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Soizante-onzième ann^e
15 Novembre 1935-XIV
N* 45
DES VALLEES
PARAISSANT CHAQTÌB VEN1»£DI
PRIX D'ABONNEMENTi Par aài Pm « moia
Italie et Colonies italiennes . . . . . . L. 10,— 6,—
Etranger............................. . . . * 24,— 12,—
Plusieurs abonnements à la même adresse ...» 22,—
On s'aiionBe: à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l'EcAo (Via Wigram, 2)
- Dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs. ^
L'ABONNEMENT SE PAVE IPAVANCE.
S'adresser: pour la Rédaction, à M. le Prof. LooisMiool* Torre PeUiu~^ pour
l'AdministratioB, au Bureau du Journal, Via Wigram, N* 2 - Torre Pellice.
Pour toutes les «anMccs s’adresser au Bureau du journal.
Tous les changements d’adresse coûtent $o centimes, sauf ceux du commencement de l'année.
O 1« nimiéKo: SO emtiinM o
Que toutes les chos^ vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..., lignes de louange, occupent vos pensé«* - (Philipp. IV, 8).
Abonnement 1936.
On sera très reconnaissant aux lecteurs
qui renouvellent leur abonnement et qui
n’attendent pas la fin de Vannée pour le
faire.
Cela faeüite la tâche de l’Administration.
Nous rappdons qu’aux nouveaux abonnés on envoie le journal dès à présent.
In Rtntm in Sodéih CMn
Il an anis di M Sand.
Au moment oil les différentes activités
des Eglises reprennent le rythme %Hus rapide de la saison d’hiver, nom désirons
faire parvenir aux Pasteurs, aux Directeurs et aux membres des Sociétés Chorales, et à tous ceux qui se préoccupent
du progrès du chant sacré au sein de nos
ésiises, les meHleurs souhaits pour une'actîvité intense et bénie.
Nom nom rendons compte des nombreuses difficultés que rencontrent au milieu de mus tous ceux qui, persuadés de
la place importante que le chant sacré doit
occuper dans le cuite chrétien, travaillent’
pour le faire aimer et pour répandre la
connaiss&ncë dés eanMques de nos récueUs,
soit au sein dos Société Chorales, sdt dans
les Ecoles du dimanche, soit dans nos différentes Sociétés d’activité chrétienne. Peutêtre cette année ces difficultés seront-elles
plus grèves que jamais. Mais nous comptons
sur la bonne volonté et sur la collaboration de tous les amis du chant pour que,
cette année, non seulement ms fêtes de
chant soient, comme par le passé, le couronnement d’une activité intense des Sociétés Chorales et des Ecoles du dimanche
en vue du progrès du chant sacré, mais
que, par les efforts communs de txms
les amis du chant, des progrès sensibles
scient obtenm dans l’exécution du chant
dans nos églises : que le chant à l’élise
soit toujours moins le privilège de quelques-uns seulement, pour devenir le signe de la participation active au culte
de la totalité, ou presque, des membres
d’église, et ainsi un moyen, puissant d’édifioation et de témoignage.
Noms avons chgisi pour la fête de chant
des Ecoles du dimanche les cantiques 76
et 201 du recueil italien, et 151, 268, 197, '
148 du recueil français; pour la fête de
chant des Chorales les cantiques 145, 200,
217 du reomeü italien, et 23, 44, 128, 199,
166 du recueû français.
La Commissic«! du Chant Sacré.
PENSÉES.
Thomas à Kempis dit un jour : « Pour
atteindre la perfection il faut p>asser par
l’humilité ».
» !5 • '
La foi en Jésus-Christ porte en soi quelque chose de si délicat, qu’aucune pensée
humaine n'y peut ajouter la moindre
chose. R icn est de même d’une eau parfaitement limpide, dans laqtueUe la moindre impureté se remârque aussitôt.
J. A. Becîgel.
Fom U m nrciiinii
J’ai troDvd aia brebis gai btait perdae.
Ev. St-lMc XVi 6.
La parabodle de la Brebis perdue peut
se résumer leti troifs paroles : Un pasteur ,
perd une de. ses brebis ; l’ayant perdue,
il la cherche ; l’ayant cherchée, il la trouve.
C’est lia parabole dans son intégrité.
Mais la parabole, quand nous l’appliquons à la viie, n’est pas toujours complétée. Des trois mouvements qui la composent, le dernier manqué trop souvent.
Ame perdue, âme cherchée: voila l’histoire, voilà le drame de toutes les âmes.
Mais pourquoi ne pouvons-nous pas dire
de toutes les âmes : âme perdue,âme
trouvée ? Serait-œ paroe que certaities
âmes n’ont pas été cherchées avec assez
d’amour ? Ah ! non. Et pourquoi, albrs ?
Je vous le dirai en une autre parabole.
Un pasteur rentra chez lui, un soir,
plein de tristesse. Ses amis lui demandèrent queBe était la cause de sa douleoir. Il leur répondit : « Ce matin, je
m’aperçus qu’il me manquait une de mes
brebis. Je laissai les autres au bercail et
je me mis à parcourir la montagne en
tous sens. Je la cherchai partout, dans Ifô
buissons les plus touffus, dans lés crevasses les plus profondes, le long du torrent
grossi par la fonte des neiges. Voyant
mies recherches infructueuses, j’étais sur
lé point de m’en retourner décourâgé
quand — oh joie ! — je l’aperçus de loin.
EHe aussi me vit... mais, à ma grande
stupeur, die s’enfuit toujours plus haut.
Je yappdai avec insistance, avec angoisse.
Elle ne répondit pas. Je la suivis sans
relâche : « Attention, ciyai-je, gare aù
précipice ! ». EUe n’écouta pas ; l’impW
dente fit un saut et disparut dans te ravin». Ainsi parla te pasteur, et ses amis
se turent respectant son silence.
