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Qaarante-ââptième année.
il Mars 191t
N. 11.
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L cono DES VALLEES
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ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE:
Le 17 Mars — Le royaume de Dieu et l'œuvre
des Missions — Eglise grecque indépendante — Chronique vaudoise — Nouvelles
et faits divers — Feuilleton: Le trésor
de grand prix — Nouvelles politiques.
Cette date ne sera jamais effacée
de rhistoire car elle marque le point
de départ du royaume d’Italie. Le
Sénat, dans sa séance du 26 février
et la Chambre des députés dans celle
du 14 mars 1861, votaient à l’unanimité la loi délibérative qui ordonnait
à Victor Emmanuel II d’assumer, pour
lui et ses successeurs, le titre de Roi
d’Italie. Le 17 mars suivant le roi
apposait sa signature à cette délibération qui, d’après l’expression de
Cavour, convertissait le cri de l’enthousiasme en loi.
„ Le municipe de Turin a convoqué
pour le 17 mars tous les syndics des
anciens Etats Sardes ; il leur offrira un
vermouth au palais de ville puis ils se
rendront ensuite en cortège au Temple
de la Renaissance où le prof. com.
Rinaudo prononcera le discours commémoratif après quoi, tous ces représentants des communes de l’ancien
Piémont, se rendront dans l’enceinte
de l’exposition où un dîner leur sera
offert par la ville de Turin.
L’idée de convoquer les syndics est
un acte de haute courtoisie de la part
de Turin, toujours à l’avant-garde du
patriotisme et des sacrifices, noble manière d’inaugurer les fêtes qui se préparent pour rappeler le grand événement patriotique, Vunité d’Italie avec
Rome comme capitale.
En cinquante ans, quelle marche en
avant a été faite! Cette famille éparpillée, séparée par des frontières, en
de petits états, enfin réunie, s’affermit
chaque jour. Turin - Florence - Rome,
voilà la grande marche en avant; aujourd’hui la bannière tricolore fiotte
majestueusement sur le Quirinal comme sur le Janicule, à Naples comme à
Palerme, à Florence comme à Milan ;
aujourd’hui la famille italienne réunie
à Rome, par le moyen de ses représentants, étudie les améliorations à
faire pour la prospérité de la patrie,
pour le développement de ses ressour
ces, pour l’apaisement des luttes, pour
la facilitation des communications,
pour une plus solide instruction, pour
un équilibre toujours plus marquant
entre les différentes classes sociales,
pour une entente toujours plus frater'
nelle.
La Rome payenne et celle des papes
est transformée en Rome italienne et le
monument va bientôt être inau
guré, élevé en souvenir du grand roi,
dira aux générations de l’avenir ce
que le patriotisme a fait, un vrai miracle. Oui, un vrai miracle, en tenant
compte des difficultés surmontées et
des ennemis vaincus.
L’Italie est ajourd’hui la nation la'
plus libre qui existe; personne ne peut
se plaindre en fait de liberté, ni le
pape au Vatican qui jouit de tous ses
privilèges, ni la minorité religieuse,
malgré le P article du statuto. Liberté
complète de parole et d’action est assurée. Nous, comme Vaudois, n’avons
nous pas lieu de nous réjouir d’une
manière toute spéciale? Nous sommes
italiens et nous avons tous nos droits
aussi bien que les autres c’est vrai,
mais remercions-en Celui qui a tout
dirigé. Celui qui a voulu nous garder
jusqu’au jour où la liberté a lui dans
toute sa splendeur.
La reconnaissance est un privilège
duquel nous ne voulons pas nous priver et aussi nous écrions-nous de grand
cœur au Seigneur: A toi la gloire.
Que Dieu protège l’Italie.
C. A. Tron.
Lt royanne de Diea eiroeeirc des missions
(RtSUMt D'UN SERMON DU DIMANCHE DES MISSIONS).
Le royaume de Dieu peut être, ou
est de fait, envisagé à divers points
de vue: le royaume de Dieu dans les
âmes - dans l’église - dans le monde
social - dans le monde à venir.
D’autre part, il faut entendre par
missions tout ce qui peut être consi
déré comme un message envoyé par
Dieu à l’âme humaine pour la sauver,
qu’il s’agisse de notre propre âme, ou
des âmes qui nous entourent, ou des
âmes les plus éloignées de nous. Ainsi,
tout messager de l’Evangile, c’est à
dire de la Bonne nouvelle du salut,
est par là même un missionnaire,
même s’il ne travaille qu’au sein de
sa famille, ou au sein de son peuple ;
et toute œuvre d’évangélisation est,
dans ce sens, une œuvre de missions.
Au sens restreint et particulier dans
lequel l’œuvre des missions est pré
sentée, aujourd’hui, à la sympathie des
églises, cette œuvre est celle qui s'accomplit en faveur des âmes qui sont
le plus hors de portée du message du
salut, soit moralement soit matériellement; c’est à dire qui sont le plus
profondément plongées dans les ténèbres de l’erreur et du péché, et en
même temps le plus éloignées de tout
contact avec le cliristianiaine, et qu’il
faut pour cela aller chercher et trouver jusqu’aux extrémités de la terre,
sut*' les plages les p'ius inhospitalières,
dans les pays les plus inconnus, chez
les peuples les' plus barbares, aux
mœurs les plus corrompues et les plus
cruelles.
