1
Année Xlli®,
PRIX D’ABONSEMENT PAR AN
Italiiî . . • - . Ij. 3
Tons lea pays de rüiilon de
poste . . , » ft
Araôrique du Î^tul . . , » 9
On e’abonne;
Au hur«?au O’A'ImiMiHti 'ii.ion:
Chez TifM. iRfl rafltciirs .
Chez Jt. Ernes: Robert (Pig^nerol) et
A la Tjibi'airie Chiantoro et
Miiscarelli ( Pignerol ).
U’abonrjement part du Ir .Janvier
et HO pale d'avance.
.N. 20
20 Mai 1887
Numéros séparée doTnaudée avant
le tirage 10 centimes chacun
dniîo.iOii.' 20 centimes par ligne
pour line eeule fois, —16 centîmen de 2 À 5 fois et 10 cou
times pour ft fols et au deseua
S'adresser pour la Rédaction et
l'Administration à M. le Pasteur H. Boeio — SaM (fermrun-‘
Vhtsofi (Plneroîo) Italie.
'l’out changement d’adresse est
XJayé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vou« tn« 8«rez UmoùiH. Actes l, 8.
Soin ma Irc
Hérésie ou inconnue ? — Correspondance
— Prière des vivants aux morts, des vivants pour les morts et des morts pour les
vivants. — Premier congrès des Unions
Chrétiennes d’Italie. — NonnHlee rtlicjieuse:^.
— Chronique mudoiee. — Rerue püU.UqHe.
— .Avis.
HÉRÉSIE 0[] IKC0!V^VE?
Le respect que nous, avons pour
la liberté de nos collaborateurs,
nous a fait accueillir dans notre
avant-dernier N° la lettre de A.
C. signée par le Doct. Lantaret,
et protestant contre l’idée que les
Ames des morts peuvent prier
Dieu en faveur de leurs bien-aimés
restés sur- la terre.
Obéissant au même sentiment,
nous publions aujourd’hui un article du même auteur touchant
à trois questions relatives aux
morts. ,
L'impartialité nous faisait un
devoir élémentaire d’accueillir la
lettre de T. parue dans le dernier
Smmnt In nén'tf! avse la charité. Bph. iv., 15.
N", celle que M. Vernier nous adresse de Valence et une réplique
de A. C. que nous sommes obligé
d’abréger.
■k *
Nous n’éprouvons, quant à nous,
aucun désir de traiter un sujet
sur lequel la Parole de Dieu est
très sobre et à l’égard duquel
les considérations de la raison
humaine ne peu>^eDt avoir qu'une
valeur très relative.
Les visions de l’Apocalypse nous
présentent bien « les âmes de ceux
qui avaient été mis k mort pour
la Parole de Dieu » comme demandant au Seigneur de hâter
son juste jugement sur la terre
(Apoc. vr. 9,10); le prophète de
Patmos entend bien , dans le ciel,
la voix de louange de ceux qui
se réjouissent lorsque «l’accusateur de leurs frères » est précipité sur la terre , ou que la grande
Babylone est tombée (Apoc xii.
10; XIX, 1,2); — mais peut-on
conclure de là que les morts en
Christ ont connaissance des vicia-
2
.154.
règae
situdes et des progrès du
de leur Dieu sur la terre?
Jésus nous représente bien le
mauvais riche comme se souvenant, dans le séjour des morts,
des cinq frères qu’il avait laissés
sur la terre dans l’impénitence ,
et comme souhaitant leur bien ; —
mais peut-on conclure de là que
les morts en Christ ont connaissance des besoins de ceux qu’ils
ont laissés sur la terre et qu'ils
prient Dieu en leur faveur?
qui
des
Nous ne verrions là rien
soit contraire à l’ensemble
révélations de Dieu. Si les anges
« exercent leur ministère en faveur
de ceux qui doivent avoir l’héritage du salut » — et cela san.s
qu’il soit permis de les adorer
ou de les prier en aucune façon
— serait-ce une chose si étrange
que les rachetés du Sauveur priassent pour leurs bien-aimés? S'il
est yrai que la mort doive détruire tout ce C|n’il y a de terrestre, de passager dans leurs affections, doit-il en être ainsi des
affections les plus élevées, les
plus, saintes, les plus spirituelles?
