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Cinquante et unième année.
N. 36.
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PAR AI S S A NT C H A Q M; É VENDREDI
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Vallées Vaudoisés . Pr. 2,5a -4-Italie^. . i ; jPr. 3,t
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On s’abonne: à Torre Pellice aUjbureau d’adminisi^^ation 1 et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes, les paroisses, chez MM. les
Pasteurs. ' - it;;;;
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV,
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S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron,
et pour PAdministration à M. J. CoiSSON, prof. JorrePelhce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ,
Les changements non accompagnés de la somme de 15 centim ,
ne seront pas pris en considération.
SOMMAIRE : Notre œuvré d'évangéhsation
— Courrier Anglo-Américaiir —r Allemands et Français — L’administration
unique et le Synode Là Convefition
de Merges — Chroniquie vàudoise —
Pro Scuola Normale — Nouvelles politiques. ' Mit', ;>
________________ ■
Nous venons de parcourir avec intérêt
le rapport Sur l’œuvre de notre évangén
lisation. L’année a été dîfficilé et'cependant bénie. On avait commencé avec
une grande appréhension et l’on'se de-*
mandait ce qu’il en serait de cé petit
troupeau épars dans lai péninsule; eh
bien, Dieu l’a gardé et a pourvu à sea
besoins. L’on_ se demandait; d’où viendrait le secours et le . secours est venu
d’un peu partout. L’Angleterre,; engagée
dans la terrible lutte qui la déchire depuis
13 mois, a continué à envoyer. ses.subT
si des aussi régulièrement que possible;;
l’Allemagne, si elle n’a plus,donnérP|npie
par le passé, parce que les,colInctenïs
faisaient à peu près tout le>.travail ne
se sont plus rendus dans ces paysi a cependant encore envoyé, quelque chose;
la Suisse, pays neutre; n’a; pas non plus
été visitée, mais par l’entremise dej.M.
Louis Rostagno a contribué à nous manifester son vif intérêt ; cependant ;
soyons équitables, le grand secours nous
est venu des Etats-Unis.; Le. démon . de
la guerre n’ayant pas en caret, pénétré
jusqu4 là, nos frères émancipés de la
tyrannie romaine, nos vieux amis et nos
amis nouveaux, tous en faisant un effom et en s’imposant des sacrifices, en
venant à notre secours, ont contribué à
délivrance. Nous ne voulons pas oublier nos Eglises de l’Amérique du .Sud
qui, avec une collecte extraordinaire, ont
donné la preuve de leur attachement à
l’œuvre de l’Eglise-mère. Mais de grand
effort a été fait surtout par les Eglises de
la mission et par les ouvriers eux-mêmes.
, En effet si les ouvriers : pasteurs, évangélistes, anciens, régents et colporteurs
ont versé à la caisse centrale au delà de
“* 10.000 francs, donnant, plusieurs d’entre
eux du strict nécessaire, se privant d une
quantité de choses qui facilitent la vie,
les Eglises, c’est à dire les membres du
troupeau ont versé à la même caisse centrale au delà de 27.000 francs, et, avec
les frais de culte, tout compris, une somme s’élevant à francs 79.769,47. C’est un
bel et noble effort dont nous nous réjouissons et pour lequel nous remercions
Dieu.
S’il est vrai que les sacrifices en argent
sont un signe de vie spirituelle, alors nos
églises possèdent cette vie. Combien nous
voudrions, après avoir dit cela, ajouter
que notre œuvre s’étend toujours davantage et que les nouvelles recrues viennent
à nous par milliers. Des recrues, oui, il
y en a eu quélques centaines, mais il est
inutile de cacher la vérité, car l’Italie
aussi traverse une crise morale. On dirait
que la religion a fait son temps et qu’il
estdnutile de s’arrêter sur des questions
spirituelles. Le vent qui a desséché certaines nations est aussi arrivé jusqu’à
nous et voilà pourquoi nous ne voyons
plus venir à nous comme par le passé
toutes c.es masses qui cherchaient quelque chose.- '
Les luttes sociales, le bien-être, ont
desséché lé terrain. Gela veut dire que
l’œuvre devient toujours plus difficile et
qu’il faut redoubler d’ardeur et de zèle
dans notre prédication et dans notre témofghàgèT Nous" croyons que cet esprit
religieux qui * sè manifqst® 'mài-ntenant
dans l’armée ne sléteindra pas quand
nous aurons, la paix, et que ces braves
qui ont vu jàimort de près, qui ont invoqué le Dieu Tout-puissant apporteront
dans leurs familles un renouveau de vie
spirituelle* . -, ■
Le district Eome-Naples occupe maintenant la première place et a dépassé le
Piémont qui vient en seconde ligne, la
.Lombardie en troisième, la Sicile en quatrième et la Toscane, la gentille Toscane,
en cinquième ligne. Les temps ont été
difficiles pendant l’année que nous venons de traverser et Dieu a pourvu; les
temps setont encore plus difficiles pendant la nouvelle année ecclésiastique et
Dieu pourvoira. En-haut les cœurs !
C. A. Thon.
courrier anglo-américain.
L’ex-.président Roosvelt, ou, comme
on Uappelle généralement, le colonel, a
,prononcé deux discours à l’exposition de
S. Francisco, dignes d’un homme qui
aime son pays et l’humanité. Le colonel
est d’avis que les Etats-Unis ne peuvent
pas sè désintéresser de la guerre actuelle
et* qu’en présence du grand danger, il est
nécessaire qu’on soit prêt a tous égards,
en préconisant que le meilleur système
est, après tout, celui de la Suisse, ou nation armée.