O âme perdue par les sentiers tortueux
de la terre, ô âme qui t’aventurœ le long
de l’abîme du p^é, ô âme cherchée avec
tant d'amour et au prix de tant de sacrifices, que diront de toi les anges aujourd'hui ? Se voflaTMit-ils la face de douleur ou seront-ils dans Fallégresse en
voyant que tu t’es arrêtée à temps, que
tu t'es repirntie, que tu t'es abandonnée
avec confiance dans tes bras de ton
Sauveur ?
ÇEvangüe Scânt-Luc XV, 1-7).
(G. RostagJsto ; Pià pressa a Te, Signer /...).
(Tradiuotkai d’Eva Lecemte).
Plendant une leçon de catédiisme te
pasteur demanda à ses élèves pourqubi
Jésus-Christ mettait ses disciples en garde
du levain des pharisiois (Matth. ,XVT, 6).
Une petite fille donna cette réponse ex-^
‘cellente : Cest parce que le iêvam fait
monter le pmn et le fait semJher bien
pkis qu’û n’est.
MARTIN LUTHER.
Parmi les personnages les plus remarqjiabtes de l’histoire, nul doute qu’une
^ace très impartante doit être faite à
îlartin Luther, le grand réformateur de
l'Europe centràle et en même temps le
Hère de jla langue et de la patrie
altemande.
ne sera donc pas inutfle, dans cette
SPoque de l’annœ qui a été choisie pour
aubier la Réformation, d'rai retracer sur
notre fouilte, très brièv«nent la vie, et
d en étudier te «iractêre quelque peu complexe, tout en admirant sa grande activé» et son inlassable bitte contre tout
ce qui s'opposait à sa predire conception
iWgieuse, que très simplement mais très
rt^ment il affirmait et croyait être la
vraie et dont il faisait remonter l’inspiration directement jusqu’à Dieu.
F^rène en cela à tous les réformateurs
et les grands esprits religieux, qui se sont
toujours crus et proclamés les inspirés de
Dieu, les moyens humains dont Dieu se
servait pour révéler aux hommes ses propres desseins et sa volonté, les prophètes
du Dieu vivant : qu’ils s’appe''assent Moïse
ou Mahomet, Jérémie ou SavonareJe, Lu^tìier ou Calvin, pour ne citer que les pre* miers qui nous viennent à la mémoire.
Né en novembre 1483, à Eislehen, en
Thuringe, Martin Luther eut une enfance difficile : soit pour la gêne dans la< jueffle il dut vivre au sein d'une nombreuse nichée d’enfante dont il ét^
l’aîné, soit à cause de la sévérité et de
la rigueur avec lesquellies il fut élevé et
qui Imi laissèrent toujours quelque chose
de craintif et de méfiant. Crainte et méfiance qiie la férule des maîtres d’école de
ion temps let l’enseignement de la foi en un
Dieu qui punît et qui châtie le pécheur,
ne pouvait que renforcer et augmenter,
en creusant de profondes traces dans l’âme
du jeune éwJiier.
Envoyé à'quatorze ans à l’écote latine
de Magdébourg et ensuite a Eiaenach
pour y ^poursuivre ses études, te petit
Martin travailla avec constance et acharnement pour se donner, au milieu des plus
g randes diflicultés pecuniaares, une ii^rüction solide qui hii permit, cinq ans plus
tard, d’âitrer à rUniversité d’Erfurt,
où son pè^ désirait faire de lui un juriste.
Vif et jovial, notre étudiant ^ en
même temps anitaié d’tme piété profonde
qui lui fait, peu à peu, préférer au droit
la théologie et fes Saintes-Ecritures, dans
Fétude dfiâqueJtes ü se knee avec une
ardeur passionnée, qu’on lui retrouvera
. 'A‘
dans mai'nte autre circonstance de sa vie.
Et dès lors, comme il en avait été pour
Pierre Valcb trois sièdœ auparavant,
constamment'préoccupé de son salut, il
n’eut plus de véritable paix ; jusqu’au
jour où, après^des luttes de conscience
épouvantehles et des angoisses très douloureœes, aprfe s'être retiré dans le couvent des frères augustins d’Eifurt et
avoir été ordoiïné prêtre, et ensuite prédicateiur et prtifèsseùr à Wittemberg, il
trouvera son'ihuîsson ardoit et ob&ra,
nouveau Moïse, à ia voix qu’il aura entendue et qu’il proclamera au près et au
loin, à tous ceux qui la voudront aitendfe et
à bien d'autres encoi^ : c’est-à-dire que
l'homme est jtsstüiê par la foi, que le salut
êbemeî est un don de Dieu et que, par
conséqu^t, les œuvres humaines destinées à gî^ner le salut, ne sont que vanité,
r Après son célèbre voy^pe à Rome qui
ne fit que te fortifier dans les vérités qu’il s’était lui-même dévoilées, ce
sont les années critiques qui précèdent
la controverse d’Augsbourg, pendant lesquelles commencent à se manif^^r ses
idées personnelles qui deviaidront le fon- dament de sa doctrine, idées qu’il professera et défendra jusqu’à la fin de ses jours
avec une ardeur inébranlabte et immuaWe, convaincu comme R l’était die prédis
la vérité elle-même. Années d'une importance capitale non seutement (tenu la vie
de Luther, mais dans l’histoîre "même de
l’hunmnité, puisqu’dles déterminent, avec
la puhliieation de ses 95 propositions fameuses — 31 octobre 1517 — l’étoignemenit toujours plus marqxïé et bifentôt la
brusque séparation d’avec l’Eglise de Rome, d’une grande partie de FEurope.
