1
CiiiupiB-uum'üíii <iveu la. Pusle
•’RlX*D’\BONNKMItNT PAR AK
Fr.
Italie
étranger ... *
^H^magne, Autricho-Hoogrie,
Belgique, Brésil. Danemarki
Kgypte, Hollande, Suède,
Suisse , par af?onnement
i^ostal selon i'Accord de
Vienne
On s'abonne :
kAu bureau d'Administration;
MM. les Pa8tem*s i et à
l'imp. Alpina à Torre Pollice,
^/abeiinemenl se d’avance
ANISEE XXXIll. iN. 12.
Nuuitìpos séparés doa andés avai«l
la tirage, iO centimes chacuti.
'-w.
Atinonceg. 40tieotinîeBpai espace
de ligne pour 1 fois — l» cenUnies de 2 à 5 fois et 10 ceti-
limes pour 6 fois et au dassue
S'adresser pour la ttédâctloB e
pour r Adminlslratlon à M
Jean Jalla, prof.jTof-re PeUice
Tout changement d’adresse coûtj
15 centimes, sauf ceux du coraj
mencemcnt de l'année.
L’ECHO
lïES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
... I 1 ‘.I Vi.t. iv 1 \ Olin t[>ii rb^iïo VKîJino. Hîit.tjii. VI. l.|
Vous me aefei témoins. Act. 1,3. Suivant la vente avec la chanté, h[.ii. lA, 1-J Quot»--------------------;----------.
« III 111 a
L'autxe côté du chemin —La fontaine de
Cliarles Albert — A propos de patrie
— Bibliographie - Nouvelles — Revue politique —Sousci'iptions — Aboiitiements payés — Avis.
L’tuitrc côUi du ckeiniii
Ces ad tni rallies (.aideaux tracés par
Jésus Christ et que l’on appelle ses
paraùa/es sont d’une richesse étonluuile et cornpoi'lant en général des
applications très variées, en dehors
de renseignemerit principal qu’il se
proposait irillustrer parleur moyen,
il en est ainsi de la parabole du
fJon Samaniain, Je voudrais y relever le mol (car le grec emploie
Un mol là où il nous faut une phrase)
par lecpiel le Sauveur caractérise la
rnrmiére d’agir du sacrificateur et
du lévite en présence tlu malheut'eux Idessé qu'il eût fallu secourir
(S. imc X, 32). Ce mot, très pittoresque dans le texte original a la
Valeur d’une devise et pouri'ail sei'vir
à résumer la 'vie d’une foule de gens
qui ne sont pas loiiiours des lévites
Ou des sacrificateui's. l^e voici: « ¿1
passa de l’attire cô/é ». L’autre côté
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d'îfci V'f
du chemin, celui où n’élait pas le
blessé, où la vue ne ris(|uait pas
d’être otUisquée par sa nudité et ses
blessures, celui oii l’oii ne risquait
pas de se trouver impliijué dans
une lâcheuse avenlure.
Dans une rue il y a toujours^ un
côté qui est plus agréable iiue l’autre; en hiver c’est le côté où il y a
du soleil, en été le côté où U y a
de l’ombre, et, suivant la saison ou
l’heure du jour, vous verrez les
passants prendre à droite ou à gauche. , ,
U eu est de même dans la vie.
[.’existence a aussi son côté ensoleillé et son côté sombre _ et Iront,
on bien encore un côté où I on jouit
d’ime agréable fraîcheur et un côte
où un soleil de canicule darde ses
plus brûlants rayons. _
Il y a des gens qui ne peuvent
tai tiueliiue iiéceasilé provenant clés
circonstances ils sont liés à certains
lieux, à certaines personnes, à certaines occupations qu’ils ne peuvent
quittei’.
