1
ptfi-couratil avec la Posti
^ Ss *^’abonnemknt par an
, Fr. 3
Autriche-Hongrie^
^»igique, Brésil, Danemark,
gWte, Hollande, Suède,
wisse, Uruguay etc., en
"®ûotmant à la poste Fr. îi
Ou
Kh k ®’^onne;
ft? hureau d’Adi
ChJî iî*^* les Pasteurs ;
• à ‘ ®'* Robert (Pignerol) et
-V Alpina à Torre Pellico.
; ^®®nuement part du 1. Janvier
6t se paye d’avance.
Année XXL N. 17.
35 Avril 1895.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
Annonces; 20 centimes par ligue
pour une seule fois — 16 centimes de 2 é 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédaotlon ä M
le Prof. H. Meillo, Torre Pellice, et pour r Administration
à M, Jean Jalla, prof., Torre
Pellice.
Tout changement d’adresse est
payé 0.10 centimes.
E TÉMOIN
ÉCHO HES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
* <he seres témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, IS. Que ton règne vienne, aatth. VI, 10
lé
ii O m m a I r e i
'^ont souffle — XXXVo Conférence du
Val Pélis — Correspondance —, Une
lettre du pape aux Anglais — Évangélisation — Nouvelles religieuses —
. Premio al cultori di piccole industrie
-- Bibliographie — Avis.
^ _____________________________
VENT SOUFFLE
. Burns fatigué des lajP‘8 dont il avait été forcé de se
à Aberdeen éprouva tout à
un vif besoin de repos et d’air
Il se sentait l’âme desséchée.
||: prit le parti de parcourir à pied
tïiontagnes, et cet exercice salune tarda pas à lui rendre la
jiueur du corps et l’élasticité de
Tantôt il se trouve seul auprès
bruyante cascade dont il a
• ®rché le voisinage pour prier à
®*itendu; taii3|^’' il apparaît dans un hameau, et
*|j population se précipite à sa suite
ij. le temple pour l’entendre prêalors il annonce la bonne nouUes 1 puissance, que
U iartnes inondent le visage de ses
fdg ^iours. Ailleurs, après avoir parlé
® heures entières sur le penchant
coteau où des milliers de per
sonnes se sont groupées comme sur
des gradins, il disparaît et va se
recueillir dans une forêt voisine.
Puis il reprend sa marche et va
demander rhospilalilé dans quelque
chaumière écartée où il révèle à ses
hôtes les trésors de la grâce de
Dieu.
Les régions montagneuses du Nord
de l’Ecosse sont liabitées par les
Highlanders, une race pauvre, mais
forte et vaillante. Attachée au sol
ingrat de sa patrie par les eil’orts
mêmes qu'elle a dû faire pour le
cultiver, séparée pendant longtemps
du reste du monde par la difficulté
des communications elle a conservé
avec rigueur les sévères traditions
du temps de la réforme.
Nulle part la Bible ne recevait
des hommages plus respectueux ,
nulle part elle n’était mieux connue;
le culte de famille se célébrait avec
une régularité scrupuleuse, et le
dimanche n’avait jamais cessé d’être
un jour de repos, sanctifié par la
prière, le chant des psaumes, la lecture et la méditation des saintes
Ecritures,
A l’époque où W. Burns arriva
chez eux, les habitants de ce pays
se taisaient gloire d’être à la hauteur
2
- 138
de leurs ancêtres, et leur langage
avait même conservé ces tournures
bibliques et cette couleur .religieuse
qui lui donnent un cachet particulier. Mais depuis longtemps la vie
divine s’était retirée de ce peuple
dont la piété rigide n’était plus que
du formalisme. Fier comme il l’était
de ses connaissances scripturaires et
de sa fidélité aux vieilles traditions,
rien n’aurait pu le détourner des
pratiques austères de sa religion.
Mais c’était affaire d’orgueil national.
Burns était riiomme qualifié pour
parler à ces montagnards cbatouilleux, il les connaissait, il avait vécu
au milieu d’eux, il parlait leur langage. Son séjour parmi eux ne fut
]ias de longue durée, mais il y lai.ssa
des traces qu’on peut suivre encore
de village en village, de vallée en
vallée.
