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, Anftée XXXIX.
18 Mars 1904.
M. B. Léger, pastejir
2 copiBS R.ODORST
N. 12
L’ÉCHO DIES
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SOMMAIRE :
Le Dimanche — Honore ton père et ta
jjière — Lettre d’Amérique —Le soi
' ^--.disant prophète Elie N. 2 — Pour le
mouvement des étrangers en Italie —
, Quelques idées du Rév. Murray —
.j: Chronique — Nouvelles et faits divers
— Revue Politique.
LE DIMANCHE
’La noble initiative des socialistes a
échoué dans le vote final secret de noSe^ parlement, qui a montré qu’il y a
150 députés italiens qui après avoir
fait semblant d’approuver le projet de
loi en levant la main à chacun de ses
articles, ont courageusement repoussé
l’ensemble au scrutin secret.
C’est une honte pour notre patrie.
Est-ce un triomphe de certains riches
4ui croient ne pouvoir continuer à nager dans l’or qu’en tenant le travailleur dans l’esclavage ? Ou est-ce un
triomphe du papisme effrayé d’une loi
qui, établissant le repos poul
ies Di
manches seulement, risquait de nuire
aux fêtes de la Madone pour lesquelles le clergé a une prédilection marquée ? Nous ne saurions le dire en présence d’un vote secret.
' Mais ce que nous savons c’est qu’il
n’y a rien à attendre du parlement, ou
tout ail moins dé celui qui siège actuellemeiit à Rome, pour l’établissement
dû repos dominical comme habitude et
loi nationale, et que, par conséquent il
nous faut reprendre plus activement
que jamais la campagne de propagande
en faveur de cette cause si noble et
juste.
Malheureusement en Italie on attend
trop du gouvernement et du parlement.
Dieu veuille que le vote du 13 courant n’ait pas sur notre peuple une fatale influence en sens contraire au
repos du Dimanche ! Il devrait au contraire faire sentir à chacun le devoir
de compter beaucoup plus sur l’initiative individuelle que sur celle des pouvoirs publics.
Le vote de la Chambre refuse »l’imposer comme loi le repos Dominical,
mais il laisse intacte la liberté de chacun de travailler à la revendication de
ce droit de l’homme, car c’est un droit
naturel de l’homme, de chaque homme,
d’avoir un jour de repos chaque semaine. C’est le Créateur qui l’a voulu
; ainsi, puisqu’il a établi ce repos dès le
: premier jour de la vie du premier homme, en même temps qu’il a établi lœs
deux autres lois fondamentales de la
Société humaine, le mariage et le travail. C’est précisément bomme un des
droits de l’homme que les socialistes
le revendiquent, et sur cette base nous
les aurons comme puissants alliés dans
notre propagande.
N’est-ce pas beau déjà de voir une
des institutions fondamentales de la
Bible reconnue, même par ceux qui
ne s’inspirent pas du Livre divin, comme répondant à un des besoins de la
nature humaine et constituant un de
ses droits ? Et je ne désespère pas de
voir tôt ou tard telle ou telle autre
institution biblique, longtemps considérée par les masses comme simple
précepte de mysticisme religieux, finalement reconnue aussi par tous comme
un bienfait tangible pour l’humanité.
Ce serait déjà une façon de proclamer
en quelque mesure «la volonté de Dieu
bonne, agréable et parfaite », et un
acheminement vers une plus juste appréciation des bienfaits de la religion
biblique.
En attendant, à l’œuvre avec un courage redoublé, nous qui savons qu’en
soutenant le repos Dominical, nous ne
travaillons pas seulement au bien être
des hommes, mais aussi à l’accomplissement de la volonté de Dieu ! Prêchons d’exemple, en montrant chez
nous que la sanctification du Dimanche
est une joie et un gain, et en n’exigeant
rien qui puisse priver notre prochain
de jouir lui aussi de son Dimanche ;
faisons voir par l’exemple des nations
qui sanctifient le Dimanche, comme ce
repos est parfaitement possible et comme ceux qui le pratiquent sont bénis...
et ce que ce parlement a refusé, celui
qui le suivra pourra l’accepter... Et si
aucun parlement ne voulait l’établir
comme loi d’un coup sur toute la nation, chaque personne, chaque famille,
gagnée par la persuasion, pourra l’accepter et le pratiquer pour son propre
compte. Ce sera encore mieux.
Teofilo g a y.
Honore ton père et ta mère
Math. XV, 4.
La Bible qui nous enseigne à aimer
notre prochain comme nous mêmes,
nous donne un ordre encore plus digne
lorsqu’il s’agit d’un père et d’une mère.
C’est tellement naturel pour un fils
d’aimer son père et sa mère que ce
devoir ne doit pas avoir besoin d’être
indiqué. Qui peut-on aimer sur la terre
si l’on n’aime pas ses parents î C’ est
pourquoi le Seigneur va plus loin que
ce devoir en nous disant ; « Honore
ton père et ta mère ». C’est là les aimer
avec un cœur vraiment filial, qui trouve
sa joie à leur rendre toujours le respect
et les égards voulus, les attentions qu’ils
doivent avoir. C’ est également leur
laisser dans la maison la place d’honneur qui leur revient, en leur qualité
de père et de mère.
La Bible qui nous dit dans le Lévit.
XIX, 32, d’honorer la personne des
vieillards, entend parler, parmi tous
les autres, de nos vieux parents. —
S.t Paul écrivant à Timothée V, 3
lui dit que les enfants et les petits
enfants d’une veuve doivent montrer
leur foi dans leur propre maison, en
rendant la pareille à celle dont ils sont
descendus ; car cela est bon et agréable
à Dieu -— Et encore dans les Prov.
XXIII, 22: Ecoute ton père comme
étant celui qui t’a engendré et ne méprise pas ta mère quand elle sera devenue vieille.
Cet honneur que les enfants doivent
aux parents ne doit pas avoir de motifs
d’exception, même quand ceux-ci s’écartent du chemin de l’ordre par des
défauts qui ne les recommandent pas.
Rappelez vous l’exemple de Sem et
de Japhet qui cachèrent, à eux les premiers, et aux autres, la honte de leur père.
