1
Année XV*
pais D'ABOSKEMKFT PAR AN
Ituxie...................li. 3
Tous les pays de rUuioa de
’ poste . . . . > 6
Améfliiae du Sud . . » 9
Ou s’abonne ;
An bureau d’Adnimistration ;
Chez M5f. les Pasteurs;
Ohoz y[. Ernest Robert (Pî^jnerolJ
ol à la Librairie Chiant,ore et
AÎascarelli f'Pigîierol ).
rj’abonnemeut part ân l- Janvier
et 30 paie d’avance.
10 Mai 1889
________________________N. 19.
Numéros séparés demandés avan
le tirage 10 oontimea ohaoun.<
Annonces: 30 centimes par «ligne
pour une seule fois, —16 oen
times de 2 A 5 fois et 10 con
times pour^ fois et an dessus.
S’adresser pour la Rédaotian et
l'Administration à M. le Pas
teur H. Bosio — Saint Sermain^
Cluson (^Pinorolo ) Italie.
Tout changement d'adresse est
payé 0,25 centimes.
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LE TEMOIN
£CH0 DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vint/i Ji<* seren Aottir 1 , 8
i^oiJcimivir'e.
Le çantenaire de la révolution française.
— Journal de l’expédition par Paul Reynaudin. — La Bible dans’l’éducation. —
Un bon conseil. — Souscription. — Variétés
— Nouvelles religieuses. — Chronique Vaudoisé. — Revue Pofitiqtie. — Avis,
LE CENTENAIRE
de la Révolution française ‘
Lesjournans politiquessontrenaplis'de détails, ces jours’-ci, .sur les
fêtes de Versaillies-(*t;de Paris. Dimanche dernier a .Ôté,célébré dans
la première dé ces villes le Centenaire de^ la réunion des, EtatsGénéràn« , le S ■ mai11789, qui fut
le comtnen’ceiiiGntde la Révolution
française. Comme cous les orages,
cette révolution a jonchéle sol des
victimes''de sès* violences et doses
égarements; maÜ''on' ne peut nier
qu’elle n'ait* détaniné aussi une
foule d’abus et d’injustices et proclamé, dans la vieille Europe, dés
principes trop longtemps méconj
üfi vérité avee la charité. Eph- iv, 16.
nus. Quelle grandeur dans ces trois
mots: Liberté, Égalité, Fraternité I
S'ils ont été écrits, trop souvent,
avec du sang, par des hommes
étrangers à l’Evangile, les droits
et les devoirs qu’ils expriment n'en
sont p^s moins", sacrés. On comprend que de pareils mots aient
fait vibrer au loin les cœurs des
opprimés et que, même au fond
de nos Vallées, on ait prêté une
oreille attentive et sympathique A
des accents aussi nouveautc et aussi
riches de promesses pour l’avenir..
Hélas ! S’il suffisait de proclaraer
dss principes vrais pour les voir
aussitôt pratiqués, la Fra.nce et l’Eu-,
rope toute entière seraient aujourdUiwi bien plus avancées qu’elles ne
le sont. Des éclairs peuvent bien
briller au sein de Fouragan, mais
ce qui fait croître la bonne semence,
c'est la douce pluie et le soleil
du'Ciel. Dieu s’est servi de la Révolution comme d’un instrument
pdur'fraÿer la voie à rétablissement des libertés fnodernes ; mais
ces libertés ne seront véritable-
2
146
K.
ment enracinées dans les cœurs
que lorsque ceux-ci seront soumis ,
à Dieu et à son Christ.
La « Déclamation des droits de
l’homme » adoptée en 178i par,1e
Congrès des Etats-Unis commence
par reconnaître les droits de Dieu
sur sa créature et la dépendance
de celle-ci vis-à-vis du Créateur et
Bienfaiteur des hommes. Aussi
l’accent de la reconnaissance envers Dieu s'est-il fait pntendre dans
le dernier centenaire américain.