Nous comprenons que bien des
chrétiens sincères puissent regarder avec faveur une telle idée
sans avoir le sentiment d’être en
opposition avec la Parole de Dieu.
Tout ce que l’on peut dire c'est
que Dieu n'a pas jugé bon de
nous révéler clairement la vérité
sur ce point, comme sur bien d’autres qui n’ont pas d’importance
pour notre salut.
Ce qui est clairement révélé
le privilège et le devoir de prier,
en nous appuyant sur les méri• tes de Jésus le seul Médiateur,
pour tous les hommes, et en particulier pour ceux à qui nous
unissent les liens du sang ou les
liens plus durables d'une même
foi.
ç’e&t que nous avons maintenant
¥
■k k
Par ce qui précède, le lecteur
comprendra que , tout en respectant l’opinion de ceux qui pensent autrement, nous ne soyons
pas disposé, en ce qui nous
concerne, à taxer d’hérésie l’idée
en question. Nous ne pouvons
dire avec certitude ; la chose est,
ou elle ri’est pas. Il faut nous
borner à dire, dans ce cas : elle
peut être vraie, mais elle ne nous
est pas assez clairement connue.
Nous ne pensons donc pas qu’il
soit juste de confondre dans une
même réprobation une doctrine
qui est simplement une<i»a«ionnue
et celles qui sont manifestement
contraires k la Bible: comme le
sont, par exemple , la prière aux
morts et la prière pour íes morts.
H. B.
P. S. L'article ci-dessus était écrit lorsque nous avons reçu encore de La Tour,
une lettre signée par MM, B Tron prof.,
Et. Bonnet, J. P. Pons et H. Meille pasteurs, en réponse aux observations de T.
Comme elle contient à peu près les mêmes
idées que celle de M. Lanlaret sur le même
sujet, nous nous bornons à la publication
de cette dernière. Après cela, nous croyons
que le débat peut être déclaré clos, d’autant
plus qu’il menace de se compliquer toujours
plus de questions personnelles. h. b.
3
466.
<!Tortc0|)onbancc
Viile!îCi=-Oiûme (France), le i‘2 moi 1887.
Monsieur et honoré frère,
Au service funèbre de notre vénérée sœur Madame Marauda, à La
Tour, j’émis une idée qui, d’après
votre correspondant A. G., serait tout
simplement une « hérésie » se rattachant à 1 un merveilleux système »
qui ne pourra a être anéanti que par
l’éclat de l’avènement du Sauveur ».
J’ai cru rêver en lisant, ce matin
seulement, dans votre estimable journal, la lettre « exactement copiée » par
M. P. Lantaret, pasteur.
On a dit: «donnez-moi quatre lignes d’un homme et je le ferai pendre ». Ne peut-on pas dire aussi
« donnez-moi un mot d’un prédicateur
qu’on veut faire passer pour un hérétique dangereux et la chose sera
faite »,
J’ai simplement dit, ou voulu dire
ceci; la mort n’étouffe pas les sentiments de tendresse qui remplissent
le cœur d’une épouse, d’une mère
chrétienne, et parce qu’elle est au
ciel, elle ne cesse pas de penser à
ceux qu’elle aime, et il est permis
de croire qu’elle prie pour eux, tout
en ignorant les détails de leurs
circonstances terrestres.
Ce que l’Ecriture-Sainle condamne
c’est: 1° dé prier les morts; 2° de
prier pour les morts: pratiques papistes qui n’ont pas la moindre relation, ce me semble, avec l’idée que
ceux qui sont dès à présent bienheureux, dans le ciel, désirent dans
la communion du Sauveur, le bonheur de leurs bien-aimés laissés encore sur la terre.
