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année XXXIII N, 49.
8 Décembre
Numéros séparés denraudés avao
le tirage, iO centinves chacun
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de ligne pour 1 fois -r- le can«
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S’adresser pour la Bèdaetfos àM.
N. Tourn, prof., Torre Pellice
e: pour r Administration à M.
Jean Jalla, prof., Torre Pellicf.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du Pî>D1t
meneement de l’année.
L’ ECHO
DES VALLÉES VA-U.DOISES ,
Paraissant chaque Jeudi
Vous me sei ez.tiimoins. Àct. I, 3. Suivant la vérité avec la cliarité. Eph.lV.lS. Que ton règne vienne. Matth. VI, 10
S O lu III a i ■■ c :
bcliüs (le la semaine — Prédication complètement .pratique - Evangélisation
— Clironique vaudoise — BiPliograpliie — Encore l’Exposition - Revue
politique — Informations — Avis.
Kchos d<* la semaine
l.a direction fiénérale de la stad.sli(|ue a publié le.s données conseillant I ’ iiistniction élémenlaire
l'oiii' l’année 1895 96 On voit par
'■e document que la loi sur l’insl'nictioii obligatoire est encore loin
d’avüii' donné les IVuils (^lt’on en
îdlendait. I.es écoles élémentaires,
publiques ou privées, ont été fré'luenlées par 2.589.423 élèves (il y
en avait 1722.947 en 1871 72), avec
1'9,878 maît res et maîiresses. Cela
une moyenne de 16 maîtres ou
fnaîtresses et de 833 écoliers j.'our
10 000 iiabitants, et une moyenne
Oe 75^ écoliers pour 100 enfants
entre 6 et 12 ans. Le degré d’insO'nclioii est en raison dire'de de la
|''tiliule. Le 166111016 est à la tèle,
i^vec une moyenne de 114 élèves .
pour 100 enfants enire 6 et 12 ans; |
viennent ensuite la l.ombardie (105), !
la Ligurie (99), Rome (97), la Vé
nétie (88) etc. et en dernier lieù la
Fouille (50), la Sardaigne (49), la
Sicile (49), la Basiiicata (39) , et la
Calabre (35). Dans -ces dernié,r'es régions il y a donc encore près des
deux tiers des enfants entre 6 et 12
ans qui ne fréquentent pas l’école.
Sur 100 actes de mariages il y
en a eu 37 qui n’oiit pas pu être
signés par l’époux et 52 par f’épousè.
Sur 100 conscrits de la levée de
leri'e, i! y en a eu 38, et sur ÎQO
de la marine 49 qui ne savaient ni
lire ni écrire. Cette swpénorifé dans
la proportion îles illettrés de la marine doit être sans doute attribuée
au lait que leur recrutement se fait
surtout dans les provinces méridionales et insulaires.
Presque au même inslaut où ,1a
lecture de ces données statistiques
nous faisait tristement réfléchir,
nous recevions le dernier numéro
du: Bollettino, qui nous apportait
des nouvelles fort réjouissantes des
écoles de la mission vaudoise en
Italie ; 140 élèves à Florence, 183
à Pise, à la conduite desquels on
rend un très bon témoignage, 84 à
Messine, 790 à Riesi; et nous venions d’apprendre par d’autres voies
que les écoles de San Remo, de
Livourne, de Rio Marina et d’autres
encore, continuent à être tout-à-fait
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386
florissantes. — Et nous nous disions
que notre Eglise a bien encore une
grande œuvre à accomplir en Italie
par le moyen des écoles; que les
besoins, même au simple point de
vue de l’instruction, sont toujours
grands; que c’est encore là un des
côtés de l’œuvre qui continue à
donner les résultats les plus encourageants, et que nous devons souhaiter que le Comité, non seulement
ne soit pas obligé de restreindre
cette branche de son activité, comme il en a été parfois question,
mais puisse encore l’étendre si possible.
