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ûàarantfi>traisièmfi année.
N. 50.
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commencement de l’année.
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ne seront pas pris en considération.
Q e toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées.
(Phil IV, 8)
SOMMAIRE:
Ernest Rostan — Epliémérides vaudoises —
L’humeur morose — L’anticléricalisme
d’un prêtre — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Livres et journaux — Nouvelles politiques.
EK.\ EST lfiOST %rV
Le dimanche 29 novembre, il m’avait fait appeler parce qu’il ne se
sentait pas bien et désirait me parler.
La longue maladie qui l’a conduit au
tombeau était à sa dernière phase et
il ne restait à notre cher ami que peu
de jours de vie.
Il n’est plus au milieu de nous, mais
son œuvre reste et aura encore une
influence remarquable.
Sa pensée évangélique se rattache
à ce mouvement de christianisme social qui fut initié par le pasteur Fal
: lot, d’Aouste.
Il sentait que le protestantisme traditionnel, un peu trop dogmatique et
d’une forme ecclésiastique rigide, tout
en ayant une large part de la vérité
évangélique, n’était pas toute la vérité évangélique. Il lui semblait que
la reconnaissance de la portée sociale
de l’Evangile, de l’action directrice
que la morale du Christ, résumée spécialement dans le sermon sur la montagne, doit avoir sur nos idées et sur
nos œuvres, était un pas en avant que
les églises évangéliques devaient faire,
sous peine d’êti’e éliminées du plan
de Dieu envers l’humanité. Mais d’autre part il était resté Adèle au point
de vue de Fallot et ne séparait jamais
le Christ social du Christ sauveur personnel.
Il voyait l’avenir de l’action de
propagande évangélique, moins dans
la prédication du haut de la chaire,
que dans le témoignage de l’industriel,
du commerçant, du professionnel fermement décidés à appliquer la morale
évangélique, à l’atelier, au magasin,
au laboratoire, au tribunal ; et portant
ses regards plus en avant dans l’avenir, il affirmait — et en cela il se
râfiprochait, me semble-t il, de certaines idées de Tolstoi — que ce n’était pas l’église telle que mous la
comprenons jusqu’ici, mais la communauté évangélique qui serait la colonne et le soutien de la vérité.
Il n’aimait pas les noms de christianisme social, de socialisme chrétien
et dô christianisme intégral ; et comme il fallait, pour être clair, donner
un nom au point de vue qui lui paraissait être exact et complet, il l’appelait ie christianisme normal, en
attendant le jour où il pourrait de
nouveau s’appeler christianisme tout
court. Au fond, ce qu’il appelait de I
ses vœux pour tous, pasteurs et laïques, et spécialement pour notre église
qu’il aimait tant et pour laquelle j’ai
entendu de lui des prières émouvantes sur son lit de mort, c’était un
idéal évangélique 'plus élevé, plus élevé.
Son esprit était d’ailleurs ouvert à
une largeur d’idées très remarquable.
Il ne connaissait pas les petites misères du confessionnalisme déflant et
injuste. II se sentait en communion
d esprit avec quiconque apportait avec
simplicité la Parole de Vie, avec quiconque apportait Christ et Christ seul:
profondément persuadé que les quelques inconvénients qui 'peuvent résulter pour une église de cette largeur
d’idées ne sont pas à comparer, même
de loin, aux avantages qui dérivent
d’une plus grande impulsion de vie
et d’une plus claire intelligence de la
pensée du Christ, et de l’accroissement de charité, qui en sont le fruit
certain.
Et à cette largeur d’idées qui le
rendait hardi dans le champ de la
théologie, il unissait une simplicité de
foi admirable et touchante. La preuve
en est, pour ceux qui n’ont pas vécu
avec lui dans l’intimité, dans ces deux
faits, qu’il a voulu que devant son
cercueil on lût le symbôle des Apôtres — et les deux versets de Prov.
XXI, 40 et I Tim. IV, 10, qui, selon
sa propre déclaration, résumaient son
expérience chrétienne: — «Il n’y a
ni sagesse, ni intelligence, ni conseil,
en face de l’Eternel»; mais— «Nous
avons mis notre espérance dans le
Dieu vivant qui est le Sauveur de
tous les hommes, et principalement
des fldèles. Mario Falchi.
ÉPHÉMÉRIDES VJUDOISES
lO Décembre.
Charles Emmanuel IV.