D’autres, au contraire,^ peuvent
changer de côté, et lorsqu un lieu a
cessé de leur plaire ou lorsfjue leur
entourage leur est antipathique ils
transportent ailleurs jeur^ soif de
jouissances et leur curiosité toujours
Y a ues gmi» ^------ ,
Choisir; par leur_ naissance ou ILU
2
- 90 -*
Oli éveil. I>eui' piéoccu|iation oonslaiilo esl (lo se iiuiUre du còlè des
plaisii'H, du coiilbi'l, dos gens bien
poidanls, bien iioiutìs, bien logés,
liien vêtus, de ceux (|ui soni bien
vus, de ceux (jui léussissenb delle
disposilion est, sans doule, universelle, car elle n’esl autre chose (|ue
l’égoïsme naturel du cœur humain
irrégénéré. Cependant il y a des
existences dont on peut dire (pi’elle
l'orme le l'oiid et, pour ainsi dire, la
trame habituelle.
Lazare est couché à votre porte.
Ne vous est-il jamais arrivé de
passer de l’autre côté pour ne pas
le voir, [lour ne pas êlré froissés
dans votre sentiment esthétiijue par
ses haillons et ses ulcères?
Et |)uis, il y a d’autres misères
(]ue celles (]ue l’argent peut soulager; c’est par milliers, par millions
peut-être, que les victimes jonchent
les routes de notre civilisation orgueilleuse et aveugle, victimes de
l’alcoolisrne, victimes de la débau*
elle, victimes de rignorance, de la
suiierstilion, de l’injustice sous toutes ses formes.
Quelques rares inliimiers paient
de leur personne, |)arcourenl ce
champ de bataille de l’existence,
s’a|)procheiit des souffrants, des blessés, des vaincus pour leur ap()orter
un rayon de lumière, un baume à
leurs blessures, une gorgée d’eau
à leur soif, un sourire à leur cœur
meurtri, une parole de vie éternelle
à leur désesfioir Mais que p'^uventils au milieu d’une si grande multitude, et (]iie de mains crispées se
tendent en vain dans l’ombre, que
de gémissements ne sont pas entendus.
La foule détourne la tête, la foule
passe de raulre côté; une actrice
célèbre l’a[)[)elle à ses représentations, le scandale du jour remplit
les journaux; une grande fête mon' daine ou |)opulaire approche, il
laut pourtant bien préparer ses
toilettes.....
Ah! prenons garde! à marcher
avec la foule on marupie le but
même de la vie. Le monde ne
croira à notre religion (|ue si elle
brise en lions le pouvoir de l’égoïsme,
que si elle nous ôte à nous-mêmes
pour nous rendre à Dieu et à nos
frères. Il ne croira à la réalité de la
paternité divine dans le ciel que si
elle lui est révélée par la réalité
de la fraternité humaine sur la
terre. Cessons donc d’être satisfaits
de nous mêmes et de tranquilliser
notre conscience parce que nous
n’avons pas commis de ces fautes
scandaleuses que la morale de notre
entourage réprouve. Il suliirait pour
attirer sur nous la condamnation
divine cpie l’on pût inscrire sur notre tombeau comme épilajihe et
résumé de notre vie :
« 11 (ou elle) a passé de l’autre
côté ».
H. Appia.
La fiitaiie de Charles ieri
Dans son article sur Charles Albert el les Vaudois avant 1848, publié dans le Bulletin du Cinquantenaire, M. le Prof. Jahier rétablit
la vérité des faits au sujet de
la fontaine-monument élevée par
Charles Albert à l’entrée du bourg
de La Tour en souvenir de la visite
qu’il y fit en 1844.
La Commune de La Tour, dit-il,
dans tonies ses transactions avec
l’Ordre Mauricien, avait été traitée
avec égard, quelquefois même avec
libéralité. Par les patentes de 18-40,
l’ordre s’obligeait à transporter les
trois cloches du vieux clocher sur
le nouve.iu, en payant à la Commune
la valeur de celle des trois' qui lui
appartenait.
