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PRIX D’ADONNKMKNTPAR AN
Italie L. 3
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Aniériqiie du Sud . . . . » d
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Torre Pelliee. j
ïj'abonnement part du 1. Janvier
et ae paie d’avance.
J II in 1892
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le tirage, 10 centimes chacun.
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le Past.H. Meille, Torrs
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payé 0,^ centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DEH VALLÉES VAUD0I8ES
Paraissant chaque Jeudi
Voua Itieaorez IdifioiiiB. Aot. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Epli. IV, 15. Que ton règne vienne, nalth. VI, 10
K <> Ht ni n i I* V :
Prédication faite à la Tour — Le centenaire
d'un sermon — Missions — Conférence
des Unions Chrétiennes — Chronique
Vaudoise — Nouvelles religieuses —
Revue Politique.
Prédlcatroir MtB à la Tour,
le 19 Juin 1892
Ce jour là, quand le soir fut venu, il
leur dit; Passons de l'autre côté
d$ l'can.
. . ... .. MARC 4, 85.
Alicuilè pai'ole ' de Jésus Clirist
serdit-'eriffe'îii plus simple, sembleraitelle MO' .s'e rappriher qu’aux choses
le^ plus ordinaires de sa vie journalière n'est sans une proforide si^rijiicatiou, et i! n’y a aucun acte
dans sa vie qu’il ne mette entièremetit ali service de Dieu et par lequel il ne se propose le salut de
ràniç dé ses nêres. Ainsi, en est-il
de celte parole; Passons de l'autre
côté de l’eau ! que vous aurez lue
rliaihles' l'oi.S sans y aUacher la moindre importance; ainsi en est-il de
l’acte qui s’accomplit à la suite
de cet ordre.
Jésus a été longtemps du côté
Galiléen de la mer de Tibériade, il
a rempli de ses miracles les villes
de Capernaüm, Glioi-azin, BeLbsaïda,
il a prêché l’ävanjfile dans toutes
leurs syna^iogues; tous ceux qui ont
voulu ont pu voir, entendre et âe
cotivertir. Aucun des habitanîs tie la
rive occidentale du laC de Génêsareth ne pouita se plaindre s’il les
quitte pour un jour; ..probablèiTieiit
ils n’auraient pas eu'lieii de se^ïÎaindre, s’il les avait quittés pour loüjours. Puis Jésus est un maître juste,
il est Un , maître bon; il e.>it venu
ebercher tout ce qui est perdu. Or
le lac de Génésarelh a un autre côté
liabité lui aussi par des âmes précieuses à ses yeux. Mais quelles âmes! Rien de plus misétab'è que la
population de ces contrées. C’est iltie
race Juive d’origine, mais dslns laquelle se sont glissés beaucoup d’éléments île superstition et de corruption pajenne. Perdus loiir du têtu*
pie, iis ne possèdent plus la lumière
de la lot; perdus loin de leur peuple ibs sont devenus étrangers inêinê
à ces traditions nationales qui aülaient pu maintenir leur caraciéi'è
moral à un Certain niveau, leur imposer, pour ainsi dire; un certain
l'espect pour eux-mêmes. Ils sont
tOmlips si bas, qu’ils né craigUèiit
pas (l’enfreindre un des coUimandemenls les plus explicites de la loi
2
í-n;.'
IS'-'
- 20S
de Moïse et de se faire éleveurs de
pourceaux. Et leur âme s’est attachée tellement à ce gain, sordide, que
lo-'sque le plus grand don qui puisse
jamais être olïért à âme liumaine
leur sera présenté, ils le rejetteront
et prieront celui qui le leur a porté
de s’éloigner afin qu’ils puissent
gar
der leurs pourceaux et leur gain. El
parmi ces misérables, voyez ce malheureux qui est possédé d'un esprit
immonde, qu’ « on avait souvent
tenté de tenir lié de ceps et de
chaînes, mais en vain, ' car il les
avait toujours brisés », ce mal heureux « qui fait sa demeure jour
et nuit dans les montagnes, criant
et se .meurtrissant avec des pierres. »
Oh! quelle tache noire,rebutante sur
ce fond déjà si sombi'e et souillé!