Dieu les bénit, comme il bénira ceux
qui respectent leurs parents. Rappelez
vous par contre le triste exemple de
Cam et de son fils Canaan. Dieû les maudit
comme il maudira les enfants qui s’occupent avec irrévérence des défauts
d’un père on d’une mère.
Honore ton père et ta mère dans
toute position, même très élevée où
Dieu a cru bon de te faire parvenir.
N’oublie pas ici l’exemple d’un Joseph,
ses égards vis-à-vis de Jacob son père
et la manière honorable dont il le présenta à Pharaon. C’est en tout cas, un
des premiers honneurs que l’on doit à de
vieux parents, celui de les aider, de les
assister jusqu’à la fin ; n’oubliant jamais
ce qu’a fait une mère, ce qu’elle a donné
d’elle même, et ce qu’a fait un père
pour élever son enfant. C’est en leur
donnant l’assistance voulue dans leur
vieillesse qu’on leur témoignera un peu
de la reconnaissance dont ils ont droit
d’être honorés. C’est bien le devoir que
je considère comme le plus sacré, étant
celui qui restera en honneur à la famille.
Si j’insiste sur ce devoir c’est dans
la triste pensée de tant de vieux parents
qui ne peuvent plus s’occuper dans la
maison, à cause de l’infirmité de l’âge
et qui pour cela sont considérés par
les enfants comme une charge. Aussi
ne manque-1-on pas de le leur faire
sentir par la manière dont on les traite
et dont on leur parle dans la famille.
Il peut arriver que ces pauvres vieillards maltraités se soient eux-mêmes
conduits ainsi autrefois à l’égard de
leur père et de leur mère. C’est dans
ce cas une juste rétribution. — Je me
rappelle le fait d’un vieux père 'qui
avait eu l’imprudence de donner tous
ses’ biens à son fils. Au bout de quelque temps comme le pauvre vieillard
ne pouvait plus rien faire, la belle-fille
travailla auprès de son mari et le décida
à sortir son père du sein üe la famille
et à l’obliger à vRfe dans le plus mauvais coin de la maison. Le pauvre
vieillard dût céder ; mais il demanda
qu’on ne le laissât pas au moins mourir
de froid ; qu’on voulût bien' lui donner
quelques habits pour se couvrir. On
lui promit une couverture ; et c’est le
petit-fils que l’on chargea d’aller prendre
l’une des deux couvertures qui servaient
au cheval. Il la prit et la partagea en
deux pour n’en apporter que la moitié.
Questionné par son père il répondit :
« Je vous donnerai à vous l'autre moitié.
Vous laissez mourir mon grand père
dans la misèré.‘ Si je vis assez, je vous
ferai plus tard co-mmè vous lui faites
aujourd’hui». La leçon eut heureusement
son bon effet. Pujsse-t-elle l’avoir pour
d’autres. ' " ' ' M.
LITTII Wài
Colonia Valdeuse, 13 Février 1904.
Enfin, après une interruption de vingt
jours, nous recevons la poste d’Europe
et de Montevideo. Même Ta poste locale rie fonctionnait qu’à des intervalles
de huit ou dix jours. La cause de tout
cela ? On vous répond par un euphémisme : à cause des faits qui sont du
domaine public.
' Mais appelons les choses par leur
nom et disons que c’est une révolution
suscitée en pleine paix et liberté, sans
qu’aucun droit civil bü politique fût
menacé, qui a tout interrompu, tout
paralysé, qui, à l’intérieur, plonge le
pays dans la ruine et le couvre de ridicule à l’extérieur.
Un changement de garnison de deux
détachements de cavalerie en ont fourni
le prétexte. Le Président a été sommé
de les retirer et comme il s’y est refusé le soulèvement a eu lieu. Voilà
ce qui paraît à peu près certain maintenant. C’était un étrange cadeau de
nouvel-an offert au pays.
Tout d’abord la révolution qui est
en force dans les départements de l’est
a paru s’avancer sur Montevideo. Mais
ses troupes furent d’abord arrêtées, puis
repoussées avec pertes à Mansevillagra
dans lé département de la Florida, vers
la moitié de janvier, et poursuivies sans
relâche par les forces du Gouvernement. Il semblait que les révolutionnaires ne pouvaient s’échapper qu’en
se réfugiant au Brésil, qui avait le devoir de les interner, et que tout était
fini.
Au lieu de cela, quelques milliers
2
- ‘J
d’hommes, excellents cavaliers et bien
montés, se dispersèrent devant les forces légales pour se réunir derrière elles
et reprendre la direction de Montevideo
en recueillant en route les adhérents
et les dispersés. Ils surprirent et mirent
en déroute les milices de Canelones le
51 janvier, puis se dirigèrent vers l’ouest,
de notre côté, en traversant le département de San José.
La Colonie Suisse a été occupée pendant la première semaine de février
par des bandes qui s’emparèrent des
armes et munitions du tir Suisse, de
chevaux et d’habillements et brisèrent
tout à la maison occupée par la police
qui s’était retirée. Notre Colonie n’a
rien eu à souffrir quoique le téléphone
et le télégraphe aient été coupés à La
Paz par des gens de l’endroit faisant
cause commune avec la révolution.
Le samedi, 6 février, les révolutionnaires tentèrent un coup de main sur
le Rosario, occupé par une centaine
de miliciens aux ordres du Gouvernement, parmi lesquels quelques hommes
de notre Colonie. C’était une agression
sans but, sauf celui de tuer ou de se
faire tuer. La ville du Rosario n’avait
aucune importance au point de vue
militaire. Tout le monde s’accorde à
dire que les assaillants étaient à moitié
ivres. Ils furent repoussés avec la perte
de quelques hommes et de beaucoup
de chevaux qui leur furent enlevés.
J’étais loin île me douter de cette
échauffourée. Le combat avait commencé le matin, mais je n’avais rien
entendu. Vers midi, j’étais sorti avec
ma femme pour une visite lorsque je
fus rejoint par un jeune homme arrivant au triple galop qui me criait de
loin de m’arrêter et qui me dit qu’on
se battait en ville du côté de los Très
Pasos. Ce sont trois gués qu’il faut traverser pour se rendre au Rosario par
le chemin le plus direct.