Mais, qu’il s'agisse de considérer
l’œuvre des missions dans un sens ou
dans l’autre, les faits sont là pour démontrer qu’elle est indispensable à
l’établissement du royaume de Dieu,
à tous les points de vue auxquels on
peut envisager ce royaume.
Quand Dieu jugea venu le moment
de refaire l’humanité, non point en la
détruisant pour la remplacer par une
autre, ce qui aurait été donner gain
de cause au mal qui l’avait envahie,
mais en l’affranchissant du mal en luimême et dans toutes ses manifestations
et ses conséquences, et en la renouvelant à l’image dé Celui qui l’avait
créée et à sa ressemblance - ce qui
devait être la plus grande œuvre de
Dieu, son plus grand triomphe et le
sujet de sa plus grande gloire - il plaça
sur la terre un nouvel Adam, dont le
corps fut tiré non point, comme celui
du premier Adam, de la terre ellemême, mais du sein d’une vierge, et
qui, non seulement a été fait âme vivante, mais qui est esprit vivifiant
(cfr. 1 Cor. XV, 45).
De ce nouvel Adam devait surgir
l’humanité nouvelle, formée à!enfants
de Dieu, lesquels sont nés non du sang,
ni de la volonté de la chair, ni de la
volonté de l’homme, mais de Dieu (ib.
13), par la foi en sa Parole et par son
Esprit (ib. 12 et III, 6).
Ainsi donc, le jour où Jésus-Christ,
le Fils de Dieu devenu Fils de l’homme
pour nous sauver, commença à révéler le Père Céleste et la vie éternelle
et à montrer le chemin du salut, la
terre eut son premier missionnaire,
celui qui était venu à elle directement
du ciel et de Dieu, et le jour où la
première âme crut à son message et
accepta le salut, le royaume de Dieu
fut fondé sur la terre.
Et voulez-vous vous convaincre de
ce rapport nécessaire, étroit, intime,
entre l’œuvre missionnaire et le royaume de Dieu? Voyez et entendez à
l’œuvre le premier missionnaire, le
missionnaire céleste. Voyez-le, entendez-le dans le secret, plus tard dévoilé,
de son entretien nocturne avec Nicodèrae. Le docteur d’Israël est venu à
lui timidement, pour satisfaire une noble curiosité. Sur quel terrain Jésus
le force-t-il à continuer l’entretien ?
Sur celui du royaume de Dieu et de
la condition indispensable pour y entrer : En vérité, en vérité, je te le dis,
si un homme ne naît de nouveau, il
ne peut voir le royaume de Dieu (Jean
ill, 3); et à quoi fait-il aboutir cet
entretien ? A la proclamation de ce
qui est la substance de tout l’Evangile : Car Dieu a tant aimé le monde
qu’il a donné son Fils Unique, afin
que quiconque croit en lui ne périsse
point, mais qu’il ait la vie éternelle
(ib. 16).
Voyez-le aussi et entendez-le en public. Que prêche-t-il, dès le début?
St. Marc nous le dit: Après que Jean
eut été mis en prison, Jésus alla dans
la Galilée, prêchant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Il disait:
Le temps est accompli et le royaume
de Dieu est proche. Repentez-vous et
croyez à la bonne noviKelle (Marc 1,14).
Et cette prédication se continue.
Dans son sermon sur la montagne, Jésus promulgue le code du royaume de
Dieu, ou des cieux (Matth. V, VI, VII).
Après cela, Jésus allait de ville en
ville et de village en village, prêchant
et annonçant la bonne nouvelle du
royaume de Dieu; et les Douze étaient
avec lui (Luc Vin, 1). Quand ceux-ci,
qu’il avait choisis pour être, à leur
tour, ses apôtres, c’est à dire ses envoyés, ses missionnaires, comme luimême l’était du Père Céleste, commencent à être suffisamment préparés,
il les envoie faire quoi ? St. Luc nous
le dit: Il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir les malades
(Luc IX, 2).
Ce fut donc par l’œuvre missionnaire
que s’établit et continua à s’établir le
royaume de Dieu dans les âmes.
Il en est de même de ce royaume
considéré aux autres points de vue.
(A suivre). J. Weitzeckeb.
Eglise grecque indépendante
c ♦
Depuis une quinzaine d’années, 150
milles Slaves de l’Europe centrale sont
venus s’établir dans le Manitoba, la
Saskatchewan et l’Alberta. La plupart
de ces immigrants se rattachent à
l’Eglise grecque orthodoxe. Les autres,
la minorité, sont catholiques romains
et catholiques grecs ou uniates. Ceuxci se rattachèrent jadis à l’Eglise romaine sur la promesse qu’il leur serait permis de retenir les traits distinctifs de l’Eglise grecque dont ils
faisaient partie. De fait, ils ont conservé pour leurs prêtres la faculté de
se marier, et pour les fidèles, la messe
en langue vulgaire et la communion
sous les deux espèces.