— Le docteur Jowett, pasteur de l’Eglise Presbytérienne de la 5 th Avenue,
-New-York, après avoir passé deux mois
en Angleterre où il ne s’est guère reposé,
puisqu’il a prêché chaque dimanche, va
reprendre son travail à New-York, travail béni et très apprécié.
— Les Etats-Unis accusent une exportation pour la valeur de sept milliards
pendant l’année qui s’est écoulée. Cela
ne paraîtrait pas dû à la guerre, mais à
un travail intense et normal.
—■ Nous apprenons avec peine la maladie assez grave du docteur Clarck, l’initiateur des activités chrétiennes qui sont
aujourd’hui une puissance dans le monde
religieux; nous disons tous nos vœux à
cet homme de Dieu pour un prompt- rétablissement.
— Le Japon possède actuellement un
homme ressemblant particulièrement au
Billy Sunday des Etats-Unis; cet homme
s’appelle Kamura et obtient deS résultats ittipressionnants au milieu des mâsses, dés centaines et des milliers demandant le baptême comme preuve de leur
foi ndùyelle. La ville de Tokio est, pour
le moment, sa grande sphère d’activité.
— Le docteur Campbell, un àniéricain,
vient à’être décoré par lé Mikado de l’ordre du rising sun (soleil levant), pour son
travail gràndement béni dans l’île de
Formosa.
— Le Gouvernement anglais a retiré
son bill sur la séparation de l’Eglise de
l’Etat dans le pays de Galles, et cela jusqu’apres la guerre, afin d’éviter toute
amertume et maintenir la concorde en
temps de guerre.
— L’Evêque de Londres vient de prêcher en plein air, en face de la cathédrale
de St-Paul, à plus de 3000 soldats. D’après l’Evêque, c’est le plus beau service
qu’il ait jamais eu.
— M. Crosseley Hall vient de mourir
en laissant une fortune de cinquante millions 1 Cette fortune s’est faite en vendant des fruits salés dont il a été l’inventeur. M. Crosseley Hall a légué 250.000
francs à l’œuvre du docteur Rarnards,
et 250.000 à l’œuvre des prisonniers libérés.
M. Asquith, président du Gouvernement, a communiqué à la Chambre des
Communes, le total des pertes au terme
d’une année de guerre : 330.995 hommes
sont hors de combat, desquels 14.428 officiers. La marine aurait perdu 15 officiers et 13.843 marins.
À Cardiff, pays de Galles, eut lieu
urt service mémorable, en plein air, où
l’évêque, le rabbin, l’armée du sâlut et
les non-conformistes prirent part. Plus
de 40.000 auditeurs se pressaient autour
des orateurs ; 'on n’àvâirjamais rîén vu
dafemblable. n
— L’Angleterre a dépensé pendant
une année, uniquement pour les frais de
la guerre, la somme de 16 milliards deux
cent cinquante millions ! C’est effrayant 1
— L’université.de St-Andrew vient de
perdre son principal, le docteur Stewart,
homme très influent et très instruit.
— Le célèbre Waccamaker, de Philadelphie, a lancé un projet gigantesque,
mais qui est bien noble. Il s’agirait de
trouver aux Etats-Unis 500 milliards
pour arrêter la guerre fratricide d’Europe
et la crise commerciale qui menace la
ruine totale des nations. Si la guerre continue on dépassera ce chiffre colossal, qui
apporterait la paix et la tranquillité
parmi les peuples.
ALLEMANDS ET FRANÇAIS.
Sous ce titre, M.me Adolphe Hoffmann écrit, dans la Famille du 5 juillet,
un article qui devrait faire réfléchir et
dont nous ne publions que le commencement et la fin:
Allemands et Français. Je les fréquente
et les apprécie sans emportement; le contraire serait impossible. Née en France,
élevée en Suisse, mariée à un époux allemand, d’où me viendrait la partialité ?
Je ne- désire que paix et justice. Et si
l’un des deux partis daignait glaner, dans
les lignes qui vont suivre, une miette de
sympathie pour son adversaire, je m estimerais mille fois récompensée de les
avoir écrites. ;
Dénier tout mérite à cet adversaire, ne
serait-ce pas maladresse mêlée d’ignorance ? Ne s’agit-il pas, précisément
parce qu’il est Vadversaire, de le piendre
au sérieux et de pénétrer jusqu’au tréfonds de son âme ?
Quand l’Allemagne connaîtra la France,
la vraie, non pas celle qui s’affiche en turbulentes allures, mais celle qui* sobre et
discrète, se tient sur la réserve, prête à
se révéler à ceux-là seuls qui l’étudient
avec amour, il lui sera impossible de refuser à cette France d’élite sa chaleureuse
admiration.
Quand la France consentira à étudier
l’Allemagne, sans parti pris, sans désobligeantes préventions, elle sera surprise,
d’y constater des choses si bien établies,
si magistralement organisées, un sérieux
de vie si grand que toute la nation bénéficie des habitudes d’ordre moral et extérieur acquises le long du chemin.
D’où viennent les malentendus qui séparent ces deux peuples, malentendus
dont la guerre fit des plaies purulentes ?
Evidemment de leurs divergences; ils
se ressemblent peu.