M. Coillard a fait ses adieux à
l’Europe et va s’embarquer (le 10
courant) pour retourner en Afrique.
11 a trouvé les 15 missionnaires qu’il
demandait et, si nous ne faisons
erreur, les 150 000 francs nécessaires à l’expédition. Sa foi n'a donc
pas été vaine; et le séjour si rem
pli d’activité qu’il a fait en Europe,
et le courage avec lequel il repart,
à un âge où l’oti aurait le droit de
se reposer, auront [)uissammenl
contribué à augmenter la sympathie de toutes les églises pour ce
vaillant missionnaire, véritable héros
de la foi, bien digne d’élre mis au
nombre des nouveaux Apôtres, comme on les a appelés.
Les derniers temps de son séjour
auront été, nous le craignons, quelque peu attristés pai' une discussion
fâcheuse qui a eu lieu dans plusieurs
journaux de .sa patrie. Un certain
nombre de protestants français, animés, croyons nous, d’un véritable
intérêt pour les mi.ssions, mais trop
portés à envisager les œuvres de
Dieu au point de vue étroit d’uîi
patriotisme ma! entendu, ont exprimé
ouvertement leur regret que le Zambèze exerçât une .si forte attraction,
tandis que toutes les forces des Fran çais auraient dû, selon eux, êire
dirigées du côté des colonies françaises. Ils auraient volontiers conseillé au Comité d’abandonner le
Lessouto et le Zambèze à eux mêmes
ou à d’autres, pour concentrer Ions
ses efforts sur Madagascar, le Congo
français etc.
Le Comité a heureusement des
vues plus larges, et s’il a répondu
si courageusement à l’appel qui lui
venait de Madagascar, il n’a jamais
songé à laisser passer en seconde
ligne le champ qui lui a été si
clairement indigné dès le commencement, et celui qui s’est si fii'ovidenlieliement ouvert devant lui dans
la suite. Que n’a-t-on pu épargner
à M. Coillard le s()eclacle de discussions qui ont dû êire extrêmement
pénibles pour lui. Nous souhaitons
qu’elles aient eu pour résultat île
réveiller vérilablemeiil le zèle de
ceux qui les ont soulevées et que
grâce à leur concours efficace, le
Comité [)uisse donner une nouvelle
impulsion à l’œuvre dans ces champs
auxquels le Zambèze aurait, d’après
eux, fait du tmt.
Sous ce titre nous recevons :
J’ai lu avec intérêt sui' ÏEcho Ic^
deux articles relalifs à la prédication
pratique; et j’approuve pleinement
ce qu’ils disent touchant la méthode
et le choix de lexLes de prédication,
comme répondant à un vrai besoin.
J’aurais cependant, si VEcho le veut
l>ien, à présenter deux remarques à
ce sujet.
Et d’abord, je ne crois pas que
les sermons doivent non seulement
toujours, mais simplement ordinairement, ou même souvent êti'e |>rali((ue, comme il le dit, à savoir en
comballant un péché spécial. Les
auditeurs s’y habitueraient bien vdÇ
et ils en viendraient certainement ®
appli(|uer toujours chacun à so"
prochain les choses entendues; et
ainsi on gâterait el.perdrait le moyed
puissant de réveil religieux. Si, tid
3
- 387
conli'aire, on n’en fait que de temps
à autre (par ex. un chaque six ou
huit Dimatiches), ils seront attendus,
les sermons, et appréciés, et plus
facilement profitables. Il faut bien,
n’est-ce pas, avoir un peu de patience, et ne pas vouloir corriger
trop vite les hommes de tous leurs
défauts; autrement on les lasse et
les trouble et déconcerte, on les irJ'ite et décourage, et on n’en obtient
l'ien de sérieux et de durable.
Ma seconde remarque concerne
la matière à ajouter à la prédication,
lelle que VEcho semble la vouloir.