De tous les souverains qu’eurent les
Vaudois, ce fut Charles Emmanuel IV
qui eut le règne le plus, court: deux
ans et deux mois seulement. Monté
sur le trône le 10 Octobre 1796 il dut
en descendre le 10 Décembre 1798,
dans des^ circonstances particulièrement triées. Ce n’était pas pour se
livrer au repos en laissant le sceptre
et ses tracas à un successeur, mais
pour prendre le chemin de l’exil.
C’était la République fi-ançaise triomphante qui lui enlevait le peu qui lui
restait des états de ses prédécesseurs,
et l’obligeait ù abdiquer, lui laissant
l’île de Sardaigne comme asile et domaine.
Il était l’aîné des trois flls de Victor
Amédée III et ce furent ses deux frè
res Victor Emmanuel I et 'Charles,
Félix qui renïôhtèrent successivement
Vlrv •
sur le trône'^u Piémont à la chute
de Napoléon; car il avait cédé ses
droits même sur la Sardaigne dès 1802
au premier d’entr’eux, pour se retirer
à Rome où il mourut en 1819.
Le 12 Oct. 1775 il était le jeune et
heureux prince de Piémont quand
Paul Appia et Ch. J. J. Jahier pasteurs et Jacq. Marauda et H. Bert
allèrent à Turin lui présenter les vœux
des Vaudois à l’occasion de son mariage. Depuis lors, pendant 20 ans il
s’occupa des Vaudois moins que le
duc d’Aoste son frère. Mais dès qu’il
eut succédé à son père défunt, il eut
à s’en occuper et il le lit de façon à
faire naître chez eux les plus belles
espérances... quitte à leur causer bientôt la plus amère déception.
En Avril 1797 les Vaudois voyant
s’aggraver sur eux les anciennes oppressions malgré toutes les promesses
royales, s’insurgent contre les seigneurs de Val Luserne exigeant l’abandon de leurs droits féodaux. Le
roi épouvanté se hâte de leur envoyer
le général Zimmermann qui recueille
leurs griefs et leurs requêtes et les
envoie au roi le 15 Mai.
Le roi prend du temps pour répondre et la première réponse qu’il fait
c’est d’ordonner à Zimmermann d’arrêter six des chefs de l’insurrection
d’Avril. Le général répond que cela
mettrait en révolution toutes les Vallées... et le roi après réflexion retire
l’ordre. (Voir Marauda, Tableau du
Piémont, 174-77).
Enfln, le 25 Août le roi répond aux
Vaudois en leur accordant par « viglietto regio » ces quatre faveui’s : 1"
Exemption d’impôts pour le culte catholique ; 2° Permission de réparer les
temples ou de les rebâtir dans des
localités plus convenables; 3° Possibilité de participer à l’administration
communale; 4“ Permission d’exercer
la médecine auprès de leurs coreligionnaires.
Grande joie aux Vallées, et à SaintJean surtout on va pouvoir remplacer
le Chabas par un temple bâti sur St.Jean! On en fait la demande à l’intendant de Pignerol qui envoie un
architecte. On choisit un emplacement,
aux Nazerots; on va poser la première pierre... Alto là! Le roi se hâte
de faire savoir qu’il n’entend pas avoir
accordé qu’on bâtisse un temple sur
Saint Jean! Sur ce, le curé de Coazze,
Don Charles Mulderr, vient au Val
Luserne, et y voit la consternation
que cette défense a produite. Il déclare la partager et promet de parler
au roi pour le faire revenir à de meijieurs sentiments. Nouvel espoir. Qui
sait? Si un prêtre s’en mêle, cela
pourrait réussir. Hélas! non cela ne
réussit pas. Le 2 Nov. le bon curé
écrivait que le roi lui avait répondu
sèchement : « Cette affaire regarde l’évêque» (Archives de de La Table I, 95).
Un autre souvenir encore de ce
court règne. Le 16 février 1798 le
roi accordait au Pomaret sa requête
de pouvoir clore d’un mur son cimetière... et le 11 Avril cette bénigne
permission était retirée.
Faut-il s’étonner que les Vaudois
se soient réjouis quand 8 mois après,
le roi étant parti pour Cagliari, la
république proclamait la liberté religieuse en Piémont ? Teofilo Gay.
L'HUMEUR MOROSE
On est pris par l’humeur morose,
quand on est triste sans une cause
spéciale, quand on se sent abattu et
de mauvaise humeur, commç une personne énervée. Cette maladie morale
commence par un vague malaise,
comme une espèce d’engourdissement,
un mécontentement général et imprécis, qui fait que tout nous devient
à charge, que rien ne nous satisfait.
