1
• y'-'i '.
..„¿Cofflpte-courant avec la Poste
f,*UX D’ABONNKMKNT PAR AN
Sfl’e . . . . Fr. 8
«franger ... » 6
AUemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
^Eypte, Holîandc, Suède,
Suisse, etCr, si on prend nn
^oonnement j^osial Fr. 3
On s'abonne ;
bureau d'Administration;
mm. les Pasteurs ; eî à
l ittkp. Alpina à Torre Pellioe.
^’»bonnement part du 1. Janvier
et se paye d'avance.
Amnée X.XII N. 38,
r 17 Septembre 189<B.
Numéros séparés demandés avant
. le tirage, iO centizaes cLaoun
AiitWficeê: ÜO centimes par ligue
pour une seule fois 16 cen*
Urnes de 2 à 5 foia et 10 ceu'
times pouré fois et au dessus
S'adresser pour la Hèdaction et
pour r Adiulnlslratlon à M.
Jean Jalîa, prof.,!Ti?i*re P’ellicti*
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commepcement de Tannée.
LE TEMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUHOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
*v»me asrattâmains. Act.1,8. Suivant 1« Vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que luii règu* vioimo, Ratlh. VI, 10
■*i O in m a I r « ;
i|.Sytiocie Je 1896 — Les soirées de la. semaine du Synode — Poésie ^ %n.jours à propos de «Marclie rétrograde»
— Chronique Vandoiso — ¡Revue Politique '— Avis. , '
SYNODE DE 1896
: Séance de Mercredi, après-midi.
i, .„.Nous sommes arrivés au chapitre
!',?é l’Instrueüon. Plusieurs roem
l'br,
'Instrueüon. Plusieurs mctndu syriodé se montrent viveiRient préoccupés de nos «eolmé
‘ PHinaireté, qui échappent de plus
plus à la surveillance et à la
■s^^ifecliori de l’Eglise, Ils voüdraienl
I jüe les consistoires se missent d’ac
pour arfirmer et ma|iilenir leui-s
^ Coriime la question est très
ij^i'cate, oii se borne à recomimanles consistoires s’entendent
l’hutorilé comttiuriale pour la
jlRr-‘''hation des commissions scoNous pouvons nriarcher d’acnous y mettons de la prü^ “Hce et un esprit conciliant.
‘ l’égard du Collçgie M. Wpit‘ la crainte que nos,
secondaires ne perdent peu’
,:,Peu leur caractère vaudois. 11
W
éprouve un serrement de cœur en
entendant dire que l’examen de
Bible est facultatif. Il voudrait, que
l'on pût, en traitant avec le gdu-,
verriement pour le pàreggiamenlé,
obtenir que cet enseignement bibliqué, qui nous distingue de tous les
collèges d’Italie,-dût déodin^r^obliga
toire. "" • ' ''
M. H. Meille, 'directeur du Collège, assure M. Weitzecker que le
danger n’exisle pas. L’examen de
bible est iacullaüf dans ce sens que
nous ne pouvons pas empêcher un
élève qui ne le subirait pas de passer à une classe supérieure, Mai.s
nous le considérons bien comme obligatoire pour tous les élèves vaudoi.s' ’
et si quelqu’un ne le faisait pas il
perdrait tous ses droits d’étudiant
vauddis, pour toute la durée dé ses
étude.s,
M. Pons ajoute que nos .droits
sont beaucoup mieux garantis si
nous nous les garantissons nousmêmes que ai nous déïiândions au
gouvernement de nous iévS garantir.'
Pour nous renseignement biblique
est obligatoire^ et le jour où il y
aurait dans le pareggiamento la
danger que l’on ôtât la Bible de.
1 nos écoles secondaires, nous renoncerions à tous les ¡avantages ijue te
gouvernement peut nous oOrir.
2
298 _
M, Pons profile de l'occasion pour
dire que la vénérable M.me Gilly,
malgré son âge liés avancé, ne
cesse de s’inléresser à notre Collège.
Elle vient d'accomplir un acte qui
doit lui avoir coûté, mais qui montre
sa sollicitude pour notre Eglise. Elle
a placé les fonds recueillis par M.
Gilly sous la sauvegarde de tnislees,
qu’elle a eu soin de choisir parmi
nos meilleurs amis.
Ordre du Jour de remerciement à la Table.
