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Première Année.
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«Joixi:*nal« <ie ,<l’Elg’liso^ E^rang'elîq ne Vau<loiso
Vous me serez témoins. Actes I. 8.
Paraissant cha(fte'Vendredi
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Suitant IfU vérité avec la charité.
Prix de l'abonnement pae an
Intérieur . . . L 3
Suisse ...... .5
France, Allemagne . . >6
Grande-Bretagne et Hollande » 8
On s'abonne: à.Pignero
ministraiinn Maison Wi
A La Tour chez M. Git-t:
A Turin chez M. Gos.a,
A Pomaretchez M. L*n:
Pour la France les abu
Libr. Bonhoure. N.47
tu pureau de l'adi»!. ■
litìriire,
Pio Quinto, II. la.
Ìbei Paat. Dirfctear.
iments se font, à la
tue de Lille, Paris.
Un Numéro séparé: 10 centimes,
.aopuoces k la 4.e page 2.‘> çenii-,
«IMS’ par ligne. *
On reçoit pour aboonernents et
insertions des timbrfs-poste de
tout pays. ‘ ,
I'
Somixialipe.
Question de préjugés. — Presque. —
Bâtisse de iPra del-torno. — Correspondance. — Revue Politique. — Aux Emigra nls.
Nous publions volontiers la lettre qui suit en réponse à celle de
M' W. qui a paru dans l’avantdernier numéro du Témoin. Nous
le faisons d’autant plus volontiers
que nous sommes pleinement d’accord avec M’’ B. P. sur ce que nous
considérons conmie l’essentiel dans
sa lettre, nous voulons parler de
sa protestation contre toute idée
de schisme et contre toute suspicion de manque de sincérité et
d’attachement à l’Eglise des Vallées de la part des évangélistes et
des congrégations. — Nous ne
voulons pas de schisme aux Vallées,
on en veut encore moins, crojonsnous, dans l’évangélisation Nous
en sommes convaincu, et nous l'avons toujours été et nous avons
de la peine A comprendre qu’on
puisse meure en avant une telle
pensée, soit comme une crainte,
soit comme un épouvantail.
L’évangélisation vaudoise a besoin des Vallées , desquelles elle
a tiré jusqu’à présent presque tous
ses ouvriers, et l’évangélialion de
l’Italie est un des devoirs essentiels des vaudois qui doivent y
contribuer avec toujours plus d'ardeur, spirituellement et matérielleüient. Mais il est une chose étrange, c’est que lorsqu’il s’agit
d’évangélisation on ne puisse pas
être en désaccord sur un point
quelconque, on ne puisse faire la
plus humble observation dans l'intérèl de la marche de l’œuvre ,
sans que toutes les foudres tombent
sur vous pour vous réduire au si
lence et vous pulv^iser. Pourquoi
cela? L’Evangélisation n’est-eJle
pas notre œuvre et n’avons-nous
pas le droit de la cintrôler comme
toute autre œuvr^? Une autre
chose pour le raoin| aussi étrange,
c’est que deux joivnaux ne puissent plus être en »désaccord sur
des faits et, supposons même,
sur certains princ^es , quand il
s’agit d’évangélisatfon , sans que
l’on crie au schisme, au cataclysme.
Les articles de journaux ne réprésentent bien souveht que l’opinion
dé lèürs'^aûtéOVs.'tlél'ar's’a'pplique
j au Cristiano evangelico autant qu’au
; Témoin; et, dans le casacluel.il
! serait souverainement injuste de
rendre les évangélistes ei les conI grégalions de l'évangélisation soI lidaires du bien bu du mal que
I le Cristiano evangelico pourrait
' dire des Vallées, comme aussi il
serait absurde d'attribuer aux pasteurs des Vallées et aux vaudois
en général tel argument que le
Témoin ou un de ses collaborateurs pourrait avancer contre la
rédaction du Cristiano evangelico.
