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Quatrième Année.
* 6 Septembre 1878
N. 36
ËCHO des VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vqu& me serez témoins. Actes 1, 8.
Stii-uanf la vérité avec la charité. El*. 1, 15.
PRIXD'ABBONNEMENT PAR AN Italie . . . . L. 3 Tous les pays de l'Üpion de poste . . , » ß Araériqoe ... » 9 On s’^abnnne; Pour Ì'Intérieur cbe^ MM. les pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour VEcctérieur au Bureau d’Ad- rainifätrafcion. f Ün numéro séparé : 10 centimes. Annonces :25 centimes par ligne. Les envois d'argent se font par lettre recommandée ou par mandats sur le Bureau dn Po- rosa Argeniiîia.
Pivur la RÉDACTION adresser ainsi : A la Direction du Témoiviy Pomnrotto (Pinerolo,) Italie, pour i'ADMINISTRATION adresser ainsi : A l'Administration du Temoin, Pomaretto (Pii^erolo) Italie
S O îxi na ai x'o.
IJa signe des temps.. — Conférence pédagûgique;de la 1'® section. — La con«
fôrence générale de Turin. — Une fête
pour les enfants. — Le roi à Venise. —
Rcmède.coutre les panaris. - Cftromqwe
naMdoise.
m mm dës temps
Ce ne sont pas uniquement les
Eglises protestantes du Continent
qui voient avec une inquiétude
bien légitime l’abandon toujours
plus manifeste de la carrière dp
ministère et la pénurie croissante
de pasteurs. L’abbé Bougaud, vicaire général du diocèse d’Orléans,
dans un .ouvrage intitulé: Le grand
p^ril de VEglise de France au
XIX‘ Siècle, révèle un état pareil
et des inquiétudes identiques, -r« Il s’agit de savoir , dit-il, si
nous continuerons à recruter Je
sacerdoce, à avoir assez de prêtres
au moins, pour sauver les âmes
qui nous demeure.nt fidèles, je
n’ose pas dire pour ressaisir la
France qui nous échappe». Les
fortes populations rurales, jusque
là si fidèles à l’Eglise, voilà qu’elles
désertent, elles aussi , le chemin
du sanctuaire. La plaie se creuse
à vue d’œil, elle envahit tout, il
en résulte pour l’Eglise de France
une sorte d’anémie ».
Suivent quelques détails statistique». très significatifs ,/e4 dont
l’exactitude ne saurait être révôquée en doute, car l’auteur a pu
puiser aux meilleures sources.
Au grand séminaire de Nîmes
il y avait, il y a vingt ans , 80
élèves, il n’y en a plus que 34.
Dans le diocèse de Troyes il
manque 82 prêtres, dans celui de
Sens il y a 68 cures vacantes , et
le séminaire qui avait 120 élèves ,
n’en a plus que 50. Dans le
diocèse d’Orléans il manque 120 .
prêtres. Le séminaire de Reims
est tombé de '280 à 50 élèves.
Dans le diocèse d’Evreux il y a
112 cures vacantes, 62 dans celui
de Meaux, 63 dans celui de Soissons, 71 dans celui de Versailles,
58 dans celui de Dignel Dans
trente autres diocèses, il manque
au moins 30 prêtres, pour que l’E-
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glise soit régulièrement desservie.
Par coirtre, ajoute le corres-'*
pondant du Journal de Genève
auquel nous empruntons tous ces
détails , le nombre des aspirants
aux postes d’instituteurs en France,
tend à s’accroître d’une manière
très sensible. L’esprit laïque progresse incessamment, l’esprit clérical recule ; c’est là un des traits
les plus caractéristiques de notre
société contemporaine.
S’il n'était question que de l’affaiblissement gradue], puis de l’anéantissement de l’esprit clérical,
non seulement nous n’éprouverions
aucun besoin de nous inquiéter
ou de nous affliger, mais nous
applaudirions de tout notre cœur
et nous y aiderions de toutes nos
forces. Et par esprit clérical nous
entendons la tendance , qui n’est
pas un monopole de l’Eglise de
Rome , à dominer sur les héritages du Seigneur , à paître le
troupeau pour la laine et la chair
des brebis, à se considérer soimême en tant que ministres de
la Parole, ou du sanctuaire comme
dit l’abbé Bougaud, comme formant la vraie race élue, la sacrificature royale et la nation sainte.
