Dans la
salle de culte se réunissent une vingtaine de jeunes gens qui apprennent
des versets de la Bible, des chants,
et écoutent volontiers la méditation et
la prière. Pour répondre à un vif désir
de ces bonnes mères il fait aussi un
peu d’école aux enfants. «C'est là
vraiment une œuvre de charité dans
un désert aride de l’eau céleste».
A Fulenm (Calabre) les assemblées
sont de plus en plus encourageantes.
L'école du Dimanche a 50 élèves ;
l’é'cole sur semaine est en progrès
et r inspecteur qui l’a visitée a exprimé à la maîtresse sa pleine satisfaction.
A Salle (Chieti) l’œuvre promet.
Comme il n’y a pas de local à louer,
les réunions ont lieu dans une maison particulière. Un vieillard, seul, '
catholique, qui a une belle cui.sine,
la prête pour les cultes. Il y a une
vingtaine d’adhérents, tous hommes,
« et ils prêchent l’Evangile partout,
aux champs, sur les places du village... » Le pasteur s’y rend de Chieti
tous les quinze jours. Pour le protéger contre le fanatisme des adversaires, qui ont à leur tête le syndic
et l’archiprêtre, le préfet le fait accompagner par des gendarmes. Une
fois ils y ont été au nombre de sept,
conduits par un délégué de Sûreté
Publique, qui a fait une bonne semonce au syndic, au prêtre et au
sacristain.
L’œuvre progre,sse à ¡ljn\Uo, où
« I l conversion à l’Evangile de la
personne, religieusement parlant, la
plus influente du pays a fait grand®
impression et servira peut-etre a
à 6®
attirer d’autres». Il y a eu deuî^'i
admi.ssions à Noël et il y en aUf®
prochainement d’autres.
L’Institut de îiiesl a célébré avé®
enthousiasme la fête de l’Emancip®'
tion vaudoise. Les drapeaux flottaie®^ ;
à tous les balcons. Chaque maître 0®
maîtresse a expliqué à sa classe
signification de cette fête, puis toU®'
maîtres et élèves, drapeau en têtSi ,
se sont mis en marche pour un®
promenade favorisée par le plus bea®
temps que l’on pût souhaiter. I^
belle fête s’est close par une soire®
récréative, avec discours, récitation®
et spectacle de pantomime.
M. Rouzone, toujours jeune
plein d’entrain, a terminé en exhof""
tant la jeunesse a être sobre, teiU"
pérante et travailleuse, « vertus nd'
cessaires à un citoyen d’un éta^
civilisé et pour conserver la liberté
dans r ordre, conquise au prix d?
tant de sang ».
Le 4 mars arrivait un courrier d®
Zambèze. Les nouvelles de Loatil®
vont jusqu’ au 5 décembre, et celle®
de Seslieke jusqu’ au 22. Elles on^
touché Bulawayo le 7 janvier, '
Barhan (Natal) le 10 février,
MJI. Riimseycr et Bouchet étaient'
arrivés à Loaluy pour y être présenté®au roi. M. Coillard a été privé de 1®
vue pondant quelques jours par u®
fl.CCiidfiîlt dil il. un fliir^fin d’nrmnnnîin
accident dû à un flacon d’aminoniaqu®'
Aux dernières nouvelles il était rem'®'
Les Adolphe dalla avaient fait u®
séjour à Senanga, à la suite d’un®
dixaine de jours où leur santé avai^ ;
été particulièrement éprouvée. ^ i
Une coiCéreuce doit s’être réuih® :
à Ijoatilo eu février pour le placeuion^
déiiuitîl' des nouveaux venus.
Les missipniiaires de Sesheko ctaie®^ ■:
tous plus ou moins gi'aveinont iiiala''
des, sauf M. L. dalla.
J
5
—11
M, 0. Morcaiij nilssionniiire au Séilégal, a purdu i?a jeiiue femme, débarquée depuis moins d’un mois.
itadiigascav réclame à grands cris
des reiiCoi'ts nombreux ; mais un seul
pasteur, M. Peckiii, s’est olFort jusqu’ici au Comité de Paris.
Pour terminer l’exercice sans déficit,
îa Société doit recevoir, avant le P'
avril 450,000 francs, dont 190,000
pour Madagascar, et 8-1,000 pour lo
Zambèze.
