1
Soixante-huitième année - Anno X®
29 Avril 1932
N® 18
g
í g
I E e Hi,D E S
t, jSpett. CHAQUE VENDREDI
VALLEES
B
PRIX D'ABONNËMENT :
Italie (y compris les Vallées et Colonies)
Etranger (y compris les deux Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par an
L. 10,» 24,» 22,
Pour 6 moia
6,—
12,
On s'abonne: à TorrePelllce, au Bureau d’Administration de l’fcAo(Via Arnaud, 25)
- Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAVE D'AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, à M. le Prof. Giko Costabel - Le Collège Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal, Via Arnaud, N° 25 Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du ^urnal.
Tous les changements d’adresses coûtent 50 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
w Le naméro: %0 centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtea, justes, pures, aimables..^ dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
Í*
1
FÊTE DE Cn^MT.
Nom rappelons qße la Fête de Chant
des Sociétés Chorales du Val P élis aura
lieu dimcmche prochain, 1®' mai, à 15 heures, dans le temple de La Tour.
Après la Fête proprement dite, m entretien familier sera offert par la Société
# Chorale de la. Tour à tarn les chanteurs,
eàm qu’à tous les membres présents des
Wdres Sociétés Chorales.
H. C. D.
Nous rappelons que le « Convegno » des
, Unions Chrétiennes du Piéhnont aura lieu,
D. V., à CoHetto Rabbi de La Tour, le
jeudi de l’Ascension, 5 mai prochain. Le
culte d’OKüerture commencera à 10 hewes.
Le Comité de Groupe.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
Fête du XV août.
La célébration du /F® centeruére du Synode de Chamforan devant se faire {par
% délibération de la Vénérable Table) sur
- f emplacement historique, le jeudi du Synode prochain, c’est dans la localité plus
centrale de Pra Giassaut que, dès maintenant, nom avons le plaisir de convoquer
le public vaudois de nos deux Vallées à la
Fête, générale cette année, dm. XV août ; la
consignation solennelle du monument commémoratif de Chanforajn, de la part des
- A'. C. D. G. des Vallées à V Eglise Vaudoîse,
.. ét<mt naturellement réservée au 8 septembre même, en permettant ainsi au Corps
Pastoral d’y assister avec taut le peuple
vmdoîs.
A plus tard le programme détaillé de
.'ces Fêtes. Qu’en attendant, nos Sociétés
Chorales, iniMtées à prendre une large
1 part active à la journée du XV août, veuillent bien ne pas oublier la ckmiaire de
to Commission du Chant Sacré, publiée
. dans Z’Echo du 15 avril dernier.
La Commission de District.
hiiWüil»ü»g!l8}»SBe^»lBIBSiHS8Sg»|SaB
■ PMIB LA UE INTtBIEüBE
Cimetière.
« Le jour de la mort vaut mieux
que le jour de la naissance».
Ecclêsiaste VII, 1.
' ’ L’affirmaition §st pessimfete. Que fai^it-il donc le ténébreux Eoclésiaste du
sourire, de l’enfant, du parfum de la fleur,
de la gloire de l’étofle ? Que faisait-il de
la joie de l’amour, de l’art, de la science ?
Je l’ignore. Mais cette affirmation qui, sur
les lèvres de l’hébreu antique, était du
pessimisme, celle-là même est l’expresBiion
triomphale de l’optiiimisme chrétien. De cehli qui sait que la mort a été « engloutie
^ur toujours».
C’est en répétant la phrase de l’Bcclés^te que je contemple souvent mon petit cimetière, à l'entrée de mon petit vaJ.IPd, à côté du temple tout blane. Et je
faime, ce cimetière. Il n’a pourtant rien
il’attrayanit ! Des orties, des ronces, quelles crdix de bois noir enfoncées dans les
■|ertres herbeux, une douzaine de pierres
^ttbales placées dlans le mur d’enceinte,
dians un coin, une fosse carrée : l’osD’autres l’aimient, ce petit ciime^re, parce qu’t renferme une mère, un
P un (aimii, l'objet d’un grand amour,
jittne grande espérance, très souvent
grandie souffrance. Mais moi je
parce qu’t me i>ar]e de repos,
repose j». Pas n’est besoin d’avoir vécu
g®i?temps pour comprendre que la vie far
parce qu’elle est une jliutte : du
'PS, du cœur, dé l’esprit. Et l’homme
pire après le repos qui lui apparaît
i l’idéal secret de son âme, L'acti
i:
‘1 Nf
vité étourdissante qui l’entraîne, l’emporte, le grise, n’est pas sa véritable vocation. Après avoir rudement travaillé
toute une journée, il voit descendre avec
plaisir les ombres du crépuscule qui lui
apportent le repos.
J’aime mon petit cimetière parce qu’il
me parle d’égalité. La vie sépare, la mort
unit. La richesse, la culture, la gloire, de
même que la misère et l’ignorance, ne
franchissent pas son seuf. Je l’ajime parce
qu’il éveille dans mon esprit des pensées
que le monde autour de moi s’efforce, à
suffoquer sous le charme du plaisir éphémère. Je pense à ma vie. Elle passe comme une fleur, comme une omhre, comme
un rêve, comme une parole. Elje fuit comme l’eau, elle disparaît comme la fumée,
ele vole comme la flèche, comme l’aigle...
Je demande, angoissé, quelle est la signification d’une exifetenoe si fugitive... : la
nature, l’histoire, la science, la philosophie n’ont rien à"me düre... Dieu parle,
et je comprendis que ma vie, quoique vie
d’un instant, a une valeur : bien loin de
m’apitoyér sur sa fugacité, je dois agir,
lutter, croire et espérer comme fils de
l’Eternel.
J’aime mon petit cimetière parce qu’il
me parle de Vie et non pas d’ülluaions far
_ nées,-de Victoire et non pas de défaite.
C’est sur .son sol sacré qu’avec l'apôtre
je lance un défi à la mort : « O' mort, où
est ton aiguillon ? i». C’est là, au milieu
des tombes, que je me sens immortel, que
je crois au triomphe final du Bien, que
j’ai la certitude de pissédér, un jour, la
connaissance totale, l’amour parfait, la
paix définitive et absolue.
Ne craignons pas de visiter les cimetières, d’écouter leur langage muet. Familiarisons-nous à l'idée dé la mort, qui n’est
ni « le roi des épouvalntements » ni un hideux squelette enveloppé d’un grand manteau et armé d’une faux impitoyable,
mais la libératrice souveraine, la révélatrice des grands mystères de l’Au-delà.
Alb. Ricca.
Piiwanche de la mère
jŸière exemplaire.
«.Je vous remercie de ce que vous
avez été ». Pasteur.
Je lis souvent, dans les faire-part de
décès, de longues listes de titres académiques et hionoriifiques qui ne jne disent
rien ; mais il est un titre qui, dans %a simplicité, m’émeut toujours : Mère eocenu
plaire. Il n’est pas acquis en fréquentant
les Universités, ni par des expbîts extraordinaires dont pairie la presse : il est le
résultat de tonte une vie de renoncement
sïlenciéux.
Mazzini lappeUe la femme l’ange de la
famille, et c’est surtout comme mère qu’elle
dévoile ses qualités angéliques, qu'elle est
la meæagère de l’amouT divin.
Quels sont |les traits caractéristiques
d’une mère exemplaire?
Tout d’abord c’est son esprjit de sacrificei
Dès que la femme accepte la maternité,
elle s’engage sur la vofe du sacrifice : l’enfant qu’eUe porte est, souvent, pour eUe,
la cause de grandes douleurs, même avant
sa nai^ance ; et chaque enfant qui vient
alu monde représente une menace pour la
vie de la mère. On sait en effet que'beaucoup de femmes meurent en donnant la
vie à de nouveaux êtres.
Et après la! naissalnde., que de soins,
avant que l’enfant puisse marcher seul et
Se nourrir : allaitement, nuits sans repos,
préoccupations s’il tombe malade.
Si les conditions économiques sont mauvafees, vous la verrez s’épuiser alu travail,
sans plaintes, pourvu qu’elle puisse éleven
ses enfants et leur donner un i>eu d’ins* truiCtion : elle est capable de faite son mén^e et d’aUer ensuite à l’école, à l’ateKfer ou aux qhiamps. On peut admirer l’héroïsme d’une heure ou d’une minute, mais
on est ému devant l’héroïsme silencieux
et' patient de toute une vie, l’héroïsme
d’une mère extemplaire.
, Cette vie de siacrifice n'est possible et
ne peut être expliquée que par le grand
amour maternel. Le. cœur d’une mère !
y a-t-il rien de pareil ?
v'iGet amour est parfait, sans intérêt ; il
donne une fois pour toutes. « Avant la
•'V.fe eUe nous attenid et npus prépare la
place : elle nous reçoit à l’entrée et ne
nous quitte plus» (Ch. Wagner).
■■'fc' Non seulement la mère se dbnne pour
pon enfant, mafe eUe pardonne. On nfest
pas toujours ce que l'on defvr,adt être, à
l’égard d’une mère, et pourtant eUe ne
oeSse d’aimer et de pardonner ; ses plainIfes, si plainte il y a, sont sans amertume
et sans j-eprochei, et lorsqim l’enfant prodigue revfentt a)u foyer, eUe ouvre ses bris»
le reçipfit avec tendresse, et de son cœur
reconnaiæant une fervente prière monte
au Dieu d’amour qui reconduit au bercaU
les brebis égarées.
Grâce à cet amour la mère s’oublie eUemême et rethouve des forces qu’eUe ne
pensait pas posséder.
Une jeune fille malade me racontait dernièrement que sai mèire, maladive depuis
longtemps, ne se æntait plus de voyager ;
mais il suffit que l'enfant tombe majade
dans une ville lointalîne pour que la maman retrouve de nouvelles énergie et accoure ; elle s’oublie et, plus que de sa propre vie, eUe vit de la vie de ses enfants.
Un autre trait qui caractérise la mère
c’est la confiauqe dans ses enfants. Non
pas qu’eUe ne soit capable d’en découvrir
les défauts et les péchés, mais eUe ne dé' sespère jamais. Le monde peut bien passer les jugements les plus Sévères, eUe ne
se déconcerte pas, elle espère, eUe est
l’image d’im Dieu d’amolur qui sur la terre
est venu chercher et sauver ce qui était
perdu. Je ne peux résister à la tentation
de reproduire, à cet égard, les lignes suivantes de Charles Wagner ; « Pour nos
mères, nous traversons la vie entourés de
la Imnière qui éclairait nos visages d’enfant. EUes nous voient toujours à travers
cette magie première. Si eUes pouvaient,
eUes nous garderaient jeunes, éternellement. Comme Josué arrêta le soleil sur
la plaine de Giabaon, elles arrêteraient sur
nous le .sourire du matim Ne pouvant empêcher la vie de changer, elles donnent
pour abri à leur rêve un cœur qui ne
change jamaib. OVDême sur les traits de
l’homme dégradé, la mère sait retrouyer
ceux de l’enfant innocent qu’il était jar
dis ; pour l’amour de l'einffant efle pardonne
à l’homme... Pour eUes nous sommes et nous
resterons ; l’âge n’y change rien, le temps
n’y peut rien, la mort non plus. Pour une
mère on n’est jamais mort »,
Pour les mères, ajoutons-nous, l’humanité ne (meurt pas; elles travaillent à
créer toujours de nouvelles vies en acceptant un des devoirs les plus sacrés. Et
non seffiement eles créent la vie matérielle, elles sont aussi les. premières à former dans l’enf ant une vie de l’esprit et
de l’âme, eBes tracent un sñlon que les
évènements et les tempêtes de la vie ne
réussiront à combler. Les tentations, les
épreuve, les chutes, s’y abattront dessus,
mais les traces bénies ne disparaîtront
pas.
Lorsque l’enfant est loin, eBe le suit
par ses pensées, ses lettres, ses prières.
Ses prières : relevons cette pafole ; eBe le
mérite, car c’est par la prière que beaucoup d’enfants ont trouvé le salut.
Nous ne voulœns pas faire de l’histoîre,
mais qu'il suffise dé mentionner la mère
de Saint Augustini.
On me idira : voüà un table» bien idéal
de la mère ; nous en connaissons qui ne
méritent pas de tels éloges ; il en est qui
donnent un très mauvais exemtple à leurs
enfants et sont la cause de leur perte,
Vriai ; mais on me nie pas la lumière du
soleil parce que des nuages nous cachent
la vue de l’astre du -jour ; on ne nie pas
le printemps parce que des gelées surviennent parfois en retard. Malgré les nuages,
le soleil n’est pas éteint; malgré les gelées le printemps vient avec ses fieurs et
le chant des oiseaux -, malgré les exceptions, la mère reste sur la terre une manifestation de la bonté éterndle et de
Tamour divin. L. M.
Introspection.
Cette parole pourrait paraître prétentieuse, quoique son étymologie latine doive
la rendre facilement ihteBigîble à ceux qui
parlent une langue néo-latine.
Si la phüosopihîe s’en est servie pour
indiquer une méthode psychologique d’investigation intérieure, il n’en est pas moins
vrai que, sans être philosophe, tout hom“me conscient peut )en saisir la portée
pratique.
Il s’agit (de c© regard intérieur de
l’âme humaine sur eBe-même, de cette inspection morale qui nousi mettra à même
d© nous conmaître tels que nous sommes
et non seulement tels que nous paraissons
ou nous voulons nous montrer.
Le plus ancien des sages de la Grèce,
Thalés, disait : « La, chose la plus difficile
pour un homme, en ce monde, c’est de
se connaître soi-même». Mais si d’une
part la chose est difficile, eBe doit d’autre
part faire l'objet de notre recherche assidue, car elle est de première importance.
Sur le fronton du temple d’ApoBon, à
Delphes, on pouvait lire, en caractères d’or
resplendissants, cette inscription, que, l’on
prétend, Solon y aurait fait graver : « Connais-toi toi-même». Il est du su et du
connu de tout le monde que ce précepte
fut à la base de l’enseignement socratique.
Sa grande Valeur et sa profonde sagesse
semblaient trop, élevées, à Cicéron, pour
qu’on puisse attribuer à un homme ce précepte ; il devait procéder, selon lui, des
dieux.
Les sens extérieurs de l’homme, qui le
mettent en icontact avec la nature et avec
ses semblables, le portent à s’occuper plus
facilement de ce qui est hors de lui. Rentrer en nous-mêmes pour nous examiner
à fond et acquérir une connaissanoe de
soi qui nous photographie tels que Dieu
nous sonde et nous voit, c’est tse que bien
2
peu de gens penisent, et je dirai plus, aiment à faire. Il y a pour cela bien des
raisons ; chez les uns ce sera par légèreté
et étourderie : emportés par leS' distractions, on donne cours au vagabondage de
la pensée;, chez d’autres c’est par indolence spirituelle, on se contente du clairobscur, on évite toute .situation lucide ;
chez d’autres enclore c’est par crainte de
se trouver face à face avec nomihre de
travers et d’inconséquences qui les oblige
raient à de sérieuses détermiiUationsenfin, le plus grand nombre a trop bonne
opinion de soi-même pour la mettre en
doute par une recherche minutieuse de
leur for intérieur.
Byron, en parlant de la haute société
de son temps et des lux,ueuses soirées mondaines ide la métropole, remarquait : « Pas
un seul être qui entrait chez lui eut
le courage de regarder en lui-même ». Il
le fit lui, en dilettante, mais saiTs vouloir
se corriger de ses vices ni réformer le désordre de sa yie. H devait pliis tard
confesser :
«Combien nous savons peu ce que nous sommes!'».
C’est qu’il faut un grand courage, une
forte volonté pour partir à la découverte
de soi-même ; plus que n’en doit avoir un
explorateorr qui s’avance dans des régions
¿(niconnues, qui ^pénètre dans des cavernes
inexplorées, qui s’enfonce dans l’épaisseur
d’une forêt vierge. Mais au courage et au
vouloir, ,0. faut encore ,alssociér Fhonnêteté
qui assure à toute recherche de ce genre
des résultats véridiques et réels.
Rien n’est plus dangereux que l’iHusion
à notre égard ; l’irndulgence que nous
n’avons pas pour les autres, nous en usons
largement pour nous-mêmes. On découvre
aisément les orties dans le jardin du voisin et on ne s’aperçoit pas des mauvaises
herbes qui envahisseM le nôtre. C’est toujours la fameuse poutre qui nous aveugle.
Si nous plongeons notre regard dans la
vile du prochalin, nous ne reculons pas devant l’usage de verres grosdssants, nous
enfourchoUs des lunettes enfumées : aussi
tout est grave, tout est sombre de ce côté
là ; il n’en est plus ainsi chez nous où
nous ne discernons que des faiblesses excusables, de véritables vétilles.
Il en est de l’âme, en ce cas, comme
du visage de tant de pera)nnes qui ont
eu en partage la laideur ; lorsqu'elles se
regardent avec icomplaisajice dans un miroir, elles se disent : après tout, je ne suis
pas si laide, il y en a de bien pires que
moi.
On ne se conniaît pas et on craint de
se connaître.
Ce qu’il y a de plus étonimnt c’œt que
l’ignorance de nous-mêmes est telle qu’on
arrive à se blanchir de criants défauts,
qui sautent aux yeux de tous ceux qui
nous entourent, (et qui les iudignent.
N’avez-vous jamais entendu certaines gens
qui vous assurent qu’üs auront bien des
défauts, mais pas celui qui est précisément dominant chez eux?
Le menteur vous dira qu’il déteste le
. mensonge, l’avaTe l’avarice, l’égoïste l’égoïsme, le calomniateur la calomnie, le cancanier les potins, et ainsi dê suite. On se
demande, quelquefois, s’ils se moquent de
vous, par de telles 'affirmations, ou si' c’est
de leur part de la consommée hypocrisie.
Non, c’est simplement qu’ils ne se connaissent pas, qu’ils n’ont jamais entrepris
ce minutieux exiajnen de leur cœur, qui
leur aurait révélé leur péché mignon. Ils
n’ont jamais recueilli l’exhortation du
Psalmiste (IV, 5) : « Partez en vos cœurs
sur votre couche, puis taisez-vous ».
Quelle renversante surprise durent
éprouver les frères de Laodicée, lorsqu’ils
lurent la lettre adressée à l’ange de l’Eglise : « Tu dis : je suis riche, je me suis
enrichi et je n’ai besoin de rien, tu ne
sais pas que tu es malheureux, misérable,
pauvre, aveugle et nu... ».
Il y a tel engourdissement de l’âme pécheresæ qui la rend insensible comme certaines formes de paralysie le font pour
notre corps, ou comme le gel qui saisit un
de nos membres sans que nous ayons la
sensation du danger qui nous menace ; état
dangereux, parce qu’alons nous ne croyons
pas nécessaire de procéder à une consciten
cieuse introspection de nôus-mêmes. On
raconte qxie te cardinal BeUarmm, im jour,
disait à ,son confesseur qu'il ne saurait se
rappeler aucun péché, pour lequel il dût
demander l’absolution ; et cependant l’apôtre Saint Jean a formellement déclaré que ;
«Si nous disons que nous n’avons pas de
péché, nous nous séduisons nous-mêmes et
la vérité n’est point en nous » (l’’® ép. I, 8).
Le iprmallteme religieux, qu|i berce l’âme
dans la satisfaction de rites aucompliis
scrupuleusement est, (POur elle, le plus
dangereux* narcotique. Les. pharisiens
étaient choqués que les disciples du Christ
ne fissent jpas des ablutions avant de
prendre de la nourriture ; et tandis qu’ils
étaient si soucieux de la netteté des miains
d’autrui, Üs ne s’occupaient pâs de rendre
nette leur âme de (tant de noirceurs.
Pourvu que te sépulcre soit bien blanchi,
au dehors, on ne s’occupera pas des impuretés qu’il renferme.
Ma'ïs encore, nous l’avons vu pour Byron, il ne .s’agit pas seulement de mettre
à nu des plates, pour les contempler avec
un sens morbide de our,iosité et avec un
fatalisme inerte, sans y passer le caustique de l’humiliation et du repentir. Trop
d’écrivains ont fouillé dans leur vie privée et secrète pour offrir à la morbidité
d’un public avide d’émotions dœ « Mémoires intimesi», des « CSonfe^tens », qui ne
rendent que plus méprisable leur scandâr
teuse audace.
Une intrœpection fructueuse et bénie
est seuldinent celte qui' nous portera, humiliés et repentte, aux pieds du Sauveur,
parce que, reconnai^ant toutes nos misères et nos fautes, nous chercherons auprès
die Lui, avec le pardon, les énergies renaissantes d’une vie qui mérite d’être vécue
et .dont II est le suscitateur.
Aux Corinthiens, Salint ¡Plaui écrivait,
pour la seconde fois : « Examiinez-vous
vous-mêmes, éprouvez-voUs vous-mêmes...»,
vu qu’il n’avait pas l’intention de venir à
eux conune un confesseur pour procéder
à leur examen de conscience. Ce sont eux
qui doivent se r^aisir et s’assurer si
leur vte intérieiire est à la hauteur de
la vocation qu’ils ont .reçue, si leur foi
est de nature à produire le plein épanoutesement d’une yériteble vie chrétienne'. Ils
sont seuls comijétents pour le faire, aucun
autre ne peut les substituer dans cet
examen.
En tout temps et auprès de tous les
hommes, la pressante invitation du prophète Jérémie doit retenir comme un
dairon, au jour du danger ; « Recherchons
nos voies et tes sondons, et retournons à
rEtemel ; élevons nos cœurs et nos mains
vers Dieu qui est au ciel ! » (Lam. III, 40),
Arthur Muston.
Fidélité de “ scarpi
A l’occasiqn de la « rencontre » de Nah
pies, où 40.000 alpîm ont voulu resserrer
liens d’une frattemeUe camaraderie, ' la
presse s’est occupée de nos montagnes et
de nos inontagnards, de nos Vallées et des
Vaudois. Il est bon, par ces temps de
crise... d’argent, de bonne foi, ...de souligner quelques-unes de ces lignes qui, dictées par un esprit de reconnaissante sincérité, pnt une fraîche senteur d’affectueuse compréhension à l’égard des pages
glorieuses de notre histoire.
Voici quelques fragments d’un article
du Mattino : « Les 'plrnnes <LAigles à l’assmt de l’Histoire ».
C’est tout d’abord une évocation du
passé : le corps des alpins a 60 ans de vie,
mais quand peut-on commencer l’histoire
des alpins ? Nul doute à ce sujet : depuis
que les Alpes existent, lœ cipins existent
aussi. Et l’auteur rappelle, dans son article, l’histoire de ces rudes montagnards
des Alpes qui provoquaient l’admifation
de Rome T il faudrait des volmnes pom*
parler de cette histoire, dit-il, aussi se contente-t-il de glaner quelques épisodes, les
plus significatifs. Et à la première place,
nous trouvons, c’est juste et naturel, mais
ça fait tout de même plaisir! les Vaudois : « population sobre, forte, tenace ; un
Dieu dam le del, le Créatew ; et un dieu
sur la terre : leur foyer et lem montagm.
Et c’est le duc de Savoie gui recommt le
premier leurs qualités et la j\ustèsse de
leurs aspirations
Après ces paroles que nous avons rapportées, l’article du Mattino continue en
rappelant la fidélité de ceux quhl appelle
sympathiquement les scarponi, dans une
phrase .dont nos lecteurs sauront apprécier toute l’agréable démonstration dte fraternité qu’elle contient; la voici.
« Les barbets, véritables cosaques ■ de
VltaHe», a écrit un historien français.
Laissons les cosaques et les noms empruntés. Alpins, montagnards, foudres, barbets,
et aujoard'hui scjarporii : noms qui noue
appartiennent, qui. sont notre patrimdme ».
Est-ce clair, cette fois ? Les descendants
de ces barbets qui répondaient au maréchal De La Force, quand leur posiltjlon
était intenable, que jiamiais ils n’aur'aient
cédé, « s’ils ne pouvaient conserver leurs
pHrUèges et ne point être obligés à
porter les armes contre leur ancien souverain », ont bien unérité le droit de
cité dans la grande famille italienne,
aujourd’hui.
Et l’article du; Mattino se plaît à remémorer cet épisode, et bien; d’autres encore,
qui « frisent la légende et sont cependant
de l’histoire » ¡: l’épopée de 'Janavell, Salbertrand, la Glorieuse Rentrée, l’Ariette.
Ce sont toujours : tes scarponi, fidèles jusqu’à la, mort !
« ...Barbets et scarponi : noms qui nous
appartiennent, qui sont notre patrimoine... » ! Quelque esprit revêche voudra-t-il miurmurer à cette union, à cette
identité ? Et pourtant, comment traduire
barbet, si ce n’est par æn synonime scarpone ? En effet, les barbets ont tenu, jusqu’à la mort, sur leurs montagnes ;, avec
l’aide de Dieu, ils y sont retournés, quand
les puissances de ce monde croyaient avoir
effacé à jamais le nom de «Vallées Vaudoises»\: l’amour de leurs montagnes et
de leur Dieu en fit dies héros i; et le monlde,
qui aime à rire dœ héros, les appela...
barbets !
Les scarponi, nos scarponi, ont tenu,
eux aussi (c’est de l’histoire moderUe, et
tous nos vidages en sont aussi 1^ témoins): fis ont tenu, sur les montagnes,
répondant, comme jadis leurs ancêtres :
«Si votre canon tonnera, nos rochers ne
craindront p^, et nous les écouterons tonner ! ». Et les cœurs non plus, n’ont pas
tremblé i: souriant de leurs travers, on les
a appelés les « scarponi ».
« ...Barbets, scarponi », le Mattino unît
ces deux noms dans l)a même apothéose :
c’est juste, et ü en est temps ! c.
Souviens'loi.
Cesse pour un instant de regarder et
d’êîouter ce qui se passe autour de toi.
Rentre en toi-même, concentre ton attention sur ton exiistence toute entière, sors
de l’oubli ce qui devrait toujours rester
présent à ton esprit. Ne redoute pas cet
effort, sois courageusement vrai, accueille
les révélations nombreuses, humiliantes et
salutaires. Souviens-toi,.
* * *
Sawviens-tcâ : que tu as été rarement
préoccupé de faire le bien, que tu a|s le
plus souvent recherché ayant tout ton intérêt, q'ue tu as conservé dans ton cœur
de la raTicune, que tu as prononcé des paroles blessantes, qu’à l’oooalsion, tu n’as
pas reculé devant un mensonge, que tu
as cessé de lire la Parole sainte et d’aller
adorer Dieu dans sa maison.
Souviens-toiyopuà tu es bien pauvre en
vertus, très faible dans tes résolutions, à
tout moment inconstant dans tes voies,
singulièrement ignorant de ta misère, et
toujours sans mérites aux yeux de Dieu.
Sowviem-tci : que la mort ne finit rien,
n’arrange rien, ne résout rien ; que ton
péché, celui que tu veux cacher, se trouvera, que tu n’échapperas pas à la justice
divine. « Après la mort, suit le jugement »,
^ *
tre la Lumière et les ténèbres; entre la i
mort et la Vie, entre le Salut ou la pierdition. Il t’a laissé la Plîberté suifisante |
pour faire ce choix. Il t’a révélé la Vérité,
le Chemin et la Vie en Jésus-Christ ; ü a ^
mis à ta disposition toutes les ressources^
nécessaires pour t’aider à venir à Lui. Il a J
tout fait pour te sauver, en Jésus-Christ,
Il t’offre le pardon. Il t’accorde mainte^
tenant Sa gr âce. Il attend que tu te repentes de tes péchés et que tu acceptes,
par la foi, ton salut étemel. si
Souviens-toi ; que Dieu te voit, t’entend, .g
te suit 'Chi^ue jour, veille sans cesse sur,^
toi, qu’il u’oublte rien de ce qui te concerne, et qu’il ne tient pas le coupable
I
pour innocent.
Souviem-toi : qu’il est dangereux d’albuser de la bonté de Dieu, que l’on ne se^
moque pas impunément de Lui et qu’il ne
saurait faire acception de personnes.
I
Souviens-toi: dies enseignements que tu
as reçus, des promesses que tu as pu Lui
faire, des ,avertissements contenus danS|
ces lignes. Tu es pleinement responsal^
de to,n sort. Dieu s’est acquitte à ton éga™
de toutes ses responsabilités.
Souviem-toi : que, mialgré tout. Dieu
t’aime et qu’il est toujours prêt à t’éclaï^rer, te consoler et te rendre vainqueur, i
Mais rappeUe-toi qu’il ne peut te sauver I
malgré toi, E. Perret-Gentu,,
(Le Relèvement). |
(*!•> ■%
CHRONIQUE VftUDOISE.
BOBI. Trois familles ont été visitées
par le deuil, dans le courant d’avril. Le
6, c’étalit Geymonat Marie feu Paul, du^
Centre, qui nous quittait subitement, à|:
l’âge de 56 ans. Le 21, c’était Fostel Marguerite née Bertinat, des Caïrus, qui, J
après bien .des |souffrances, s’en allait
avec son Dieu, à l’âge de 76 ans. Le 10,
une dépêche nous apportait la triste nou--%
veUe de la mort soudaine de Rostagnd ^
Paul de David, des Eyssarts. Pour des raî^
sons de travaif il se trouvait à Abriès.'*
C’est là qu’id fut victime d’un accident
d’automobile. Recouvré immédiatement à
l’hôpital de cette vüle, fi y mourut deux
heures après, sains même plus se rendre
compte de son état, à l’âge de 24 ans. ^
Nous remercions M. le pasteur Meyer,"i
de Arvieux' en Queyras, qui a bien voulu
pr&ider à 'ses obsèques et poiter à ses
compagnons de travail tes promesses dè
l’espérance chrétienne. H. T. «i
Souviens-toi : que Dieu t’a donné cette
existence, pas une autre, pour choteir en
DETROIT (Michigan). Nous avons le
vif regret d’apprendre le départ de
M, Henry Leland, décédé à Detroit, à l’age
de 89 ans. Homme pieux et énergique,
sut se faire une position en vue. Richd
industriel en automobiles, son nom était 1
connu et apprécié. La guerre lui fut fatale, comme à bien d’autres.
C’est en 1887 que je fis sa connaissance ; ami fidèle des Vaudois, il me reçut comme un ami de la famiUe, et en
1921 il vint encore à New-York pour saluer le délégué Vaudois, lors de son départ.
Membre influent et vice-président du
Comité A. W. A. S., il fit tout ce qui lui
fut possible pour nous faire connaître et
plaider notre cause.
Nous exprimons notre vive sympathie â
la famille affligée. C. A. Troh.
LA TOUR. La paroisse vient de perdre
deux autres de ses membres : M.lle Mari^
Armamd-Bosc, bien connue en raison de*
son travail, qui la mettait en icontact ave®
beaucoup de monde. Elle a suivi de près
sa ,beUe-sœur dans l’au-delà, à l’âge de
76 ans, laissant te souvenir d’une
laborieuse. — Gonin Enio Pierino, que
Dieu a r£(ppelé au ciel, après un court
passage ici-bas. Que le Seigneur répande
ses consolations sur les familles en deui-^
MARSEILLE. Le lundi 18 courant, uU
très grand nombre d’assistants occupaient ^
le temple de la Rue Grignan, où se célé- .j
brait le mariage de. M.Ile Odette Barolt .
fiUe de notre ancien Président et de M.ine i
Emmanuel Banal, avec M. Charles
fils de M. U. Rosset et petit-fils de
veuve A. Miœl, originaire de Maneille.
s«
3
' |M. le pasteur (MjajTt;iin-FaiVie(n.c, dalis sou
allocution, rappela avec émotion que les
jeunes époux se connurent à l'Eglise de
" ]|a Eue Grignain, où M.Ue Baral fut, tour
/ à touir, élève de l'école d|u dimanche, catéphumène, monitrice et cheftaiiine de louve. teaux, tandis que M. Rosset était un des
chefs des Ecledireurs Protestants. Bien des
auditeurs eurent des lamies aux yeux, tel
lement les paroles de l’éminent Pasteur
plarlaient à leur cœur. Les parents des
nouveaux époux étaient parmi les plus
émus. Nous appelons la jbén&üétion de
Dieu sur le nouveau nid qui vient de se
fonder. Union Vtmdüise de Marseille.
MASSEL. Le (Baaar traditionnel, soigneusement préparé par les Unions des
jyUères et des Jeunieis FiUes aura lieu, D. V.,
l'après-midi du 5 mai (Ascension). Nos
, amis des paroisses environnantes y scait,
comme toujours, très cordialement invitfe.
Le soir, les artistes phîlodramatiques de
notre Union mixte, fatvorablement connus
du public, représenteront le drame «La
gerla di Papà MarÎm », et la farce « Moritiamo la suocera ». Comme la salle des
représentations est petite, nous conseillons
)de se procurer pu- plus tôt les bilets
d'entrée. R.
‘ PARIS. Colonie Vaudoise. Nous avons
. eu le plaisir d’avoir à notre réunion du
21 février (commémoration du XVII),
M. Frédéric Christol, ancien missionnaire
en Afrique, qui en quelques mots nous a
' dit combien il aimait notre pays et notre
peuple et combien il gardait vif le souvenir de sa « seconde patrie ». Il n’a pas
oublié, ainsi que M. Appja qui a fait le
culte, de nous exhorter à demeurer fermement attachfe à la Bible. La suite de
la ,réunion s’est déroulée comme d’hatude ; récitations, chants, chœurs, etc...
La collecte a produit frs. 181,50, répartis
entre les Asiles de Vieillards de SaintJean et de Saint-Germain et la. Société
d’Histoire Vaudoise.
■'Le 3 avril, la Colonie s’est réunie à
nouveau pour les adieux de son président,
M. Arnaldo Pons, qui retourne avec sa
famille à Nice. M. L. Appia, notre président d’honneur, toujours prêt à faciliter
l’activité de notre Société, s’est fait l’interprète de tous, pour dire à M. Pons
combien son départ sera ¡regretté et lui
offrir un fort joli livre en témoignage de
reconnaissance pour son activité.
^Notre prochaine réunion aura sans doute
pour but la visite de M. le pasteur David
Pons.
Pour toutes communications concernant
la Colonie de Paris, prière, jusqu’à nouvel
avis, d’écrire : 24, Rue Pierre Nicole Paris V. A. E. P.
POMARET. Le l®»- avril courant est déi cédée, aiix Rey, M.me Catherine Pastre,
âgée de 76 ans, mère de M. Lévy Tron,
pasteur à Belgrano. Nous tenons à témoigner à ¡M. Tron notre vive sympathie chrétienne dans le deuil qui vient de le frapper dans ses affections les plus chères.
A 20 heures de jeudi 21 courant, un
i incendie s’est déclaré à la « Casa ItaUana
i^Ue Diaconeisse », une cheminée ayant
Pfis feu. Heureusement, les dommages ne
sont pas graves |: le feu a pu être éteint
presque immédiatement.
— Dimanche, 24 courant, la chaire a été
CKupée par le vice-modérateur M. L.
I&rauda.
M. D. Revel sera encore au. milieu de
‘P®*us le premier dimanche de mai. Nous
tenons, dès à présent, à le remercier pour
I# travail zélé et fidèle qu’il a accompli
iâns la' paroisse penidant l’absence de M. G.
*Wba qui, D. V., sera de retour le 7 mai
Si^nchain.
aPRALI, Entourés d’un grand nombre de
^*ï«its et d’amis, samedi dernier, Pons
^jamin Michel, de la paroisse de Rodo(Fontaines), et notre unioniste GarJeanne HernHette s’unissaient en madans notre temple. Nous souhaitons
^ÊOPe à ces chers époux une longue vie
® Lonheur et de bénédictions.
de
îRamol, Le 30 mars, un long convoi
Parents, amis et connaissances, accom***®iait au champ du repos la dépouille
m
mortelle de magno Mddlenin Jahîer née
Sappé, âgée de 81 ans.
M. O. Peyronel, qui a présidé le service funèbre, lui a' rendu un bon témoignage, la qualifiant de femme non seulelement travaiUeiuse, mais bonne, pieuse,
fréquentant assidûment l’Union des Mères dont elle était la doyenne. Elle s’est
endormie paisiblement de son demies sommeü, sans souffrances et sans maladie.
'A son fils Emile et à tous les parents va
l’expression de notre sympathie chrétienne.
— En attendant l’arrivée d’un piasteur
stable pour le temps qui nous sépare du
Synode, ü est de notre devoir de remercier sincèrement tous les Pasteurs qui ont
eu la bonté de nous apportéfleurs bons
messages. Un gros merci aussi à M.lle Frache qui a donné les leçons, pendant un
mois environ, aux catéchTxmènes, sans
compter qu’elle s’occupe aussi des petits
à l’école du dimanche.
— Par la mort de M. Genre, le Consistoire se trouvant décapité, a vu la nécessité de nommcir un vice-président pour
s’occuper des petites affaires de la paroisse ; ce qui a été fait par acclamation,
dans la personne de D. Grill, ancien dé
la Ruâ.
— Le 2 a-vril, M. O. Peyronel a présidé
un autre service liturgique en bénissant
le mariage dé Sappé Eli avec Sappé
Lamse, tous les deux membres des Unions
et habitant le même village. Nos bons
vœux les accompagnent.
— Le 21 courant nous avons dû reprendre le chemin du cimetière pour y accompagner la dépouillé mortelle de Ernest
Peyronel, frère du pasteur O. Peyronel,
âgé de 25 ans.
A peine reçu dans l’Eglise, Ernest Peyronel a fait partie de l’Union : aussi les
deux Unions a'vec leur drapeau accompagnèrent et portèrent sa dépouille mortelle
au champ du repos.
Le service funèbre a été présidé par
M. Tron, pasteur de Saint-Germain, qui,
dans son discours, au temple, a clairement
exposé, entre autres, de quelle manière le
chrétien doit se préparer, en face de la
mort.
Ernest Peyronel, parti l’automne du
1926 pour l’Argentine, avec cinq ou six
de ses compagnons, n'a pu travailler que
huit ou dix mois ; ensuite il tomba malade et n’a pu se remettre. Après quatre annnées de souffrances en Amérique
il est retourné, l’automne dernier, à la
maison, où il Vient de terminer ses jours,
ajprès de cruelles souffrances. Si la maladie a iconsumé son être mortel extérieur, par la souffrance, son être intérieur, spirituel et immortel, s’est développé et sanctifié.
Il me semble encore l’entendlre répondre « présent » lorsque, en qualité de secrétaire de l'Union, je faisais l’appel ; mais
maintenant c’est le ¡Maître qui l’a fait.
Au père, à la mère et à tous les frères, ainsi qu’à tous les parents est assurée
notre affectueuse sympathie chrétienne.
D. Gkll.
RORÀ. Nous avons joui, dimanche 24
courant; d’une très gentille fête, organisée avec beaucoup de charme par la Daïne
du Pasteur, pour fêter les mères. Dans
notre sabn social, gaîment garni de fleurs
et de verdure, les enfants de l’école du
dimanche et la Société Chorale, par
leurs gracieuses récitations et leurs beaux
chants, nous ont fait passer des heures
vraiment agréables. Nous tenons à iremerioier sincèrement M.me (Pascal qui s’est
donné, comme toujours, beaucoup de travail et de peine pour la bonne réussite de
cette fête, qui restera longtemps gravée
dans nos cœurs. Une maman.
SAINT-GERMAIN. Ces derniers dimanches, la diaire de notre église a été occupée par MM. les pasteurs émérites Barthélemy Gardiol et Barthélemy Soulier,
que nous remercions vivement pour les
vibrants messages chrétiens qu’ils nous
ont adressés.
— Dimanche dernier a eu Meu, dans la
grandei école, une soirée dé bienfaisance,
organisée ixar M.Ue Hilda Rivoir. La soirée a eu le plus complet succès.
— Le 21 courant, après plusieurs semaines de souffrances, est décédée, à l’Asile
des Vieillards, notre sœur Marguerite
Peyret mariée Clôt, à l’âge de 72 ans.
Elle était originaire de Riclaret. Nous exprimons à son mari, M. J. P. Qot, notre
plus vive symi)athie,
— Lundi matin, pendant qu’il travaillait aux usines de ViUar Pérouse, notre
jeune frère Oscar Jahier a été gravement
blessé.^Que Dieu le soutienne dans cette
épreuve, et qu’il s»it avec sa femme et
ses quatre petits enfants.
SAINT-JEAN. Samedi, 23 courant, notre
Pasteur a béni le mariage de M.Ue Emma
Gaydou et de M. James Gay, tous deux
membres de l’Union, où ils ont exercé
une activité efficace au milieu de la jeunesse, qui a voulu témoigner sa reconnaissance pour dette œuvre, paf l’offre d’un
souvenir (A. C. D. G.) et par le chant
d’un chœur (U. C. D. G.) le jour des noces.
Nous renouvelons aux époux nos meilleurs vœiïx pour une vie heureuse et bénie.
— Vendredi dernier a eu lieu l’ensevelissement de notre sæoir^MargveHte Pasquet, décédée aux Nazerots, dahs sa 89®
année, après une très longue et douloureuse maladie.
Lundi après-miidi, un long cortège accompagnait au champ du repos les dépouilles mortelles de Smette Buffe veuve
Di Palma, âgée de 57 ans, et de Jean Appsa, âgé ,die 87 ans, décédés au Refuge
Roi Charles-Albert.
Que Dieu console les familles éprouvées
par ces deuils.
VILLAR. Baptême. Le 17 courant, au
culte dominical, nous avons eu la joie de
présenter à Dieu, par le rite du ba'pt&ne, un tendre agneau dki' troupeau : la
petite Hélène Michelin-Salomon de David
et de Gönnet Madeleine. Que Dieu vous
soüt en aide — chers jeunes parents ■—
dans l’aocomplissement fidèle des promessœ solennelles que vous Lui avez faites et
qu’il bénisse la chère petite qu’il vous ä
donnée 1
— Mariage. Samedi, 23 courant, nous
avons célébré le mariage civil et religieux
de Gönnet Paiul Daniel, du Saret, avec
Gaydou Adeline, dû Serre. Au cher foyer
qui vient ainsi de se former, encore Une
fois nos vœux de vrài bonheur chrétien !
— Décès. Le 21 mars, au Refuge Roi
Charles-Albert, notre sœur Marie Mewon
veuve Michelin s’eSt paisiblement endormie dans le Seigneur. Malgré l’âge avancé
de 93 ans, elle jouissait encore d’une mémoire et d’une vue enviables. Et de ces
« talents » précieux elle avait su faire le
meilleur emploi, jusqu’au dernier souffle
de sa vie. Elle lisait encore sans lunettes
dans un vieux Psautier à caractères imperceptibles et s’airrêtait dans sa lecture
pour... vous réciter des Psaumes entiers
qu’eUe savait par cœur. Ses obsèques ont
eu lieu le 22 mars, à Saint-Jean, et ont
été présidées par le chapelain du Refuge,
M. le pasteur (émérite B. GardioL Que
Dieu bénisse pour ses enfants le souvenir
de cette fidèle servante et console la fa
' mille que ce deuil afflige.
— Unions Chrétiennes. Nos cinq Unions
de Jeunes Gens et de Jeunes FîUes ont eu,
mercredi soir, 13 courant, leur séance générale de clôture de l’année sociale 1931-32,
dans la grande école du Centre. A la réunion, qui fut présidée par M. l’instituteur Héli Long, président de l’Union du
Centre, participèrent une centaine de nos
braves Unionistes des deux sexes.
Après une très bonne méditation de
M. H. Long, des poésies, des monologues
et des chants, fort goûtés par le nombreux
public, furent présentés par des membres
de toutes nos Associations.
Mais le clou de la soirée fut une très
réussie représentation, d’ordre foncièrement religieux;: Le miracle des fuseaux,
jouée avec beaucoup de grâce et de sentiment par nos braves actrices de l’Union
des Jeunes Filles, auxquelles les nombreux et émus spectateurs n’épargnèrent
pas les applaudissements.
Après la traditionnelle et bien garnie
tasse de thé, le Pasteur, au nom de l’Eglise, remercia par des paroles très sen
ties toutes nos vaiUaSites 'Associations de
jeunesse et leurs chers Présidents pour
le travail utüe et béni qui a été fait
pendant l’année pour attacher toujours
plus profondément notre jefunesse à son
Eglise et, avant tout, à son Sauveur !
La prière faite par le Pasteur clôtura,
tard dans la nuit, la belle soirée.
— De l’Amérique du Sud. Nous avons
lu, sur les journaux de ces dernières semaines, des nouvelles fort peu rassurantes
sur les récents évènements dans le SudAmérique; mais l’absence totale de nouvelles de la part de nos frères éloignés
nous fait espérer que nos quotidiens aient
quelque peu exagéré les faits... De toute
manière, nous recommandons à la protection du Tout-Puissant nos nombreux frères Vaudois et Vülarencs du Sud-Amérique, auxquels nous tenons à dire aussi
notre fratémeU© sympathie dans leur
épreuve.
Et que ces évènements soient des avertissements salutaires pour chacim de nous,
non pas pour y construire dessus des caloxils aussi fantastiques qu'inutiles sur la
(date de la fin du monde, mais pour nous
préparer à la rencontre de l'Epoux qui
viendra « alMi jour et à l'heure qwe nom ne
savons pas». r. j.
Joie... espérance.
Mario Pkxiinato : AMegri nella speranzaé,
Un volume, pag. 78, L. 3. In vendita
presse l’aw. Cesiaire Gay - Via Magenta, 9 - Firenze.
Ces pages, nous avertit l’auteur dans sa
préface, sont le dévetoppement d’une tapn»férence prononcée à 1’« Institut de pidture et Thérapeutique psychique » dé
Rome. Ce fait nous explique probablement
le vague de certaines affirmations, le lyrisme de plusieurs de ces images qui frappent l’auditeur, sans lui' laisser le temps
d'analyser la portée et le contenu ; et, certes, on est lagréablement surpris par le langage imagé et colorié que ML Piccknato
maniié souvent de main de maître.
Les paroles de Saint-Paul : Soyez joyeux
dans l’espérance, patients dans l’affliction...
(Romains XII, 12), offrent en quelque
sorte à M. Piccinato un texte sur lequel
H brode, en l’interprétant d'une façon souvent poétique et parfois même troublante,
mai$ à un point de vue qui ne nous semble pas toujours compatible avec la vérité
et la révélatibn chrétiennes : nous pouvons d’emblée, raffirmer, en observant que
la citation de Saint Paul est incomplète,
car l’apôtre a soiin d’ajouter... ^persévérants dans la prière ». Or la prière chrétienne n’est-elle pas la véritable source de
joie dans l’espérance, et de patience dans
l’affliction ? M. Piccinato nous indique plusieurs remèdes pour atteindre ces deux
buts, mais ü n'y a pas un mot de la prière :
serait-ce là simplement un oubli ?
Joyeux dam l’espérance... ; le chrétieia
sait toute la profondeur de oes paroles ;
mais l’idéal que l'auteur de cette étude
nous propose, nous larise très perplexe :
^Cherchom nos modèles de vie héroïque
dam les créatiom de l’art... Regardons le
Mmse de Michel Ange. Une volonté pure
et puissante peut tout (Vivekananda) ».
Nous comprenons fort bien qu’il est bon
de rappeler les rapports qui peuvent exfe^
ter entre une bonne santé physique et une
vie joyeuse dans l’espéralncff, mais cette volonté pure, qui la possède, ou l'a possédée,
si ce n’est Jésus, le Fils de Dieu ? (Il est
étrange que dans un « bréviaire » de l’espérance, cette affirmation soit atténuée au
point de donner l'impression que sur la
croix c’est un homme, et non le FÜs de
l’homme qui est crucifié).
Une idée que M. Piccinato développe
d’une façon très attrayante et ajvec justesse, est que, même dans la plus grande
adversité, nous pouvons toujours saisir
un motif de joie : le chant des oiseaux,
une heure de repos, une promenade, etc.,
etc. (Mais le chrétien, en lisant ces fragments de journal intime, ne peut pas s’empêcher de remarquer que la source de la
joie véritajble n’est jamais indiquée, n’est
même ipas souijçonnée, dirait-on ; on y
K
4
parle de toutes les petites et grandes occasions d’allégresse... piais du seul vrai
Consolateur, ï>as un mot.
La grande vérité que l’auteur nous offre comme source de tout bonheur : le
mande est régi par des îàis universelles,
dont la oonnaissaruce nous donnerait la divine sagesse, nos lecteurs peuvent la méditer eux-mêmes, en considérant que « Vinde cette vérité nous demie la divine confiasnce et que posséder oeite divine
confíame nous donne la joie divine ! ! ».
Pour nous, nous nous i>ennettons encore
d’appeler : Grâce « la fidélité de la toi ur&verseUe à sa nécessité», dans la conviction que l'homme qui serait satisfait de
soi-même, spirituellement, est un malheureux, quoique lui-même puisse en penser :
et nous avons encore la ferme espérance
d’un Au-delà où «ceux qui ont fait Sœ
commandements ont droit ià l’arbre de
vie ». al.
IN MEMORIAM
Fn souvenir de Bino Gay, pour l’Orphelinat de La Tour : Sa grand’maman, L. 20
- Tante Caroline Sibille, 10.
Jules Tren, directetLr-responsable
Terra PelHee - Imprimerie Alpine
La famide PEYRONEL, profondément
touchée, remercie tous les parents et amis
des expressions de sympathie reçues pendant la longue et pénible maladie et à
l’occasion du décès de son bien-aimé fUs et
frère
ERNEST PEYRONEL
que Dieu a rappelé à Lui, le 19 Avril, «
l’âge de 25 ans.
Pramol, le 21 Avril 1932.
La famiglia ARMAND-BOSC sentitamente ringrazia i parenti ed amici che
le furono di aiuto netta malattia della loro
cara sorella e zìa
HARIA ARHAND-60SG
nonché tutte le persone che ne accompagnarono la cara salma alla sua ultima dimora ed in qualsiasi modo le testimoniarono la loro simpatía nel nuovo lutto che
l’ha colpita.
Torre Pellice (S. Margherita), 23 Aprñe 1932.
VENDESI, negli immediati dintorni di
Torre Pellice, splendida palazzina mobiliata, tutte le comodità moderne, con annesso giardino cintato; posizione incantevole. — Tratta geometra PAOLO ROSTAGNO - Via Wigram, 6 - Torre Pellice.
AFFITTASI, anche a piani separati corrispondenti ai relativi alloggi, o si vende,
grandiosa palazzina, provvista di tutte ie
comodità moderne, con annessi e giardino,
sita nella bassa collina di San Giovanni.
— Rivolgersi geometra ROSTAGNO.
Piccolo appartamento da affittare.
Villa Sant’Elena - Pinerolo.
TORRE PELLICE. Affittasi soleggiato
appartamento vuoto od ammobiliato :
Bagno, terrazzo. — Rivolgersi EYNARD
- Via Garibaldi, 2.
AFFITTASI Appartamento di 7 camere.
Acqua, luce, gaz, cantina. — Rivolgersi
Chauvie - Via Wigram, 6 - Torre Pellice.
nnnnnnnnnnnnnnnnnn
BR0D0ÁCARNE
pu lissimo^^^rrccllciUc
senza
droehe
i
LIfiRERm EDITRICE CLflUDI/INfl
TORRE PELLICE (Torino)
RECENTISSIME PUBBLICAZIONI
L’IMMORTALITÀ DELL’ANIMA - Ernesto Comba
PIU’ PRESSO A TE, SIGNOR... - Giovanni Postagno
L. 3,—
Ele
Pensieri brevi per ogni giorno dell’anno - L. 7
gante rilegatura in tela e oro.........................
PANE QUOTIDIANO PER-L’ANIMA - D. Bosio - Un brano,
cEun passo biblico, una strofa di canto, una preghiera breve
per ogni giorno - L. 5 - Rilegato in tela e oro
DISCORSI RELIGIOSI - Ernesto Giampìccoli - con notizie
biografiche scritte da Giovanni Postagno
LA RELIGIONE CRISTIANA - Ernesto Comba e Ugo Janni
- Compendio delle verità fondamentali del Cristianesimo
STORIA DEI VALDESI - Ernesto Comba .
10,
8r
8,
5,
12,
Si spedisce il Catalogo generale a richiesta
Aggiungere il 10 % per le spese postali
CACHET
VELI
ly FAIVRE
calma rapidamente
i DOLORI
TESTA,
di DENTI,
FEBBRI
REUMATISMI
Mestruazipni Dolorose
ed ogni dolore
senza pregiudizio
per l'organismo
.CAcwrt
ieo. 7o
$CaTola a. izJj.MO
STASIUMENTI ¿HEKCOf
MILANO
Indirizzare ordinazioni alta
LIBRERIA EDITRICE CLAUDIANA - Torre PelHee (Torino).
ti
Geometra PAOLO ROSTAGNO
Via Wigram, 6 - Casa Chanvie, Primo Piano
TORRE PELLICE
TUTTI I LAVORI TECNICI RELATIVI ALLA PROFESSIONE
AGISCE DA INTERMEDIARIO
PER LA COMPRAVENDITA DI STABILI
D! QUALUNQUE NATURA
ED ACCETTA LE RELATIVE COMMISSIONI
OSPED/ILE EV/1NQELICO
TORINO - Via Berlhollel, 36 - Tel. 60680 • TORINO
VISITE E CURE CON RAGGI X
per malattie interne, delle ossa, denti, ecc.
APPARECCHI MODERNI - CURE DI DI.ATERMIA
e RAGGI ULTRAVIOLETTI
sotto la direzione di an Sanitario spedalizzato
Lunedi, Martedì, Giovedì, Venerdì, ore 14-16.
ATTENZIONE!
LA VOSTRA SALUTE
è IN GIUOCO I
Qando cUétMa "! MACNESU S. peoeCRlNO “• n d offra oa oHra andoda
bi •oeUtodmw
RIFIUTATE * RIFIUTATE • RIFIUTATE
CONTROLLATE LA MARCA del Saolo PeUogHa« aRreraruto dolio Urna *
R la vostra garamia t
L’Anocato STEFANO PEYROI
con studio
In Torino - Tla Manzoni 2, Angolo Piazza Statuto
(Tolof, 45878)
in Pinerolo - Via Silvio Polilco, 4 (Telef. 95)
RICEVE
in Torre Pellice ogni Tonerdl, ore antimeridiana
In Perosa Argentina ogni Martedì, ore pomerid
NA\¡NESIA
SPELLEGRIHO
CON ANICE^ENZ*ANICE-EFFERVESCENTE