Un samedi soir il arrive fatigué
dans le village de Logierail et se
rend chez le pasteur de l’endroit,
homme pieux, auquel on l’a recommandé. Le lendemain, on accourt
de toutes parts. Le temple étant
insuffisant pour contenir tous ceux
i|ui voulaient entrer, ou décida,
chose inouie pour ce peuple péti'ifié
dans ses habitudes, que le service
aurait lieu sur le cimetière.
Burns prit pour texte, II Cor. 5,
17. Dans son discours il attaquait
hardiment la piété traditionnel le et
formaliste de ses auditeurs. Pei'sonne
ne pouvait douter que des temps
nouveaux ne fussent venus, car c’était bien la première fois que, de
mémoire d’homme, on se rassemblait sur le cimetière pour écouter,
le sermon. Ce ministre qui les conjurait de se réconcilier avec Dieu,
eux qui de père en fils se considéraient comme les élus du Seigneur,
ce discours où les trois points tra.ütionnels faisaient défaut, cette éloquence véhémente comme celle d’un
Iribun, ces moments d’interruption
pendant lesquels le prédicateur en
tonnait un psaume ou une prière,
toutes ces nouveautés bouleversaient
les idées reçues.
Ce fut bien autre chose lorsque
Burns, apercevant deux jeunes élégants perchés sur un mur, riant et
causant, les désigna du doigt et invita l’assemblée à prier pour eux.
Plusieurs personnes, dont le décorum puritain avait été offensé, exprimaient tout haut leur indignation,
et, tournant le dos au prédicateur,
reprenaient en murmurant le chemin de leurs demeuies; mais le plus
grand nombre sentaient s’éveiller
dans leurs cœurs des sentimenls
nouveaux de frayeur et de l epentir,
L’impassibilité de f’auditoire avait
peu à peu fait place à une émotion
()ui se manifestait par des larmes et
des soupirs. Enfin un moment vint
où les sanglots, les gémissements et
les cris éclatcrent de toutes parts.
Plusieurs heures se passèrent dans
la prière et dans le chant des lou-i
anges de Dieu, et le soleil qui avait
éclaii'é ces scènes insolites avail déjàdisparu derrière les collines, quand
l’assemblée stï dispersa.
A suivre.
XXXV« CONFERENCE
du Val-Pélis
Notre dernière conférence s’est
tenue dans la grande école des Blo
nats, le 18 courant.
Elle s’est ouverte par un culte'
avec chants, piières, et un discours'
prononcé par le président M. Bi'
Gardiol, sur ce texte: « Soyez tou*;
jours prêts à répondre pour votre,
défense avec douceur et respect à|
■ tous ceux qui vous demanderont
' raison de l’espérance que vous avez )b )
1 Pierre 111, 15. ' j,,
M. Aug^ Jahier pasteur lit ensuit^^|
un travail qu’il a préparé sui' pe j^
sujet: Du témoignage chrétien, n j
établit, en premier iieu, par diver®
textes, que tous les chrétiens doi'
3
- Í3tí
■^erit êlre cíes témoins de Jésüs G.;
et en second lieu, qu’ils doivent ren■tlt'e témoignage à Jésus par la parole,
et par l’action. — Ceux qui parlent
ertais qui agissent contrairement à
, leurs paroles sont comme la fontaine
qui jette par une même ouverture
. de l’eau douce et de l’eau amère. Il
vaut mieux agir que parler, il vaut
mieux témoigner pendant quelque
temps seulement par les oeuvres. Le
monde peut clouter de nos paroles,
jamais de nos actions, l/on ne peut
demander à tous le témoignage de
la parole eu public, mais le témoignage privé est un devoir pour tous.
■— Le témoignage public forlitie celui (|ui le fait entendre; il est le
premier à bénéticier de sa profession
de foi. Une déclaration faite par un
laïque peut être plus efficace que
celle (ruti pa.iteur. Le témoignage
public encourage les timide.s, surtout
s’il est rendu par des timides. Il
peut avoir ses inconvénients. Celui
qui commence à paider en puldic
peut êli'e porté à l’orgueil spirituel:
•il parle facilement de lui-même, il
croit pouvoir tout expliquer, il porte
des jugemeiils téméraires.. Certaines prières sont des leçons faites à
Dieu et aux hommes; elles sont
quelquefois trop longues et trop
nombreuses. Il y a une trop grande
abondance de discours... L’œuvre du
véveil a commencé parmi nous, nous
devons faire en sorte qu’elle soit
sans facile ni ride,
l.a discussion étant ouverte sur
le sujet proposé, la plupart des membres de la conférence expriment leur
manière de voir (1). Tout d'abord
une allégorie: Un puits large et
profond clisait un jour à un petit
ruisseau qui coulait prés de lui:
Quel bruit vous faites, mon petit
voisin. Toujours en course, il ne
restera bienlôt plas rien de vous.