Cette note a tristement manqué
dans les discours de 'Versailles et
dans la cérémonie d’ouverture de
l’Exposition universelle à Paris.
DE L’EXPÉDITION
par Paul Reynaodin
(Suite).
Au milieu de cette vallée nous trouvâmes les habitants sons les armes et
M. de Loches qui est un gentilhomme
étant veau parlementer, prit la peine
de marcher avec nous. Le curé fit boire
les officiers et leur fit des caresses
mais je crois que ce n’était pas de bon
cœur. Cependant ou de gré ou de force
nous leur faisions suivre notre volonté
comme cela s’est vu particulièrement
àSafawcAesqui est une]ville marchande
assez grande et où nous arrivâmes
quelque temps après par un temps fort
fâcheux et pluvieux. Il nous fallait
passer un pont qui a trois ou quatre
maisons autour et qui est éloigné de
la ville de la portée du mousquet.
Etant donc à quelque cent pas du dit
pont, Mr. notre commandant sachant
bien qu’on ne nous céderait pas le
passage sans quelques grimaces, nous
fit ranger en plusieurs bataillons. Sur
ces entrefaites, voici venir six cavaliers
qui dirent que c’était une chose de
grande conséquence que de nous laisser
passer, et qu’il fallait en premier lieu
tenir-conseil ; à quoi Mr. notre commandant leur répondit que s’ils n’apportaient pas la réponse dans demiheure, nous allions forcer le pont. Ainsi
craignant cjue nous n’exécutassions
notre menace, les six cavaliers revinrent dans la demie heure dite et pour
réponse ils dirent qu’ii leur fallait un
peu plus longtemps délibérer là dessus,
ce que nos officiers voyant, ils se saisirent promptement de deux de ces
Messieurs, les autres quatre ayant pris
la fuite, après lesquels on tira quelques coups de fusil pour les arrêter.
Cela fait, on remit à un bataillon
trente-six prisonniers que nous tenions pour ôtages, tant chevaliers et
comtes que barons et quelques curés,
avec ordre qu’au premier coup de fusil
que les Savoyards nous tireraient, on
tuât tous ces Messieurs, après quoi on
mettrait tout à feu et à sang, d’autant
que nous ne nous étions pas acheminés
si non pour exposer nos vies pour la
gloire de Dieu et que nous avions pour
ordre; Passer oU mourir.
D’abord qu’on eut tiré à ces cavaliers, Mr. notre commandant ordonna
à tous les bataillons un officier pour
les commander, après quoi il se mit
à la tête, et fit avancer deux bataillons, un sur la droite et l’autre sur
la gauche en approchant du pont,
après quoi il arriva quatre capucins
qui nous dirent que le passage nous
était octroyé. Ainsi notre commandant
se mit à la tête de l’armée et passa
le pont après l’avoir fait border d’une
quarantaine de nos soldats. Les habitants du dit Salanches voyant que nous
passions prirent la fuite pour aller
3
-447
garder leur ville. El. comme on éul
octroyé le passage, .nous demandâmes
des ôlages pour nous accompagner,
à quoi on répondil que l’on nous donnerait des premiers de la ville, mais
bien loin de cela, on nous envoya.deux
paysans que nous renvoyâmes et prîmes à leur place deux pères capucins
qui prenaient grand plaisir de nous
voir, c’est pourquoi nous leur en avons
voulu donner davantage et nous pouvons dire qu’ils ont toujours travaillé
à nous l'aire passer librement, mais
apparemment c’était l’appréhension
qui le leur'faisait faire.