Et après avoir passé en revue quantité
de ces divergences, M.me Hoffmann continue:
Allemands et Français se ressemblent
peu. Us oiijt réciproquement beaucoup à
se donner. Car l’humanité est une, profondément. Et c’est en tant qu’unité que
les peuples les plus dissemblables, afin
d’être par là même rendus capables d’accomplir leur obligation nationale, sont
appelés à se compléter Tun l’autre. Leur
plus vaste champ de mission ne s’étendrait-il pas au delà des frontières de chaque Etat ? Enrichir le prochain, parce
que c’est là notre raison d’être, l’enrichir
de bon cœur, sans s’enorgueillir de ce
qu’on peut posséder de plus que lui, ne
serait-ce pas, enfin, comprendre mieux
le mot de l’Evangile: « Qu’as-tu que tu
ne l’aies reçu, et si tu l’as reçu, pourquoi
t’en glorifies-tu ? ».
La terre entière soupire à l’heure pré-
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sente; elle a soif de paix. À nous de la
préparer de longue tnaia, .pendant la
guerre. Aucun être,. Si humain soit-il, n’a
le droit de se soustraire a ce devoir.
La paix ! en quoi consistera-t-elle ?
En traités dont on sait aujourd’hui, dont
on soupçonnait depuis toujours, qu’ils
peuvent être outragés sitôt devenus gênants ?
Une telle paix serait fallacieuse. Il
nous la faut solide, complète, définitive,
parce que méritée. Cela, c’est l’affaire des
peuples. Avec humilité accepter le châtiment, veut dire le transformer en bienfaits pour tous. Croire que nos diversités
nous obligent les uns vis-à-vis des autres,
parce que les races se doivent ce qu’elles
ont de meilleur. Croire que Dieu ne veut
pas la guerre, mais qu’il la fera servir à
ses fins. Oui, quoique nous ne puissions
à Eheure présente, distinguer ses intentions, quoique nous nous demandions en
tremblant s’il sera possible de rapprocher
cés multitudes désormais divisées par des
abîmes d’antipathies, par des querelles
chaque jour envenimées sous des fleuves
de sang, croire que Dieu se débrouillera,
que sa sagesse et sa puissance, que son
amour et sa miséricorde y suffiront, qu’il
fera sortir le bien du mal.
Et avec ce tact du cœur, capable de se
mettre à la place des autres pour les excuser et les épargner, parce qu’il devine
leurs manquements, leurs hésitations et
leurs scrupules, tendre la main au-dessus
des désunions, à cet étranger, enfant du
même Père. Nous avons souffert l’un par
l’autre, l’un avec l’autre, cela nous a
mûris. Un cataclysme épouvantable nous
enseigne tout à nouveau ce qu’on avait
trop oublié: la valeur de la mort, la valeur de la vie.
Mais ce n’est pas assez, ce n’est rien, à
moins que du fond de notre douleur, à
force de nous exercer à la sympathie et
de l’implorer là où on la trouve — au
pied de la croix — tous ensemble, à quelque patrie que nous appartenions, nous
n’étudiions de tout notre cœur le mystère du temps et de l’éternité: la valeur
de l’amour.
Et celui des deux peuples qui aimera
le mieux, même ses ennemis sera le plus
grand. ***
Si des Allemands me font l’honneur de
me lire, ils crieront à la trahison. On les
croirait en chair vive, tant la critique la
plus respectueuse les exaspère aujourd’hui.
Si des Français daignent feuilleter cet
article, ils hausseront les épaules, ne le
finiront pas et n’y songeront plus.
Je n’aurai donc satisfait personne.
Taisons-nous. Un proverbe dit: Entre
l’arbre et l’écorce ne mettez pas vos
doigts — ni votre plume.
Ecrit néanmoins, par acquit de conscience.
que cela soit bien difficile, quoique les
temps soient mluvais, il nous semble ’
qu’on peut toujours trouver de quoi s’qc- '
cuperi Le petit troupeau doit devenir|>n '
grand troupeaù, à la condition que berger et brebis travaillent d’un commun
accord pour attirer fl’àütres brebis W ^
bercail. Nous visons un peu haut, nous
efforçant d’attirer les éléments intellectuels, les riches, mais n’oublions pas que
c’est dans les masses, dans les classes ouvrières où nous trouvons les âmes ayant
soif de la vérité, cherchant, tâtonnant,
attendant un mot, la parole de la délivrance. Or dans toutes nos villes, ces éléments sont à notre portée et attendent
de la sympathie qui sait si bien gagner
les cœurs. — Ah 1 certes, nous avons besoin qu’on nous prête main forte aux
Vallées, et nous serons toujours reconnaissants pour tout ce que l’on voüdra
faire pour nous. Dans maintes paroisses
les pasteurs se sentent écrasés par le travail et la responsabilité qui pèsent sur
eux ; ils voient le mal augmenter et Tindifférence gagner du terrain, aussi nous
avons la ferme assurance que l’administration saura, de temps, à autre, envoyer
du renfort se traduisant dans une mission spéciale d’appels. — Mais que fera
le Synode ? Si nous prêtions foi aux
bruits qui courent, il y aurait chez un
certain nombre le désir de renvoyer l’essai d’une administration unique à une
autre année. Certes, il y a une certaine
appréhension qui règne en présente de
T inconnu et peut-être, s’il s’agissait
de revoter, plusieurs s’opposeraient ou
s’abstiendraient.