Veuillez avoir l'obligeance, Monsieur et honoré frère, d’insérer ces
lignes dans votre prochain numéro.
Agréez l’expre.ssion de mon sincère
dévouement en Jésus-Ghrist.
Eue Vernier
pasteur itinérant.
... 16 Mai 1887.
Mon cher Monsieur,
Ma communication de l’autre jour,
publiée, grâce à votre signature, dans
le N, 18 du Témoin, m’a valu, ou
pour mieux dire, nous a valu une
verte remontrance de la part du frère
T. J’en suis fâché pour vous, qui
probablement ne souffrirez pas trop
de ces critiques; quant à moi je suis
enchanté d’avoir sitôt l’occasion de
m’expliquer sur une question qui me
tient fort à cœur.
Que je fusse un auditeur prévenu,
il plait à Mr. T. de l’affirmer, mais
sans l’ombre d’une preuve ; je ne l’étais
probablement pas plus que lui. Je
prends acte de ses deux déclarations;
l’une qu’il n’a pas l’intention de prendre la défense du pasteur étranger;
l’aulre que la phrase qui m’a scandalisé était une idée personnelle bazardée et bonne... à laisser de côté.
Sur quoi j’observe que, à mon
jugement, un ministre de l’Evangile,
surtout lorsqu’il a déj.à acquis quelque expérience, ne doit jamais rien
bazarder dans ses prédications ou
dans son enseignement, et que c’est
lui-même qui doit laisser de côté ce
qui n’est pas selon la stricte vérité.
El, à propos de la phrase en question, je dirai comme mon critique:
« Pas n’est besoin d’exagérer » pour
me faire dire que j’y ai vu tout le système papal. Ce qui est vrai et je défie
Mr. T. de me contredire, c’est que
4
466«
toutes les doctrines distinctives du
papisme sont, sans exception, en
dehors, à côté et au dessus de la parole de Dieu, surtout en opposition
avec elle. Je ne parle pas, cela va
sans dire, de celle qu’il professe en
commun avec les autres Eglises chrétiennes. La porte par laquelle pénètre
une petite erreur s’agrandit, insensiblement, à tel point que les plus
énormes mensonges finissent par entrer.
A la question légèrement empreinte;
d’une ironie que je crois déplacée:
« Dans quel but A. G. a-t-il destiné
» aux lecteurs du Témoin, c’est à dire
» au grand public, sa correspondance
» pour faire connaître un très regrel» table incident? Est-ce par égard
» pour la famille affligée, ou par cha» rité fraternelle pour un frère ôtran» ger, ou pour rechercher ce qui va
»à l’édification?» je réponds très
librement.
C’est un peu par égard pour la famille affligée sachant de très bonne
source que l’un de ses membres (1),
au moins, a été vivement peiné des
paroles bazardées par l’évangéliste étranger’ C’est aussi par charité ii'aternelle que j’ai relevé la phrase malsonnante, jugeant que Mr. V. a besoin,
comme nous tous, de ne pas oublier
qu’en recevantledonduSl.Esprilpour
devenir enfiint de Dieu et témoin de
l’Evangile, on ne l’a pas reçu comme
les prophètes ou les apôtres pour révéler la volonté de Dieu ou compléter
la rnanifeslalion de la grâce salutaire
dans toutes ses applications, et que
le méilleur chrétien, s’il cède à la
tentation de donner du sien, peut
proférer tes plus grandes absurdités.
(1) (iyt revenu que c'eglîe oas poür Coos.
ÎtÉn.
Mais surtout, c’est en vue de l’édification de notre Eglise que je me
suis cru en devoir de protester comme
je l’ai fait et dans le but d’écarter
d’elle toute docline erronée et tout
germe de division.......