Ce jeune homme, Ernest Mondon,
continuant sa course avertit nos chars
de la Croix Rouge du côté où nous
allions ; en revenant j’en avertis d’autres ; et nos messagers de service firent
rapidement le reste. En peu de temps
tout fut réuni près du temple du Centre.
Nous pouvions aller en ville par trois
chemins, en faisant un détour par la
Colonie Suisse, ou par La Paz, ou directement par les Trois Pasos. Nous
divisâmes nos. chars : les uns conduits
par M. le prof. Nin suivirent la première direction par le chemin appelé
de la Tranquera ; d’autres avec M. L.
Jourdan passèrent par La Paz et le pont
sur la rivière du Rosario ; et je partis
le premier par le chemin plus court
des Très Pasos.
J’arrivai naturellement le premier sur
les lieux. Les chars s’arrêtèrent hors
de la ville, à l’abri d’une maison, et
j’allai aux informations avec les jeunes
gens qui m’accompagnaient à cheval.
Tout était fini. On avait enlevé deux
morts, soigné deux blessés, il n’y^ avait
plus rien à faire. C’est ce que disaient
les habitsnts ainsi que le commandant
de la place. Cependant on recueillit
encore le lendemain un blessé, tombé
de cheval m s’enfuyant, et il y en a
peut-être d’autres cachés.
Ne tenant pas à paradt^r en ville avec
nos chars comme le faisaient certaines
voitures que je voyais passer bondées
de gens avec des brassards de la croixrouge, je priai deux de mes compagnons, Jules Caffarel et David Germanet,
de s’en revenir par la Tranquera pour
faire rebrousser chemin à l’expédition
Nin. Peu après, apprenant que c’était
inutile, j’envoyai le troisième, Jacques
Talmon, les prier de revenir. Tous les
trois essuyèrent le feu des révolutionnaires qui s ’ étaient retirés de ce
côté-là et ne les avait sans doute pas
reconnus ; mais ils furent gardés par
Dieu. L’expédition Jourdan fut avertie
et nous revînmes tous sains et saufs.
Ceux qui avaient entendu siffler les
balles étaient cependant un peu émus.
Nous craignions pour le lendemain
un combat en règle Les révolutionnaires l’annonçaient. Ce fut un dimanche radieux quant au temps, mais lugubre à cause de l’appréhension qui
pesait sur tous. Les cultes furent plus
fréquentés que je ne m’y attendais,
étant données les circonstances. Notre
Croix-Rouge se réunit de nouveau dans
l’après-midi, le docteur Davyt fit sa
leçon habituelle sur les premiers soins
à donner aux blessés, et le jour se
passa sans incident désagréable. Dès
le lundi, 8 février, les révolutionnaiies
se dirigèrent vers le nord, abandonnant
les environs.
Notre Conférence convoquée pour le
22 courant pourra sans doute avoir lieu
à La Paz au lieu d’Ombiies de Lavalle
choisi auparavant, mais trop éloigné
dans l’intérieur. Ce ne sera pas une
conférence réglementaire, car personne
n’a mission ici pour la convoquer et
nous n’avons pas reçu de communication de nos administrations.
Grâces à Dieu, nous sommes aussi
bien qu’on peut l’être étant données
les circonstances.
D. Armand-Ugon.
Le soi disant prophète Elie N.® 2
Les dernières nouvelles de ce grand
mystificateur sont peu rassurantes. Voici
ce qu’en dit VEglise Libre du 11 Mars :
« Le Docteur Dowie, alias le prophète
Elie II, dont on sait le récent fiasco
lors de ses prédications à New-York,
est actuellement en Australie. Il se
trouvait à Sidney, quand le meeting
qu’il avait organisé a dégénéré en une
manifestation hostile.
Le prophète a dû s’enfuir, non sans
difficulté, en sautant dans une voiture
et a été poursuivi, jusqu’à son hôtel,
par une foule hurlante de cinq mille
personnes que la police a été impuissante à contenir. Aussi le Docteur Dowie, craignant qu’on ne lui fît un mauvais parti, a-t-il tout à fait disparu
sans qu’on sache où il est à cette heure».
C’est au moment où le prétendu Elie
II se voit abandonné par les EtatsUnis et l’Australie qui connaissent ses
faits et gestes et les apprécient comme
ils le méritent, que un sien lieutenant,
ci-devant grand officier salutiste, a jugé
opportun de venir au milieu de nous
prêcher la croisade du dowisme.
On nous assure, en effet, que dimanche dernier, à la Pension de Villa
Olanda, M. Clibborn aurait parlé, devant une trentaine de personnes, la
plupart attirées, sans doute, par simple
curiosité, de la nouvelle Sion, de son
prophète et de toute l’armée qui compose la garde d’honneur du grand Roi.
Car il est bien certain, d’après M. Clibborn, que c’est à M. Dowie et à ses
crédules adeptes qu’est réservée la première glorieuse manifestation du règne
de Christ sur la terre.
Il y a donc de par le monde des
gens dont le sort est bien triste : Dès
qu’une épidémie sévit les voilà pris.
Nous pourrions désigner à l’avance ceux
que les « nouveautés excentriques ou
baroques » emporteront.
Je vois deux espèces de chrétiens.
Les uns, dont la foi se traduit en devoirs et en œuvres ; les autres, où elle
se montre surtout dans une curiosité
malsaine des choses religieuses. Les
premie^'s, occupés et préoccupés de ce
qui est utile aux hommes et agréable
à Dieu, sont gardés des entraînements
désordonnés et ne deviennent pas la
proie facile... du dernier venu. Les seconds, au contraire, véritables désœuvrés spirituels, toujours en quête d’excitation, sont les victimes de toute contagion, surtout quand elle nous vient
de loin. Ces esprits, plus morbides que
religieux, pensent faire acte d’indépendance et de foi en changeant de conviction chaque cinq ou dix ans. Ils
font preuve d’indépendance de cœur,
c’est-à-dire d’ingratitude envers l’Eglise
et les frères qui les ont élevés et nourris, cela est indéniable, et ils donnent,
du même coup, la mesure de leur incurable volubilité de caractère. Pour ces
âmes que la maladie des questions religieuses rend infirmes, nous ne pouvons
que demander à Dieu la guérison et
une santé robuste de corps et d’esprit.
