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Quarante-quatrième, année.
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes.
pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
U
SOMMAIRE :
Jeanne d’Arc — Ephémérides vaudoises —
De la Sicile — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Livres et journaux —.
Nouvelles politiques — Souscription.
JEANr'Æ D’ARC
Qui n’a entendu parler de Jeanne
d’Arc, la Pucelle d’Orléans, la Bonne
Lorraine. Ce n’est pas seulement la
France, mais tout le monde qui admire
ému la glorieuse carrière de cette pieuse
jeune fille, si tôt et si tragiquement
tronquée par les flammes du bûcher.
Pie X s’en est finalement aperçu, lui
aussi, et coupant court aux longueurs
de la procédure, qui ont fait couleur des
fleuves d’or dans les coffres de la congrégation des Rites, il a décidé de l’élever à l’honneur des autels, Voilà une
déesse de plus dans l’Olympe paganochrétien de Rome. Heureusement que la
béatitude de cette âme candide auprès
de son Dieu n’a dépendu eh rien ni de
l’infâme condamnation que lui a infligée
le catholicisme romain, ni de sa tardive
béatification prononcée par le vice-portier du ciel!
Les dimensions de notre feuille ne
nous permettent que de rappeler brièvement les principaux évènements de
cette courte existence,
La guerre dite de Cent Ans, désolait
la France depuis 90 ans; les Anglais et
le parti français des Bourguignons, acharnés contre les Armagnacs, ou partisans
de Charles VII, avaient semé partout les
ruines et la désolation. Paris, Reims, la
ville où s’accomplissait depuis des siècles
le sacre des rois, nombre d’autres villes,
des provinces entières, étaient aux mains
de l’étranger. Le roi d’Angleterre avait
été proclamé roi de France et reconnu
par la majorité de la nation., Orléans,
étroitement assiégée, semblait devoir
bientôt tomber, elle aussi, au pouvoir dg
l’ennemi. Le jeune Charles VII se disposait à renoncer à la lutte et à se retirer dans son domaine du Dauphiné,
quand parut sur la scène la jeune fille
qui devait ranimer le courage^des Français et les ramener à la victoire.
Suivant une opinion qui n’est pas sans
quelque plausibilité, Jeanne appartiendrait à une famille italienne, chassée de
Bologne lorsque, en 1401, les Bentivoglio
reprirent cette ville en en expulsant les
Gozzadini. Ferrante Ghislieri, passé en
France, aurait changé son nom en celui
d'Are, en souvenir de l'arc d'or qui figurait sur le blason de sa famille. De
sa femme, aussi italienne, Isabella Romea ou Romei, il aurait eu deux fils et
une fille, Jeanne, née en 1409 en Lorraine, tout en vivant à la campagne, à
cause des çonditions de fortune où ses
parents étaient réduits, aurait toujours
montré, par sa noblesse et sa vivacité,
quelie était sa vraie origine. A seize
ans,.elle excellait à la course, à la chasse,
à lancer des dards; elle chevauchait admirablement et ne fut pas du tout embarrassée quand elle se vit appelée à
partager les périls de la guerre.
Selon I opinion traditionnelle en France,
son père, Jacques d’Arc ou Darc, laboureur champenois, aurait épousé Isabelle
Romée et se serait établi dans la petite
propriété de sa femme à Domrémy, où
naquit Jeanne. Comme le territoire de
ce village était à cheval de la frontière,
on ne peut pas même décider si la jeune
fille est née en France ou en Lorraine,
alors duché de l’Empife”d’Allemagne.
La jeune paysanne s’indignait à la
vue des atrocités que commettaient les
troupes de tous les partis. Dès l’âge
de quatorze ans, paraît-il, son imagination ardente en fut surexcitée, et dans
ses songes elle voyait des anges et des
saints qui la poussaient à se rendre
auprès de Charles VII pour l’exciter à
expulser les Anglais du territoire français,
En 1429, à l’ouïe du danger que courait Orléans, ses préoccupations et ses
songes redoublèrent. Elle s’en ouvrit à
un oncle et, par son moyen, au gouverneur de Vaucouleurs. Celui-ci ne les
prit pas d’abord au sérieux, mais, sur
les insistances de la pucelle, ou jeune
fille, comme on commença à l’appeler,
après en avoir prévenu le roi, il la lui
envoya sous bonne escorte. La décision
et le calme avec lequel elle lui déclara
qu elle était envoyée de Dieu pour délivrer Orléans amenèrent ce prince à
lui donner une compagnie de gens de
guerre avec lesquels elle réussit en effet
à pénétrer dans la ville, à ranimer le
courage des assiégés et à repousser les
Anglais.