Si on se contente de convaindre
l’auditeur du péché dont on parie,
on ne fait à mon avis, que la moitié
et même le tiers de la besogne
voulue pour être complètement pratique pour le salut de son âme.
Quand un médecin trouve un de
ses clients beaucoup plus malade
que celui-ci ne le pensait et voit
(]ue le cas exige un remède et un
traitement parliculièrement énergiques, il l’en avertit naturellement;
et si le client a de la peine à se
soumettre, il insiste sur la gravité
du mal et sur ses conséquences facilement fatales en cas de négligence; puis il lui indique le remède
à prendre pour guérir, et le traitement à suivre pour se fortifier
ensuite. Voilà précisément ce que
'luit faire le prédicateur qui ne veut
pas s’arrêter à mi-cbemin sur la
voie du christianisme pratique. Il
doit non seulement dire, mais aussi
montrer (dans une partie spéciale
de son discours) que le péché dont
il s’occupe, conduit itifailliblement
fous ses esclaves à la mort et à
la perdition éternelles. Puis annoncer
qu’il y a un seul moyen d’échapper
à un tel sort, c’est-à-dire la repentance de ce péché et la loi en Jésus
comme à notre Sauveur; et enfin
que pour être délivré de la puissance de ce même péché, il faut,
pour l’esprit, rechercher le SaintEsprit, que Dieu donne à tous ceux
qui le lui demandent, et, pour la
chair, participer dignement à la S.te
Gêne afin d’y être mis en communion avec la chair et le sang
actuels et divinement purs du Fils
de Dieu.
Toute prédication qui veut être
complètement et non seulement un
peu pratique au point de vue chrétien, doit suivre cette marche, et
dire, répéter et rappeler ces choses,
tantôt sous une forme, tantôt sous
une autre.
e. y.
ÉVANGÉLISATION
Une lettre de Florence au Bollettino nous apporte de bonnes nouvelles de l’œuvre qui se fait dans
cette ville.
Le rapport imprimé de l’Eglise
de Via dei Serragli constate par des
chilîres satisfaisants que cette congrégation a réussi à devenir financièrement autonome. L’habitude excellente de mettre à part un mois
après l’autre l’obole destinée à l’Eglise, tend à s’établir solidement, et
même les absents ont commencé à
se souvenir de leur mère-église au
moyen d’envois d’argent et de lettres
encourageantes. I^e rapport imprimé
qui place les différentes œuvres de
l’Eglise devant chacun de ses membres tend à augmenter l’intérêt de
chacun de ceux-ci pour chacune
d'elles.
L’on a pu observer qu’il y a progrès dans l'esprit de sacrifice comme
dans la fréquentation régulière des
cultes. Ce fut une idée heureuse
que d’avoir à 5 h. le culte que l’on
tenait le dimanche soir à 8 h.; l’auditoire n’en est que plus nombreux.
Le temple était comble le soir du
23 octobre lorsque M. Luzzi donna
une conférence sur « la paix î> conférence qui fut annoncée aussi dans
l’Eglise sœur de Via Manzoni.
La nouvelle organisation des classes
et les soins constants du pasteur qui
4
-‘388
les dirige ont porté le nombre des
élèves à 140 de 90 qu’il était le
jour de l’ouverture. Une amie généreuse a mis à mèmè la direction
de, donner gratuitement aux plus
“^pauvres élèves une réfection gratuite
chaque jour, et moyennant la dépen.se d’un ’sou chaque élève peut
a’voir une bonne soupe à midi. L’on
a pü faciliter aussi l’achat des livres
nécessaires aux leçons.
L’école du Dimanche compte actuèllement plus d’éléves encore que
les. écoles de la semaine,, et ce. petit
bataillop est organisé en 23 groupes
avec autant de moniteurs ou monitrices.
, .Le ,14 Nov. a eu lieu la réouverInre du Dispensaire médical de
Borgo Stella avec le concours dé
nombreux amis de l’œuvre, pendant
que 80 malades attendaient dans la
salie voisine. Cette œuvre a été annoncée par des afiicbes dans les
hôtels avec celle analogue que dirige
Miss Roberts dans une autre partie
de la ville.