Si vou.s faisiez comrne moi, qui rne
tiens Irauquille, ne serait-ce pas
(1). Les Uilïerents alineas représentent
l’opinion d’autant de membres de !a conférence.
w-..
mieux? — Le ruisseau répondit:
Vous êtes peut-être plus prudent
que moi, mais n’y aurait-il pas de
l'égoïsme en vous? Un petit oiseau
n’oserait descendre dans vos profondeurs. Il vient au contraire se
désaltérer dans le courant de mon
eau, et j’apporte la fraîcheur à la
peüté fleur et aux grands arbres.
Je suis pelit, mais plus bas d’autres
se joignent à moi, je me fortifie, et
je répands au loin la vie et la fertilité.
Le rapporteur a trop insisté sur
les inconvénienls du témoignage public, de sorte qu’on pourrait croire
qu’ils sont plus à craindre que lo
noii-témoignage. Ce dont nous devons nous plaindre c’est qu’il y ait
des localités où il, n’y a pas de réunions, pas de témoignages, pas de
prières, et où les inconvénients ne
se produisent pas. Partout où il y
a eu, par l’Esprit, un mouvement
puissatU et durable, il y a eu des
choses exceptionnelles, des faits qu’on
lie peut approuver, mais qu’il ne
faut pas mettre en avant comme
s’ils étaient une régie. 11 y a des
bavards partout; mais d’autre part,
avons-nous le droit d’exiger que
tous ceux ([ui ouvriront la bouche
parlent comme des.livres? Ils donnent ce qu’ils ont. A l’exception des
cas où il y a mari(|ue de.sincérité, pas
un de nos frères ne pourra scandaliser ceux qui croient. Quant à scandaliser ceux qui ne voudraient pas
que l’œuvre se fasse, qui est-ce qui
voudrait l’empêcher? 1/à où il y a
l’Evangile, comment ôter le scandale?
Le plus gland malheur qui pût nous
arriver, serait de rentrer dans le
silence. Si nous observons des personnes dont la conduite est en opposition avec leur profession, à nous
de les reprendre à part. N’exagérons
ni les dangers, ni les inconvénients ;
ne nous créons pas des phantômes
et n’ayons pas peur des ombres car
ainsi nous nous priverions de la réalité. A mesure que l’Eglise se développe, les inconvénients disparais-
4
— 140 _
sent. Que l'Eglise vive, et je prédis
aux bavards un mauvais .sort.
Il est nécessaire de faire connaîire
sa foi par la parole. Un tel s’est
converti loin de son pays d’origine,
le pasteur le fait savoir dans une
réunion. Un de ses parents accoste
le pasteur: Vous dites que le tel
.s’est converti; il a été chez nous, et
il ne nous l’a pas dit. Depuis il l’a
dit, et une fois que le fait est connu,
l’on fait attention. Là où les gens
témoignent de leur foi, la discipline
est exercée de la part de ceux qui
ont cru. Ils ne se font pas défaut de
dire: Tu as commis telle faute, et
lu ne t’es pas repenti. Et ceux qui
ont manqué, se taisenl. — Si les entretiens, les prières, les chants se
prolongent après que la bénédiction
a été donnée, et que tout le monde
reste, nous ne pouvons pas nous
plaindre.
En
signalant les dangers cl les
inconvénients du réveil, nous n'en
sommes pas les ennemis. Nous le
vouions, et nous soubaiton.s qu’il
basse des progrès. Nous donnons la
parole à tous ceux qui parlent avec
édification.
Tout en étant favorable au réveil,
l’on peut présenter les choses de
manière à décourager. Parler des
dangers d’uu voyage, ce ii’est pas
encourager les gens à l’entreprendre.
Pour ma part, je dois remercier
le rapporteur d’avoir eu le courage
de dire ce qu’il nous a dit. Avant
tout ayons le réveil en action, et
dans la vie privée; puis le témoignage en famille et dans les réunions. L’évangile ne demande pas
autre chose et il demande tout cela
Esbce que tout serait mort (¡uand
il n’y a pas heaucoup de prières et
de discours? Faut-il nécessairement
que le réveil fasse du bruit? J’ai
souvent pris la parole dans les réunions, mais insistons avant tout sur
le témoignage de la vie- chiélienne.