Il fond parfois sur nous de la manière
la plus inattendue, comme un nuage
d’orage apparaît soudain dans un ciel
d’été. Nous sommes gagnés comme
par une espèce de paralysie de l’esprit.
Nous ne trouvons plus de paroles aimables pour nos semblables, nous ne
savons que leur dire, et ce qu’ils disent nous semble insignifiant et stupide ; nous sommes fatigués de tout,
à commencer par nous-mêmes.
Cette humeur morose est antisociale,
et détruit les liens de la solidarité
qui sont nécessaires entre les hommes,
elle anéantit l’amour qui est l’agent
sociel par excellence. Imaginez dans
la famille une personne affligée de
cette humeur triste. Voyez ce jeune
homme au front ridé, aux yeux ternes
et sans éclat. On l’interroge, il ne
répond que par monosyllabes... Dans
ce moment il n’y a aucune affection
dans son cœur pour ceux qui l’entourent, en sorte que le vide se fait
autour de lui.
Malheur à la famille dont le père
est souvent d’une humeur morose !
c’est comme une goutte de poison qui
gâte toute la joie de la famille; c’est
une maladie contagieuse, qui se propage avec une singulière rapidité, et
attaque les organes les plus sains.
Veillons donc sur nous-mêmes pour
combattre toute disposition à la mauvaise humeur (ou à l’humeur morose), ^
si nous voulons être heureux et contribuer a faire des heureux.
2
Pour cela, à peine sentons-nous que
nous sommes envahis par ce vague
malaise précurseur de la mauvaise
humeur, détournons nos regards de
nos maux, le plus souvent imaginaires,
pour considérer ceux des autres. En
voyant qu’il y a des misères bien plus
profondes que les nôtres, qui cependant sont joyeusement supportées, nous
sentirons stimuler en hous une double
énergie, celle de la volonté et celle
du dévouement.
Puis mettons-nous au travail, à un
travail légitime, fût-il le plus humble,
pourvu que cette occupation oblige
l’esprit à déplacer son centre de préoccupation. Mais surtout donnons notre
cœur à celui qui, dans une époque
semblable à celle où nous sommes,
est descendu du ciel « pour chercher
et sauver ce qui était perdu », et qui
nous dit : « Venez à moi vous tous
qui êtes travaillés et chargés. Tout
ce que vous demanderez au Père, en
mon nom, vous l’obtiendrez». Demandons l’Esprit de foi, d’amour et de
force pour travailler h l’œuvre que
Dieu nous a donné à faire, en attendant le moment où il viendra ^ nous
prendre, et nous rendre participants
de son règne de gloire. T. D.
L’antielériealisme d’un prêtre
L’abbé Minocchi, récemment condamné par le Vatican pour ses idées
modernistes, a adressé une lettre aux
jeunes gens de Lecce, membres du
cercle dè culture qui vient de se fonder dans cette ville sous le nom de
Circolo Giulio Vanini. Nous reproduisons îa partie principale de cette lettre, qui a paru dans la Provincia di
Lecce.
Vous d»nnez à voti’e vie un idéal
noble, en vous proposant de combattre une saine lutte anticléricale. Nous
devons être contre le cléricalisme qui
voudrait la perpétuelle oppression des
hommes et des consciences, au nom
d’intérêts économiques et de passions
politiques vernies d’une apparence de
religion.
Mais un sain anticléricalisme, permettez à un prêtre catholique une
observation quasi personnelle, ne peut
consister à lancer des pierres aux
prêtres ou à enfoncer les portes des
églises.
Il doit être, par contre, toute une
oeuvre d’amour et d’éducation vraiment chrétienne. Elever l’âme rude,
mais naïve et généreuse, du peuple,
par la propagande vivante des idées
élémentaires de l’Evangile, chercher
de toute manière à l’instruire au moyen
de journaux, de livres, de lectures et
de bibliothèques sociales, le pousser
en un mot vers une conception et une
expérience supérieures de la vie religieuse et civile, où à la servile superstition d’hier succède aujourd’hui
la liberté spirituelle d’une conscience
forte et courageuse jusqu’à l’extrême
sacrifice de soi.
Voilà, pour moi, le meilleur des
anticléricalismes.
Combattez, sans trêve, le pharisaïsme
qui, après avoir réduit la religion à
un amas d’impositions rituelles sans
vie, ne se gêne pas de faire un com-'’
merce impie des choses saintes, trompant honteusement le pauvre et simple esprit populaire.