Ayant donc passé le pont sans peine,
nous prîmes la montagne après avoir
passé quelques petiles plaines et tout
cela par un temps fort fâcheux, puisqu’outre une nuit très obscure, nous
étions accablés d’une très grande pluie
et d’une boue dont on avait grande
peine de se dépêtrer. Dieu a tant de
moyens en mains pour conserver ses
enfants, et surtout ceux qui travaillent
à l’avancement de son règne, que nous
pouvons’ici dire qu’ayant passé le pont
contre le gré de ceux de Cluse ils
nous auraient peut-être poursuivis
n’eût été la pluie que l’Eternel envoya afin de nous faire passer ce désert pour parvenir dans notre petite
Canaan. Nous sentions une très grande
odeur de mèche à la montée de celte
montagne, mais Dieu dissipa le dessein
des méchants, tellement qu’ayant essuyé une si grande fatigue que ceux
qui ne l’auront pas essuyée auront
peine de la croire, nous nous reposâmes aussi baignés que si nous avions
été dans la rivière, ayant trouvé par
bonheu; quelques maisons écartées où
nous fîmes de grands feux qui nous
étaient alors plus nécessaires que là
nourriture; et c’est ici la fin du se
cond jour de notre marche qui était
un dimanche, dix-huilièine d’août.
Le mauvais temps fut cause que
nous ne pûmes pas cheminer toute la
nuit; mais, le matin, ayant trouvé un
petit village où l’on vendait du vin
nous rafraîchîmes un peu et le payâmes tout, après quoi les soldats
mirent leurs armes en état, ayant la
plupart tiré et rechargé. De là nous
nous mîmes en marche étant grand
jour et nous trouvâmes quelques petits villages que l’on avait tous abandonnés et après quelques traverses
entre des montagnes, nous arrivâmes
à un bourg (1) que les paysans n’avaient pas abandonné, ne laissant pas
de passer au milieu sans aucune résistance; et puis ayant atteint la hauteur de la montagne nous trouvâmes
derechef des villages abandonnés où
nous nous reposâmes quelque temps
à cause de la pluie.
De là étant venus en un lieu où l’on
tient beaucoup de bétail, les ôtages
se prirent à dire qu’ils s'élonnaieni
fort qu’une armée marchât comme nous
sans commettre aucun désordre, et que,
pour des vivres, la coutume était que
les soldats en prissent où ils en trouveraient. Ce que nos gens oyant et
quelques-uns manquant de vivres,
d’autant plus que les paysans s’étaient
sauvés, ils prirent eux-mêmes la liberté de prendre du pain, du fromage
et autre nourriture, étant sûr que si
les paysans n’avaient point quitté
leurs maisons, cela ne serait pas aj-rivé, au contraire on leur aurait payé
le tout comme dans la roule précédente, mais ne trouvant personne,
et ayant be.«oin de vivres, qui n’en
aurait pas pris n’aurait pas été soldat.
(1) Ce bourg de
4
148
Nous montâmes ensuite une montagne très pénible (1), où la pluie
nous incommodait encore, mais nonobstant tous les chemins fâcheux,
ceux qui étaient j)artis avec un bon
zèle et par une bonne intention ne
perdaient point courage pour toutes
ces fatigues, au contraire ils se fortifiaient de plus en plus en Dieu,
Nous étions et sommes encore assurés,
et serons, qu’il ne nous délaissera
point, pourvu que nous lui soyons
fidèles. Nous trouvâmes encore une
maison abandonnée où les soldats se
firent permis de prendre du lait et
d’autres petites bagatelles qui ne valent pas la peine de le dire, mais
nous rapportons la simple vérité comme ayant vu le tout et selon le rapport fidèle de nos frères qui sont avec
nous.
Ayant atteint le col nous traversâmes des montagnes fort froides avec
des nuages pleins d’eau en telle sorte
que nous étions tous mouillés. Dieu,
comme nous avons dit, pour sauver
ses fidèles se servant encore de ces
obscurs nuages pour nous dérober à
la vue d^ nos ennemis, qui peul-êli'e
selon leurs intentions, nous aurait été
préjudiciable. On ne peut pas dire ici
combien nous endurâmes en la hauteur des ces m'ontagnes (2) ; mais la
pensée de .venir dans notre pays pour
y rétablir le règne de Jésus-Christ et
détruire celui des idoles et de i’AnteChrisi, rallumait de plus en plus notre
zèle.