Elle poussa alors jç f^oi à aller prendre la couronne dans la cathédrale de
Reims, quoique la route pour s’y rendre
et la ville elle-même, fussent au pouvoir des ennemis. Malgré les représentations des timides, le roi s’y décida,
et cette résolution patriotique amena
autour de lui un certain nombre d’hommes décidés à délivrer la France. Jargeau
fut prise, le général anglais Talbot
vaincu à Patay, Troyes obligée de se
rendre, et partout la Pucelle se porta
vaillamment au milieu du danger, remportant même mainte blessure. Les habitants de Reims ayant chassés la garnison anglaise, le roi entra dans la ville
le 16 juillet 1429, Dès le lendemain, eut
lieu la cérémonie du sacre, à laquelle
Jeanne, tenant à la main son étendard
victorieux, eut un poste d’honneur. Mais,
aussitôt après, tout en assurant Charles
VU que, s’il poursuivait la guerre^ il
reprendrait Paris et tout son royaume,
elle ilemanda à rentrer dans son village, disant qu’elle n’avait été envoyée
que jjour délivrer Orléans et conduire
le roi à Reims.
Charles Vil, craignant de voir tomber
I’enthóusiásme de ses troupes, la retint
à l’armée. Les villes se soumettaient
partout devant lui, pendant que le régent
anglaié, Bedford, abandonnait Paris.
Jeanne s’introduisit dans Compiègne, que
les Bourguignons assiégeaient. Ayant
pris part à une sortie de la garnison,
comme, elle protégeait la retraite,- elle
se troïtVa seule au milieu des. ennemis
qui la firent prisonnière et la vendirent
aux Anglais pour 10.000 francs.
Conduite à Rouen, on commença alors
ce long et inique procès, dû à la rouerie
de l’évique de Beauvais, Cauchon, et
du viéaire de l’Inquisiteur, Lemaître,
encouragés par une déclaration de l’Université de Paris,-et assistés des évêques de Lisieux, d’Avranches et de
Coutances et de nombreux autres ecclésiastiques et docteurs en droits canon. On accusa la jeune fille de sorcellerie à cause de ses visions et du
don de prophétie, dont elle avait donné
quelques preuves, et d’avoir porté les
armes et des vêtements indignes de
son sexe. Elle répondit avec une candeur et une sagesse extraordinaires aux
interrogatoires embrouillés, aux distinguo et aux menaces de ses juges. Privée de défenseur, elle se plaignit même
que le greffier n’inscrivait pas ce qui
tendait à la faire absoudre. Enfin, on
la trompa indignement et, pendant qu’on
lui lisait un acte par lequel elle se soumettait à l’Eglise, on lui faisait mettre
sa marque (car elle était illettrée) au
bas d’une déclaration où elle se reconnaissait coupables de magie et sorcellerié, d’hérésie, etc. Elle avait promis
de ne plus revêtir l’habillement masculin ; mais, comme on lui avait caché
ses vêtements de femme, elle dut endosser les autres.. Ceux qui l’espionnaient ayant appelé ses juges, on la déclara relapse et on= commua la peine de
l’emprisonnemest perpétuel en celle du
feu. La sentence disait que, comme un
membre pourri, elle était chassée de
l’Eglise et abandonnée au bras séculier,
tout en la recommandant à l’indulgence
de la justice ! Elle est, entre autres, accusée de Vauderie, terme sous lequel
l’Inquisition confondait alors, ou feignait
de confondre, les Vaudois et les sorciers, C’est donc comme Vaudoise que
Jeanne d’Arc a été condamnée et exécutée par les représentants du catholicisme.
Après une année de prison et de
mauvais traitements, le 30 mai 1431,
elle fut amenée au bûcher, sous l’escorte de 800 Anglais, vu que les Rouen
nais se montraient émus par le tristé
sort de l’héroïne. On avait mis, sur sa
tête une mitre portant, en gros caractères, les mots hérétique, retapse, apostate, idolâtre.
Quand la flamme l’eut atteinte, elle
demanda qu’on tînt devant elle une
croix qu’elle fixa des yeux en murmurant : Jésus. Ce fut son dernier mot.
Ses restes furent jetés dans la Seine, ce
qui n’empêchera probablement pas la
crédulité papiste d’en adorer des reliques.
Le roi n’avait rien fait pour la racheter ni pour tenter de la délivrer !
En 1449, il fit cependant reviser le procès ; mais ce n’est qu’en 1456 que le
pape CalixtellI en réhabilita la mémoire,
et mainenant Pie X, bontà sua, lui permet de recevoir les prières des fidèles !
La vie de cette jeune fille, dont la
jeunesse pleine de pureté n’a pas laissé,
même au milieu de la vie des camps,
de prétexte au plus léger soupçon, la*
force de sa conviction et les résultats
extraordinaires de son intervention, joints
à sa fin tragique en font une des gloires
les plus pures de toute l’histoire de
l’humanité.