: La. société des missifins, présidée
par M.me Bosio, va étendre sa sphère
d’activité en faisant donner des conférences sur les mj.ssions. Les filles
des école^ travaillent une après midi
par semaine au profit dè celte même
deuvre.
La société de ti’avail présirlée par
M.me Lu?zj confeelionne des articles
pour Farbre de Noël et pour la
venté annuelle an profit des écoles.
Les cuisines économique.-! soutenues par Mis.s Jeil’rey vont être ouvertes, mais il sera difficile de répondre à tous les besoins.
La société des jeunes filles évangéliques, dont M.me G, Jalla s’occupe
avec zèle, reçoit les jeunesyaudoises
en service ou de passage à Fiorenee.
Lé travairde’tant d’abédles diligentés ne peut qu’assurer une .houne
récolte dé miel.'C’est ce que nous
souhaitons cordialement à lous ceux
qui Iravailenl pour le Seigneur.
; E. E.
Riesi. — Une bonne visite. La
semaine dernière nous avons eu ta
visite du pasteur P. Calvino de Lugano et de M.r Arnold pasteur Allemand'. Ils visitèrent en premier
lieu, nos écoles et ils furent très
contents de voir un'si grand nombre
d’éléves aux écoles vaudoises. M.
Calvino avait apporté une lanterne
magique et pendant deux soirs il
fit voir aux enfants des paysages de
la Suisse, de l’Allemagne, de l'Italie,
et des scènes bibliques. Nos écoliers
qui n’avaient jamais rien vudesemblable né cessaient d’admirer ces
vues magnifiques, et le lendemain
ils disaient à leurs-compagnons qui
vont à l’école des prêtres; .«Eh!
vous autres, vos prêtres vous fontils voirs de si belles choses ? Si vous
aviez vu hier soir comme nous nous
sommes amusés!» Mais non seulement les enfants eurent leur soirée,
mais aussi les membres et les amis
de l’Eglise, et malgré la pluie torrentielle qui ne cessa pas un seul
instant, plus de 300 per'sormes se
pressaient dans' l’ex-local de cuUe
pour voir et admirer eux aussi ces
beaux spectacles. M.ai.s ce que nous
n’ouhliei ons. jamais, ce sont les belles
paroles des- deux pasteurs. M. Galvino donna trois conférences devant
un nombreux public, et je n’ai pas
besoin de vous dire que tout le
mo-nde eu fut gi’ahdemenl édifié.
M. Ai-nold au.ssi adressa à l’assemblée quelques parole en Allemand que M" Calvino tra-(luisit. Hier
malin, dit-ii, dans la ,4® et 5®, les
élèves m’ont dit qu'en 1806 la Jousse
a aidé l’Italie pour .qu’elle pût obtenir la "Vénélie et cela m'a fait
beaucouf) de plaisir de voir que vos
écoliet-s aiment ma patrie.. Nous aussi
nous aimons l’Ilalie et nous lui soubailon.s qu’elle puisse toujours gai'dôi'
sou indépendance, et qu’elle, fasse
des ])rogrés dans l’avancement du
régne de Dieu. Parlant ensuite de
notre Eglise, il se réjouit de voir à
Riesi quelque progrès dans l’Evangile; il recommande aussi à tous
5
- 389
les membres d’être feinies dans la
foi évangélique, vrai moyen d’attirer
d autres âmes au salut. Ces [taróles
nous étaient adressées le dirnanohe
Novembre, et nos deux amis se
fjféparaient à partir. Mais beaucoup
de personnes les prièrent de rester
encore un jour à Riesi et de donner
une autre conférence. Quoiqu’ils fussent attendus ailleurs, ils acceptèrent
et M. Calvino fit un discours à lauditoire, ou il démontra que l’Evangile est la vraie source du bonheur
et de la prospérité. M. Arnold raconta ensuite quelques épisodes de la
perre franco-prussienne du 1870 71,
atssant une grande impression dans
I auditoire. Qu’il me soit permis en
J^rminant de remercier au nom de la
Riesi évangélique les deux pasteurs
pour les paroles si pleines d’encoujagement qu’ils nous ont adressées.