Pas n’est besoin, pensons-nous, de nous
arrêter sur tes motifs bien connus qui
poussèrent te moine augustin à son opposition, d'abord,^ et à sa rupture, ensuite,
d’avec Rome, ni sur l’immense activité que
déploya en ces années le grand Réformateur pour porter le terrible fardeau dont
iF s’était un peu à la foie chargé et qui
pesait entièreoaMUt sur lui. Ce qu’il faut
admiret, è’ést te coufa^e’^ifidamptâbte et
l’entière confiance du moine dans la main
de Dieu qui le guidait, à travers toutes ks
difficultés, les obstacles et les angoisses
qu’il rencontra sur son chemin; c'est la '
sincérité absolue de sa conduite, la « conviction profonde, entière, inébranlable
que son œuvre s’identifie avec i celle de
Jésus, sa force d’âme que les dangers de
toute sorte qui la menacent n’ébranlent
jamais, et surtout c’est une foi intense
et active qu’il veut fonder exclusivenient
sur les Saintes-Ecritures qui sont pour
lui la vérité, la vérité absolue, nue, radieuse, divine ».
Et c’est encore — après la dàspute de
Leipzig et finalement l’excommunication
papale, qui le met au ban de l’Eglise Rotmaine, après la diète de Worms — la « prodigieiiise activité thétriogique fet littéraire^
du Réformateur qui ne devait s’arrêter
qu’avec sa vie», et faire de lui le père
de la patrie et de la laïque altemande et,
en'même temps, te Réformateur qui a te
mieux démontré la différence entre F âme
germanique d’un côté, et l’âme latine de
l’autre éprise celle-ci, plutôt, de faste, de
imagination et de mystère ; de réflexion et
de raison célie-là. Th.
{A suivre).
DONS R
ËgUS
Pour le Collège :
« In memoria del suo amatissimo Enrico Martinât », la
famille • L. lOO,^
M.me Adeline Ribet et ses en- , '>
fante, en souvenir du professeur Jean Jada » 30,—
Prof. Renato Lœigo, in monoria di Giosuè Geymonat » 25,—
' ***
Pour FOrpheKnat, fleurs en souvenir de
M. te prof. Jean ^JcMa:
M. et M.me J. 'P. Massd L. 20,—
M. et M.me Jean et Augustine
Charbsnni«- ^ '» —
M.me ClotMe Gay-Tron' » 50,—
O'
Pour l'œuvre d’évangélisation',
la Soeî^ « Pradiâtomo » L.' 100,—
2
L*Eeho des Vallée - Veadredi 15 Novembre 1935-XIV
VISIONS.
. -.Qm vois-tu ? ».
Dans 3a brume qui voile nos montagnes
et nous cache fazur des ciieux, prêtant
ainsi a la nature un peu de cette tristesse
qui est au fond de tous les cœurs ; dans
œfcte fin d'automne qui semble nous préparer lentement à runiformité de l'hiver,
après le triomphe éclatant de l'été; dans
1 attente mêüancohque de ces mornes jour-'
nées où le ciel et la terne se confOTdent,
conune pour effacer toute idée de l’infini.., :
« Que vois-tu ? ».
« Des tombes fleuries de paüvr^ petites tombes, humbles et soütain^, ignorées de tous, cachant peut-être de'grandes ’
douleurs et des drames obscurs, où nuEe
main compatissante n’a déposé l'homm^e
pièux d’un chrysanthème, où seules spnt
écloses, timides, queálqitós petites fleurs
des champs ; de. superbes mausolées, aux
grands blocs sévènement équarris, riches
^ de spilendeur et de puisEanoe morteffles ;
tombeaux qui, depuis de longues années,
sont le but d’un pèlerinage dont ter temps
n’amoindrit pas ramertume ; sépultíres où
l'œi vient pleurer pour la premdièné foia..
« /e' vois, sous tes fleùrs, sous tes couronnes, sous te marbre, te terre grise, te terre
avare, M fo^e impitoyablé, fe sombre caveau, le bonheur perdu : «la joie de mes
vteux ans », « l’esperance de mon avenir »,
«te soutien de te famille», «Iforgueil de
ma vie», «te raison de mon exiistenoe... »,
V « 7e vois un fite ravi à ses parents, un
père enlevé à enfants, la douleur, la
mort, te mystère ! ».
» * * •
Que vois-tu!..,“’
Pourquoi le demander encore ?
Le aaleil qui hâfe sa couise, les nuages
qui obscurcissent, sans cesse, te ciel, cette
boue qui a recouvert nos sentiers, ces
1 teintes qui se fondent sans aucun éclat...,
ne séraiit-ce pas la tristesse de mon existence ? En vain, te printemps a-t-il revêtu
_ la terre de müte couleurs ; en vain l’été
a-t-il' célébré ,1a joie de te vie ; novembre
a dévoilé tous tes mystères ; nous avons
pense, un instant, de pouvoir gravir tous
tes soraméts, pour arriver jusqu’au ciel!
maintenant il ne resté que te fange,
pour y piétiner !
/e vois tes feuiptes qui tombent : tes
- branches'du chêne sont nues, et sur ces
branches le nid apparaît comme un frêle
_ abri que le vêtit détruira : te réalité flana
toute sa tristœse ! Tout le mystère, toute
^ te po^e de ces grands arbres, géants débonnaires, qui abritent rossignols, geais,
pinsons et fauvettes, disparaît ; a ne reste
qu un pauvre être, tout nu, qui pense avec
nostalgie aux chants, aux ébats qu’ü reveri-a..., peut-être.
Je vois que toute illusion doit s’envoler :
le soteü les voit éclore, le matin,; te soleil
les voit se dissiper, le soir.
Et qu’il est piteux ce pauvre nid !
L œil malveaiHant, te regard indiscret vontenfin se réjouir, car ils peuvent constater
qu ij n était pas tissu de fils d’or, et que
le rossignol avait dû salir dans te boue
ce bec d*où sortaient »les sons lee plus
doux !
Oh ! la tristesse de cette vie intime qui
se rév^e tout-à-coup, si différente de ce
que nous avions rêvé! Pourquoi faut-îl
que te vent souffle, que le froid pénètre
toute chose, et nous laisse voir une maison
sans foyer, un foyer sans chaleur, un nid
sans oiseaux? Pourquoi faut-il que tes
joies que l’on a caressées, l’espérance qu’on
, a nourrie, apparaissent comme un tissu
de fils rudes et grossiers ?