Ecole d» Tliéolog^io, La Commission d’examen dans son rapport
trouve que l’Ecole est dans un état
anormal, dont personne ira la faute,
mais qui est dû à la crise que l’école traverse. Plusieurs des étudiants
s’occupent de lettres, de sciences
ou de droit, et il y en a qui jouis.sent des subsides sans résider à
Florence. M.rs A. Meille, Bosio et
Comba répondent que si c’est là
une anomalie, le Synode lui-même
l’a sanctionnée. C’est une époque
de transition, qui durera plus ou
moins longtemps, mais le conseil
n’a fait que continuer dans la direction que le Synode lui avait indiquée.
iJ’aulres orateut's prennent la parole pour recommander que l’on
insiste beaucoup, dans renseignement, sur l’inspiration deTEcrilure,
sur laquelle les candidats au S.t Ministère se mollirent souvent faibles.
M, Geyrnonat répond que les exagérations d’autrefois ont amené une
réaction, et qu’aujourd’hui il faut
un peu modifier, non pas la substance, mais la méthode de l'enseignement, et tenir davantage compte
de l’élément humain.
Ordre du jour de remerciement au Conseil.
Séance de Jeudi matiu.
Le.s faits douloureux, (]ue citent
plüsieiii's orateurs, d’incurables reiiisés [lar tous les hôpitaux, nous
lorceront à penser à un nouvel
asile à fonder pour ces infortunés.
M, W. Meille a déjà donné à ce
projet un commencement d’exécu
tion, et il se propose d’en venir à
bout avec l’aide de Dieu et le secours de toutes nos Eglises. (App.)
La Commission des Hôpitaux fera
pour celle inslilulion tout ce que
son règlement lui permettra de faire.
M. ,1. Ib Pons croit pouvoir promettre l’appui de tous les Vaudois
et propose que le Synode approuve'
formellement le projet de M. Meille.
Le Synode approuve.
Séance de Jeudi après-midi.
M, le chev. J, Cramer, de Milan,
donne quelques détails intéressanIS
sur rhôpital évangélique de cette
ville. Cet établissement est d’autant
plus libre dans l’exercice de la
bienfaisance qu’il n’est pas sous la
tulèle de la burocratie. 11 reçoit le®
malades chroniques et soulage beaucoup de misères.
L’Orplielinat ne prend que
peu de temps au Synode et. les
observations qui sont faites ne portent que sur des questions de dé- .
tail. 11 faut noter cependant que 1® 'Synode décide, sur la proposition’
de la Commission examinatrice, qu ^
l’avenir la taxe à payer par les l'amilles des orphelines sera réduite^
dix francs par an de vingt qu’elle élaity
L’on vole ensuite les conclusions
de la dite Commission examinatrice
comme suit:
a) Le Synode reconnaît que 1^:
Commission des liistitulioiis HosP^
laliôres Vaudoises a bien mérité d« ,,
l’Eglise pour la fermeté avec 1®J
quelle elle a maintenu, d'accor^,:
avec la Table, les droits de nos '<■
blissernents, et lui en exprime s®
vive reconnaissance;
h) Le Synode a’uoit à la Coti*'
mission des institutions Ho.spitaliér®? :
pour reconnaître le travail dévoila i
accompli par le personnel de 0®^
élablissements et pour exprimer
vénéré Docteur Etienne Vola J
sentiments de profonde grafitU"..'
pour le travail consciencieux
a fait en faveur des hôpitaux p®”'*
daiit cinquante-deux ans.
3
— 299 —
Séance de Yendredi matin.
L’Assemblée vote encore la pi'oposition suivante signée par une
soixantaine de membres: Le Synode,
plein (le reconnaissance pour les
Jongs et fidèles services rendus à
nos hôpitaux par M. le chev. D.”
Etienne Vola, ratifie avec empressement la décision de la Commission des Instituüons Hospitalières, de
nommer le Docteur E. Vola médecin honoraire de nos hôpitaux, en
lui continuant ses honoraires, et il
demande à Dieu de le bénir dans
retraite et de lui accorder d’en
jouir encore pendant de nombreuses
années.
L'Assemblée entend le rapport de
M. Frédéric Hamilton sur l’E’méntdtion et les conclusions des deux
Commissions nommées par les art.