Veuillez encore introduire cette lettre auprès de la direction du Témoin,
.si vous jugez qu’elle vaille la peine
d'être publiée.
Votre dévoué
A. C.
Les lecteurs jugeront.
P. LAPtTAfiEiT.
Prières des. \ivanls aux morís,
des viviiiils pour les morts
el des morts pour les vivants
Dans un des cimetières, des Vallées,
un marbre, assez modeste d’ailleurs,
portait, avec le nom du défunt, cette
inscription qu’il a fallu détruire: « Prie
au ciel pour tes enfants». Ceux qui
l’avaient connu de près pensaient qu’il
n’avait probablement jamais prié pendant qu’il était sur la terre, surtout
que sa femme ne l’y avait jamais encouragé. N’importe; on meurt, op va
au ciel, on perd tous ses défauts,
même tous ses vices; on apprend
instantanément ce qu’on ne s’esl pas
soucié de savoir sur la terre; on est
enrichi de toute sorte de privilèges
inconnus aux vivants « on devient
comme des dieux». Et il ne faut rien
moins que d’être revêtu de la toute
présence et de la toute connaissance
de Dieu pour voir ce qui se passe icibas el pour entendre les invocations
et les prières que parents, amis,
et connaissance.s font monter—à ce
qu’ils pensent — jusqu’au lieu où'les
chers défunts habitent. — On ne se
5
"167
demande pas même lorsqu’on se
récîame du nom de chrétiens protestants, c’est-à-dirc, qui reconnaissent et proclament les Saintes Ecritures comme règle unique de doctrine
et de vie — ce qu’enseigne la Bible
sur celte grave question.
Il e.sl probable que quelques-uns
l’ont fait, mais n’ayant pas trouvé le
moindre petit mot de réponse, ils
l’ont fermée et ont donné carrière à
leur imagination et à un sentimentalisme maladif qui ne leur ont rien
appris de bon.
Ce à quoi n’ont probablement pas
réfléchi ceux qui caressent là pensée
que leurs défunts bien aimés, dont
ils ont de bonnes raisons de croire
qu’ils sont entrés dans leur repos,
les suivent de l’oeil, eux qui sont encore sur la terre, c’est que la vue des
misères d’ici-bas, des souffrances de
ceux qu’ils ont tant aimés troublerait
infailliblement la paix de ces bienheureux.
Et celte vie de péché, celte impénilence jirolongée d’un frère ou d’un
enfant, tendrement affectionné, comment ne jetterait-elle pas un voile de
tristesse sur la joie sans mélange que
l’enfant de Dieu goûte dans le sein du
Père ?
11 y a, dans toutes ces pratiques
imaginée.s par l’homme, en dehors de
la parole de Dieu et en opposition
avec elle, spécialement dans les prières
adressées aux morts, un fonds d’orgueil et d’incrédulité. Ce que Dieu a
fait pour sauvei' le pécheur et l’affermir dans le chemin de la vie ne
suffit pas; tes moyens de grûce mis
à notre portée ne suffisent pas; l’homme a dû les,compléter. 11 est vrai qu’il
y a un seul médiateur entre Dieu et
les hommes, Jésus-Christ homme, qui
prie et intercède pour nous; que nous
sommés invités h ne nous inquiéter
d’aucune chose, mais à exposer nos
besoins à Dieu par des prières et des
supplications, avec des actions de
grâce. Mais comme on prêle à Dieu
les faiblesses et les imperfections humaines, on suppose qu’il ne peut pas
suffire à toutes les demandes qu’on
lui adresse, et qu’il n’esi pas convenable de lui rompre la tête pour les
plus petites choses. Pourquoi, s’eslOD demandé, tous ces millions de
bienheureux, dont le ciel doit être
peuplé, n’aurnienl-ils pas' quelque
chose â faire, quand ce ne serait qu’a
veiller sur ceux qu’ils ont laissés après
enx ?