Pourquoi ? Il en coûte de renoncer à
certaines traditions, laisser le connu pour
l’inconnu, et nous le comprenons. Cependant, arrivés où nous en sommes,
nous ne croyons pas que Ton puisse renvoyer davantage. Certaines craintes il
faut savoir les surmonter; mais, dirat-on, c’est une année exceptionnelle, plusieurs de nos pasteurs sont sous les drapeaux, d’autres probablement les suivront, et alors il serait sage de renvoyer
à plus tard. Nous ne voyons pas dans ce
fait un motif assez grave pour nous arrêter dans notre marche en avant. Notre
œuvre est une œuvre de foi, qui se base
uniquement sur Dieu qui est le Toutpuissant et qui saura soutenir ses enfants, sachant les conduire et les protéger au milieu des écueils et des dangers. Nous ne voulons pas croire non
plus que ce renvoi serait dû à des raisons personnelles, car, alors, moins que
jamais il ne faudrait pas hésiter. Il y a
des moments où l’indécision est néfaste,
un signe de défaite anticipée, aussi il nous
semble qu’il faut affronter la situation
actuelle avec foi et énergie, en regardant
à Celui de qui vient le secours, la sagesse
et la force. C. A. Tron.
temps que la cessation des hostilités en
Europe, et lâ''venue du fegile d am#ir,
de jttstico ét de sainteté parpii léis' p^
L’ADMINISTRATION UNIQUE
ET LE SYNODE.
Notre collègue, M. le pasteur Bertinat,
attend monts et merveilles de la nouvelle administration; il espère qu’on
saura et qu’on pourra toujours concentrer davantage, afin de pouvoir prêter
main forte aux Vallées. — Il y a du vrai
dans ce qu’il préconise, mais nous ne
saurions partager entièrement sa manière de voir.
Il est malheureusement trop vrai que
dans un certain nombre de cas, un évangéliste s’adapte trop facilement à être
pasteur, soignant le petit troupeau qui
lui a été confié, mais alors le but est
manqué et nous comprenons qu’on ait
trop de temps à sa disposition. Mais.quoi
La Convention de Merges.
Outre les ' trois réunions principales,
fixées au programm^, il y avait chaque
jour deux, et quelques fois trois réunions
particulières de prières, présidées le plus
souvent par S. E. le comte De Korff, an'^
cien maître de cour de S. M. l’Empereur
de Russie, amené à l’Evangile, il y a
déjà quelques années par le ministère de
Lord Radstok.
Les fortes, vivantes et très actuelles
prédications de M. Saülens, l’organisateur de la Convention, vaillamment aidé
par MM. Em. Lenoir de Genève et H.
tre sûre conviction d’une future victoire:
Meyné Heeded (Torre Pellice), Coïsson
J^toinè.’^'^d.), GeynM Michel et Revel
i É$ul (Rùià), Grill Bttenne et Grill Jae
qües (Pramol), Pohs Ernest (Angrogne),
Baral Jean (Maneille) ».
—• Du soldat Jean Armand - Pilon:
« Bien cher M.r Tron. Je viens avec ces
’quelques lignes vous donner de mes nouvelles qui, grâce à Dieu; sont bonnes pour
le moment. Dieu saura nous garder pour
l’avenir. Voilà quelques semaines que je
reçois régulièrement votre aimable journal L’Echo des Vallées, ce qui me fait un
grand plaisir et je vous en remercie.
Après plusieurs étapes dans le Friüli,
nous voilà arrivés au front de la Carhia,
Couvreu de Vevey, ainsi que les étudea«rîfâ quelques centaines de mètres de la
bibliques aussi profondes que claires et.^
simples de MM. Tophel, Porret, Adamina, Lortsch, Besson, Alexander et
Peyron-Roussel, contribueront, nous en
avons l’assurance, au réveil des âmes en
ces temps où la piété se refroidit partout.
Les 1500 et plus de personnes qui se
pressaient chaque soir sous la tente pour
écouter les appels des serviteurs de Jésus, n’ont pas tous écouté des oreilles
seulement. Après chaque réunion, bien
des personnes ont déclaré publiquement
d’accepter le pardon de leurs, péchés et
de se consacrer au service de Dieu.
Que le Seigneur fasse lever la semence
répandue en abondance, qu’il l’arrose et
lui donne l’accroissement pour une prochaine moisson à sa gloire. B. G.
CHRONIQUE VAUD01SE
La Convention de Morges, qui n’avait
pas pu avoir lieu Tannée dernière, s’est
réunie cette année, malgré la guerre, du
14 au 28 août. Elle était moins nombreuse que d’habitude, et cela se comprend aisément. La Suisse était largement représentée, tandis que la France
n’y avait que quelques membres, et l’Angleterre, la Russie et l’Italie une ou deux
unités.
Un excellent esprit chrétien n’a cessé
de régner jusqu’au bout au milieu de
cette assemblée. On se sentait une famille de frères et de sœurs, demandant
ensemble au Dieu de grâce et de miséricorde plus de fidélité, une consédration
plus entière à son service, en même
CIVIDALE. M. le capitaine Jean Vigne, du 4.me régiment alpin, vient de
s’unir en mariage avec la comtesse Teresita De Puppi. En félicitant les époux,
nous demandons à Dieu de les garder
dans ces moments si difficiles.
DU CONTINENT NOIR. Voici une
carte postale que nous recevons du missionnaire Lageard, qu’on lira avec plaisir:
Mombasa {British East Africa)
le juillet 1915.
Cher Monsieur Tron,
Voici un petit signe de vie. Parti de
Turin le 19 juin avec l’artisan missionnaire M. Monteverdi (d’Ivrée) pour Naples, nous n’avons pu quitter cette ville
que le 5 juillet, c’est à dire avec un retard de près de 2 semaines, le bâteau
ayant été retenu à Marseille; nous sommes à bord du Ching Castle. De Naples
à Suez le voyage a été excellent ; mais la
traversée de la mer Rouge a été des plus
éprouvantes à cause de la forte chaleur,
ayant eu jusqu’à 45® degrés centigrades.
