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15 Novembre 1918
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises ..............Pr. 4.— 2.—
Italie .......................... » 4.50 2.25
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SOMMAIRE: Vers la paix — Le maudit
— Pour honorer la mémoire de nos
morts de guerre et pour nos orphelins
de guerre — La page du soldat —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
ÏERS LA PAIX
Dans notre dernier numéro nous célébrions la victoire remportée par les
Italiens sur les Autrichiens; nous nous
réjouissions de pouvoir proclamer Trieste
et Trente villes libres, ayant le droit de
s’unir au royaume d’Italie. Aujourd’hui
nous pouvons exulter plus que jamais,
puisque le point noir qui était encore
a l’horizon vient de se dissiper. Aujourd’hui ce sont les alliés qui*remportent la victoire finale sur le grand colosse qui vient de se briser et de Se
rendre en acceptant toutes les conditions
de l’armistice. Ce n’est pas encore la
paix, mais le vaisseau vient de traverser
le cap des tempêtes en entrant dans
le port où la tourmente ne peut plus
agir. Encore quelques efforts, un peu
de patience et les ancres vont être jetées,
la paix assurée pour longtemps. Chrétiens, exultons, exultons, nous en avons
le droit. Notre voix était perdue au
milieu des grandes masses et des grandes
vagues soulevées par la tempête, mais
notre foi, qui n’a point fléchi, vient
d’obtenir la victoire. Ohl soyons reconnaissants, car notre Dieu a parlé, Il a
été fidèle et c’est la justice, la liberté
qui triomphent. Que la haine disparaisse
des cœurs, et que par notre activité et
notre foi nous puissions tous assurer la
victoire du bien sur le mal. Avec un
David répétons:
L’Eternel'règne, que la terre s’en égaie
et que plusieurs îles s’en réjouissent;
Chantez à l’Eternel un nouveau cantique;
car il a fait des choses merveilleuses;
Chantez à l’Eternel, bénissez son nom,
prêchez de jour en jour sa délivrance.
Répétons souvent les paroles de notre
cantique de prédilection:
O Jésus ! ta présence
C'est la vie et la paix;
La paix dans la souffrance,
Et la vie à jamais.
Chaque jour, à chaque heure,
Ohl j’ai besoin de toi
Viens, Jésus, et demeure
Auprès de moi.
C.-A. Tron.
LE MAUDIT.
Il y a quatre ans de ceci, au début
de la guerre, un pasteur français dans
une réunion publique, en parlant de
Guillaume, s’écria; « Dans l’histoire il
sera connu sous le nom de maudit ».
Dimanche matin, en ouvrant les journaux qui apportaient la nouvelle de son
abdication, nous fûmes frappés par un
article sur le monarque déchu, intitulé
précisément: Il Maledelto. Le «Carrière
délia Sera », plus équilibré, parle de
Morte Civile.
Comme les événements précipitent !
Hier encore Guillaume était le grand monarque, l’idôle de tout un peuple, le généralissime de la plus forte armée du
monde; hiér encore ses discours étaient
portés sur les ailes du télégraphe, lus
avec avidité; hier encore son nom et ses
paroles jetaient l’effroi dans les armées,
et aujourd’hui? Tout est tombé dans le
néant; l’idôlé est brisée; un homme,
quoique en vie, est déclaré mort; c’est
un maudit. Il en a toujours été ainsi;
dans les guerres, dans les catastrophes,
il faut un bouc expiatoire sur lequel
on puisse se déchaîner, un bouc qui
porte les péchés de tous. Est-ce juste?
Nous nous permettons d’en douter. Nous
ne voulons pas faire l’avocat de l’exempereur de l’Allemagne, qui n’est certes pas pour nous une idole. Nous savons quelle a été son impatience de
succéder à son père; c’est bien connu
comment il a traité durement sa mère,
et l’histoire a déjà enregistré comment
il s’est débarrassé du fondateur de l’empire allemand qui lui faisait ombre; mais,
malgré tout cela, il y a eu dans cet homme de vrais mystères. Tenons compte de
l’ambiant dans lequel il a été éduqué et
n’oublions pas qu’il a tout sacrifié pour
sa patrie. Son alliance avec le Turc, son
silence coupable en présence de l’extermination des Arméniens, sa faiblesse,
nous dirions même son esclavage entre
les mains de l’état-major, sa cour à la
papauté, tout cela d’incompréhensible,
de mystérieux pour que son peuple fut
le plus puissant des peuples; l’Allemagne
avant tout.
Et cependant, Guillaume était pieux,
car il l’a montré en maintes circonstances, par ses discours, par ses prières, par
ses sacrifices, par son voyage à Jérusalem, par ses tournées en Italie où il ne
cachait pas sa foi. Il a sincèrement cru
qu’il était entre les mains de Dieu un
instrument pour dominer le monde, et
pour placer l’Allemagne à la tête des
nations. Imbu des vérités de l’ancienne
alliance, des exemples que nous trouvons dans la Bible, où le tel des tels est
appelé à accomplir une telle tâche, il
s’est cru un envoyé de Dieu. Voilà sa
grande faute; il a oublié que le chrétien
doit être humble et que l’orgueil marche
devant l’écrasement; que quiconque s’élève sera ahaissé; il vivait dans le monde
lointain du passé, qu’il voulait faire revivre, oubliant les temps de la liberté
des peuples qui veulent se développer
avec les principes de la liberté et de la
justice.