Il est vrai, encore une fois, que la
Bible n’autorise, par le moindre petit
mot, celte croyance et les pratiques
qui en dérivent. Mais on ne se laisse
pas arrêter par si peu; en eifel, sur
celle voie on ne s’arrête pas où l’on
voudrait. p. l.
rremier congrès
tics Unions ('hrèlicnnes d'Italie
Florenoe, IB moi 1887.
Monsieur le Direcleuv,
Pour ne pas trop encombrer vos
colonnes la semaine prdebaine, veuillez me permettre de commencer dès.
aujourd’hui à rendre compte fi vos
lecteur;5 de ce qui s’est fait à ce Con
irois
, sous
Nous l’avons ouvert hier, â
heures, en trop petit Comité
la présidence provisoire de M. le docteur Geymonat. Une vingtaine de Sociétés avaient envoyé leurs l'eprésenlarils; mais comme plusieurs avaient
confié ce mandat àila même personne,
6
Íes membres effectifs du Congrès n’arrivaient qu’à dix-sepl ou dix-huit.
M. Geymonat fut élu à la presque
unanimité des voix président du Congrès, MM. Th. Gay et Davio vicepi'ésidents, MM. Slagnilta et Mourglia
secrétaires. - On donne la voix délibérative à MM. Geymonat et Slagnilta,
élus membres du bureau, quoiqu’ils
ne représentent aucune union; et à
MM. le pasteur Tophel et Fermaud,
représentants du Comité international
des Unions Chrétiennes. Les amis de
Florence qui avaient préparé comme
Comité provisoire le Congrès, auront
la voix proposilive.
Le soir, dans le local de l'Eglise
Libre, nous eûmes un excellent sermon de M. le doct. Geymonat, sur
les paroles de Jésus; « Que votre lumière resplendisse devant les hommes
etc. ».
Les travaux réguliers du Congrès
ont commencé ce matin. Le premier
sujet à l’ordre du jour est l’étude des
moyens d’augmenter l’influence intérieure et extérieure des Unions Chrétiennes. Le president de [’Associazione
Evangelica de Florence, M. Oreste
Caldini avait préparé sur ce sujet un
excellent rapport, qui fut suivi d’une
discussion animée et très-intéressante.
L’idée principale exprimée par plusieurs membres du Congrès est que
ce qui rendra les Unions Chrétiennes
influentes et efficaces pour le bien
c’est leur propre vie spirituelle, nourrie par l’étude régulière de la Parole
de Dieu. Un pasteur américain nous raconte que de la baie d’Hudson au Golfe
de Mexique, la classe biblique du
dimanche après raidi est l’œuvre à
laquelle les Unions Chrétiennes donnent la plus haute importance et les
soins les plus assidus.
. laa
À la suite de cette discussion le
congrès vole à l’unanimité une chaude
invitation à toutes les Unions Chrétiennes de mettre à la base de toute
leur activité la Parole de Dieu, étudiée régulièrement et à fond dans
des réunions régulières ayant cette
étude pour but principal. Et si du
congrès devait sortir, comme on l’espère, un comité central des Unions
Chrétiennes, il est chargé d’ores et
déjà de préparer chaque année une
série de sujets adaptés à la jeunesse,
qui puissent servir de règle dans
celte étude de la Bible.
A ce moyen principal de donner
de la vie eide l’influence aux Unions
Chrétiennes, on ajoute les conférences
destinées à la jeunesse, les classes
de langues, les écoles sérales, les
soirées musicales et littéraires destinées à attirer dans les salles et sous
l’influence des Unions le plus grand
nombre possible de jeunes gens encore étrangers à l’Evangile.
» ¥
La séance de l’après midi avait
pour sujet l’étude des moyens d’augmenter le nombre des Unions Chrétiennes, et d’en instituer là où il
n’en existe pas encore. Le président
de l’Union Chrétienne de Turin, monsieur Mourglia nous lit un travail
très bien fait sur ce sujet important.