INous ne les oublierons pas.
J. R,
CHllONIQUE VAÜDOISE
Angrogne. — Des réunions de
ceveil ont été faites à Angrogne à
diverses époques et à plusieurs rePi’ises. Une nouvelle série de réunions ayant le même but vient d'êire
tenue dans tous les douze quartiers
et dans les principaux centres. Elles
ont été présidées pai' MM. J. D.
«ugon et 11 Gardiol, qui ont déclaré
êtie fait du bien, pendant que
nous avons pu constater qu’ils en
ont fait à leurs auditeurs, l.es réunions ont été nombreuses partout
et Ion y a remarqué l’altentioti sou ■
'ei^ie et le recueillement.
Qu’il plaise au Seigneur de bénir
nuondamment les elforls qui tendent
nu réveil des âmes pour son service !
'lerci encore à nos fiéres pour le
eoup de main qu’ils viennent de
nous donner. "
E. B.
m HtiDois M ti iwmcii
Ce projet de colonisation en Italie
étant à j)eu prés uneall'aire conclue,
nous nous ariressons volontiers aux
Vaudois de la montagne qui voudraient profiler d’une bonne occasion
pour .s’établir dans la paroisse de
St. Gei’rnain, au débouché de nos
vallées. Un certain nombre de fermes sont en vente à un prix plus
que raisonnable; pour informations,
prière de s’adre.sser à l’ex ancien,
M’’ Henri Grill (Gianassoun).
lUX miDOIS IM U PI,111
Comme le but de cette colonisation est double, c’est-à-dire, améI liorer la position des familles et
I fortifier notre œuvre commencée
avec foi par nos pères, nous voudrions faire bénéficier de l’e.ssai
quelques familles chrétiennes, mais
dépourvues presque totalement des
biens de ce monde. La propriété
en vue et à peu prés assurée, est
I exce.ssivemetiL fertile, .salubre' et à
, une petite demi-heure d’un temple
évangélique. Après une visite sui'
’ les lieux de deux : délégués et de
plusieurs ¡lasleurs, tout bien calculé
. et eu comptant sur la bénédiction
de pieu, nous avons une entière
I confiance que dans uu laps de temps
I de cinq ans, dix au plus, elles seront
^ à même de rembourser l’argent et
d’acheter la propriété.
I Nous renouvelons donc notre appel en demandant un capital de
j 30.000 francs au 3 “/g par an desquels je sui.s lieureux de pouvoir
I ’^oi-même me rendre garant.
! Déjà quelques frères ont généreusement envoyé leur nom, et je suis
i persuadé que tous ceux à (jui Dieu
a confié une certaine fortune, voudront s’a.ssocier à celte œuvre patriotique, philanthropique et chrétienne.
Il ne s’agit pas de mendier mais
d'aider; il s’agit d’un bien léger sacrifice, réduire le taux actuel dé la
6
- 390
renie du 4 au 3 ”/<>■ Collègues, amis,
Vaudois favorisés de la fortune,
donnons nous tous la main en aidant
nos frères et en tâchant de léaliser
ce qui devait être datis nos destinées providentielles, en occupant
la place que le Seigneur nous a
assignée dans noire patrie, I,e contrat devant s’eflèctuer au printemps et
même plus lôl, devant en outre m’éloigner de l’Italie pour quelques
mois à dater du 2 Janvier, nous
voudrions prier nos frères qui auraient le désir de s’associer à notre
œuvre, de le faire connaître, si possible, avant le nouvel an. Les oilres
de 100 francs et au delà, seionl
reçues avec reconnaissance, soit au
bureau du journal, soit auprès des
pasteurs, qui voudront bien se prêter
à faire connaître la chose, soit auprès du président de la Société
vaudoise d’ntiülé publique, M.leD''
Rivoir, et par le soussigné,
C. A. Tron, pasteur.
BIBLIOGRAPHIE
Ch. Chali.and : George Muller et
son eeuvre, avec cinq illnstralions.