Aux amis des missions de faire cet
«iFort !
d lî îl O j\ IQ P ri
ivec nn regret
La Tour*. C’est
sincère que beaucoup do nus lesteurs
apprendront la mort do M. Daniel
Pasquet, le traiteur bien connu qui,
depuis près de vingt ans, servait,
chaque année, aux membres du Synode
eea dîners en commun dont chacun
de nous garde le plus agréable souvenir. C’est aussi choi! lui qu’on allait
. dîner enseniblo chaque fois qn’ il y
avait à liil’onr une réunion de pasteiu's,
une conférence, une séance d’une
commission ou d’une société.
iSlotre sympahie à la famille.
L’état sanitaire coiitinne à s’améliorer.
Turin. Lo Lien publie une première
liste de soucriptions pour la chapelle
de Saint Donat Pille contient treize
noms et atteint la belle 'Somme de
L. 5756. 70. Quel beau commencement!
îios frères espèrent que toutes les familles de la paroisse, riches et pauvres, concourront à cette œuvre. “ Quel bouheur
si dans le document qui sera destiné
à perpétuer le souvenir de l’érection
de la chapelle de Saint Donat, pas
un des noms do nos Paroissiens ne
devait manquer! ,
Il y aura, dans la semaine du 18
au 25 mars, une série de rcuiiious spéciales d’appel présidées par MM. les
pasteurs Charles Martin, de Genève,
et J. Wcîtzoeker, du I^omaret.
Trois livres de Ch. Sheldon.
Uïl Hiil'iicle ou Comment douze
égl'fies demnrent unies. Traduit par G,
de Perrot. Pr. 2 fr. 50.
Victor et Victoria. Traduit par
Joseph Autier. Pr. 3 fr.
C. Challand : A Ciiicag:o. D’ après
le Richard Bruce de Sheldon et
d’autres documents de premier ordre.
Pr. 2 fr. 50.
Maurice Reymond et C.ie Editeurs, Geuève.
Un miracle est le plus récent de
ces trois ouvrages du célèbre auteur
de Notre Modèle ou « Que ferait
Jésus ? ». Le sous-titre indique le caractère et le but de ce roman, un roman à
thèse, comme on le voit. Nous sommes
dans une petite ville des Etats-Unis,
Alarkham, qui avec une population
de 2800 âmes, a 12 Eglises protestantes, dont sept ont leurs bâtiments
spéciaux dans la même-rue, qui est la
plus belle de la ville. « Oui Markham
est bien fournie en fait d'églises,
mais où est le Christ ? » se demande
le pasteur congrégationaliste John
Procter. — « Nous luttons en tant
que' sectes, pour nous maintenir contre les autres sectes. Quelles forces
avons-nous mises en réserve pour la
véritable œuvre du Christ qu’ il faudrait accomplir? Il pense à tous les
besoins auxquels il faudrait pourvoir:
le dimanche est ouvertement profané
— la classe ouvrière n’est pas évangélisée — il faudrait une campagne
bien dirigée contre le cabaret — il
faudrait un organe par lequel les
chrétiens pussent faire entendre la
voix de la justice et de la moralité
en face d’une presse immorale...
Eh bien ! le miracle s’ accomplit ;
les chrétiens de toutes ces congrégations s’unissent pour ces différentes
6
œuvres.,. Cela paraîtra bien optimiste
à beaucoup de lecteurs. Cependant
si les chrétiens étaient... ■ viviiment
chrétiens, cela paraîtrait tout naturel.
Victor et Victoriîi est 1’histoire
émouvante et dramatique, de deux
jeunes jvimcau.x qui ont perdu leur
mère de bonne heure et dont le père
e.st victime d’un triste penchant pour
la boisson , que ne rachètent pas
quelques belles qualités. Victor est
doué d’une voix merveilleuse et
pourrait faire une carrière magniiique, mais il est extraordinairement
vaniteux, et c’est ce qui le perd. Sa
noble sœur, dont les talents musi^
eaux égalent ceux de son frère (elle
est violoniste), s'efforce en vain de
le retenir diins le bon chemin, sa
vanité le pousse à de folles dépenses
pour se procurer de l’argent, il se
met à jouer et de degré en degré
tombe jusqu’au plus bas de l’échelle
du vice. L’intérêt du lecteur est
partagé entré ,1a saisissante histoire
des deux principaux personnages
et les entretiens du pasteur John
King avec un certain nombi'o de
jeunes gens des deux sexes qui viennent chaque lundi pas.ser là .soirée
chez lui. C’est ce qu'il,a appelé la
classe de questions. Chacun d’eux
écrit une question et la semaine suivante le pa.steur les reprend une à
une et y répond (ou, queiqueibis,
n’y répond pas). Une simplicité et
un naturel charmants président à
ces entretiens, et les rendent aussi
captiv^ants que le récit principal.