Il recommande que les Unions déjà
existantes dans les grandes villes se
fassent promotrices de la fondation
d’Unions Chrétiennes dans les localités
secondaires de leur région; qu’elles
s’occupent de réunir les jeunes gens
sous les armes, et de les conduire
à formel’ à leur retour des unions
chrétiennes dans leurs lieux de naissance. Après ce rapport écrit, le docteur Th. Gay en fit un autre de vive
7
J 59
voix sur la même question, proposant
tout d’abord que chaque Union s’efforce de devenir vivante, et de montrer par l’exemple le bien que de telles
Sociétés peuvent faire, donnant ainsi
le désir d’en fonder de nouvelles, là
où il n’y en a point encore. Il voudrait ensuite que le futur Comité
Central envoyât à toutes les Eglises
une circulaire les invitant à fonder
des Unions si elles n’en ont pas encore. Enfin il propose que les Unions
d’Italie aient elles aussi leur Bulletin
mensuel, et c’est sur ce point surtout que l’on discute encore, an moment où le prochain départ de la
poste m’oblige à fermef ma lettre.
A. Meille.
llouDcIlcd reit(|teu6Cô
Berlin. — Le Rama, journal politique quotidien de Naples et la Tribuna de Rome contenaient dans le
N. du 14 courant un article sur La
Chiesa Valdese in Ualia. « Les journaux de Berlin, y lisons-nous, publient
un manifeste signé par plusieurs par
mi les plus célèbres pasteurs protestants, académiciens et employés supérieurs, tels que Buizen et Currios,
où l’on manifeste l’intention d’évangéliser l’Italie par le moyen de l’Eglise
Vaudoise. Comme celte église compte
700 ans d’existence, qu’elle a été
éprouvée par 33 persécutions où les
martyrs ont abondé, et comme elle
jouit aujourd’hui de la liberté politique et religieuse, elle étend son
regard du Mont Blanc à l’extrémité
de la Sicile... Mais elle a besoin d’être
aidée pour accomplir son œuvre de
propagande.
L’Allemagne, berceau du proteslantisnié, suivra de la Grande
Bretagne et de la Scandinavie en envoyant des secours.
Un Comité s’est formé à Berlin
dans le but de secourir le chef président de l’Eglise vaudoise dans cette
entreprise.
Le manifeste conclut en invitant
ceux qui aiment l’Italie pour son beau
climat, ses arts, l’impulsion qu’elle
a donnée à la civilisation, à montrer
leur gratitude, en aidant de leurs
dons cette œuvre qui semble tout
particulièrement indiquée dans un
temps où les nuages de l’internalionaie noire menacent de nouveau
l’Altemagne ».
Il arrive si rarement aux journaux
politiques de s’occuper de l’œuvre
évangélique en Italie qu’on leur passe
volontiers les inexactitudes qu’ils
commettent quand ils en parlent. Le
télégramme du Roma et de la Tribuna
n’en est pas exempt, comme les lecteurs l’ont pu voir.
CKroniquc 25«ubiH9C
Turin. — M Tophel, pasteur genevois et président dy Comité Central
des Unions Chrétiennes de jeunes
gens a prêché, dimanche dernier, au
service du matin dans le temple Vaudois et a donné le soir une conférence
sur l’œuvre des Unions Chrétiennes.
M. Tophel se rendait à Florence pour
assister au premier Congrès des Unions
italiennes qui a dû s’ouvrir celle semaine.
Pour les victimes du tremblement.
— Nous avons reçu encore, celte semaine, pour cet objet, fr. 16,30 qui
nous ont été envoyés par une demoiselle vaudoise établie à Utrecht (Hollande). Celle somme a été collectée,
parmi ses connaissances, par M"® U.
■GbarboDoier,
8
160.