Pour nous résumer, que notre
frère et ami , M’ P>. P. eu soit
bien persuadé, nous ne suspectons
pas la sincérité de son attachement
à notre église, ni celle d’aucun
de ses collég-ues, ni celle d’aucune
congrégation. Nous sommes persuadé qu'ils veulent être une seule
chose avec nous dans le meilleur
i sens du mot, unis à nous dans le
i même Sauveur, dans la même foi ,
I comme aussi dans les mêmes prinI cipes ecclésiastiques ; nous vaudois
I des vallées restant ce que nous
I sommes au point de vue ecclésias: tique, et les églises vaudoises de
l’évangélisation maintenant leur
i caractère propre dans l’esprit de
l’article du Synode (de 1855,,que
les nouveaux règlements n'ont p&a
aboli, mais n’ont fait qu’appliquer,
selon nous, jusqu’à présent. Et
quand même la décentralisation, au
sujet de laquelle nous attend ons
une explication de la part du Cristiano evangelico, irait encore plus
loin de fait et de droit qu’eile ne
va actuellement, ce qui nous parait
difficile, nous ne croirions pas encore au schisme.,^Mais assez pour
aujourd’hui et comme introduction
à la lettre de M. Pons, à laquelle
il sef-a' Sans. dbuté^ r%ouda plus
longuement par qui de droit.
QUeSTIOni DE niÊJUGÉS
Monsieur le Bédacteur ,
C’est ainsi que j’eiiiends répondre à la question de famille dont
parle l'article de fond de votre
N. 27 du 9 juillet écoulé.
• Sous la question des contributions des Eglises des Vallées pour
leur œuvre d’évangélisation , se
; cache, à notre avis, comme sous
I bien d’autres (avis ?) la grande
I que.slion des rapports de l’Egli.se
I Vaudoise mère avec ses hiles, les
j églises de la Mission et vicevêrsa ».
Donc, d’une question de fait on
passe directement à une question
de principe. Pourquoi? à quel
propos? Je n’eu sais rien; mais la
tactique n’est pas habile , car, au
lieu de re'soudre une question on
l’enchevêtre de plus en plus. Si,
sous une question on en cherche
toujours une autre, il sera bien
' difficile de s’entendre, même d’ici
à cent ans.
■ D'après votre collaborateur, que
I je crois aussi mon ami, M‘‘ J. VV.,
I il existerait -depuis quelques an-
2
114
^.zv.AAAAÎOOOOOC<Ay«i<AAArv'xAZyur^w^
nées UD ctiitlfCtu tÉl&liMliè plag: 1Tll-< ;
moins lateflit, ISAi^r^ eoiMé la
vieille église 4Vad4ise elles jUloes
églises vaucWïseS^. T-^' ^u’on
cru à ce dualisme, aux Vallées,
depuis ^«sl^ass années, jé tAS
garde bien de le nier; il y a tant
de préjugés aux Vallées.... comme
ailleurs; seulement,ce qui ne cesse
de m'étonner c'est qu’un pasteur
qui a été évangéliste et qui même
va réVenir à, l’évangélisation se
fasse fort d’accentuer toujours plus
une àùaïîté qui eliste certainement,
BSais dans l’imagination des bonnes
gens.
Il paraît donc que lès déclarations des églises de l’évangélisatién de vouloir être «na siessa cosa
— une même Chose -r- avec l’Êglise vàudôise sont tenues pour
suspécies et qu'en définitive On
n’y croit pas aux Vallées. Mais et
Italie on y croit, je vous prie , et
on s’afflige de rencontrer le soupçon là d’où l’on ne devrait attendre
que la bienveillance.
En outre, à part bien peu d’ouvriers. tous les évangélistes d’Italie
qui dépendent de notre Commission, sont vaudois, fils de vaùdois,
et partant très affectionnés à leur
Eglise des vallées, au sein de laquelle ils ont été consacrés au St.
Ministère, et à laquelle ils ne se
font pas faute de revenir — même
de Naples — dès qu’un appel des
paroisses leur est adressé et qu’ils
jugent bon d’y répondre affirmativement. — Ainsi, soit églises, soit
évangélistes , les voilà de coeur ,
oui bien de coeur, attachés à leur
vieille Eglise vaudoise.
Mais d'où vient cette terreur du
schisme (car on prononce lé mot)
entre la mère et la fille? — D’ordinaire, quand une fille grandit et
se marie, elle laisse son père et
sa mère ôt fonde üné nouvelle famille. Est-ce que pour cela elle
cesse d’être fille? est-cé que lé
vieux père ét la vieille mère n’accueillent pas avec joie le nouveauné? rappelleüt-ils mon fils ou mon
schisme ? — A part cette expression de fille qui sonne mal aux
oreilles de ceux qui sont sortis de
la Sainte Mère Eglise . il nous
semble qu’entre tnère et fille chrétiennes il ne peut y avoir ni schisme, ni même question de famille.