A Cllicîlgo est la traduction libre
de Richard Bruce, un des. premier
et aussi des plus beau.x livres de
Sheldon. Richard Bruce a une vocation très décidée pour les lettres.
A 17 ans il a déjà écrit un livre
qui aura un grand retentissement.
Mais il se distingue encore plus par
sa droiture et son sentinumt du devoir
que par ses talents d'écri\'aiu. Il
quittera sans hésiter la meilleure
des places dè,s qu’ ou voudra lui de
1
mander quelque chose que sa conS'
cience n’approuve pas. Kt comtnB
tout travail utile est honorable, H .
gagnera sa vie en chargeant dti
charbon, jusqu’à ce que les circonstances lui permettent de .suivre sa
vocation.... Son n.mi Tom Howard
est moins scrupuleux de sa nature,
mais se distingue aussi par de belles
et nobles qualités, et quand la grâce
divine l’a gagné, ii se consacre tout
entier, ainsi que Richard, à l’œuvre
de relèvement que John King a entreprise au sein de la.classe la plus :
déshéritée de la société. Nous assistons à quelques-unes des luttes trtigiques qui accompagnent cotte œuvre.
Dans ce livre comme dans le précédent les caractères sont admirablement dessinés. La figure de John King
surtout nous intéresse au plus haut
degré. John King c’est le pasteur
uKîdèle, puissant par la parole, dé- ■
voué jusqu’au sacrifice, brûlant d’amour pour toute créature faite à
l’image de Dieu. C’est en même
temps l'homme le plus sympathique
qu’on puisse rencontrer. Son naturel,
sa simplicité, l’absence de toute préoccupation de sa personne gagnent
les cœur.s d’emblée et répandent
autour de lui un cluirme irrésistible. ‘
La critique littéraire trouverait sans ■
doute bien des choses à reprocher
aux ouvrages de .Shcldon. Mais cen’est pas au point de vue de l’art
qu’il faut les juger. Son buten écrivant
n’est jamais de faire une œuvre d’art,
mais d’accomplir une bonne action.
Et chacun de ses livres est une bonne
action. -Aussi est-il peut-être de tous
les auteurs vivants du monde entier celui qui a le plus de lecteurs. Ses
livres se sont vendus aux Etats-Unis
par millions d'exemplaires.
Un miracle se recommande plus
particulièrement à ceux qui ont une
charge dans l’Eglise — nous le recommandons vivmment à tous ceu5t
qui s’occupent de l’Evangélisation!
en Italie — Uidor et UidorlM, à la
jeunesse — et A Chicago, à ceux qui...
se préoccupent des questions sociales.
7
i
OUVRAGES RECITS
Oeuvre des Prêtres convertis.
Rapport de 1899. Directeur JI. Bertrand,
°6, Boulevard Bineau, Neuilly — 8oine.
L’Ami de la Jeunesse
Soirimaire du N" du B Mars:
DANIEL PASQUET
Nouvelles et faits divers
79
Si Dieu le veut, poésie, Amiré .Jahujmer. —
Res temples ivuXVII« siècle (du), A Carpentiey,
Les étapes d’un pédagogue au XVTe siècle,
Thomas Flatter, Jehanne Foüquet. — Souvenirs
aveiiture-s du petit Lô (fini, lloger Domhrki.
'l'Papillon, M’»^ J. Dumas. — Le trou de Feli«ian ilf"'« Delaumy du Dézen: — A propos d’une
gravure, A. Mtdmki. — Keeette: Pour avoir
ÎU persil en hiver.
