1
Compte-courant avec la Posk
Prix d'abonnement par an :
Italie .... Fr. 3
EtvaiîKei* . , . „6
Plue d'un ex. à la même
adresse, chacun Fr. P»
Allemagne,Autriche"Hongi‘ie.
Beigjqufl, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, par ah on ne ment
Tostal selon 1’^Itrtvrri \ie
Vienne , , . jpi*, ij
Ou sVbonue
Au bureau il’AiIrainîstratioii ;
Chez MM. les Pasteurs; et à,
Timp. Besson à Torre Pellioe,
Année XXXVI. N. 43.
L’abonnement se paye d’avanee.
24 Octobre 1901
Auitonces : par espact de ligne:
1.6 fnis, 15 centime» — de 2.e à 6.e
fois, 10 centime» — 6.e fois ee
au-desauB, 5 cent.
.S'adresser pour la Rédaction i. M.
N, Tonrn, prof,, ï'orre J'eUice et
pour rAdmiiitstratioii à M. Jean
Jalla, prof., ror-i-c Fellice.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, saut ceux du commencement de l’année.
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
^uua ineserea Lémoiua. Act. 1,3. ,S[iivant la véritéavao la charité. Eph. IV. IS. Que ton règne vienne. Matl.VI, 10.
Sommaipe i
Conférence — Une 1i)énédietion — Utilité de
de la connaissance — Chronique — Nouvelles et faits divers — Kevne Politique
— Annonces.
•C0IÌFÌ1E1CI
La Conférence du Val Pélis est
convoquée pour Jeudi 14 Novembre
à 9 h. du matin à Saint Laurent
d’Angrogne.
Le sujet traité sera : Le pardon
des péchés.
UNE BENEDICTION!
Ainsi parle 1’ Eternel ; Quand il
se trouve du jus dans une grappe,
on dit : Ne la détruis pas, car il y
a là une bénédiction ! J’agirai de
même, pour l’amour de mes serviteurs, afin de ne pas tout détruire.
La vigne est sujette à, diverses
maladies, le raisin n’est pas toujours
en bon état. La vendange arrive, on
détache une grappe, il y a du sec,
On du pourri, mais il y a encore
quelque cho.se de sain, .une bénédic
tion ; le vendangeur ne le gâte pas.
L’Eternel tient compte, mieux que
nous, de ce qui renferme en soi une
bénédiction, car c’est un fruit de sa
grâce. « C’ est une grâce de l’Eternel
que nous ne soj'ons pas anéantis».
Le monde des impies périt dans
les eaux du déluge, mais Noé trouva
grâce devant 1 ’ Eternel. Quelques
siècles après, le monde plongé dans
le mal se préparait de nouveaux
jugements, mais l’Etcrnel se réserva
un homme, Abram, auquel il dit :
... tu seras bénédiction... et toutes
les familles de la terre seront bénies
en toi. Toute une génération des
descendants d’Abraham périt dans
le désert, à cause de sa rébellion,
mais Josué et Caleb, qui s’étaient
attachés à l’Eternel, survécurent. Le
peuple d’Israël ajoute révolte à,révolte, et l’égarement devient si étendu, que le prophète Elle tout découragé pense être demeuré seul fidèle,
mais Dieu lui dit : Je me suis réservé
sept mille hommes qui n’ont point
fléchi le genou devant Bahal.
L’ Eternel fait porter aux nations
la peine de leurs iniquités, mais pour
l’amour de ses serviteurs, il ne détruit
pas tout, il se réserve un. reste qui
est bénédiction. Le peuple Juif est
réduit à peu de chose, la famille
2
338
royale de David n’ est plus qu’ un
tronc, une racine, mais de cette racine sort un rejeton, en qui les familles de la terre trouvent le salut
et la vie.
Bien souvent l’infidélité se produit
aussi dans les églises, et elles aussi
sont placées sous le coup des jugements de Dieu, mais s’il y a quelque peu de personnes qui restent
fidèles, le Seigneur veille sur elles,
les garde et les honore, et les fait
devenir une source de nouvelles bénédictions.