'iO et 41 du Synode de 1895, Commissions qui ont jugé à propos de
s’unir eh une seule à cause de
i’affinité de leur mandat. Tout le
monde est d’accord pour ne rien
changer à l’article du règlement (jui
•jonne droit à l’émérilalion aux pasteurs qui ont 35 ans de service
actif.
Sans prendre aucune décision il
ceste entendu que les ouvriers qui
Out atteint un âge avancé et qui ne
peuvent plus fournir les services
dont leur église a besoin, sont mo•’dlemerit invités à considérer si le
temps ne .serait pas venu pour eux
fie passer dahs la classe des pasteurs
emérites. Et pour rendre possible
“ Ce passage l’on reconnaît la nécessité d’augmenter la pension de retraite, en augmentant la qnole part
'jue payent les pasteurs en activité
fie service. La majorité de la Goml^ission propose de porter cette taxe
" 30 fr. annuels pour les pasteurs
eu servifce direct de l’Eglise Vauficise et à 120 fr. pour ceux qui
®otU sous la haute surveillance. La
Minorité trouve plus équitable que
■ ®ette taxe soit d’un tant pour cent
,®dr les honoraires, vu qu’il ne serait
pas juste d’exiger des ouvriers qui
ont un petit salaire autant que de
ceux qui en ont un plus considérable, Il n’y aurait plus, d'après ce
•système, de distinction entre les divers ministres sur le.s rôles, mais
chacun payerait un tant pour cent
en raison de ses honoraires. Chacun
sent que cette question importante
a besoin d’être étudiée encore et le
Synode dot cette discussion asseii
prolongée eti adoplant l’ordre du
jour suivant; Le Synode, ayant ouï
lecture du rapport des Commissions
nommées l’an dernier pour s’occuper de l’éméritation, les remercie
de leur travail et charge le bureau
de nommer une Commission Unique
pour continuer l’élude de la question
et en réféi'er au Synode prochain.
Sont nommés Messieurs E. Bonnet,
VV, Meille, C. A. Tron, F. Hamilton
et H. Gay.
Séance de Yendredi après-midi.
Le Synode est saisi d’une proposition au sujet des chrétiens d’Orient
persécutés et exprime le désir de
contribuer ou soulagement de leurs
mi.séres en votant l’ordre du jour
suivant: Le Synode Vaudois exprime
sa profonde sympathie pour les chrétiens d'Orient si cruellement persécutés à cause de leur foi et fait des
vœux ardents pour leur prochaine
délivrance. Regrettant de ne pouvoir leur venir en aide comme il le
voudrait, le Synode invite l'administration des [nsütutions Hospitalières
Vaudoiaes à prendre à sa charge
l’éducation de deux orphelines des
martyrs arméniens eh les recevant
dans l’Orphelinat.
L’Assemblée procède ensuite à
l’élection des administrations synodales et nomme comme membres
de la Table Vaudoise Messieurs le
Chev. J.-P. Pons, Mod.', le Chev. D'
C. A. Tron, Modérai' adjoint, D' H.
Meille, secrétaire, le lieutenant-colonel Et. Balmas et J.-D. Gougn, m.
laïques.
Le Comité d’Evangélisation est
4
- 300
corifii'mé dans les personnes de MM.
le Corn. M. Proche! D.D., président,
le chev. Idborio Coppola, le D' Em,
Gqmba, les pasteurs Arthur Muston,
Paul Pong, Joseph Quattrini et Jean
Pons.
La Commis,sion des JnsHtulions
Hospitalières e.st aus.si réélue en entier comme suit; Mess. B. Gàrdlol,
pasteur, chev, J. Weitzecker, id., D''
J. Maggiore, prof., Doct, Am. Rostan,
médecin, et Ernest Turin, négociant.
M. Aug. Meille est réélu comme
membre du Conseil de l’école de
Théologie et M, B.rni Pons ayant
prié le Synode de ne plus le nommer en cette qualité, il est remplacé
par M. le pasteur J. Luzzi de Flo
rence.
Le prédicateur d’office pour l’ouverture du prochain Synode est désigné dans la personne de M. le
ministre Aug. Meille, auquel est
donné comme suppléant M. Et. Revel pasteur à Pise.
Nantie au dernier moment par
M. A, Meille de la mort du regretté
pasteur I). K. Guthrie constant ami
des Vaudois, l'Assemblée émue vole
l’ordre du jour suivant; Ee Synode
apprend avec un vif regret la nouvelle du départ de cette vie du Rév.