Encore et toujours, je vois les couleurs éclatantes ji^edetr devant te laideur
grisâtre.
» « «
« 7a vois », dis-tu ; mais es-tu bien sûr
de voir ? Cette froideur, cette tristesse,
oette amertume que tu renconti^ autour
de toi, ne serait-ce peut-être pas TA’ froideur, TA tristesse, TON amiertome?
Oh ! toi qui cherches à voir dans la brume une lumière, dans le ciel sombre une
étoille, dans te douleur ime espêraniæ, dang
l’épreuve une certitude, te souvient-il de
te vision du prophète?
' «^e vois-tu... ? ».
« Une fleur d’amandier ! ».
Ainsi que Tamandier fleurira au printemps, IL maintiendra Sa parole : IL jugera; ce jugement, nous l’app^ns te
crise. Et notre âme qui veut fuir le jugerait, s’égare dans te mystère qui l’entoure ; l’homme sait que te fleur d’amandier s’ouvrira demain, il en tremble et ne
veut voir que te mort, que te néènt, que ‘
lœi feuilles jaunâtres qui jonchent tes chemins; il.sait que te vie naît de te mort,,
mais il trembte, car .il faut affronter te
jugement.
Ü! * *
«Que vois-tu? La mort, la misère?
Réponds plutôt : ta misère, ta mort ! Car
ce n est qu ainsi que tu pourras purifier
ton esprit, et voir, comme le prophète,
la fleur d’amandier, vision à la fois joyeuse
et tragique; te symbole de la vigilance
et de l'activité de Dieu, et par contre coup
de la négïgence et de la paresse de
l’h<anme. '
Et entendre !... Car Je suis avec toi, dit
1 Etemel ; dans la vie et dans la mort ;
dans cette fin d’automne > toujours.
CL
JEiqN J/ILL/I.
Le regretté Professeur laisse parmi
nous un vide immense. CKétaït non seutement un homme doué d’une nature
délite, un Vaudois fidèle, un citoyen intègre, un professeur distingué, un père de
famile exemplaire, mais encore et surtout un historien hors ligne. H fut, de
fait, l’historien vaudois par excellenca
Il fit ses d.ébuts sous l'inSuence de l’historien Alexis Muston dont ü cônna'issait
à fond Iles nombreuses publications, ainsi
que certains manuscrits demeurés inédits
et qu’ii eut te bonne fortune d’avoir entre!
les mains. Il se forma ensuite à ïécote
culaire des grands maître d’histoire van|
doise : Pierre Giles, Jean Léger et Hepi|
Arnaud dont il fut te disciple, sans pomt
cela négliger ilœ autres historiens,
ciens et modernes, italiens et étranges^'
qui lui devinrent bientôt familiers. .
Mais il ne æ contenta pas de mettre, à
pmfit tes études de ses prédécesseurs |<
hii-même fournit une large part de conÎ
naissances à l’histoi're de son peuple p^‘
ses longues, et nainutîfâuses recherches d’ari;
chiviste à te Bibliothèque du Roi à Turi%
dans les Archiva de l’Etat, des provinGea*
et dœ communes, dans cefies des commis;
nautés religieuses depuis les archives archiépiscopales de Pignerol jusqu'aux’archives des communes les plus minuseiiles
des Vallées; plus encore, il ©ut soin ^
recueillir parmi fas famili^ possédant uii
passé historique de quelque importance
de précieux documents qui enrichissent
aujourd’hui les Archives et le Musée de
te Société d’Ethdes Vaudoises, grâce à ses
inlassables recherches.
Fourni d’abondants matériaux, réunis
on peut te dire jour après jour durant
plus de cinquante ans, Jean Jala, maître
comme nul autre en te matière, put écrire
au fur et à mesure, en s’appuyant, sûr
des documents d’une authenticité inattaquable, depuis l’Histoire TpopìMre des
Vawiois des Alpes jusqu’à la Storia (Ma
Riforma in Püfmmbte, l’œuvre Tna.gigfTf,||p
de toute sa vie. H y travaüait avesc intensité, corrigeant les épreuves, re^yant
les manuscrits du second gros volume
quand te matedlte te terrassa. D mourut
sur te sillon du vaéte champ qu’fl avait si
profondément labouré.
Jean Jalte avait ceci de caradéristique :
qu’a confrontait toujours faits de
rhistoine avec les localités où ces faits
s’étaient déroulés et auxquelles 2 devait
son inspiration.
C'est ainsi qu'a parvint à une oannaissance parfaite des Vallées VaUdoiisles dont
chaque montarne, chaque colline, chaque
vallée, chaque plaine, que dis-je ? chaque
pouce dè tearain avaient pour lui une
voix qtii, non seulement lui narrait im
fait hKtorique, mais lui confiait quelque
gracieuse légende : -ces légendes, pieusement recueillies par lui, furent une source
non néghgieable <te l’histoire. N’oublions
pas de mentionner son Guide des Vallées
Vaudoises, composé en la collaboration
de notre regretté ami, le docteur David
Rivoir»
Mais quel fut le but principal que se
proposa. l’Historien ?
li 1 indique dans la préface de son premier livre historique : rendre à l’histoire
de nos pères la place qui, dans chaque
famipie vaudoise, lui appartient et en intensifier ainsi la vie spirituefle et morale.
Et pour atteindre ce but, il multiplie ses
publications ; opuscules du 17 février, articles dans nos journaux, l'Echo et’ La
Lues, ou dans des revues amies', notamment dans te Bulletin de la Socktà di
StuÆ Valdesi, dont il fut un grand collaborateur, monographies historiques telles
que tes plus récentes ; Valdo et Les Temples
des Vallées Vaudoises, récits hàstoriquies
comme YHistoire anecdotique des Vaudois
du Piémont.