Ces catholiques du rite ruthène, depuis leur arrivée au Canada, se plaignent d’avoir été absolument négligés
par les autorités de l’Eglise romaine.
Des représentants de la Extension Society, organisation catholique romaine,
affirment qu’ils n’ont trouvé que 7 prêtres préposés à la desserte de 135.000
catholiques ruthènes, établis dans les
trois provinces de l’Ouest canadien.
Pourquoi l'Eglise romaine, si soucieuse
2
du ;salut des âm©s,s
pourvoir aux besbj^ rel^eux et intellectuels de ces|!Éafanli établM%u
Caimda ? Redoutâtt-jjle ¡î^e^ questl^s
embarrassantes que la présence de prêtre^ mariés ne manquerait pas de faire
nàî^e ici? Nous n’en savons rien. Ce
qu^ nous savons sur le témoignage de
personnes dignes de foi, c’est qu’un
certain nombre de ces ruthènes, découragés par la négligence de leur
Eglise, sont retournés à l’Eglise grecque et que d'autres ont organisé une^
Eglise grecque indépendante .qui, par
sa constitution,^ son gouvernement et
ses doctrines, se rapprocha de l’Eglise
protestante.
Dans le but de relever le niveau
moral de ces populations, de pourvoir
à leurs besoins rélig^Îéux," dé les instruire et d’en iaire de bons citoyens
canadiens, l’Eglise presbytérienne fondait il y a quelques années, une œuvre éducationnelle et humanitaire au
milieu de ce peuple abandonné. Elle
érigeait quelques écoles, y plaçait des
instituteurs, préparait d’autres jeunes
gens pour l’enseignement et le colportage et leur envoyait un médecin. C’est
ce mouvement très humble au début,
très prospère à l’heure actuelle, qui
déplaît tant à quelques prêtres catholiques dont les doléances arrivent jusqu’aux bons journaux de Québec.
Il y a, en effet, de quoi gémir. L’Eglise indépendante grecque a 19 pasteurs, 72 troupeaux organisés, 40 temples. De 20 endroits, on demande des
pasteurs. L’été dernier, 60 jeunes Ruthènes, préparés au Collège presbytérien de Winnipeg, se sont consacrés
à l’enseignement et une vingtaine de
jeunes gens étudient en vue du ministère. L’Eglise presbytérienne maintient
dans les colonies slaves 4 médecins
missionnaires, 3 hôpitaux et 2 Nursing
Homes. Il va sans dire que cette œuvre n’a pas échappé à la critique de
ceux qui ne faisant à peu près rien
pour le relèvement de leurs coreligionnaires, refusent aux autres le droit d’y
travailler. Aux yeux de certaines gens
c’est un grand crime d’instruire le peuple et de lui donner la lumière et la
liberté. (L’Aurore).
CHRONIQUE VAUOOISE
Aderné. D’après laLwccune œuvre
vient d’être initiée dans cette ville de
30.000 habitants. Les catholiques fatigués de leurs prêtres et de leur
doctrine, invitèrent notre pasteur de
Catane, M. Fasulo, qui se rendit à leur
appel et eut déjà quelques conférences
dans cette localité, qui furent accueillies avec enthousiasme. Nous nous
réjouissons de cette nouvelle porte
ouverte à l’évangile, mais nous attendons avec patience, avant de nous
prononcer sur ce mouvement, que nous
demandons à Dieu de vouloir bénir.
Aofile. Pour trouver le bonheur il
faut chercher la vérité.
On écrit au « Mont-Blanc »:
Je vous serais obligé si vous vouliez
me permettre de publier dans le MontBlanc une expérience que j’ai faite et
qui pourrait être utile à un grand
nombre de mes compatriotes qui peuvent se trouver dans des circonstances
semblables aux miennes.
Comme tant d’autres autour de moi,
j’ai vécu longtemps dans l’indifférence,
ne m’inquiétant pas de savoir si la
religion qu’on m’avait enseignée était
bien celle de Jésus-Christ. Mais le moment vint où j’éprouvai le besoin de
m’assurei! de la vérité et j’ai reconnu
aux moyens ordinaires que l’Eglise fn-s
dique pour satmfaire les besoins religie uxÿ àÿec heaucoup de zèle j’asdstais à la messe et je pratiquais la
confession et la prière. Il n’y a (jue
quelques mois que je m’en allais à
Aoste un jour de marché pour prier
à deux genoux devant plusieurs chapelles et statues des plus réputées par
les bigots, sans m’inquiéter des moqueries des passants.
J’ai dû constater cependant que tous
ces exercices religieux ne valent rien
pour ^désaltérer l’âme qui a soif de Vérité et de bonheur. Je me sentais le
cœur vide, las et abattu, sans espoir,
sans joie de vivre, sans soutien contre
mes peines.