ÉPHÉMÉRjDE^UDOISES
2» Avril.
Jean Lauvevsat.
Le 22 Avril 1555 est la date d’une
lettre qui nous fait connaître un des
premiers prédicateurs de l’Evangile
qui furent envoyés de Genève aux
Vallées. Elle est écrite d’Angrogne à
Genève, par le pasteur Jean Lauversat, que Calvin avait envoyé aux Vallées depuis quelques mois avec Jean
Vernou et Antoine Labori. Ces deux
derniers nous sont mieux connus que
le premier, par les actes du procès
qui leur fut fait à Chambéry au mois
d’Août de l’année susdite,
Jean Lauversat resta aux Vallées,
prêchant à Angrogne, tandis que Vernou et Labori étaient allés à Genève
y chercher du renfort.
Il était sans doute Français comme
eux et réfugié à Genève pour sa loi,
. et avait été envoyé par Calvin aux
Vaudois pour les aider dans l’établissement du culte public, pour lequel
leurs Barbes étaient insuffisants. Angrogne était la localité la plus forte
des Vallées; il y avait déjà 4 ministres qui venaient de s’y fixer: Etienne
Noël, Matthieu, un ex-moine. Antonio
Falco de Bibiana et Paul Ghiot. Lauversat s’unit à eux et écrit dans la
lettre susmentionnée, ce qui suit: «Nous
faisons en ce lie^ tous les jou,r||rnn
sermon, et ce eh la maison d’un de
leurs ministres, excepté le Dimanche,
auquel jour se trouvent tant de gen»
2
MttìÈi
vepant d’un côté et d’autre, voire de
bien loin, qu’on est contraint de faire
le sermon en une grande cour environnée de galeries » (v. opuscule 17
fé’Vfr. 1908, p. 9). L’on sait que le nomWe des auditeurs alla tellement en
augmentant, qu’au mois d’Août sui:^a|it le régent Jean De Broc fut obligé
prêcher dans un pré et qu’on se
ma à bâtir, à Angrogne et dans les
âulres villages, des temples qui furent
iûfügurés en Mars 1556.
Jean Lauversat fut donc l’un de ceux
qu| coopérèrent à l’institution du culte
public. Nous ne savons combien de
temps il resta à Angrogne ; il n’y est
plqs mentionné après 1555. Mais nous
le trouvons cité deux ans après comme
pasteur à St. (xermain, si (comme tout
porte à le croire) c’est lui qui est le
« Ai. Jehan prêscheür demeurant au
lieu de St. Germain » qui est inclus
J avec 12 autres pasteurs et régents,
dans^ l*e mandat d’amener lancé par
le parlement de Turin le 28 Juin 1557.
Et ce premier pasteur de St. Germain
devait^sceller de son sang sa courageuse prédication, par un martyre que
Lentolo nous raconte comme ayant
eu lieu en Juillet 1560, au conimencement de la persécution de Trinité,
par l’œuvre des rapines et des bandits
de l'Abbaye de Pignerol.
,V(àci son récit dans son Historia
ip. 152,; « Questi scelerati per lo mezo
.d’un,traditore che li conduceva se ne
andarono di notte alla casa del ministro del luogo detto di Sangermano,
col quale il detto traditore haveva
conoscenza et ancora pratica familiare.
Costui adunque chiamò il ministro, il
quale conoscendo alla voce chi era,
si levò et usci prestamente ; nia tosto
essendosi accorto del tradimento fuggi.
Pure havendolo seguito un pezzo e
ferito, lo presero. Et perché carainasse
presto, cosi ferito come era, lo pungevano di dietro coi ferri delle loro
alabarde. Ferirono medesimamente alcuni altri et alcuni ammazzarono et
alcuni ne menarono prigioni all’Abbadia insieme col ministro.
Il ministro, come fedel servo di Dio
che era, si portò costantemente e nella
prigione e nella crudel morte che gli
fecero patire. Perciochè l’abruciarono
a picciol fuogo ; et havendo una parte
del suo corpo arsa non cessava d’invocar sempre e confessare ad alta
voce il Signor Gesù. L’inquisitor Giacoraello insieme coi monaci, e il collateral Corbi usarono contro questo
servo del Signore una crudeltà più
che barbara ; perciochè oltre agli altri cruciati e scherni, aggiunsero
questo di costrignere due povere temine di San Germano, che teneano
in prigione, a portar fascine al fuogo
e dirgli : Tieni scelerato heretico perchè tu ci hai male insegnate. Alle
quali egli rispose : Ah ! povere femine,
io non vi ho male insegnate, ma si
ben voi havete male imparato ».