J.-P. Pons.
Pour le mouYement des étrangers
fl
en Italie
Sous ce titre, M. Maggiorino Ferraris
a publié, dans le N^ du i6 janvier de
la Niioea Autologia, un article qui devrait
être pris en sérieuse considération par
tous ceux qui ont à cœur le progrès
économique de notre patrie.
On sait qu’en Suisse l’affiuence des
étrangers est une source de revenus
très considérable. Mais aussi, avec quel
soin on cultive ce que l’on appelle un
peu irrespectueusement « l’industrie des
étrangers » ! Gouvernement, communes
sociétés et particuliers rivalisent de
zèle pour attirer les voyageurs et les
retenir en leur rendant le séjour le
plus agréable possible. Partout des hôtels
admirablement tenus et offrant tout le
confort désirable, avec des prix qui
n’ont rien d’exagéré. Partout des routes
belles et commodes, sans compter les
voies ferrées qui relient non seulement
les villes principales, mais les plus
petites localités.
On facilite les voyages de toutes les
manières. Point de ces visites méticuleuses des bagages à la frontière qui
sont un des plus grands ennuis des
voyageurs dans d’autres pays. Tout
est simplifié autant que possible.
En Italie, c’est tout le contraire. On
dirait qu’on ne s’aperçoit pas des avantages immenses que pourrait apporter
à notre pays une plus grande affluence
d’étrangers. Non seulement on ne fait
rien ou l’on fait trop peu pour les
attirer, mais ceux qui y viennent trouvent une foule de circonstance faites
pour les indisposer et les éloigner. A
la douane on leur inflige une visite
ridiculement vexatoire ; aux gares ils
sont assaillis, surtout dans lô midi,
par des essaims de facchini ou de fiaccherai qui se disputent leurs bagages
ou leur personne. Dans les rues des
villes et le long des routes qui y conduisent les mendiants se pressent sur
leurs pas et les suivent avec une insistance insolente. Dans les hôtels, qui
ne sont pas toujours confortables, ils
sont souvent exploités sans discrétion, de même qu’on les surfait dans
les magasins, s’ils ne connaissent pas
l’art de marchander selon l’habitude peu '4
recommandable que conservent encore
la plupart des négociants, même dans
les grandes villes. Nous ne finirions
pas si nous voulions*épuiser les points
de contraste entre deux pays aussi
voisins que la Suisse et l’Italie, sous le
rapport des conditions que rencontrent
ceux qui voyagent pour leur plaisir ou
leur délassement, contraste tout au
désavantage de la dernière.
Le Gouvernement pourrait certes faire
beaucoup pour favoriser la venue et le
séjour des étrangers, ne fût-ce qu’en
adoucissant — et de beaucoup — les
rigueurs de la visite à la douane, en
faisant des facilitations pour les voyages'
en chemin de fer, en exerçant une
surveillance sévère pour la répression
de la mendicité, cette exploitation honteuse et déplaisante entre toutes pour I
ceux qui sont habitués à d’autres mœurs, j
et en mettant un frein à toutes les .3
sollicitations importunes qui les poursuivent sous tant de formes diverses. j
Mais l’action du Gouvernement, lors 1
même qu’elle deviendrait aussi intelli- =|
gente qu’elle est souvent.... le contraire |
fera peu de chose, si elle n’est accompagnée, soutenue et, en quelque sorte, i
inspirée par l’initiative privée. I
Ce qu’il faut c’est une vaste organisation qui, d’un côté, travaille, par
la publicité et par une propagande ;
bien entendue, à attirer dans notre i
pays le courant des étrangers, et de ^
l’autre avise aux moyens de les bien
recevoir et de leur préparer un ensemble s
de conditions agréables, qui assure le ?
succès de cette «industrie» si productive i
dans d’autres pays.
Deux associations se sont déjà cons- '
tituées dans ce but : la « Sùcietà üaliana \
degli albergatori » fondée en 1899 à Côme’|
à l’exposition d’électricité, et r«ffsso- |
ciazione Nazionale italiana per il movi-m
mento dei forestieri», fondée en 1900'S
par l’initiative de M. Maggiorino Fer- 1
raris et érigée en personne juridique ‘J
en 1903. ;|
La première s’occupe du perfectioiirJ
nement des hôtels dont 400 font déjà'l
partie de l’Association dans toutes 'es *
parties de Tltalie. Sous ce rapport, dit
M. Ferraris, ritauc fait de jour en jour
des progrès immenses. D’un. bout à
l’autre de la péninsule, elle se couvre
d’un réseau serré d’hôtels qui par la
beauté et la grandeur rivalisent avec les |
meilleurs de l’Europe. .. J
Mais il reste de grands progrès à Î
faire. Et d’abord, il faut penser à amé- f
liorer les hôtels des petits centres et |
des campagnes. Ici il ne s’agira pas, ij
dans la plupart des cas, d’établissements \
grandioses et luxueux mais de maisons |
bien construites, propres et confortables. *
Dans les grands hôtels eux-mêmes, il i
y a des progrès à faire, surtout par |
rapport à la publicité et à la fixité ■
des prix et au système des pour-boire |
qui est arrivé au comble de l’abus. En *
outre il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui
ce ne sont plus seulement les richards ,
qui font des voyages d’agrément et :
d’instruction. Tout le monde voyage,
jusqu’aux ouvriers. Il faut penser à ces
classes plus modestes de voyageurs et
se préparer à leur offrir, pour des prix
en rapport avec leur bourse, les conditions de confort et de propreté qu’ils
trouvent ailleurs. M. Ferraris voudrait
que les instituts de crédit fussent généreux à fournir les capitaux nécessaires
au développement de l’industrie des
hôtels, il ne doute pas que ce placement ne fût des plus productifs.