J’essayais alors d’un autre moyen
qui n’est pas recommandé par l’Eglise,
c’est vrai, mais qui grâces à Dieu a
pleinement réussi: je me suis appliqué
à étudier avec soin et persévérance
les Saintes Ecritures et par elles j’ai
enfin trouvé ce que j'avais en vain
cherché ailleurs. Jésus a dit:
« Sondez les Ecritures, car c’est par
elles que vous obtiendrez la vie éternelle et ce sont elles qui rendent té- '
moignage de moi » (S. Jean V, 39).
C’est en effet en sondant les Ecritures que je suis parvenu à connaître
Jésus-Christ, la source de la vie éternelle pour tout croyant, j’ai senti le
bonheur et l’espérance s’épanouir dans
mon cœur, des forces vives me soutiennent et j’ai vu la vie sous un jour
tout nouveau, j’ai senti un autre souffle animer l’existence et ma destinée
m’est apparue sous des formes nouvelles, inconnues jusqu’ici.
Bionaz Noël.
Coazze. On nous fait savoir le départ pour une meilleure patrie de
Joseph Allais, un des premiers évangéliques de notre Eglise de Coàzze.
Il était très humble, mais très fervent
et rendant un excellent témoignage
de sa foi, dans le cercle de sa famille
qui était catholique èt autour de lui.
Cannes. Une correspondance de la
Côte d’Azur nous apprend que les Vaudois de Cannes ont aussi voulu célébrer le soixante troisième anniversaire
de notre Emancipation. L’initiative de
cette réunion est due à M. Amédée
Stallé, de S. Jean, ancien élève du
Collège de la Tour.
Le tourbillon des fêtes carnavalesques, qui monopolisait la vie des villes
de saison à l’époque du 17 février, fit
renvoyer la fête au dimanche 5 mars.
M. le pasteur Bonnefon annonça la
commémoration du haut de la chaire
et mit sa salle à la disposition des
Vaudois de Cannes, qui répondirent à
l’appel au nombre d’une quarantaine.
M. Stallé leur parla pendant une heure
et demie, de l’histoire de leurs pères,
ayant préparé à cette intention une
intéressante conférence, bien nourrie
de faits.
M. Bonnefon, qui avait pris le premier la parole, dit qu’il était touché
de cette manifestation des Vaudois de
Cannes, qui montrent leur désir de demeurer dignes de leurs pères. Il exprima le vœu que, dans un avenir
prochain, ils puissent se grouper en
une Société Vaudoise de secours mutuels.
M. Stallé est tout indiqué pour donner un corps à ce projet, puisque c’est
lui qui, avec M. Jean Davit et M“° J.
D. Catalin, créa le groupe vaudois de
l’Union Chrétienne de Marseille. Et
c’est à son père qu’est due la fouda
tion, en 1890, de l’Union Vaudpise de
cette même ville. ^
Nous souhaitons à nos/rères de Cannes une entière réalisation'de ce beau
plan, qui ne pourra que resserrer lès
liens entre eux et avec la mère-patrie.
J.
La ^alle. On écrit au Mont-Blanc :
« Nous venons de perdre deux
doyens de notre Commune: Messieurs
Chanoine Auguste âgé de 84 ans, et
Charrey Jean-Baptiste de 78 ans.
Ces deux respectables vieillards,
avaient embrassé l’Evangile dont ils
suivaient consciencieusement les enseignements de droiture et d’honnêteté.
La population de notre Commune,
qui est très tolérante et avancée dans
les idées larges et sociales, a assisté
eh* foule aux funérailles de ces bons
chrétiens qui étaient très estimés.
M. le Rév. pasteur Rivoir a remué
bien des consciences par sa parole
simple, touchante, pleine de vérité et
de grandeur. On sent que cet homme,
bon par excellence, a voué sa vie pour
/ ramener les cœurs et les esprits dans
i la voie qui conduit au bonheur, et que
' l’humanité à perdue ».
Nous avons connu ces deux frères
et nous sommes heureux qu’ils aient
rendu un bon témoignage de leur foi
jusqu’au terme de leur course. C’est
un grand vide pour notre Eglise de
La Salle (Aoste).
La Tour. Dimanche soir dans l’école de S.te Marguerite, M. le pasteur
Tron donna une conférence sur Fogazzaro. L’Italie a perdu un de ses
plus grands hommes. Né à Vicence au
sein d’une famille riche, pieuse et cultivée, il fut entouré par tous les soins
qu’on peut recevoir. Son précepteur
fut le padre Zanella, qu’il dut quitter
à cause du départ de la famille pour
Turin, où il regretta fort son beau
pays, ses parents ayant pris le chemin de l’exil pour se soustraire aux
persécutions des autrichiens contre
les italiens. Or le père d’Antonio était
un bon catholique mais un grand patriote. Ce n’est qu’en 1866 que ia famille se trouva de nouveau réunie
dans la jolie ville de Palladio. Antonio
fit ses études de droit à Turin, mais
ses pensées étaient tournées du côté
de la poésie, de la musique et de la
littérature. A côté de l’italien, il a appris l’allemand et l’anglais. A côté de
Manzoni et des écrivains de la patrie,
il a lu Heine et Dickens. Bach et Beethowen, Haydn et Mozart ont compté
au nombre de ses premiers éducateurs.