Le préjugé d’où vient-il? —
Voici: les églises italiennes sont
en T«lh eli««
Agir Iflkr qùi feiA
«ire ÀoWbélbt ;4|l8s 4e conAueronff flw A® fAWencé.ites
sieurs; au prechain Synode on
fftué Ife iifâ, ht vhus v«mpf«z qt»
pas un de vos évangélistes et pas
um de vtjs'égUsies d’iuiie ne wcdra se séparer» de vous, pas plus
qu’une brave jeune fille ne désire
se séparer de sa mère.
Il est temps désormais de faire
cesser les soupçons et de cesser
de décourager ceux qui travaillent,
Peine perdue que de « chercher
d'anéantir tout dualisme > : c’est
combattre des • moulins-à-vent ou
enfoncer des portés ouvertes. Peine
perdue que de •chercher d'autres
moyens d’empôcher le schisme»
qüe nul ne veut, que nul ne désire,
auquel nul ne songe, en compliquant
d'une façon étfangé nôtre administration, eu créant üne Table de
sept à neuf membres, et autour
d'elle autant de commissions que
Jupiter a de satellites !
Messieurs, l’Eglise Vaudoise est
notre mère —même notre vieillè
mère, puisque «et adjectif vous est
si cher; —mais, de grâce, ne
nous’la présentez pas incessamment
comme une marâtre soupçonneuse,
car nous protesterions aussi fortement que nous l’aimons. Nos
Eglises nous sont chères, car c’est
le champ de nos Sueurs, et si nous
ne cherchons que d'amener des
âmes à Christ pour trouver en Lui
le salut et la vie, nous sommes
loin cependant de vouloir de plus
en plus démembrer l’Eglise de
Christ, et comme Eglise Vaudoise
de vouloir nous démembrer nous
mêmes.
Distincte, mais non divisée en
Eglise Vaudoise des vallées et en
Eglise Vaudoise de l’Evangélisation, notre Eglise ne sera à jamais
qu'wne Eglise- La Table sera ce
qu’elle a été par le passé; la
Commission d’Evangélisation poursuivra sa tâche laborieuse, rendant
compte à chaque Synode de son
mandat. Les Eglises d’Italie, appuyées sur le célèbre ordre du
jour du Synode de 1855, s’organiseront en presbytères à l’image
de notre vieille Eglise Vaudoise,
traiteront de leurs intérêts en
conférences générales, et seront
toujours pleines d’affection et de
reconnaissance envers l’Eglise Vau
doise IR®ni«'%ans vw^loir jamais
s'en sipirü.
Les ^ÏÜès él les tévangélis tes
vaud(^W<ilPlliaAÉBM qu’une chose;
c’est que l’on veuille bien croire
Il l%ur âiâc^ritl <ët l‘(4i béise
de suspecter leurs intentions et
leurs agissements. La charité • ne
soupçonne point le mal •. Alors
après avoir travaillé, en Italie ,
comme nos vieux pères * après
avoir fait un trésor^’expérience»,
ils seront heureux de remontef
les pentes de nos vertes ôollines
et de consacrer leurs forces a«
bien spirituel d’une quelconque des
paroisses de nos vallées.
Pardonnez, monsieur le Rédacteur, les lignes qui précèdent; mais
veuillez croire aussi qu’elles ne
sont que l'explosion longuement
contenue d’un cœur entièrement
vaùdois qui souffre des préjugés
et dés soupçons que les frères des
vallées entretiennent à l’endroit
de la mission de l’Eglise Vaudôîsè
en Italie et croyez-moi-, vous et
vos lecteurs ,
Livourne, 12 juillet 18'75
Votre bien affectionné en J. C.
Barth. Pons pasteur.
Voilà un adverbe souvent usité
et très utile dans la conversalion ,
comme dans les écrits. Mais en
rèligion ce mot est très dangereux
quand il sert à indiquer la mo.sure
de notre zèle pour le service de
Dieu. Il est dangereux dans le sens
qu’on se contente trop facilement
du peu qu’il indique.