(1) Ija mon taglia eie Haute-Luce.
(2) La Relation dit ici : « Passant la montagne
de Beaufort, noua y perdîmes beaucoup de notre
monde, et de nos armes et miinitiona, k cause
du nianvais chemin que noua avions, où ndiiB
trouvâmes un paysan déchaussé que nous fîmes
marcher sur une haute montagne, on il y avait
euooré de la neige, environ nne heure do nuit - ,
Jna Bible dans l’éducation
C’est une grande douleur pour des
parents chrétiens que de voir que leurs
enfants, malgré toutes les exhortations
et enseignements ne veulent pas marcher dans les voies de Dieu, mais qu’ils
s’en éloignent toujours davantage et
tombent parfois même dans l’incrédulité et dans des vices. En beaucoup
de cas, les parents eux-mêmes en sont
la'cause, malgré leur sincérité et fidélité. En quelque sorte que ce soit,
ils oui recouru à de faux moyens,
peut-être ils ont mis trop de confiance
en leur,propre force et sagesse et trop
peu d’importance dans la ParoFe de
Dieu et l’œuvre de Sa Grâce... Monsieur Ad. Monod raconte Je fait suivant d’une mère chrétie.innç dont l’exemple mérite d’être imité par chaque
famille chrétienne. — Elle avait iin
mari incrédule qui en présence de ses
enfants se moquait presque journellement de la religion. — Néanmoins,,
la mère réqssit à élever ses enfants
en là crainte du Seigneur. Mr. Monod
lui demanda un jour comment elle faÎ-.
sait pour- préserver les enfants de
l’influence du père incrédule. |llle répondit: « À l’autorité d'un père je n’opposai pas celle d'une mère, mais celle
de Djeu. Dès leur jeunesse les enfants
ont vu la Bible sur ma table. Ce saint
livre a formé toute leur éducation. Je
me tus et je laissai parler la Parole
de Dieu. Quand ils m’ont questionnée,
quand ils ont commis une faute ou
fait une bonne action je leur ai ouvert
la Bible qui leur a répondu, les a punis
ou encouragés. La lecture assidue ée
l’Écriture les prèserjfa de l’influence
de l’incrédulité et éveilla en eux la
foi en Jésus-Christ».
(Gemeinshaftb.)
Un bon Conseil
Spurgeon donne dans son joumail, le
conseil suivant à un de ses coHègues
dans le ministère: Prêchons une fois,
puis prêchons de nouveau les éléments
de l’Evangile. Les doctrines les plus
5
simples de la Sainte Ecritufs seraient
sur maintes chaires que je pourrais
vous nommer les choses les plus élonnantes. — Un roi demanda un jour
à un noble, s’il pourrait lui dire ce
qui rendait si célèbre un certain prédicateur?— «Sire», répondit le noble,
«il prêche l’Evangile, ce qui en France
au jour d’aujourd'hui est la chose la
plus rare». — Combien cela est vrai
de beaucoup ,de chaires anglaises !
Prêchez à vos ouailles les vérités fondamentales de l’Evangile. Faites-leur
connaître l’a, b, c de la Foi: Celk ne fatigue nqllement vos auditeurs; ce sera
pour eux une bénédiction et beaucoup
s'en réjouiriont. Répétez ces principes
aussi souventique vous pouvez. — Au
vieux temps de l’agriculture o.n mettait trois haricots dans chaque trou.
Pourquoi? L’un était pour le ver,
l’autre pour le.corbeau et le troisième,
espérait-on, croîtrait. Soyons généreux
quant à la semence, car les puissances
du mal sont fertiles en vers, en corbeaux et en épines. Laissez briller qui
veut; mais vous, vous êtes des semeuis
et vous devez «semer». Répétez, s’il
Je faut. St. Paul disait: «Je ne me
lasse .pioint de -vous écrire les mêmes
choses, et c’est voire sûreté». Voilà
une pensée bonne à retenir el digne
d’être recommandée aux prédicateurs
de tous ¡pays.