Mais il vous reste, d’autre part, et
surtout, à travailler à la diffusion de
Ig culture générale et de toutes les
conquêtes civiles et spirituelles du savoir moderne et à démontrer au peuple que toutes les formes du bien-être
social sont intégrées par le fondement
unique des libeiùés politiques et économiques. Vous devez lui enseigner,
avec un patient amour, que ces libertés qui sont pour nous le principe de
toute vie et de toute grandeur, il peut
et doit vraiment les vouloir et les
conquérir au nom de l’Evangile et de
la véritable religion chrétienne.
Les prêtres marchands et pire, plaignez-les, pour autant qu’il est possible, en pensant à l’éducation fausse et
contre nature qu’ils reçoivent pendant
des dizaines d’années dans les séminaires fermés à tout souffle de vie
conteniporaine.
Donnez aux prêtres un bon témoignage ^fraternel de sympathie et d’encouragement, spécialement si l’autorité
les méprise et les humilie parce qu’ils
se montrent d’une conscience sincère.
Je vous assure qu’il y a un très
grand nombre de prêtres et de moines
en Italie qui gémissent, impuissants
encore, sous l’oppression commune du
dléricalisme, et qui attendent de vous
et de la société la délivrance.
Ceux-là lutteront avec vous quand
la crise suprême anivera.
Salvatore Minocchi.
CHRONIQUE
Le pasteur Ernest Rostan est
décédé la nuit de vendredi à samedi, à l’âge de 43 ans. Ceux qui l’ont connu savent qu’il était affligé
depuis de longues années, d’u«e maladie de poitrine qui ne l’empêchait
heureusement pas de penser, de lire
et d’écrire, mais qui l’obligea à se
retirer de bonne heure du ministère
actif. Après avoir fait de bonnes études'à la faculté de théologie de l’Oratoire à Genève, il avait pris son
diplôme de licencié en théologie à
Paris, où il fut consacré. Il ne put
exercer que pendant peu de temps le
ministère, dans une paroisse française
du Hérault. La maladie l’obligea bientôt à se retirer. Il se rendit, en 1892
à Leysin, où tout en faisant la cure
au sanatorium, il remplissait en même
temps les fonctions d’aumônier dans
l’établissement. Mais il dut bientôt
renoncer aussi à cette charge et se
retirer aux Vallées, où il passait la
plus grande partie de l’année, retournant à Leysin pendant les mois d’été.
Il employait ses longues journées de
repos forcé, à lire et à écrire. Le volume qu’il publia il y a quelques années sous le titre à’Etudes sur la valeur de la souffrance, et dont il a été
parlé dans notre journal, a été très
apprécié en France et en -Suisse. Et
les lecteurs de VEcho ont eu la primeur d’un ouvrage très intéressant
qui va paraître sous le titre Les paradoxes de Jésus-Christ. L’auteur n’a
pas eu la satisfaction de le voir sortir
de presse, mais il a pu achever la
correction des épreuves. Par ces deux
ouvrages surtout, et par le souvenir
qu’il laisse d’un chrétien dont toute
la vie était pénétrée de l’Evangile,
par l’exemple qu’il a donné d'une
constante sérénité dans la souffrance
et la maladie, « quoique mort, il parle
encore » et continuera à paiJer.
Ses funérailles ont eu lieu dimanche à 2 heures. Le service a été fait
à l’hôpital, où le cercueil fut traus
porté des Fassiots, où notre ami habitait depuis quelques années. M. le
pasteur Jahier a rappelé brièvement
l’œuvre du défunt; M. Pascal de Pignerol, a rendu ténioignage à sa fidélité chrétienne et à sa joyeuse soumission dans l’épreuve, et M. le professeur Falchi s’est acquitté du message dont M. Rostan l’avait chargé en
lisant les deux versets qu’il lui avait
indiqués comme résumant son expérience chrétienne, et qu’on vient de
lire à la fin de l’affectueux article
que notre collègue lui consacre dans
ce même numéro.
L’Echo des Vallées pei-d en M. Ernest Rostan un collaborateur occasionnel fort apprécié et un ami qui ne
cessait de s’intéresser à notre journal.
C’est de tout notre cœur que nous
unissons nos regrets à ceux des parents et amis qui le pleurent.