Malheureusement, l’aversion
croissante pour l’esprit clérical,
s’unit chez le plus grand nombre
au mépris et à la haine de toute
religion positive , de l’Evangile
surtout. Ce que l’on appelle « esprit laïque )• n’est bien souvent
que le matérialisme pratique et
athée, que quelques pratiques religieuses ou quelques formules
sans vie distinguent seules du matérialisme antique. A l’instruction
plus répandue et mieux dirigée,
à la science moderne qui a pris
un si puissant éssop , on demandera de plus en plus le secret
pour réussir dans le monde, tranquilliser sa conscience et se bercer
d’illusions, jusqu’à l’heure solennelle où ne" sentant autour de
soi que ténèbres, on dira comme
un philosophe célèbre ; Mon âme,
oâ vas~tu?
CONFËRE^GË PËDAGOGIQIB
de ta 1'^ sectiou
Monsieur le Direciewr du Témoin,
Ayez la bonté d’insérer dans votre
journal les quelques lignes que nous
vous envoyons, qui peut-être inléi'esseront vos lecteurs, pàrcequ’elles traitent une question d’une grande importance pour les vallées vaudoises.
La conférence pédagogique de la
première section a eu lieu à La Tour
le 24 août de 10 heures à midi dans
un local très adapté pour la circonstance , ■ local qui nous a été accordé
par le Modérateur de l’Eglise Vaudoise,
qui en même temps était président
de la conférence.
|A 10 heures précises le président
ouvre la séance, et, après avoir présenté à Dieu une courte prière, il annonce à la conférence qu’elle avait été
convoquée afin d’étudier le sujet qui
est destiné à celte section, c’esl-à-dire
Venseignement de l'arithmétique selon
la méthode intuitive.
Avant de commencer la discussion
Monsieur J. Malan fait observer qu’au
lieu de traiter ce sujet, on pourrait
s’occuper des moyens de faciliter l’éttide
de la langue italienne dans nas êcoks.
Celle proposition ayant été adoptée,
le président attire l’allenlion de la
conférence sur ce nouveau sujet, en
faisant observer que les élèves de l'Ecole
normale sont inférieurs à ceux du collège quant à l’élude de la langue maternelle , pareequ’ils fréquentent l’école pendant trois ou quatre années
seulement; tandis que les élèves du
collège (outre les avantages que leur
3
~283~
offrent les société;^ qu’ils pnl fondées)
peuvenlse perfectionner davantage dans
l’étude de la langue italienne pendant
les huit ou neuf ans qu’ils fréquentent
leur établissement d’instruction.
Les membres de la conférence qui
prirent j.a parole à propos de celle
queslion sonl, outre le président : MM.
J. Reymondelli Cougn, P. Ghauvie,
Malan, Ë. Costabel, J. Malan, P. Peyrot,
A. Bert chev. et J. Forneron; voici
à peu près le résumé des idées qui
ont été développées ; En premier lieu
le dialecte de la population constitue
le principal obstacle qui nuit à l’iniroduclion de la langue njalernelle dans
les écoles et dans les familles; en second lieu renseignement de la langue
française ne permet pas â l’insliluleur
de consacrer le temps nécessaire à
l’élude de la langue italienne; et finalement le trop grand nombre de classes
que généralement l’on li'ouve dans
nos écoles, est aussi une raison pour
laquelle les leçons de langue ne peuvent être données avec soin on doit
négliger les composüions, les reproductions et une quantité d’autres exercices qui seraient propres à faire connaître la langue maternelle. Cependant
la conférence constata avec plaisir que,
malgré tous ces inconvénients, les élèves
de nos écoles ne sont point inférieurs
à ceux des écoles du Gouvernement,
môme dans la langue italienne; et que
nous ne devons pas négliger l’étude
de la langue française, mais la considérer comme un grand privilège qui
se trouve à noire disposition.
Pendant la discussion monsieur J.
Malan lut un morceau d’un travail sur
VInsegnamenio razionaîe deüa lingua
üaliana dans lequel il a démontré que
en donnant les leçons selon la méthode intuitive, non seulement l’on obtient plus vile la connaissance de la
langue, mais on développe les facultés
de l’enfant..