David R. Guthrie d’Edimbourg rédacteur de la Voice from Italy qui
marchant sur les traces de son illustre père fut un ami fidèle et in
fatigable de notre église et de son
œuvre mi.ssionnaire, et charge son
bureau d’exprimer à la digne veuve
et à la famille entière de l’ami défunt la reconnaissance et l’affection
de l’Eglise Vaudoise dans la grande
épreuve qui vient de les fi’apper.
Le Synode implore ensuite sur
Sa Majesté Humbert T, sur la latnille Royale"et sur le Gouvernement, la bénédiction du Roi de.s
rois et du Seigneur des Seigneurs,
Un discours du président, une
prière et le chant du « Te deum »
vienent clore la session synodale de
J896.
Les soirtes de la semaine du Spode
La semaine du Synode ollre d’excellentes occasions de réunir de belles assemblées, et nos Sociétés d’intérêt généra! en profitent pour leurs
séances annuelle.^, Nous avons parlé
de la Société d’histoire et de celle
d’Utilité Publique qui ont occupé
les soirées du Lundi et du Mardi. ^
Mercredi soir, un public convoqué
par invitations se réunissait pour
fêter M. M. Prochet qœ, depuis
ans, porte le grave fardeau de 1^
Présidence du Comité d’Evangélisa'"
tion. Les souscriptions, recueillies
le long de l’iiiver, avaient permis de
commencer un fonds Prochet pour
une hour.se à donner à un élève
régent et en outre de préparer dé
beaux présents à offrir à M. Prochet
en souveiiir de celte fête. Ces pré-,
sents consistent en une statue eh
argent, représentant un ange qih
porte l’Evangile à l’Italie, et en dn
parchemin richement historié et oû':
figurent, entr’autres, les façades dp^
tous le.s -temples bâtis sous l’égid®:
de M. Prochet. Un autre parchotuih®';
artistique lui fut aussi présenté, ah,:'
nom de l’Ecole professionnelle de
Gênes, par M. A. Jœprî, 'directëü'ri;'.
de cet Instilut. »
Plusieurs orateurs lut adresséi^m
ensuU'e des allocutions au nom do
Comité d'Evangélisation (M. Combahji
des Véifiées ('M. J.-P. Pons), des coh'p
grégatibns ilaliennes etc. Une priéfe(
et un cbànt, admirahlement enieV®
par rass^rtnblée, terminèrent cetl®
touchanlé’ bêunion. "
Jeudi sorir, 10 c., le temple de B;
To'ur voyait tous ses bancs rennph^';
à rangs serrés d’un auditoire atte^^
tif, dé«ireux 'd’assister à la cons®.'"
cration dé M. té missionnaire Aol'':
Coïssori. M. Louis Jalla lut une ph'P
tion de la Biblé puis'M. G.
prononça’un sermon de consécrati^ofl
qui laissa douté Fassemblée
l’impression profôilde de ce
5
■fl
- 301 ~
Dieu alteiid de chacun de nous. M.
Coillard adressa aussi au jeune soldat de Christ des paroles d’encouTagement d’autant plus pi'écieuses
(jii’elles venaient d’un vétéran blanchi à l’œuvre dans les champs lointains de l’Afrique. La collecte faite
il la sortie du temple a produit
francs 87,30.
L’église de la Tour a encore eu
l'avantage d’entendre Dimanche soir,
i3 c.j MM. Goillard et Jaila parler
en détail du Zambèze. La collecte
„faite cà cette occasion a produit frs.
■44,45.
lamdi 14 c., à 3 h., une 80® de
■jeunes filles se réunissaient dans
üne salle de l’Ecole Supérieure pour
écouter les appels que M. Coillard
voulait adresse!' aux personnes de
leur sexe.
Mercredi 16 c,, à 8 h. ce fut le
tour des hommes, et spécialement
des membres des Unions Chrétiennes.
Puissent tous ces appels ne pas
être écoulés en vain par m tre peuple et que le cri des millions d’âmes
qui périssent sans espoir de salut
suscite parmi nous une sainte ardeur pour la cause du maître de la
moisson.