Gèiici«. Hier, Dimanche, après le
culte du matin, tenu comme à l’ordinaire, dans le joli et confortable
temple écossais, il se passa une scène
émouvante. En entrant, l’on était
frappé de voir l’harmonium ceint
d’une magnifique couronne de fleurs,
et sur la table de communion, à côté,
une belle pendule, dont les parois en
cristal laissent voir une partie des
mouvements intérieurs. Le pasteur
M. Rostan invita les auditeurs à s’arl’êter quelques instants, pour entendre
l’explication de cet air de fête spécial que présentait le temple. Puis,
prenant la pendule, et la présentant
à M, Goetzlof, qui depuis plus de
25 ans joue de l’harmoniuin, chaque
Dimanche matin, lorsqu’il n’est pas
obligé de s’absenter, il le remercie de
l’intérêt qu’il prend à l’édification et
à la prospérité de l’Eglise, lui souhaitant une longue et heureuse vie,
à lui et à sa famille, et les bénédictions spéciales du Seigneur promises
à ceux qui savent montrer leur foi
par des œuvres d’amour envers ses
disciples.
Après le pasteur, l’ancien M. le prof.
Malan, prononça un excellent discours,
remerciant, au nom du Conseil, M.
Goetzlof de l’édification qu’il procure
à l’Eglise par son admirable talent
d’accompagner avec l’harmonium, les
chants de la Congrégation, et exprimant l’espoir que Dieu lui ^ferait la
grâce de pouvoir longtemps encore
rendre ce service à l’Eglise. D. T.
Nouvelles et faits divers
Mardi 8 c. a dû avoir lieu, à
Floi’ence, la commémoration du cen
tenaire de la naissance du comte
Piero Guicciardini, le plus en vue
des Toscans convertis de la première
heure. Nous espérons avoir l’occasion
d’en reparler à nos lecteurs.
— On a formé le projet de consacrer une voiture biblique au colportage sur la Côte d’Azur, de Marseille à Vintimille, pendant cet hiver.
Une somme de 2000 francs est demandée ; l’Eglise baptiste souscrit pour
10 francs.
— M. le pasteur de Robert a eu la
joie de présider le centenaire de la
construction du temple de Mérindol.
H avait invité à cette fête, avec les
visiteurs synodaux, tous les pasteurs
du département de Vaucluse, sans
distinction d’opinions ecclésiastiques
et quelques collègues des Bouches-duRhône. L’ancienne colonie vaudoise,
la Genève de Provence, dont M. de
Robert a éloquemment évoqué le glorieux passé, avait très bien préparé,
sous la direction de M.me de Robert,
de nombreux cantiques et chœurs qui
ont été puissamment enlevés par la
jeunesse de l’église. M. de Robert a
profité de la présence de ses collègues
pour organiser une journée de retraite
pastorale, qui se l'épètera dorénavant
chaque année, dans une église de la
région. Celle de l’an prochain est convoquée à Aix.
— A l’occasion de la dernière fête
de la Réformation, l’Eglise réformée
de Marseille a inauguré une plaque
commémorative des galériens protestants, confesseurs et martyrs, qui aux
17° et 18° siècle croupissaient dans le
port de Marseille et ailleurs, en butte
aux plus rudes labeurs et aux pires
traitements, pour le seul crime d’avoir
voulu garder leur foi en dépit du Roi
Soleil. Cette grande et belle plaque
est placée très en vue, en avant du
chœur et à la droite de la chaire,
dans le Temple Neuf. En voici l’inscription :
À LA MÉMOIRE
DES FORÇATS POUR LA FOI
QUI ONT SOUFFERT EN HÉROS
SUR LES GALÈRES.
LES PROTESTANTS ’ DE MARSEILLE
NOVEMBRE 1908.
« Nous sommes environnés d'une
grande nuée de témoins ».
H n’est pas hors de propos de rappeler que parmi ces galériens se trouvaient plusieurs Vaudois et Dauphinois, héros de la Glorieuse Rentrée,
tels que Jean Muston, de S. Jean, qui
y languit 25 ans, Jean Javel, Privât,
David Vole, etc.
— M. Ghristol, missionnaire au
Lessouto, qui vient de prendre sa retraite, était, avant d’embrasser cette
noble carrière, peintre et professeur
de dessin dans les écoles de Paris. H
ne l’a jamais oublié et la preuve en
est la série de beaux tableaux, qu’il
a rapportés du Lessouto et qu’il a exposés dans une salle de l’Union chrétienne de Paris.
— La Chambre des députés française
a voté une subvention de 10.000 frs,
à la Ligue française antialcoolique.