En résumant celle discussion le président est d’avis que la méthode intuitive et vivante doit être adoptée
dans nos écoles pour renseignement
de la langue ; il reconnaît qqe vrai-meiit il y a de granfîes difficultés dans
nos écoles g çausç des classes trop
nombreuses, et à cause des programmes
qui sont excessivement chargés. Quant
aux compositions, il ne voudrait pas
que l’on donnât aux élèves des sujets
trop difficiles, et surtout que l’on n’obligeâl pas les commençants k faire
des travaux par écrit afin de ne pas
les découragei' en leur présentant des
difficultés.
Après avoir parlé de quelques autres
questions secondaires, rassemblée décida d’établir une autre conférence
qui serait destinée â l’élude de certaines questions de la plus haute importance , pour l’enseignement, après
quoi on termina la séance avec une
prière.
C’est avec beaucoup de plaisir que
de temps en temps nous voyons s’établir
des conférences semblables à celle à
laquelle nous avons assisté; nous souhaitons que non seulement les régents
des écoles élémentaires en profilent,
mais tous ceux oui sont appelés à enseigner soit dans les écoles secondaires,
soit dans les écoles primaires, soit dans
les écoles des filles, soit dans les écoles de garçons, les maîtres et les
maîtresses de quartier, les commissions des écoles et tous ceux qui s’occupent de rinsiructiqn , ■ fréquentent
ces assemblées, qu’ils nous fassent part
de leurs conseils et de leurs expériences
pour le bien de nos écoles et pour
l’avancement du règne de Dieu.
P. Peyrot
Secrétaire de la conférence.
LA CONFÊnËKCË GÉNÉRALE
(te Turin
La IV® Conférence générale des Eglises
se rattachant à l’œuvre d’évangélisation
de l’Eglise Vaudoise en Italie, s’esl
tenue , dans le temple de Turin, du
28 au 31 août dernier.
Le nombre des composants l’Assemblée à litre de membres effectifs,^ s’est
irouvé de 101, répartis comme suit;
Pasteurs et ministres venu des vallées vaudoises 19. — Pasteurs et ministres au service de la mission 24.^ rrr
4
-SM»
Représentants des Conseils et des assemblées d’Eglises 55. — Membres de
la Commission d’Evangêlisalion 3.
Le nombre de dQ pasteurs et ministres , c’est-à-dire, la presque totalité des ecclésiastiques des vallées
intervenus à cette réunion est un fait
dont nous nous félicitons grandement,
et qui aura dit à nos frères de l’évangélisation, aussi bien à ceux qui évangélisent qu’à ceux qui sont évangélisés,
la part très vive que l’on porte chez
nous' à l’œuvre bénie et glorieuse pour
notre Eglise, dans laquelle ils sont engagés.
La conférence est ouverte par un
culte présidé par M. le pasteur Prochet
de Gênes, président de la Commission
d’Evangélisalion de l’Eglise Vaudoise,
lequel dans un discours plein d’animation et riche de bonnes pensées ,
sur Philip, iv, 13, fait entendre aux
ouvriers qu’il dirige depuis nombre
d’années, des exhortations et des conseils , on ne peut plus appropriés à
leurs circonstances et à leurs besoins.
Le Bureau nommé immédiaiementàprès
a été composé de MM. Combe , professeur, Président; A. Malan, pasteur,
Yics-Président ; A. Revel, professeur,
Barthélemy Pons, pasteur, et E. Loforle député, Secrétaires.
Au nombre des questions sur lesquelles l’assemblée a été appelée à se
prononcer , nous relèverons , comme
ayant offert un intérêt particulier, les
suivantes :
a) Question du Dimanche, introduite par un rapport de M. le pasteur
Pons de Livorno résumant avec beaucoup de clarté et d’exactitude les rapports présentés sur cette même questions, à chacune des cinq Conférences
de district, dont se compose la fédération!, et les ordres du jour auxquels
ils avaient donné lieu dans chacune.
b) Question des contributions et des
moyens les plus propres h les régulariser et à les rendre plus abondantes,
introduite par un rapport fort bienfait
de M. Lo-Forte, député de l’Eglise de
Palerme.
c) Question d’une liiurffie à adopter
pour les Eglises de la Mission.
ci) Question du nom à donner aux'
p]g'!ises nouvelles. Quatre sur les cinq
Conférences de district s’étaient prononcées pour celui de Chiesa Evangelica Valdese di...., et une, la Conférence de Toscane, pour celui de
Chiesa Evangelica-italiana di....
e) Question enfin, mise à l’ordre du
jour, comme proposition, par la Conférence de Toscane, touchant la création d'une Assemblée générale qui serait
le produit d’une représentation proportionnelle de toutes les Eglises aussi
bien des Vallées que de la Mission.