Demeure en Christ comme le sarment dans le cep, et il y aura aussi
en toi quelques bons fruits, pour
lesquels on dit: Ne détruis pas.
D. A. U.
UTILITÉ DE LA CONNAISSANCE
ï’ragment du discours prononcé à la séance
d’ouverture du Collège et de F Ecole supérieure.
... Quiconque donc possède de
bonnes connaissances, a en lui-même
le pouvoir de se rendre utile à ses
semblables et de faire faire un pas
en avant à 1’ humanité. Ne trouvezvous pas, chers jeunes gens, que
c’est un grand privilège et l’objet
d’une noble ambition, que d’être
appelé à prêter un concours efficace
à l’éternelle cause du progrès humain.
Au sein de l’humanité, qui est
comme l’arbre, il y a la branche
particulière, la patrie. Celui qui se
rend utile à l’ensemble ne peut n©
pas faire du bien à la patrie. Il en
accroît, par son œuvre, la gloire et
. la prospérité..
Or notre patrie a besoin de l’œuvre d’hommes instruits, éclairés, pourvus de science et de bonne volonté.
Il y a beaucoup de belles qualités
en Italie, et qui ne sont pas seulement extérieures, mais substantielles ;
et cependant nous sommes encore
au-dessous de beaucoup de peuples
européens. Cela se voit dans la ri'
chesse, dans la force, dans l’influence
que nous exerçons, dans la place
qui nous est assignée. Notre amour
propre national en est blessé, notre
cœur en saigne de douleur, mais
nous sommes cependant forcés de l®
reconnaître. Notre désir est que 1®
jour se lève bientôt où nous serons
portés à la hauteur des nations les
plus avancées. Il faut donc de l’étude,
car les causes physiques et morales
de notre infériorité ne disparaîtront
que par l’œuvre d’hommes instruits)
capables de vouloir et de défendre
la vérité, munis de science, apôtreS
et promoteurs de réveil, d’éducatio»
et de progrès. Devenir un facteur d®
l’exaltation de son propre pays >
quelle saine et noble ambition ! JeU'
nés gens, que ce soit la vôtre.
Parmi les causes qui empêchent
r Italie de marcher d’un pas assur®
dans la voie du progrès, quoiqu’o}?
en pense et quoi qu’ on en dise,
y a sa religion. Le catholicisme
lui-même ne répond plus -aux eXt' ,
gences des temps, il n’ a ni la
mière, ni la conscience, ni la vi®,;
nécessaires pour élever un peupî® '
moderne. La preuve en est irréfn" ■
tablement écrite sur la carte d'Europ®
et d’Amérique. En outre, pour <1?
qui concerne l’Italie, 1’ Eglise n’
reconnaît ni la légitime constitutif”' :
ni le Gouverneiuent, d’où une lutt® :
et un travail à rebours où beaucoi^P j
de précieuses énergies sont gaspillé®®'''!
Une église qui de nos jours vc” i
dominer sur un pays, c’ est un t® \
anachronisme, -que nous avons de t
peine à comprendre comment ti”
peuple ne s’y soit révolté depW’*
longtemps_____Pour nous au contrait®’
Comme pour tous nos coreligionnaif®^
protestants, le conflit entre foi ®
patrie, a été enlevé depuis longteittP
ét pour toujours. Vous avez le dev®'
de travailler, de vous munir
de®
de
armes puissantes de la pensée et
la parole, pour ôter ce grave inco”'
vénient. Il nous serait doux de p'
oit
voir espérer que dans les de
ssei”*
3
- sasí
de la divine Providence, grâce à des
études fortes et soignées, quelqu ' un
de vous sera un jour appelé à faire
éclater la lumière aux yeux de nos
Concitoyens et les décider à être
enfin conséquents en rompant avec
l’ennemi séculaire, mon seulement de
notre unité, mais aussi de nos libertés___
Mais pour que la connaissance
donne à la fois du profit et de la
Jouissance, il faut qu’elle soit solide
et exacte. Ce qu’il nous faut ce n’est
pas un filet aux mailles larges et
lâches, ni un vernis de superficialité,
niais une connaissance précise et
sûre. Le savoir incertain ne donne
pas une vraie jouissance ; au contraire, il est souvent cause de confusion, et toujours de mécontentenient....
