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Compte-courant avec la Poste.
PRIX D’ABONNSMSNT PAR AN
Fr.
Italie
Etranger . . » 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, par abonnement
postal selon V Accord de
Vienne Fr. 3
On s abonne :
Au bureau d’Administratioo;
Chez MM. les Pasteurs; et à
Timp. Alpina à Torre Pellice.
L’abonneraent se paye d’avance.
Année XXXIII N, 33.
Numéros séparés denrandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces. 20 centimes par espace
de ligne pour 1 fois — centimes de 2 à â fois et 10 cen*
times pour 6 lois et au dessus
jean Jalla, prof., Torre Pellice.
18 Août 1898
ÎHÎÎS VALLEKN VAl.im)ÎSE>
Paraissant chaque Jeudi
Vous rae serez témoins. .\ct. I, 3. SuiTOnt la vérité avec la charité. Éph. IV, 15. Que ton règne vienne. Mattb. VI, 10
O in III n il-«'
Le
16 Août au Perrier — Echos de la semaine — Mis.siotis — Evangélisation
— Chronique vaudoise — Pour une
maison unioniste — Liberté religieuse
dans la République Argentine et au
Brésil — Informations — Revue politique — Avis.
iâ ImHìI
(Il
il
tmiM
d’orage de la
Après la menace
veille, le ciel était redevenu parfaitement serein, et dès le matin la
roule était peuplée de nombreux
groupes qui se dirigeaient gaîment
vers le Perrier, les uns à pied les
autres en voiture ou dans des chars.
L’emplacement n’aurait pu être
mieux choisi. C’était à un quart
d’heure du Perrier, sous les magni
fiques cliàtaigniers du Colombier, au
dessus de la fontaine de Ciaudan.
Jj’assemhlée n’était pas extrêmement
nombreuse, les travaux de la cam
pagiie avaient^ retenu beaucoup de
monde, mais elle avait des represenlants de toutes les paroisses et
même de plus d’nne église de l’E
vangélisalion.
M. C. A, Trori, qui préside à la
j place de M. Rostan, celiji-C! étant
indisposé, lit les psaumes 1Ü3 et 126.
Après le chant d’un cantique et la
prière, prononcée par M. Pascal, M.
I Bonnet et M. Pons nous patient
I successivement de la mattière dont
nous devons coraiprendre la liberté
1 et de l’usapie que .nous devons en
I faire. La Aiberlé' civile, politique,
I même religieuse n’est rien, si nous
ue possédons la glorieuse liberté des
eufairls de Dieu, i^homme libi’e n’est
pas celui qui fait ce qu’il veut,
comme l’entendent, malheureuse, ment beaucoup de Vaudois, qui font
le plus mauvais usage possible de
la liberté. Nu! n’esi vraiment libre
s’il n’est devenu dans toute l’acceptiou du mot un serviteur de
Dieu.
M. Giampiccoli parle ensuite des
avantages que nous ont apporté ces
cinquante années de liberté. Il s’arrête en particulier aux quatre suivants : 1) Le nom vaudois, autrefois
méprisé par tous nos concitoyens,
est maintenant honoré d’un bout à
l’autre de l'Italie, Un grand nombre
de personnes qui n’ont pas notre
foi voient dan« ce nom le symbole
de la [lurelé. de l’intégrité. Ne l’oubliez pas, jeunes gens, jeunes filles
qui vous rendez dans nos grandes
villes pour gagner votre pain. Ne
■'■6Í
S'adresser pour la Bë^ACtlon el
pour r AdminlstrAtlOB à M.
Tout changeaient d’adresae coûte
15 centimes, sauf ceux du cottimencement de Tannée.
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s
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-.1^
2
258
l’oubliez pas vous tous hommes et
femmes qui vous mêlez avec ceux
qui n’ont ¡¡as encore votre foi. Vous
avez reçu en héritage un nom glorieux : gar'iez-]e pur et sans tache.