Il a eu des tendances spirites et ce
n’est qu’à l’âge de 32 ans qu’il se révéla au monde littéraire en produisant Miranda, Valsolda et ensuite son
premier roman Malombra, Daniele
Cortis, Mistero del Poeta, Piccolo mondo antico. Piccolo mondo moderno, il
Santo et enfin Leila.
Il connut le doute. Il en sortit victorieux. Il ne garda de cette époque
de trouble que l’ambition hardie de
réconcilier le dogme avec Darwin et
de trouver le transformisme dans Augustin. Il était catholique sincère et
pratiquant, mais il aurait fort désiré
obtenir une réforme de l’Eglise dans
l’Eglise, ce qu’il s’est efforcé de montrer dans le Santo. Le Vatican ayant
mis à l’index ce livre, Fogazzaro se
soumit à la censure sans murmurer.
On le lui a fort reproché ; nous regrettons qu’il n’ait pas eu le courage
d’imiter un Luther ou un Valdo et
cependant nous ne pouvons pas le condamner en tenant compte de son édu
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cation, de sa parenté et de sa foi inébranlable dans son Eglise. C’était un
catholique large, tolérant, libéral,¿de
ceux qui ont vécu dans le commerce
du père Graty. Il est mort en bon catholique ayant réclamé le sacrement
de l’extrême onction et en laissant le
souvenir d’un homme fidèle, généreux,
aimable et croyant. Toute l’Italie a appris avec douleur son départ. Le roi,
le parlement, le sénat, la marine’, l’instruction publique se sont unis dans
ce grand deuil.
Comme évangéliques, nous tenons
à honorer la mémoire d’un tel honame
qui a été une gloire de la patrie.
Ü A l’occasion du jubilé, en prenant
une carte de reconnaissance à la gare
(Tessera), qui coûte 1.25, les prix des
billets, aller et retour de là Tour à
Turin, valables pour quatre jours, sont
de frs. 2.50 pour la 3““ classe; 3.80
pour la 2“° et de 5.40 pour la 1", au
lieu de 3.50 ; 5.30 ; 7.65. Les grands
rabais dureront du 1" Mars au 1" Novembre.
Nous apprenons avec
peine que M. Aug. Bounous, fils de l’ancien Bounous de S.t-Germain, vient de
perdre presque subitement sa femme,
M. Bertalot, elle aussi originaire de
S.t-Germain. Que Dieu soit la force
de notre jeune frère, auquel nous exprimons toute notre sympathie.
••errier. Nous apprenons le départ
pour une meilleure patrie de J. Pierre
Poët des Grangettes, âgé de 92 ans.
Notre frère a été longtemps ancien
du quartier des Grangettes, se distinguant par un caractère aimable, et
facilitant le travail du pasteur. Il a
aussi été conseiller communal.
l*oiunret- Le dimanche 5 courant,
l’Union chrétienne de jeunes filles du
Pomaret avait le grand plaisir de- recevoir, de la part de M. le prof. Revel,
un beau tableau contenant l’emblème
et la devise unionistes. Le donateur a
été poussé à cet acte par le souvenir
de sa chère compagne, qui fut maîtresse d’école au Pomaret vers l’an
1860. — Nous exprimons à M. Revel
notre vive reconnaissance.
A. Grill, prés.
Nain(-C«ermain. Mercredi dernier
8 mars, à 4 heures et demie, avaient
lieu les obsèques de M“' Susanne Vinçon née Tron, décédée au Savoia à
l’âge de 51 ans.
Née à Massel, dans la maison paternelle du Reynaud elle n’avait que
2 ans lorsque son père mourut, mais
Dieu veillait sur l’orpheline et c’est
ainsi qu’eile grandit et se développa
sous l’aile maternelle et que plus tard,
après avoir suivi ies cours du pensionnat de la Tour durant plusieurs années, elle fut appelée àManeille comme
maîtresse d’école.
Elle quitta Maneille pour épouser
M. Etienne Vinçon des Savoia et quoique, depuis cette époque, sa santé commençât à décliner, elle eut la joie de
voir grandir autour d’elle cinq enfants
qui surent l’entourer, la soigner et lui
rendre, jusqu’à la fin, en soins touchants, le respect et l’immense amour
qu’elle avait su leur inspirer comme
mère tendre et dévouée.
Et nous qui avons eu le privilège
de la visiter souvent durant sa maladie, nous gardons le souvenir du beau
sourire avec lequel elle nous accueillit à notre dernière visite, comme ses
grands yeux brillèrent de joie et comment, malgré ses souffrances, elle s’inquiéta pour nous entourer de tout
3
i
3
confort possible. Pour tous ceux qui
vinrent la voir, elle eut de bonnes
paroles et une hospitalité vraiment
touchante. Jamais uñe plainte ou des
murmures, mais une soumission pleine
et entière à la volonté de Dieu.