LaFîimillB Pasquet, profondéuient
éiTiuG, reinpixié cordiitloiinMit toutes les
pei'.Süiiiies qui ont bien voulu lui lé
j Jnoigner leur syniputhi:; eimkientio
: . iann la triste itccusion (lu .di'qiurt do
; leur regretté mai'i, père et beau-iière
Ecos.se. — Une fouille <anglai.se
signale le fait cirrieux et instructif
d’une localité assez ennsidéraltle d’Ecosao, Son tir Q-owan, duas lo voi.sinage
de Q-lasgow, dont la popnlation, acqniso
Au principe de rahstînonco, ojnpêelie
d’une façon absolue, depuis une di’zaine
d’années, l’établissement, sur son territoire, de tout débit de bois.son, et
inêmo de tout magasin d’épicerie où
l’on vendrait des spiritiioiix.
Les autorités ont pour règde de
consulter les habitants sur toutes les
demandes en autorisation d’ouvrir un
« public house ». et la répouao des
habitants est invariablement négative.
La bonne réputation do la ville lui
''^aut un accroissomeirt contnuiel. Elle
compte actuellement G, 700 ânie.s, 2
Eglises et 16G nouvelles maisons.
Ilevue Politique
La discussion générale du décret-loi .sur
les mesures politiques a occupé plusieurs séances; L’opposition de g'auclic, d’extrême gauche
et de droite avait arme ses meilleurs chainpiüiis pour le coiabaiLre. Hais imrmi tous ces
soi-disants gardions vigilaiit.s des institutions,
i! en est bien peu qui aient placé effectivement r iiitiingibilité du Hcatiii aii-dessii.s de
leurs passions politiques ou de leur ambition
mal dissimulée. Les uns combattent et combattrmit les mesures pulitiqiiea parce que le
décret, s’il est approuvé dans ses articles
essentiels, aura tout ce qu’il faut pour faire
rentrer dans l’ordre les ounemis des institutions; les antres, les alliés de la onzième
heure de MM. Oo.sta, De Felice et compagnie,
se sont un instmit leurrés dû l’espoir de
recueillir la succ.ession, à vrai dire peu enviable, du ministère actuol. Après les franches déclarations de M. Felloux qui a dit à
nliaomi son fait, sans mcnagoiucnt, ou a enflii
décidé de pa,sser à la discussion des- articles,
par 215 vuix contre 187. C'est dire que le
Cabinet a été à deu.v doigts de la ujort.
Au cours de F avant-dernière séance de la
Cliambi'o SL Bosdari et ipielques autres député.? demandent au ministre des Affaires
Etrangères d'ngir auprès de F .Sngleterre,
qui vient de remporter de si brillantes victoires, pour F engager à faire la paix avec
les Boers. M. Venosta, croit que l’intervention
de l'Italie serait, à l’heure actuelle, iutempe.stive.
Une nouvelle lutte s’e.st engagée samedi
dernier entre F Extrême Gauclie et la Chambre.
Pour eutriivcr la discussion des articles du
projet-loi, nos démagogues intempérants ont
repri.s F obstructionuisnie, et F assemblée devra
nouveUement .subir leurs amendements idiots,
leurs interminables discours saugremis et leur
vacarme de guinguette !
Le vaillant Cronjc et nés quatre mille héros
se sont donc rendus aux 40.000 Auglai.s qui
les cernaient de tontes parts depuis plusieur.9
jour,s. Honneur au courage malheureux ! Ladysmith est délivrée aussi et le colonel Dundonald
de cavalerie est entré le premier dans la
ville au milieu d.e,s acclamations des pauvres
assiégés. Cette dernière nouvelle a jeté F Angleterre dans le délire, le mot n’est pas
trop fort. I.a reine a chaudement félicité
par dépêche les généraux White, Eoberts et
Buller. A la frontière méridionale les Anglais
ont pareillement occupé Cedesberg. Voilà donc
les Boers refoulés hors des possessions anglaises
et qui pas.sent de l’offensive, où ils avaient
déployé des qualités exceptionuelles à la
déi'eusive. ils sont perdus, et le.s Anglai.s ne
les ménageront pa.s plus qu’ ils n’ ont été
ménagés jusqu’ici. On dit que Kruger et
8teiji, les deu.x présidents de l’Orange qt
l
8
80 —
du Transvaal vont, avoir nue entrevue pour
fixer les préliminaires des négociations de
paix.