On peut dire que ce but il l’atteignit
pteinement et que le nom de Jean Jalla
devint parmi nous des plus populaires.
Inséparable de rHistoire Vaudoise’, il pénétra dans tous nos foyers, et ce nom y
rappidlera toujours celui qui en fut le
plus compétent propagateur.
Jean Jalla ©ut un autre but plus élevé
encore que celui pourtant bien noble d’édifier et d’instruire sies frères vaudois. Par
ses recherches personnelles, il contribua
pour une large part à donner une base
sctentifiquie à notre histoire à tendances
jusque-là par trop confessionnelles ; il en
épura let en multiplia tes sources et s’efforça de parvenir à cette objectivité requise par rHistoire.
Pour cette raison, la monumentale œuvre historiquie de Jean Jalla demeurera
comme un patrimoine sacré, légué par lui
a son peuple. 1^ doctes écrivains de pages
vaudoises, comme plus modestes lecteurs de 1 histoire de nos pères la consulteront, let béniront ensemble le nom du
regretté historien. David Jahier.
« H! «
Il résulte, de source certaine, que
l’ülmtre Historien a disposé que tous ses
manuscrits soient légués à la € Società di
Studî Valdesi ». C’est bien là le meilleur
moyen d’en éviter la dispersion. La Société conservera soigneusement ce précieux
dépôt, résultat de tant de labeur.
rendis an prof. Jean Jalla.
C’est une fleur, la fleur de te reconnaissance, que je désire offrir à la mémoire
du prof. Jean Jatta.
Je sens que c’est non i^ulement un devoir, mais aussi et surtout un besoin du
cœur qui n’oubfle pas.
Pendant tes huit années du Collège,
même quand il ri’était pas mon profesiseur, j’iai toujours reçu de sa part l’expression d’une affection paternelle et profonde. Et dans lœ années qui suivirent,
que de signes de bonté et d’affection ! Ce
qui m’a toujours frappé chez le prof. Jalla,
c’était sa piété pure, profonde, si simple,
qu’il savait si bien concilier avec une forte
éruditioii. Une piété qui, par âîUeurs, ne
l’empêchait pas d’avoir une tergew
d’idées, une ampleur de vues qui te faisait sympathiser aviec toutes les initiatives ayant pour but le Royaume de Dieu.
Chier professeur Jean Jalla, c’est avec
une émotion profonde, avec une très
grande affection, et surtout avec une certitude précieuse que nous vous disons ;
\Au revoir ! Au revoir dans la MaiSon du
Père. Dès maintenianit nous nous réjouissons de vous revoir, vous qui nous avez
fait tant de bien pendant votre pèlerinage ici-bas. C. BERTrCTATTI.
» ü! *
M. Gustâve Bert, évangéltejte eh retraite, nous écrit aiBsi pour lœmifestier
son profond r^et, et se dmnmide qui
pourha le remplacer comme historien.
F. G. V,
Les bons résultats des réunions de la. 1
jeunesse qui ont eu lieu ces ' dernière^
années, nous encouragent à continuer,"
oette année encore, dans la même voie.:
C’est pourquoi nous invitons toute la
jeun^se de nos églises et tous ceux qvà J
ont à cœur la vie religieuse aux Vallée^
à se trouver aux Clos, dimanche 24 no-i
vembre prochain, pour avoiir ensemblequelques heures de communion spirituelle'
et de discussions fratemeltes.
Le sujet très actuel qui sera discuté au
cours de cette réunion est celui de l’évan-x
geiisatuni. MM. 1^ pasteurs 0. Peyronel,
A. Ribet, R. Nishet, H. Geymet, nous
adresseront à ce propos la parole. On
chantera tes cantiques suivants du recueil:
français : NN. 135, 175, 178, 179, 201, 21^
La réunion aura lieu dans le temple des?
Clos, à 14 heures, et nous y attendons avec :
joie une jeuneæe qui désire s’occuper des
chines « de son âme et de son église ».
La réunion aura lieu même en cas de
mauvais temps. E. Rostaw.
CHRONIQUE VAÜDOISg
ANGB06NE. Notre campagne pour une
meilleure fréquentation des cultes continue, et continuera tant qu© nous n’aurons pas constaté des progrès réels à ce
sujet. Nous renouvelons notre pressant
appel à te collaboration du noyau fidèle,
et, en particulier, eux membres du Consistoire et de nos Unions, pour qu’ils fassent œuvre de persuasion individuelle
auprès de leurs parents, leurs voisins ; de
tous ceux, enfin, qu’ils rencontreint sur
leur chemin. Il y a aussi chez nous des
gens qui] s’excusent du peu qu’ils peuvent
faire pour leur église, faute de moyens,
de temps, d’instruction. Voici donc une
précieuse occasion de collaboration que
nous leur offrons, et qui .est à la i>ortée
même d® plus modestes d’entre nous.
Un groupe nomibreux est en trata de
s’org£uiiœr pour participer au Convegno
diœ Jeunes Gens qui aura lieu le 24 courant, aux Clos de Riclaret. Départ de la
gare de La Tour à 7 h. 20.. Arrivée à la
Pérouæ à 8 h. 45, d’où l’on continuera, à
pied, pour tes Ck». Retour en automobile
depuis les Clos jusqu’à te, Pérouse, et arrivée à La Tour par le dernier train. Le
prix d’inscription est de 7 lires, exceptionnellement réduit à 6 pour ceux qui
s’inscrivent tout de suite.
"k La semaine prochaine les deux Pasteura présideront une réunion d’appel
dans te quartier de Bonnenuit.
★ Ceux qui désirent contribuer au
chauffage du temple sont priés de nous
faire parvenir, te plus tôt possible, leurs
offrandes de bois de chauffage et leurs
dottis en nature. R. N.
PRAMOL. ' Samedi, 2 novembre, a été
béni le mariage && Long Edvy, de la Ruà,
et de Menumn Emestine, des Ptencs. A
ces nouveaux époux, nos meilleurs vœux
4e joie et de bonheur.