Nous apprenons qu’un jeune Vaudflis, né à Paris, mais actuellement
établi à Turin, a demandé au Comité de Paris d’être accecpté comme
étudiant missionnaire; et nous ne
pouvons que nous rpjouir de cette
résolution.
Lu le 10 Septeuilire 1896 à l’occasiou il’uii taast porté â l’Assemblée Syuoflale
par M. le pasteur Borol-Oirard de la Chaux de fonds
‘Vaudoi^, (ju’un enfant de la Suisse
S''ous exprime tout son amour;
H’ous le savezj mais c'est justice
jDc le répéter en ce jour,
ia Hancheur des iAlpes suhlimes
^cs le hcrccau frappe nos peux ;
ïéclat des augustes cimes
jï}ans nos cœurs raponne en tous lieux, \
ie ^X>icu gui d’en haut nous protège • ,•
ü^cus a fait libres, iibci'tc!
2)ci plis de ta robe de neige \•
Soù pour nous comme une clarté. .
Surtout nous avons ¿"¡Evangilcj - ,
1?c message venu du ciel,
^our affermir l'homme débile ■ ’ ’ ’ '•
'St pour sauver l’homme mortel. ■ ,
<^h! ce gu’ils ont lutté, nos pères, ,
fEour conserver ce cher trésor; ■■.,•;
«5? défaut d’écrivains, ces pierres
■ pLc diraient, le crieraient encor.
■Qarions. guc nul ne se relâche!: ' '
"Ges liens guc ^ieu nous a donnés,
. 'îEt pour accomplir cette tàehe
H'audois, demeurez nos aînés.
Torre Pellice, le lO Septembre 1896. Borel-GIRArd.
;r.,u'
• '-'X.
6
30S
TOUJOURS À PROPOS DE
« Marche rétrograde ? »
( Voir JV.'’® 34 et 37 du « Témoin »)
Je ravoiierai franchement : je ne
suis pas flallé, oh J pas du tout, de
la chétive et misérable réponse à
mon article inséié, sous le titre de
«Marche réirograde ? », dans le N“
34 du Témoin. Etait-ce une prétention outrée c|ue de s’attendre à voir
intervenir dans la discussion, si ce
n’est des personnes d’une rare compétence, au moins des gens pour
qui le bon sens, la logique, l’équité
et... la grammaire ne lussent pas de
vains mots, comme ils le sont par
le fait pour mes deux peu honorables
contradicteur.s? Mais, dira t-on, il.s
ne peuvent pas donner ce qu’ils
n’ont pas; aussi j’en veux un peu
au prote qui, par une impardonnable
distraction, doit avoir altéré la signature de l’original, ce libelle, Si
pitoyablement rédigé, ne pouvant
être l’œuvi'e que de «deux ex-étudiants blackboulés» (bocciati). Il n’y
a rien de tel que l’insuccés pour
aigrir les caractères ; mais l’insuccès
n’autorise personne cà être grossiéi-ement injuste.
Des anonymes qui se cachent pour
lancer des accusations n’ayant pas
l’ombre de fondement ne mériteraient
point de réponse: on ne discute pas
avec des lâches. C’est donc unii|uement pour rassurer cette minime
partie du public, qui aurait pu être
péniblement aifectée par les insinuations des deux ex-blachboulés,
que j’ai tracé ces quelques lignes.
Les jeunes gens de la campagne
ne fréquentent plus le collège, d’après nos deux ex, parceque « les
enseignants n’ont pas pour tous l’égalité qu’ils devraient avoir». «Les
professeurs sont injustes» telle a été
de tout temps la maigre excuse des
écoliers paresseux ou dépourvus de
toute intelligence; «ils sont injustes
surtout envers les campagnards.»
Ici nous faisons appel à la conscience
des quelques étudiants de la campagne qui fréquentent actuellement
le collège, pour qu’ils nous disent
s’ils ont jamais été l’objet d’une injustice de la part de leurs professeurs
pour la simple raison qu’ils sont des
campagnards. J'ose dire pliitêt qu’on
a souvent envers eux plus de patience et d’indulgence qu’en vers les
autres qui sont moins difficiles à
dégrossir. Voilà pour le présent.