Combien de personnes en eifel,
et surtout combien de chrétiens
qui se contentent d’être presque
fidèles , presque zélés , presque
bons, presque convertis! Cela entraîne des inconvénients plus graves qu’on ne pense. Etre presque
fidèle, presque bon, presque zélé ,
presque converti , cela veut dire ,
en appelant les choses par lenr
vrai nom , être infidèle, être naauvais, être indifférent, être inconverti. Nous ne devons donc pas
nous contenter d’un «presque» .c’est
trop peu. Quiconque se contente
d’être presque converti devra aussi
se contenter d’être presque f ardonne', presque sauvé. Mais pr-^s-
3
L«' VÉMonr
iU
que sfiuvé t'élit 'dire perdiiv Ori ne
peùt être üft dè Dtett fet ütl ■
fTèa de Manatiiôn. (iiï péü àe Ôtost '
et un peu ¿è Sdlial, an peu de
l’Eglise et HH peu du mondei Si
l'on ne peut Servir deux tnaîtres
sans méUotttênter l’un et l’autre ,,
coiùbien moins suffitul de presque
les servir soit l’uU soit l’autre.
Qu’eu serait-il si au jour où
Dieu jugera les vivants et les
morts sùlon leurs Oeuvres, il nous
était dit: 'ï’u es presque admis dans
le ciel, presque dans le paradis!
Mais «presque dedans» veut dire
dehors Ce sera ponrtant le sort
de tant d’âmes qui ne sè soucient
pas d’être entièrement fidèles, entièrement croyantes, mais se contentenUd’un misérable »presque».
Oserais-tu dire à ton ami que
tu l’aimes presque, que tu as presque confiance en lui? Pense donc
quel outrage sanglant tu fais au
Sauveur de ton âme, si tu l’aimes
presque, si tu crois presque en
Lui ! Tu te préparerais le sort de
tant d’infortunés qui sont nés de
parents chrétiens, qui ont été baptisés , qui ont ifait leur première
communion, qui ont une apparence
de piété, qui ont été jusqu’à la
porte du ciel, mais n’ont pas pu
y entrer. C’est qu’ils avaient presque donné leur cœur à Dieu, seulement presque, mais en réalité ils
l’avaient gardé pour eux et laissé
se corrompre par le monde et par
le démon ; ils étaient presque enfants de Dieu, mais eu réalité ils
n’avaient cessé d’être enfants de
colère, réservés à la perdition.
Ne nous contentons pas des
choses faites à demi. Il n’y a rien
de si fiUal , car cela nous fait
croire d'avoir fait assez et nous
laisse dormir dans l’indiiTérence.
• Plût à Dieu que tu fusses froid
ou bouillant ! dit l'Amen, le Témoin
fidèle; ainsi parceque tu es tiède,
et que tu n’es ni froid, ni bouillant, je te vomirai de ma bouche •
( Apoc. 3, 15, 16 ). Donner à Dieu
la moitié de ton cœur, c’est garder
1 autre moitié pour le diable. Dieu
ne se contente pas d’un presque;
la moitié de ton cœur ne lui suflSt
pas ; pas même les trois quarts ne
peuvent satisfaire Celui qui a dit:
“Tu aimeras le Seigneur , ton
Dieu, de ¿ou( ton cœur, de foute
ton âme, et de foufe ta pensée».
(S. Matth. 22, 37).
-Si tu nVfi qttlà mcfitîé fldèië , â
mditlé bo%, à mifitid-ùoùVéfti, hési^fafe téi à iêlrë seuVeoiefit-à nabitié
vivant, à mortié heurbùx-, à moitié
pardonné, à kroilié sattvé. Peât-on
être à moitié vivant ot> à mbiÉié
sâüVé? Pas plüs qu’ot^'u« pélit être
à fiibitié dàns ie paráis et à moitié
dans l’enfer. Donnons-nous garde
des choses fai têts à moitié, et persuadons-nous bien qu’être presque
chrétien veut dire ne l’être pas
comme le Seigh-eur Hexigé ; cela
veut dire être mondain, vendu au
péché et sujet à la condamnation.
Défions-nous de ce malheureux
presque qui a déjà perdu tant de
gens !