Plus évidente encore est la nécessité
de l'exactitude de la connaissance
pour qu’ elle puisse être utile. Au
niilieu de tant de concurrence, d’une
lutte si acharnée pour l’existence,
la victoire est assurée à celui qui
Se démontre précis et sûr ; on ne
s’adresse, pas volontiers aux hommes
douteux et incertains ; car chacun
cherche son propre intérêt — loi
providentielle qui a pour effet d’exciter au travail. — Et lors même que
quelqu’un réussirait, par l’audace de
Ses paroles et sa vanité prétentieuse,
9- se frayer un chemin, comme cela
arrive parfois, il a sa récompense
dans l’argent qu’il amasse et peutêtre dans les décorations qui lui
Sont décernées, mais dans le bienêtre plus élevé de la patrie et de
l’humanité, il ne compte pour rien,
il n’y a point de part, car ici il n’y
a rien qui ne soit réel. Apparence,
présomption, bruit, renommée, tout
disparaît, il ne reste que les faits
enregistrés par l’histoire et par Dieu.
... L'incertitude, la nébulosité du
Savoir, provenant de l’irrégularité
des études et du manque de travail,
est, croyez-moi, uñe des choses les
plus douloureuses pour un homme
qui voudrait et devrait savoir. Crai
gruez-la comme votre pire ennemi
dans les études ; et dans votre programme pour l’année qui commence
écrivez en gros caractères : Exactitude, précisimi. Les années s’envolent’
rapidement et nous n’avons pas de
temps à perdre en expériences trompeuses ; prenez de suite la bonne
voie, afin que vous n’ayez pas à
regretter plus tard une vie inutile,
perdue.
Mais la science, si précise et si
profonde qu’elle soit, ne suffit pas ;
il faut la conscience, sans laquelle
elle s’égare dans les chemins tortueux du mal et devient une malédiction au lieu d’une bénédiction.
C’est la conscience plus que la science
qui manque à notre Italie. Vaincus
par nos concitoyens, pour des raison.s que je ne puis énumérer, dans
le domaine intellectuel, soyons-leur
supérieurs par la droiture et la solidité de la conscience, afin que
• nous devenions un levain pour le
renouvellement moral de l’Italie,
Distinguez-vous, comme il convient
à des étudiants vaudois, par la sincérité, la droiture, la loyauté en
toute circonstance.
Enfin je vous recommande de cultiver les bons sentiments. Travaillez
sans jalousies amères et impuissantes ;
ayez le cœur ouvert à tous vos condisciples, et s’il y en a parmi eux
qui vous surpassent en capacité et
en talent, dons qui viennent d’EnHaut, ne soyez pas lents à le reconnaître et à admirer, vous souvenant que l'admiration pour le talent
et les vertus d’autrui est la vertu
et le talent de qui n’en possède pas.
Votre âge est facilement généreux ;
secondez les nobles élans ; fortifiezvous-y afin que vous puissiez résister et vaincre lorsque, plus tard,
dans les vicissitudes de la vie, vous
serez assaillis par l’envie et l’égoïsme.
En un mot, entraînez-vous au désintéressement et à la charité. Car
il n’y a rien de plus douloureux et
attristant, je dirais de plus contradictoire, que le spectacle d’un homme
4
— 340 —
savant et ponxtant envieux, avare,
égoïste ; une espèce de soleil ' sans
chaleur bienfaisante — ou plutôt,
un soleil aux rayons empoisonnés.
Ayant ainsi devant les yeux un
drapeau dont les trois couleurs soient ;
travail, conscience et charité, préparez-vous, bien-aimés jeunes gens;
à fournir une carrière utile et heureuse. J. Ribet.
d lî îl O j\ IQ ti li
Instruction secondaire. C’ est
mercredi i6 courant qu’a eu lieu la
séance d’ouverture de la nouvelle
année scolaire pour le Collège et
l’Ecole supérieure.