Quel côté du lac .que celui des Gadaréniens! Et Jésus le connaissait
11 connaissait ce peuple; ils connaissait celui qui était comme le réprésentant personnifié de toutes leurs
misères, celui qui était ouvertement
conduit par ce même démon qui
possédait le secret de leurs cœurs
à tous, et cependant il dit; « Passons
de l’autre côté!», 11 savait plus encore; il savait qu’au lieu de recevoir
l’accueil que sa l’éputalion bien connue de puissance et de miséricorde
lui méritait, il aurait été accueilli
avec froideur, froideur à laquelle
aurait bientôt succédé la malveillance la plus manifesie, qui, le cas
échéant ne se seiait pa.s même arrêtée devant la violence; mais il savait qu’il aurait élé là aussi le fidèle serviteur de son Père, qu’il
aurait donné essor là aussi aux besoins de son cœur, en leur prêchant
la grâce; il savait qu’il aurait rendu
la santé, la raison, le bonheur, qu’il
aurait donné le salut, aq moins à un,
au plus vil de tous, au démoniaque,
.et c’est pour cela qu’il dit; « Passons de l aulre côlé ! »
Gela vous étonne-l-il, frères et
sœurs. Etes vous confondus par tant
d’oubli de soi-mème, tant de miséricorde? mais qu’est ta diiréi'ence
entre un côté du lac ét l’autre après
tout? Une plage un peu plus basse
pas auLi'e chose! Jésus ne faisait que
passer do péclieurs à de'plus grands
|)éclieurs, do pécheurs conservant
une apparence de respectabilité et
de religion, à des pécheurs s’étani
dépouillés dv' tout resftect liumain,
et vivant franchement dans l’impiété.
Oui, qu'est, je le répèle, la diiïéi'encc
entie les deux côtés du lac de Génésarelh 'comparée à la dilîéreiiceentre la teri'e et le ciel, entre le séjour de la gloire et le sol dur de
notre terre (jui ne lui olfre rien pour
reposer sa tète, entre des anges qui
radorent el qui l’aiment et dos hommes dont les uns ne comprenant pas
sa mission, se contentent de l’exploiter en arrachant à sa puissance
et à sa bonté tout ce qu'ils peuvent
désirer, et dont les autres le haïssent, l’épieni, et cherchent une occasion propice pour le faire mourir!
Qu’est la différence entre Caperiiaü'Ti
etGadara comparée avec la différence
entre le trône et la croix! Ah! n’estil pas VIai? la leire est l’autre côté,
elle est le- côté opposé du ciel, mais
à quelle distance plus bas! quel abîme
à franchir!
Et, cependani, quand les temps déterminés furent venus, le Fils de
Dieu es/, passé de noire côlé. Tel est
le gland acte-dont tous les autres
ne sont que des représenlatioiis en
petit, ou, mieux, des 'conséquences
nécessaires. Une fois venu sur la
terre il était naturel qu’il allât jusqu’à la contrée des Gadaréiiieiis: il
ne pouvait laire autrement. Comprenez bien, frères el sœurs, ce qu’était cette ftuissaiice d’amour qui
remplissait Jésus Christ, qui le po.ssédait, qui l’obligeait. Aucun être ne
fut à tel point libre el esclave. Toutes les pui.ssances des deux et de
la terre n’auraient pu ie faire tléchir.dans l’exécution de ses desseins,mais d’autre part le sp.'clacle d’une
souffrance humaine l’émouvait irrésistiblement; un cri, un soupir montant vers lui d’un cœur angoissé le
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faisait irrésistiblement accourir. Il
était l’esclave de la charité. Aussi
si vous me demandiez si .Jésus Chrkt
est disposé à visiter toutes les ierrfss de Gadara acLuelles, s’il est disposé à venir du côté où vous dernèurez, tout sombre qu’il soit, à
venir jusqu’à chaeuii de vous, pour
vous parler, vous toucher, vous consoler et vous guérir, je n’ai aucune
hésitalion à répondre: Oui, il ne peut
faire autrement, son amour l’y oblige.
Celui qui est venu sur la terre doit
venii' jus(|u’à vous. Pensée bien réjouissante pour les âmes craintives,
qui vivent sous le poids du sentiment de leur complète indignité. Oh!
pauvres âmes qui,plus rnalheui'euses
en un sens i|ue le démoniaque, avez conscience dé votre état, qui n’avez pas un raOmerit.de repos, qui
demeurez dans les sépulcres d’une
tristesse que rien ue vient éclairer,
qui ne cessez de meurtrir votre âme
avec les pieri'es de souvenirs qui
sont autant de remords ; oui, je le
comprenrls, vous ne valez [¡as mieux
que les Gadaréniens, mais Jésus sait
où vous êles, il coiinait voire état,
il a pillé de vous... voyez, il a passé
de votre côté, il est là... jetez-vous
à ses pieds et vous vous l’eléverez le
couir l’empli de sa paix et l’on vous
verra assis à ses pieds, tranquilles
et vêtus d’un manteau d’allégresse,
que rien, que personne ne pourra
vous eidever.
Mais 'que Jésus aille parloul, même chez les Gadaréniens, c’est un
l'ait que je ne saurais recommander
d’une manière assez pressanle à ces
âmes insouciantes qui disprit: J’atlends qu’il vienne aussi i>our moil
inutile de penser à se convertir tant
qn’ib n’est pas là; je n'y réussirai
pas; mais quand il viendra pour moi,
certainement je l’écouterai et je deviendrai un de ses disciples... et si
jamais il ne venait pas, eh bien!
j’aurai au moins cette excuse à présenter aù tribunal de Dieu, c’est que
de moi-même je ne pouvais me sauver et celui qui devait‘me sauver,
je ne l’ai jamais rencontré. « Si jamais il ne venaü pas », supposition
absurde. Gomment, celui qui a quitté
le ciel et qui e.st mort sur la croix
par amour, ne viendrait-il pas poussé
par ce même amour? Qvand ü viendra? mais il a dù déjà venir. 11 n’a
pas pu tarder aussi longtemps. Pourquoi, dès lors, altend.s-tu? regarde,
prête l’oreille! Tu croyais qu’il n’élait pas encore là;, mais il y alongtemps qu’il est là; c’est toi qui n’as
pas voulu voir et eu tendre. Et maintenant que veux-lu attendre encore?
Peut-être qu’il ne soit plus là, qu’il
te quille comme il abandonna le
rivage des Gadaréinen,s pour ne plus
jamais y revenir? Mais, si tu attends jusque-là, alors que te reste-t-il
après cela? Rien! qu’un effroyable
jugement dans lequel tu auras la
bouche fei'mée, et tu verras clairernent quand il est venu pour loi et
comment lu l’as méprisé.
/À suivre)
L’on se souviendra peut-être qu’il
y a 3 ans, lors de la fête commémorative du serment de 3ibaud, M.
le pasteur G. Luzzi prit pour texte
de son allocution les paroles de Luc
XVI, 10 que le past, Montoux, collègue d’H. Arnaud avait développées
en ces mêmes lieux 200 ans auparavant. Le 31 mai dernier, dans la
ville de Nollingham en Angleterre,
le Rev, Clilford, l’orateur le plus remarquable de l’église baptiste anglaise depuis que Spurgeon a disparu, fai.sait entendre une prédication puissante sur Es. LIV, 2 et 3:
« Elargis l’espace de ta tente; qu’on
déploie les couvertures de ta demeure:
ne retiens pas! Allonge tes cordages
et affermis tes pieux! car tu te répandras à droite et à gauche; ta
postérité envahira des nations et
peuplera des villes désertes)-).
4
V ■ '.?**' i' /' ',, ‘ I ' ', ' '
i" /.'■■ . > 204 — ■'
m-:
I>e choix de ce texte, n’était pas
ai'hitrajre, il était indiqué par les
cirçonslances, car c’était celui d’un
sermon prêché dans la même ville
juste un siècle auparavant, sermon
historique s’il en fût jamais, car on
peut dire qu’il a marqué le conimencement d’une ère nouvelle dans
l’histqire de l’église chrétienne évan
Le prédicateur qui, le 31 mai 1792,
moulait avec émoljon et prièi'e dans
la chaire du Park Street Chapel à
Noltingham n’était pas un théologien
renommé par son savoir ou son éloquence. C’était mi liompe sorti des
rangs de la classe ouvrière et qui
ne s’était mêrrte pas distingué dans
l’exercice de son métier, le cordonnier ^Villiam Carey Quelqu’un demandant un jour devant lui avec un
dédaigneux sourire.: « Est-ce là le
cordonnier? ,) il répondit lui-même:
« Non monsieùr, pas un cordonnier’;
seulement un savetier! » Tout en
rapiéçant ses souliers ce savetier
avait travaillé énergiquement à s’instruire et avait certainement acquis
uq capital de connaissances remarquable pour un homme de sa con-‘
dilion. Cependant il ne semble pas
avoir été un orateur né. Quand il
prôpha son premier sermon d’épreuve,un pasteur quil’avait entendu*
écrivit: «En fait de sermon, c’est le
discours le plus faible et la plus maladroit qui ait jamais porté ce titre
de sermon». Q.qi se serait attendu
alors â ce que la parole de W . Carey
fit époque et à ce qu’un siècle plus
tard on dût se souvenir d'une de ses
prédicatÎQtls? Certes il y a là de
quoi nous confondre nou:^ qui professons croire que i)ieu se sçrt .des
choses faibles pour confondre les
fortes, des choses toiles pour confondre les sages, mais qui, dans la
pratique, campions souvent plus sur
les talents, les lumières et les dons
naturels de l’homme.
W. Carey n’avait ni la culture ni
les dons naturels qui font le,.grand
orateur. Mais il était tout rempli
d’une sainte passion.il rêvait la conquête du monde par l’Evangile ou
plutôt, (cnr si ce n’eût été qu’un
rêve généreu.v, une suhiiine utopie,
il se fût bien vite découragé devant
les difficultés énormes qu’il rencon*tra) ' il entendait retentir dans .sa
conscience aussi clairement que les
ancien.s prnphéle.s, l'appel divin qui
allait faire de lui l’apôtie de la cause
missionnaire. Il ne fallait rien |Tnoins
qu’un inspii'aleur d’en haut pour
faire redécouvrir à l’église cfii'étienne
cette vérité à peu prés complètement
perdue que le monde entier est le
champ de son activité et qu’elle lui
doit l’Evangile de la croix de Clirist.
Ce n’est pas dans son entourage que
Carey eût pu puiser et cette connaissance et ce désir. La plii-s grande,
partie des églises anglicanes étaient
plongées dans ]e formalisme, l’incrédulit,é, la ndoti spirituelle. Le méthodisme, il est vrai, avait déjà fait
une oeuvre magnifique de réveil et
les moraves. envoyaient depuis longtemps des missionnaires au delà de
l’Océan. Mais rAngleferi’e, qui devait deventr dans notre siècle le
grand pays mi.ssionnaire, était enCQfe complètement sourde au mandat,
laissé par le Sauveur à .ses apôti'es.
Les meilleurs parmi les ministres de
l’Evangile que Carey consultait et
qu’il entretenait de ce qu’il avait sur
le êOBur, haussaieiit les épaules ou
parlaient comme le fit un jour, apré.s
une conférence pastorale celui qui
lui frappa sur l’épaule en disant:
«Jeune homme, si Dieu veut convertir tes païens il le fera sans vous
ni moi. »
Carey sut attendre et persévérer.
Des années pa.ssérent sur son projet
pour le mûrir. C’est déjà eu '\1'79
que, dit-il, il s’élait « formé son
propre système » et avait été « rempli de l’idée rnissionuaire »■. Vivement intéressé et ému par la lecture des voyages du capitaine Cook,
il s’élail fait et avait affiché dans
son échoppe, une carte (lu mondé
où il avait indiqué les religions par
5
- 2f)5
diverses couleurs. Il ne cessait de
la regarder et de montrer avec tris
tesse à ceux qui venaient le voii'
quelle était rel'lrayante étendue de
la tache noire qui représenlait le
paganisme. 11 ^puldia par la suite
une hrocliure intitulée « Revue générale <le l’état du monde ». Mais
ce i'ut le farne IX sermon de Notlingharn qui donna le coup décisil'.
Devant la conléi’ence baptisie réunie, il développa avec toute la passion
chrétienne qui remplissait son âme
ces deux grandes pensées qui c.onstituaient le message que Dieu avait
mis sur son cœur: «'Attendex de
grandes chose.s de Dieu; tentez de
grandes choses pour Dieu ». Bientôt
après se corj.slitnail à KeUering la
première société missionnaire an
glaise,’ la société bpidiste de Missions
et l’on fai.sait pour cette œuvre une
première collecte de ll‘J7 fr. 80.
On comprend (|iie l’église baptisie
ait letiu à fêter nn pareil souvenir.
Le cilemin qu’elle a parcouru depuis
le 31 mai dOO^ peut se mesurer à
un fait .qu’elle va InentôL aussi achever de réunir à l’occasion de ce
centenaire, un fonds missionnaire de
100,000 livres sterling ou ‘25,000,000
francs, l/iniliative prise par elle il
y a un siècle, a donné le branle an
grand rnomernent missionnaire de
notre temps. lÎgl i.se aprè.s église a
tenu à honneur d'avoir sa société de
Missions et si Carey revenait au milieu de nous il serait corifondu de
joie et de recoiinaissaiice en voyant
quel grand arlti'C Dieu a tiré du
grain imperceptible qu'il lui avait
ordonné de semer. Mais le grand
missionnaire ne s'en orgueillirait pas
pour cela; il nous répéterait ce (|u’il
disait sui' son lit de mort à son autre apôtre des missions modernes
qui parlait en sa présence de tout
ce que lui Carej, avait fait pendant
sa vie. « Rher ami, lui dit-il, vous
avez beaucoup parlé du D'' Carey;
quand je serai mort ne jiarlez pas
riu û'' Carey, parlez de Celui qui
est le Sauveur du D"' Car‘ey. »
! Ce Sauveur du D’’ Carey est le
' nôlre. C’est en son nom que son
fidèle serviteur, quoique mort, nous
[talie encore. Ecoulons le nous réliéter, après cent ans, sa noble de •
vise: « ALlemlez de grandes choses
de Dieu; teniez de grandes choses
pour Dieu »
H. A P Pi A.
MISSIONS
De très bonnes nouvelles nous sont
parvenues de M. et de'M'’ A Jalla.
ils se rapprocliaient du Zambèze;
niai.s que de difficultés semées, à
chaque pas obslacles sur la route,
qu’on ne peut jamais vaincre et qu’il
faut toujours tourner, bœufs et petit i;élaii qui décampent et qu’on ne
velrouve ipi’â grand peine, guides et
conducteurs rpii disparaissent peu
a|irés s’èire engagés et qui ne retourneront que lorsque )a faim les
poussera. Malgré cela on avance, là
santé est iKmiie, le moral aussi élevé
que pos.sible. Nous espérons avoir
bientôt la joie d’annoncer à nos lecteurs i[ue nos amis sont arrivés et
qu'ils ont commencé l’œuvre pour
laquelle ils se sont donnés au Sei
CONFÈRENCE
DES UNIONS CHRÉTIENNES
Il s’agit de la VP Conférence annuelle du-Croupe des Unions Chrétiennes du Piémont qui s’est tenue
à Angrogne. le 16, et sous présidence de Mr. ringénieur Emile Eyinard de Turin.
L’assemblée de» délégués, des représentants et des ami,s des asso-’
étalions chréliennos fut très noml'ireuse. Il fallut -ajouter des bancs
dans la grande école et laisser la
porte ouveiie pour les personnes
qui ne purent pas pénétrer dans le
'
6
mm
, •, /, ■ -..-X-.V- 'Vf'*. • • • ’ . - > _
B’sii'v •,
■
‘M
locai. El celle assemblée lini bon,
presque au compiei, jusqu’après 5
iieiires pom.
L’on commença comme d'iiabilude
f)ar le cuile, ipji fui pi'ésidé par l’un
des pasleiirs d’Angrogne qui pi-it
pour lexte ces paroles de St.-Paiil:
« Quoique nous soyons plusieurs,
» nou-s sommes un seul corp.s en
» Clirisl ; el nous sommes chacun
» en parlicuiier les membres les uns
» des autres » (Rom. Xll, 5) et qui
paila successivemenl de l’amour fraternel qui (loiloxister eidrejes unions
chrétiennes comme entre leurs membres respectifs, du travail ot des
progrès de ces associations. L’on s('
.servit pour la' première foi-^, dans
celte conférence, du nouveau recueil
de clianta prépaie pour les associations du groupe.
Après l'appel des délégués el de.s'
représentants el la lecture de.s lettres d’adhésion de MM. le Dr. 1\
Geymonat, R. Davio, Griot, Cb. Fermaud et de d’autres encore, le président'lui un rapport soigné, complet. et inléressànt sur la marche des
Unions pendant l’année sociétaire
qui vient de se dore. Ce rapport
donne des nouvelles de toutes les
associations qui se raltacbent au
groupe, confédérées et non confédérées, et c’est avec reconnaissance
envers le Seigneur que l’on constate des progrès réjouis-sants presque
partout.
Vient ensuite la lecture des rapports de quelques sociétés désignées
par le sort jusqu’à ce que l'appétit,
aiguisé par la longue séance et par
'air vivifiant de la montagne, ré
unît tout ce monde sous la lialle
pour y prendre en commun un repas
servi par M. D. Chauvie.
Nous étions au' delà SO personnes toules animées de bonnes
intentions. Outre les loaü assez
nombreux nous entenclimes une belle
poésie intitulée: La sentinella Valdese, con!posée et récitée avec sentiment par Mr. Jean Roslan, étud.,.
qui fut invité pour cela à monter
sur l’histoi'ique Peyra d’Ia reisoiin,
là tout près.
Un travail soigné, lu par M. Eynard,sur Les préjugés sur les associations fut suivi d’un entretien aussi
animé qu’intéressant sur ce même
sujet.
Nous enleudîmes après cela un
lion travail de M. J. Geyraet sur
Nos soldats et l’entretien qui le suivit fut prolongé assez tard tant il
élait palpitant fl’actualité. Invitation,
est faite à toutes les Unions, de se
procurer les adresses des soldats et
de toules les personnes domiciliées
hors des Vallées et d’envoyer ces adresses à l’Union Cbrélienne de S.te
Mai giun ite (l-aTour). Et cela dans le
liuL d’entrelenir des rapports avec
ceux i|ui partent ou sont pai'Lis, et
de leur faire du bien, le cas échéant.
Quelques autres propositions, dans
le délail desquelles nous ne pouvons
guère entrer, furent ensuite débattues et volées. Notons seulement
qu’il fut adopté d’abaisser à vingt
centimes la taxe annuelle que cliaque membre doit verser pour que
rUiiion à laijiielle il appartient soit
confédérée. Cette décision nous semble venir à pi opos, vu que la question d’argent est la seule qui tienne
plusieurs Unions loin de la fédération.
M. Em. Eynard fut confirmé par
acclamation dans les fonctions de
chef de groupe dont il s’acquitte si
bien, el il fut décidé que la procliaine conférence se tiendrait aux
Clos (Villeaéche) l’année prochaine
à cette époque.
M. Ernesto Rons nous apporta les
salutations el les vœux du groppe
Roraa-Napoli et ceux'de rassocialioti
de Naples qui! représente.
Nous sommes persuadé que celle
conférence a fait beaucoup de bien
aux personnes qui ont pu y prendre part et en général à l’excellente
cau.se des Unions Chrétiennes.
E. Bonnet.
m
iTrf.-Z-
7
CHUONIQIE VAUDOISIÎ
Visüe à l'Eglise d’Angrognc. ~~
Hier 10 juin a eu lieu la visite ordinaire l'aile [jar la Délé"alioii rie
la Table (MM. H. Trou el <1. II. Olivel) à l’Eglise d’Angrogue. Nous reslàmes dau.s le temple pendant 2 h.
cl ^li, l)itn que le programme habituel du culte eût été un {)eu abrégé. S’appuyant sur Rom. VIII,
•1-17 et sur Actes XIX, 2, M. IL Trou
mit chacun en mesure de répondre
à cette question: Avez-vous reçu le
S. Esprit lorsipie vous avez cru?
Passant ensuite à la visite d’Eglise
proprement dite, il tut constaté par
¡’assemblée ipie les cultes sont bien
l'réquenlés soit dans les temples soit
dans les écoles. Les 4 poêles (|ui
chaull'ent les 3 temples depuis le
mois de Novembre but contrilmé
pour leur part à ce résultat, mais
il est reconnu (|ue les liesoins religieux y sont aussi pour quehpie
chose, puisque les écoles dont le
chaull'age n’a subi aucun changement ont été elles aussi l’hiver dernier plus remplies d’auditeurs que
d’habitude. L’on rencontre hélas! aussi
des personnes irrégulièri.'S aux cultes et aux services de communion,
malgré les répréhen.sions l'ralernelles
et fréquentes dos pasteurs et de
irauli'es personnes qui ont à cœui'
le salut de leur prochain.
La population semble apprécier
les lectures édifiantes un peu mieux
(|ue pai' le passé. Le Livre édifiant
par dessus tous les autres n’est cepetulant pas lu assez régulièrement
ni assez généralement. La bibliothèque paroissiale est pauvre en livres
et partant aussi en lecteurs, mais
les quatre Unions Evangéli(]ues rendent à ce titre aussi de précieux
services |)ar tes nombreux livres
qu’elles mettent on circulation.
' Les sept écoles du Dimanche, avec
leurs 320 éléves diiigés par 50 directeurs moniteurs et monitrices,
sont un vrai rayon de soleil pour
ceux qui s'en occupent, ou
prennent part.
Rien de particulier n’est remarqué
sur les 30 à 90 caléchuménes qui
reçoivent les inslruclions dans les
trois principaux centres de la paroisse, ni sur les collectes qui sont
en progrès malgré le peu d’enlbousiasme avec lequel elles sont accueillies par plusieui’s.
Un bon témoignage est l'endu à
raclivité des pasteurs, des anciens
(|ui travaillent selon leurs aptitudes,
des régenis et des maîtresses-, dont
le dévouement est connu el apprécié
par la population. L’on constate (|uo
les écoles centrales sont trop peuidées (celle des garçons par 60 éléves et celle des Hiles par 56) et
(pi’il est nécessaire de retenir dans
les quartiers par un examen |dus
sé'-ére les enfants qui encombrent
les écoles dont les titulaires sont
suichargés de travail.
l>e chant est en progrès grâce aux
leçons données par MM. Bei'talol et
Rerlinal et aux exercices qui se font
aussi au sein de toutes nos unions,
chréliennes.
L’esprit d’association a fuit des
progrès aussi, vu que l’on compte
actuellement à Angrogne 4 Unions
Evangéliques avec membres liien
décidés à étendre le cercle de leur
activité.
(Quelques voix s’élèvent au sein de
l’assemblée pour' conslaler, à côté
d’une masse encore trop inerte, de
précieux signes de vie spirituelle ((ni
encouragent et réjouissent ceux qui
travailletit au réveil des âmes. Que
Dieu bénisse les ellbi ls qui sont faits
dans ce sens, et qu’il multiplie et
foriifie ceux qui coopèrent à l’assemblage des saints!
Nouvelles Religieuses
Assemblées de Sociétés religieuses à
Genève, --rr. Plusieurs de nos Sociétés
religieuses tiendroid, comme d’ha
-
8
i
bilitfle, leurs l'éuiitotis publiques dans
la dernière semaine de juin. Nous
ne sommes point encore cerlains de
donner aujourd’hui le tabJéiui complet de ces nsseinldées; Nous pouvons néanmoins annoncer le.s séances
suivantes:
La semaine sera ouvei te |iar une
conférence spéciale qui aura lieu sous
les auspices de la Société évangélique, le dimanclie i26, à 8 ii, du soir,
à la grande Salle de la Réformatiori.
M, le past. Cln Conevon, de Francfort, y parlera de Y Evangélisation
en Allemagne et comparei'a les méthodes do ce pay.s avec ce qui se
fait .sous ce rapport en Suisse et eu
France.
La .Sociélé de Secours religieux
pour les Proteslanls disséminés tiendra sa séance le niei'credi 29, à 2
h , au Casino. Diverses comra unicalions seront faites dans celle séance,
et M. le pasteur H. Selli, que depuis fort longtemps nous n’avons pas
eu le plaisir d’e-uteiidre à Genève,
y parlera de l’œuvre pastorale dont
il s'acquitte depuis seize années auprès de nos compatriotes de langue
française à Vienne et à Pestìi.
La Société pour l’OUservalion du
Dimanche se réunira le même jour,
à 8 h. (lu soii'j au Temple Neuf. La
Société évangélique convotpie ses
amis |>our le jeudi 30 juin, à l’Üratoire; VAlliance évangélique pour le
vendredi 1*'' juillei, à 9 h., à la pelile salle de la Rérorrnalion, et la
Sociétés des Missions ¡>our le même
jour, à 8 h. du soir, fl la grande
salle du même hàliment.
(Sern. rcl.)
Ucviie rolUiqiie
«
liaiie. — L’accueil fait |iar l’Em(lereur Guillaume el la popidatiijn
de POstdamet de Berli:i à nos .souvei'àins ne pouvait être plus cordial.
Malheureusement ces mêmes événe
raeids qui assurent la slabililé politique de notre pays n’en relèvent
certes pas lu prospéi'ilé matérielle,
prospérité qui ne reviendra (|ue
(piand nos débouchés du côté de la
Fi'ance seront rouverts.
— I.es élections administratives à
Rome ord marqué une nouvelle victoire du parti libéral.
X
Antriehc — I.e prince Bismark
s'est l'end U à Vienne pour assister
aux noces de son fils Herbert avec
la comlpsse Hoyos. Son voyage n’a
été (pi’iiiie ovation coiilinuolie. A’
Dresde surtout et puis à Vienne on
a tenu à témoigner au lonrlatetir de
runité germanique qu’on n’avait oublié nucmi des grands.sei'vices rendus pai lui à la patrie.
PUTITE GAZETTE
— [.<3 22, la rertte italienne a été quctée
L. 96,32.
ON DEMANDE
une personne de service, forte et
robuste, fias trop jeune et capable
de faire la cuisine de famille, pour ‘
r.d.?/7iî Evangélique de ' Vallecrosia '
S’adresseï' à M’’ le pasteur A. B.
ïrori, Villa VioleLla, Bordigbera..
des Eglises Vaudoises
[.es formulaires fiour dresser les
dits rôles .sont en vente à l’Imp. Alfiina
(La Tour) au prix de 7 cent, l'a feuille
de -4 pages; , . ,
I ^
J. P. Malan, Gérant
Torre Pelïice — Imprimerie Alpilia