Quant au passé, la gjande majorité
de nos pasteurs, professeurs et maîtres
d’école, qni sont fils de„ paysans et
ils n’en rougissent pas que je sache,
sopt là pour nous rassurei’. 11 paraît
bien que nos prolésseurs de jadis
ne les ont pas trop persécutés, puisqu’ils sont arrivés, et en si grand
nombre encore! Si tous les «campagnards» qui viennent au collège
ne réussissent pas, la faute n’en est
donc pas aux enseignants, ainsi que
nos deux ex l’ont peu charitablement
insinué. Les encouragements et les
bons conseils no valent rien pour
les paresseux, pour ceux qui n'ont
rien là dedans, et que nous engageons
en elfet, à «paître les chèvres», ce
qui n’est pas, après tout, un métier
déshonorant, ni une occupation qui
demande une forte dose d’intelligence
et d’énergie. Je suis convaincu que
nos deux ex sont de mon avis, et
ce n’est certainement pas des jeunes
gens de leur tretnpe que nous réclamons pour repeupler notre collègeQu’on nous envoie les bons et qu’ou
garde les autres.
Mais l’injustice des professeurs se
manifeste d’une façon plus visiblej
plu.s éclatante encore pemlant l®-*’
«examens d’avancement». On leuf
passerait tout le reste à ces sans^
cœur s’ils ne donnaient preuve d’une
« grande partialité dans les examens »•
Savez-vous ce qu’il font les monstres.
«Suivant qu’un élève est riche o*i
pauvre, citadin ou campagnard»,
l’interrogent sur un « point faeÜ®
ou difficile, et les élèves n’échouent
que par un pur caprice» du proies-
7
~ 303
seur! Quelle iniquité ! rieureusement
que les registres du collège sont là
pour confondre nos deux calomnialeurs et leur prouver que de tout
temps la plus forte moyenne des
écliûués n’a pas été donnée par les
«pauvres» ou les a campagnards » ;
et cela uniquement parce qu’ils sont
en général plus appliqués. Qu’on
i‘elienne bien ceci: ce n'est jamais
je professeur qui « boule » c’est toujours l’élève qui se fait « bouler »;
ori dit souvent à tel élève, dans le
; courant de l’année, en guise d’aver, tissement salutaire: Tu échoueras,
' si tu ne travailles pas, et jamais :
Je te ferai échouer. La réussite dépend toujours de l’éléve: voilà ce
qu’il est bon de dire à ceux qui
auraient de coupables préjugés à
l’égard de ia soi-disant partialité des
protesseurs. Et à cet effet nous faisons
Une fois encore, appel à ia conscience
des bons élèves nous venant de la
campagne.
Nous regrettons aussi que le luxe
envahisse nos Vallées, mais il ne
viendrait à personne l’idée d’en inculper le Collège et moins encore
les professeurs (jui, en paroles et
par leur exemple, prêchent la simplicité. On les accuse parfois d'aller
nnème trop loin dans ce sens, tant
d est vrai qu’«on ne peut pas contenter tout le monde et son père».
Est-il nécessaire de dire que les
^ons élèves pauvres sont toujours
aidés, d’une manière ou de l’autre?
ï'orsonne ne l’ignore. Quant à donner
^l’aluilement des leçons particulières
aux élèves peu douési la chose n’est
pas si facile qu’on pourait le croire
au premier abord. Je crois pourtant
pouvoir dire que dans les limijus du possible, on l’a fait chaque
'ois qu’un élève l'a formellement dehiàndé.
Les deux ex-blakboulés ont lancé
^ flèche du Tarlbe dans une phrase
"ypoci'ilement unicjue dans son in. Correction. Parce qu’ils ne piochent
, pas, les professeurs sont donc des
/.parasites qui mangent le pain d’au
trui! Et nous qui nous plaignions parfois de la lourdeur de la lâche ! Nous
qui, à côté des quatre ou cinq heures de leçons, consacrons journellement plusieurs heures à corriger
les devoirs, à préparer les leçons
et à étudier (lés professeurs étudient
aussi) pour nous fortifier dans nos
branches respectives d’enseignement,
nous croyions le gagner notre pain
quotidien ! Nous pensions que notre
journée de huit ou neuf heures d’un
travail qui épuise, valait bien celle
d’un ouvrier ou d’un campagnard.
Nos deux ex ne sont pas de cet
avis. C’est une alPalre de conscience,
et je me garderai bien de faire
appel à la leur.