M. le professeur O. Revel, directeur, a ouvert la séance par la lecture de quelques versets du chap.
V de la I.™ épître de Pierre, suivie
de quelques réflexions sur le verset
5.® et d’une prière. Puis il a donné
la parole à M. le professeur Ribet
pour le discours d’ouverture.
M. Ribet nous a parlé du plaisir
et de l’utilité de la connaissance.
Nous ne donnons pas ici un résumé
de cet excellent discours, dont nous
publions un fragment dans une autre partie du journal. Les auditeurs
en ont beaucoup goûté les idées
claires, justes et pratiques, et la
forme simple et élégante en même
temps.
M. Pons a ensuite pris la parole
et, après avoir remercié M. Ribet
des excellents conseils qu’il venait
de donner aux élèves, il leur a
lui-même adressé cette double recommaudation : Apprenez à bien penser — et à dire d'une manière convenable ce que vous pensez. C’est
à votre âge que l’on doit apprendre
à penser et à donner à sa pensée
un habillement qui la fasse accepter.
Il y a trop de perroquets dans le
monde. Il faut savoir être nousmêmes. Surveillez votre esprit et
efforcez-vous d ’ avoir des pensées
justes, nobles, élevées. ' Nourrissezvous des bons auteurs. Ce qui importe ce n’est pas tant de lire beaucoup que de bien choisir. — La
manière de dire ce que l’on pense,
ce que l’on sait et ce que l’on sent
est pour la bonne moitié dans le
succès. Ne vous pardonnez jamais
d’avoir mal dit ce que vous auriez
dû bien dire. Si vous fréquentez les
bçns auteurs et vous en faites des
amis, vous pourrez être de ceux qui
se font écouter. De nos jours les
médiocrités ne font plus rien. Ou
vous serez au-dessus do la moyenne,
ou vous ne serez rien. Surtout, n’oubliez jamais que vous appartenez à
une église qui a une grande mission
à accomplir dans notre pays. Souvenez-vous que nous représentons
quelqu’un qui souffre de nos défaillances et qui triomphe de nos victoires.
Suit la lecture des résultats obtenus par les élèves des deux établissements aux deux dernières sessions d’examens — et la distribution
des prix à ceux qui se sont le plus
distingués, puis l’intéressante séance
est close par une prière prononcée
par M. le pasteur C. A. Tron.
Nous avons remarqué que le public qui assistait à la cérémonie était
un peu plus nombreux que d’habitude. C’est un symptôme réjouissant
et noua voudrions voir la population
de la Tour et des environs, pour
ne pas parler des paroisses plus éloignées, s’intéresser toujours plus vivement à nos établissements d’instruction.
Nous souhaiterions aussi que cette
séance, solennelle par son objet et
par les choses qui y sont dites, le
fût aussi par l’ordre et la tenue des
élèves. A cet égard elle laisse toujours quelque chose à désirer. Il y
a des élèves qui, sans motifs plausibles, n’y assistent pas ; il y en a
eu un certain nombre qui, peut-être
pour des raisons justifiables, mais
qu’il aurait fallu prévenir, sont arrivés
un peu en retard. Ils n’étaient pas
5
— 341 —
tous rangés par ordre de classe, et
quand ils étaient nommés les uns
se levaient les autres non. Nous ne
sommes pas esclaves des formes,
mais le laisser aller ne vaut rien,
pas plus ici qu’ailleurs. Rien de ce
qui contribue à donner de la solennité à une telle cérémonie ne ' devrait être négligé, à notre avis.
Aussi l’on nous pardonnera Ces observations, qui auraient pu être faites
les autres années tout comme celle-ci,
et qu’il est bon de faire une fois â
cette place, sans vouloir en exagérer
l’importance.