Les discussions constamment calmes
et dignes auxquelles ces différenles
questions ont donné lieu , ont abouti
aux ordres du jour ci-après, que nous
nous limiterons à transcrire, laissant
à chacun d’en apprécier la portée.
Cl) Ordre du jour sur le Dimanche :
La Conferenza generale, udita la relazione del sig. ÌB. Pons intorno la
osservanza del giorno del Signore, ne
lo ringrazia, si unisce a lui per considerare le singole .Chiese come altrettante
società di santificazione della domenica
e raccomanda agli evangelisti di dare
conferenze e trattar nella'slampa questo
vitale argomento.
b) Sur les contribiUions : ‘
La Conferenza, esternando al signor
E. Loforte la sua soddisfazione per
l’ottima di lui relazione sul sistema
finanziario e udito che quella refazione
sarà stampala, raccomanda che sia
diramala alle singole Chiese ed alle
Conferenze distrettuali, perchè venga
accuratamente studiala.
c) Sur la Liturgie.
La Conferenza udito i pàreri di vani
distretti intorno allo schema di liturgia
prega il Sinodo di voler nominare una
Comrnissione incaricala di comporre
una liturgia che corrisponda a’ bisogni
di tutta la Chiesa.
d) Sur le nom à donner aux Eglises:
La Conferenza, sentile le opinioni
espresse da’ Distretti, circa il nome
da darsi alle singole chiese, e tenuto
conto di varie circostanze, ritiene non
opportuno il prendere ora una decisione
e passa all’ordine dei giorno.
5
-285^
e) Sur rAssemblée générale:
La Conferenza sentila la proposta
della Conferenza Dislrelluale. Toscana,
intorno all’Assemblea generale e il
preavviso della Commissione esaminatrice delle proposte e le spiegazioni
di altri membri afferma la sua convinzione che détta Assemblea generale
deve un giorno completare l’attuale
organamento ecclesiastico e tuttoché
considerando prematura l’isliluzione di
della Assemblea, raccomanda a chi di
ragione lo studio della questione e fa
voli perchè lo sviluppo dell’opera missionaria sia tale da rendere vicina l’opporlunilà della misura. ( AH’upanimilà
meno uno).
Un service de Sainte-Cène présidé
par le pasteur de la localité et auquel,
a l’exception des pasteurs des Vallées
obligés, dès la veille, de regagner leurs
paroisses, ont pris part la presque
totalité des membres de la Conférence,
a clos, le matin du samedi, de la
manière la plus bienfaisante pour le
cœur, ces tranquilles assises de notre
Evangélisation; assises dont le principal
mérite et le résultat plus net, à nos
yeux, aura été d’avoir fourni à des frères
en la foi, venus des extrémités les
plus divergentes de la Péninsule, l’occasion de se voir, de se connaître,
d’adorer et de prier ensemble, et ensemble de s'encourager à plus de zèle,
à plus de fidélité, et à une consécration de plus en plus complète à la
sainte cause dans laquelle ils sont engagés, celle de faire connaître au plus
grand nombre possible, le seul nom
qui ait été donné aux hommes pour
être sauvés ; Jésus-Christ.
Une fêle pour les enfants
Qu’y a-t-il de plus beau, je vous le
demande, qu’une troupe d’enfants prenant leurs étals avec tout l’entrain et
l’insouciance de leur jeune âge? On
jouit de les voir rire, courir, sauter,
même de les voir tomber quelquefois,
se rouler dans la poussière, et se relever plus légers qu’un cabri!., à la
condition pourtant qu’on ne soit pas
mère trop exigeante pour les pantalons !
Le plus beau de l’affaire, c’est qu’après
avoir été quelque temps speèlatrices
des évolutions de la jeunesse, les personnes d’âge et.... de qualité, résistent difficilement au désir d’y prendre
une part active! On oublie les trente
ou quarante ans qui vous pèsent sur
le dos ; on jette au vent le souvenir
des peines de hier, les soucis de demain, on redevient enfant une fois!
Vous verrez alors le fidèle pasteur,
le sévère maître d’école, se jeter dans
la mêlée, faire une bonne partie au
camp , avec leurs élèves, jouer à la
rabelle, ou former un anneau de la
grande chaîne pour quelque jeu de
ronde.