— Nous lisons dans un journal américain : Il y a 43 Eglises protestantes
dans i: aris et.47 dans ses faubourgs ;
faisant, eu tout, 90 temples où peuvent se réunir les protestants de la
grande métropole. Dans trois de ces
Eglises l’on prêche aussi en anglais
et dans quatre en allemand. Les Eglises uniquement de langue anglaise
sont au nombre de six.
— Lors de la récente discussion sur
la révision de la constitution de l’E
glise nationale du canton de
Vaud, les socialistes avaient fait tous
leurs efforts pour amener la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Mais une
immense majorité a voté le" maintien
du statu quo, même au prix de quelques sacrifices. Ainsi, en égard aux
circonstances de la vie, aux besoins
de l’existence, à l’augmentation du
prix des denrées et du niveau de tous
les salaires, le traitement des pasteurs
a, aussi été augmenté. Il commence
par 2500 fr. avec augmentation de
200 fr. tous les trois ans, jusqu’à concorrence de 3700 fr. Les femmes auront désormais le droit de vote. L’indépendance de l’Eglise vis-à-vis de
l’Etat devient presque absolue. La
nouvelle loi entrera en vigueur au
printemps de 1910.
— L’Alliance réformée d’Allemagne prépare de grandes fêtes pour
avril prochain en l’honneur du quatrième centenaire de Calvin. Elles auroni lieu à Barmen.
— Le Consistoire supérieur luthérien d’Alsace Lorraine a voté le
principe de l’électorat féminin.
— D’après le nouveau projet de loi
sur renseignement en Angleterre, aucun enseignement religieux ne
serait payé sur les fonds publics mais
par les différentes Eglises et sur la
demande des parents. Ce projet consacrerait donc le droit d’entrée des
Eglises dans l’école, mais aux frais
de l’Eglise et sans responsabilité pour
l’Etat. Les journaux annoncent que
siiâSu-
3
le Gouvernement a retiré ce projet
devant l’opposition des conservateurs.
— La Grande-Bretagae tout entière est justement préoccupée par le
grand nombre des ouvriers sans travail qui se pressent dans, ses villes.
Dès rentrée de l’automne, les Unions
ouvrières en comptaient 600.000 dans
leur sein, soit le 9[2 0[0 des inscrits;
et le nombre dos" non inscrits est peutêtre plus grand encoré. Les autorités
font beaucoup pour parer aux funestes conséquences de cet état de cho
ses, mais, devant l’immensité des besoins, il reste encore une tâche colossale pour la charité privée.
— Miss Dowe, élue conseiller municipal de High Wycombe, aux portes
de Londres, à peine la loi avait accordé l’éligibilité aux femmes vient
d’être nommée par le conseil lady
mayor. Elle est donc la première
femme d’Angleterre qui gère les fonctions de syndic.
— Comment l’Eglise Romaine pratique la liberté là où elle a le pouvoir
à sa disposition: Récemment mourait
en Espagne, le fils d’un maître d’école. Le pasteur Louis Lopez Rodriguez
présida à ses funérailles. Mais .voilà
que, peu après, le pasteur et trois de
ses ouailles se voient cités en justice
et condamnés à la prison et à une
amende. Voici pourquoi. Lors de la
naissance de l’enfant, son père était
protestant mais la mère, encore papiste, avait, en cachette, fait baptiser
son enfant par un prêtre. Or la loi
espagnole considère l’acte du baptême
comme une prise de possession, quoique les parents soient maintenant,
l’un et l’autre évangéliques et eussent
élevé leur enfant dans cette croyance.
— La Colonie, composée de Vaudois, de Suisses et de Français, près
de Monett dans le Missouri, porte,
dans les rapports de l’Eglise Presbytérienne, le nom de « Waldensian *.
Cette Eglise va avoir bientôt un
nouveau temple qui sera un monument de la piété de la congrégation
et du zèle de son conducteur, M. J.
G. Knotter.
LIVRES ET JOURNAUX
O. Cerni. Prove e benedizioni.
— E. Giannini. Falco. Tip. Claudiana,
Firenze.
Ces deux petites brochures .se proposent, un
même but: intéres.ser et instruire les enf<nits
et les guider dans la voie du bien.
Dans la première les petites filles peuvent
apprendre - à travers un récit toujours attrayant - à suivre un exemple de bonté et
de piéié et, en même temps, comprendre que,
quoique très jeunes encore, elles peuvent faire
du bien et, souvent, beaucoup de bien et pénétrer là où les grands ne peuvent pas.