SouscriplitiD d’antioBS d« giâces
pour le Bicentenaire de la Glorieuse Bentt'ée
Paboisse de PomarÉt
Quartier de Pomari.
P, Lantaret pasteur et famille francs
300; Mr. Ab. Tron ministre 50; Mr.
Ph. Reyrol régent 25; Mr. Henri Coucaurde .{père) 25; Jean Rostan f. Franpois 34 ;■ Louis .Guigou secrélaire corn,
15; Madame veuve Fowlepar monsieur
Lantaret 25; Pierre Bertàlol ex ancien
5; J. J. Bafet 3; Jean Menusan 2;
Thomas .Menusan 0,75; MadeleineGaydou 1; Bertoche 2; J. Bertalot feu
Pierre 4; Barthélemy Long 6; Jean
Ribel. feu Jean iPiem 3; César Pasire
2 ; Jean Etienne Rostan de Franpois 2;
J. C. 5.
Quartier du Viol d’Envers-Pinache
Mr. le Syndic Beriet, Frs. 100; Su
sanne Lageard el sa mère 10; Ancien
Goucoiirde 25; Jean Coucourde f. Jean
5; Beux Jean Augustin 1 ; Jacques Bertalmie 0,50; Marie veuve Lageard 5;
Jean Barlh. Coslabel 1 ; Jaques Jahier
du Teiias 2; Frédéric Jahier 10; Jean
Louis Jahier 2,50; Jacques Ribel 1,50;
Jean Ribel du Robert 3; Barthélemy
Ribel 1,25; Veuve Colet 0,75; Jean'
Série 2; Jacques Ribet du Serre 1;
Jean Ribel du Cianavas 2 ; Michel Ribet
1,50; B. Bouchard 1,50; Jacob Avondet
1,50; Jean Jacques Pons 1,50; Antoine
Colei 2; Barthélemy Bouchard 1,50;
Joseph Uliva 1,25; J. P. Pons 1,50;
Bernardin Jahier 1,50; Piprre Léger
facteur 1 ; J,. J. Vola 1 ; Philippe Berlotinl ; Jean Ber,toi in 1,50 ; J. P. Long
1,50; J.Long lu Pierre 2; Jacques Long
feu Jean 1 ; Pierre Long feu Jacob 1;
Jean Jahier 1 ; Pierre Léger feu Jean 2.
Total 1'’® liste francs 810
.fiouneiks ISeltgteu&ee
Pour ,l’£vanffélisalion des italiens â
Massaua. -^Mr. A. Meille émt à i’Jtaida
Evangelica que ila Mission Évangéliquè
suédoise établie à Moneullo, et travaillant au milieu des indigènes abyssins
et musulmans, est entrée en j^apport
avec les officiers el les soldais Italiens
du corps d’occupation de Massaya .et
leur a ouveiu s^es salles de culte. Le
direscteur delà Mission Suédoise deMoncullo, M. le pasteur Sverlson, a passé
l’été dernier a Florence pour y apprendre l’italien et aussi pour trouvei* un
instituteur é.vang,é.Usle capable d’enseigner l’italien dans les écoles de la
mission, et de,.tenir des réunions, rer
ligieuses pour ses compatriotes, ji esj,
repartien octobre, laissatiildeux jeuines
abyssins qui se ipréparent d.a,ns. l’institUii du docj,. Go'mandi à travaiHer un
jour dans ce même champ. Le pasteur
M. Svenson est attendu de nouveau en
llalie, où il vient Intéresser à son œu
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m
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J
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vre toutes les églises évangéliques de
la péninsule. Ayant apporté avec' lui
une cinquantaine de Bibles italiennes
pour l’usage de son école, à peine arrivé à Massaua il les vendit toutes aux
militaires qui les désiraient ardemment. Il en réclama immédiatement
un nombre cinq l'ois plus grand qui
lui furent envoyées de Naples.