Mais après sa visite le Roi cban
gea d’avis et fit offrii' à la Commune
de faire construire une petite tour
3
- .01
sur la maison communale, afin qu’on
y plaçât la cloche du Conseil. 1!
fournissait lui-même le plan, dressé
par son architecte Melano, et^ le
montant de la dépense, évalué à
llüO fr., plus 150 fr. qu’il ajouta plus
lard pour les frais imprévus. La Commune s’empressa d’accepter cetle oF_fre généreuse, renonçant pour cela à
"tout droit de servitude sur l’ancien
clocher, que l’on allait démolir. Ce
lut alors que la Commune eut l’idée
de manifester sa reconnaissance envers le Roi pour toutes ces faveurs,
en élevant une fontaine destinée à
rappeler sa venne à La Tour. Mais
Charles Albert, tout en agréant une
telle manifestation des sentiments« de cette fidèle population », déclara
qu’il n’approuverait jamais qu’il en
résullât une charge pour la Commune; i! décida qu’au lieu du monument projeté, il en serait élevé
un par ordre de S. M , (id uno ^scopo
esdìtsìvamente di vantaggio e d’ornamenti) del borgo suddetto ed a tulle
spese della Sacra Mauriziana Milizia.
Telle fut l’origine de ce monument, que nous appelons, à jusie
titre, comme on le voit, la Fontaine
de Charles Albert, et nous devons de
la reconnaissance à M. Jahier d avoii
dissipé les « affirmations erronées qui
ont paru dans les journaux et déparent même des ouvrages de renom ».
Pour ce qui nous concerne nous
lui sommes aussi très recounaissanls de la campagne qu'il a
maintenant entreprise dans \’Avvisalore Alpino pour obtenir que ce
monument soit mieux tenu et que
l’oii ne continue pas à fouler aux
pieds les eoiiditioris posées par le
Roi lui-même à la Commune di
astenersi e di fare astenere chicchessia da ogni costruzione od ingombro anche provvisorio di quel
locale. Jamais condition ne fut plus
complètement oubliée, et nous ne
pouvons qu’appuyer de toutes nos forces M. Jahier dans les elTorts qu’il fait
pour rappeler la Commune etrOrdre
au respect de la volonté royale.
A PROPOS DE PATRIE
L’idéal de la patrie est-il destiné
à disparaître devant l’idéal de l’bumanité ?
La question ne se pose même pas
aux lecteurs de l Echo des V^aliees
Vaudoises. Il est toutefois intéressant et actuel de 1 aborder, car le
rêve du socialisme humanitaire, aujourd’hui si répandu, a^ un faux air
de ressemblance avec l’idée universaliste chrétienne. D’aucurrs pourraient s’y laisser prendre.^ La paternilé divim', le fraternité et la
solidarité humaine, ces enseignements de l’Evangile, n'aboutissent-ils
pas à .‘iaper par la base l’idée même
de patrie? Si celte idée a inspiré, à
travers les siècles, des actes généreux et même sublimes, il n’est que
trop facile de monlrer, l'iiistoii'e à
la main, qu'elle a lait commetli’e de
monsU'ueuses iniquités. Hélas, iout
le monde sait qu’il existe un faux
patriotisme qui s’allie forte bien a
l’égoïsme, à la violence et à d’autres sentiments tout aussi mauvais.
Mais, s’appuyer sur de semblables
considéralions pour condamner l’idée
de patrie serait insensé, il faudrait
alors condamner ce qu’il y a^de
meilleur dans riiumanilé car il n est
pas un des dons de Dieu que 1 homme n’ait employé à contrefin.
Personne, je m’assure, ne voudrait
démolir la famille, la base de l édifice social, établie par Dieu luimême. La patrie, c’est la famille
agrandie, et le seuLimeiit d’amoui
qu’elle inspire est uti de ceux qui!
faut cultiver avec le plus de soin.
L’évolution des idées, si rapide
aujourd’hui, prouve seulement que
les principes de cohésion, nécessaires à tout groupement, ne sont
plus les mêmes pour ce qui a trait
à la patrie ; la langue, la race, l’hisloire ne suffisent plus à l’exprimer,
et le principe économique, le deri nier eu date — le plus prôné de
4
— i)S ________
nos jours — n’y .suffira pas davantage. L’idée de patrie se transforme,
mais ne court aucun danger sérieux;
tout au contraire: Elle est destinée
à grandir encore, à la condition de
s’épurer et de se spiritualiser.