Est-il maudit pour cela? Certes, nous
comprenons les malédictions qui pieuvent sur sa tête; maudit par les peuples,
par les pères, les mères, les épouses, les
enfants, lés mutilés; maudit pafce qu’il
représentait son peuple en qualité de
kaiser. Soyons justes, cependant ; cet
hoipme, qui est considéré comme le
maudit même par son peuple, était le
vrai représentant de son^^^ peuple. Les
grands coupables ce sont les poètes, les
philosophes, les généraux, la caste militaire, même les sentinelles d’Israël qui
auraient dû jeter le cri d’alarme, enrayer le mouvement de la folie; les
grands coupables ce sont ceux qui ont
oublié Dieu en se plaçant au-dessus de
sa parole; tout le peuple allemand était
ivre d’-orgueil et d’ambitjon, et le kaiser
a faibli et capitulé au moment de la décision fatale.
Le Maudit? Nous préférons l’appeler
le Malheureux, digne de pitié. Tout ce
que nous pouvons lui souhaiter, c’est
que dans le silence et l’oubli il puisse se
recueillir devant Dieu et s’examiner, ep
se repentant et obtenant le pardon de
Dieu. Tout ce que nous attendons, c’est
que le peuple allemand ouvre enfin les
yeux pour voir dans quel abîme il est
tombé et que les chrétiens qui ont gardé
le silence, et qui doivent être nombreux,
puissent sauver leur patrie par une réaction salutaire contre l’orgueil, l’ambition,
la critique qui ont conduit l’Allemagne
dans un précipice. C. A. Tron.
LA
de nos morts de guerre
et pour nos orphelins de guerre.
Aux membres, adhérents et amis
de l'Eglise Vaudoise en Italie.
Torre Pellice, 2 Novembre 1918.
Chers frères et amis,
[Dans ses deux derniers rapports au
Synode, dans les colonnes de nos journaux, la Table Vaudoise a déjà exposé
dans ses détails, son projet à la mémoire
de nos morts sur le champ de bataille et
en faveur de nos orphelins de guerre, en
particulier, et en général de nos enfants
et de nos jeunes gens appartenant à des
familles pauvres éprouvées par la guerre.
Voici le projet dans ses lignes générales :
1° Il s’agit tout d’abord de combler
une lacune dans nos Œuvres en faveur
de la jeunesse. Nous avons des Institutions de Bienfaisance qui pourvoient aux
besoins des enfants auxquels on veut
simplement apprendre un métier; nous
avons dans plusieurs villes d’Italie et
maintenant aussi à Torre Pellice, dans
sa propre maison, des Foyers pour jeunes filles désirant suivre un cours régulier d’études; mais nous n’avons rien
pour les garçons des familles pauvres
qui auraient de l’inclination pour l’étude
et qui pourraient être utilement acheminés vers les carrières libérales, le commerce, l’industrie, etc. Nous nous proposons de créer. Dieu voulant, une ins
titution de ce genre à Torre Pellice (avec
une succursale au Pomaret) où l’on ac-* U
cueillera des jeunes gens de toutes les
parties d’Italie et qui pourront par là
suivre le cours régulier d’études de notre
Lycée-Gymnase et de notre Ecole Normale « Pareggiati », et où l’on recevra
aussi gratuitement —. d’après les moyens dont nous pourrons disposer et
dont nous parlons au paragraphe suivant les jeunes gens appartenant e
des familles évangéliques pauvres,, éprouvées par la guerre, et, tout particulièrement, nos orphelins de guerre.
Nous sommes heureux de vous annoncer, dès mainténant, que nous avons pu,
non seulement nous assurer un terrain
magnifique à Torre Pellice (sur la route
provinciale, à côté du Lycée-Gymnase
et vis-à-vis du Temple et du Presbytère)
mais que nous pouvons en outre compter, pour la construction de l’édifice, sur
le concours généreux de nos amis de
l’étranger, qui ont pris à cœur, avec la
plus grande bienveillance, cette partie
de notre projet.
2° Mais il s’agit aussi — et c’est sur
cette seconde partie de notre projet que nous
appelons surtout votre attention et pour
laquelle nous faisons tout particulièrement
appel à ^votre générosité — de fonder le
plus grand nombre possible de bourses
en faveur de nos jeunes gens éprouvés
par la guerre, à quelque région d’Italie
qu’ils appartiennent. Les bourses dont
nous parlons auront un capital de 12.000
lires chacune. Supposons qu’un de nos
orphelins pauvres, disons un enfant de
quatre ans, soit admis dès maintenant
à la jouissance d’une de ces bourses. Nous
commencerons par aider, pour le moment, la famille avéc un subside mensuel, jusqu’à ce que l’enfaint ait terminé
le cours élémentaire: nous verrons alors
vers quelle carrière il convient de l’acheminer et, d’après ses aptitudes, nous
pourrons l’envoyer à Vallecrosia ou au
Foyer de Torre Pellice, s’il s’agit d’une
fillette; au Gould-Home de Rome ou
au Convitto (Pensionnat) de Torre Pellice s’il s’agit d’un garçon. Quand enfin
ses études seront terminées, la bourse
dont il aura joui jusqu’alors, pourra être
dévolue à un autre enfant — non plus
orphelin de guerre — mais appartenant
à une famille pauvre, puisque « nous aurons toujours des pauvres ‘avec nous »,
en perpétuant ainsi à l’infini le bienfait
de cette œuvre sainte et le souvenir de
tant M« nos bien-aimés qui sont morts
en héros sur le champ de bataille.