3
iflÄ®
Pc même l’auteur de l’article que
j^ùmons voudrait voir la Société
pour k mouvement des étrangers
un rapide développement. Elle
. côiitré à ses débuts, de grandes dif¿jltés^dans l’apathie et le scepticisme
se heurtent toutes les plus
s initiàtives. Elle a cependant déjà
^ un certain développement et pos^ ,j,njonrd’hui un capital de 80.000
Mais qu’est-ce que cela comparé
.^immensité de la tâche qu’ elle a
[eçant elle : faire connaître par une
jrJè publicité en Italie et à l’étranger,
es plus beaux sites, les stations bal¿ii^s.et climatériques, les attraits de
genres que les voyageurs trouve^|ans notre pays; provoquer la
cmdation ■ de sociétés pour l’améhoraion des conditions locales partout où
ï chose est possible ; encourager toute
ièntt4:finitiative privée et en même
#pa agir sur les administrations pulUquès pour que toutes les forces soient
lijjg^S'vers le rpême but.... La tache est
tnmertse en effet et, comme le dit
l^..Eei!raris, Etat, Communes et partilUliers doivent concourir à doter la
société des ressources nécessaires pour
a remplir.
laelques idées du Rév. Murray
Quand le Rév. Murray se rendit à
Otre Synode, nous apportant les saluitions et l’offrande des Eglises Holindaises du Sud de l’Afrique pour
otrè mission, très peu de personnes
l’entre nous connaissaient encore la
aleur religieuse de ce grand chréien. Depuis lors ses diverses publicaions ont été traduites dans toutes les
angues, et l’ont fait connaître comme
ine colonne vivante dans le temple de
Dieu. Si vous me le permettez, je g.lalerai dans son volume sur l’Epître aux
Hébreux quelques-unes de ses idées
pour ma propre édification, ainsi que
pour celle de tel ou tel de vos lecteurs.
Murray observe que ce qui manque
à plusieurs chrétiens de nos jours, c’est
la ferme décision d’appartenir entièrement au Seigneur, c’est le peu de persévérance et de progrès dans la con naissance et dans la vie chrétienne. On
se contente des éléments de la religion,
sans jamais embrasser la vérité révélée
dans son ensemble, on ne vit pas dans
l’amour que Dieu a pour nous, et que
nous devons avoir pour Lui et pour
nos frères, on ne cherche pas a pratiquer les divers devoirs de notre vocation en Christ. Plusieurs restent stationnaires, et peu à peu retombent dans
le formalisme, l’indifférence et la mondanité. L’on pourrait se demander si
le christianisme a perdu quelque chose
de sa vertu divine pour transformer
notre nature corrompue, et remplir notre cœur de joie, de force spirituelle,
et d’espérance de la gloire ? Cela n’est
pas possible puisque le Christianisme
n’est autre chose que Christ en nous.
Christ et son enseignement divin, Christ
et son amour qui va jusqu’à la mort.
Christ et sa puissance de vie sainte.
Christ est la Parole de Dieu incarnée.
Enfin c’est Dieu lui-même qui nous
parle, et sa parole est toujours vivante
et efficace, plus pénétrante qu’une épée
à deux tranchants qui pénètre ju.squ’à
la division de l’âme et de l’esprit. Ce
qu’il nous faut c’est la pleine et parfaite connaissance de ce que JésusChrist est pour nous, et de ce qu il fait
pour nous, et de ce qu’jl demande de
nous. Il ne suffit pas de connaître Jé
sus-Christ comme celui qui pardonne
nos péchés et nous délivre de la colère
à vf'nir. N’oublions pas qu en pardonnant à son fils prodigue, il le serre sur
son cœur, le reçoit dans sa maison,
le nourrit, le comble d amour et de
joie, tellement que ce fils reçu en grâce
ne pense plus jamais à quitter la maison paternelle. Les chrétiens qui par
paresse se contentent de demeurer des
enfants en Christ, sans se soucier de
faire des progrès vers la perfection,
courent facilement-le danger d endurcir
leur cœur, et de manquer le but de
leur sublime vocation. Gardons-nous
de négliger ce grand sa.lut. Efforçonsnous d’entrer dans le repos, de peur
que nous ne tombions en donnant 1 exemple de la désobéissance. Jésus notre
grand sacrificateur auprès du Père «veut
mettre ses lois dans notre esprit, et
les écrire dans notre cœur ; et pardonner tous nos péchés et ne plus se souvenir de nos iniquités».
Votre dêt^otié en Christ D. T.
La Tour. Mardi à 4 heures nous
avons accompagne au champ du repos
la dépouille mortelle de NI.Ile Elisa
NIonastier, fille de feu M. le professeur
Antoine Monastier, enlevée soudainement à l’affection des siens et de nombreux amis. Peu de personnes, au sein
de notre paroisse de la Tour, ont fait
plus de bien que Mlle Monastier, pendant le quart de siècle environ qu’elle
a passé au milieu de nous depuis son
retour de l’étranger. Il n’y avait pas
de bonne œuvre a laquelle elle ne
s’intéressât et qu’elle ne contribuât a
soutenir par des .dons genereux, et
cela sans bruit et avec si peu d’ostentation que le bien qu’ elle faisait n etait connu le plus souvent que de ceux
qui en étaient les objets ou des personnes qui, par leur position, devaient
en être les intermédiaires. Aussi sa vie
a-t-elle été de celles dont on peut dire
avec vérité qu’ elles ont été en bénédiction, et son départ sera regretté par
un grand nombre. Elles sont nombreuses les pertes que notre église de
la Tour a faites, ces derniers temps,
parmi les meilleurs de ses membres.
Qui les remplacera ? demandait M. Pons
au service de funérailles. Que Dieu
suscite des hommes et des femmes de
bonne volonté pour prendre la place
de ceux qui sont partis.
Nous exprimons toute notre sympathie aux membres de la famille de
M.lle Monastier et en particulier à son
frère qui, retenu par la maladie, n a
pas eu la consolation de lui rendre les
derniers devoirs, et à sa sœur qui partageait sa vie et que son départ laisse
seule.
a été consacré au Centenaire de la Société Biblique de Londres. Le sermon
a eu pour sujet : Pourquoi la Bible doit
être répandue et ce qui a été fait pour
la divulguer depuis la traduction des
septante jusqu’aux 400 traductions de
la Société Biblique. La collecte faite a
l’Issue du culte pour la Société Biblique
a produit 40 francs.
Le 10 courant un nombre extraordinaire de personnes assistaient dans
le temple à la bénédiction nuptiale des
époux Jean Gonin et Marguerite Davit.