Jean Lauversat exerça donc aux
Vallées un ministère de six ans enViron; trop court certainement pour
le bien de nos pères ; mais bien rempli et couronné par un glorieux martyre. Teofilo Gay.
DE LA SICILE
• Vittoria, 14 Avril 1909.
Cher c Ëcho *,
C’est de 1^ lümnüiMinm
qüejet-’envuic ces quelques mots, après
Ita trop long «Ueace. J’» dit de. la
liberalissiine, du moins on le croit,
mais l’est-elle eu réalité? 11 faut être
ici pour, voir gue ce n’est pas vrai,
et que si elle l’a été jadis, à présent
on pèut^î'àppëler la supertttieuse. En
effet, le cléricalisme avait commencé
l’année passée à lever un peu la tête,
mais le tremblement du 28 Décembre
est venu à propos pour le faire augmefiter, et en quelle mesure !!!... Lors
du désastre qui a été bien senti, le
vuigo et la haute bourgeoisie, avec
les drapeaux des nombreux Cirçoli,
sauf celui des socialistes, oq,t promené
pendant plusieurs jours la statue de
Jean Baptiste, patron de la ville, avec
musique en tête et chantant à pleine
gorge. La statue a été couverte de
billets de banque, d’or et d’argent, et
les dons en nature ont été vendus à
des p^rix très élevés à l’enchère, mais
pas un centime n’a été envoyé aux
victimes du désastre. On ne pouvait
pas dépouiller le pauvre St. Jean! il
fallait bien garder tout pour les fêtes,
puisque, comme on le sait, «sans argent, point... de fêtes». Et les promenades ont continué, et les femmes habillées en addolo)‘ata, nu-pieds et les
cheveux épars, une grosse chandelle
à la main, marchaient après la statue,
et probablement, avec la misère qu’il
y a cette année, à la maison les enfants auront crié: « Maman, du pain»,
et la maman les nourrissait en les appelant: Scomunicatil et en leur disant: « il faut bien faire des sacrifices
pour notre S. Giovanni, qui a tenu
les pierres des maisons, pour empêcher qu’elles ne tombent ! » Et on faisait courir la voix que S, Jean, le
matin du 28, était apparu, à la porte
de l’Eglise, à deux carabiniers en perlustrazione, et l’un d’eux avait pris
sa montre en or et l’avait épinglée
sur le manteau du Saint. ►
Mais ce n’est pas tout: Les dongrégations ont repris force et vigueur;
celle des Crocefissari surtout,^ à laquelle appartiennent tous les gros bonnets de la ville, a repris ses processions dans l’église, et chaque vendredi
on peut les voir t avec le libano au
cou, la couronne (sans épines cependant) sur la tête et la médaille sur
la poitrine, chanter les litanies. (Le
libano est une corde qui représente
celle avec laquelle fut lié Jésus). Et
tous les membres de cette congrégation sont obligés de participer à toutes ces pratiques, sinon on les renvoie.
Le prédicateur est finalement arrivé, et je puis dire qu’il a prêché
l’Evangile. Naturellement il a eu ses
textes obligés à propos desquels il a
dû parler et soutenir les dogmes romains, mais il n’a pas suivi l’exemple
de ces prédicateui-s qui mangeaient
les hérétiques à chaque repas, sans
faire indigestion. Ce n’est plus le
temps! Il faut ménager les hérétiques
et tâcher d’empêcher qu’ils attirent
les masses dans leurs temples.
Et nous arrivons aux jours dés exercices spirituels qui précédent la Pâque. L’Eglise est très fréquentée; les
femmes y vont avec leurs chaises dès
huit heures du matin, pour sortir un
peu avant midi. Et qui n’arrive pas
tôt, ne trouve plus de place ! Et à la
maison tout est à faire, et les maris
qui ne sont pas à la campagne se taisent parce que leurs moitiés, au pi^
mier reproche, les appelleraient aussitôt : « Scomunicati », qui maintenant
est le mot d’ordre. Et voyant tout cela
je pensais aux femmes évangéliques,
qui le Dimanche matin ne viennent
pas au culte parce qu’elles doivent
préparer le dîner aux maris qui veulent manger à l’heure précise, même
si ceux-ci sont évangéliques!!!...
Le Vendredi Saint, il y a eu au
Calvario une représentation. Me faisant force à moi-même, j’allais voir
cette parodie du vrai di’ame de Golgotha. La procession était partie de
la maison d’un baron qui est possesseur de l’urne dans laquelle on mettra Jésus à la descente de la croix.
Ou y voyait toutes les congrégations
avec leurs ¿abar/, et autour de l’urne
il y avait les drapeaux et presque
tous les Circoli de la ville. Arrivés
au Calvaire, les promoteurs montent
sur l’estrade préparée pour les artistes, et vont baiser les pieds au crucifié. Près de moi un paysan dit : « Le
baronello S. a été baiser les pieds du
Christ, et puis il écorche ses paysans ! » — Lorsqu’ on voit paraître
les drapeaux, un autre dit: « Hier c’était la procession des ouvriers, les
bannières n’y étaient pas; aujourd’hui
que c’est celle de la noblesse elles y
sont !» — On commence à réciter. Il
y a S. Jean, Joseph d’Arimathée, Nicodème, les troi^ Marie et quatre soldats romains. Les premiers voudraient
prendre le corps de Jésus, les autres
ne veulent pas. Nisandro, soldat romain, repousse la mère de Jésus, et
ordonne à Longino (autre soldat) d’enfoncer sa lance dans le cœur du crucifié. Longino refuse, et fait un long
discours que je ne comprends pas,
puis se jetant à genoux demande pardon à Jésus. Nisandro et son compagnon blasphèment contre le Christ, les
Marie crient, Joseph et Nicodème protestent, et S. Jean s’est tiré de côté
et assiste tout coi à la scène. Arrive
en ce moment le centenier qui ordonne de donner le corps aux deux
juifs, mais Nisandro se refuse; le centenier lui donne alors l’oi dre par écrit
de Pilate, et le soldat le lit et plein
de colère le déchire et après plusieurs
gros mots contre le Christ et les siens,
s’en va. On descend alors le corps et
on le dépose dans l’urne, puis on le
porte en procession. Alors feux d’artifices tant qu’on en veux et coups de
raortaretti. C’est un miracle s’il n’arrive pas ce qui est arrivé à Florence
le jour avant. Je n’en puis plus et je
m’en vais indigné contre cette crasse
superstition et surtout contre ceux
qui, dans leur intérêt, l’entretiennent.
En attendant une réaction se produit chez les personnes de bons sens,
et on décide de faire une manifestation anticléricale à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Giovanni
Bovio, et le pasteur est invité à faire
partie du Comité.
Voilà ce qu’on voit dans la soidisant libérale Vittoria ; et ce qui
arrive ici, arrive davantage dans les
autres villes. ♦ Le peuple veut s’amuser, dit-on, et pourquoi ne l’amuserait-on pas?»
Et de l’Eglise ?... N’en parlons pas...
au moins pour le moment !
Bien à toi H.
CHRONIQUE
en plus inquiétante, le déficit augmentant d’année en année, malgré les
efforts qui ont été faits pour augmenter les entrées en faisant une collecte
spéciale auprès des membres de l’église qui ne figuraient jamais parmi
les souscripteurs. Aucune décision n’a
pu être prise, mais l’idée de préparei-,
non pour cette année, mais pour l’année prochaine, une vente pour les
besoins de l’église a été prise en
sérieuse considération et l’on espère
qu’elle pourra être réalisée. Ce ne
serait d’ailleurs pas la pi-emière fois,
bien que depuis nombre d’années
l’église de la Tour n’ait plus tenu de
bazar pour subvenir à ses besoins
locaux, afin de travailler pour des
œuvres d’intérêt général. Mais il faut
reconnaître que, outre qu’elle a des
charges ecclésiastiques que n’a aucune de ses sœurs des Vallées, elle
a aussi, de par sa position au centre
des Vallées, des devoirs spéciaux; et
il est juste que de temps à autre elle
profite de l’époque du Synode et de
la présence de beaucoup de frères et
d’étrangers, pour augmenter quelque
peu ses ressources, afin de pouvoir
faire face à ses nombreux devoirs.
Un autre point qui a arrêté l’attention de l’assemblée, c’est celui qui
concerne l’enseignement religieux
dans les écoles; mais vu son importance et l’heure déjà avancée, on en
a renvoyé la discussion à une autre
séance qui aura lieu dimanche prochain (le 25) à la même heure et
dans le même local, pour que cette
question aussi délicate qu’importante
puisse être largement discutée.
Ont été nommés délégués à la Conférence de district MM. Gaydou, ancien, David Poët, diacre cf, Jean
Travers.
Le soir à 8 h., dans l’ancienne salle
de l’Ecole normale, M. le pasteur C.
A. Tron a fait une conférence sur
Jeanne d’Arc.
Tour. Dimanche à 3 heures
l’Assemblée d’église a tenu une séance à Sainte-Marguerite. Les divers
paragraphes du Rapport imprimé du
Consistoire ont été passés en revue
et l’on s’est surtout arrêté sur la situation financière qui devient de plus
■As*
— La séance anniversaire de VUnion Chrétienne des Chabr’iols-Bonnets
a eu lieu samedi dernier dans la
grande et belle école de ce quartier,
toute enguirlandée pour l’occasion.