Ij« diable ne nous dit pas ouvertement: soyez méchants ? Il est
trop habile'pour cela ; il effrayerait
son monde et on ne l’écouterait
plus. Avec sa perfidie satanique
il nous dit; soyez presque bons,
presque obéissants; mais pour lui
cela revient au même- 11 sait très
bien qu’on se laisse facilement
aller à faire ce qui a au moins
l’apparence d’être bon, tandis qu’on
se refuserait nettemeat à ce qui
est décidément tout mauvais. 11
sait très bien qu’on accepte plus
facilement un mélange de vérité
et de mensonge que ie mensonge
tout seul. Mais lorsqu'il a réussi
à nous faire avaler ce mélange ,
il a malheureusement dépravé notre goût et corrompu notre coeur
de telle façon que nous « buvons
l'iniquité comme l’eau » (Job. 15,
16). N’oublions pas que Satan veut
emporter sa victime sans l’elfaroucher, afin de la tenir d’autant plus
facilement et sûrement.
Si tu veux lui écbajiper , cher
lecteur, ne touche jamais à ce qui
est presque bon , car il y a du
mauvais par là, ne te contente pas
d’être presque pardonné ; ne t’accorde aucun repos que tu ne le
sois tout-à-fait. Aie entière confiance en Jésus, unique Sauveur de
ton âme. Tiens-toi toujous près de
lui. Aime-le, donne-lui tout ton
cœur. Et pas de presque, je t'en
supplie.
BîUissft de Pra-del-lor««
An^jTOgne le ¿Ü juillet 1875.
Puisqu’on nous demande de divers
côtés des renseignements sur la bâtisse
de Pra-del-torno, nous espéi ons que les
vdbt eàiiWé ùe 'séi'bift paii
La éSiSàtrublldù â'ùWé 'bhaùbiià avec
ëceffés y anïleîsêës dfihâ éSêtre 'éélëb^.
localité a lë dbUble but dé lùtoèlet' ’
à fà pbdiëfiié Pàffcién’ffé de théologre dbs Barbes vàildôfe èt leé'tneW *
veillèùses 'délivrâùceà flofit bbfe pèl'ëii
y ont été Tbbjet à pfttsieurs l'épriêes
de la paVt dli SCí^iir, ôl de fëuinff
aux cinqiiabielfdis ntmfftës prbleëiamës
qui habitent ce vhste btiartief tes
moyens d’ihslruclibn ët a’étfificatfôtt
qu’ils hë'peüv'ëiU gùfére Venir cllei'chèr ’’’
au centra éloigné de fa paroisse. Ceux
qui ne connaissant pas les Vallées vaudoises ignorehl prübBbieihënt que Pradel-tornole la“* quartier de la paroisse d’Angrogne compte à irti
seul une quinzaine] enit’e pelites'bourgades et maisons epafrsës> ël possède <
une population protëslanie de
individus. C’est-à-dire plus queletiem
de la paroisse de Itorà, plus que la
moitié de celle dé Rodoret* ou bien
encore plus bue plusieurs de nos stations d’évangélisation réunies ensemble,
Nous avons là haut uñe cônlaine
d’enfants au dessous de 16 arts, et
l’école actuelle ne peut guère cohiènir
convenablement que la moitié de cb
nombre. Les plus av,áñfeés y compris
les catéchumènes, àtfraiëni besoin de
quelque chose de plus qu’urte simple
école de quarliepi. mais pour pi'trfiter
des écoles élémentaires de St., I.Æurenl, les enfants de Pra-dél-torrto devraient perdre un temps précieux pour
faii-e tous les Jours au moins quatre
heures de marche par des chemins
qui pourraient être meilleurs. Or cel.i
est souvent impossible aux garçons
comme aux filles, surtout en hiver
lorsque des las de neige assiègent les
h.ibil.mls dans leuis maisons et rendent la circulation impossible, même
pour les hommes robustes et vigoureux.
Aussi il n’y a pas à s’étonner si
les habitants die Pra-del-lorno restent
parfois de longs mois sans venii' au
culte, si leurs enfants sont à jeun de
ce qu’on appelle enseignerncnl élémentaire et si de tons les côtés et depuis
longtemps l’on réclame à grands cris la
con.struclion d’une petite chapelle et de
doux écoles pour leurs enfants, auxquels
se sont ajoutés déjà celle annéejt/t élèves
catholiques. Les besoins que je signale
sont si universellement sentis et les difficultés dérivant des grandes distances
(les mauvais chemins, de l’abondaqce
de neige et de glace sont si unanimérnenl reconnues, que tous parlent de
de la nécessité de constrnire un cimetière à Pra-del-torno afín de ne pas
met ire ces habitants dans le cas de
devoir garder leurs morts chez eux
quelque fois plusieurs Jours.