Il vaudrait mieux attendre que
les inconvénients se manifestent,
avant de les combattre. Dans notre
paroisse, il n’est pas à craindre q»‘|)
y ait trop de personnes qui parleP*
et qui plient. Je bénis Dieu d’avoif
pris part à une réunion ordinaif®
commencée à 7 h. et qui s’est foif
prolongée dans la soirée.
S’il y a des gens qui passent
nuit à l’auberge, pourquoi n’y e®
aurait-il pas qui passent des heures
à prier, à chanter, à exhorter?
Les pasteurs ne secoueront p®|
rindilférence à eux tout seuls,
faut que tous ceux qui ont reçû
quelque.chose par l’Esprit de Dieill
s’emploient à l’œuvre du Seigueui'i
qu’ils s’adressent à leur prochain
lui disent: L’Evangile, l’as-tu reçU^
es-lu repenti? as-tu reçu l’Esprit^
Quant aux manifestations extérieU'res, ne nous en inijuiélons pas trop'
Si quelqu’un a la vie, qu’il parleSi le témoignage est toujours rendU;
seulement par les pasteurs et mêra?
par les anciens et les instituteur?»
ce ii’est pas suffisant. L’on dit: c’e.sl
leur affaire et non la nôtre.
Dans no.s réunions telles qu’ellei
se font dans ce temps de réveil, j’a
passé d’heureux momeiiLs que je n
connaissais pas 20, 30 ans passéS)^
où les réunions étaient nombreuses^,
mais sans- aucun témoignage, pen-^;
dant riiiver, puis, encore plus nom*,
breuses au printemps, mais au baU
Dans un tem|)s de réveil, tout n’est
pas réveil. Beaucoup de témoigna«
ges n’ont été l’ellet que des ïxù'
pre.ssions reçue.s, saus qu’il y ait eut
cliaiigement du cœur. Le meilleur
témoignage e.st celui de la conduite,
mais la volonté de Dieu n’est pa®
que nous soyons autant de muets. ’
Je ne vois pas de dilTérence enlfe
le témoignage des œuvres et celui
de la parole. Nous avons le droit
de dire à ceux qui insistent sur le ,
témoignage rendu par la conduite- ■
Vous qui vous conduisez tout à fad
bien, parlez de la grâce reçue e
vos parents, et à d’autres encore.
Je voudrais voir dans ma parois.sé
les inconvénients signalés. Que le*
témoins agissent!
5
141
Alexis Balmas est nommé
président de la conférence, M’’ J. D.
Gougn V. prés., et le secrétaire continue à rédiger les procès verbaux.
I..a procliaine conférence se réunira, D. V., cet automne au Villar.
Sujet proposé; L’Eglise des Thessaloniciens; rapporteur: M. B. Gardiol.
La fête du 15 Août se tiendra
probablement dans la pai'oisse de
la Tour.
CORRESPONDANCE
Messina, 9 Avril 1895.
Monsieur le Directeur^
Vous avez eu la bonté, il y a
quelque temps, de me demander,
pour le Témoin, des nouvelles sur
l’œuvre de l’évangélisation dans cette
ville et ses environs. Je n’avais pu,
jusqu’à présent, maintenir la promesse que je vous avais faite, un
peu faute de temps, et un peu aussi
parce que les nouvelles que j’aurais
eu à vous donner n’auraient pas été
d’un bien grand intérêt pour vos
lecteurs. J’attendais une occasion favorable, et je crois qu’elle est venue.
Je vous envoie VJmparziale d’aulourd’hui, le plus important journal
politique de Mes.sine, dans lequel
vo;vs trouvez un long compte-rendu
d’une conférence que j’ai donnée Dimanche soir. Je connais, naturellement, la personne qui a écrit cet
article, c’était un des auditeurs les
plus attentifs et les plus intelligents
que j’avais devant moi; mais je puis
vous assurer qu’il n’a pas exagéré,
sauf dans ce qu’il y a de per.sounel
à mon égard, et qui aurait pu avec
avantage être omis. Lé propriétaire
du journal est arrivé quelques minutes en retard, et s’est trouvé avec
les cent ou deux cents personne.s
qui n’ont pu trouver place dans le
temple!