A l’occasion dn DO.rae anniversaire dn
pape, nri échange de félégraïunies, marqués
au coin de la plus parfaite cordialité, a eu
lien entre l’empereur Guillaume (un habile
homme celui-là) et Léon Xlll.
Au Heioh.stag allemand, le centre cathidkine
combat avec acharnement le projet d'agrandissement de la Hotte. Le bruit court que
l’empereur, qui n’entend pas qu’on dise non
lorsqu’il a dit oui, va dissoudre l’assemblée
des représentants de 1’ Empire.
j. C.
Les bon. Soulier et Facta ont voté contre
le Ministère dans la question du decfeto-ieÿtje.
Les même.s, avec neuf autres députés piémontai.s, ont exposé au ministre Felloiix les
graves meonvénieiits que pourrait produire
dans nos régions la unnvolle .loi sur lc.s seotions de préture. S. B. a promis d’en tenir
compte.
Le Ministère des Poste.s et Télégraphes
avertit le publie que le.s cartea postales
émises par rindinstrie privée sont considérées
à l’étrangers comme lettres insuffisamment
affranchie.^, et grevées do surtaxe si elle ne
portent la légende “ Carte postale on si
elles ne sont conformes, eu ce qui concerne
le format et la consistance du papier, aux
cartes émises par l’Btat. Les cartoncini imprimés qui n’ont pas caractère de cori'èspondance vraie et personnelle jouissent du tarif
des imprimés s’ijs ne portent pas la légende
“Carte ou Cartolina postale „.
Abonnements payés.
MM. Long, S. Jean; Giraud, Pral; Gnigon,
Pignerol; Davyt, Turin; Malan, Rome; Bertalot, Cardiff ; Bureau Postes, Montevideo.
C’ est la première fois que nous parvient,
,de l’Urugnay, un abonnenmit imstal selon l’accord de Vienm, La Direction de.s Po.stes, ponr
des raisons que nous ne réussis-smis pas à
pénétrer, ne nous fait ooimaître ni le nom
de l’abonné ni le mmitaut de la somme qu’il
a dû payer. Nous le prions donc de nous
rapprendre directement, pour que nous puissions renseigner nos lecteurs uruguayens sur
eette nouvelle facilitation.
APPARTEMENT
à louer, à 5 minutes de la Touf)
au pied de la colline. — Gras et eaU
potable.
iS’iidressor à rAdminiatratlon du
journai. /
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utilità a tutti (juelli che vorraiiuo fare un viaggio
nella cajiitale francese.
Inoltre la ilei i^npoio si è assicurata pel
ÌlDÌ*l la pubblieazioue di romanzi originali di Anto»
(iliiiUo iljjirrili,'di lùloniulo Calandra, di Vittori»
Der.sezio, di De Gnstyne e di altri acclamati
scrittoli.
Il SERVIZIO TEriliGRAfiCO della Gazzetta ilei
l'opoio verrà pel liluo iincora ampliato, e, grazie
aU’acquisto di una quarta macclana rotativa perfezioiiata, detto giornale sarà in grado di escire con
tutte le pagine tagliate, ingommate e piegate e di
puhblicaro al ituittino le altimissime notizie della
notte.
Coloro che si abbonano alla Gazzetta
(lei ropoh} dirèttamente al suo ufficio
d^Hinmiriistraziune in Torino, o coti vaglia o con
cartolina-va'dia, hanno diritto:
1. A la Gazzèttu del Popolo della Domeiiicftì
settiniixUale, illnstnita ;
2. Alla Cronaca Agricola, colle lezioni della
dèll’UiiivftrsUà di Torino, e coi prezzi
dei principali Marcati italiani ed Esteri;
B. Al Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finali'
ziarie, colla fahri/a bimensile dei corsi dei valori o
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Üoioro che prenderantio Tabbonaniejito direttamente airAmministrazione della Gozze.itn del i‘opolo
in Torino riceveranno gratuitamente la Cronaca
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DELI/ITALIANO A PAUEGI NEL 1900, elio si
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i’abboiiaiiiento annuo al giornale.
J. J.A.LLA, géranl-adminhtratenr.
La Toui" — Ituprimei'iù Bes^on,