★ L’assemblée d’église, convoquée pour
te dimanche 27 octobre, a eu Heu avec la
participation d’un bon nombre de membres. Plusieurs sujets importants et actuels, au point de vue d© la vie spirituefle
de notre paroisse, ont été examinés et débattus. Nous demandons à Dieu de graver
dans nos cœurs les impressions que nous
avons éprouvées et de tes bénir, en vue
d’une plus réelle fidélité à notre Maître,
et d’un plus sincère attachement à notre
église.
Notre frère M. David GriH a été réélu
à la charge d’ancien du quartier de la Ruà.
Nous lui exprimons notre joie et lui souhaitons de déployer une bonne, édifiante
activité.
RODORET. Samedi, 2 novembre, a été
célébré te mariage de Pom Henri, des Arnaud, avec Vdat Eufradne, de l’EnversPinache. Nos rodltears vœux accompagnent les êpioüx.
k Mtercredi, 6 courant, nous avoDüs ac-
3
______' ' ‘________________L’Echo des Vallées - Vendre<fi 15 Novembre 1935-XIV
V 'T .
compi^rDé au champ du repos la dépouiXe
mortelle de notre sœur Baral Madeleine,
de Serves, que Dieu a rappelée à Lui
dans sa 98« année. C’était fa, plus âgée du
Val Saint-Martin. La grande foule qui est
accourue à ses funérailles tAnoig^ de
quelle afiFectioo notre sœur était «otourée
dans toute la vallée. Nous raiouvelons à
tous ses •enfants et à sa famille affligée
notre i^ympatlnie chrétienne.
8A1NT-GEBMAIN, Nous avcms n^ris le
travail d’hiver avec beaucoup d’entrain et
nous demandons à Dieu de bénir tous ceux
qui aident le Pasteur dans son œuvre.
Chacune de nos œuvres a besoin de
bonne volonté de fa part de tous les membres d’église. Dieu veuille leur donner du
2èle pour Son servioe, afin que toute activité soit vraimœt bénie.
SAINT-^TEAN. Asile, des Vieillards, Nous
accusons réception, avec reconnaissance,
des dons suivants : M.lle Maria Goggio, en
souvenir de Gustave Bounous, L. 10 Comm. L. Bounous, en souvenir de M. le
prof. Jean Jala, 50 - Chev. off. A. Bagnari, ai a>uvenir de M. David Alio, 25
- M. L Costabel, en souvenir de son grand
et fidèle ami J. Jala, 20.
A la recberche d'an bomme.
Quand j’étais jeune, je m'étcainais de
cette bizarrerie du philosophe grec Diogène, qui professait un Eli pamfond dédain
de l’hurnanité, tout entière qu’on lie nencontra un jour, en plein midi, dans les
rues d’Athènes, ime lanterne à la main, et
répondant à ceux qui lui en demandaient
fa raison : «Je cherche un homme'». •
Jewne doit être synonyme d’ingénu, car
je croyais, alors, que tous ceux qui portent des costumes d’homme doivent être
des hommes. Je suis un peu revenu de
cette opinion tout optimistei, et sans suivre entièrement le bon Di<^ne, je crois
que l’homme, en tout digne de ce titre (et
ÎÎ h’y en a pas de plus noble) est un être
assez rare.
Mais une affirmation de ce genre doit
scandahaer tous les pantins habillés ai
hommes, auæi vois-je des yeux flamboyants
de colère braqués sur moi. Je commience
à avoir peur.,.. Pardon, ce n’est pas vraii
car s’il' en était ainsi je ne serais pas un
homme.
Je vais donc dire ma pensée, dûtiele
blesser quelques-uns des reprfeentants de
l’espèce homme. ‘
Je conviens que nous avons', de grands
homm^ : dans la politique, dans la science
dans la littérature, dans les a|rts, dans les
sports. (Je ne serais pas à la page si j’ouH
bliais de meintionner les grands sportifs !).
Et à côté des grands hommœ, les grandes
femmes, cela va sans dire : elles se récJaf*
ment des mêmes droits que l’homme, aussi
vont-elles être visées par nos traita. Tant
pis pour les tfâs-bleus sur loquéis Lanson,
parlant de Christine de Pisan, avait déjà
déchargé tout son carquois. MaJ.«! ne glissons pas dans Ifô souvenirs Mttéraines, cela
nous mènerait trop loin. On prise beaucoup les gens, hommes ou femmes, capables de se distinguer dans une branche
quelconque de ^activité humaine, mais leur
vie esteUe toujours à proidre en exemple ? Que de faiblesses, que de bassessies,
que de défauts, ternissent les plus belles
renommées, et, à tout prendre, ébranlent
les gloires les mieux assisea. La corruption se conjugue souvent avec fa grandeur.
Pensez à Vilion, grand poète et mauvais
garçon, échappé maînties fois à fa hart; à
Verlaine, qui lui ressonble ; à A. de Musset, mort alcoolisé à 47 ans; à Raphaël,
mort jeime aussi à cause de ses dérègiements, et à tant d’autrea..
Mais pour sentir ce qui manque à un
grand nombre de nos semblables, il n’y a
qu’à regarder autour de nous : voilà des
hommes, avec de beles qualités et de grandes capacités peut-être, mafa à la volonté
faible ou nule^ toujours chancelante, à la
raison ployable, êtres d’instinct ayant parfois de nobles révoltes, damant de rudes
secousses à leur cWne, mais incapables
de mettre un frein sûr à la pasBÎai en
branle. Je ne coiteste pas leur gfrandeur
eft leur gtoine ; je m’incline devant les sou-verains saciiflcobeurs du de la
science^ devant les experts de tous les arts
capables de causer fresques, taWiPWJi'g,
scidptunes... et de trouver des défauts à
une statue de Praxitèle ou à une tade de
Raphaël ! Dans leur sphère, ce sont des
oracles à bon droit ; mais des gens admirables par les écfatanhes richesses de leur
palette, de teur ciseau ou de teur phunej
sont-Ss nécessairement ce que note vouidnois que tout homme fût 1 Grands et <»•
pendant petits, capables de produire deç
œuvres immarteîl^ et, parfois, coupables,
des actions les plus indignes. Quelfe choquante et troublante contradietiai !