Dans la seconde brochure les garçons trop
vifs, qui, bien souvent, font de la-peine à leurs
parents, peuvent recevoir des instructions salutaires pour se corriger et devenir la joie
de leurs familles.
, Mais je ne veux pas donner tout le résumé
de ces deux petits récits et en diminuer ainsi
l’intérêt. Je me borne simplement à les signaler à l'attention des parents et des directeurs
des écoles du dimanche pour les prochaines
fêtes qui viendront égayer nos chers enfants.
WHI.
La Case de l’Oncle Tom par
Madame Harriet Beecher-Stowe. Nouvelle traduction de S. Maerky-Richard.
Genève, Jeheber — Paris, Fischbacher. Prix: .3 fr. 50.
Il serait superflu de parlet de cet ouvrage
célèbre. Bornons-nous à dire qu’il n’a rien
perdu de sa valeur après un demi siècle. Le
but que l’illustre auteur s’-était proposé en
l’écrivant a été atteint; l’esclavage a été aboli
dans la grande République Nord-américaine,
et l'état de choses dont le livre donne unepeinture si saisis.sante appartient,grâce à Dieu,
au passé. Mais la Case de l’Oncle Tom se fait
toujours lire avec le même intérêt palpitant.
Plusieurs traductions françaises ont paru à
diverses époques. M. Jeheber nous en présente
une nouvelle, fort attrayante,en un beau volume in illusti'é, avec une élégante reliure
en toile. Un beau cadeau à offrir à l’oCcasion
des fêtes qui s’approchent.
Ce que-4.out homme de 45 ans
devrait savoir, par Sylvams Stali.
59* mille. — Genève, Jeheber. Prix:
3 fo 50.
Ce livre eompi’end deux parties: Ce qu’un
homme de 45 ans devrait savoir sur ce qui
le concerne lui-même — et ce qu’il devrait
savoir sur ce qui concerne sa femme. C’est
le 8® volume (sans doute le dernier) de la
série Pureté et Vérité, qui offre ainsi aux
personnes désireuses de se conformer aux lois
de la vie, les instructions et renseignements
néces.<airos pour qu’ils puissent, à tous les
âges, éviter les écueils où tant de gens vont
se briser, soit par ignorance, soit par faiblesse
ou par aveuglement.
Tu verras le Pays devant toi !
Calendrier Frank Thomas, pour l’année 1909. Librairie Evangélique de
Genève. Prix: 1 fr. 50.
Ce Calendrier, à effeuiller, orné d’un beau
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]\ouveIles politiques
—VVVV'’"'
La discussion sur la politique étrangère, commencée à la Chambre
mardi dernier, s’est poursuivie les
trois jours suivants et n’a été close
qu’à la fin de la séance de vendredi
4 c. Ce fut une brillante joûte oratoire à laquelle ont pris part les meilleurs orateurs de l’assemblée, tels que
Fradeletto, Fortis, Sonnino, Bissolati,
Colaianni et M. Tittoni lui-même qui
avait à se justifier,... j’allais dire, qui
avait à justifier la conduite de l’Autriche. Peu d’entre eux se sont déclarés satisfaits de la politique du
Ministère en ce qui a trait à nos rapports avec l’Autriche; plusieurs ont
ouvertement blâmé l’annexion de la
Bosnie. Mais il était écrit qu’on ne
ferait au Parlement que des discussions purement académique; aussi ne
vous étonnez pas si, après topte cette
avalanche de beaux discours, les uns
plus patriotiques que les autres, la
Chambre a voté par 297 v. contre 140,
la motion de confiance Fusinato. Cela
revient à dire que M. Tittoni a été
un fort habile homme, qu’il a toujours su sauvegarder nos intérêts et
que nous n’avons rien à reprocher à
notre alliée l’Autriche !
Mais, m’objecterez-vous, quelle ligne
de conduite aurait donc dû tenir l’Italie? Devait-elle se brouiller ouvertement avec son alliée, pour l’affaire
de la Bosnie ? N’allons pas si vite.