Nous avons =>ussi remarqué avec
regret que quelques élèves, en petit
nombre heureusement, ont cru bon
de se dispenser de faire ou de répéter l’xamen sur les matières qui
ne figurent pas dans le programme
des gymnases et lycées de l’Etat,
mais qui pour nous Vaudois doivent
bien être considérées comme obligatoires tout comme les autres. Nous
voulons espérer qu’ils seront toujours aussi peu nombreux que possible les étudiants vaudois qui se
prévaudront des programmes du
gouvernement pour se dispenser de
l’étude de la Bible, du français ou
de l’histoire vaudoise. 11 y a bien
à cela une sanction : ceux qui ne
font pas avec succès l'examen sur ces
branches se privent d’avance et pour
toute la durée des études de tout
subside éventuel auquel ils pourraient aspirer. Mais il faudrait que
même ceux qui n’ont besoin d'aucun subside pour faire leurs études se
fis.sent un devoir de fréquenter toutes
les leçons et de subir l’examen sur
toutes les branches.
Les leçons ont régulièrement commencé. Le lycée a i6 élèves et le
gymnase 54.
Ecole de théologie. L’inauguration de la nouvelle année académique a eu lieu mardi 15 courant,
à 3 heures, sous la' présidence de
M. le professeur Geymonat. T.e discours d’ouverture a été prononcé
par M. le professeur Comba-, qui
avait pris pour sujet : Uu po' di storia
ad usa di chi non ci crede. On nous
annonce que ce discours sera publié
dans la liivista Giistiana. Plusieurs
ministres appartenant à d’autres
églises (MM. Shaw, Zanini, Lessîng,
André et Galassi) ont pris la parole,
soit pour exprimer leur sympathie
envers l’école de théologie, soit pour
adresser des paroles d’exhortation
aux étudiants.
Conférence sur là Paix. Nous
avons assisté avec plaisir à la conférence que M. Joseph Alexander,déjà connu de nos lecteurs, a donnée
mercredi soir à la Maison vaudoise
sur le X.® Congrès de la Paix, tenu
à Glasgow du 10 au 13 septembre
dernier. Comme nous avons publié
la semaine passée les principales résolutions votées par ce Congrès, nous
nous dispensons de donner un compte-rendu détaillé de cette intéressante
conférence. M. Alexander est un
partisan très convaincu et aussi très
actif de l’œuvre de propagande pOur
la paix. Il a assisté à la plupart des
congrès qui ont eu lieu de 1889 jusqu’ à cette année, y compris celui
de Turin en i8g8, sans pouvoir toutefois prendre part à la mémorable
visite que les congre-ssistes ont faite
à notre petite ville de la Tout. C’est
au nom des principes chrétiens qu’il
se déclare contraire à toute guerre,
parce qu’ il est convaincu qu’aucune
ne peut se justifier au point de vue
chrétien. Aussi sa qualité d’Anglais
ne l’a-t-elle pas empêché non seulement de voter, mais de proposer,
au congrès de Glasgow comme à
celui de Hambourg, l’année dernière,
les résolutions blâmant le gouvernement anglais de n’avoir jamais voulu
soumettre la question sud-africaine
à un arbitrage.
M. Pons en remerciant le conférencier a dit encore une fois combien
nous 'Vaudois avons souffert et souffrons de cette guerre affreuse qui
ensanglante depuis deux ans le sol
de l’Afrique méridionale et qui se
6
— 343 —
combat entre deux nations chrétiennes auxquelles nous unissent des
liens si puissants d’affection et de
reconnaissance.
Avant de quitter les Vallées, M.
Alexander a encore voulu parler aux
élèves du Collège et de l’Ecole supérieure, réunis jeudi matin dans la
grande salle du Collège. Nous le
remercions au nom du peuple vaudois pour l’affection et l’intérêt
chrétiens qu’ il nous a témoignés et
pour le bien que sa visite et celle
de son frère aura faite aux Vallées.
Saint-Jean. M.lleRosa Forneron,
fille de M. l’instituteur-évangéliste
,P. Forneron de Coazze, a été nommée
maîtresse des 4® et 5® classes. Après
avoir fait ses études à 1’ Ecole nornale Dojnmko BerÜ de Turin, M.Ile
Forneron a fait son stage -aux Clos
sous la direction de M. Viglielm et
de M.Ile Bertin.