Si la conscience moderne cherche
de nouveaux facteurs, les anciens ne
lui suffisant plus, pour exténuer
l’idée de patrie, c’est preuve de dispositions qui l’aiguillent vers un idéal
essentiellement moral et social, ainsi
que le font pressentir les (jueslions
qui agitent de plus en plus le monde
civilisé.
Une définition admirable de la
patrie, qui deviendra peut êli'e vraie
un jour, serait celle-ci: «une léunion
d’hommes organisée socialement afin
de réaliser la meilleure expression
de la loi morale ». Nous sommes
loin de là; mais bien des indices
significatils marquent celte direcüon,
qui est assurément l’idéal humain,
ou pour mieux dire, l’idéal de l’humanité. Celui-ci renfei'rne, • il est
vrai, dans son vaste sein, l’idéal de
la pairie; il tend à s’harmoniser
toujours mieux avec lui; mais il ne
l’éloufle point, car il mourrait de
.sa mort. Il en reste jiarfaitemenl
di.slinct et respecte • sa personable.
La pairie est une personne, c’est
pourquoi elle est objet d’amour. Ceux
ipii voudraient sacrifier la famille
et la patrie à je ne sais quel vague
lève bumanitaire ne sont ipie des
doctrinaires inhumains.
L’idée de nation ne fait pas obstacle au progrès international, elle
l’active. Ce piogi’és ne réussira à
se faire respecter qu’en laissant intactes les nationalités.
Aimer la famille, aimer la patrie
ce sont les seuls moyens prochains
et {)rati(|ues pour aimer tous les
hommes.
Jésus-Christ, qui a embrassé l’huinanité entière dans son amour,- ne
s’y est pas pris autrement. Cultiver
l’amour de la patrie c’est donc s’inspirer de son exemple.
Y renoncer, c’est non seulement
abandonner une des idées les plus
élevées et les plus féconde.s, mais
encore tarir en soi une des sources
vives de l’énergie morale.
Emile Rivûir.
BIBLIOGRAPHIE
T/Evangélisation - principes et
pi'iyique, par Arthur T. PiersoNTraduit par. D. Lortsch, avec une
préface de M. F. Con.LAfti). Genève,
1897.
Nous devons delà reconnaissance
à M. le pu.'-deur Lortscli, l’iieureux
trailucteur des Nouveaux Actes des
Apôiree, qui nous oüi'e encore ce
livre du mérrie auteur, revêtu comme le premier de la plus belle forme française. Nous en devons aussi
à M. Coillard, qui nous \<i présente,
selon sa propi'e expression, en l’accompagnant d’une préface remarquable non seulement par la justesse et la profondeur des observations, mais aussi iiar l’enirain et la
verve (|ue ce vénérable pionnier des
mis.sioiis a su conserver, malgré l’àge
et les soulfrauces qu'il a ,lû traverseï'
Comme le sous-titre l’indique, le
livre comprend deux parties.' Dans
la [iremière il pose les "principes
qui doivent être à la base de toute
évangélisation; dans la seconde il
les monlre comme iiicamés dans
c|uelques-uns des hommes qui ont
le mieux compris cette tâche.
Prenant pour point de départ l’ordre du Maître: Allez dans ioul U
monde et prêchez l’Evanpile A toute
créature, il élahlit comme principe
que l’évangélisation doit être inn't'erselle, dans un double sen.s : « lous
doivent aller et aller vers tous ».
I.es facteurs sont, d’un côté, le monde
perdu tout entier, de l’autre, l’Eglise
des rachetés tout entière. Il n’adrnet
[las de distinclion entre clergé et
laïques. L'ordre est donné à tous.
5
- <jy
Mais FEglise ne peut l'exécuter
<lUe si elle est elle-même vivante.
'-•e principal olistacle à levaTigéli■'*ation est dans le relâchement de
la loi et de la piété. « Quand les
ahréliens professants, envahis par la
aïondanilé, se laissent remplir de
l’esprit du siècle, jls chassent d’au
•ledans d’eux l’esprit de Glirist, qui
®st l’esprit des Missions.... Là où
Iji foi évangélique perd sa vitalité,
l’œuvre de l’évangélisalicn perd sa
''igueui', car ceux-là môme qui s’appellent disciples ont commencé à
clouter, sinon à nier, que les hommes soient vraiment perdus ï.