Nous ne sommes ni vous ni moi pour
les moyens violents. Cependant ne
vous semble-t-il pas que nous avons
eu grand tort d’avoir laissé déchirer
un traité sans protestation d'aucune
sorte; d’avoir permis à une puissance
limitrophe d’étendre sa domination
sur deux provinces dont elle n’aurait
jamais dû avoir (cela a été prouvé)
que l’administration, sans que l’Italie
reçut en retour de sérieuses garanties
au sujet de l’Albanie ou de la Macédoine, par exemple, où nous pourrions
un jour exercer notre influence? Nous
nous sommes rendus coupables de
pusillanimité manifeste en subordonnant le droit des gens, la lettre et
l’esprit des traités, les iptérêts de
l’Italie, à la peur de mécontenter
l’Autriche. Toute la politique de Tittoni est là, ne vous en déplaise ; le
pays et la Chambre en sont archiconvaincus... mais il fallait voter pour
le ministère.
— MM. Abignente, Reggio et Cavagnari viennent d’interpeller le ministre des T. Publics au sujet du
service des chemins de fer où il
y a encore, malgré ou peut-être à
cause du service d’état, quantité de
lacunes à combler et bon nombre
d’abus à supprimer. M. Bertolini leur
répond aujourd’hui même.
— A Bullalb, près de Afgoi, en
Somalie, les troupes italiennes ont
remporté le 22 nov. dernier une brillante victoire sur les Derviches qui
voulaient attaquer le village et s’en
emparer. L’ennemi a eu une cinquantaine de morts outre plusieurs blessés,
tandis que nous n’avons à déplorer
que des pertes fort peu sensibles.
— Il est de notre devoir de mentionner dans cette rubrique le con
grès des bibliothèques popu
laires tenu à Rome dans la première
moitié de cette semaine, et qui par
le nombre et la qualité des personnes
y ayant pris part nous démontre toute
l’importance attribuée chez nous à ce
puissant moyen d’instruction et d’éducation des masses. A remarquer
les beaux discours de MM. Rava, Luzzatti et Turati.
❖
— M. Zemp, qui fut président de
la confédération suisse en 1895 et en
1902 et occupa a différentes reprises
les plus hautes charges de l’état, vient
de mourir à Berne âgé de 74 ans.
— Le Reichstag de Berlin a consacré dernièrement une de ses séances
à la'politique étrangère. Il va sans
dire que la discussion a roulé particulièrement sur la questionbalcanique
et la Triplice et que M. de Bülow y
a pris une part active. S’il nous restait des doutes au sujet de l’attitude
que l’Allemagne va prendre vis à vis
de son alliée à propos des fameuses
annexions, il n’en demeure plus trace
après les déclarations catégoriques
du chancelier allemand qui proteste
de « la fidélité inébranlable » de l’Allemagne envers l’Autriche. « Nous ne
créerons jamais de difficultés aux intérêts austro-hongrois, ajoute-t-il, et
nous remercions l’Autriche de ne pas
nous avoir prévenus de ses intentions,
vu que cela nous a épargné le souci
de lui accorder notre consentement».
« Quant à l’Italie, il y va de son intérêt à demeurer alliée de l’Allemagne
et de l’Autriche». Il n’a pas cru devoir énumérer, le malin, lés avantages précieux que nous avons retirés
ou que nous allons retirer de cette
alliance si singulièrement désintéressée.
— La république de Haïti est
en pleine révolution. Révolution de
races, plus qu’autre choses, où mulâtres et noirs sont au prises pour garder
le pouvoir ou y arriver. Le vieux
président mulâtre Alexis a failli être
écharpé par la populace et il ne doit
son salut qu’à la protection du représentant français. Le chef des rebelles,
le généra] Simon s’est emparé de la
capitale Port au Prince et va être
proclamé président.
— Il n’est question, en ce moment,
en Angleterre que du dernier vote
de la chambre des Lords, laquelle a
repoussé à une très grande majorité
la loi dite du licensing précé
demment approuvée par la Chambre
des Communes. Le licensing bill, était,
sauf erreur, comme qui dirait une
loi ayant pour but de limiter le nombre des débits de boissons; aussi en
veut-on à ceux qui, en la repoussant
font mine de n’avoir aucun souci de
l’hygiène et de la moralité du peuple.
Cette divergence de vues, précédée
de tant d’autres au cours de ces dernières années, entre les deux chambres
anglaises, a eu pour effet' le retrait
d’une autre importante loi votée elle
aussi par la Chambre des Communes l’éducation bill - de crainte qu’elle
n’eût à subir de la Chambre Haute
le même sort que le licensing bill.
On prétend que cela va amener une
crise ministérielle et peut-être même
la dissolution de la Chambre.
j c.
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1909: Bertalot, Cardif; Ing. Miegge, Savone .
J. D. Ribet (Ayraars), Pomaret (1908).
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