Tous nos vœux de félicité.
Peri'ier. Nous apprenons que notre
ami M. le docteur Amédée Rostan a
été décoré de la croix de chevalier de
la Couronne d’Italie. Nos félicitations.
Noeelles et faits dmrs
général Galiéni a publié un arrêté qui
enlève aux particuliers toute liberté de
diriger une école secondaire et d’avoir
des élèves au-dessus de 13 ans sauf
pour les écoles destinées à former , des
pasteurs et instituteurs et celles enseignant l’agriculture et l’industrie,
A l’occasion 4e son centenaire, la
Société Biblique de Londres a offert à
S. M. Victor Emmanuel III une bible
italienne, et à la reine Hélène une bible
en langue serbe. Les deux volumes
étaient ornés d’une reliure splendide.
Du 9 au II avril, se réunira à Nice
la Conférence des Uuious chrétiennes
du Midi de la France. Des rapports y
seront présentés, par M. Néel sur ce
qui manque à la jeunesse et par MM.
Peyronnel et Geisendorf, .de Marseille,
sur la mondanité dans les Unions. Le
dernier jour, aura Heu, Dieu voulant,
une excursion à la frontière italienne.
— Le centenaire de la Société Biblique Br. et Etr. a été célébré le dimanche 6 mars au culte du matin par
une prédication spéciale de M. le pasteur Pons et le soir par une conférence
historique de M. le pasteur Jahier. Ce
dernier a encore parlé, dans sa prédication du 13 courant, de la Bible et de
sa diffusion dans le monde. Une collecte faite au sein de la paroisse pour
l’œuvre de la Société Biblique a produit, à ce jour, plus de 470 fr. ; comme
elle reste ouverte encore toute cette
semaine, on espère atteindre la somme
de 500 francs.
Saint Jean. Le Dimanche 7 courant
Missions.
Dimanche, 20 c., le culte principal,
à la Tour, sera consacré aux Missions
et ouvrira la semaine de renoncement en faveur de cette œuvre.
Le 7 c., il manquait encore, à la
Société de Paris, 319000 frs. pour l’œuvre générale 61000 pour le Zambese,
165000 pour Madagascar; soit un total de 545.000 francs à recevoir
avant la fin de mars.
A liOatile, la semaine de prières à
été terminée, le 10 janvier, par. le
baptême de trois élèves évangélistes,
qui ont pris les noms de Jean, Edouard
et William ; ce dernier n’est autre que
Koualééla qui a accompagné M. A. Jalla
en Europe. La chapelle était pleine, et le
roi était présent. La mère de Koualééla
va êtrè réadmise à la S. Gène, et
pourra communier avec son fils. La
collecte de ce jour a produit 250 frs.
A l’ouverture des écoles, le roi a
parlé assez fortement aux élèves, recommendant la discipline^,«! la régularité, let leur ôtant toute Velléité d’aller
vers les Ethiopiens. A la suite d’un
examen, cinq élèves de la grande ecole
ont été admis à l’école d’anglais ; un
sixième est vènu de Séfoula.
La grande école s’est rouverte avec
plus de 150 enfants, chiffre qui est
bientôt monté à 200.
M. Ver net a installé la presse à
imprimerie, qui gisait oisive depuis
1889, et MM. Jalla et Voila ont d’abord composé et tiré un cantique d intercession que M. Coillard avait fait il
y a dix ans; Mais la provision de caractères est si exiguë qu’ils ne peuvent
tirer qu’une page à la fois. Ils espèrent trouver enfin dans l’imprimerie un
auxilière précieux pour l’évangélisation
et pour l’œuvre scolaire.
Les santés des missionnaires du Barotsé étaient bonnes, le 23 janvier,
sauf pour M.elle Kiener, qui souffre
assez fréquemment de l’estomac et de
la tête.
M. Louis Jalla se disposait à partir le 24 février de Lourenço Marquez
pour Natal.
M. A. Coissoil, dans nne rapide
tournée en Suisse, a pris part à des
réunions très fréquentées, organisées par
les Zambésias de Genève, Vevey, Lausannes et Neuchâtel. Il s’y est retrouvé avec M. Boiteux et M. Roulet, le
nouvel artisan-missionnaire, qui va partir pour le Zambèze.
Le 10 avril, M. Banquis doit quitter
Madaga.scar pour rentrer en France ;
à la même époque, MM. Delord et Ferrand, nouveaux missionnaires, s’embarqueront à Marseille pour Vile rouge. Le
M. G. Cadbury, le grand fabricant
de chocolat de Birmingham, est un
moniteur d’école du dimanche modèle. Pendant plus de quarante ans, il
n’a jamais manqué de se lever le dimanche matin à 6 h. pour aller en
ville présider sa classe biblique. Par
tous les temps,- il enfourche sa bicyclette et va déjeûner avèc les moniteurs de l’école qui se trouvent tous
réunis à ce repas. Des cas semblables
sont fréquents aux Etats-Unis, où entre autres, Lincoln, Garfield, Mac
Kinley, Roosevelt, ont été de fidèles
moniteurs d’Ecoles du dimanche, qui
auraient plus volontiers manqué à
une réunion politique qu’a ce culte
pour les enfants. Et dire que chez
nous on a tant de peine à recruter desmoniteurs et monitrices, tellement qu’on
est souvent obligé de recourir à la
bonne volonté de jeunes gens et jeufilles non encore sortis du catéchuménat!
Une nouvelle ligne de chemin de
fer est en construction en Pàlestine,
à travers la Galilée. De Haïfa, sur la
mer, au pied du Carmel, il se dirigera
vers le lac de Génézareth, que longe
déjà la ligne qui relie Damas et la
Mecque. Tous les ingénieurs et employés de la ligne sont allemands. Parmi
les localités que traverse le nouveau
tracé se trouvent Capérnaüm, Cana, le
Tabor, Saron, Bethsaïda et Magdala.
La station principale sera Nazareth,
ville florissante de 10.000 habitants, la
plupart chrétiens. La distance de la
mer au lac est de 35 milles ; la navigation sur le lac est. encore primitive
mais elle se fera prochainement au
moyen de vapeurs.