Genève, Maurice Reymond et C.ie
imprimeurs-éditeurs. Prix fr. 2,50,
Un grand poète a dit en parlant
de Napoléon que Dieu avait voulu
marquer en lui « une plus vaste
empreinte de .son esprit créateur ».
Celle belle phrase poétique n’est
peut-être... que cela. Ce qui n’est
pas une phrase, c’est qu’il y a des
hommes dont on peut dire qu’ils
sont comme une révélation vivante,
une preuve visible, palpable, presque
matérielle, de la réalité de ces choses
invisibles auxquelles nous faisons
profession de croire, mais le plus
souvent sans que celle croyance
établisse, dans la vie pratique, une
diflérence essentielle entre nous et
ceux qui ne l’ont pas.
George Muller était de ces bommes-là, et sa vie est de celles que
tout le monde devrait connaître. Il
était sans doute doué de facullés
peu communes, en particulier d’un
remarquable esprit d’organisation.
Mais ce n'est pas cela qui en a fait
ce qu’il a été Ce qui l’a caraclérisé
ce sont ces deux traits qui devraient
être, après tout, les simples éléments
de toute vie chrétienne, mais qui
en réalité sont tout ce qu’il y a de
plus l'are même chez les chrétiens,
la foi et l’obéissance.
Le livre de M, Challand est un
portrait fidèle de ce grand philanthrope chrétien, qui a pu acromplir
une des œuvres les plus colossales
qui aient jamais élé entreprises sans
jamais rien demander à qui que ce
soit, précisément parce qu’il a eu
réellement la foi et qu’il a cru que
Dieu pouvait et voulait lui envoyer
en temps opportun les moyens pour
faire réussir et prospérer une œuvre
qu’il entreprit dans la ferme convinction lYobéir à la volonté de Dieu,
L’anleur ne recherche nullement
l’elTet. Il raconte avec beaucoup de
simplicité, et laisse autant que possible • parler Muller lui-même, en
puisant largement dans son journal,
dans ses lettres ou dans les livres
qu’il a publiés de son vivant. I.a
lecture de cette bicgraphie n’en est
que plus captivante, et l’on admire
à chaque page, non ce que l’homme
a fait, mais ce que Dieu a fait par
lui. Rien de plus fortifiant, spirituellement parlant, que la lecture
d’une telle biographie.
Hudson Taylor et la CMna Inland Mission. Autobiographie, augmentée de quelques documents. Genève, mêmes éditeurs. Prix 1 fr. 25.
Une autre biographie bien digne
d’être mise à côté de la précédente.
Il y a en effet de nombreux points
de contact entre le l'ondalenv de 1*^
Mission dans l’intérieur de la Chin^
et le fondateur des orphelinats de
Bristol. En tout cas, ils se sont tous
deux inspirés aux mêmes principe®'
7
- 391 —
Pour Hudson Taylor comme pour
George Muller, demander a Dieu
(luelijue chose ipTil savait être selon sa volonté, c’élait déjcà l’avoir
obtenu. Mais lui aussi s’appliquait à
connaître la volonté de Dieu et à la
suivre scrupuleusement dans tous
les détails de la vie. Les résultats
ont été aussi merveilleux pour l’un
due pour l’autre G. Muller a pu
agrandir son institution au point
de recevoir plus de 2000 orplielins
et les pourvoir de tout le nécessaire
sans jamais demander d’argent à
qui que ce soit, si ce n’est à Dieu.