Nos jeunes sœurs unionistes avajent
la coiffe et le costume vaudois. JjCS
nombreux présents, plusieurs desquels
accourus du Villar, écoutèrent ayec
une attention soutenue et un visible
intérêt une courte allocution de M. le
pasteur Jahier, un rapport de M. l’ancien Gaydou, président, et de nombreux travaux préparés avec soin par
les membres de la Société. Nos remerciements à ces amis qui nous firent passer deux heures agréables et
en particulier à ces mères et à ces
pères de famille qui concoururent,
pour leur bonne part, à la réussite
de cette fête.
l*oinarct. Deux agréables visites.
Dimanche, 18 cour., notre paroisse
était en fête. A dix heures et demie
une grande foule se pressait sur l’esplanade du Temple, où l’on allait procéder au scoprimento d’une pierre
commémorative, signe de la reconnaissance de la paroisse envers ces
personnes généreuses qui ont puissamment aidé notre pasteur M. Weitzecker
à orner notre Temple d’un magnifique
clocher. Sur cette entreprise qui avait
coûté à M. Weitzecker bien des efforts
et bien des prières, pesait encore
jusqu’à ces dernières semaines un
lourd déficit. Et voilà que tout à coup,
3
B
V
.*, ■
;i
I.
par une dépêche, on annonce k M. W.
que le délicit est comblé. C’était une
bonne, une excellente nouvelle direzvous; et cependant l’état de santé de
M. AV. était si critique que cette bonne
nouvelle elle-même ne put lui être
communiquée qu’avec beaucoup de
ménagements.
Celui qui avait procuré à M. AV.
et à toute notre paroisse un si grand
soulagement et une si grande joie
c’était un jeune pasteur, qui, quatre
ans passés, avait visité le Poraaret et
s’y était affectionné. C’était Al. Frédéric
Jäckel, pasteur d’une grande paroisse
en Poméranie.
Il se trouvait tout juste que ce cher
ami était sur le point de venir passer
quelques semaines en Italie avec sa
jeune épouse. On le pria avec instance
de venir au Pomaret, et il y arriva
Dimanche matin de bonne heure. Lorsque, à l’heure du culte, il se rendit au
Temple, accompagné de M. AVeitzecker
lui-même, que nous n’ avions plus
revu h l’église depuis six mois, il
■trouva la foule qui les attendait, le
clocher couronné de diapeaux, un aii'
j de fête et de joie sur tous les visages;
et observez comme il est vrai que
celui qui donne est plus heureux encore que ceux qui reçoivent ! M.
Jäckel paraissait éprouver une joie
plus pure, plus vive, plus élevée encore que la nôtre.
Après l’invocation prononcée par
M. AVeitzecker (qui dans toute cette
matinée, émouvante pour lui, fut soutenu par une énergie qui nous réjouit
vivement), on découvrit la pieiTC commémorative qui a été placée au-dessus
de la porte du clocher. La voici dans
son texte ; cela nous épargnera de
4pnner plusieurs autres indications.
Aux jeunes pasteurs allemands
Frédrick Jäckel et Siegfried comte de Luttichau
gui
par amour chrétien collectant l’argent nécessaire
renditent possible à son pasteur Jacques Weitzecker
de doter le temple de ce clocher
et
à leur compatriote le pasteur Doct. Martin Lang
qui fit de même pour la cloche
la paroisse reconnaissante.
A. D. 1909.
Au-dessus de cette pierre il doit en
être posé une autre - qui pour ce
jour-là n’avait pu être prête - et qui
' dira :
DEO QLORIA.
M. AVeitzecker prononce quelques
mots d’explication à l’égard de la
fête, et invite le prof. Banchetti à
élever à Dieu une prière. Après cela
on entre dans le Temple et le culte
commence. Avant le sermon,'M. AVeitzecker prend la parole pour dire en
peu de mots l’histoire de l’érection
du clocher, pour en rendre à Dieu
la gloire, et remercier de tout son
çœur les généreux bienfaiteurs.
M. Jäckel nous parle d’une manière
très simple et très sympathique. Il
attribue tout à Dieu, et nous assure
que l’amour de nos frères allemands
ne nous manquera jamais. Il nous
donne un heureux rendez-vous auprès
du trône du Père.
Le prof. Banchetti femereie encore
les donatenrs au nom de la paroisse.
Il aurait bien voulu voir auprès de
nous en ce jour non seulement AI.
Jäckel et son aimable compagne, mais
toutes ces personnes affectueuses qui
nous ont aidés de leur précieux concours. Aiais, semblable à l’astronome
qui regarde la lune et les étoiles et
ne voit pas "les arbres de son jardin
qui sont là devant lui, ne lui an ivet-il pas d’oublier d’adresser les remercjments de la paroisse, à celui
qui, plus que tous les autres, a travaillé et souffert pour doter le temple
de ce beau clocher, c’est à dire Al.