Je pensais bien qu’un sujet sem
blable (J) aurait attiré du monde,
vu que non seulement les journaux
1 ’avaient annoncé , mais que de
grands placards, avec des lettres cubitales, avaient été affichés dans
les principales rues, et... ils n’ont
pas été déchirés, et ils proclameront, pendant bien des jours encore,
à ceux même qui ne voudraient pas
le savoir, que nous sommes une
immense armée à protester contre,
les erreurs de Rome!
L’imposant auditoire, composé de
400-500 personnes, (impossible de
compter, car toutes les places à
asseoir étaient occupées, et tous les
vides, au fond de l’église où l’on
pouvait rester debout, étaient remplis) a été admirable en fait de tranquillité et d’ordre. Il y avait peu de
femmes, en dehors de nos sœurs,
— car n’oublions pas que nous sommes en Sicile — mais par contre
j’ai noté un grand nombre de personnes sérieuses et de vieillards. Dieu
veuille maintenant bénir nos efforts
pour le salut des âmes et pour sa
gloire !
Nous avons, quatre soirs de cette
semaine, des réunions de prière,
comme préparation à la S.te Cène.
C’est une nouveauté pour ici. Hier
au soir nous étions 7Ü personnes,
parmi lesquelles plusieurs catholi
(1). Le sujet de la conférence était;
« L'unità spirituale dei duecento milioni
di evangelici »
Dans sa conférence M- Buffa a prononcé
1“ que le nombre des protestants dépasse
actuellement celui des catholiques;'2“ que
ni la reine ni le peuple anglai.s ne sont en
train de se faire catholiques; 3“ que les
différences entre protestants n'infirment
pas leur unité dans la foi aux Ecritures et
en Christ chef de l’Eglise; 4» qu'ils sont
étroitement unis dans de grandes œuvre.s
telles que la diffusion rie la bible et les
missions parmi les payeus. Le compterendu de VTmparziàle se dot par ces
mots: «Au terme de la conférence beaucoup des assistants allèrent serrer la main
au pasteur; et des colonnes de notre journal nous-même lui envoyons une salutation
tout en lui exprimant notre sympathie
pour !e zèle et le courage qu’il déploie
dans l'accomplissement de sa tâche. »
6
lié
ques, bien que j’eusse dit que ces
réunions étaient spécialement pour
les membres de l’Eglise,
Les cultes du soir, conb’airemeul,
paraît-il, à ce qui avait eu lieu ces
dernières années, sont inliniment
mieux fréquentés, en proportion, que
les cultes du malin; c’est vous dire
que ce qui est le plus nécessaii'e ici
c’est un réveil dans l’église, sans
lequel tout progi'és extérieur devient
impossible. Que Dieu nous l’accorde
ce réveil!
Votre dévoué
D. Buffa.
\i LETTRE OU PAPE AUX ANGLAIS
Si jamais le pape a montré qu’il
est encore faillible c’est lorsque
tout dernièrement il a écrit à la
nation anglaise une lettre, l’invitatit
à rentrer dans le giron de l’église
Romaine. Ti'ompé par les progiés
plus apparents que réels du Puséisme, il croit que l’Eglise Anglicane
dans son ensemble est mûre pour
une conversion au catholicisme. Il
ne tardera pas à reconnaître qu’il a
fait un énorme faux pas. Les conséquences de cette lettre seront vrai
semblablement celles ci. Le parti
puséiste extrême passera armes et
bagages à l’église à laquelle appartient son cœur. Ce sera un bon
débarras. La situation en sera plus
nette. De l’autre, le parti évangélique affirmera avec plus de netteté
qu’il ne l’a fait jusqu’ici les principes qui jamais ne lui permettront
d’entrer avec la papauté dans le
moindi'e poui'parler aussi longtemps
que celle-ci se maintiendra sui' tant
de points en contradiction patente
avec les Saintes écritures. Voilà pour
l’Eglise. Quant au peuple, il est
éminemment l’ami de toutes les libertés, c’est-à-dire foncièrement opposé au système d’esclavage de la
pensée et de l’action représenté parle catholicisme romain. Aujourd’hui
l’iiivitatiou de Rome a atteint les ri*,
vages de l'Angleterre. Demain noUÀ
entendrons résonner d’un bout à
l’autre de l'île proleslauLe rancièri ;
ci’i lie guerr-e ; No popery ! '
ÉVANGÉLISATION
L’Union des conyréçjalions évangéliques des Eglises Vaudoise el[
Libre de Milan. — Le dimanche 21
cour, l’union de ces deux communautés a été scellée par un culte;
célébré dans le local de Via Cesare
Correnli, N. 9. À cause de différends
surveriu-s entre les personnes composant le comité de VEglise libre,
et peut-être aussi de difiicullés fi-;
nancières, celle église traverse une
crise qui pouri'aÜ bien cornpromelti’e;
sa prospérité et même son exisleuce.;.