2) Nous avons mainlenant nue patrie, une grande patrie. Aucune population de l’Italie ne peut être plus
utile à la patrie que le peuple vaudois. Pas de conflit entre la religion et
le patriotisme pour nous. 3j Eu devenant libre, notre église est devenue
consciente de sa mission. 11 n’y a pas
de grandeur sans une grande mission. Nous avons une grande œuvi'e
devant nous. Nous ne l’avons compris et senti qu’après avoir reçu la
liberté. Cette mission fait la grandeur de notre église. 4) Nous ne
sommes plus seuls à iouir des bienfaits que la liberté nous a apportés.
Un grand nombre de nos concitoyens
ont été aiï'rancbis des liens du pécbé
et de l’erreur par le moyen de
l’église vaudoise. Ils jouissent avec
nous de la liberté et nous en ont
une vive reconnaissance. N’oublions
pas que tous ces grands avantages
sont accompagnés de grands devoirs.
Le pré.sident donne ensuite la parole à M. P. Longo, qui nous parle
de l’évangélisation et combat quelques-uns des préjugés qui existent
encore dams les Vallées contre cette
œuvre et font que beaucoup de
Va U dois ne, s'y intéressent pas comme
ils devraient. M. Weitzecker plaide
la cause des missions, et M. le professeur Ribetli, vice-président de la
Société vaudoise d’utilité publique
expose le but de cette association
et indique quelques-unes des œuvres
auxquelles elle se propose de consacrer plus particulièrement ses
soins, pour le progrès de la population vaudoise.
Nos villages, nos hameaux et nos
maisons laissent beaucoup à désirer
sous le l'apport de la pioprelé' il
y a là beaucoup à faire. Les voies
de communication sont, en général,
tout ce qu’il y a de plus primitif:
il faut encourager et aider, dans la ^
mesure du possible, nos gens à
améliorer le's routes et à en costruire là où elles manquent. 1,’agriculture est l'estée stationnaire:
il faut nous eflbrcei' de lui faire
faire queb]ues progi'ès. Nous n’avons [>as d’industries: il faut tâcher
d’en introduire. Nous donnons beaucoup d’argent aux sociétés d’assurance (lu dehoi's, tandis que si nous
comprenions mieux la coopération,
nous poui'rioiis nous suffire à nousmêmes. Voilà une quantité d’œuvres (|ue la société désire encourager et pour lesipielles elle mérite
tout l’intéi'êt et la .sym[)athie de- la
population vaudoise.
La réunion a duré 2 h. 1[2, et le
recueillement n’a pas été troublé
un seul instant. La fêle se distinguait par un pur cachet vaudois,
clans la com|)osition de l’assemblée,
dans la tranquillité et l’attention
soutenue jusqu’à la fin, même dans
la simplicité des costumes, et nous
voudrions qu’il en fut toujours et
partout ainsi. Le qui nous a fait
surtout plaisir c’est qu’il n’y avait
point de vendeurs sur les lieux. On
ferait beaucoup pour la bonne réussite de telles têtes si l’on pouvait partout empêcher c[ue l’on y vendît du
vin. Nous avons regretté l’ahsence
de plusieurs vaudois c[ui auraient
certainement été présents si la lête
avait eu lieu le 15, mais si le recueillement qui distinguait celle-ci
a été dû en partie à ce qu’elle n®
coïncidait pas avec la fête catholique)
nous sommes heureux du changement.
Et maintenant au revoir au Pi'®'
du-Tour, le 30.
Echos (le la s(^inaiii(3
Nous avons annoncé, la semaiu®
passée, la [mblication d’une bruchute de M. 1) Jabier sur le
giamenlo du Lollège. Le sujet,
sions-nous, est plus actuel que jaffluis-
3
2oí)
Loin de laisser' lomher le piojel
initié il y a trois ans, la Table, puissamment aidée par 1\L le député
Soulier, a poussé ai activement les
démarches, (|ue le parcggiamenlo
du lycée, à ce qu’on tious assure,
est un l'ait accom]ili. Si le décret
n’a |)a.s encore |)aru et ne paraîtra
|)robal)lement pas avant le Synode,
c’est unitjueracnt à cause do quelques formalités qui no pourront être
rem[)lies que dans uuelqiiessemaines.