MINPRVA RIVISTA DELLE RIVISTE
MmtnVM Anno XIV.
BOMA — Via Tomacelli, 15 — KOMA
Sommario del W. 14.
Rivista delle Riviste : L’avvenire delle
nazioni latine. L’esercito tedesco nel
romanzo. Diboscamento e decadenza.
La storia di un trust. Il diploma d’infermiera. Un grande esploratore svedese. — Attraverso le Riviste italiane :
Gli articoli 37 e 45 dello Statuto.
Bimbi romulei. Per il riordinamento
della proprietà ecclesiastica. L’Italia e
il Papato. Per le nostre biblioteche. Il
crepuscolo della libertà. L Italia nell’Estremo Oriente. Gli italiani nel Belgio. Un romanzo del Vasari. La tomba
di Lucrezia Borgia. — Questioni del
giorno. — Spigolature. -- Fra libri vecchi e nuovi. — Rassegna settimanale dellv
Stampa : La passione del giuoco in Inghilterra. I «classici» e i «moderni»:
4
'.rm ;
— 4
/
I principali porti del mondo. La popolazione dell’Europa. La gloria del leucocito svanita. I carriaggi di un corpo
d’esercito. I ritratti di Dante. Il matrimonio degli ufficiali.
La Rivista Cristiana.
N. di Marzo 1904.
G. Banchetti: Un giusto desiderio del
Congresso della gioventù cristiana. —
G. Buzzi : Herbert Spehcer. — Lucilio :
L’Evangelizzazione in Italia ed i suoi
metodi : lettera terza. — B. Geymonat :
II battesimo (II articolo) — E. Bosio :
Il proclama della chiesa cattolica riform.
d’Italia. — Schiarimenti biblici : Le
acque di Siloè. — E. Comba : Rassegna
Mensile ; A proposito del centenario
della Società Biblica : riflessioni e desiderata. — Dalle Riviste : Riviste tedesche (G. G.). Riviste inglesi (G. L.).
Riviste francesi (E. B.) — Il Cronista :
Notizie spicciple.
Revue Politique
Quoique le projet concernant le repos
obligatoire du dimanche n’eût pas été
rédigé de façon à satisfaire toutes les
exigences ; quoiqu’ on y observât bien
des lacunes, des tâtonnements, peut-être
même des inconséquences, avec quelques
légères retouches, il eût pu, si la Chambre
avait daigné 1’ approuver, servir dans
quelques années de point de départ pour
l’introduction de réformes plus hardies
et plus complètes. Mais dans sa haute
sagesse, le Parlement à jugé plus convenable de l’ensevelir, et c’est par 152
voix contre 87 qu’il a repoussé au scrutin
■secret un projet dont les articles particuliers avaient été votés à une très grande
majorité ! Peut-on concevoir pareille inconséquence ? Si les articles, pris un à
un, valaient quelque chose et ont mérité
de fixer l’attention de l’assemblée pendant
plusieurs séances, comment le total peut-il
être rejeté presque avec dédain ? La
seule excuse que la majorité du Parlelement pourrait faire valoir pour justifier
sa conduite... disons peu courageuse, c’est
que les grands journaux s’étaient ligués
contre le pauvre projet et qu’il ne fait
pas bon se brouiller avec la presse. Mais
gageons que les 152 préféreront s’excuser
d’une autre manière auprès de leurs électeurs et qu’ils vont trouver des raisons
auxquelles nous n’aurions peut-être jamais
songé, vous et moi.
La question de la traite des esclaves
dans notre protectorat du Benadir est
une de celles qui reviennent souvent à
la Chambre, depuis quelques mois. M.
Chiesi vient de la remettre sur le tapis
en se faisant pareillement l’écho de plaintes
fort graves a l’adresse du consul général
d’Italie à Aden, M.r le chev. Badolo,
ci-devant agent consulaire à Merka d’abord
et à Mogadiscio ensuite. Dans ces deux
localités, M. Badolo a favorisé la traite
des noirs sous prétexte qu’il ne fallait
pas trop heurter les mœurs des indigènes ;
il a, en sa qualité de représentant italien,
fait fustiger un chef du pays et ordonné
qu’on étranglât dans les prisons un autre
chef avec toute sa famille. Et c’est à la
suite d’une enquête personnelle et avec
force documents à l'appui que M. Chiesi
formule ses accusations en exprimant
son profond étonnement que le Gouvernement, informé en temps et lieu de la
conduite infâme de son subordonné, l’ait
promu récemment au poste de confiance
d’Aden. M. Tittoni se borne à répondre
que justice sera faite et que le consul
négrier sera puni lorsqu’ une nouvelle
enquête aura fourni des données précises.
En réponse à plusieurs interpellations
relatives à la coopération avec l’Angleterre
dans la guerre de Somalie, le ministre
des Aff. Etrangères dit que notre concours est une conséquence des traités
que nous avons avec la Grande Bretagne
et qu’il nous faut être amis des Anglais
en Afrique, si nous voulons être liés
avec eux en Europe.
MM. Varazzini et Bissolati interpellent
le ministre de l’Inst. Publique à propos
de l’enseignement religieux dans les écoles
élémentaires lequel disent-ils, en hommage
à la loi de 1877 devrait être totalement
aboli. M. Orlando leur réplique que si
l’enseignement religieux exigé par l’élève
est donné librement par un maître dans
une commune qui le permet, le refuser
serait un acte d’intolérance odieuse. Le
ministre a raison lorsque les trois conditions énoncées plus haut sont remplies.
— A signaler en Extrême Orient une
nouvelle attaque, la 8.me peut-être, de
Port-Arthur ayant eu lieu le 10 c. Le
combat a d’abord commencé par une
escarmouche entre deux flottilles de torpilleurs, mais les Japonais, soutenus par
deux de leurs croiseurs, se sont bientôt
enhardis et ont repris le bombardement
des fortifications. Impossible de préciser
les conséquences de ce nouveau bombardement qui, d’après les Russes n’aurait
causé que fort peu de dommages et
d’après les Japonais aurait incendié tout
un quartier de la ville sans compter le
ou les navires que les Russes auraient
perdus. Il semblerait que ces fréquentes
attaques de Port-Arthur n’auraient pour
but que de distraire l’attention des Russes
des débarquements de troupes que le Japon ferait dans la péninsule de Liao-ïung.