3" Nous voudrions en effet (et ceci
complète notre, projet) que l’œuvre “charitable dont nous vous parWs, ne soit
pas uniquement en faveur de notre jeunesse en général et des orphelins de
guerre en particulier, mais aussi pour
honorer la mémoire de nos morts de -
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guerre. Dans ce but, les noms de t<îus,
soit de ceux des Vallées Vavdoises, soit
de ceux de nos Eglises dS'toutes IfeS régions d’Italie, seront gravés sur de modestes pierres dans le futur Edifice de
Torre Pellice, où seroni réunis dans une
salle spéciale, ainsi que dans un petit
musée sacré, tous les objets ayant un
intérêt particulier q i puissent les rapïlelèr à notre souvenir ou évoquer de
Quelque façon les événements si extra
ofdinairesment tragiques des années de
♦
passion que nous avons traversées. En
outre les bourses que nous espérons fonder pourront — d’après le désir des donateurs — porter le nom de quelqu’un
des héros ou de d’autres personnes bienaimées qu’on désire honorer de façon
spéciale.
Avons-nous besoin de vous dire, chers
frères et amis, que plus le nombre des
¿ourses que nous pourrons fonder sera
grand, e^ plus sera grand le nombre d éniants pauvres, rendus orphelins ou éprouvés de quelque façon par la guerre que
nous pourrons aider efficacement? Est-il
nécessaire, pour vous encourager à répondre à cet appel, de vous informer que
pour la fondation de ces bourses la libéralité de nos amis de l’étranger viendra au secours de la nôtre? Avons-nous
besoin de vous faire ubserver que c’est
le moment le plus indiqué pour nous tous
italiens ou appartenant à des nations
amies ou alliées, qui vivent en Italie,
polir répondre à l’appel que nous vous
.adressons aujourd’hui?
Nous avons traversé les derniers mois
de 1917, des heures d’angoisse déchirantes et de tortures qui demeureront comme un souvenir profondément douloureux dans notre esprit.
Et ces heures auraient pu se miiltiplier
dans notre avenir, et devenir plus terribles encore, si la menace mortelle que
l’ennemi a fait peser sur nous avait pu
se transformer en une horrible réalité,
si l’avalanche des envaliisseurs avait,
une fois de plus, souillé, en entraînant
tout avec elle, les belles contrées et les
belles villes de notre patrie. Mais cela
n’est pas arrivé, parce que nos soldats
ont voulu et ont su résister.
Lisez ces paroles, que je trouve dans
un écrit d’un de nos chapelains:
« Le matin du 21 novembre (après Caporetto) je visitai sur le Grappa un bataillon qui avait obtenu quelques jours
de repos après avoir été fort éprouvé en
plusieurs assauts. J’étais en train de
causer, dans la cour d’une maison de
campagne avec quelques alpins vaudois
auxquels, comme cela arrive toujours,
s’étaient ajoutés de nombreux soldats
non vaudois. Ils s’étaient tous groupés
autour de moi; et l’on parlait du passé
récent, en s’efforçant de jeter un regard
dans l’avenir. Tout à coup, au milieu du
silence des autres, l’un d’eux dit: « Monsieur le pasteur, nous avons vu durant la
retraite, tant de femmes en frite, ployées
sous le lourd fardeau des utensiles domestiques, emportées au milieu des chevaux, des chars, des troupes; nous avons
vu tant d’enfants épuisés tomber le long
du chemin en invoquant leur maman
et demandant du pain; nous svons entendu tant d’hommes et de femmes
maudire la vie; nous avons vu tant de
douleurs, tant de malheurs dans oette
courte période, que nous tomberons tors
ici sur cette montagne, mais une autre
retraite nous ne voulons plus la voir ». Et
les autres approuvèrent d’un signe de
tête ces paroles, puisqu’ils avaient tous
dans le cœur la même volontéde résister».
Et ils ont noblement tenu leur promesse en juin dernier sur 1’ « Altipiano »,
sur le Grappa, sur la Piave. Au milieu de
l*enfer des gazasphyxiants, du feu liquide,
des plus terriblëi explosifs, ils n’ont paS
bronché, ils ont repoussé l’ennemi ,
comme:* tant d’autres héros, ils sont'’
morts plutôt que de reculer.
Mais il y a plus: au moment donné ils
se sont héroïquement jetés sur l’enVahisseur en remportant cette victoire décisive qui hâtera le jour d’une paix réellement juste et durable.
C’est à eux que nous devons notre joie
d’aujourd’hui, joie et allégresse que l’humiliation et la défaite de l’ennemi ne
troublent même pas, puisqu’il résulte
dès à présent que ces mêmes peuples qui
furent nos ennemis — ou du moins la
plus grande partie d’entre eux — se réjouiront demain avec nous de nos victoires et des victoires de nos Alliés, comme d’un triomphe authentique du droit,
de la liberté et de la civilisation.