AVeitzecker lui-même? Heureusement
que le prof. Forneron dans son sermon
se charge lui-même de témoigner à
AI. AA^eizecker (quoique celui-ci se fût
déjà retii'é à cause de son état de
faiblesse) les sentiments de sympathie et de vive reconnaissance de toute
la paroisse.
Très modestement cachée parmi le
public se tenait ce matin-là une bonne
dame, dont la visite nous fut aussi
grandement utile et agréable: je veux
dire Al.me Henri Tron, du A'^illar, qui
était venue parmi nous pour l’œuvre
excellente qu’elle aécomplit au sein
des Unions chrétiennes de jeunes
filles. Nous n’avons pas assisté à la
séance qui a eu lieu dans l’après-midi,
mais nous avons su que Al.me Tron
a parlé à ses jeunes amies avec beaucoup de force et d’affection. Certainement sa visite au milieu de nous
ne restera pas sans quelque bon résultat. Nos vœux accompagnent Al.me
Tron avec l’expression de notre gratitude, qu’elle continue à travailler
dans cet esprit d’immilité et d’amour;
les bénédictions de Dieu ne manqueront point sur son œuvre. N. N.
lln.ssel. Ces derniers temps, les
commissions scolaires de Alassel et
Salse, ont été très occupées aux examens des écoles. Ils sont maintenant
terminés et à la satisfaction de tout
le monde. Régents et maîtresses ont
démontré d’être à la hauteur de leur
tâche et de l’avoir à cœ«i‘. Il y a
une chose pourtant à regretter : l’irrégularité des enfants. Quand comprendi'a-t-on toute la valeur de l’instruction et de l’éducation ? x.
Nouvelles el faits divers
Nice. Tous les services de la semaine sainte ont été suivis par une
grande affluence d’auditeurs au Temple
Evangélique-(Vaudois) de la Rue Gioffredo, notamment ceux du Dimanche
des Râmeaux et de Pâques. Dix-sept
nouveux membres de l’Eglise, ont été
admis à la S.*” Cène. Plus de cent
personnes se sont approchées de la
Table du Seigneur le jour de Pâques.
LIVRES ET JOURNAUX
Minerva.
Sommario del numero 18.
Attraverso le Riviste Italiane: Fatti e argomenti in'orno alla municipalizzazione - Filosofia della vittoria socialista nelle elezioni
politiche - Pier Giuseppe Proudbon nel centenario della sua nascita - Poesia milanese
de’ vecchi tempi - La produzione della cultura in Germania e il commercio del libro a
domicilio - Cristianesimo primitivo e socialismo - Ettore Roesler Fianz e i suoi acquerelli della « Roma sparita » - La modernità
letteraria — Rassegna teatrale — Spigolature
— Recensioni e Notizie Bibliograflclie — Et
ab hic et ab hoc — Rassegna settimanale della
stampa.
IVouyellcs politiques
Maderno, une charmante petite ville
du lac de Garde, a inauguré dimanche
dernier un monument à Giuseppe Zanardelli, ^ plus illustre de ses enfants.
Le Roi s’était fait représenter à la cérémonie, ainsi que le Gouvernement, la
Chambre et le Sénat. De quinze à vingt,
entre députés et sénateurs, sont accourus, pour honorer la mémoire d’un collègue distingué qui fut en outre un jurisconsulte éminent. Dans son discours
d’iMuguration, le sous-secrétaire à l’Instruction, M. Ciujfelli, évoque la figure
caractéristique du vieux ministre, en
parlant de lui comme citoyen, comme
patfjote, comme homme d’état, et comme
autfur du fameux code qui porte son
nom. Le monument un grand bloc
de marbre blanc, avec un superbe médaiUon d’une ressemblance frappante —
est dû au ciseau de Leonardo Bistolfi.
— Le nouveau réglement destiné à
discipliner écoaomiquement et moralement les ouvriers des arsenaux maritimes n’a naturellement pas rencontré
l’approbation des intéressés : ils trouvent
qu’on exige d’eux beaucoup trop, sans
leur offrir d’autre part les moyens de
fair^e carrière aussi rapidement qu’ils le
souhaiteraient. Mais il y a remède à
tout; se disent-ils; et les braves arsenalQtti de Spezia, de Naples et de Venisç viennent de protester dans leurs
cofflices soudainement organisés, contre
la nouvelle loi organique du ministre
Mirabello, en réclamant son retrait immédiat, ainsi qu’une très prochaine augmentation de salaire... sans cela, gare
la grève!
-7 Notre Roi, toujours modeste, ne
se prodigue pas en discours, comme
certain empereur de notre connaissance.