La demi-réforme du comte de Campello. — Cet ex-chanoine de Si. Pierre
à Rome, vient de faire «ne tournée
de conférences sur l’œuvre qu’il poursuit à Rome pour la formation de ce
qu’il appelle VEgli&e nationale catholique chrétienne. Dans la 1‘'® quinzaine
d’avril il donna à San Remo et à
Bordighera deux de ces conférences
qui firent un certain bruit dans les
journaux. Le sujet traité dans ces dis
cours est le cri du prophète Jérémie
■ iBa'
à Israël: »Sortez deÈabylone, de peur
que vous ne périssiez dans ses iniquités ». Les points principaux touchés sont la foi et la liberté, ou la religion chrétienne et la patrie — ou
en d’autres termes, le fond de la religion romaine dépouillée de quelquesunes de ses doctrines plus ouvertement en contradiction avec celles du
christianisme. C’est une demi-réforme
dans le genre du vieux catholicisme
ou du'gallicanisme dont l’évêque Reink,ens en Allemagne et Hyacinthe Loyson
en France sont les promoteurs principaux. '
Sont-ils bien sûrs, ces réformateurs
modernes, d’être sortis d’abord euxmêmes de la Babylone romaine lorsqu’ils crient aux peuples catholiques
« Sortez de Babylone? » Nous en doutons fort.
Un trait rare de largeur chrétienne.
- Le baron Baldaesy en Hongrie a
fait don à onze communautés protestantes de ce pays de biens territoriaux
assez considérables, dont les revenus
s’élèvent à AO mille francs. Il sera possible avec cet argent, dit le Semeur
vaudois, de venir en aide aux églises
les plus pauvres, ainsi qu’aux paéteurs les moins rétribués, à leurs veuves et ù leurs orphelins. Le bienfai
teiir généreux de nos coreligionnaires
hongrois appartenait lui-même à la
confession romaine dans laquelle il est
mort; mais il s’esl senti ému de compassion envers les protestants dont la
situation économique est assez misérable. C’est là un trait de largeur chrétienne comme il s’en rencontre rarement et qui mérite d’être cité.
Un diacre reconnaissant. — L’ui) des
diacres de l’Église de La Rochelle, Mr.
Roisdon, est mort, laissant par testament 5.000 fr. au Consistoire de La
Rochelle (France) pour l’entretien du
temple, 5.000 fr. à l'école préparatoire
de théologie des Batignolles, 5.000 Ir.
à l’asile Emilie et 5.000 à l’orphelinat
de Saverdun.
Un moniteur de l’École du Dimanche
exemplaire, — M. John 'Wanamaker, en
acceptant le ministère des postes dans
le cabinet du Président Harrison des
Etats-Unis,' n’a pas renoncé aux fonctions de Moniteur général de son
École du Dimanche à Philadelphie.
Chaque samedi soir il revient de Washington pour être le lendemain à son
poste à l’école dite de Béthanie.
La Revue Chrétienne contient, dans
sa livraison de mai, les articles suivants; Fragment de philosophie naturelle par F. Leenhardt; Mary Somerville de Ad, B.; Lettres d’Orient
(Roller) ; Louise de Coligny (in'”® de
Witü; Lettre d’Italie; Gavazzi (Doct.
Comna); Lettre de Suisse de X; Revue
du raoiS'(E. de Pressensé).
Le phylloxéra. — Avant les ravages
de cet insecte microscopique, la France
produisait environ 60 millîoos d’hectolitres de vin par an. Elle était même
arrivée en 4875 à 84 millions. Après
l’invasion du phylloxéra, la production
est descendue a environ 30 millions.
Contre la Péronospora.