— Guillaume II est parti samedi da
nier pour sa croisière dans la Médit«
ranée, avec une nombreuse suite. A Vj
(Galice) il recevra sur son navire
visite d’Alphonse XIII ; il s’arrêtera q
heures à Gibraltar et poursuivra eùS
sa route vers la Sicile qu’il compté e«
tourner en s’arrêtant dans les villes
les antiquités abondent (Syracuse, Ta«
mina etc.) Ce voyage d’agrément, enl«
pris aussi pour des raisons de saat
prouve que les complications interoj
tionales ne sont pas trop à redoufe
pour le moment.
— La Chambre française poursuit ]
discusssion du projet qui supprime 1'
seignement donné par les congrégatioBi
C’est une lutte corps à corps entre 1«
cléricaux et M. Combes à qui on v(ÿ
drait arracher au moins quelques coj
cessions. Mais le président du C
tient bon et dernièrement, par 318 i
contre 231 l’assemblée a approuvé 1
premier paragraphe de la loi ainsi coflfi
L’enseignement de tout ordre et de tout
nature est interdit en France aux èô|
grégations. Quelques amendements pre
posés en vue de limiter la portée de 1
loi sont repoussés.
j e.
Abonnements payés.
1904: Giraud, Eio Marina; H. Fraohe, Ton
Peliiee; J. Plaiiohon, id.; J. Geaime, id.; E. Chs)
boimier, id. s.
A. Ri'VOIR, gérant-administrateur i
Torre Pellice — lmp. A. Besson.
Comune di TORRE PELLICE
AVVISO DI CONCORSO
pel conseguimento della Borsa Peyrot
Il Sindaco infrascritto
Visto la deliberazione Consigliare 27
Gennaio p.*> p.o, il Regolamento per l’assegnazione della Borsa Daniele Peyrot
ed il verbale in data di ieri dell’apposita Commissione,
Rende noto
Essere aperto il concorso alla Borsa
di Studio Peyrot, consistente in un
premio di annue L. 400 netto, godibile
dal I.** Gennaio 1904.
I concorrenti dovranno essere :
a) Del comune di Torre Pellice od
oriundi di esso.
b) Di religione protestante.
c) Iscritti a seguito di licenza o di
promozione della scuola precedente in
una delle facoltà di medicina, ingegneria, notariato, farmacia, o in una
scuola veterinaria, o nella seconda classe
dell’Istituto Tecnico per il concorrente
geometra.
Tra più concorrenti, verrà preferito
quello che avrà riportato la più bella
media nell’esame di licenza o di promozione.
Le domande degli aspiranti, da redigersi in carta da bollo di L. 0.60,
con tutti i titoli comprovanti le condizioni richieste, dovranno essere dirette
al Sindaco sottoscritto presidente della
Commissione, entro il 31 Marzo corrente.
Per ulteriori schiarimenti rivolgersi
alla Segreteria Comunale nelle ore d’ufficio.
2'orre Pellice, 2 Marzo 1904.
Il Sindaco, Bertin.
Cheiniii de fer la Tour-Pignerol-Turin
Horaire d’hiver 1903-1904.
accél. fest.
la Tour 5.10 8.30 12.15 15.32 19.7
Luserne S. J.n 5.17 8.39 12.24 15.40 19.15
Bubiane 5.27 8.49 12.34 15.48 19.26
Briqueras 5.37 9.1 12.44 15.64 19.40
Chapelle d. M. 6.42 9.6 12.49 19.45
S. Second 5.49 9.13 12.56 19.52
Pignerol 6.7 9.31 18.16 16.12 20.12
Turin 7.30 10.55 14.36 17.30 21.35
Turin
Piguerol
S. Second
Chapelle d. M.
Briquéras
Bubiane
Luserne S. J.n
la Tour
6.35
7.6
7.16
7.23
7.30
7.39
7.49
7.66
9.16
10.46
10.66
11.3
11.10
11.19
11.29
11.36
accél.
12.55
14.2
14.28
14.38
14.48
14.64
16 —
17.31
17.42
17.49
17.67
18.7
18.18
18.25
19.40
21.11
21.22
21.29
21.38
21.48
21.59
22.6
HISTOIRE POPULAIRE
des Yaudois des Alpes et de leurs colonies
avec 64 gravures
anciennes et modernes, eu bonne partie inédites
par JEAN JALLA
Prix 2,50.
On la reçoit par la poste, recommandée,
en ajoutant 30 cent, pour le port à l’Intérieur, ou 75 cent, pour l’Etranger, pour
un exemplaire; 50 cent, ou 1.25 pour
2 exemplaires; 60 cent, ou 1,25 pou
plus de deux ex. Pour 10 ex. et au
dessus, le port est gratuit.
Les libraires, ainsi que les pasteuf
et régents qui payent comptant ai
moins 10 exemplaires, peuvent avoi
l'ouvrage à 2,25 l’ex.
Avec 50 centimes en plus, on peu
avoir, dûment collée à la fin du VO
lume, la Carte des Vallées, dressée pojt
le «Guide» par M. le docteur D. Ri
voir, avec la collaboration de l’auteui
S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice.
Tramway Pignerol-Cumiana-Türin
dir. accél.
Piguerol 5.25 7.50 10.65 14. 16.45 18.24
Turin 7.47 9.37 13.15 16.44 18.32 20.47
accél. accél. dir.
Turin ,5.43 8. 12.3Q 15.32 17. 18.43
Piguerol 8.9 9.47 14.18 17.66 18.44 21.6
!Û ^ fl il
(France A. M.)
Un jeune vaudois
instruit, connaissant bien le français,
trouverait une bonne place de sténographe à Turin. — S’adresser à M. le
pasteur D. Peyrot, Turin.
lllfl B. B. a, H. B. %
AMERICAN DENTIST
2, Via Ouintino Sella - MILANO
Hôtel-Restaurant populaire
DE
L’ÉTOILE BLEUE
16, rue Preyre — Marché Porville
tenu par PIERRE BOUCRARD
originaire des Vallées
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