Il y a eu de nombreux évanouissements.
Deux jours avant nous, passait un bâteau qui a plus souffert que nous encore,
ayant eu 51® degrés ! Il y a eu plusieurs
morts, parmi lesquels le capitaine et le
médecin I Depuis la mer Rouge ici nous
avons eu un fort vent qui a rendu le
voyage mauvais et très dangereux, mais
Dieu nous a gardés ; bénissez-Le avec et
pour nous.
À une autre fois, D. V., moins laconiquement. Agréez mes salutations respectueuses.
Bons vœux pour le Synode.
A. Lageard, missionnaire.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. — Du soldat A. Megnet: « Un
groupe de soldats Vaudois, lecteurs assidus du journal L'Echo des Vallées, combattant pour le grandeur et la liberté de
la patrie, prient cette aimable Administration de vouloir insérer dans ses colonnes nos plus affectueuses salutations
à nos parents, amis et connaissances, en
les assurant de notre bonne santé et no
frontière où nos braves artilleurs bombardent continuellement les derniers
obstacles et où les alpins attendent avec
impatience l’heure de la délivrance de
cette terre, notre «irredenta Italia». Bien
des salutations à vous tous, paroissiens,
et parents ».
T- Du sergent Louis Jouve : « Cher Pasteur. Merci beaucoup pour L’Echo reçu
hier au: soir .à iiirili adresse. Ma femme
m-aVaif dit qué Vous avez cherché mon
adresse. Il sert aussi pour le seul Vaudois de mon ambulance, Jacques Massel,
de la Maisetta de Faët, 11 vous envoie ses
salutations. Recevez, M. le Pasteur, mes
remerciements et agréez mes affectueuses
salutations ». !
— Le bataillon ..., dans la première
quinzaine d’août, a pu jouir de presque
deux semaines de repos, ayant été remplacé aux tranchées par l’infanterie.
Nous avions tous grand besoin de détendre un peu nos nerfs et nous laver, car
depuis 50 jours il ne nous avait plus été
possible de le faire d’une manière un peu
complète et le grand nombre ne l’avait
plus fait du tout. Nous avons donc passé
quelques jours tranquilles, loin du bruit
du canon et de l’incessante fusillade de
l’ennemi, dans un petit village presque
caché au milieu des arbres fruitiers et
qui me rappelait certains villages de
nos Vallées.
Nous avons aussi eu, pendant les deux
dimanches passés ici, deux cultes auxquels ont participé tous les Vaudois qui
n’étaient pas de service. Au premier
nous étions 80 et au deuxième près de
100. Nous avons été tout à fait hei\reux
de nous retrouver et èn si bon noiùbre.
Nous espérions bien qu’on nous auVait
laissés fêter notre 15 août en paix et to^us
ensemble. Hélas, dès le 14 au mati\,
nous quittions ce p.aisible séjour et nous
allions planter nos tentes dans un bois
de gigantesques fayards. Après une nuit
très agitée par le bruit du canon, j’étais
encore en train de convoquer, vers 7
heures du matin, les Vaudois pour un
culte, lorsque vint Tordre de lever le
camp et de partir. Et nous voilà donc
gravissant péniblement les pentes de
cette montagne, toujours accompagnés
par le bruit enragé d’une cinquantaine
de bouches à feu. Et en marchant, à
l’heure même où nos frères étaient réunis à la Vachère et à Lazará, nous avons
uni nos pensées et nos prières aux leurs.
Nous savions que Ton priait pour nous
et cela nous soutenait...
il
M
J
Le même jour, vers 7 heures du soir,
un obus vint éclater au milieu de nos
tentes. Il y eut trois morts et une quin-'
zaine de blessés. Parmi ces derniers un
seul Vaudois est blessé si légèrement,
qu’il est déjà presque guéri. Dieu nous
a tous gardés. C’est là la réponse à vos
prières.
Merci, H. Pascal,
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LA TOUR. Mardi dernier ont eu lieu
les obsèques de Fenouil Marguerite née
Juatet, de St-Jean, décédée à l’Hôpital.
— Nous avons vu cette semaine MM.
les membres d^ Commissions examinatrices qui, avec une grande bonne volonté se sont mis au travail en consultant les volumineuses correspondances
et les archives des différentes adlnin^tfa- '
tions. M. le pasteur Forneron de Rora^
est le rapporteur pour la Table; M. le
pasteur Peyronel pour l’Ecole de théologie
et M. le pasteur Simeoni pour le Comité
d’Evangélisation.
—• Le Synode s’ouvrira, D. V., lundi
prochain, à 2 heures précises, par un
culte présidé par M. le pasteur B. Soulier, après quoi le Synode se constituera
en nommant son Bureau sous la présidence du doyen des Pasteurs. La semaine
sera bien occupée puisque, outre les séances ordinaires il y aura; lundi soir, à
8 heures, la séance de l’Histoire Vaudoise
— mardi soir, probablement la consécration du candidat Pons qui va se consacrer à l’œuvre des missions — mercredi
soir une réunion spéciale d’édification
pour les Pasteurs — et jeudi soir une
réunion publique d’appels à laquelle
prendront une part active trois pasteurs
et un laïque.
— C’est M. le pasteur Rinaldo Malan,
de Catane, qui a présidé dimanche dernier le culte, en prenant comme texte ces
paroles du prophète, répétées par le
Christ; « Il ne rompra pas tout à fait le
roseau froissé, et il n’éteindra pas le lumignon qui fume encore ».
— Dimanche prochain, à 3 heures,
dans la salle du Synode, aura lieu la reunion mensuelle consacrée à la prière pour
nos soldats, la patrie, le monde souffrant.
— « L’Echo des Vallées » sera envoyé à
tout soldat Vaudois qui en fera la demande.
PERRIER-MÂNEILLE. Nos frères de
cette paroisse, laquelle se ttouve être lé
centre du Val St-Martin, ont renvoyé
aussi tard que possible l’élection du nouveau pasteur, par un sentiment de
grande délicatesse à l’égard de celui qui
avait été leur berger et de la famille.
Dimanche dernier les électeurs, sous la
présidence de M. le pasteur Albert Prochet,^secrétaire de la Commission exécutivqf ont adressé un appel à M. le pasteur
G. pel Pesco, qui avait été au milieu
d’eux pendant deux mois et qui, comme
0)1 le voit, a su se faire apprécier.
PIGNEROL. M. le pasteur D. Buffa, ,
^de Naples, a remplacé, dimanche dernier,
M. le pasteur Marauda, qui se trouve
hors de Pignerol pour cause de santé.
REGGIO CALABRIA. On nous assure que le pasteur M. Arthur Vinay a
été rappelé sous les drapeaux; ce serait
le sixième pasteur en activité de service
obligé de quitter son poste pour servir
la patrie.
SAINT-GERMAIN. M. Pascal, aumônier militaire, annonce la mort du
jeune alpin Bouchard Benjamin, des Bernards, blessé à la jambe par un éclat
d’obus. Les médecins avaient bon espoir
de le sauver, lorsque la gangrène survint
et la faiblesse du malade qui avait perdu
beaucoup de sang ne permit pas l’amputation. « J’ai eu le privilège, écrit M. Pascal, de l’assister et de passer avec lui des
moments édifiants. Je puis rendre témoignage de sa foi, de son admirable
courage et de sa résignation à la volonté
de Dieu. Hier au soir, avec le concours
de plusieurs coreligionnaires et amis,
nous l’avons enseveli dans le petit cimetière de D., où repose déjà un autre Vaudois ; Micol, de Chabrans. Une couronne
de fleurs orne sa tombe, qui sera bientôt
surmontée id’tftie croix portant son* nom.
Nous avons^grié pour ses parepf^, ses
frères et sq sœuri Le Seîgn^r veuille leur
faire sèntil sa sainte et bienfaisante, présence dans ces Jours de douleur .
SAINT-JEAN. Nous avons encore reçu
fr. 0,50 de M. l’assesseur et ex-secrétaire
communal iFrache, pour la collecte de
la Vachère, qui seront versés au Comité
de Turin. .
—- Dimanche 5 septembre, le culte à
10 h. sera présidé par le directeur de la
Maison des Missions de Paris, M. le pasteur J. Bianquis. Nous espérons que le
voyage de M. Bianquis pourra se faire
sans inconvénients, et nous lui souhaitons la bienvenue dans le pays de ses
ancêtres.
— Le 23 août, un culte a eu lieu aux
Revel, pendant la visite que le pasteur
M. C. Jalla a fait, accompagné par les
anciens et un grand nombre de parois;
siens, à la famille d’Auguste Revel, sergent d’infanterie, tombé dans un combat
sur le front. L’oncle du défunt, M. David
Revel des Revel, a élevé à Dieu une
émouvante prière.
— Les soldats Alexis Jalla, Etienne
Malan et Jean Pegrot ont obtenu quelques semaines de congé, pour se remettre en santé et sont retournés à leur
maison.
—*■ Dimanche 5 septembre, à 3 h. de
l’après-midi, M. le pasteur Arturo Muston présidera le culte dans le temple du
Chabas. On fait un spécial appel aux
membres de nos Eglises de soutenir par
leur présence ce culte qu’on a pu régulièrement tenir, malgré les difficultés de
l’anhée, pendant toute la saison d’été.
ZONE GUERRE. L’envoi de
L’Echo à nos chers soldats nous vaut les
plus chaleureux remercîments de plusieurs d’entre eux. Témoin ces deux
cartes q:ue nous venons de recevoir;
Zona di Guerra, 26-8-1915.
^ Egregio Signore,
Sentitamente, benché in ritardo, ringrazio la S. V. Ill.ma e la Venerabile Redazione del pregiato giornale Echo des
Vallées, per la bontà loro prodigatami
inviandomi regolarmente il pregiato giornale il quale mi reca notizie interessanti
dalle nostre care Valli. Mi è di gran sollievo il sapere che il nobile nostro popolo
Valdese prega e lavora pei suoi figli al
fronte. La salute dei Valdesi del battaglione « Val Pellice » è ottima, grazie all’Altissimo.
Colla massima osservanza
Bertin Stefano (di Angrogna)
des hautes montagnes surtout ces 1^0- | Qe^wi^ de îf
grès'béni iifapôetàntsi ' Nbtrè ancienne i * àiiimcations impdrtant, le ^
frontière était si défavorable pour nous < région qui_,ipanque ®
qu’une, mvasiun autrichienne Idlle qqe I seur. P^s î(àn les mai|l^
ïotrf4anèmi le préparait-depuis long. I cl»fes de fer est ® ^
ternir attrait a^né à uneTapide inva- i. Les tognes sont rares. Les Allemands se
sion de la Yénéüe et de la haute Lombar- ront obligés de marcher sur des routes
die. testofteressés Îothlidabl^, les rou- que les pluies et les neiges prochaines
9|| *
Dal Fronte, 25-8-1915.