Des congrégations qui la composent
les unes restent fiiléles au noiiveaUi
comité; d’autres se fondent soit avecl
l’église Vaudoise, soit avec l’église]
mélhodi.ste épiscopale. Ob! combieiii
tout cela est loin de nos espérancesll
Comme nous aurions préléi'é voii'^
les deux dénominalions se londre !
librement, pour obéir à l’ordre de
Christ, pour faire avancer plus rapidement son royaume, et, une foiS:;;
unies, appelei- les autres à se joiu- ■
dre à elles Mais cette désaggrégationde l’Eglise libre ne fera aucun bien
à l’œuvre généi'ale de la mission;
évangélique en Italie, tout au cor.-;'
traire; et celle aggrégation de Iroü-i
peaux isolés à d’autres bercails, si ellè:,|
réjouira les uns, jettera sans aucun*
doute l’amertume dans le cœur deT
autres. Cela dit, et attendu qu’iE:
n’ y a certainement eu de la part,
de notre Comité aucune démarché^
pour attirer ces nouveaux frères j ;
attendu qu’ils sont venus à nous li'M
bremeut, nous demandant de
recevoir dans notre famille, qU®^
pouvait faire notre administration
si non accéder à leur demandé/,
et que pouvons-nous faire si non de
à
7
w:
143
leur souhaiter cordialement la bienvenue au milieu de nous ?
Nouvelles Religieuses
Nos protestants. — Du Christianisme: Des dix-huit membres c|ui
composent, avec le recteur, le Conseil général des Facultés de l’Académie de Paris sept sont protestants.
Ce sont; MM. Lichtenberger, doyen;
Bonet-Maury et Sabatier (Faculté
de théologie); Himly, doyen de la
Faculté des lettres; Darboux, doyen,
et Friedel (Faculté des sciences);
Planchón, directeur de l’école de
pharmacie. On remarquera en outre
•pie, sur six Facultés ou écoles du
ressort, quatre, tes Facultés de théologie, des lettres, des sciences, et
l’école de pharmacie, ont des protestants à leur tête.
La fin de Luther. — L’annuaire
historique delà Gorres-Gesellschaft,
t ecueil catholique, a publié dau.s son
volume de 1894, un travail de M.
N. Paulu.s, sur la mort de Luther,
qui se termine par ces mois:
« Ce témoignage d'un médecin
catholique d’Eisleben, la relation
en parliculier du pharmacien catholique et témoin oculaire, Jean Landau, d’Eisleben , la relation enfin
des témoins oculaires protestants.
tous ces témoignages devraient suf
lire à détruire pour jamais la légende, née seulement à la fin du
XVI® siècle, du .suicide de Luther».
Alleuiagne. — « On annonce que
la loi allemande sur le repos dominical a été consldéralileraent étendue à partir du 1®'' avril.
« Jusqu’à présent elle ne concernait que le commerce. Elle sera
donc bienlôt appliquée aussi dans
la grande et la petite industrie: les
fabriques, les usines, les mines, les
chemins de 1er, les imprimeries, etc.
Les ouvriers qui, dans des cas excep
tionnels, ne pouri’onl avoir leur repos le dimanche, auront un jour
libre dans la semaine ».
di
PREMIO AI CULTORI
piccolo industrie nelle Valli
Il Comitato d’incoraggiamento delle
piccole industrie fa noto:
Art. 1. È aperto un concorso a
due premi, uno di 150 lire, l’altro
di 50, per l’introduzione di nuove
indu.strie nelle Valli Valdesi (Val
Pellice, Val Perosa e Val San Martino).