Sous ce rapport donc la brochure
citée plaide une cause gagnée. Cela
De veut [>as dire (pie la [uiblicatiou
en fût inutile. Il est toujours lion
de revenir sur le passé aiiu d’eu
retirer des enseignements pour l’avenir.
t*oiir nous, nous n’avons pu nous
débuiflre, eu la lisant, d’un sentiment
pénible. Ce cpii nous frap[)e dans
l’histoire de notre Collège pemiaiit
cos 50 ou 60 ans, ce n’est pas que
' l’on ait longlem|is discuté s’il élait
opportun on non de l’assimiler à
ceux du gouvernemenl. Nous compciuions tort bien, même aujourd’hui,
quon ait longtemps hésité sur ce
point.
Ce que l’on comprend moins c’est,
'lue la môme incertitude régnait
presfpje sur lotîtes les '|uesLions;
organisalion des études, programme
'l’euseignerneiit, système d’examens,
discipline, direction etc. Chaque an
née, on peu s’en faut, il y avait
quehpTun de ces points,eu discussion, quelque nouvelle proposition
à présenter au Synode, le plus souvent pour défaire ce qui avait été
fait |>eu de temps auparavant et le
remplacer par quelque chose qui
aurait hienlt'H le même sort.
Quant au pareggiamento, le vrai
tort, à notre avis, a été d'en parler longlem[)s sans savoir au juste
ce que c’était. On perdait Iteaucoup de temps en discussions pins
ou moins acailômiiiues, alors qu’il
aurait Fallu commencer itar s’informer soit auprès d’autres instituts
pareggiaii soit directement auprès
du gouvernement pour savoir à quoi
l’on s’engagerait et quels avantages
on s’assurerait.
Tout cela est du passé, mais pourrait bien être encore, en partie, du
présent et de l’avenir. En tout cas
il est bon de le rappeler pour noms
mettre en garile contre ce besoin
trop Iréquent de remanier, de faire
et défaire [tour refaire encore. Les
régicmetils concernani l’instruction,
conmio tous les autres, du reste,
doivent avoir une cerlaine stabilité,
et il n’est |)as bon de le.s remettré
trop souvent on discussion.
Il serait diitieile de dire dès
mainlenant toules les conséquences
(pi’aura pour l'avenir de notre Collège le pareggiurnento du lycée.
Quelques-nus en attendent [leut être
trop. Si te nombre des élèves n’est
plus ce qu’il a élé à certaines époque, ce n’e.sl pas dans les conditions
intéi'ieiires de l’élablissement qu’il
faut en chercher la cause principale.
Il y a des causes d’un ordre plus
général contre lesquelles nous ne
pouvons rien. Il sullit d’en indiquer
une seule, l’encornbremeul des carrières, et par conséquent la difficulté à trouver des places quand on
s’esi, à grands frais, procuré les
titres pour les occuper. Il y a en
llalie 204 gymnases et 145 lycées
régi ou pareggiaii, frô([uentés par
pl'u.s de 46.000 éléves; il y en a tout
autant dans les écoles et inslituts
technifjues. Cluupie année 4 à 5
mille jeunes gens sortent du lycée
OH de l'institut avec leur licence et
un nombre à peu près égal sortent
des univer.sités et autres instituís
supérieurs avec une laurea. Inutile
do dire que cette production dépasse
de beaucoup les besoins.
i\lai.s si nous ne voulons pas nous
faire de Irop grandes illusions, nous
sommes loin de méconnaître les
avantage que le lycée retirera du
pareggiamento. Quoique l’examen
de licence lycéale ne soit plus un
épouvantail comme par le passé et
que la plupart des élèves réussi.sseril
4
— 260
à se munir du diplôme, il est certain que de faire les examens dans
un milieu inconnu ou de les faire
devant les professeurs dont on a
suivi les leçons toute l’année, cela
fait une grande dillérence. Aussi
plusieurs élèves après avoir achevé
le gymnage quittaient 1e Cohétie pour
aller faire les études lycéales ailleurs et avoir plus de chance d’emporter leur licence du premier coup.
Maintenant leur propre inlérét, même
au point de vue des études, les retiendra au Collège.
M. Jahier, qui ne cache pas son
regret que le collège entier n’ait
pas été pareggiato dès le commencement, trouve qu’il y aurait eu
beaucoup d’autres avantages. Nous
renvoyons le lecteur à sa brochure
et en particulier aux pages -40 à 43,
Nous n’osons pas dire qu’il a tort,
mais nous sommes humiliés de l’aveu implicile, presque explicite même,
que nous avions besoin d’une autorité extérieure pour faire... ce que
nous aurions dû faire par nousmêmes.
I1au.s apprenons au dernier moment
que le paregginmenio est aeeurdé. Ba-!
ministre, pasi^aiit par dessus les forraalité.s mentionnées plus liant, a signé
le déeret sous la date du % Août.
A
MISSIONS
Nous exirayons ce qui suit d’une
lettre de M. Pascal, datée du 7 Juillet :
« Peu à peu le froid disparaît et ne
se fait guère sentir que pendant la
nuit; encore une quinzaine de jours
et les pêchers seront en fleurs. En
attendant je plante, car la Sébapala
est encore bien , pauvre en arbres.
Peut-être verrai-je Davit sous peu;
i! est en ce moment à une bonne
journée d’ici, à Béthesda, où il se
fait beaucoup de bien, comme aussi
à Morija, sa résidence habituelle.
Les indigènes se plaignent un peu
partout du manque de nourriture;
au centre surtout, ils n’oiit rien récolté et le sac de blé se vend fr.
62,50. Ce n’est qu’au nord du pays
que le sorgho et le maïs ont réussi,
mais c’est loin de nous, surtout faute
(le biBufs pour tirer les wagons.
f.’œuvre missionnaire rnarclie assez
bien un peu partout. A la Sébapala,
sans qu’on puisse parler d’un véiitable réveil, il ne se passe guère de
semaine sans que quelque [jaien demande à être admis dans la classe
des catécliumènes. La grande question qui agite tout le monde missionnaire, au Sud de l’Afriijue c’est
la question de race soulevée par les
noirs. Les églises wesleyemies surtout out à souflnr de ce mouvement
séparatiste et même au fjessouto,
deux petites communautés indépendante.s se sont constituées près de
Morija. Malheureusement pies(|ue
partout le point de départ est mauvais; ce sont les évangélistes indigènes tarés qui le dirigent. Le Christian Express, de Lovedale, appelle
ce mouvement c( la flibusterie missionnaire », et le.s directeurs « maraudeurs missionnaires». Les encouragements leur viennent surtout
des églises nègres des Etats-Unis.
C'est de là (jiie leur vient celui qui
s’intitule «le Très Révérend évêque
Turner de l’Eglise Africaine méthodiste Episcopale des Etats-Unis ». il
a choisi Prétoria pour siège de son
épiscopat. Certes, on ne saurait que
se réjouir de voir des églises indigènes se former et vivre de leur
propre vie; malheureusement, il-suflit (Je passer quelque temps au milieu de nos lu'aves noirs pour se
convaincre que, si le but à atteindre
est de les voir un jour se diriger
eux-mêmes, nous n’en sommes pas
moins eiK’-ore bien éloignés de voir
ce désir devenir nu fait accompli,
soit pour la pureté de la doctrine (jne
pour celle des mœurs. Ihs remontent,
de bien bas,,, transformer un peuple
ce n’ést pa.s le travail de quel(|ues
années. Mais Dieu peut faire briller
5
2S1
^ gloire là même où nous n’oserions
ipas le croire.
f Cependani, pour qu’il bétnsse un
Kouvcmenl comme celui qui se jtréI pare sous le nom d'IÎglise Elliio■ pienne, il fuiulra que scs iiutialenrs,
Cornrnencetil par êire déliés des liens
la morl où ils se trouvent, enserrés. ‘
À la dernière contércnce, malgré
.^éeii des sujets d’inimiliation, nous
Vivons constaté un progrès réej dans
'^olre oeuvre du IjCssouIo. Ijannce
''897, a vu 2001- païens se donner
^ Jésus; 649 adultes ont été reçus
'laiis l’église par le baptême ou
confii'mation. Ees coinmmiianls |
ainsi élé portés au chillrc de
''0098. i.es enfants des écoles ont
Pîtssé de 7519 à 9000. il est vrai ;
*Jtie cette angmerdaîion est due
*ïioins au désir d’inslriiclion (lu’à
cause purement extérieure, t, est
*ltie, la peste bovine ayant enlevé ;
partie du bolail, le.s vachers se
'®?'tt trouvés sans occupaünn et pln[ sieurs ont appris le chemin de l’école.
,eolIcctes se sont élevées à 51630
b (font 1325 pour le Zambèze, Espérons que le séjour de Davit, et
plus tant la visite de M Ooillard,
Auront pour ell'et de stimuler à nou'’eau le zèle de nos chrétiens poui'
*^elie œuvre qu’ils a[)[>ellent la leur.
(Nous nous réjouissons tous de
’^^Voir M lîœgner qui pense passer
Lessouto en revenant de .Madavers janvier prochain.
. Je vois avec plaisir i|ue d’aprè.s
compte-rendus de VEcho, Il sem'Pl® que les eliorls faits pour mieux
*^5're connaître aux Vallées l’oeuvre
ae l’Evangélisation, ne sei'ont pas
'’'lins B.
I^es dernières nouvelles de l’expé’'ilion dirigée par W. Louis Jalla
■'*0nt du 5 juiu; malgr'é divers inttjdeuts et: retards ils espéraient arriver au Zambèze’ dans 10 ou 12
jours. l*ar contre, on est toujours
; ns n O U ve 11 es d e l’e X péd i l i on Goïsson,
lui le 24 mai était à Sbua, en Ar
riére de M. Jalla, quoiqu’ils lussent
partis avant lui.
M. Goillai'd vient de terminer sa
longue et fatigante tournée à traver.s les églises. Il est eti ce moment
dans son pays natal, non loin de
Bourges et va .se rendre à (.lontrexuîvillc pour y goûter un compitt
repos en ridfei'missaid. sa santé.
Deux élèves viennent de terminer
leurs éludes à la Maisott des Missions et seront rem])lacés par 6
nouveaux, deux desquels cependant
feront leurs éludes de théologie à
Montauban.
Un courrier du Zambèze, ari'lvé
le 7 c., apporte de lionnes nouvelles
(le l.oatile, allant jus(|u’:m 31 mai.
Doux femmes au service du roi ont
déclaré avoir accepté Gbrisl comrne
leur Sauveur. M.lle Kiener a élé
sérieusement malade et serrr_ probablement obligée de l'enlrer bientôt
en Europe pour ne pas succomber
M. et M.me Jalla élaienl bien, quoi(|ue visités de tem|)s a autî'c par
l’importune et trop fidèle lièvre. Ils
ont été providerrtielleraent délivrés
d’nn mottslrneux serpent, de 2 m,
(le long, (|ui s’était introduit dans
leur cbamlire au moment où ils
allaient se coucher.
ÉVANGÉLISATION
Nous recevons le rapport de 189798 sur l’église vandoise de Milan
(S. Giovanni in Gonca et Uorla Volta).
lÉannée a élé assez bonne spirituellement, mais l’église a été décimée
par des deuils nombreux et particulièrement douloureux. Les fréquentes
absences du pasteur, afipelé à i’éfranger, ont nui à la pi-éparaüon des
catéchumènes, dont plusieurs ^ ont
dû renvoyer leur présentation à la
S. Gène, Les culte.s ont été bien
suivis, et l’école du dimanche a compté 68 élèves. Les contributions sont
6
âô2 —
en progrès; la société des darnes
vaudoises se tait surtout rernai’(|uer
pour ses généreuses eonti'ihulions aux
dillérentes l)ranches de l’œuvre. L’Asile évangélique a abrité 29 malades
pauvres de cette église.
Le bilan, qui est <Je 5941 li'., se
dot avec un actif de 215 fr.
L’Eglise coin|)te 344 communiants
dont 24 admis dernièrement, et 20
catédiumônes. Trois baptêmes, un
mariage et dix sépultures ont eu
lieu dans le courant de l’année.
CBKONIQUL^’ VAUDÜISE
LUSERNE S. JEAN. — l>es membres de la Société du Printemps se
font un plaisir d’annoncer a leurs
amis (pie la vente babitiudle en faveur des Missions et de l’Evangélisation se fera I), V. à Luserne S. Jean
Mardi prochain, 33 Août, à 3 heures
précises de l’aprés midi dans la cour
de la maison Malan Musion aux
Tiirins (Rlonats) et elles espèrent
(|ue ceux-ci voudront bien continuer
à leui' donner un témoignage sensible de leur intérêt pour ces œuvres en accoui'ant nombreux à ce
bazar.
Si les Unions Chrétiennes des
grandes villes ont fait des fuogi'ès,
surtout parce (pi’elle.s ont pu avoir
leur Maison Unioniste, un chez soi,
pourquoi les Unions des pays de
campagne n’auraient-elles pas aussi
un local, indépendant, bien aménagé,
gai à l’œil et au cœur, d’aspect extérieur et intérieur plaisani, en deux
mots un «chez-soi» comme nous
avons déjà dit plu.s haut.
l.,es Unions de la campagne n’ont
pas à lutter contre le théâtre et les
autres lieux de vie mondaine, dé
corés des noms de Casino, Alcazar,
Eldorado, Cafés-ehaiilants, etc., mais
Torre Rellice tout en étant une petite ville de campagne, ne se trouve-t-elle pas dans preaejue les mêmes
conditions des graïules vides— Et
alors pourquoi ne pas encourager
davantage i’Union locale qui depuis
quelques années travaille piour pouvoir avoir, tout juste, une Maison
Unionisbi ?
L’Union qui dispose d’un chez-soi,
rUnion ((ui e.st dans sa maison et
dans ses meubles est désormais capable de grandes cho.ses et l’on doit
attemire beaucoup d’elle.
U’aliord, en construisant son édifice, elle a tait preuve de vitalité,
elle a affirmé son existence, sa volonté de vivre, de (mnihattre le bon
combat.
Maintenant elle s'est imjiosée an
monde; elle est sortie de son obscurité; nul ne peut plus l’ignorer.
Les jeunes gens qui veulent fuir les
mauvaises compagnies, savent où
trouver un refuge. Et puis l’Union,
ayant une mai.son digne de sa noble
tâche,'redoublera d’efforts. Elle voudra remplir ses salles de couférences,
de lecture, de conversation, de jeux;
elle se dépensera extérieurement
pour amener à elle la jeunesse du
dehors; mais par cela même ¡lu’elle
donnera beaucoup, elle aura besoin
de beaucoup recevoir.
Dana ce but l’Union de Toi're
Pellice espérait avoir un baZar eu
Septembre prochain, mais à cause
de plusieurs ventes de hienl'arsance
et (i’autre.s souscriplions piibli(|ues,
qui, purtroppo, tourmentent auss'
les poveri coniribuenti, elle a dù se
résigner à le renvoyer à l’année prO'
chaîne. Un Cumilé de darne.s qu'
s’occupait déjà de la besogne a promis de faire tout son possible podi'
la meilleure réussite du bazar de
l’armée prochaine, bazar ¡in de siècle \ En attendant, cette année peudant la semaine du Synode il y aiu’*
dans le Vieux Pensionnat où l’Ui!'*^*'
a, pour le moment, son plus qui'
7
— 263
modeste refuge, un buffet au ¡)rofil
de la fulure Maison Uiiionisle.
Ij’Uniiiii profile de celle occasion
pour remercier sincèrement toutes
les jiersonnes qui ont déjà envoyé
des olijets ou i|ui élaient en ti'ain
de le faire et les invite de rodouhler
leur générosité pour le 1899, Iden
entendu que tous les dons en argent
ou autre sont reçus avec empressement et recontiaissatice, dés a
présent.
La Commission.
LIBERTÉ RELIGIEUSE DANS LA
République Argentine et au Brésil
Il y a quelques mois, Jean Fornerón, du Rasario Tala, s’élail transporté au Paraná pour y recevoir
des soins médicaux plus entendus
qu’il ne pouvait le faire chez lui.
Reçu à l’iiôpital, les sfcurs de charité exigeaient qu’il se conlessàt
avant de" suhir une opération Irèsscrieuse, qui pouvait mettre sa vie
en danger. Il refusa net,
l,’oi)érolion, grâces à Dieu réussit;
mais le convalescent eut ensuite tellement à sonlIVir de ces sæurK xans
charité que, dés ((u’il le [)Ut, il
sorlit de rélaldissement el accepla
avec reconnaissance rhos[)Uulité de
la famille Alzugaray, où il Iroiiva
des sœurs en la foi animées d’une
réelle cliarilé. Le HO juin il rentrait,
guéri, au Rosai'io Tala, accueilli
avec joie par les siens.
— Un soldat de la (larde Nationale ayant été emprisonné j)oiir
n’avoir pas voulu ¡)ailici|)er à la
messe, les pasteiii’s méthodistes ont
ohleim du général en olief la pi'ome.sse iormelle que nul militaire ne
sei'uit ¡.dus cotilrainl a prendre |)ai't
à aucune pratique religieuse cotitrair-- à sa conscience.
[,es évangéliques du-Bresilont
aussi dû recourir aux Aulorilés poui'
qu'elles lassent cesser les persécutions que le papisme leur fait
subir partout où il sent que le vent
lui est favorable.
I/église preshytérieune brésilienne
compte 76 églises, 138 lieu.x de culte,
40 mitiistrcs et 5137 commurdiuits.
INFORMATIONS.
M. to cliev. Couoourde vient d’étre nommé lïiernbi-e do la Commiasiou des affaires
diverses, dans la dernière séance du ounseit provincial.
— Vers le 20 août aura lieu à l’ral la
concentration de plnsioiirs bataillons alpins
avec deux brigades d'artillerie do montagne,
ponr y exécuter (luelqacs tml.ailles leinLes
(|ni remplaceront cette année les gramlos
manœuvres.
— Le préfet a autorisé la commune de
Lnserne S. Jean à occuper, comme ponr
un objet d’ntililé publique, 12 pièces de
terrain nécas.saires à la construction de
la route communale obligatoire reliant S.
Jean à la routo provinciale.
— Le préfet a autorisé la Commission
des hôpitaux vaudois à acquérir de Jacques
Ca.stellau pour 50 francs, un droit de placer
un réservoir et un conduit d’eau, et à
accepter de Jean Charbonnier la cession
gratuite dos sources du Pra neuv, n.o
i.o71 de rnappc.
Obtention île biplbines universitaires.
M.lle Amiltla Pons, lille de M. Pons
(le Gêiie.s, qui avait déjà obtenu a
rUnivei'silé de Rame eu 1896, le
dipl()me de professeur de langue et
litlératui'e françaises, vient de rerriporler à la même Université le diplôme cou Iode, de langue el littérature italiennes. C'est cü:u j^ieni
voti et con Iode qu’elle a soutenu
sa thèse el donné sa coidéience
sui' Leopardi.