Nous donnons ci-après, .«^ans même
la' traduire, la formule recommandée
7
•-»T,
J5l
par le prof. Jemina pour la préparation
du liquide cuivré à employer contre
la pérmosfora :
Per ettolitro d’acqua
Solfalo di rame in cristalli Kg. 1 L. 0,80
Colla comune da falegname » 1 » 0,75
Calce grassa spenta . . » 1 » 0,00
L. 1,55
Per un ettaro di vigna esclusiva occorrono da 3 a 4 ettolitri (1 ettolitro
circa per giornata di Piemonte).
fVB. - Volendo un’azione maggiore
si può vantaggiosamente raddoppiare
la dose del solfato di rame e della
calce, mantenendo la stessa dose di
colla.
Preparazioìie. — Alla sera si pone
in un recipiente di terra la quantità
di chilogrammi dì solfato di rame che
presumibilmente occorrono all’indomani; vi si aggiunge acqua»tiepida,
lenendo conio che per sciogliere un
chilogramma di solfato di rame occorrono a freddo 4 litri di acqua.
In altro recipiente si pone h colla
pure in acqua tiepida affinchè si rammollisca.
Al mattino successivo, riscaldandole
a moderato calore, si avranno preparale le due soluzioni.
La cp,lce dev’essere di qualità dolce,
bianca* Giova spegnerne alcuni miriagrammi, colarla in una botte da petrolio interrata e coperta, e conservarla sotto acqua per averla sempre
pronta. La calce dev’essere pastosa,
priva di granuli di sabbia, ed è più
adesiva se spenta da un pezzo.
Vantaggi— Questa miscela, fin dall’anno 1886, con un solo trattamento
fatto in luglio difese le mie viti a Benevello d^Alba, e da tre anni è vastamente applicala con ottimo successo.
La colla in presenza della calce forma
una lacca o combinazione fisica molto
adesiva, che perdura sulle foglie fino
alla loro caduta, a vendemmia finita,
per quante pioggie possano sopraggiungere. Questo fatto è di decisiva
importanza nell’economia dei trattamenti.
(Îl/Kt(ynki|uc ®aubot6c
Mr. l’Instituteur Joseph Long a reçü
encore pour la veuve Cougn fr. 10 de
Mr. N. Tourn prof., et francs ^ de
M. P. Gonin régent (Angrogne).
Le 25 courant doit avoir lieu à
Edimbourg en connection avec la célébration de la Glorieuse Rentrée, un
concerfavec conférence sur la Rentrée,
illustrée par une 50”® de vues se rapportant au départ de Frangins, et à
la marche à travers la Savoie. C’est
le Rev. D. K. Guthrie qui doit retracer
les épisodes les plus importants des évènements de 1686-90, et ce sont quelques-uns des meilleurs amateurs de
musique (dames et messieurs) d’Edimbourg qui doiventchanterdes morceaux
en‘rapport avec le sujet de la conférence. Ce concert est payant, et comme
il se donne sous le patronage des dames
de la Société-Auxiliaire pour la mission
Vaudoise, elles‘en ont voulu destiner le
profit à une œuvre vaudoise, et plus
spécialement au Fonds des Veuves et
des orphelins des pasteurs et évangélistes de notre Eglise.
Dans les réunions spéciales qui se
sont tenues jusqu’ici dans six paroisses,
deux pasteurs, MM. le docteur Lantarét et J. P. Micol, se sont vus contraints, pour cause de santé, de renoncer à la part de travail qui leur
avait été assignée. Mr. le prof. Charbonnier a remplacé, à Turin, Mr. Lantarel, et M. David Peyrot en fait de
même à Rorà pour M. Micol.
IKcouc |)oUttque
gtalie. — Les dernières séances
de la Chambre, grâces aux diverses
interpellations qui en ont fait les frais,
présentent un intérêt tout spécial.
D’abord, les députés Ferrari et Pantano ont interroge le min. del’Intérieur
louchant la non intervention de notre
ambassadeur aux fêtes du Centenaire
de la Grande Révolution et à celles de
l’Exposition de Paris. L’hon. Crispv
8
—.,152.,.