, C’est le spectacle dont nous avons
joui lundi dernier, sous les châtaigners
des Sonnaillelles d’Angrogne,où étaient
réunies les trois écoles du Dimanche
des Blonals, avec les momileurs et
quelques parents.
Quelle belle journée! Comme tous
en ont joui, et quel agréable souvenir
elle laissera, nous l’espérons, chez la
plupart de ceux qui y ont pris part!
Après quelques jeux on en vint à
la partie.... pratique., et chacun alla
fouiller dans son sac et en retirer les
provisions que la maman avait eu soin
d’y préparer.
Vers 2 heures M. le pasteur Gay,
invita la troupe à se grouper, et après
la prière, il parla de Jésus-Christ de
l’amour qu’il nous a témoigné, et de
celui que nous lui devons, de notre
devoir de lui être fidèles et de travailler à son service. ,
Après M. Gay, M. Cougn, instituteur,
parla à l’assemblée des écoles du DU
manche ; il raconta l’histoire ■ de là
fondation de la première école par
Robert Raicks, à Glocester, en 1781,
et encouragea les enfants à profiter des
avantages que leur offrent les écoles
du Dimanche.
De nombreux chants furent exécutés
pendant la journée, à la grande satisfaction d’une vieille femme qui nous
avait accompagnés « pour entendra
chanter».
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Vers 5 heures l’assemblée fut dîssonle, et chacun reprit le chemin de
son foyer 5 avec le secret espoir, d’y
trouver en aüenilanl le lit, une chaise
pour s’asseoir et un bon souper ,
avec le désir aussi, j’en suis pec”
suadé, de voir une si belle fêle se
renouveler bientôt.
Le Boi à Venise
A l’occasion de ia visite que notre
bien aimé Souverain a faite à la Rçine
de l’Adriatique, l’Ep:lise de celte ville
a en l’heureuse idée de lui faire parvenir l’adresse que nous donnons ciaprès avec l’aimable réponse qiie S. M.
a daigné y faire.
SlHE,
Il glorioso Re Carlo Alberto, essendosi degnato di visitare le Evangeliche
Valli Valdesi, dopoché ebbe lor reslitiiilo, a mezzo dello Statuto, libertà
di coscienza e di cullo, fu si commosso
.dell’accoglienza ricevuiavi, ch’Egli ordinò fosse eretto nel capoluogo di delle
Valli, un monumento, sul quale volle
incìse queste parole : Re Cario Alberto
al po}ìolo che raccoglieva con tanto
affetto.
Sire,son numerosi i monumenti eretti
da’ popoli a’ sovrani ma rari sono quelli
eretti dai sovrani a’ popoli, e forse
in tutto il mondo non trovasene un
altro, sul quale un Re abbia scritto
« Al popolo' che l’accoglieva con tanto
aiTello ».
Si, aifelio ed anzi • tanto affetto »,
ecco il sentimento che hanno sempre
nudrilo gli Evangelici delle Valli Valdesi e gli Evangelici di tutta Italia pel
magnanimo Re Carlo Alberto fondatore
della loro libertà civile e religiosa e
pel Vostro magnanimo Padre, che di
quella libertà fu strenuo e costante
sostenitore.
Ed è ad umiliare a’ Vostri piedi
questo stesso sentimento di profonda
devozione , che i membri di questa
Chiesa Evangelica italiana vengono a
Voi. Essi si uniscono con tutto il cuore
al giubilo deH’inliera citladinanza. Essi,
Vi accolgono non solo come si accoglie
il Nepote di colui che fu « martire
della patria » ed il figlio di chi della
nazione fu padre, ma salutano in voi
il Principe,'¿e cui prime parole di Re,
furono parole d'amore e di libertà.
E la loro gioia, Sire^ non si limita
alle acclamazioni. Essa sorge al cielo
in preghiere. Essi presentano Voi, la
graziosa Regina vostra Sposa e il vostro
figlio al Padre ch’è fonte <1 d’ogni
grazia eccellente’ e d’ogni dono perfetto 1, affinchè a Voi ogni grazia ed
ogni dono coriceda. Essi domandano
a Dio Ch’Egli avveri per Vostra Maestà
la parola del Salmista:
Perciocché il Re si confidanel Signore,
e nella benignità dell'Altissimo, egli non
sarà giammai smosso.
Co’ sensi del più profondo ossequio,
si sottoscrivono della M. V. umilissimi /
sudditi
I Membri
della Chiesa Evang. Hai. in Venezia
e per essi-il Pastone
Enrico Meille.
Due giorni non erano ancora trascorsi dacché avevamo fallo deporre
questo indirizzo nelle mani del Re,
che ci perveniva la seguente risposta;
Reverendo Signore,
L’omaggio di vivo affetto e di profonda divozione rivolto dalla Chiesa
Evangelica rappresentala dalla S. V. ,
a S. M. il Re, con un palriollico indirizzo, fu graditissimo al nostro Augusto
Sovrano che accogliendo i voli e gli
angurii in esso, espressi mi ordinava
di essere interprete della sua soddisfazione e de’ suoi ringraziamenti.
Obbedisco con premura ai graziosi
voleri di S. M. e mi è propizia la circostanza per assicurarla , reverendo
signore, della mia più disLinla considerazione.
Il Ministro
Visone.
7
¿iiÛà'
Ln médecin honnête
Un riche infirme qui aimait !a bouteille à l’excès envoya un jour chercher
son médecin, et après ¡’avoir retenu
longtemps pour lui faire une description détaillée de ses souffrances, il
lui dit ;
— Maintenant, docteur, vous m’avez
éprouvé assez, longtemps avec vos pillules et vos drogues qui ne sont bonnes
à rien, Je désire frapper un coup décisif et tronquer le mal à sa, racine.
Pouvez-vous le faire?
— Je le ferai, reprit le médecin, et
levant sa canne il frappa sans pitié
sur les bouteilles qui étaient sur -la
tablé jusqu’à ne pas en laisser une
seule entière,
— Vous voilà servi, cotilinuà le médecin, j’a'r touché à la vraie cause de
vos souffrances. N'abusez pas de la
bouteille, et vous u’aurex plïïs besoin
à l’avenir de drogues et de pillules.
11 n’est pas facile de dire combien
de personnes ont été conduites à la
tombe par les excès de là boisson.
(Bmid of Hope Beview}.
lis sont fourbes et u’avotieiil pas leurs
fautes, les ínfaíjlibílístes
Je, n’avais jamais causé d’histoire
vaudoise avec aucun prêtre, jusqu'à
l’autre jour, et j'ai été frappé de la
fourberie de nos adversaires infaillibilisles pour se donner un air de raison.
De toutes les persécutions que notre
peuple á dû subir, il n’y en a qu’une
qui nous ait été l'aile à tort. C’est celle
de 4686 par Victor Amédée 11, poussé
par le roi de France, Louis XIV. La
croisade de 1488, ordonnée par le pape
Innocent VllI, commandée par l’archidiacre Albert Caitanée, et qui comptait
parmi ses capitaines le prêtre Saquet,
tous les massacres postérieurs, y compris celui de 4655, ont été faits avec
justice, pour la raison, sans doute, que
é’était l’Eglise qui les voulait, pour
réduire au silence des chrétiens Iroppo
zelanti. Si au moins, les papistes pouvaient se laver de la guerre de1686, mais
derrière Louis XIV, il y a le confesseur, et derrière Victor Amédée 11 la
propagande et le nonce du pape.
Remède contre les panaris
Nous trouvons dans le Christian Herald du 10 juillet dernier, l’indication
d’un remède contre les panaris. Ce
remède est aussi simple que peu coûteux et à la portée de tout le monde.
Il s’agit tout simplement de pratiquer
dans un œuf, un trou assez large pour
qn'on puisse y introduire Îe doigt et
d’y laisser ce dernier pendant phisieurs
heures. .Après cela la cure est faite.
©Ixroiüque SÎattbbiôc
jfc« iSriïMii*. —- Ainsi Mq,uB; iJ’élabilii
le Règlement, c’est le premier lundi
de Septembre à 2 heures de l’après
midi ¡que le Synode annuel de l’Eglise
Vaudoise a éle ouvert dans le temple
Neuf de La-Tour. — Il l’a été celle
année par un sermon, à la fois d’ouverture,et de consécration, prononcé
par M. Bonnet Pasteur à .Angrogne.
M. Bonnet a pris pour texte de son
discours les 10 premiers versèis du
chapitre 33 du prophète Ezéchiel et
partienlïèrement; le verset 7 en- ces
mots: « El lot, fils de l’homme, je l’ai
établi pour sentinelle à la maison de
Israël; lu écouleras donc fa pàrole dé
ma bouche, et lu les avertiras de mà
part. • — L’orateur avec la cl.ui'c et
la siinplieilé qui le caractérisent, et
en bonne langue italienne a montré
successivement quel’ est l’office de la
sentinelle, sa responsabilité et sa récompense et il a appliqué la pensée
de son texte à tous les chrétiens, aux
rhinislres de l’Evangile et spécialement
aux deux candidats MM. Rôchai et
8
rfVAAíWkAIKAAAAA**/'A‘WWXAAA/VWMViA .