Un dernier adieu à toi, chère absente que nous pleurons. Tu es maintenant dans cet Au-de-Là où nous essayons de te voir par la foi. De tes
yeux est tombé le voile et tu comprends le pourquoi de tant de choses
qui té paraissaient obscures ici-bas.
Comme le passager fatigué et confiant
de Tennyson tu es arrivée au Port et
tu vois face à face ton Pilote.
Aux deux chères filles auxquelles
tu manques tant, tes compagnes de
chaque heure depuis des mois ; aux
deux étudiants de Turin et du Pomaret qui se retrouvaient chaque semaine
auprès de toi pour y faire une nouvelle moisson de paroles affectueuses
et de bons conseils. Au fils privilégié
qui vivait j)rès de toi ; au mari ; aux
pauvres que tu ne renvoyais jamais
à vide ; à tous ceux qui t’aimaient notre sympathie la plus profonde. Les
cœurs en haut. Vera.
Le service à la maison fut présidé
par M. le pasteur J. J. Ribet. Au temple nous entendîmes M. le pasteur Giraud qui décrivit les longues souffrances supportées avec foi par la
défunte et son grand attachement à
ses enfants, aimant la piété réelle et
non extérieure. M. le pasteur Henri
Tron .parla du Père qui nous aime,
révélé par le Fils et que nous aimons
par Christ. M. le modérateur B. Léger
clôtura par la prière.
Au cimetière, après la lecture de
quelques versets par M. Ribet, M. le
paste ur H. Garro u ter mina par la prière.
—Tons les professeurs de l’Ecole Latine du Pomaret étaient là avec les
élèves, condisciples d’un des enfants
de la défunte.
Notre sœur s’est éteinte sans agonie
entourée des soins les plus assidus,
dictés par l’affection de ses enfants,
qui n’ont rien épargné pour une mère
qu’ils aimaient tendrement. La famille
Vinçon et tous les parents remercient
vivement du beau témoignage rendu
par le nombreux public accouru pour
exprimer sa sympathie dans ce grand
deuil. ____________
La paroisse de St-Germain déplore
le départ de cinq autres de ses membres:
Louise Rostan, âgée de 78 ans; Daniel Long de la Combina, âgé de 85
ans; Anne Bonin, femme de notre
ifirêrè Jean Durand, âgée de 78 ans;
Bertinat Jeanne de Costabelle, âgée
de 75 ans et Barthélemy Balmas des
Martinat, âgé de 70 ans.
Que le Seigneur console toutes ces
nombreuses familles frappées par le
deuil.
Tarin. Mme veuve Susanne Taiman née Gonin, la vénérable octogénaire, bien connue à Turin ainsi qu’à
St-Jean d’où elle était originaire, vient
de mourir, après une courte maladie,
et à quelques jours de distance seulement de sa sœur Mme Rachel MalanGonfn. Notre vive sympathie est assurée à la famille affligée.
San Remo. M. le pasteur Ugo Jauni
a commencé vendredi, le 3 mars, une
série de conférences qui seront au
nombre de trois. La première qui avait
pour sujet: Le problème du mal qui
plet. L’oratéur a été suivi avec la plus
vive attention.
% iliar. La soirée récréative de la
Jeunesse, de vendredi dernier, a été
plus nombreuse encore et plus attrayante que les précédentes. Le clou
de la soirée a été la farce I due sordi,
dite avec naturel et brio par Mlle
Emma Arnoulet et MM. Antonio Toscano, Pierre et Louis Bein, venus expressément de la Tour, Les vifs applaudissements du public ont dit combien ce travail a été goûté. Il en est
de même du monologue Mon idéal et
de la poésie Le mouchoir de dentelles, récités avec expression par Mlles
Louisette Bein et Marie Cougn, de la
Tour aussi.
8 Aujourd’hui, mercredi 15 cour.,
le Conseil Communal du Villar a procédé à la nomination de son syndic,
en remplacement du regretté chev.
Talmon, décédé il y a un mois environ.
Les suffi-ages de la grande majorité
des conseillers (9 sur 12) se portèrent
sur M. J. J. Bonjour, premier assesseur et ex-ancien. Nous présentons ici
au nouveau chef de la commune nos
félicitations pour la charge honorifique
dont il vient d’être revêtu et nos meilleurs vœux pour une carrière longue
et bénie.
8 Dans cette même séance, le Conseil Communal nommait aussi par une
très belle votation (10 voix sur 12
votants) Mlle Pauline Bonnet, de la
Tour, comme maîtresse de la II“°
classe élémentaire. Cette nomination
était prévue et désirée par tous ceux
— et c’était la très grande majorité
des Villarencs — qui avaient eu l’occasion d’apprécier la capacité, la bonté
et la fermeté déployées par Mlle Bonnet pendant les quelques mois de son
séjour parmi nous. Que Dieu la conserve longtemps à sa nouvelle école,
la soutienne dans sa belle et noble
tâche, et bénisse son activité en faveur des nombreux enfants qui seront
confiés à ses soins.