ïlt Fopportumsme ne joueKtril pas un
rôle important chez ces banmes de grand
mérite ? Où sont ceux qui ne se laissent
pas griœr par la volupté de la gloire, ni
ficeler par les honneurs, ni acheter par un
chèque, ni manœuvrer canme un pantin
par des promesses ? Parmi les prétendus
hommes ij y en a qu’il est possible de faire
courir à quatre pattes : il suffit de promener devant leurs yeux avidœ un appât
quelconque. S'il ne suffit pas de se mettre à quatre pattes, fis ramperont comme
des reptiles dans fa poussière. Par amour
de popularité, ils sont capables de boitre
avec les bu'veurs, de hurler avec lœ loups,
de faire des courbettes révérencieuses de>vant des idoles auxquelles iils ne croient
nullement. (Prenez le mot idde dans son
aeoepticm. la plus large).
L’opportunisme qui crée l’hypocriâe
porte fa plus grave atteinte au caractère,
et, sans cftractère, il n’y a pas d’homme :
on devra toujours se défier de Fhommiegirouette dont le mot d’ordre inavoué oe^
pendant est : « Je tourne à tout vent ! ».
Quand j'étais jeune j’apercevais des
hommes partout ; j’en vois bien moins, aujourd’hui : mon cher Diogène, prêtennoî
ton falot! Je parcourrai lia terre et je
serai heureux si je trouve quelqu’un qui,
d’un accent convaincu, puisse dire avec André Plénier ;
«Une pauvreté mâle est mon unique bien;
■ /
fe ne suis rien, n’ai rien, n'attends rien, ne
[tWMT rien».
Cÿcâcpes ÏÏI.
AAAAAAAAAAAAAAÀAAA
lie IMi.
Un grand paquebot en route pour les
Indes, luttait, dans la nuit, contre la tonpête. Ce grand navire moderne, construit
à la perfection et fait pour résister à des
bourrasques plus épouvantables que ceffle
qu’il traversait, ne courait aucun danger.
Mais malgré cela, tout d’un coup la doche
de bord donna l’alarme dans tous les recoins, et tandis que les machines stopaient, tout l’équipage courut à son poste.
Un cri retentit : « Un homme à la mer ».
Les chaloupes de sauvetage furent
descendues en mer pour venir au secours
du malheureux qui, par un hasard funeste, avait glissé et avait disparu par
dessus bord.
0 y avait à rinfirmerie de bord un jeune
marin que la maladie empêcha d’accourir
à son poste. Mais quand sonna l’alarme,
lui aussi sauta à bas de sa couchette, et
empoignant sa lanterne électrique de
poche, il l’aXuma et fa fixa au hublot de
l’infinnerie. Et ce fut ce geste qui rendit
possible le sauvetage du malheurettx.
Perdu dans l’immensité de l'océan, sans
cesse submergé par les vagues immenses,
sentaibU déjà que les forces lui manquaient quand, dans 1a sombre nuit, 3
vît briller une fa&le lunnèna II y fixa
les yeux chaque fois que, remontant avec
4a vague, 3 put l’entrevoir; et paisant
toujours à cette lueur de salut, fl trouva
des forces suffisantes pour se maintenir
à flot, jusqu’au moment où ses camarades
réussirent à l'en .tino’.
C’est ainsi qu’avec une petite chose, tu
peux concourir à en accomplir de bien
plus grandes.
Une similitude.
Avant que le montagnard atteigne dans
ses ascensions les cimes rocheuses et nues,
où ne v^pète que l’herbe menue des
hauts pâturages, ii doit traverser une
zone parsemée, ici et là, d’une végétation caractéristique et toute particulière.
De tous côtés il peut voir des arbres
çàbougris, dont les branches accrochées
parfofis à des troncs assez robtætes, s’âèvent à peine au-dessus du ad, que souvent elfes efflefurent. /Ü semblerait que les
arbres vigoureux des forêts du fond de
fa vallée aient voiflu aller à l’assaut de
fa mont^ne. Mais plus haut ils sont montés et plus difficile a été pour eux te dur
ootobat de b. vie caitre te vent et les intempéries.^ ces hauteurs les tourmentes
lie l’hiivier ont secoué, ph4 d^ami et
oonrhé leur couronne. Et si parfôs quelque branche lancée a pu rteister quelque
bepnps, l’hiver viendra bientôt où fa charge
des neiges et des glaçons la briserai
C’est ainsi que fas arbres si fiers de la
vçllêe ont dû se plier et ramper lentement
te long des pentes, où, agaiouillés, ifa doivant se réputer heureux de pouvoir aioore lever fas yeux au ciel.
'^C’est ainsi) que maint homme orgueûfeux a passé, sur le tard de sa vie, par
une épreuve semblable. •
(* ■
Une date mémorable.
H y a de cela 250 ans, le 17 octobre
1685 le roi de France, Louis XIV, signa
le décret de révocation de l’Edit de Nantte qui depuis 1598 assurait la liberté de ,
ooiiedence aux Huguenots de Franca Pour
caiseirver leur foi, abandonnant tous leurs
biens, plus de 500.000 Français, quii constituaient l’éhte de la population, quittèrent leur pays et se réfugièrent à l’étranger, cherchant aide et protection dans les
pays protestants.
Par l’Edit de Potsdam, le grand Prince
EfecteiHF les invita à devenir citoyens des
Etats de Brandebourg et de Prusse, où
ils s’étaient réfugiés. Depuis lors on compte
cil Allemagne des centaines de familles
aux nom® d’origine française, dont les
membres occupant des plaôss éminWtes
dans la noblesse, l’armée et les carrières
libérales, Se distinguent parmi les meilleurs citoyens d’Allemagne par leurs qualités supérieures de cœur et d’intelligence.