Conferenza di Gruppo delle
A. C. ]). G. — Venerdì i Novembre, a Dio piacendo, al Serre di
Angrogna avrà luogo la Conferenza
del Gruppo Piemonte delle Associazioni cristiane della G-ioventù, col
seguente programma.
Ore 9,30. Culto d’apertura — oi'e
10,15. Verifica dei mandati e lettura
delle adesioni. Relazione del Capo
Gruppo o di chi per esso. Relazioni
dei Rappresentanti delle singole Associazioni.
Ore 12,30. Colazione in comune.
Quota individuale, T.. 2.
Ore 14,30. Relazione sulle deliberazioni prèse nel Congresso di Alilano
fatta da un delegato a quel Congresso. Discussione.
Ore 16. Proposte varie e nomina
del Comitato di Gruppo. Chiusura,
T delegati ed amici che intendono
prendere parte alla colazione in comune sono preg¿iti di informarne
entro il 29 Ottobre p. v. il Sig.
Chauvie Bartolomeo al Serre (Angrogna).
Nouvelles et faits divers
Dimanche 20 courant à 4 heures
a été inaugurée une chapelle évangélique à Sainpierdarena. Le soir
à 8 heures M. le doct. Meynier a
fait une conférence sur la Réforme
religieuse.
L’Institut évangélique de Messine a été fréquenté, pendant l’année
écoulée, par 71 élèves, dont 10 au Jardin
d’enfance. 36 se sont présentés aux
examens présidés par une Commission nommée par l’Inspecteur scolaire. 28 ont été promus dès la première session, avec des résultats
très satisfaisants. L’ institut a pu
grâce à des dons généreux, non seulement faire face à tous les besoins,
mais couvrir le déficit de l’année
précédente.
M. et M.ine Lageard sont heureusement arrivés le 15 août à ,Sésheké.
Les églises du Le.ssouto ont donné
un bel exemple de reconnaissance
et de générosité, en collectant spontanément pour contribuer à éteindre
le déficit de la Société de Paris.
Elles ont envoyé dix mille francs.
La faculté libre de théologie à
Genève a recommencé ses cours le
3 octobre. Le discours d’ouverture
a été prononcé par M. le professeur
A- Berthoud sur la théologie d'Auguste
Sabatier et de Schleiermâcher.
Le Consistoire de Marseille, dans
sa séance du mercredi 9 octobre, a
nommé à l’unanimité M. Léopold
Pellier pasteur axillaire pour l’église
réformée de Nice. M. le pasteur
Mouline, président du Consistoire,
est délégué pour présider à l’inauguration de r Eglise réformée française de Nice et à l’installation de
.son pastctir, M. Pellier, dont la date
CSC fixée par le Consistoire au dimanche 27 octobre, à 10 heures du
J
7
- 343
matin. M. ■ le pasteur Bruguière est
invité, comme président de la Commission permanente, à représenter
le Synode à cette double cérémonie.
(Eglise libre).
La république de Saint Marin.
On lit dans VItalie :
Les fêtes du 16.® centenaire de la
république de Saint-Marin viennent
de se terminer par une conférence
du professeur Conti, une cérémonie
religieuse pontifiée par le cardinal
Svampa et une représentation de
gala avec Novelli.
Le roi avait envoyé ses meilleurs
vœux pour la prospérité de l’illustre
république.
On sait que depuis dix-sept siècles, la république de Saint Marin
a su conserver intacte son indépendance — sa monnciie — son organisation politique avec ses deux-régents, l’un noble, l’autre bourgeois,
gouvernant six mois, — son armée
composée de huit hommes et d’un
sergent, ses chevaliers, ses patriciens
indigènes et exotiques, ses représentants auprès des grandes puissances, et même son budget en déficit, car la république de Saint
Marin a un budget et un déficit.
Ce n’est pas la plus petite république du monde, car la république
de Tavolara en Italie, avec son président traditionnel, sans budget, sans
monnaie, sans chevaliers, sans armée,
est plus petite encore.
Société d’Utilité Publique
(Section (le la Tour)
La société est convoquée en séance
ordinaire pour demain soir, 25 courant à 8 h., dans la grande salle du
Collège. Tous les membres sont vivement priés d’y prendre part.