Nouvelles et faits divers
Angleterre. Un évêque de la Jamaïque a donné une conférence à sensation sur la séparation de l’Eglise et
de l'Etat. A la Jamaïque les choses
vont très bien ainsi, pourquoi n’en serait-il pas de même en Angleterre ?
Ah! si nos frères anglicans pouvaient
s’en persuader, quel avantage pour
l’Eglise qui serait alors libre de se
gouverner et d’exercer la discipline!
8 M. Barron a été élu seciétaire
de la Church association, c’est à dire
de la société anglicane qui travaille
à maintenir le pur Evangile en Angleterre.
S II s’est formé à Londres une société, parmi les Juifs, ayant pour but
la réforme du Judaïsme. Une vieille
chapelle congrégationaliste a été transformée en synagogue, et c’est là que
se réunit l’élite de ce mouvement qui
mérite toute notre attention et sympathie. Le culte se fait en langue
anglaise, les hommes et les femmes,
jusqu’ici séparés, s’asseyent sur les
mêmes bancs et comme il est impossible d’avoir le service le samedi
matin, on l’a mis l’après midi et parfois même, le dimanche. La chaire
est ouverte aux prédicateui-s les plus
hardis, et à la tête de ce mouvement
se trouve Claude Montefiare, qui est
un écrivain distingué et qui se rapproche beaucoup des unitaires. Le
grand rabbin s’est opposé, mais en vain,
à ce mouvement qui s’accentue et qui
gagne du terrain.
8 L’archevêque de Canterbury a
consacré une demoiselle, l’autorisant
à travailler officiellement parmi les
femmes. Nous n’avons rien à redire à
cette innovation qui est évangélique.
iSf!
(30) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LI VRES RELIGIEUX
Bieiitôt, en effet, la malade s'assoupit, et
Marguerite entra dans le salon sur la pointe
des pieds.
— Quel dommage que tu ne sois pas arrivée
plus tôt! dit Eisa. Tu serais venue à notre
aide, pendant cette longue visite des Ferrari.
Viens prendre une tasse de thé, je l’ai tenu
au chaud pour toi. Ahl on m'a bien recommandé de te dire que celle des demoiselles Ferrari que tu aimes et que tu appelles
cousine Hélène », doit venir dans quinze jours.
— Il faut absolument que tu m'expliques
quelque chose qui dépasse ma compréhension,
dit Marguerite en savourant son thé. Tu me
fais l’effet d’être deux personnes en une seule.
Ce matin, tu étais larmoyante pour rien du
tout, et cet après-midi, ou tu aurais eu de
bonnes raisons pour être grognon tu es aimable et de bonne humeur. Pourquoi cela î
— C’est qu’en effet, il y a deux moi, répondit Eisa en rougissant. Celui que tu as vu ce
matin ingrat, de mauvaise humeur, et l’autre
est celui que Jésus change par sa grâce.
Marguerite paraissait intriguée. Elsacontinua:
— Tu sais que le Seigneur Jésus communique sa force à ceux qui sont faibles; c’est
lui qui agit en moi.
— Ma religion ne m’aide pas à vaincre mes
défauts ni à devenir meilleure, soupira la jeune
Hile.’
Et ses yeux brillaient d’un feu sombre.
— Chère Rita, murmura Eisa, est-ce que
cela ne te reposerait pas et ne te ferait pas
du bien si nous lisions quelques chapitres de
la Bi^de ? Nous serions si tranquilles sur le
balcon.
— 'Je ne le pense pas dit une voix rude et
amètie ; je t’ai déjà dit que j’avais promis.
Et Marguerite disparut.
Pa)ivre Eisa! Elle aurait tant voulu être
utile à sa cousine, l’aider à porter le fardeau
qui lui pesait si lourdement! Mais elle sentait son impuissance.
« Seigneur» murmura-t-elle, « je voudrais
tant aider Rita, et elle ne veut pas me laisser
faîi'e. Sôis toi-même son secours et son libérateijr. Rends-moi plus soumise, plus joyeuse,
afin''qu’elle voie combien tu es bon... et secoufable.. ; »
Qu’as-tu, Eisa ? demanda M“* Brindini qui
venait de se réveiller.
J^éspère que je ne vous ai pas dérangée,
tante ? Je pensais à Rita et je demandais à
Dieu de lui venir en aide.
— Je voudrais, moi aussi savoir implorer
le secours de Dieu, comme tu le fais. Je vois
bién'que mon mari et sa fille ont quelque
poignante préoccupation. Je voudrais tant les
soulager! mais je ne le puis. Eisa, veux-tu
prfer pour eux ?
— J’ai besoin, avant tout, que Jésus m’enseigne à prier; mais il a dit que là où deux ou
trois ."’assembleront, il sera au milieu d’eux.