11 ne compte pas sur les moyens
humains. Il ne veut que « la proclamation constante du seul nom
qui ail été donné aux hommes pour
qu’ils soient sauvés », tout doit reposer « sur la préilicalion fidèle de
Jésus ClirisL crucifié. Il ne veut pas
de celle sagesse du langage qui en
Voulant lendre la prédication^ atli'ayanLe en détruit retfiracilé. Il
veiii qu’oti laisse à la vérité divine
« son corps à elle, son corps céleste »,
que les hommes «entendent le mes■ i^age du ciel dans le dialecte du ciel »,
et qu’ils rendent gloii'e à Dieu seul.
« lîulTon a dit; Le style c’est l’homuie. On [veut aller |)lus loin, et dire
que chez le prédicateur digne de
ce nom, le style, c’est Dieu, Dieu
qui parle par lui ».
Il ne veut pas non plus de celle
ioi d’accommodation par laquelle
l’Eglise s’est conformée aux goûts
du monde et a dégénéré peu à peu
du type auslèi'e de piété du Nouveau Teslamenl. « Nous bâtissons
des temples gothiques luxueux, nous
crnployons |)Our les meubler For et
le cramoisi, et pour les orner le
Crayon et le pinceau - de FarlisLe,
•lous nous assurons pour la chaire
des princes de la ¡»aróle, pour le
chœur, des 'éloiles d’opéra; nous
. œuliijdiotis les concei'ls, les chœurs,
les ¡'êtes, les diverlissements, les excursions, et nous espérons, par de
lels appuis, attire!' les geusetévan
géliser les masses. Mais un tel espoir, les faits le prouvent, est illusoire. Ces expédients mondains ont
admirahlement réussi à mondaniser
FEglise mais quant à évangéliser le
monde ils ont pitoyablemenl'éclioué».
Il recommande qu’il y ait des services spéciaux d’évangélisalion, dont
l'objet, connu de tous, soit de proclamer aux inconverlis d’une manière pressante, le message du Pauvenr, qui soient organisés du womnnencement à la fin «de façon à
conduire les âmes à Christ et à produire chez elles une décision immédiate». Lui-même trouve un grand
avantage à donner au second service du dimanche ce caractère d’évangélisalion. Il y prêche d’une manière li és simple, comme s’il causait;
il introduit dans le service une
grande vaiiélé; il y donne la parole
« à des laïques dignes de confiances,
habiles à présenter la vérité et à
gagner les âmes; pour amenei' l’auditoire à chanter, il a un chœur
nombreux, composé de chrétiens
zélés, pleins de l’esprit de prière.
Si les masses ne viennent pas
dans nos édifices religieux, il veut
qu’oii aille vers elles là ou l’on peut
les trouve!', (ût-ce même dàns des
salles d’opéra et dans des théâires.
11 ail ri hue une grande piiissance
au chant, comme moyen d’évangélisation, surtout à ces cantiques modernes, défectueux, ¡»eut-êlre, an
|)oint de vue de l’art, mais si ¡»leins
de vie et si saturés d’Evangile, qu’ils
sont Comme des prédications en
musique.
Pour que le service d’évangéUsalion soit efficace il voudrait qu’il
I eût -toujours ce qu’on .appelle chez
’ nous la seconde partie, destinée â
« fixer les impressions produites par
la vérité, » à « river les clous qu’à
enfoncés le prédicateur »...« Laisser
les gens partir sans entrer en contact avec eux, c’est, neuf fois sur
dix, perdre sur eux, toute prise.
Quand la véi'ité a saisi la conscience,
quand l'Esprit lutte avec Fhomme,
1
6
- 04
Satan est sut' le (]ui-vive, prêt à
profiter de la moindre interruption,
de la moindre diversion pour dissiper les impressions reçues. Il faut
^'arder les consciences sous pression
jusqu’à ce que la volonté finisse pat
céder ».
Parmi les moyens d’évangélisation
il mentionne encore les visites de
maison en maison, les unions clirétiennes de jeunes gens oude jeuues
filles, « pourvu toutefois qu’elles ne
se laissent pas mondaniser», le
mouvement dit de tempérance, et
surtout la presse.
Nous ne faisons (]ue mentionner
les évangélistes tjue l’auteur passe
en revue dans la seconde partie,
avec les litres des cliapitres qui les
caractérisent.
1. Wliitelield, le prédicateur en
rase campagne.
2. Howard, ¡’évangéliste des prisonniers.
3. Finney, l’évangéliste revivaliste.
4. (¡halmers, évangéliste .dans sa
paroisse.
5. Spurgeon, le pasteur évangéliste.
G. Shaftesbury, l’évangéliste philantrope.
7. Moody, l’évangélisie du peuple.
8. Pliss, l’évangéliste par le chant,
9. Mc. Ail, l’évangéliste des Français.
10. Mc. Auley, l’évangéliste" des
|)arias.
lies critiiiues trouveront peut-être
bien à redire aux méthodes conseillées par le docteur Pier-son, mais il
est certain que .son livre est plein
de véiilé et écrit avec une clai té
de forme égale à la vigueur de la
i)ensée.
N. T.
IVoiiyelIcs
Ooorge.s ttfiiller, le fondateur des
célèbres or[)helinats de Bristol, est
mort le 9 coui'ant, dans sa 93
année. U élait à Bristol depuis 183*,
et il y a travaillé jusqu’au jour de
sa mort .(il était né en Allemagne
en 1805). 11 avait conservé jusque
la fin toutes ses facultés, et n’a pa®
fait de maladie. Le matin, son domestique, en entrant dans la chambre, l’a trouvé mort sur le plancher
Ceux qui ont vu et entendu
Georges Muller lorsiju’il visita l6®
Vallée.s, il y a 16 ou 17 ans, ord
conservé une vive impression de
ses discours sans apparat et prononcés avec peine dans une langoe
qui lui était peu farniliéie, mai«
dans les(]uels on sentait la puissance
de la foi. C’est là, en elVet, ce q"'
a caractérisé cet homme remarquable. 11 a été, dans toute la foi'ce
du terme, un homme de foi.
L’œuvre de Georges Muller a éie
immense, et comme toute grande
œuvre, elle est partie de pelils commencements pour grandir peu
peu à mesure que les besoins cioia'
saient. Il a commencé par recevoii
et nourrir .chez lui (¡uelcpies pauvrei*
enfants abandonnés; aujourd’hui le^
orphelinats d’Ashley Hill cornptem
plus de 2000 or[)helins et les édifices forment toute une petite villeMais là ne se bornait pas son activité. Par le moyen de la ScripOiri*'
Knowledge Instilulion, il a entretenu 150 missionnaires dans dille;
rents pays, créé ou subventionne
117 écoles et distribué des million^
de bibles et de traités.
Pour pourvoir aux besoins d®
cette double œuvre il lui a failli
jusqu'à 1.250.000 francs par an, et
jamais il n’a employé d’autre rrtoye||
pour les obtenir que la prière. ’!
n’avait ni comité, ni collecteurs, Çj
subventions, et, comme il le disa>,
lui-même, il n’a jamais demande
un sou à personne; et tout est veiH''
ajoutait il, dans le lemps où il I®
fallait réellement et il n’a jamai“*
marnpié un repas à tous ces orpim'
lins, jamais.
7
05
A. J. Arnold.
Un auliK Het'viieui' do Uieu vienl.
nous quiltor, le sectéloiro dévoué
l’Alliniice Evnngüii(|ue [toiidüiil,
E'ès de 40 ans. Une all;n[ue d’iiißiienza el les suites de et Uo inalatlio
'Mystérieuse emporlèreiit en deux
'^Mois iiülre frère. _ 1
M. Artiold jouissait de l’eslime ^
oien méritée des chrétiens les itliis j
vue, et c’est f^râce à sa bouté
'¡Mo bien des malentendus ont élé
'dissipés. On se rapiielle avec quel !
**Min ü prépara l’Alliance Evan^élii|ue |
^^6 Florence et du Jubilé. 11 élail '
toujours lU’êt à intervenir poni' se^ |
*^oiirir les faibles el les persécutés.
.Après le petit article nécrologique
,1.-1*. P., que nous avons put*Hé dans notre avant-dernier nu*Mero, nous avons reçu, sur la moil
Miss Martin, deux letlres, l’une
't^lée de Florence et signée A. M ,
l’autre de M. C. A. Trou de Sd,
perrnain. Tonies deux parlent avec
t'' plus gramie allection de cette
'’^oeur, el exprirnenl. la plus vive syrnEdbie )iour le vénérable Docleur
®oiniet. Nuus nous bornon.s citer
"" passage de la dernière, qui ra[>l'olle ce tpie doit à Miss Martin une
œuvres les plus imporlFules île
"Ms Vallées.
« li’asile des vieillarils de S.t Ger- ^
[Main, écrit M. Tron, pei'd en^ Miss j
J artin une de ses (lolonnes. En clc’est en partie à celle servante
'^MVouée du Seigneur que nous del'Mus l’initiative de cette œuvre de
"oufaisance, qu’elle a génereuse""out dotée ».
cidü Gerber, siu'venue le 7 févider.
Gel excellent boumie avait rpiillé
!'Eui-o|>e à ses frais pour' travailler
gr'aluilemenl aux dil'iérenles bâtisses
Tpie celle mission a élevées dans tes
contrées rnaisnincs de Delagua Lîay
el du Transvaal.
— M, et Mmie bonis Jalla, à bord
du Norham Gaalh’, mit loucbé Madère le 9 c. après niie navigalitHi
u-ssez buniie. Ils doivent avoir débarqué au Gap le 21 c.
Un pasleur anglais, le Rév. E. M.
Pocidii, vicaire de l’arkb.y, allégué
3 millions de francs à la Société
Ibblique britannique et étrangère.
G’ôlaiL toute .sa fortune, et: l’on assure (tue la Sui.délé ii’arce[dera pas
la totuliîé du legs, mais en abandonnera Une parlie aux parents (|u
défuni, auxipiels le Icslalcur n a
rien laissé.
Afrique, — ba G.io sud africaine,
a poussé, en novembre denner,
" chemin de fer jns(}u’à Rouloii^Myo, a décidé de construire dans
i'Miq ans la ligne qui do celte ville
j'Md au lac Tmiganyika, en [lassant
y", Zambèze à ÎOO milles des cliules
Gcto|.ja,
— La mission romande a fait une
perle par la mort de M, Al
IIpviip SN>[j!iqiH;
i,a Comaiission Je cinq inombres rioinméo par la Chambre pour examiner s'il
y avait lien de mettre Crispi sous procos
a présente son rapport. La lumière ji’a )Hi
sû faire amssi complète qii’on l'aurait désiré, et l’on a le sentiment, eii lisant la
relation, qi.ie la Commission n'a pas ete
entièrement satisfaite de .ses recherches,
[ille a cependant conclu, faute de prouves
suitlsanles, qu'il n'y avait pas lieu de traduire l’ex ministre devant la haute cour
de justice. Mais elle ajoute que politiquement parlant .sa conduite est réprcliensible.
On assure que les puissances se sont
enfin misos (i'acoord pour !e elioix du
prince Georges de Grèce comme gouverneur de Crète. L’Allemagne a retire ses
troupes de l’ile laissant aux autres «puissances» de régler les affaires.
La crise dans l’extrême Orient devient
de plus en plus aiguë. La Russie parait
avoir définitivement réussi à obtenir de
la Ctiine la cession do Fort Arthur. L Angleterre, qui se croit lésée dans ses intérêts, proteste énergiquement. La Russie
répoiuJ en augmentant sa flotte et eu renforçant de 70 000 homme son armée de
Sibérie. La France, de son coté traite avec
8
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le Célesie Empire pour la cession (ie quelque territoire, et l'on se (lemandB non sans
crainte où l’on ira, tinir.
Une autre question, peut-être plus danfîereuse pour la paix, a surgi _ entre les
Etats-Unis et l’Espagne. Le pirétexte est
le naufrage d’un vaisseau américain, dont
on accuse des Espagnols. Mais la cause
véritable du conflit, c'est que les EtatsUnis favorisent de toutes les manières les
habitants de Cuba dans leurs revendications
et font de tout pour obtenir l’autonomie
de i’üe. Ils seraient même disposés à l’acheter à prix d'argent. Ne ¡pouvant l’obtenir par cette voie, ils achètent, ou font
construire des vaisseaux de guerre partout où ils peuvent, et il est à craindre
que la question n'ait pas une solution pacifique.
INCENDIE- DE COLONIA VALÚENSE
Première liste des soiiscrlptions reçues.
M.mes et MM: .). D. Conffn 40;
15. Tioti 40; El MomieL 5; J.-P. P.
10; G. el M. Meüle 10‘; Aiig. Meille
‘20; Jacq. I.otig 10; W. Meille 40;
Jeiiri Touiii 10*; G. A. Tion 30; II.
Long 40; ,1. Goïsson, prof. 5; N. N.
30; Mis.s J. Güllins 40; Arthur Muslim 40; Elisa Gliarhonnier 6; O.
Revel, prof, 5; B. Goss 2,50; Mad,ne
I’errou 5; J. Jalla, prof. 5; Aug.
Jalla 2', Etienne Poet 5; Famille
Revel, S,l Jean 6; M G. R. 5.
Total 4.re liste 234,50.
Nous prions les pei'somies qui se
pro])oseul lie répomlre à notre appel,
spécialement les collègues de M.
Ugon, de le faire le plus tôt possible.
J.-P. P.
FONDS DE DOTATION
' DU «EEFÜGE,,
(5.«'™ lisle).
Report L. 3254,25
Collectée à Turin ;
Collecte du 17 Février L. 89,90
~ M. et M,me Pay roi Zü relier 20
— M. et M.me Roussette ‘iO — M.
voll Kulrner consul d’Allemagne
M. et M.me Aliegg 25 — M.me L
Ferreio Revel 10 — M.lle F. BrO'
marni 10 — M ine V.ve Malan Berrer
10 — M. et M.me Mylius 100 —mH. Gos.s 25 - M. J. Ì), Brochet J
— M.lle E. Meyiiîer 5 — M. John
Boxhuigh (Eiiirnhourg) 50 — N. N.
50 — J. R. M. P. 40 — M.lle
Arnoulet (Rome) 50,
Total L. 3781,15
G
Abonnements payés:
Pour 1897: MM. anc. Gönnet, la Tou|’i
Alf. Turin, Turin ; Negrin, Alger; Grilh
S. fiOuis.
Pour 1898: La Tour. M.lle Beckwih
Union Ville, Chambeaud, Turin-Combe —
Long, S. Jean; Beitinat, Pradntour; Tron,
Rochep; M. Gay-Micol, S. Second; Jacob
Constantin, Prarustin; Rostan, Pignerob •Perrier. D.r Rostan, Em. Pons, Marie Peyrot, Rostan, past. 9 abonn-, Am. Poét,an0|,
Poct Grangettes. — Tio-iw. Ferrero-Reve .
Malanot, Gust. Decker, Eynard, Jouvena.
Alf. Turin, Toscano, Vertu — Lantareh
Sciolze; Golia Vérone; Catellani, Padoue;
Bosio, Florence; Mattliieu, Schiavi; Ban'
clrotti, Grotte. — France. Appia, Bouvief’
— Angleterre. Gilly, Ford. — AmériqueRibetti, Pittsb.; Salomon et Grill,S. Louis,
Combe et Clapier, Utah.
FILATEIIR FlUniÇAlS
prendrait ouvi'ières (ileuses ou ap'
preiilies. Engagement un ou deux ai)*’
de préférence. Salaire jourualiei
0,80 centimes. Voyage aller et retour
payé pour engagement de plus d’uH
an. I.ogemeut. Éclairage. GouchagC'
Ghauliage. Rorme nourrüure et une
robe de laine au départ donnée pa‘
le (ilateur.
Pour renseignements s’adresser ^
M. le professeui' Tourn à Torf^
Pellice.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellioe Imprimerie Alpin»'