ORDRE DU JOUR :
Election du Bureau.
Propositions diverses.
La Direetion.
Revue Politique
Aprèa leur visite à Milan le Roi et la Reine
se sont rendus à Naples. Ce n’est - heureusement pas, comme on aurait pu le craindre
il n’y a pas longtemps, une visite coüime
celle que le roi Humbert faisait à la même
ville il y a 16 ou 17 ans, car les .sages et
énergiques me.sures que les autorités ont
prises ont pleinement réitssi et aujourd’hui
les conditions sanitaires de la grande ville
méridionale sont tout-à-fait normales.
Les nouvelles conoernant le projet de voyage
de Leurs Majestés en Russie sont contradictoires et il semble bien qu’il n’y ait jusqu’ici
rien de décidé.
Le célèbre bandit Musolino, dont les exploits répandaient la terreur sur une vaste
région de la Calabre, a été arrêté la semaine
passée pre.sque par liasard. Pour échapper à
l’active poursuite que le gouvernement avait
organisée contre lui, il avait traversé la
partie la plus rude de l’Apennin,, en franchissant le Clraii Sasso d’Italia, lorsque, arrivé
dans la province d’ürbino, près de la voie
ilaminieiine, il s’est trouvé subitement en
présence de deux gendarmes, qu’il menaça
aussitôt de son revolver. Mais ils se jetèrent
sur lui, le désarmèrent et le ligotèrent sans
avoir, d’ailleurs, la moindre idée de l’importance
de leur capture. Ce fut à Levrera où il fut
conduit que le lieutenant du poste constata
à son accent qu’il était calabrais et finalement,
soupçonnant qui il était, l’envoya sous bonne
escorte à Urbino. Ou fit venir les brigadiers
à qui il avait eu affaire en d’autres rencontres
et qui le reconnurent an premier coup d’œil.
Il sera transféré à Reggio Calabria pourêtre jugé. Il n’a pas commis moins de cinq
homicides, sans compter beaucoup d’autres
méfaits.
La Commission d’enquête sur les désordres
dans l’administration de Naples a publié sa
relation, très volumineuse, lille constate de
très graves irrégularités et un état de, corruption tel (in'il faudrait tiiie énergie et une
fermeté exceptionnelles de la part du Gouvernement pour épurer un ambiant si corrompu.
En France, un grand nombre de congrégation,? religieuses ont sollicité du gouvernement l’autorisation requise par la nouvelle,
loi sur les associations. Plusieurs préfèrent
quitter le pays que de se soumettre à la loi.
Les congrégations qui ont fait la demande
sont au nombre de 607 (64 d’iiommes et
B43 de femmes) comprenant ensemble 9397
établissements (2001 pour hommes et 7396
pour femmes).
Au Sud de l'Afrique les choses continuent
à pèu près dans les mêmes conditions, bien
que les opérations militaires soient gênées
par les forte.? pluies, surtout celles de.s vainqueurs qui opèrent par masses pins nombreuses
et connaissent moins les routes de traverse
8
— 344
et les guÊs. La guerre prend d’ailleurs un
caractère d’atrocité toujours croissante. Comme
la guerre régulière a été proclainée liiiie
depuis le 15 septembre, les combattants sont
considérés comme, des rebelles et les commandants boers dont les Anglais réussissent
à s’emparer sont fusillé-s eu cette qualité. Il
ne se passe presque pas de jour où il n’y ait
quelque exécution de ce genre. Ces me-sures
de vigueur, du reste paraissent être [aussi
iimtile.s que cruelles, car elles n’ont nullement
réussi à intimider ces indomptables défenseurs
de leur indépendance qui, avec leur mobilité
extraordinaire, non seulement échappent partout à la poursuite des vainqueurs, mais
opèrent une véritable invasion de la colonie
du Cap, Une dépêche signalait tout dernièrement leur présence à Îlalniesbary, qui se
trouve à 60 kilomètres seulement au Nord
de la ville du Cap. Une autre dépêche plus
récente annonce qu’un commando est arrivé
jusqu’à la mer et a fait le coup do feu avec
les Anglais réfugiés à bord des vaisseaux,
dans la baie de Saldbana. C'est à n’y rien
comprendre.