Comme lieu de cuUe l’écOle acinelle
est insulïîsantc. L’hiver passé les andilenrs qui ne trouvaient plus de place,
même en restant debout, firent ouvrir
la porte et restèrent dehors dans la neige
et au froid et cela jusqu’à la fin. Leur
4
m
LE TÉMOIN
S
Jouable persévérance m'encourageait à
prêcher et me poussaif aussi à'i.0roire
que l’Eglise Vaudoise ft’esl pas ^core
morte, comme voudraiept le faire accroire nos ennemis, merveilleusement
quoique involontairement, aidés en
ceci par certains amis qui connaissent,
imparfaitement nos vallées. Des morts
ne resteraient pas une longue heure
dans la neige à grelotler de froid pour
enlendre la Parole de Dieu Le lumignon fume donc encore et au lieu de
souffler dessus avec mépris et dédain ,
efforçons-nous, de le raviver. Dieu ne
fait pas autrement.
Aux cinquante trois familles qui habitent Pra-del-torno il faut ajouter en
été les nombreux bergers qui passent
toute la bonne saison dans les montagnes environnantes, soit aux alps de
Soiran, Infernet, Sellaveia et Sella, soit
aux chalets de Ciaondet, Empoaré, Enkioccia, Giarriera, Crevlira, Bagnaoii,
Tournes, Lauzas, Buzia, Kiot, Sireisavea, Sabeii, Arcia, Las Erba, Barfé,
Sap, Embergeria, etc,. Un grand nombre de bergers pourraient donc s’unir
aux habitants de Pra-del-torno pour
participer à un culte fait dans ce dernier centre, tandis qu’il leur est matériellement impossible de venir jusqu’aux temples du Serre et de St. Laurent, qui sont à des distances de 5 à
8 heures entre aller et retour.
11 est donc indispensable d’avoir
dans le quartier de Pra-del-torno un lieu
de culte et deux écoles si l’on ne
veut pas laisser une nombreuse po
Îmlalion prote.slante sans moyens eficaces pour sa propre édification ,
comme pour rinstructiou et l’éducation de ses enfants. Les catholiques
ont été plus empressés que nous en
construisant dans l’ancienne citadelle
vaudoise un temple, des écoles et en
f plaçant un vicaire, même lorsque
a population professant ce culte était
encore très réduite. L’Eglise romaine
entretient à Angrogne un curé et deux
vicaires; donc trois ecclésiastiques pour
âues centaines d’ouailles, et l’Eglise
jélique Vaudoise n’a qu’un’ seul
pasteur pour 2000 ressortissants disséminés sur un territoire vaste et
montagneux. Le vieillard du Vatican
possède à Pra-del-torno un temple dédié
a la Vierge — une sentinelle avancée
dans le seul refuge autrefois imprenable des Vaiidois, et notre Eglise
n’y aurait pas même une petite chapelle ?1!!....
Cela ne doit plus être.
11 ’s’agit par conséquent d’y bâtir
une chapelle dont la dimension soit
en rapport avec la population (permanente et flouante) et deux écoles
pour les 100 enfants de cette localité,
le tout formant un seul édifice ayant '
une forme quelque peu monumentale. :
Le régent qui habiterait dans l’école i
actuelle, deÇra être à meme de donner j
l’enseignement élémentaire, de diriger j
l’école du dimanche et de présider des i
réunions religieuses. Le pasteur conlinuerait, cela va sans dire, à travailler
dans ce quartier ¡^nnif; pav le. rpà^é
et prêcherait dans le nouveau petit
temple aussi souvpnl que possihi^. On
trouverait moyen de ménager ¿bins la
nouvelle bâtisse une chambre pour
loger le régent de l’école de quartier
déjà existante.
Voilà ce qu’on se propose. Nous dirons prochainement ce qui a été fait
et ce qui reste à faire pour atteindre
ce but.
E. Bonnet pasteur.
Corrc0|)oubanCÊ
Monsieur k Directeur,
A la souscription que, sans doute,
vous allez proposer aux lecteurs de
votre journal en faveur des inondés de
la France méridionale, veuillez. Je vous
prie, me comprendre pour 20 francs
Miss Martin . . . 5 »
M“' H Combe ... 5 »
Un si épouvantable désastre qui
frappe tant de nos coreligionnaires, de
même origine, de même langue, de
mêmes mœurs que nous, exige de nous
Vaudois plus que des sympathies.