Mais précisément parce que notre joie
est si grande à l’approche de la paix victorieuse, pourrons-nous oublier ceux qui
en furent les,'artisans en donnant leur
vie pour elle? Pourrions-nous oublier
surtout ceux qui, en mourant sur les
champs de bataille, ont laissé derrière
eux et au milieu de nous des orphelins
ou des frères en bas âge dont ils étaient
peut-être l’unique soutien?
Notre reconnaissance ne sera jamais
trop grande. Nous ne comprendrons jamais assez notrc'devoir envers eux. Adopter les petits er\jants et les petits jrères des
héros, en pourvoyant largement à leur entretien et à leur éducation: voilà une résolution si sacrée, si noble, si élevée et si
belle qui ne peut que nous émouvoir, nous
vaincre, nous réveiller et exalter les plus
généreux sentiments de notre cœur.
Nous savons, chers frères et amis, que
plusieurs d’entre vous ont répondu à
des appels analogues, de tout genre, venus de différents côtés; mais nous savons aussi — de source certaine —que
vous serez les premiers à tépondre généreusement aussi à celui-ci; à celui-ci
surtout, si important pour les buts qu’il
se propose, et qui est d’ailleurs l’unique
grand appel extraordinaire en connexion
avec la guerre, que nous ayons l’intention d’adresser aux membres, adhérents
et amis de l’Eglise Vaudoise.
Que nous collaborions donc tous à
cette œuvre qui notis est proposée, chacun selon ses moyens, et même, si cela
est nécessaire, au prix d’un sacrifice.
Que celui d’entre vous qui pleure un
de ses bien-aimés, rende un hommage
sacré à sa mémoire.
Que celui d’entre vous qui, après avoir
tremblé pendant de longs mois, pour
ses bien-aimés au front ou prisonniers,
se réjouit déjà de les voir retourner sains
et saufs, se laisse guider, en faisant son
don, par la noble impulsion d’une profonde reconnaissance.
Que celui d’entre vous qui n’a pas eu
de fils à donner à la patrie ou qui, par
une heureuse circonstance, a pu Ip tenir
éloigné du front et n’a pas connu l’anxiété angoissante des pères et des mères
sachant leurs enfants en danger de mort
à chaque instant, prenne, par son don,
une plus large part à l’œuvre commune
d’hommage et d’assistance aux plus
éprouvés.
Et enfin que celui d’entre Vous qui,
précisément à cause de la guerre a vu
multiplier, bien plus qu’ auparavant,
les fruits légitimes d’un travail honnête,
bénisse le Seigneur pour avoir été mis
à même de venir généreusement en aide
par son don, à ceux qui n’ont moissonné
de la guerre que douleurs et larmes.
Et que le Dieu d’amour nous dirige
tous dans l’effectuation de ce projet,
qu’il nous fortifie et nous rende fidèles
dans l’accomplissement du Bien au milieu, du vîolerit déchaînement des plfes
teffiftes passions du Mal. ‘ "
Avec mes plus cordiales salutations et
l’expression anticipée de ma vive reconnaissance,
Ernesto Giampiccoli
Modérateur.
NB. Nous vous prions de transmettre
directement vos dons à M. Antoine Rostan, caissier de la Table qui, jusqu’à nouvel ordre, se trouve à Torre Pellice (Prov.
Torino); ou, si vous le préférez, au Pasteur de votre Eglise. ^
Les dons seront publiés dans nos journaux.
Ceux qui ne pourraient pas verser,
immédiatement toute la somme qu’ils
désirent souscrire, pourront la verser
en deux ou plusieurs quotes aux époques
qu’ils jugeront à propos d’établir.
Veuillez en outre nous faire connaître
si votre don est fait en l’honneur ou en
souvenir d’une personne spéciale.
* *
l.re Liste de Souscription.
Mesdames tt Mtssieurs:
P. Margiunti, Torre Pellice (i) L. i.ooo,—
Davide Pellegrini, Torino (2) » i.ooo,—
L. Armissoglio, Torino » 50,—
AdeUna Cafiarel, Torino » 20,—
Dii Bertalot, dal fronte » 100,—,
Ernesto Giampiccoli (i) {2) » i.ooo,—
Jeanne De Fernex, Torino (2) » 100,—
E. e M. Girardet, Roma {2) » 100,—
Comm. E- Pedrini, Roma » 50,—
Mario Corsani, Torino (3) » 50,—
N. N. (2) » 30,—
Emilio Corsani, Messina (i) » iqo,—
Van Gilse van der Pals, Roma » 100,—
Antonio Rostan, Roma » 100,—
Vedova MeiUe, Torre Pellice » 250,—
C. A. Tron e Sig.ra, Torre Peli. (4) » 12.000,—
Antonio Cabella, Torino (5) » 100,—
V. Bosio, Torino (6) » 25,—
Teresa Carlon » 20,—>
Maresc. Maltese ed amici, Tdìino » 100,—
Richard Hahn, Torino » zoo,—
Alberto De Fernex, Torino » 300,—
Emma Novarese, Torino » 5,—
Ing. G. Hurter, Torino » zoo,—
N. N., Torino » 200,—■
N. N., Val Pellice (per mezzo
del Prof. D. Jahier) » 3.000,—
Famiglia Hofer, Torino » 50,—
Paolo Mortier, Torino » 30,—
Ing. Guglielmo Sarauw, Roma » z.ooo,—
A. Balmas, San Secondo » zoo,—
V. Perazzi, Torino (2) » 2.000,—
R. Falchi, Torino (2) » z.ooo,—
Roberto Hesse, Torino » 25,—
L. Camino, Torino » 300,—
Paolo Coìsson, Roma » 50,—
Sig. e sig.ra Fr. Monney, Torino » 200,—
(i) A Tate.