Il ùôùs exaucera, quand nous lui parlerons
4'oncle Robert et de Rita. (A suivre).
tl\ouYelies politiques
Les fêtes commémoratives du cinquantenaire de la fondation du royaume
d’Italie vont commencer, et toute la
nation se prépare avec joie à fêter cet
annivei saire glorieux. Le roi lui-même
parlera au pays du haut du Capitole
le 27 courant, jour mémorable où le
premier parlement italien proclamait
Rome capitale; et le 4 juin Rome inaugurera le monument grandiose élevé
à la mémoire du roi Victor Emmanuel II, le père de la patrie. Les expositions de Rome et de Turin témoigneront des progrès accomplis par
notre patrie pendant un demi-siècle
d’unité et d’indépendance.
A l’occasion de l’anniversaire de la
mort de Mazzini, une cérémonie solennelle a eu lieu vendredi passé au
Capitole. M. Nathan, maire de Rome
et disciple du grand patriote, a prononcé un discours très applaudi, où il
a exalté l’œuvre du premier des quatre principaux fondateurs de l’unité
italienne: l’apôtre, le guerrier,,^roi,
lé'* statisticien. 2^” " '
A la Chambre des dépotés on a surtout parlé d’émigration. D’abord à propos du port de Naples et des mesares
adoptées lors de l’épidémie cholérique.
Le gouvernement avait pris des dispositions très sévères pour prévenir les
causes d’infection et établi un asile
d’état où tous les émigrés devaient séjourner, en attendant leur embarquement. Naturellement on a parlé beaucoup aussi à côté du sujet et la question, d’ailleurs si importante pour
notre pays, a été examinée sous toutes
ses faces. Très notés les discours de
M. Nitti et de M. Ferri qui a fait une
brillante rentrée. M. Luzzatti a su très
bien se défendre.
La Suisse a perdu un éminent homme d’étât dans la personne de M. le
conseiller fédéral Brenner, décédé à
Menton où il était en séjour pour raison de santé. Encore jeune (il n’avait
que cinquante-quatre ans) il avait déjà
occupé les plus hautes charges dans
le gouvernement de la Confédération.
Deux fois il fut appelé à la présidence
et il garda pendant quinze ans, au
Conseil fédéral la direction du Déparr
tement de justice et police. Il s’occup^a
activement de l’unification du droit
civil et pénal votée par le peuple.
La Bavière a célébré le 12 mars le
quatre-vingt-dixième anniversaire du
prince régent, le prince Luitpold de
Bavière, qui gouverne depuis 25 ans
le royaume au nom du malheureux
roi Othon, atteint de folie incurable.
De grandes fêtes officielles et popu?
laires en l’honneur du prince si populaire à cause de sa bonhomie, sa droiture et sa simplicité.
Les Etats Unis continuent à mobiliser et concentrer des troupes à là
frontière du Mexique. C’est une véritable armée destinée à faire respecter
la neutralité tout le long de la frontière américaine et protéger, d’accord
avec le président du Mexique, les étrangers et leurs propriétés et à réprimer
la contrebande de guerre qui fournit
largement d’armes les insurgés mexicains. Ceux-ci continuent à avancer
vers la capitale, et malgré les démentis officiels de source mexicaine, ils
remportent souvent des succès dans
de petites escarmouches avec les troupes régulières. Les révolutionnaires
sont, paraît-il, divisés en deux partis :
les uns voudraient maintenir au pouvoir le président actuel Porfirio DitCZ)
mais en modifiant la constitution ; les
autres ont des tendances socialistes
ou anarchistes. Mais ils sont tous contraires à l’influence nord-américaine
exercée par les trusts et les grands
financiers. E. L.
Ab. payé- et non quittancée.
1911: Ant. Martinat, Connelly, N. C. - Jean
Garrou, Valdese - Henri Martinat, Id. - B.
Bounoii.s, Peiinaian (eulde 1911) - B. Peyronel
(Tournim), Praraol (.«olde 1911)-D. Long, anc.
(Rua), Id. - J. J. Long, anc. (Ribet), Id. - J. L.
Long f. Th. (Ribet), Id. - J Jahier f. Jean (Beux),
Id. - J. Th- Long, ex-anc. (ClOt),' Id. - Henri
Long (Clôt), Id. - François Long (Clôt), Id. H. Travers de Paul (Chanreng), Id. - L. Jàhier
(Bouchardon), Id. - Ph Grill, pasu ur, Id. (nierci,
salut.) - Prof. Ri voire, Caitagirone (Salutat.
cordiales de tous les amis).
. ——————
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
Les familles Talitione, „Soutter,
Gonin, Malan, Wessinger, ont le douloureux devoir de participer la mort
de Madame ^ %
SUSANNE GONIN veuve TALMONE
enlevée à leur affection, le 15 Mars
1911, à 0.30 minutes du matin.
Heureux ceux qui meffi’ent au
Sauveur, ils se reposent de leurs
travaux et leurs œuvres les suivent.
On n’envoie pas de faire-part, et
l’on dispense des visites ^ ¡
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