Lorsque de partout on envoie des
secours pour soulager tant de miserès
il ne faudrait pas qu’on rencontrât parmi
nous un seul coeur insensible à une
si grande calamité.
Dans l’espérance que vous voudrez
engager chacun de nous à donner son
obole, quelque petite qu'elle soit,
recevez. Monsieur le directeur, mes salutations empressées
D .Monnet D'
Nous hésitions'à ouvrir cette nouvelle
sonscripUon qui arrive après élan milieu
de tant d’autres. Toutefois le désastre qui
a frappé nos frères est aussi tellement
épouvantable et exceptionnel que nous
accédons an vœu de notre honorable
correspondant, heureux de fournir à
nos lecteurs une occasion de faire parvenir au Comité de Toulouse leurs dons
en faveur de nos mallieurcux coreligionnaires.
,\iix 30 francs ci-dessus viennent s’ajonler de la part de .IF et M® E. Malan
fr. 5.
iVoîfs somvies forcé de renvoyer au
prochain xV" une iuléressanle coinniunication de notre ami M'' (e pasteur Turin
de Milan.
Ecduc politique
Ktalim, Après le bureau rie la
Chambre, celui du Sénat ei le Ministère ont nommé les membres de la
Commission d’enquête pour la Sicile.
Cette commission est composée de 9
membres.
Les élections municipales ont eu Jieu
dans les principalu.s villes d’Italie.Beaucoup d'abstention partout, surtout à
Milan,« qui fSr’imitule Tolontiers Ha ca
pilale morale du royaume. A Venise
la'parli clérical A triomphé — Malgré
les désastres partiels d^nt plusieurs
contrées de la Haute ïiâlie ont été les
victimes, les listes de souscription en
faveur des inondés dut midi de la
France se couvrent de signatures. A
Rome les cléricaux, moins par sympathie que par politique font du zèle.
Ce spectacle émeut à jalousie le parti
nafional et libéral qui n’a pas oublié
Magenta et Solferino.
Le prince Humbert a fait une visite
d’une heure â la reine Victoria et a
reçu la visite d’un grand nombre de
personnages politiques anglais et de
ambassadeurs étrangers.
Le roi Victor Emmanuel a envoyé,
d’après la Peneveranza, la belle somme
de 20,000 francs en faveur des inondés
du midi de la France.
frattee L’assemblée a adopté définitivement la loi sur renseignement
supérieur par 316 voix contre 366.
C’est là une des délibérations les plus
graves et peut-être la plus préjudiciable
aux intérêts de la France que cette
assemblée ait prise , disent quelques
journaux, âcause de la prépondérance
qu’elle donne au parti clérical. Le Journal des débats se rejouit du résultat
de cette votation, quoiqu’il soit dû â
la droite plutôt qu’à ses amis des partis
libéraux. Il n’en craint pas les conséquences. .si les amis de la liberté
savent en profiter. — L’élection du
bonapartiste Bourgoing a été annulée
On écritde Washington
au Ministère des affaires étrangères
d'Angleterre; «Depuis un an seulement
par suite de la stagnation du commerce
et de l’industrie, 40000 émigrants environ sont retournés en Europe, et
un grand nombre avec passage gratuit,
étant dénués de toutes ressources».
Ernest Robert, Gérant H Administrateur
Aui liinigranfs !
Une nouvelle voie s’ouvre devant
les personnes qui, désirant émigrer
pareeque leur pays ne leur offre pas
suffisamment de ressources, refusent
cependant de se porter vers l'-Amèrique
du Sud, instruits par l’expérience de
ceux qui y ont été. La Nouvelle Zélande est une colonie anglaise très
prospère, et qui offre à l’émigrant des
garanties beaucoup plus sérieuses que
le Rosario ou la colonie .Alexandra.
Le transport des émigrants se fait gratuitement sur des vaisseaux du gouvernement anglais, et une commission
pourvoit à leurs besoins à leur arrivée.
Les terres y sont des plus fertiles,
le climat sain, la main d'œuvre bien
payée, ensorte qu'il est facile à un bon
travailleur de s’établir bientôt pour
son compte. Pour plus amples renseignements s’adresser à M. Giovanni
Glyn, N. 7, Livorno.
ffignerol, Imnr. Chianlore et Mascarelii.