Et l’on aura une idée de l'œuvre
accomplie par Hudson Taylor par
les chiffres suivants: La China Inland Mission, fondée en 1866, accusait réception, le 25 mai dernier,
de 1.141,654 francs reçus pendant
1 année sans collectes et sans aucune demande, si ce n’est à Dieu.
Ellejcomptait: 320 stations et annexes; 800 missionnaires; 600 évangélistes indigènes; 114 écoles avec
1600 écoliers; 8000 communiants;
40 refuges pour fumeurs d’opium;
20 dispensaires et hôpitaux..,.
Dire que nous recommandons ces
deux livres, serait exprimer bien
laiblement notre pensée. Nous souhaiterions qu’ils fussent dans toutes
les maisons. Voilà des héros à proposer à l’admiration de notre jeunesse; héros de la foi, de l’obéissance, du dévouement et de l’oubli
d’eux-mêmes — qui, en accomplissant de grandes choses, mettent leur'
gloire à disparaître pour laisser voir
Dieu,
N. T.
Be l’avenir des Peuples Catholiques, par Emile de Laveleye,
avec les opinions de Gladstone, Michelet, Quinet, Sismondi, d’Hulst, et
dÇ quelques autres écrivains. Paris,
l^ ischbacher, Genève, Adr'esse-üfiice.
Vnx fr. 0,50.
Gelte étude de M. de Laveleye
parut la premiér'e fois dans la Revue de Belgique en 1875. Mais elle
n’a rien perdu de son actualité; au
contr’air'e, les événements auxi|uels
nous assistons, surtout en France,
en r'enderrt la réimpr ession plus opportune que jamais. C’est urt petit
livr’e de 108 pages, en tout, mais si
plein de vérité, si clair, d’une argumentation si évidente et d’un jugement si sûr, (jue charfue mot
porte coup, et l'orr est émer'veillé
que tarrt (le choses aient pu être
dites, et avec tant de force, err si
peu de page.s. Ce n’est pas pourrien que Gladstorre demau(la à l’auteur l’autorisation de le tr-aduire en
anglais, Nous n’avorts pas l’espace
de donner, même en peu de mots,
une idée rlu corrteiru tri de citer les
paroles par lesrpielles l’auteur- conclut son enquête, mais nous n’hésiions pas à recommander vivement
à rros lecteurs ce petit ouvrage, rjui
vaut infiniment plus qu’il ne coûte.
N. T.
Labours, semailles et moissons
dans le ciiarnp de la Mission llornande, par A. Grandjean Lausanne,
G. Br’idel et G.iel898, pr ix 0,20 cent.
Courte et inlér-es.sanle histoire de
la missiorr romande depuis sa fondation (1873) jusqu’à ce jour-. |,a
brochure (32 pages) est illustrée de
plusieur's gravur-es.
— Calendrier de la Jlission Romande, 1899, illustré Mêmes éditeurs.
Vient de paraître: Va Albigeoise »,
drame en cinq actes et six tablearrx,
en vers, par M. le pasteur Frédéric
Bonhomme, ancietr curé.
C’est un épisoile de la cr-oisade
contre les Albigeois qui a sei'vi île
canevas à l’auteur. 11 a bâli sur ce
Ihérne toute une fr-agédie. L’idée
méi-e^de l’ouvrage c’est le ti-iontphe
de l’Evangile sur les (tassions liumaines. L’auteur a tenu à donner
le dernier mot aux préceptes Evangiiliques.
8
1
392
En vente chez A. Coueslaiit, imprimeur-Edileiir à Galioi's (l>ot), et
chez M. Fi'éiléi'ic Bonliomrne, à St.
Balai-; de Phiolin, par St-Genis (Charente - liderieure ) . Prix 2 IV. 75
franco.
Encore l’Exposition.
Parmi les récompenses décernées
par le Jury de l’Exposition, nous
relevons encore les suivantes :
Médaille d’or aux établissements
Mazzonis de la Tour et de Pralalera.