VILLA OLANDA
TORRE PELLICE
Appartements meubles
pour familles
B. Bleynat, prop.
Benedetto Lissolo: Viaggio di due
sposi in Sicilia descritto dal loro
Zio Capitano. Firenze, Claudiana, i go i.
Prezzo L. 1,00; rilegato in tela e
oro L. 2,00.
I Figliuoli <li Dio. Trenta meditazioni di Giacomo Pongo. Firenze,
Claudiana, 1901. Prezzo L. 1,00, rilegato in tela e oro L. 2,00.
Orsola r Orfanella. Tradotto liberamente dal francese . Firenze,
Claudiana, igoi. Prezzo cent. 50,
legato in tela e oro L. 1,00.
HOTEL PENSION BEL-ÂIR
Pour la saison d’hiver l’on reçoit
en pension des étudiants, des employés etc., à prix modérés.
L’Ami de la .Teunesse
Sommaire du N. du 10 Octobre 1901.
Les Prote.stants français au Toiikiu (fin),
J. l’aunier. — La vie de Pasteur (fin), Alfred
Escouffier. — Uu autographe. -- Réponses
aux questions. — Histoire d’im honnête garçon
(fin), S. L. M. — “Lion,,. - -Nourriture des
guêpe.«, Victor Sendtt. — Une espèce à conserver, le castor, Pliilomatlie.
BIBLIOTECA LEGALE
PER GLI ABBONATI
DELLA
Gazzetta del Popolo
A onloi'Oi che prenlono direttamente ali’ ufileio
d’amministi'azloiiB in Torino, T abbonamento de!
giornale per tutto un anno, la O-xzztUa ilei Popolo
spedisce regolarmente in fasoieoli la
'HEOA TjIìGAIvEÌj raccolta nfilciale
delle leggi, decreti e regolamenti emanati dal
Governo.
Tale BIBLIOTECA è necessaria agli avvocati,
procuratori, notai, segretari comunali e a tutti gli
uomini d’affari.
Diamo ai lettori la lieta notizia ohe l’illustre
scrittore ANTON GIULIO BARRILI ha dettato
perda Ba‘netta del Popolo un commovente romanzo:
IL PONTE DEL PARADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
La GaezeUtt del Popolo ha pure acquistata la proprietà di romanzi di IÍLY MOÑTGLERG, di RERE’DÜ
RONT-JEST e di lUIIDÉT, che ebbero in Francia
successo clamoroso e di altri, ohe annunzieremo
a tempo debito.
B Coloro ohe prenderanno l’abbonamento
della Gazeetta del Popolo, direttamente
.all’Amministrazione in Torino, 0 con
vaglia o con cartolina-vaglia, riceveranno pure gratuitamente :
1. La Gazzetta del Popolo della Uomenica,
settimanale illustrata :
2. La Cronaca Agricola, coi prezzi dei principali
Mercati Italiani ed Èsteri ;
3. Il Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziarie, colla 'liiiella bimensile del corsi dei valori
6 titoli quotati alle Borse più importanti d’Europa.
L’ abbonamento per le quattro pubblicazioni riunite còsta ;
Per un mese L. I|60 '] Per sei mesi L. 9.60
Per tre mesi „ 4|80 | Per un anno „ 19,20
Dono speciale agli aionati annui.
Agli abbonati diretti per un’ intera annata
la Gazzetta del Popolo offre la scelta fra
i seguenti DONI:
1. SpetTizione in faseieoli della EtrBX^lO
■TriSOA raccolta delle
Ijeci'eti e lieffoktmenti che Saranno emanati dal Q-overno nel 1901. {Affyiungcre una lira per le
postali).
2. iXv 9 attraentissimo
romanzo di Ely Montclerc. Volume di oltre 600 pa*
gine, legato ia hronhurtì, {Aggiungere centesimi 30 per
le spese pìostali).
J. Jalla, Ijérant-adminîstratmir.
La Tour — Imprimerie Besson.
i