Encore aujoxud’hui il existe en Allemagne des parOisBes soirdisant «françaises », où le culte est célébré selon les
rites en usage dans lœ églses de leurs
ancêtres calvinistes.
^¡É2-^5ÍÍL^2ÉSe^5l^*.8ÍÍ^^!Í!*wdC5L.¿5lS..flíS
KIL
orphelinat.
Mathilde Gay, Teynaud, 'L. 10 - Scuoia domenicale, Catania, 100 - En souTOnir de Luiffi
Gamia, la familfe ^0 - Speranza; Lina, Itala
GriU, in memariajn de Mme Vatentine Cambalong, 60 - M.me et M. Théophile Malan, à . la
mémoire de Mme Valentine ComborLong, 50 Adèle et Lui^ Rossi, Genova, à la mémoire de
M.me VMentine Comba-Long, 50 - Une amie
des orphelifies, Lueerne Saint-Jean, 50 - Une
ancienne orpheline, 50 - Boldrini-Gaiy P., 20 Union des Mères, Lnserné Saint-Jean, 50 Caroline Basti% Id, 5 - Dimanche des Mères,
Id., 130 - E^fiœ Vaudoise, Id., 200 - Alice
Franco Oosbahd, Nice, en souvenir, de ses bienaimés (ifrancs 150), 119,65 - N. N., à la mémoire de Elsa Tron, Pomaret, 30 - Ada et Carluccio; à la m&noire de leur cher papa Josué
Geymonat, BobL 160.
HOPITAUX.
A la mémoire de Indgi Gamba, la famiJfe
L. 50 - M.me ^ M. Tbéiphile Malah, à la mémoire'. de Mme Vatentine Comba-Long,' 50 Pierre Chauvi^ pasteur en retraite; à la mémoire de Josué Geymonat, 100 - E^tise Vau-'
doise, Luserne Saint-Jean, 200 - Alice Franco
Costabel, Nice, en souvenir de ses Men-aimés :
pour PHOpital de La Tour (ftnncs 100), 79,75 ;
pour l’Hi^ital du Pomaret (francs 100), 79,75.
REFUGE.
E. L., La Tour, L. 50 - Luigina JaBa, Inseme Saint-Jeiaa, 10 - A la mémoire de Arrigo
Rivairé, la famille, Id., 25 - B^Use Vaudoise,
Id., 200 - AlLoe Franco Oostabel. Nice; ai souvoiir de ses lâen-aiœés (francs 160), 119,65 Genre Origène, Pomaret, 10’ - Chadotte Qavel,
Lausanne, 260,35 - M.me Catherine GoBS-Turin,
Lusemé Saint-Jean, 100.
L'Adna»iKtration des InstituticHis Hospitalières Vaudoises remercie sincèrement
tous ¿unis fidèfes dé nos CEhivres de
bienfaiaapfae, aina que oes donateurs qui,
par un acte charitable, commétnQrent leurs
.bisn-aune&
. Torre Peüice, 31 octobre 1935-J/V.
* O
O O O 0*0 ooooooooooooo
AlKUinementa payés et IXios.
(Le don est entre parenthèse»),
1936 : Malan Oscar, Angrogna - Comi» Ai>naJdo, Livorno (5) - Gay Pietro; Pinencío (3)[
- Gay 'Arturo, Lyon (3) - Cauoouarde Adelina,
Qot, Inverso Pinasca, 1934 e£ 1935 - Miguel
Costantino, Bnienos-Aires - Gaudin Clementina,
.S, Secondo (3) - Shaw J. P, Toiijio Malan
Susanna, Lueema S. G., 1934 (3) - Long Aline,
Marseite 1934-1935-1936-1937 - Alice Benyr
Balmas, Sestrière (2) - Boldrìnl-Géy, Torino
(3) - Ooetabä V* A., Milano (S) - Vigna Giacomo, Torino (^) - Dott. Eruanuele Tron, Stra>^
della - Audisio Rach^ Lausanne j (6) - Bonjour Anna, Samemo - Gardicl Berta, Milano;
1934-1935-1936 (5) - Rostan Berta, Torre Pellice (2) - Cabella Eugenia, Torino (5) - Ribet
Valentine, Ppris (ß) - Deodato Achille, Angrogaà - Chauvie Eli, PradtìltMnio;, Id. - Bonn^
Pietro, Martel, Id. - Coïsson Susanne; Id. Ricèa caV. Gedeone, Id. -Pons dott. Carlo, T>¿
riño (2) ^ Eva Ccoródini, Roma (2) - Boringhleri Carolina, ved. Decker, Torino (2,50) Sœur Emilie Stoekmeyer, Pompaples, Vaud Revel Margherita, Genova-Albaro - Ma)im Luisa
Pasqualetti, Roma (2) - Long Henri £eu Jacques, PeHenc, Pramollo - Long Ernest, Id,, Id.,
1934-1935 - Bonjour Daniele, ViJ^ Bobbio Pd-,
lice - Jaubert, Hyères, Var, 2e semestre 1985ler semestre 1938 (1) - Catherine Léger, Marseille, 2e semelstre 1935-ler semeabne 1936 (1)
- Alexandre dot, Cliousclat, DrOme, 1935 (1)
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Aubert Madeleine, Pïpte Le Sentier, 2« semestre 1935-1» semestre 1936 - Caflarel WllUam,
Roma - FenouU Eimlnia, Venerla Reale (5) ->
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Elisa, Brookiijrn, N.-Y., 1934-1935 (JS) - Godino
Lìdia, Barbé, Prarostmo - Martinat Aleixis,i'
Baratter, Hauteo-'Xlpes (8) - Barolin Esteban,
La Paiz, Entrerios,. S. Gustavo; 1983-1^-19®1936 '(20) - Rlvoir M, La, Haye, HdUiande (6)1
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