Pregiatissimo Signore,
Ho ricevuto con vera gioia il di lei pre- i
giatissimo giornale. Il piacere che mi procura è grandissimo, mi riallaccia alla vita
di casa nostra e mi dice che col pensiero
molti ci seguono.
Grazie infinite.
Dal principio del mese sono qua sul
massiccio del monte degli alpini ; si combatte e si spera. È una guerra che scoraggierebbe e sfibrerebbe altre truppe, ma
non le nostre che combattono con fede ed
ardore. Coi miei più sentiti ringraziamenti.
Devotissimo
Sottotenente Samuele Mathieu.
*
tes stratégiques, montrent la prépara
tion minutieuse et constante d’un plan
infaillible d’attaque contre notre pays.
Mais, hmireusemeh^ pour nous, grâce à
l’attaque vigoureuse et savante organisée par notre Etat-Major, à l’élan irrésistiWe de nos troupes soutenues par le
sentiment patriotique de la nation entière, ce plan a été déjoué. Notre offensive nous a permis iefe; ponquéri|rîdes po- ■
sitions que nouâ safùrons garder pout
avoir à l’avenir la frontière naturelle dessinée par la barrière des Alpes.
Dahs le groupe'de l’Adamella, au sud
du Tonale, nos alpins se sont emparés,
après de vifs combats, des positions autrichiennes au col de Lago Scuro (2968
mètres) et de Como Bedole (3009 m.). Nos
troupes ont occupé solidement ces som-,
mets.
Nos aviateurs ont nouvellement lancé
des bombes sur le groupe fortifié de Riva
au nord" du lac de Garde ; les appareils
sont' rentrés indemnes dans nos lignes.
Un aviateur autrichieu a lancé quatre
bombes sur la ville de Brescia, tué six
personnes de la population civile et blessé
un plus grand nombre. La population de
la vilie a fait des obsèques solennelles aux
victimes. Le parc d’aviation autrichien
qui sé trouvé à Aisovizza à l’ouest de Gorizia a été visité encore une fois par nos
avions qui l’ont sérieusement endommagé.
Dans le val Sugana, nos troupes de la *
ligne; Monte Sivaron à Maso ont étendu
l’occupation vers l’ouest à cheval sur le
fleuve jusqu’aux positions du Monte Armentera et au Monte Salubio. L ennemi
n’a pas réussi à empêcher notre avance.
Il a laissé aussi quelques prisonniers entre nos mains.
Boigo dans le val Sugana à la frontière est du Trentin est aussi occupé. Depuis plusieurs semaines cette Ipcalité se
trouvait isolée entre les aVânt-pbstes des
deux armées. Le jour, des patrouilles italiennes s’avançaient dans les rues vides
entre les maisons abandonnées; la nuit
venaient les Autrichiens. Maintenant
notre front se trouve plus avancé; il s’accroche à gauche au mont Armentera
(1501 m.) en face des fortifications du
Panarotta, et à droite du mont Salubio
(1887 m.), et à la. Cima Cista (2185 m.).
Dans le même secteur nos troupes ont
occupé la cime du Monte Maronia, position très forte au nord de Monte Maggio.
Sur le haut Isonzo, les détachements
alpins ont pris quelques tranchées ennemies fortement aménagées le long des
rochers de la pente méridionale du Monté
Rombon. Nous avons fait une trentaipe
de prisonniers, parmi lesquels un officier,
deux mitrailleuses, des fusils, une grande
quantité de munitions. Le cirque de
Pfezzo est entièrement dominé par nos
arBlleries. Le camp retranché de Tolmliio est aussi serré de près.
Sur le Carso, l’ennemi a posté de nombreuses batteries dans des positions nouvelles, desquelles il a ouvert un feu intense le long de tout le front. Toutefois,
nés travaux d’approche se poursuivent
sans interruption.
rendront malaisées. C’est sans doute pour
y conduire des trains qu’ils arrachent 800
kilomètres de rails de la malheureuse
Belgique pour les envoyer en Russie.
On annonce un violent combat près de
Dixmude.
Des zeppePins passent "sur le cieT' de
Hollande sans doute vers les côtés anglaises. Un sous-marin allemand a été
coUlé par les Ànglâis, un vapeur suédois
par les Allemands. Üne escadrille d avions français a survole la vallée de la
Sarre, lancé des bombes et perdu quatre
appareils au cours de l’équipée.
On note un réveil d’activité sur le front
serbe et monténégrin. Mais ici aussi on se
borne surtout à des combats d artillerie
sur les fleuves de la frontière. Les Monténégrins défendent leurs montagnes
avec leur vaillance accoutumée. Aucun
ennemi n’a pénétré chez eux.
Du côté turc, sur les Dardanelles, dans
le Caucase, au bord du canal de Suez, pas
d’événements marquants. Les Turcs cependant annoiicent une action contre
Aden dans la mer Rouge.
Lè premien soin de MWenlzelos en reprenant là présidence, a été d’assurer par
un accord avec la Quadruple-Entente, la
liberté des-importations et des exportations grecques. On lui attribue 1 intention de réunir une prochaine conférence
balkanique, ce qui serait fort utile à cette
, heure. Des Grecs et des Roumains, habitants hors de leur patrie sont rappelés
sous les armes. , ^ »
La Serbie se déclarant prête aux sacrifices nécessaires, on peut dire que la situation dans les Balkans se dessine eh
faveur des Alliés. Le seul point noir pour
eux -—et il est très gros — c’est l’attitude
de la Bulgarie. Les journaux allemands
continuent à célébrer bruyamment son
accord avec la Turquie. Rien de nouveau
ni de positif à ce sujet.