îtlftfue politique
Mtatie. — La grave question ¡qui
va se débattre ces jours ci à la Charn'bre est, comme elle l’est un peu partout, celle des finances. On se résigne
à supporter les nouvelles taxes que le
Ministère s’est vu obligé de proposer
pour faire face aux exigences de l’armée, de la marine et des travaux
publics. Mais la majorité de la Corn
mission chargée d’examiner ces projets insiste, dans la majorité de ses
membres, et celle de la Chambre
insistera probablement aussi, pour
l’abolition promise et déjà volée des
deux dixièmes, taxe de guerre, de
l’impôt sur les terrains. Espérons que
ces dissentiments n’aboutiront pas à
une crise, qui serait tout à.fait déplorable , et que des concessions réciproques amèneront une solution _salisfaisanle pour le pays qui y est bien
plus intéressé que le Parlement luimême.
Ftrnnee. — C’eSl rnàlheufeusemenl
ce que n’a pas su faire la Chambre
des députés de notre voisine, la
France, d’où nous arrive la nouvelle
de la démission du ministère Goblel.
11 est vrai que dans la France, répnblicaiiie le but que la majorité de la
Chambre poursuivait depuis longtemps, et en dernier lieu avec un
acharnement visible, était beaucoup
moins l’équilibre du budget que le
renversement du ministère. La tulle
n’a pas été longue, mais s’il a été
comparativement facile de renverser
un cabinet, il le sera sans doute beaucoup moins de le remplacer. On parle
déjà d’un ministère Freycinet-Boulanger, et même d’un ministère Boulangei' tout pur! — Il nous semble
que le Président de la République est
trop prudent pour lancer un pareil
défi à l’Allemagne.
Les grèves ont recommencé en
ÆieiffiQwe, et le gouvernement a
pris des mesures pour prévenir, si
possible, les excès auxquels se sont
livrés, il n’y a pas longtemps, les
mineurs, et les auteurs, étrangers
Eour la plupart, de ces scènes barares de pillage et de meurtre.
VA»aMet'»-e se prépare à fêler
d’une manière digne de ce grand pays
le cinquantenaire du règne de Victoria.
— Tandis que les souverains de la
Rtissie sont en route pour présenter
leur fils aîné, l’héritier du trône,
aux cosaques du Don et le faire reconnaître par eux comme leur chef.
Noire bonne voisine du Nord, la
libre Helvétie, vient de voler à une
majorité assez considérable, une loi
contre, ou plus exactement .swr Talcoolisme, dont il est impossible de
prédire si, à côté de quelques centaines de milliers de francs, ou de
auelques milliers qu’elle fera entrer
ans les caisses publiques, elle n’aura
pas pour effet d’élargir la plaie de
i’alcoolisrne au lieu de la restreindre.
Avis.
Le soussigné prie instamment les
parents ressortissant à l’une ou à
l’autre des Paroisses Vaudoises, qui
auraient des enfants pour lesquels ils
jugeraient les Bains de mer nécessaires, de vouloir ne pas attendre au
delà du 20 juin prochain, de lui en
faire parvenir la demande accompagnée (CHOSE .ABSOLUMENT INDISPEKsable) d’un double certificat, l’un de
pauvreté, délivré par le pasteur, et
l’aiilre médical, constatant la convenance de cette cure pour la maladie
dont l’enfant est travaillé.
Tcii're-Pellioe (La Ravadéfal, le 10 mai 1887.
.!. P. Meille, pasi. ém.
La conférence libre des Eglises du
Val St. Martin, se tiendra, Dieu voulant, aux Clos de Villesèche, le mardi
24 courant, dès 9 heures du malin.
On y traitera le sujet; De lajewwme
vaudoise. —
La veille, à 4 heures aura lieu,
dans le temple des Clos, un service de
préparation, où parleront plusieurs
de nos frères des trois Vallées.
Ernest Robert , Gérant
Pignerol, Itîip. 'Cbiaatore et Mascarelli.