Il
pour toute réponse, a déclaré qu’il
n’est pas intervenu par la simple raison
qu’il n’était pas invité. Le ministre a
provoqué les applaudissements de la
Chambre lorsqu’il a rappelé que pour
nous italiens j1 y a une date plus importante que celle de la Révolution de
1789, savoir celle du 20 septembre 1870.
Non moins de 9 interrogations ont
été, ensuite, présentées au Ministère
dans le but de connaître ses intentions
au sujet de Massaua et des affaires
d’Abyssinie,.
Bertolé-Viale a répondu que le Ministère n’avait donné jusqu’icf au général Baldissera aucun ordre pour
changer le statu qtio, et n’attendait de
lui que des informations précises touchant las événements acco:m,plis ou qui
se préparent dans cette partie du continent africain; le min, a affirmé que
le Gouvernement avait pleine confiance
dans la prudence du commandant de
Massaua et se laissera diriger par ses
conseils.
A son tour, Crispí a tenu A déclarer
que le Ministère ne nourrissait aucun
projet de conquête, que les relations'
avec Ménélik, le prétendant au trône
d’Abyssinie, sont très cordiales, et que
le Gouvernement se réserve le droit
d’adopter quand et comme il le jugera
convenable une décision finale, dans
l’intérêt de la nation; il a repoussé,
comme invention de journaux, le bruit
de dissensions au sein du Ministère.
Une motion de Baccarini ayant pour
objet d’exiger que le Ministère ne prit
aucune décision avant que la Chambre
n’ait donné son appronation p’a pas
eu de suite.
Un projet de réforme pénitentiaire
n été vote en 1” lecture et Zanardelli a présenté celui de la réforme
des circonscriptions judiciaires.
La population de ia péninsule continue à augmenter d’une manière sensible; au 31 décembre dernier elle
était évaluée à 30.565,953 personnes, à
peu-prés 2.000.000 de plus qu’en 1881.
JPt'ttnvs. — Le grand événement
de la semaine c’est la célébration du
centenaire de la convocation des EtatsGénéraux. i l
La solennité a eu lieu à Versailles,
avec l’intervention du Président de la
République qui, ainsi que les Prés,
du Sénat et de la Chambre, a prononcé un discours patriotique, de circonstance.
Un triste incident est venu troubler
la fête; au moment où Carnot sortait
de l’Elisée, un homme du nom de
Perrin, magasinier de marine, a déchargé un coup de ré vol ver contre la
voiture.
Arrêté aussitôt, il a déclaré que son
arme n’était chargée qu’à poudre et
qu’il n’avait eu d’autre but que celui
d’attirer l’attention du Président et
d’obtenir justice contre les violences
dont il se dit victime de la part de
quelques autorités de marina. Un des
premiers à exprimer au Président ses
congratulations a été le roi Humbert.
L’uutre événemenL fêté avec bien
plus d’enthousiasme populaire, a été
rinaaguration de l’Exposition de Paris.
Carnot et Tirard ont fait leur discours
au milieu des applaudissements de la
foule. ,f, ,
L’exposition semble trè.s bien réussie;
200.0Ô0 visiteurs ont pu y être admis
dès le premier jour.
Les expositeurs français sont au nombre de 28.000, et les étrangers 15.000
dont 1000 pour l’Italie. ^
ERRATA-CORRIGE. Dans ie dernière niunéio
du Témoin , k la colqnne contenant fe coinptel'gfidii de la oonfèrenoe de M.r D. Peyrat, au lieu
de-rtuec coat de oeinei. lire tant de aeroe.
A..V1S .
La conférence générale libre des
Vallées se tiendra D. V.j à Pignerol,
le mercredi 22 courant et s’ouvrira
à 9 1i2 h. du matin dans la Chapelle.
Comme elle a été décidée par les conférences des trois Vallé.es, cet avis
tiendra lieu d’invitation îmlividuelle
soit pour les pasteurs soit pour loua
les amis. Les Présidents,
Ehkbst Robert . Oérani.
Pignerol, lmp. Ghiantore-Mascarelli.