Médaille d'argent à M. Jules Goucourde, labricanl de liqueurs au
Pomaret, ainsi qu’à YAnglo-Ralian
talc and 'plumbago C, et à M. Stella
pour ses carrières du Malanage.
Médaille de bronze à MM, Vinçon
et Rostau de S. Germain et Pignei ol.
lieviie PoiUiqiie
Nos honorables députés ne donnent décidément pas l’exemple de l’assiduité en
assistant régulièrement, comme il serait
de leur devoir, aux séances de la Chambre;
en effet c’est à peine si deux cents députés sur 508 se trouvent présents même
aux délibérations qui revêtent une cei'taine
importance. Et on s’étonne si notre peuple
est devenu quelque peu sceptique à l’endroit des assemblées représentatives ! Une
discussion passablement animée a eu lieu
tout dernièrement à la Chambre à propos
du prêt d’un million à Candie; discussion
à laquelle le ministre Canevaro a pris une
part active en déclarant qu’il s’efforcera
de suivre la politique de Visconti-Venosta,
son prédécesseur. Le prêt est voté.
Les présidences de la Chambre- et du
Sénat ont été reçues par S. M. à qui elles
ont apporté, au nom du Parlement, l’adresse
on réponse au discours de la couronne.
Le Roi a pareillement reçu les membres
(le la conférence anti-anarchiste, et un
dîner a eu lieu en leur honneur au Quirinal.
Le jubilé de François-Joseph d’Autriche,
m()nté sur le trône le 2 décembre 1848, a
été célébré à Vienne vendredi dernier dans
des circonstances particulièi'ement tristes.
L’année du jubilé a été marquée pour le
vieux monarque par des évènements douloureux qu’il est à peine besoin de rappeler : c’est la guerre de races qui a
paru s’accentuer ; ce sont les rivalités des
deux gouvernements, les scandales des
Chambres : c’est le meurtre de la pauvre
Elisabeth et enfin l’expulsion et les mesures
de rigueur appliquées par l’Allemagne aux
sujets pauvres de la monarchie AustroHongrie. Aussi n’y a-t-il rien d'étonnant
si les fêtes du Jubilé ont été peu gaies.
Le bruit a couru qu’un comptot contre
la vie du prince Ferdinand de Bulgarie
aurait été découvert à Soda. On accuse
les anciens partisans de Stambouloff d’avoir
organisé le complot, et bon nombre d’arrestations ont été faites dans leurs rangs.
On a quelque peu raison d’accuser le
czar Nicolas d’inconséquence. Pensez donc
que son gouvernement vient d'allcucr une
somme de 180 millions de roubles pour
renouveler le matériel de l’artilterie de
campagne... en attendant le désarmement 1
Quelle douche froide sur l'enthousiasme des
sociétés de la Paix !.
INFORMATIONS.
— Dans la faillite Basso-Chambeaud
l’actif présumé est de 60.090 francs en immeubles, 18.000 en crédits et 40(> en meubles. Le passif commercial est de 155.000 fr.,
outre 27.000 en dettes hypothécaires et
privilégiées.
Le 27 c. commencera une session supplémentaire d’examens de licence lycéale,
gymnasiale, technique, pour les étudiants
qui n’ont pas remporte leur licence en
octobre. Les inscriptions se font jusqu’au
12 pour les lycéens jusqu’au 15 pour les
autres. Chacun devra subir les examens
dans l’institut où il les a commencés.
— Le 27 commencera une session sem-;
blable, auprès du « Provvedltorato agU
studi » de Turin, pour la licence normale
et complémentaire. Le 27 Italien; le 28
pédagogie (normale), français complém. ;
le 29 dessin; le 30 calligraphie.
— Le payement de la Rente sur l’Etat
commencera le 12 c.
— Nous rappelons que les il et 18 octobre auront lieu les examens d’électeurs.
DANS TORRE PELLICE
(Vallées Vaudoises du Piémont)
la Typographie Alpine
pour motifs de famille
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpin®