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Quarante-septième année.
26 Mal 1911
N. 21.
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L'ËOHO DES EALIEES
PARAISSANT C H A Q U E V E N D R E D I
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie . . . . Fr. 300
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Pasteurs.
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concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction àM.C.-A.TROK,past.,rorrci*cKic«,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. iF, 8).
SOMMAIKE:
Communication — L’Administration unique —
Les Vaudois sous la domination française —
Courrier d’Angleterre — Je n’y avais pas
pensé! — Chronique vaudoise — Bibliographie — Feuilleton:'Le trésor de grand
prix — Nouvelles politiques.
COMMUNICATION
La Conférence des Vallées s’ouvrira
D. V., mercredi prochain, le 31 mai,
à 11 heures, dans la salle du Synode.
Les pasteurs et les délégués des Vallées de St-Martin et de Pérouse trouveront l’hospitalité auprès de quelques
familles de la paroisse de la Tour,
heureuses de les recevoir. Un dîner
en commun, à midi, aura lieu le mercredi et le jeudi.
L'ADMINISTRATION UNIQUE
La Vie Nouvelle et le Journal Religieux s’occupent„d.e^ cette question
dans leur dernier numéro. La Vie Nouvelle s’exprime ainsi:
« Italie. — la’Echo des Vallées publie le projet de modification de la
constitution et des règlements de l’Eglise Vaudoise. Ce projet, sur lequel
le prochain Synode aura à statuer, vise
à unifier l’administration de l’Eglise,
et met fin, entre autres, à l’existence
distincte de la commission d’évangélisation, dont le président exerce une
autorité et joue un rôle au moins aussi
important que celui du Modérateur de
la Table. Voici, d’ailleurs, les grandes
lignes du projet: La Table est l’autorité représentative et administrative
de l’Eglise évangélique, d’un Synode
à l’autre; à ce titre, elle exerce toutes les attributions inhérentes à ce
double mandat soit dans la direction
des Eglises des Vallées et des Colonies,
soit dans celle de l’œuvre d’évangélisation. La Table se compose de 9
membres: le modérateur, un vice-modérateur et quatre autres membres,
tous pasteurs, et trois laïques. Le modérateur, déchargé des fonctions paroissiales, siège à Rome ; il peut avoir
un ou deux secrétaires; le vice-modérateur réside aux Vallées. Chacun des
cinq autres pasteurs, membres de la
Table, a la surintendance d’un district
ecclésiastique; il est président de droit
de sa commission exécutive. Le siège
de la Table est à Rome. Le modérateur reçoit une indemnité spéciale
fixée par le Synode ».
Le Journal Religieux paraît toucher un point délicat:
« L’Eglise vaudoise d’Italie en est
arrivée à une crise de croissance qui
va l’obliger à modifier un peu son organisation centrale. L’œuvre d’évanjpélisatioii que dirige la Commission
d’évangélisation prend toujours plus
d’importance, tandis que l’Eglise des
Vallées, que dirige la Table vaudoise,
ne peut se développer d’une manière
égale. Certaines parties sont envahies
par le catholicisme qui a suivi les fa
briques créées sur certains points.
La Table et la Commission d’évangélisation se trouvent donc dans une
situation qui pourrait aboutir, avec le
temps, à une scission entre l’Eglise
des Vallées et les Eglises créées par
l’œuvre d’évangélisation. Pour obvier
à ce danger, une fusion des-corps di
recteurs a paru désirable et cette
question sera étudiée prochainement ».
Corrigeons avant tout une légère
erreur qui s’est glissée dans la Vie
Nouvelle : Le siège de la Table ne serait pas Rome mais la Tour. Nous ne
croyons pas non plus que le projet vise
l’autorité du président du Comité ou
du Modérateur, mais il s’agit simplement d’unifier en vue de ^miiliter le
travail dans son ensemble et d’ôter
tout malentendu à l’étranger où il
existe une grande confusion entre
Eglise des Vallées et œuvre d’évangélisation. Le point central du projet
se trouve, selon nous, dans le fait que
l’Eglise mère doit coûte que coûte vivre pour faire face à tous les besoins
urgents du moment et pour travailler
avec plus d’efficace au développement
de la vie spirituelle. Une paroisse de
3000 ou 2000 âmes réclame certainement une somme de travail plus grande
qu une station avec une 50”° de membres, station stationnaire depuis bien
des années. Nous ne croyons pas que
le projet puisse présenter de grandes
difficultés ; qu’on l’adopte avec une
légère modification ou qu’on s’en tienne
au statu quo, l’essentiel est que la
vieille église vaudoise, préservée par
Dieu à travers les siècles, puisse continuer la mission qui lui a été confiée
en travaillant avec plus d’ardeur que
jamais au progrès du royaume de .Dieu
en Italie.
Nous désirons être fidèles à notre
devise, et nous avons une pleine confiance que Dieu saura guider nos conféiences et notre Synode, afin que
quand le vote final aura été donné,
1 Eglise dans son ensemble puisse reprendre sa marche en avant, avec plus
de zèle et de fidélité, sachant qu’il
faut arracher les âmes à Satan et à
l'incrédulité du jour. C. A. Teon.
Les Vaudois sous la domination française
-—*
Sous la domination des premiers
ducs de Savoie, les Vaudois comme
les Réformés de Genève, ont souffert
toutes les persécutions dont l’histoire
détaillée est écrite avec compétence
par le D' Th. Gay. Ce fut l’alliance
avec les rois d’Espagne Charles I et
Philippe II qui fortifia cette intolérance dans le Piémont et fit croire
aux habitants de Chieri, en 1551, que
en sortant de la main des furies infernales (des Impériaux) ils tombaient
dans celles des anges >. D’après une
lettre du comte de Stoppiana au duc
de Savoie, datée d'Insbrück, 16 février
1553 «si disserimperatore (CharlesV)
molto in colera, mi ha detto che hanno
fatto (les Impériaux) delle cose in Piemonte che li Mori et Turchi si vergognarebbero farle (Arch. di Stato,
lettere Ministri, Vienna).
Dans La Revue historique (janvier
1911), Lucien Romier a cherché à démontrer que la domination française
en Piémont, après la conquête de François I, a été saluée comme la délivrance du joug du duc Charles II, et
que c’est en bienfaiteur plutôt qu’en
conquérant que le roi de France s’est
comporté.
Après l’occupation, il fallut respecter les coutumes, les Statutos Sàbaudiae, de sorte que le Piémont ne put
s’assimiler à une province française.
Au point de vue économique, la séparation du Piémont du reste de l’Italie
nuisit aux industries locales. La ville
de Pignerol dont les habitants travaillaient à l’industrie des étoffes souffrit plus que toute autre de ces nouvelles conditions géographiques.
Au point de vue de l’enseignement,
l’Université de Turin fut supprimée
par François I comme foyer d’agitation, et ne fut pas rétablie par Henri II.
Tout en défendant le gallicanisme contre l’archevêque de Turin, le roi de
France continua à punir non seulement les blasphémateurs, comme l’avaient demandé, en 1547, le Conseil
de Turin, ou les commissaires appelés
les Clus, mais aussi les prétendus hérétiques et les Vaudois, Voici ce que
nous raconte l’historien de La Revue
historique :
« Une partie de la population a souffert des rigueurs du régime français.
Les Vaudois et les protestants furent
poursuivis sans merci. Déjà sous le
règne de François I, le Parlement de
Turin avait procédé contre eux. Les
Vaudois adressèrent alors une supplique au roi qui leur répondit « qu’il
ne faisait pas brûler les hérétiques en
France pour les suporter parmy les
Alpes >.
En note voyez le précieux livre de
Jean Léger. Histoire générale des églises' évangéliques des Vallées du Piémont. Leyde 1669.
Léger n’a pas utilisé les registres
du Parlement de Turin, où nous avons
trouvé plusieurs sentences contre les
hérétiques. « Sous Henri II, les persécutions devinrent plus vives». En 1550,
on brûla plusieurs hérétiques, dont un
certain nombre de femmes (Archivi
camerali di Torino, Reg, Parlam. sentenze 1550, 1552, fol. 21, v. 22 et 47).
Au mois de décembre, Paul de la
Rive, ancien frère mineur de l’ordre
de St. François, qui prêchait la Réforme dans la Vallée de Luserne, fut
livré au bourreau (H. fol, 50, v® et
51 v°). En 1551 les exécutions furent
plus nombreuses. Parmi les condamnés
un Jean de Rosat qui colportait les
livres hérétiques (fol. 77, v. 83, 90-104
et 105 v”).
En 1555, bravant les édits royauX,
les Vaudois élevèrent un temple au
Val d’Angrogne et un autre au Val
Saint-Martin (D. Carutti, Storia délia
città di Pinerolo).
Le roi de France en ordonna la destruction et manda au Parlement de
sévir avec la plus grande rigueur.
Barthélemy Hector fut brûlé à Turin
sur la place du Château. Quelque
temps après le Parlement envoya dans
les Vallées son second président, le
sieur de Saint Julien, assisté d’un collatéral de ecclesia pour faire une enquête et édicter des mesures de repression. « Tous les Vaudois furent
contraints d’adopter la religion romaine, mais les commissaires éprouvèrent de telles difficultés dans l’exécution de leur mandat, qu’à leur retour
ils représentèrent au Parlement le
grand danger qu’il y avait à pousser
à bout les sujets hérétiques. La Cour
en référa au roi. L’année suivante le
président de Saint Julien fut de nouveau envoyé au Val d’Angrogne, muni
d’ordres portant peine de mort et confiscation des biens contre tous ceux
qui n’assisteraient pas à la messe; En
1557, Geoifroy Varaille, ministre d’Angrogne, fut brûlé à Turin sur la place
du Château. La même année on arrêta
Nicolas Sartoris, natif de Chieri, étudiant à Genève, qui fut brûlé, le 4 mai
à Asti (Léger). Contre les Juifs, le Parlement et les gouverneurs se bornèrent à faire exécuter strictement les
anciens édits des ducs de Savoie, que
renouvela Henri II.
Si c’est là « la bénignité de la domination française dans les territoires
des ducs de Savoie » que sera la
cruauté ?
« Les Juifs devaient porter une marque bien visible à leur accoutrement,
Lucien Remier conclut sans preuve
que ces mesures particulières n’empêchèrent pas les Piémontais d’accepter avec plaisir la domination française qui leur avait apporté une meilleure administration ».
Ne ôe seraient-ils pas attachés plus
2
fortement àia France si ses rois avaient
été plus tolérants que les ducs de Savoie ?
Est-ce là le « doux et gratieulx traitement » dont pouvait se prévaloir
Henri II, en répondant le 12 octobre
1557, aux accusations du duc de Savoie? (Voy. C. Burnier - Hist. du Sénat
de Savoie, t. I, p. 617.
Après avoir lu cet article, nous admirons davantage la fidélité des Vaudois à la maison de Savoie, malgré
tout ce qu’ils ont eu à souifrir sous
la domination des ducs comme sous
celle des conquérants étrangers. Il leur
a fallu l’esprit de l’Evangile pour prier
même pour les autorités qui les opprimaient si cruellement.
Paul Besson.
COURRIER D'ANGLETERRE
Le docteur Percival, évêque anglican de Hereford, est un homme bien
connu pour sa largeur d’esprit. Il vient
de proposer aux non conformistes un
culte en commun suivi de la célébration de la Sainte Cène, et cela, pour
rappeler le couronnement du roi Georges. L’idée sublime et chrétienne a
bientôt suscité une foule de protestations et, avec regret, nous voyons celle
de l’évêque de Winchester, qui a osé
accuser son collègue de frayer avec
les hérétiques, se doutant fort peu
qu’il est un hérétique lui-même visà-vis de Rome, qu’il ne voudrait pas
blesser. L’évêque de Hereford a répondu très dignement à son collègue
ritualiste, en affirmant bien haut qu’il
n’exprimait pas la manière de voir de
l’Eglise Anglicane et qu’il ne pouvait
pas parler en son nom. C’est égal, cette
étroitesse vous glace et vous pousse
à vous poser cette demande ; Est-ce
bien l’esprit de Christ ? Nous ne le
pensons pas.
S L’évêque anglican de Manchester
ayant eu le courage de rappeler à l’ordre les pasteurs qui aimaient à singer
les prêtres dans l’usage d’habits sacerdotaux en célébrant la communion,
s’est attiré la haine de toute la meute ;
par contre, 4000 laïques des plus connus dans le diocèse, ont tenu à appuyer leur évêque en approuvant sa
fermeté et son courage.
S Le roi Georges n’est pas animé de
l’esprit de ses prélats, et il l’a prouvé
tout dernièrement. Le nombre des places pour les non conformistes qui doivent assister au couronnement étant
au complet et ayant su que le docteur
Jowett, qui va revenir d’Amérique
pour quelques mois, aurait désiré assister à ce grand événement, à l’instant, décida qu’il aurait une place
parmi les invités de la maison royale.
Voilà un exemple que nous voudrions
voir imité par les fanatiques.
S Le docteur Campbel Morgan ayant
annoncé une collecte spéciale au service du dimanche matin eut le plaisir
de recueillir la somme de 25.000 francs.
C’est encourageant!
S Le docteur H. J. Corbett Knight
a été nommé évêque de Gibraltar; on
le dit un modéré High Churchman.
Nous préférerions un évêque franchement évangélique, ayant sous sa responsabilité toutes les églises d’Europe,
en dehors de l’Angleterre, et nous faisons des vœux pour qu’il puisse voir
ce qui se passe dans certaines Eglises
anglicanes du continent, où l’on se
propose d’imiter un peu trop de près ce
qui se pratique dans l’église de Rome.
$ A l’occasion de l’inauguration du
monument élevé à la mémoire de la
reine Victoria, la famille royale s’est
vue entourée par l’affection de tout
un peuple, et la visite de l’empereur
et de l’impératrice d’Allemagne, n’ont
fait qu’ajouter à l’éclat de cette manifestation.
Je n’y avais pas pensé I
Un jeune domestique de la métairie
de H. avait conçu une haine violente
contre le berger de la ferme. Pour lui
jouer un tour, il eut l’idée de mettre
le feu à la bergerie, où le berger avait
suspendu ses vêtements du dimanche. Pendant que le berger était aux
champs, notre misérable mit son projet
à exécution; la bergerie fut bientôt
en fiammes, les habits brûlèrent naturellement, mais le feu gagna lés bâtiments voisins, et, deux heures après,
toute la métairie était réduite en cendres. Quelques semaines plus tard, le
domestique était devant ses juges. H
n’avait pas voulu causer une si grande
catastrophe, il avait seulement eu l’intention de jouer un tour au berger.
Le diable avait fait avec lui, ce qu’il
fait à des milliers de gens : il montre
le commencement du péché, il en voile
avec soin les conséquences.
Ils sont plusieurs à l’auberge, ils
plaisantent, puis, tout à coup, une
discussion s’élève, on se jette la vaisselle à la tête, l’un tire son poignard,
et, avant même qu’on ait pu y songer,
l’un des camarades gît à terre assassiné, et chacun de dire « Je n’y avais
pas pensé ».
La vie de maint criminel a commencé par des mensonges et des tromperies ; puis sont venus l’ivrognerie, le
vol, l’assassinat, et la vie s’est terminée
sur l’échafaud ou en prison, et l’on dit
alors: «Qui aurait jamais songé à
cela ? >
Les petits péchés en produisent de
plus grands; ils ne restent pas petits,
ils se développent quand on ne lutte
pas constamment. Un seul mensonge
en produit souvent cent autres. Un
seul regard impur a fait du roi David
un meurtrier. Quand, il y a plusieurs
années, on commença à importer en
Europe les allumettes dites «suédoises », et que chaque jour partaient de
Suède des cargaisons entières d’allumettes, le gouvernement suédois dut
mettre le holà ; car les fabricants d’allumettes risquaient de détruire des
forêts entières. Qui eût jamais pensé
que des allumettes pouvaient détruire
de grandes forêts?
Gardons-nous, ami lecteur, de ce que
l’on appelle «petits péchés», car ils
deviendront peut-être des péchés immenses. La Bible ne sait rien de la
distinction entre petits péchés et grands
péchés; le péché reste toujours le péché, il cause la mort des hommes.
{L’Ami Chrétien des familles).
CHRONIQUE VAUDOISE
An^rosne. Dimanche dernier, les
Unions chrétiennes, guidées par M. le
pasteur E. Revel, se rendirent au Pra
du Tour où M. Revel présida le culte,
les Unionistes chantant un cantique
avant et après le service. L’assemblée
a été charmée et a remporté une excellente impression de cette visite Unioniste qui a fait du bien à tous et qui
a prouvé comment on peut se rendre
utile au sein de la paroisse même.
L’après-midi il y eut des entretiens
et des cantiques; les Unionistes ren
trèrent chez eux satisfaits de leur
excellente journée.
Chabrans. On nous écrit:
Parmi les jeunes gens qui ont obtenu leur diplôme de langue française,
nous sommes heureux d’ajouter le nom
de M. Emile Guigou, petit-fils de M.
Pierre Pascal, syndic pendant de longues années de la commune de Chabrans.
Nos félicitations sincères au nouveau professeur et aux parents.
La Tour. Samedi soir la société
littéraire « la Balziglia » tint sa séance
anniversaire devant un public attentif. Outre le discours du président, M.
Micol, et la lecture du procès verbal
faite par le secrétaire M. Luzzi, nous
entendîmes trois travaux présentés par
MM. les étudiants Prochet, Eynard et
Aillaud, travaux qui furent fort appréciés par les auditeurs.
S Dimanche, à 10 heures, les médailles assignées aux soldats de la
croix rouge, qui se distinguèrent lors
de la dernière épidémie de choléra,
furent solennellement distribuées en
présence des autorités civiles et du
président de la section, M. le chev.
ofif. prof. A. Vinay.
A midi eut lieu un banquet qui réunit un bon nombre d’amis et qui fut
cordial.
S Dimanche soir, à 8 heures et demie, dans l’aula magna du collège, à
peu près au grand complet, M. le prof.
D. Jahier tînt sa 2"”’ conférence sur
les Vaudois. L’orateur avec un style
que nous admirons toujours et une
grande facilité fascine son auditoire
pendant une heure et 20 minutes, en
soulevant un peu le voile qui couvre
notre histoire du 1812 au 1847. Nous
fîmes ample connaissance avec Napoléon, les ducs de Savoie et le modérateur Peyran. Cette époque assez obscure ne fut pas facile à traverser.
L’orateur fut remercié par des applaudissements nourris et bien mérités.
Ü Deux couples américains visitèrent ces derniers jours nos vallées et
s’en allèrent charmés des beautés qu’ils
y trouvèrent. Nons avons l’assurance
que Mesdames et Messieurs Chase et
Mills seront dorénavant de bons amis
des Vaudois.
8 Nous saluons avec plaisir l’arrivée au milieu de nous du missionnaire
Coïsson et nous lui souhaitons de bonnes vacances.
8 Nous enregistrons le départ pour
la patrie éternelle de Susette Hugon
née Bein, décédée aux Dagots, à l’âge
de 72 ans et de Paul Chauvie, originaire d’Angrogne, décédé au Baussan,
à l’âge de 87 ans. Puissent les familles visitées par le deuil, trouver auprès de Dieu force et consolation.
Prainol. Visite d’église. Cette église
a eu dimanche, 21 cour., sa visite périodique. MM. E. Giampiccoli et L.
Rostagno, président et vice-président
de la Commission Exécutive étaient
au milieu de nous.
Après avoir adressé la parole aux
enfants de l’école du dimanche, M.
Giampiccoli présida le culte principal
et prêcha d’une manière instructive
et édifiante sur Matth. XXV, 19. Suit
la partie officielle dans laquelle plusieurs personnes prirent la parole pour
dire ce qui a été fait et ce que l’on
devrait et voudrait faire à l’avenir.
Nous remercions nos deux frères pour
leur bonne, bien que trop courte visite et prions Dieu que les conseils et
les exhortations qu’ils nous ont adressées portent beaucoup dé fruits. J.
Prarustfin. Dimanche, 14 courant,
notre assemblée électorale déléguait
‘comme ses représentants à la Conférence, MM. les anciens Paul Rostan,
Antoine Gay et Laurent Rivoire; comme
député au Synode, M. H. Jahier, instituteur. X. X.
\
Kodorei. Emigration. 100 personnes environ sont établies à l’étranger.
Nous leur avons envoyé à chacune une
lettre au Nouvel-An. La difficulté d’avoir leur adresse exacte et leur mobilité doivent être les causes pour lesquelles plusieurs lettres sont retournées ici.
Il n’est pas facile dans quelques lignes d’étudier les causes, les remèdes,
les inconvénients et les avantages de
l’émigration. Il nous suffit de dire que
le manque de terre, les difficultés du
travail, la pauvreté du sol, l’absence de
commerce et les besoins croissants de
notre temps en obligent un grand nombre à chercher ailleurs des ressources
qui manquent ici. Ceux qui passent
de longues années à l’étranger subissent l’influence du nouvel ambiant et
perdent peu à peu l’attachement et
l’amour pour leur pays et leur église.
Nous croyons que l’on pourrait avantageusement pour l’église, pour notre
peuple et pour notre patrie, sous le
double point de vue matériel et religieux, organiser des colonies agricoles
dans la plaine. L’on voit quelques fois
annoncé dans nos journaux des ventes
de propriétés de 60 ou 100 hectares.
H y aurait là de la place pour une
dizaine de familles au moins. Si elles
trouvaient qui leur prête une partie
du capital nécessaire pour l’achat, elles
pourraient devenir propriétaires dans
quelques années. Les capitaux libérés
pourraient être employés ailleurs dans
le même but avec un intérêt moyen
assuré. Un bon résultat ne pourrait
manquer parce que pour quelques générations au moins ceux qui descendent de la montagne dans la plaine
sont forts actifs, économes et sobres.
Ces conditions suffisent souvent pour
assurer une entreprise de ce genre.
Ecoles du dimanche. Nos deux écoles du dimanche ont été fréquentées
par 70 élèves. Presque tous les régents
ont prêté leur concours régulier et
apprécié comme moniteurs dans l’une
ou l’autre des écoles. Si nous avons
eu une grande régularité c’est à eux
que nous le devons en bonne partie.
Quand chacun travaille suivant ses
forces, avec fidélité et joie les choses
doivent aller bien. Aussi et surtout
dans l’église, ne l’oublions pas « l’union fait la force ».
(Du Rapport annuel),
Koclieplate, le 22 mai I9il.
M. Tron et ses enfants remercient
tous ceux qui de quelque manière ont
bien voulu leur témoigner leur affection à l’occasion de la mort de leur
bien-aimée femme et mère Susanne
Tron. Votre bien dévoué
P. Tron.
Korà. L’église a désigné ses représentants à la Conférence et au Synode
en nommant le syndic Mourglia, Rivoir (le caporal) et V. Morel.
Saint-iGerinain« Jeudi, le 18 mai,
a eu lieu à St-Germain la fête du chant,
sous la présidence de M. E. Revel.
Trois cents enfants environ se trouvèrent réunis dans le Temple pour chanter les cantiques indiqués par la Commission et pour entendre les allocutions de Messieurs les pasteurs Revel,
Bonnet, Grill, Pascal et J. J. Ribetti.
Le temps étant à la pluie, malheu-
3
ìt
reusement on n’a pas pu se rendre
sous les châtaigniers, comme d’habitude, et il a fallu se contenter de faire
disparaître les provisions apportées,
soit dans les salles d’école, soit dans
la cour du presbytère, mise à la disposition des enfants par M. le pasteur
Giraud. La Commission put distribuer
à chaque élève une brioche et un chocolat, et après l’exécution de plusieurs
cantiques, chacun rentra chez soi heureux et content de la bonne journée.
Sainl-Jean. Dimanche dernier une
foule énorme, dépassant le millier,
rendait les derniers honneurs au chef
mécanicien Kaëgi, décédé à Pralafera
à l’âge de 72 ans. M. le pasteur Tron, de
la Tour, présida le service à la maison
en parlant sur ces paroles : « Cela va
bien bon et fidèle serviteur ■». Nous sommes tous serviteurs les uns des autres,
mais tous nous sommes les serviteurs
de Dieu. M. le pasteur D. Gay termina par la prière et présida le service au cimetière. Les obsèques furent imposantes par la grande masse
d’ouvriers accourus et par le grand
respect apporté au service religieux.
iïiavone. Le 15 mai, à 5 heures du
soir. Dieu rappelait à lui, après quelques jours de maladie seulement, Hélène Cavallo née Coïsson, à l’âge de
46 ans, laissant dans la plus profonde
douleur son mari, ses deux enfants,,
son père et sa mère, et de nombreux
parents et amis. La ville de Savone,
où elle était très connue et appréciée,
a tenu à lui témoigner sa douleur par
le nombreux cortège qui prit part â
ses obsèques. Toutes les classes de la
société étaient représentées et les couronnes envoyées très nombreuses. Un
ami nous écrit à propos du Cittadino,
journal local, à qui nous empruntons
ces nouvelles, ce qui suit :
Savona, 18 mai 1911.
« Je rectifie seulement un détail. Le
rédacteur du Cittadino a cru à un
enterrement civil, parce qu’il n’a pas
vu de prêtre, et parce que, n’ayant
pas suivi le cortège jusqu’au cimetière,
il n’a pas assisté à l’édifiant service
religieux qui a eu lieu autour de la
tombe, Ceux qui y ont assisté au contraire, et ils étaient bien près de 400,
sinon davantage, en ont remporté une
profonde impression. Les consolantes
promesses de la Parole de Vie, que M.
Giampiccoli, venu de Turin, a su placer avec tant d’efficace devant l’auditoire, ont été pour un grand nombi'e une vraie révélation.
Les paroles de consolation et d’espoir ne descendaient pas seulement
comme uü baume sur le cœur affligé
des parents et des amis, mais elles
remuaient profondément le cœur de
bien des personnes habituées à ne voir
dans la religion qu’une série de formules et de rites.
Il est certain que dans plusieurs
cœurs ces paroles ont ravivé l’étincelle du sentiment religieux tout près
de s’éteindre. Pourquoi faut-il que l’pccasion de faire entendre de telles paroles doive être achetée à un tel prix»?
Nous exprimons à la famille affligée
et à M. et M“° Coïsson nos plus sincères condoléances dans leur grand
deuil. Que Dieu les soutienne.
Uraguay. Par décret lancé le 30
mars dernier, le président de la République de l’Uruguay a supprimé le
poste d’* Envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire » de cette République auprès du Vatican, en retirant la personne qui remplissait cette
charge,
Le même Gouvernement a aussi envoyé aux Chambres, ces jours derniers,
un projet de loi qui supprime tout
honneur militaire et officiel aux cérémonies de l’Eglise romaine dans tout
le pays.
Ce sont deux événements d’assez
grande importance qui excitent passablement les cléricaux, mais qui n’amèneront aucun trouble, parce que la
majorité du peuple y est indifférente,
une autre partie se montre favorable,
et une autre, pas petite, s’en réjouit
et s’en félicite.
lllIai*. Les anciens Giraudin, Allio
etM. Gönnet représenteront la paroisse
du Villar à la Conférence et au Synode.
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Sommario del N. 19.
Rivista delle Riviste : La Banca di Francia
- L’evoluzione della stampa inglese - Le cause
occulte della rivoluzione messicarja - La madre di Cavour - « Dreadnoughts » o no? « Champagne » - 1 concimi chimici e l’agricoliura tedesca - La morale nel giornalismo
- Due grandi teatri tedeschi - Le malattie
nelle officine calde e umide - Il servizio della
nettezza urbanainParigi—Questioni del giorno:
Le feste di Torino - Lo Stadio - Oraaggi del
monde civile - Giudizî tedesohi - La nostra
eavalleria.
(40) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
. MARGUERITE S. COMRIE
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Le colonel la serra sur son cœur, et reprenant
sa promenade dans la chambre, il reprit:
— Je ne me doutais pas de la vipère que
je rechauffais dans mon sein. Misérable femmeI
Sans la miséricorde de Dieu, elle et ce prêtre
astucieux auraient réussi à ruiner notre bonheur
domestique et à condamner ma 1111e à un sort
pire que la mort. Qu’ai-je osé dire ? La miséricorde de Dieu ! En quoi l’ai-je méritée, moi
qui ai renié ma foi, qui l’ai sacrifiée à un fantôme doré 1
Marguerite fut émue de ces regrets si sincères, de cette douleur si profonde.
— Père chéri, dit-elle, il est écrit, dans le
livre d’Eisa, que si nous portons nos douleurs
au pied de la croix, Jésus nous aidera. J’ai
essayé une fois de le faire, et il m’a semblé
que je recevais force et courage. Allons donc
tout droit à lui ; vous devez en connaître le
chemin vous qui l’avez appris autrefois dans
la maison paternelle.
Elle s’agenouilla, et son père suivit son exemple ; mais aucune parole ne venait sur ses
lèvres. Ces simples mots : « Vous l’avez appris
dans la maison paternelle », avaient ravivé
le souvenir des prières de sa mère, de celles
plus récentes encore de son frère, et la légèreté avec laquelle il avait repoussé les appels
du Seigneur. Ecrasé par le sentiment de ses
péchés, il courba la tête en murmurant: « Seigneur, sois apaisé envers moi qui suis pécheur 1 » Et Rita ajouta doucement: « Au nom
de Jésus-Christ. Amen ».
Puis lentement, respectueusement, le colonel commença l’Oraison dominicale. Arrivé à
cette'demande : Pardonne-nous nos offenses
comme nous 'pardonnons à ceux qui nous
D'Ut offensés, il hésita un instant. Mais sensible
à r^^mQUL.qui juj..était accordé, ^à lui l’enfant
prodigue, il termina la prière.
— Père, dit Marguerite, quelque chose me
dit que je ne serai jamais religieuse, et pourtantll y a encore pour moi un sujet d’angoisse.
Nous avons parlé l’autre jour avec Eisa du purgatoire: elle m’assure qu’il n’en est pas du tout
question dans la Bible. Je voudrais tant être
assurée qu’elle ne se trompe pas 1 C’est si affreux le purgatoire! Y croyez-vous?
— Comment pourrais-je admettre un dogme
ausstantichrétien ? Comment pourrais-je croire
que telles personnes monteront au ciel parce
qu’elles ont beaucoup d’argent pour faire dire
des messes, tandis que de pauvres gens qui
ont fait leur devoir, aimé et servi Dieu ici-bas,
resteront éternellement dans les flammes de
l’enfer, parce qu’ils n’ont pas de quoi payer
assez de messes pour les délivrer ? Combien
je regrette de ne pas avoir davantage étudié
ces questions.
— 'Nous chercherons ensemble dans la Bible
pour J voir si réellement l’Eglise a menti en
nous menaçant du'purgatoire, et s’il n’existe
pas, ce sera trop de bonheur I
Marguerite était si émue à cette seule possibilité, qu’elle ne pouvait retenir ses larmes,;
son père la calma par les plus tendres caresses.
Ils avaient passé ainsi de longues heures sans
se rendre compte du temps qui s’écoulait, quand
la première cloche du dîner vint les ramener
à la réalité.
— Je crains d’avoir été bien égoïste en vous
gardant si longtemps pour moi toute seule,
dit Marguerite.
— Non, ma chérie; mais laisse-moi seul un
moment. Au revoir, enfant bien-aimée que
Dieu m’a rendue 1 (à suivre).
IVouvelIcs poüüqiies
Le bureau de la Chambre des députés est au complet par la nomination d’un vice-président et d’un secrétaire. A la première votation il y avait
ballottage entre M. Grippo, député
d’opposition constitutionnelle et M.
Alessio, radical. Dans le second scrutin le premier a été élu vice-président
par 213 voix contre 123, et le député
Baslini, secrétaire, contre M. Romussi,
radical. Le gouvernement s’est complètement désintéressé de cette élection. La discussion des budgets des
différents départements a continué sans
incidents notables. On a discuté, à
salle presque vide plusieurs points de
détail, mais il n’y a eu aucune discussion importante sur des problèmes
d'intérêt général. Sur le budget de
l’intérieur 33 orateurs étaient inscrits
pour prendre la parole, mais 4 seulement ont parlé, et après une courte
allocution de M. Giolitti on passe immédiatement à la discussion des articles. La Chambre s’occupe ensuite
des deux budgets militaires, celui de
l’armée et celui de la marine. Une
discussion commence sur les nouveaux
crédits demandés pour les constructions navales. Il s’agit d’une augmentation de 250 millions aux crédits votés l’année dernière. M. Turati propose de renvoyer la discussion de
quelques semaines, d’autres députés
socialistes prennent la parole pour
combattre le projet, mais en somme
l’opposition paraît plutôt faible et il
est certain que la loi sera approuvée.
Les visites de félicitation continuent
à Rome et à Turin. Le roi a reçu au
Quirinal une mission hollandaise et
une mission espagnole. A Turin on a
fêté chaleureusement les membres du
conseil municipal de Paris et les délégués de la Chambre de commerce
de la même ville.
Le journal Avanti, organe du parti
socialiste italien, transporte ses bureaux de Rome à Milan, dans le but
de mieux assurer son existence et
d’augmenter sa diffusion. Une nouvelle
société éditrice s’est constituée dans
ce but.
France. Une catastrophe imprévue
vient de frapper le gouvernement français dans deux de ses membres les
plus en vue. Le président du Conseil,
M. Monis et M. Berteaux, ministre de
la guerre, s’étaient rendus dimanche
matin de bonne heure au parc d’aviation d’Issy-les-Moulinaux pour assister
au départ des aéroplanes pour un grand
raid aérien de Paris à Madrid. Malheureusement le moteur d’un appareil
ne fonctionnait pas bien et l’énorme
machine montée par deux hommes
s’est abattue sur un petit groupe où
étaient les ministres. Ils sont tombés
tous les deux, M. Berteaux frappé à
mort, M. Monis grièvement blessé. Deux
autres personnes ont aussi été légèrement blessées. La mort tragique du
ministre de la guerre a causé une
grande douleur dans toute la France.
Le moment est d’une gravité toute
particulière à cause de la campagne
du Maroc. Tous les journaux font les
éloges et décrivent la carrière politique de M. Berteaux qui paraissait
destiné à couvrir les plus hautes charges de la République.
Mexique. Après six mois de guerre
civile la paix vient enfin d’être conclue. Le président Diaz a promis de
donner sa démission avant la fin du
mois et le ministre des affaires étrangères prendra sa place. A la suite d’un
accord avec le général Madero, chef
des rebelles, trois membres du nouveau gouvernement seront des parents
ou amis du chef des révolutionnaires.
Ils auz’ont les portefeuilles de l’intérieur, de la justice et de la guerre,
c’est à dire les plus importants.
E. L.
C.-A. Tron, Directeur-responsable,
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CHARLES VOLLA, Représentant — LUSEKNE S. JEAN.
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Torre Pellice aperta Domenica, Mercoledì e Venerdì.
Barge . » Domenica, Lunedì e Giovedì.
Cavour . » Domenica, Martedì e Sabato.
Perosa Argentina aperta Mercoledì e Domenica.
Presso le suindicate Sedi Succursali si eseguiscono le seguenti operazioni :
— Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 OlO, con un massimo credito di L. 5000
e con un disponibile giornaliero di L. 500;
— Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3,50 OlO, a determinate categorie di persone
attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 e con un disponibile
giornaliero di L. 100;
Limitatamente alle Sedi di TORRE PELLICE e di BARGE:
— Emissióne di libretti nominativi ma pagabili al portatore, al 2,75 OiO, con un massimo
credito di L. 25.000 ed un disponibile giornaliero di L. 2500.
In tutte le Sedi sopraindicate :
— Si fanno acquisti di rendita dello Stato, per conto dei depositanti, e se ne esigono le
semestralità ;
— Si accettano come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti ;
— Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza ;
— Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per:
Libretti pagabili al portatore, al 2,75 0[0, con un massimo credito di L. 25.000 e un disponibile giornaliero di L. 2500;
Mutui e conti correnti ipotecari ;
Accettazione di titoli in amministrazione ;
Accettazione gratuita di titoli in amministrazione per conto dei depositanti di piccolo
risparmio fino alla concorrenza di L. 3000;
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