(1) In memoria di Mino Giampiccoli.
(3) In memoria di Guido Quattrini.
(4) In memoria del figlio Stanlejr.
(5) In memoria dei genitori.
(6) In memoria della diletta figlia Gladys.
LA PAGE DU SOLDAT.
Nous recevons de Vaumônier M. Henri
Pascal:
La grippe espagnole qui a tant fait
parler d’elle, pendant ces derniers temps,
a aussi fait quelques victimes parmi nos
chers soldats. C’est d’abord le lieutenant
du génie ing. Charles Weber-Arnoulet, de
La Tour, décédé dans un hôpital de
camp. Le lieutenant Arnoulet était au
front presque depuis le commencement
de la guerre, comme directeur d’une voie
ferrée Décauville. Par son caractère sérieux et aimable, par sa sctupuleuse honnêteté, il s’était gagné l’estime et l’affection de tous. Ses compagnons d’armes et ses soldats le regrettent vivement.
Il laisse au sein de sa famille, qui avait
fondé sur lui de si radieuses espérances,
le plus grand vide. Le pauvre père, appelé télégraphiquement par la direction
de l’hôpital, n’eut plus la joie de voir son
fils en vie, mais il eut au moins la consolation d’être présent à l’accompagne
ment et au service funèbre qui fut présidé par l’aumônier vaudois de la 7.mé
armée.
%
Quelques jours auparavant un télégramme du pasteur Revel d’Angrogne
m’appelait au chevet du soldat alpim
Caisson Lévi Daniel, d’Angrogne. Le
pauvre malade était grave, mais conservait toute son intelligence. Mes visites et
les prières que je fis auprès de lui, lui
firent du bien. Il était plein de courage
et de foi. Les médecins m’avouèrent
avoir rarement trouvé 4in malade si patient et si fort. Le lendemain du jour où
je le visitai. Dieu l’appelait à Lui. Sei
obsèques furent aussi présidées par l’aumônier vaudois.
Que le Père des consolations soit avec
les familles Arnoulet et Coïsson dans leur
grand deuil; qu’il les soutienne et lei
bénisse.
*
* *
J’ai aussi visité, à l’hôpital 028, le soldat « ardito » Massel Jean, de la Maisette
(Fa ët) blessé au bras droit par une bombe
et légèrement malade de la grippe. Il va
beaucoup mieux et en bonne voie de
guérison, et à l’hôpital 015 (des nervosi)
le caporal major Long Jean, du Pomaret.
Son état est stationnaire. (3-11-1918).
Li 3-10-1918.
Egregio Signor Tron,
Eccomi sceso dal mio turno di trincea,
che fu belilssirno questo volta, parago-,
nandolo agli altri. Subito mi fo a Lei
caro Signore,* per ringraziarlo sempre del
suo carissimo giornale che, con tutte le
notizie cbe mi porta dei cari compagni
alla fronte, mi fa gioire pei buoni consigli e per le belle parole che mi sono
utili, raddoppiandomi la forza e il coraggio e sussurrandomi di fare ognora
il mio dovere, come sempre. Presto spero
di avere la visita del cappellano della
mia armata, tenente Fuhrmann Alberto.
L’aspetto con ansia perchè la sua visita
mi è sì gradita e di grande conforto. La
mia salute, grazie a Dio, è sempre ottima.
Voglia gradire,- caro Signore, i miei
più sentiti e cari saluti.
Il suo assiduo lettore sempre
Gardiol Emidio.
— Du front, 12-10-1918.
Cher Monsieur Tron,
Dans ces moments d’anxiété nous pensons faire notre devoir en vous adressant ces quelques lignes pour vous donner de nos nouvelles qui sont bonnes
comme nous espérons de même pour
vous. On dit que le pays fête déjà comme
si la paix était signée. Eh bien, ici c’est
tout le contraire: oui, on se réjouit de
voir que l’ennemi, en présence de l’heure
du trépas et de son armée en déroute demande la paix ou un armistice afin de
venir à une conclusion. Mais on ne croit
pas à ses paroles qui, jusqii’à présent ont
été mensongères et pleines de perfidie,
quand même cette fois elles fussent véritables. L’ennëmi veut la paix, mais quelle
paix? Tandis que il envoie son message
de paix, il massacre et incendie en reculant devant les armées victorieuses, et
même il tient des discours comme les
vandales. Voilà leur but 1 Méfions-nous
et tenons-noüs sur nos gardes, car nous
avons déjà vu une fois ce qu’il peut faire
et les conséquences que peut porter le
défaitisme. Notre colonel nous dit luimême: « N’y croyez pas. La victoire elle
est sur la pointe de vos baïonnettes ». Il
a bien raison. Donc, soyons prudents
comme le serpent et simples comme la
colombe. Ayofts bon courage et espérance en Dieu et demandons-Lui de nous
soutenir dans notre faiblesse. Nous aurions bien plaisir d’avoir une visite de
notre aumônier. — Nous saluons nos familles par le moyen de VEcho, nos parents, l’Eglise, ainsi que les amis.
Recevez, cher M.r Tron, ainsi que Madame, nos plus cordiales salutations et
remerciements pour l’envoi de VEcho.
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Vos dévoués soldats mitrailleurs alpins
Grill François, Castagna Luigi et Reynaud Emile.
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— Aux Armées, 22-10-1918.
Preg.mo Comitato,
Trovandoci qui cinque Valdesi nella
medesima compagnia, ne approfittiamo
per inviare loro i nostri più cari e rispettosi saluti. Ci troviamo qui in Francia,
in un lontano paese del nord, che da pochi di i barbari sgombrarono.
Grazie a Dio godiamo tutti una buona
salute e siamo felici e contenti di compiere il nostro dovere. La vita si passa
bene, e, con il lavoro, il tempo passa.
Solo le sere e le giornate di riposo si trovano lunghe e ne approfittiamo allora
per pensare ai cari lontani, ai nostri paesi,
alfe nostre care Valli, ricordando sempre
i fratelli, gli amici che, lontani, sul nostro
sacro confine, lottano per un’idea sola
ed unica.
E quando per momenti siamo afflitti,
ci aiutiamo l’uno l’altro, con l’aiuto
del nostro caro Nuovo Testamento. Leggiamo le care parole del Dio nostro, che
ci danno forza e coraggio per passare
le ore d’angoscia che talvolta attraversiamo.
Il piccolo giornale VEcho des Vallées
ci arriva regolarmente portandoci le novità del nostro caro paese, i saluti cari
dei fratelli d’armi lontani. 11 freddo che
in questi paesi regna, ci fa pensare più
ancora alla casa, alle parole paterne. Vediamo per fede lontano e pensiamo ai
cari parenti che non si danno tregua mai
nel pensare alle sofferenze che ci sovrastano. E preghiamo l’Iddio nostro affinchè li guardi da ogni male, e che ce li*
faccia ritrovare, al nostro ritorno, sani
e salvi, come all’ora della nostra partenza.
I miei compagni si uniscono a me per
inviare al preg.mo Comitato i nostri più
rispettosi saluti.
Caporal maggiore Mourglia Atti
Ho e fratello Arturo, di Torré
Penice; caporale Canal Felice,
di Perrero; soldati Ribet Pietro,
dei Chiotti, e Garnier Davide,
di Villar Pellice.
— Ponte Venturina, 29 Ottobre 1918.
Ill.mo Sig. Comm. Tron,
Colgo occasione nell’inviarle la presente per porgerle i miei più sentiti ringraziamenti, per tutta Pattenzione usata
al mio riguardo: i cari messaggi delle
nostre valli, VEcho e La Luce mi raggiungono sempre regolarmente. Alle on. Di.rèzioni dei sopracitati, tutta la mia riconoscenza.
Non manco di passarli ai miei colleghi,
i quali sempre maggiormente simpatizzano per la nostra buona fede, alla quale
:mi vanto di appartenere oggi, domani,
per sempre. A tutti francamente dico e
dirò: Sono evangelico (valdese) ; e con
questo non mancherò d’esser bene accolto ovunque.
Ieri mattina mentre stavo ragionando
con un altro scritturale sulle diverse religioni, entra in ufficio un caporal maggiore che attentamente segue il nostro
discorso. Ad un tratto escla ma : La meglio, secondo me, è quella evangelica.
Io gli domandai perchè, secondo il sub
buon parere. «.Gli evangelici, mi dissi,
non fanno come certi... ma fra di loro si
aiutano e si amano come fratelli. Il loro
proverbio è: Ama il tuo prossimo come
te stesso ». Non lo lasciai finire; gli
tesi la mia destra con un bravo di cuore.Fu per noi un vero incontro e se prima
eravamo assieme fratelli d’arme, oggi
lo siamo d’armi e di fede. 11 militare in
parola è un certo Zclosi Giuseppe, già
residente negli Stati Uniti d’America,
quale evangelista.
La S. V. è pregata di volermi scusare
di tanta libertà presami.
Alla S. V., alla distinta Signora, al
buon Pastore, parenti ed amici, i
*»iei più cordiali saluti ed ossequi.
Obblig.mo Enrico Bouchard.
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chronique vaudoise.
COLONIA VALDENSE. Cette Eglise
® ait parvenir le fruit de sa collecte en
ffiveuf des Œuvres de bienfaisance. Que
ieu la bénisse abondamment; cela nous
rappelle ce, que faisaient les Eglises fondées par Paul en faveur de Jérusalem.
Touchant témoignage de reconnaissance
envers l’Eglise mère I
LA_ TOUR. Dimanche, journée de
toute beauté, une immense assemblée
s’est réunie dans la maison de Dieu pour
un cuite ayant comme but spécial la reconnaissance envers notre bon Père céleste qui vient de nous accorder une si
grande délivrance.
— Dimanche, dans l’après-midi, l’Union Chrétienne des jeunes filles a repris
ses séances dans une des salles du Foyer.
— Dimanche soir M.me Angelmi est
partie pour Turin se dirigeant vers la
France, pour s’embarquer à Bordeaux,
en allant ime fois de plus aux EtatsUnis en qualité de délégué de l’Eglise
Vaudoise, pour y accomplir une œuvre
difficile màis indispensable dans l’intérêt de notre œuvre d’évangélisation.
— Mardi %oir à l’ouie de l’armistice
signé par l’Allemagne, la Tour a renouvelé sa hiàniféstation qui a été grandiose, le Maire avec le conseil communal
en corps étant intervenu d’une manière
officielle et prononçant un discours patriotique, suivi par l’hon. Giretti et M.
Falchi. Vive l’armistice, vive la Tour,
vive l’Italie.
— Negli Istituti medi. Lunedì 18 Novembre s’inizierà il nuovo anno scolastico. Alle ore 14,.nel gran salone della
Casa Valdese, il prof. Giovanni Coïsson
terrà la prolusione dì apertura, cui seguiranno le premiazioni. — Le lezioni
incominceranno regolarmente il giorno
successivo,
— Scuole elementari. Secondo le disposizioni Prefettizie, le lezioni incominceranno Lunedì 18 Novembre.
NICE. Nous apprenons avec peine que
notre collègue, M. Emile Rivoir, vient
de perdre une de ses filles Mademoiselle
Hélène; qu’il veuille recevoir l’expression de notre vive sympathie.
PISE. Nous avons sous les yeux le
rapport annu ;1 de l’Eglise : les cultes sont
mieux fréquentés que par le passé; l’école du dimanche a enregistré 78 enfants,
la société des Dames a travaillé pour les
soldats; les finances Sont dans de bonnes conditions. Les recettes sont de
frs. 1121 et les sorties dé frs. 977.
PRAMOL. Encore des deuils. La maladie continue a sévir parmi nous. La
dernière semaine d’octobre, nous avons
encore eu deux morts: le soldat d’arÉîllerie Guigou Henri, de la classe 1898,
qui avait servi la patrie en Albanie, où
il avait contracté les fièvres, se trouvait
à la maison en congé, lorsquéT’influenza
le saisit, suivie de la méningite qui l’emporta au bout de quelques jours.
il laisse ses vieux parèute,'deux sceürs,
deux frères en Amérique, et un troisième, le cadet, lui aussi sous les drapeaux.
Et c’est ensuite un garçon de 10 ans.
Long Edvig fèu Barthélémy, qui à été
emporté, paraît-il, par une bronco-pneumohie, laissant ' dans le deuil sa mère,
veuve depuis quelques années, deux
sœürs et deux frères plus jeunes que lui.
Nous invoquons les bénédictions de
Diêü sur tous les affligés.
— Nos soldats. Nous apprenons que
notre frère Beux Michel, automobiliste,
est souffrant à l’hôpital de Varese, et
l’alpin Reynaud Emile, légèrement blessé
à la main gauche, sur le Monte Grtppa
le 24 octobre, se trouve à l’hôpital Galileo Ferraris à Novare. — L’artilleur Long
Charles, travaillant dernièrement à Orbetello, y a aussi pris les fièvres et après
avoir été à l’hôpital à Rome, se trouve
en permission dans le sein de sa famille;
et le fusilier Long Daniel (Henri), blessé
en Albanie, est guéri et se trouve aussi
en permission chez ses parents.
Nos meilleurs vœux à tous.
— Mort en Autriche. On en parlait
déjà depuis quelques temps; mais la
nouvelle officielle n’est arrivée que dernièrement : le fusilier Long Louis feu Joseph, dé la classe fait prisônnièr
l’automne dernier, est mort de « catarro
intestinale » à l’hôpital du « campo di
con Centramento » dè Sigmundsherbèrg,
le 20 février 1918.
A sa veuve, à ses deux fillettes, à sa
mère et aux autres parents, notre sympathie.
SAINT-JEAN. C’est élepuis longtemps un fait établi que chez lé peuplé
Vaudois le sentiment religieux a tougours été étroitement lié au sentiment
patriotique. Les occasions ont été nombreuses dans leur histoire à le prouver,
et ces trois années et plus de guerre ont
démontré de quel dévouement et sacrifices ont été capables nos vaillants soldati.
dernier on a pu voir, ici aux
î, l’enthousiasme qu’à suscité dans
l’immense foule le brillant discours du
pasteur de St-Jean, inspiré d’un bout à
l’autieaux évènements des grandis heures qùe nous vivons.^
Î*Our compléter la démonstration grandiose de la soirée mémorable — qui sera
cerfcàinèment suivie par d’autres encore
— M. Luigi Rostagno nous prépara-pour
le difhènche suivant un service entièrement consacré aux circonstances, et prenant pour texte au l.er livre de Samuel
VII, 12: Alors Samuel prit une pierre et
la mit entre Mitza et le rocher; il appela
ce lieu Ebenhezer et dit: L’Eternel nous a
secourus, il sut faire yibrer par son éloquente méditation le cœur de tous les
assistants.
Nous ne pouvons pas résumer ici ce
beau dis'èours, mais d’aùtré part le tonsistôire va le faire imprimer pidur l’offrir
bieiîtôt aux familles de la paroisse. , .
A. G.
nouvelle nous
en Sardaigne,
Une bien triste
arrive de SASSARI,
nous annonçant le départ phüf lé ciel
de Madame Gertrude Cabrino, épouse de
M. Théophile, le fils du pasteur de Lugano
M. Paolo Calvino, originaire de la Tour.
Madame Calvino était une personne
d’une éducation élevée, et surtout, d’une
abnégation sans borne pour les siens.
Elle laisse son mari (qui se trouvant
militaire, n’a pas pu être à son chevet)
et quatre jeunes enfants: Victor, Fridâ,
Silvio et Guido.
i|Que Dieu, dans sa bonté, donne au
mhri et à la famille la force nécessaire
pour résister à ce malheur; nous les
assurons que tous ceux qui ont connu
ia défunte prennent une large part à
Îèur douleur.
URUGUAY. Je viens de faire une visite pastorale à l’église d’iris — écrit M.
Davit, pasteur — restée sans pasteur
par le départ de mon beau-frère pour
l’Italie. J’y suis resté du 15 juin au 24
juillet dernier; et si'j’ai réussi à y faire
quelque bien, je m’en suis surtout fait
beaucoup à moi-même.
Bien que j’aie passé là-bas les plus
grandes rigueurs d’un hiver excessivement rigoureux — des gens établis dans
la région depuis près de 40 ans, disent
n’avoir jamais rien vu ni senti de pareil
— et que, sans vouloir ni pouvoir me
prononcer sur les résultats moraux et
spirituels, j’ai accompli au sein de cette
congrégation un travail considérable,
matériellement parlant, je n’ai jamais
été aussi bien portant pendant une si
longue tournée. ,
Au point de vue religieux, il y a à Iris,
des gens qui s’occupent des écoles du
dimanche dans tous les groupes, et dans
les principaux il y a aussi qui dirige lei
cultes. Mais cela n’ôte rien à la nécessité
qu’il y ait de nouveau Un pasteut, au
contraire cela la rend d’autant plus ur* gëhte. Seulement, à mon humble point
faudrait que ce fut un pasteur
sans famille.
Au point de vue matériel, la saison,
qui a été excéssiveraëiît rigoureuse, semble être favorable pour que nos gens
d’iris fàsseiît de nouveau cette année .
Une récolte, après plusieurs années où
ils h’ont récolté rien ou presque rieil. En
effet, seulement pendant mon séjour làbas, il a neigé à deux reprises deux nuit»
consécutives, et il a plu deux ou trois fois,
dont une fois assez a bondamment. De sorte que pour le moment il y aassez d’humidité, et les blés dont on a semé des étendues énormes, naissent bien. Ici danà I
l’Uruguay aussi, les semailles ée sont
faites dans d’excellentes conditions et le
tpmps leur est admirablement favorable.
IVoiivelles politiques.
La semaine du 4 au 11 novembre restera à jamais mémorable dans l’histoire
du monde. Après l’armistice avec l’Autriche c’est l’armistice avec l’Allemagne
qui vient d’être signé. Ce grand évènement s’est accompli lundi matin, 11
novembre: à 11 heUres les hostilités ont
cessé sur tous les fronts. La guerre mondialqest finie. Il n’y a plus qu’à conclure
la paix. L’Allemagne est complètéiriént
battue comme l’Autriche: elle a dû accepter les conditions très dures que les
Alliés lui ont imposées.
Au momènl; où le sol français était
presque entièrement délivré, et les armées alliées continuaient leur avance
victorieuse irrésistible, de profonds changements, se vérifiaient à l’intérieur de
l’Allemagne. L’empereur Guillaume se
décidait enfin à déposer sa couronnesouillée de sang et à se retirer en Hollande.
Le Kronprinz renonçait également au
trône. Le chancèlier prince IVfax de Baden, démissionnait et invitait- le conseil
de régence à donner la charge de chancelier au député Ebert, socialiste majoritaire. Le roi du Wurtemberg a abdiqué,
le roi de Saxè a été destitué, la Bavière
et le grand-duché d’Assia ont proclamé
là république. Il y a eu des désordres et
des émeutes partout; les marins se sont
mutinés et ont saisi leS navires de guerre
dans les ports de la Baltique et de la
mèr du Nord. Mais, d’après les dernières
nouvelles officielles, le nouveau régime
a été instauré presque sans effusion de
sang.
— Nos troupes sont arrivées au Brenner et ont occupé entièrement le Trentin et la Vénétie Giulia. Partout les populations les ont accueillies avec le plus
grand enthousiasme. A l’occasion de la
visite de notre roi à Trento et à Trieste
aucune plume ne saurait décrire l’onde
d’enthousiasme qui approchait au délire.
Les nouveaux détails sur les dernières
opérations de guerre prouvent une fois
de plus la vaillance et l’ardeur de
nos braves soldats. Le nombre des prisonniers que nous avons capturés entre
le 24 octobre et le 4 novembre, mon te à
426.774, dont 10.658 officiers et 6818
canons.
Le roi a adressé à l’armée de terre et
de mer un ordre du jour pour les remer-,
cier de l’héroïsme démontré sur terre,
sur mer et dans le ciel. Avec des paroles
simples et touchantes il a exprimé à nos
soldats les sentiments de gratitude profonde qui montent du cœur de tout le
peuple d’Italie. E. L.
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