288-
Andreelli qui avaient demandé et qui
ont reçu l’imposition des mains.
Environ cinquante ministres de la
parole ont pris part à cette inléressanlejel émouvante cérémonie. — Un
chœur dirigé par M. l’instituteur Fornei'on a exécuté plusieurs chants préparés pour la circonstance.
Le bureau provisoire, sous la présidence de M. le doct. Lantaret, s’est
occupé ensuite de la vérification des
mandats et de la classjfication des
membres du Synode. La proposition
d’admettre à faire partie de rassemblée
les délégués de la colonie du Rosario
qui demande à être reconnue comme
17® paroisse vaudoise a été renvoyée
après la nomination du bureau definitif. — Ce bureau est composé de la
manière suivante : P. Lantaret, pasteur
président, E. Malan professeur, viceprésident, P. Long, évangéliste, Arraand-Hugon pasteur et Henri Meille
évangéliste, secrétaires ; Coslabel ins' lituleur et Guigou Henri msesseurs.
La séance du lundis est levée après
une prière de M. le professeur J. D.
Charbonnier.
Mardi matin. La séance est ouverte
p^r la lecture de la parole de Dieu et
Sar la prière. Le procès-verbal lu par
. le secrétaire P. Long est approuvé.
Avant de passer à son ordre du jour,
sont désignés les membres de la Commission de l’examen des propositions
dans la personne de MM. J. P. Meille
pasteur, Gay Ant. pasteur, Weitzecker
pasteur, Phil.' Peyrot et Balmas députés laïques.
Le Synode s’occupe longuement, à
propos de l’admission dans son sein
des délégués de la colonie du Rosario,
de la convenance de recevoir, comme
les colons le demandent, ei pour eux
la Table, de recevoir la colonie du
Rosario, comme 17® paroisse de l’Eglise
Vaudoise et ses délégués comme représentants de celte paroisse dans le
présent synode. — La Colonie vaudoise
est admise à Tunanimilé tomme 17®
\ paroisse de l’Eglise Vaudoise et M. Fornerón instituteur et Jourdan colon du
Rosario sont reçus exceptionnellement
dès à présent comme . raerabres du
présent Synode.
Le sort désigne pour être lus les
rapports des paroisses de St-Germain
et de Périer-Maneille et ceux -des églises
de Messine et de Vérone.
La discussion sur le rapport de SaintGermain a trait surtout .à la question
de l’adminislralion du baptême dans
les maisons ou dans le temple et à
la question des contributions à l’égard
desquelles il y a un progrès réjouissant depuis quelques années, et la
question de la discipline.
La lecture du rapport de PérierManeille donne lieu à deux-orateurs
de se réjouir du bien qui s’y fait.
Les rapports de Vérone et de Messine
ont été écoulés avec attention et avec
intérêt, mais sans donner lieu à une
discussion bien longue; ces rapports,
le second surtout, ont été, appréciés
comme propres à faire connaître ces
parties de rœuvre de l’Evangélisation.
_ ( A suivre ).
JknçroffnB. — Nous sommes trèsheureux d’apprendre que M. Daniel
Berlin, syndic d’Angrogne a pris récemment Texcellenie résolution d’empêcher à l’avenir les danses dans le territoire de sa jurisdiction. Cette louable
détermination, qui seraiaccueillie avec
joie par toutes les personnes sérieuses
de la paroisse et du dehors, aura sans
doute une influence bénie sur notre
population.
Nous constatons avec joie cl avec
reconnaissance les efforts que font nos
magistrats pour veiller au maintien
des bonnes mœurs et au bonheur du
peuple confié à leurs soins.
A. VIS
ün cherche pourl’hôpilal évangélique
de Milan une bonne domestique , de
30 à 40 ans, pieuse, sachant repasser.
Salaire 20 francs par. mois.
Adresser les offres de service ou demandes d’ultérieures informations à
M. le pasrênr Turin, via Torino 51 ,
Milan , ou au pasteur de Pomaret.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur
Pignerol, Impr. Chiaatore et Mascarelli.