— Des gens qui se moquent parfaitement de tous les événements qui ensanglantent l’Europe, l’Asie, l’Afrique, et
menacent leur propre patrie, ce sont les
mineurs des ’ charbonnages du Pays de
Galles. Après avoir obtenu des propriétaires, au coUrs de ces dernières années,
de grands avantages, ils en réclament
d’autres, font la grève, s’agitent, suspendent là production du charbon et causent
de grands embarras àu gouvernement
britannique. ______ L. L.
PRO SCUOLA NORMALE.
Lista di Sottoscrizioni.
Chiesa di Belgrano L. 48,
M. J.^G. , , » 50,—
Bertin ÀÎessiOj^di Gotohadd.,
t,; (Gaïifoinia) ■ > » 500,
^ ^Totale 45» Lista L. 598,—
Liste precedenti » 257.562,26
totale genérale L. 258.160,26
* *
Merci, chers jeunes amis ! Nous vous
plaçons vous et tous vos camarades, sous
la protection du Dieu Tout-Puissant.
Les cœurs en-haut 1
IVoayelles politiques.
La guerre continue avec la même intensité sur tout le front. Nos troupes
avancent lentement mais de nouvelles
positions sont chaque jour assurées par
une occupation définitive. Dans la zone
La 56.me semaine de la guerre européenne vient de s’accomplir sans changements sensibles sur les semaines précédentes; en France, on continue à se battre sur place avec quelques bonds en
avant des Français dans le? Vosges; en
Russie, les Austro-Allemands continuent
une série de victoires sans précédents
dans l’histoire depuis les guerres de Napoléon. Dans la région du Bobr, du Naref et du Bug, les armées Scholz et Gallwitz. Prince Léopold et Mackensen forment une ligne qui s^end de Bielostock
par Bielsk et Brest-Litowsk dans la direction du Pripet. ,
La retraite russe continue. Les Allemands se sont emparés de la forteresse
de Brest-Litowsk et concentrent leurs
principaux efforts sur' Bielostock et sur
Wilna. Cette dernière localité est un croi
Ah. payés et non ^qnittainoés.
Mlle M.te Turin, Torino, 1915-iè (6 fr.]
- M. H. Corsani, Ginosa, 1915
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
II giorno 4 Agosto 1915, eroicamente
combattendo, cadeva sul campo dell’onore
AUGUSTO REVEL
Sergente di Fanteria. ik
La Famiglia - profondamente commossa delle dimostrazioni di mmpaUà ricevute in sì luttuosa circostanza -^ ,s0jitamente ringrazia.
Ai Revel [Luserna S. G.), 30 Agosto 1915-
4
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SEDÈ CENTRALE: Via Alfieri. :N. 7.
Capitale depositato L. 193.000.000 su 230.000 libretti - Fondi patrimoniali L. 26.700,000.
SEDI SUCCURSALI FUORI DI TORINO: Acqui - Agliè,.- Almese - Alpignano,
- Aosta - Avigliana - Balzala - Barge - BeneVagienna - Bricherasio - Busca - Bussoleno
- CiUuso - CaneIli - Carignano - Carmagnola - Casale Monferrato - Caselle Torinese Castellamonte - Castelnuovo d’Asti - Cavallermaggiore - Cavour - Chàtillon - Cherasco .
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Morgex - Narzole - Nizza Monferrato - Orbassano - Oulx - Ovada - Paesana - Pérosa't
Argentina - Piossasco - Poirino - Pont Canavese- Pont Saint-Martin r Racconigi - Revello .•
- Rivarolo Canavese - Rivoli - Romagnano Sesia - Saluggia - S. Giorgio Canavese S. Secondo di Pinerolo - Santhià - Settimo Torinese - Sommariva Bosco - Strambino Susa - TORRE PELLICE - Trino - Valperga - Venaria Reale - Venasca - Verrès j
Ver suolo - Vignale - Vigone - V illafranca Piemonte - V illanova d'Asti <-Vinóvo - V olpiano.] (
Sede Succursale di TORRE PELLICE, Piazza Cavour, N. 7 - Casa Amoletto.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Mercdedi - Venerdì - Sabato - Dom^ca.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEOÜISCE AI DEPOSrTANTI:
I. i^ertura di libretti nominativi di Rispartnio Ordinario col massiìno credito di'
L. 10.000, e col clisponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’interesse del 3.25 % netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di preUevo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RA_PFRBSBNTAnTB DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attèndenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Pic^
colo Risparmio col massimo credito di L- 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse dèi 3,50 °/„ netto da imposta.'
Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massitno credito frut'A”
mero di L. 25.000, e con un. disponibile giornaUero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3, °/, netto da imposta. , lifs
Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L- 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3,50% netto da imposta per nove mesi, tasso 3,75 % netto
9
»
4.
5
O
I
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta
Deposito di titoli in amministrazione: La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tantp
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, 1
si incarica di esigere per conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’importo sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUI'TAMBNTB AI
TITOLARI DI LIBRETTI DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilEisciauo
a richiesta, in vece del dènEiro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL’ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni S-ìde.
». Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette Ven;ono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
risparmio nominativo od al portatore con im credito di almeno L. 3.
LA CASSA INFIl^ FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l'invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente II Direttore Generale
C. FERRERÒ DI CAMBIANO Franco Franchi
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