Art, 2. Le indu.slrie da introdursi
devono rispondere alle seguenti condizioni ;
a) che la loro materia prima
si ricavi dal paese, o almeno vi si
possa facilmente acquistare;
b) che si possano esercitare da
tutti e specialmente dagli agricoltori,
procacciando loro, senza spese d’impianto, una utile occupazione dorante
il tempo non impiegato nei lavori
agricoli. Sarà data la preferenza a
(] nelle che procacceranno lavoro a
un ma^rgior numero di persone;
c) che i loro prodotti si possano
tacilmente esitare;
d) che possano, per la bontà
del lavoro, il prezzo e la facilità
della produzione, sostenere la concorrenza con le analoghe industrie
esercitale altrove.
1 concorrenti dovranno dimostrare
con adatti documenti essere le loro
industrie, all’epoca del concorso, già
bene avviale e presentare sufficiente
garanzia che rispondano a tutte le
condizioni poste qui sopra.
Art. 3. 11 concorso avrà luogo
nel settembre del prossimo anno
1896.
Ne sarà giudice il Gomitalo-d’in
eoraggiamenlo delle piccole industrie, il quale avrà però l’obbligo di
aggiungersi, per questo oggetto, non
meno di tre altre pei'sone, con gli
stessi diritti dei suoi membri.
•rV
8
i44 —
Art, 4. Chiunque vorrà concorrei e dovrà farne domanda per iàcritlo
al Gomitato, con le necessarie indicazioni riguardo alla natura' della
industria da lui proposta, non più
tardi del 30 aprile 1896.
Ogni altro documento, atto a dimostrare il buon avviamento della
industria e i buoni risultali già ottenuti, sarà accettato dal Comitato
sino a lutto il mese di luglio dello
stesso anno,
Torre-Pelliee, !i 22 aprile 1895.
Per il Gomitato, il presidente
N. TOURN.
BIBIilOGRAPHIE
Société « Pra del Torno ». — Les
membres de cette Société ne pouvant s’adresser, dans leur assemblée
annuelle, qu’ à un nombre très restreint de leur amis, ont décidé de
s’adresser par la presse, à tous, pour
se rappeler à leur souvenir tout en
mettant sous leurs yeux les résultats
de leur activité pendant celte dernière année et pendant les douze
années qui se sont écoulées depuis
sa fondation. Nous les félicitons de
leur heureuse idée et souhaitons que
la petite feuille qu’ils viennent d'éditer leur apporte beaucoup de témoignages d’affection, beaucoup de
sages conseils et beaucoup de contributions qu'ils auraient dû recevoir
depuis longtemps.
'Voici maintenant le tableau intitulé « Un coup d’œil en arrière »,
De 1883 à 1894 la Société « Pra
ciel Torno »
a reçu 70 membres effectifs ;
a nommé 125 m, honoraires;
a présidé 434 réunions ;
a collecté frs. 7584,53.
Abonnements reçus pour 1895:
TURIN. Par W D. Peyrot: M.me
Math. Ribet; M.rs M. Procbet, D. Pellegrini; M.me Myiius; M.me S. Meille;
M.me E, Malan ; — Pomaré, M'’
Paul Gaydou; anc, Ugon, la Tour;
Rostan synd., i Pral; Miiston past.,
Paierme. URUGU.W: M.rs Ugon,
Bounous, Baridon (aussi 1894), Bert,
Palmas, Vinçon, pour 4B copies.
La foire de Pignerol aura lieu les
29 et 30 Avril et 1"^ Mai, A cette
occasion les billets aller et retour
par chemin de fer seront valables
depuis le matin du 27 Avril à tout
le 1"' Mai.
AVIS
Temple du Ciabas. Dimanche 28
cour., à 3 h. Culte avec prédication.
Sujet: Les fondements de l'assurance du salut.
AVIS. — Un employé, veuf,
demande une bonne sérieuse, sachant diriger un ménage et pouvant
élever un enfant de 3 ans dans la
crainte de Dieu. — S’adresser à M.
Magnard,62, rue de Lavaure, Thiers
(Puy de Dome) France.
VICHY
Maison protestante
depuis 6 frs. 50 par jour, gratuité
des eaux pour Messieurs les pasteurs.
S’adresser à Vichy:
M.lle Henriquet, 15 Rue Gallon
Villa des Tilleuls
ou à M. Camus, pasteur 14, Avenue d’Orvilliers — Moulins (Allier),
J. P. Malan, Gérant
Torre Pelliee — Imprimerie Alpina