Je remercie les auteurs anonymes
de ce méchant écrit diffamatoire, de
m’avoir foui'ni l'occasion de rassurer
les parents qui envoyent des enfants
au Collège. Pourquoi ne nous croiriez-vous pas lorsque nous vous
affirmons que nous n’avons pas deux
poids et deux mesures, ce que les
mauvais écoliers de tout temp.s ont
toujours mis en doute, et pour cause?'
Soyez persuadés que vos^ enrarils
sont tous également aimés et que,
pour rien au monde, les professeurs
ne voudraient charger leurs consciences des crimes dont on les accuse
si injustement. j. c.
CHRONIQUE VAÜDOISE
À la mention que nous avons
faite dernièrement de deux nouveaux
ingénieurs vaudoLs, Messieurs Jervis
et Roland, nous ajouterons que, seuls
dans leur catégorie de laitreandi,
ils ont pbtenu les piëni voli, récompense bien méritée pour la conscience avec laquelle ils ont toujours
travaillé.
Parmi les ingénieurs civils réceinmentnommés, nous trouvons un autre
vaudois, Monsieur Max Pellegrin fil.s
du Comm. Adolphe Pellegrin, de
Turin. À lui aussi toutes nos félicitations.
8
304
Ueviie IN)i)tí<iiie
I.e Ministère s’occupe' activement
(le la (question cl’Afrique et surtout
(le la délivrance de nos pauvres
prisonniers; mais, comme il tient
ses délibétalions seciéles, les journaux (âtonnent poiir lâcher de découvrir ses projets, li en est (jui
affirment que l’Ilalie va céder ses
droits sur Gassala à l’Angleterre, et
la Colonie Africaine à la Russie,
moyennant compensation bien enlendu. R’aulres sont d’avis que Ménélik ne fera la paix et n’octroiera
la liberté à nos piisonniers qu'à la
condition que rila|ie renotice au
Tigré et se retire dans le triangle
Massaouab-Cheren-Asmara. Ce serait peut-êire le parti le plus sage,
et iil est fort probalrle que l’envoyé
du Couvernement ait reçu des instructions dans ce sens.
Le syndic de Florence a annoncé an con.seil communal que
les Princes de Naples s’établiraient
à Florence, où le Prince est comrnaudant d’une division, au moins
|)endaut tes premiers temps de leur
mariage, dont l’époque précise n’est
pas encore définitivement fixée.
A Constanlinople, l’ordre a été
rélabli, grâce à l’énergique intervention des ambassadeurs des puissances.élrangére.s, et les massacres des
Arméniens ont ce.ssé. Mais le feu
couve sous la cendre, et le comité
révolutiomiaire arménien menace la
ville d’un nouveau soulèvement qui
sera, paraît-il, mieux organisé (]ue
le premier. On peut donc s’attendre '
à de nouveaux troubles, suivis de
nouveaux massacres, si les Ambassades ne trouvent pas le moyen
d’imposer la prudence au Comité
arménien qui n’a déjà que ti‘op cotnprorni.s la cause qu’il voudrait dé
fendre.
La police anglaise a découvert un
com{'lot dedynamilards qui voulaient
aUeiiter à la vie de l’Empereur de
Russie et de la Reine d’Angleterre.
L’attentat contre le Czar devait avoir J
lieu pendant,son voyage à travers |
la France el, en cas d’insuccès, en
Angleterre où il se rendra après la |
vi.site de Paris. Le complot était or
gani.sé sur une très vaste échelle et
desarreslationsd’anarchisles fameux,
qui eu faisaient partie, ont eu lieu
conteraporainemeul à Anvers, à Glasgow et à Rotterdam. A S.t Pélersbourg, ces nouvelles, peu rassurantes pour la tranquillité du Czar, ont),
profondément ému la population.
CHAMBRE DE COMMERCE DE TURIN
SI Septembre. Conseil d’Administration des R. Equipages, Speziaf
Ënchére pour le retrait des débris
des magasins de Spezia, Naples et
Venise durant les années 1897-4900
pour 10.000 francs,
SS Septembre. Ars(3nal d’artillerie, ’
Naples. Entreprise de fourniture de
planches de peuplier et de chêne,
pour 11.000 francs.
S5 Septembre. Direction d’artillerie^^i ^
de l’arsenal, Turin. Fourniture àe'Ç
corde, ficelle et fil pour 30.316 fr.
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