11 vient cependant d’en prononcer un à
la ^serne Umberto 1 à Rome, à l’occasion du 250° anniversïdre du deuxième
régiînent des gréttadiers, dit des Giiardie, par lequel il évoque les exploits
liérc|ique8 de. la glorieuse derni brigade.
C’était dans l’ordre, direz-vous et je n’y
contredis pas; mais que pensez-vous de
l’ordre du jour du -colonel aux- soldats,
à la suite du départ du Roi, là où il
dit que « en témoignage de sa hatrfè’
considération, S. M. a accordé iaux grenadiers de porter sur les manches de
la tunique les brandebourgs (alamari),
et la grenade caractéristique sur les boutons ». « Que cette marque évidente de
la bonté du souverain, ajoute le colonel,
vous serve de guide et d’encouragement
dans le chemin de l’honneur et du devoir»!! N’est-ce pas que tout cela est
puéril, que ce fétichisme offense notre
bon sens, et que c’est par de tels moyens
qu’on discrédite l’armée?
— Toutes les puissances ont officiellement 'déclaré de consentir à l’abrogation de l’art. 25 du traité de Berlin. La
question de l’annexion de la Bosnie
à l’Autriche est de la sorte formellement
résolue. Ce n’est pas trop tôt.
— Non moins de 40 mille pèlerins
français, guidés par quelques douzaines
de leurs évêques et archevêques, se sont
rendus à Rome à l’occasion de la béatification de Jeanne d’Arc, ayant eu
lieu à St. Pierre les 18 et 19 c. La plus»
belle église de la chrétienté avait, pour
la circonstance, revêtu ses plus somptueux ornements, et il paraît que la
cérémonie, aux points de vues artistique et... théâtral n’a absolument rien
laissé à désirer. Mais ce qui nous intéresse d’une manière toute spéciale c’est
plutôt-le discours que Pie X tint à ces
très nombreux représentants du catholicisme français. Discours de remercîraents pour l’attachement, malgré tout,
de la France catholique au St. Siège;
d’admiration pour la patience avec laquelle elle a supporté tant d’épreuves;
d’encouragement à persévérer dans la
voie du devoir; d’exhortation à aimer
toujours mieux,,toujours plus la grande
et belle patrie française. Les rapports
plus que tendus entre le gouvernement
français et le Pape n’ont pas permis à
celui-ci de recommander particulièremeut
aux pèlerins la fidélité aux institutions
républicaines; mais, d’autre part si les
royalistes, largernent représentósjdans
ce colossal pèlerinage, s’attendaient à
voir Pie X dauber, par représailles sur
la France républicaine, ils ont été joliment déçus. Le Pape est plus fin diplomate qu’on ne pourrait le croire. A remarquer en outre que la très grande
majorité des pèlerins a gardé vis à vis
de l’Italie l’attitude la plus correcte, et
que le cri coutumier de « vive le PapeRoi » n’a même pas été articulé. A/oilà
un progrès dont nous Aimons à tenir
compte.
— Bien des choses se sont passées
dans ces derniers jours à Constantinople et dans le reste de l’empire ottoman. Il n’était guère possible, dès
l’abord, de définir le vrai but du mouvement révolutionnaire. ‘Mieux renseignés aujourd’hui, nous pouvons affirmer qu’il s’agissait et qu’il s’agit d’une
contre-révolution, destinée à renverser
le gouvernement constitutionnel et â
restaurer’le pouvoir autocratidue d^i
Sultan. A^ous, savez déjà que les troupes
dé garnison à la capitale influencées
par les prêtres musulmans sê’ Sôfft révoltées contre leurs officiers, qd’ëlles
en ont tué plusieurs’ -' des centaines
dit-on - qu’elles ont prov"ôq'ùë- la démission de Hilmi Pacha et ont cru être
un moment les arbitres de la situation.
Mais le parti libéral dit des « jeunes
turcs », d’abord déconcerté par ce coup
imprévu, vient de reprendre le dessus ;
le corps d’armée de Salonique, fidèle à
la constitution, marche sur Constantinople, et à l’heure où vous liréz' ces
'lignes, lé suiten aùra pfobablç.m.ent.abdiqtif; le régime constitutionnel sera
restauré, et le ministère réactionnaire,
tout récemment élu, aura été renversé.
Jusqu’ici les Européens n’ont pas trop
souffert des désordres qui ensanglantent la capitale; mais de nouv'eaux
massacres d’Arméniens sont,signalés en
Arménie et dans l’Asie Minepre.
-.rnui *
Les dernières nouvelles^ annoncent
que les ministres ont retiré^,feViç,|^é-'
mission; le sultan,,de, son côté,Jie pa-?
raît pas disposé à abdiquéf. ,
SOTTOSORIZIONE 2;: .
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