El) voilà une aussi dont les éludes ont honoié le nom vaudois.
j Ecosse. — Voici quelle est la
j dilfusion des journaux publiés par
I l’Eglise lilire d’Ecosse: Quarterly
Paper 170.000 copies, Ei'ee Churcii
Monthly 79.000, (Ihildren’ s Record
73.250, Youth 11000, Help Meet
11.U0Ü, Gælie Record 4.500.
8
2G4 —
l^a dernière Assemblée de celle
Eglise décida d’envoyei' nne dépêciie
à l^andüwé sur ie lac Nyassa, pai'
la voie léiégrapliiiiue, lécemment
ouverte, (|ui relie ces régions équatoriales avec le Gap de Homie Espérance. la.i dépêche, coûtant francs
7,05 par mot, parcourut cette iinrneiise distance en huit heuies.
Le sous-seci'étaire d’ctat pour le Ministère (le la guerre, le général Tarditi, ayant
été batl.u dans les électiorns de ballottage,
dimanche dernier à Fossano, a cm de son’
devoir de se démettre de sa cliarge; mais
sa démissions n’a pas été acceptée.
A signaler parmi le.s événements de la
dernière semaine, la solution, favorable à
ritalie, de la soi-disant question Italo-Colombienne. Il s'agissait de différends surgis
entre_ un planteur italien Cerruti, dont les
intérêts avaient été gravement lésés à la
suite d’une révolution intérieure et le Gouvernement colombien différends soumis, il
y a quelques années à l’arbitrage de Cleveland qui avait dù reconnaître la léu-itijnité des droits de Cerruti. La Colombie
s’était alors engagée à indemniser Cerruti,
mais ses éternels atermoiements ont enfin
lassé la patience do notre Gouvernement
qui a dù prendre fait et cause pour le
c9neitoyeii Cerruti. L’amiral Ca/idiani, à la
teto d’une petite flotte italienne dans les
eaux de la Colombie a enfin obtenu que
ju.stic0 fût laite à Cerruti, mais non pa.s
cependant sans avoir sérieusement menacé
de bombarder le.s poi'ts de la petite république, si les droite de l’Italie n’étaient pas
reconnus.
La jiaix n est pas déünitivement conclue
entre I Espagne et les litats-Unis, mais les
conditions préliminaires du futur traité
ont été signées à Washington le 13 c. par
l’ambassadeur français Cambon pour l’Espagne, et^ par le secrétaire d'éfat pour les
Affaires Elrangères Day au nom des EtatsUnis.
Voici les dispositions principales du
protocole :
1* L’Espagne renonce à la souveraineté de Cuba.
2“ Elle cède aux Etats-Unis PortoRico et les autres Iles espagnoles de.s tildes Occidentales, ainsi que quelques îles
lie.s Larrons.
3“ Les Et,ate-üiii.s occuperont Maiiila '
pendant toute la durée dos négociations,
4" Cuba et Portü-liico seront immédiatement évacuées.
5° Cinq commissaires pour chaque ni
tion se réuniront à Paris avant le Ler oi
tobre pour la rédaction définitive du traÜ
de paix. I
0“ L’onlro de suspendre les bostiliÈi
■sera immédiatemopt envoyé aux commai
daiits-généraux.
Abonnements pa,yés:
■I. II. Ribet, Faure Pomaret; Godino GÜ
ooliiiera.— ürufjuay, parM. Pons Moder
Ugoii 3ü exempl., Boiinous 16, Pal mas
Gbigo Pli. 5, Pedro Guigou 1.
Outre (juelqiies retardataires qui iioi
doivent eiicüi'e l’année 1897, de nombre«
abonnés sont en arriére pour le payémet
de l’année courante. Nous leur deniamloa
do ,se mettre en règle aii plus tôt, poU
ne pa.s multiplier les difficultés de ¡'Ad''
minisilrution du Journal
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