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Ciaquante et umème année.
2 Avril lél5
N. 14.
L ÉCHO RE8 V1LLËE8
PARAISSANT CHAQUE VENDREDi
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie ... Fr 300
Etranger . ................................. >'5’
Plus d’un exemplaire à la même adresse, ohacun . > 4
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On s’abonne: à Torre Pelliee au bureau d’administration et à,
1 Imprimerie Alpine; dans tontes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paya d’avanoe.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Trom, past., Torre Peiiice,
et pour l’Administration à M. J. Coîsson, prof., Torre Pelliee.
Tout changement d’adresse coûte 15 *eentimes, sani ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 oent.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRB; Commission Exécutive du
District des Vallées — Aux catéchumènes — La Passion de Jésus-Christ
— Et après ? — Victimes de la guerre
— Courrier Anglo-Américain — Correspondance — Chronique vaudoise —
Nouvelles et faits divers.
CominissionEiiativeÉ District É Vailles
À MM. les Présidents et les Membres
des Consistoires des Vallées.
Honorés Messieurs et chers Frères,
Nous profitons cette année de l’hospitalité de ï’Echo des Vallées pour vous
faire les quelques communications suivantes :
L’échange de chaire habituel aura lieu
entre Pâques et Pentecôte, comme suit:
M. B. Gardiol à La Tour
« C. A. Tron » Turin
<i A. Proghet » Saint-Germain
« A. COMBA » Bobi
« A. Jahier » Rorà
<i ■ D. Forneron »
« E. Revel » Prarustiïi
« E. Bertalot » Angrogne
<( J. Bonnet » Perrier-M aneille
« H. Garrou » Saint-Jean
« L: Marauda » Praly
« H. Pascal » Pignerol
« Ph. Grill » Villesèche
« B. Soulier » Pramol
« B. Léger » Massel
« F. PeVronel » Pomaret.
La Xlâ^ Conférence de notre District
aura liei|, D. V., au Pomaret le 26 et 27
mai.
Le Cfli^te d’ouverture, présidé par M. le
pastftor L'. Marauda de Pignerol, Comïcera le mercredi 26 à 9 h. du matin.
L’ordre du jour de la Conférence est le
suivant :
1° Résumé des Rapports des Consistoires ;
2° Rapport de la Commission Exécutive ;
30 Rapport de la Commission du Chant
Sacré;
4° «L’activité des laïques dans l’Eglise».
— Travail présenté par M. le prof. Attilio
Jalla, sur l’invitation de la Commission
Exécutive.
Les Rapports des Consistoires devront
être envoyés avant le 11 mai au secrétaire de la Commission, M. le pasteur
Henri Pons, à Rodoret.
Dans notre circulaire du 15 octobre
dernier, nous attirions votre attention
sur la délibération du Synode, touchant
la situation financière de l’Eglise et la
nomination de la Commission chargée de
trouver le moyen le plus pratique pour
augmenter les contributions. Cette Commission ayant terminé sa tâche, nous vous
prions, en rédigeant votre rapport de
bien vouloir nous renseigner aussi exactement que .possible touchant les résultats obtenus dans votre paroisse, avec
les réflexions que vous croirez devoir
faire.
Recevez, honorés Messieurs et chers
Frères, les salutations fraternelles de vos
dévoués
Eugène Revel, past., président
Henri Balme, instit., vice-président
Henri Pons, past., secrétaire.
AUX CATÉCHUMÈNES.
, Tiens ferme ce que tu as.
Apoc. III, II.
Aujourd’hui tous nos regards devraient
être fixés sur la croix eju Calvaire où Jésus
expie nos péchés en nous assurant le
pardon et le salut. Jour ténébreux, et
cependant nécessaire; jour d’iniquité, et
cependant de grand triomphe ! Ne l’oublions pas et ne raisonnons pas; acceptons le sacrifice avec douleur et reconnaissance. Dieu, dans son amour, a.
ttouvê qué c’était lé seuL inôÿèn pour
nous racheter et Christ a bu à la coupe
amère en s’écriant: Que ta volonté soit
faite. — C’est donc un Jour tel que Celuici, où la joie est mélangée avec la douleur, que nous introduisons dans l’Eglise
de Christ les nouvelles recrues qui ont
demandé de s’enrôler au service du Maître. C’est en présence de la croix et devant Dieu que nous leur adressons comme catéchumènes ce dernier appel : Tenez
ferme ce que vous avez.
Que possédez-vous donc de si précieux?
II n’y a pas à se bercer de grandes illusions: votre bagage en fait de connaissances est bien léger. Oui, vous avez une
idée vague de ce qu’est la religion chrétienne, de ses doctrines, des devoirs
qu’elle impose et aussi de ses privilèges,
mais combien nous sommes éloignés de
ces temps où les jeunes de votre âge.
étaient la force de l’Eglise, toujours prêts
à la défendre et à rendre témoignage 1
Le baptême de l’Esprit, qui est la source
de toutes les connaissances spirituelles,
qui est à la base delà vie nouvelle et de la
sanctification; le baptême qui fait de
nous des nouvelles créatures, vous ne
l’avez pas reçu, au moins d’une manière
visible. Et cependant nous osons vous
demander de tenir ferme en ne perdant
pas, en ne méprisant pas ces quelques
connaissances acquises jusqu’ici.
Tenez ferme à l’héritage de vos pères, et
par là je n’entends pas parler de ce lopin
de terre qui passera dans vos mains,
mais plutôt de ce passé glorieux historique, vous rappelant la îoi de. vos aïeux,
qui ont préféré mourir plutôt que de
renoncer à la vérité, à Christ, au salut. Il
est vrai qu’il s’agit d’un passé bien éloigné
et que ce que vous voyez aujourd’hui
n’est pas encourageant; je l’admets, et
cependant je vous supplie de vous retrem
per dans ce glorieux passé en lisant et en
pesant ce que vous lisez ; vous trouverez
qu’il vaut la peine de tenir ferme à un
tel héritage.
_ Tenez ferme à cette Parole de Dieu qui
est notre seule règle de conduite et de
foi. Nous ne reconnaissons aucun infaillible en dehors de ce qui est la volonté
expresse de Dieu. Ce livre, considérez-le
comme Votré ami, votre conseiller, votre
consolateur, votre trésor. Tout passera
autour de vous ; il arrivera un moment où
vous serez seul, mais la Parole de Dieu
demeure éternellement. Ce livre, qui est
arrivé jusqu’à nous à travers le feu et le
sang, ce livre, qui a été attaqué, falsifié,
ce livre, c’est celui qui nous donnera la
victoire contre tous nos ennemis. Il est
écrit — s’est écrié Jésus tenté par Satan
— et le diable s’est retiré; sachons nous
en servir, nous nourrir de lui. Oh ! tenons
ferme à cette perle de grand prix. Peutêtre ne serez-vous jamais riche, mais en
possédant la Parole, vous avez la meilleure des richesses ; c’est par elle que nous
croyons avoir la vie éternelle.
Tenez ferme à votre salut, acquis par
Christ. On vous dira que c’est illusoire;
les incrédules se moqueront de vous; on
vous fera voir qu’il vaut mieux jouir de
ce monde, faire comme tous les autres,
ne pas se préoccuper d’un au-delà que
personne ne connaît, qui peut gâter votre bonheur présent. On vous dira tout
cela et autre chose encore, mais tenez
ferme à ce sacrifice de Christ, à ce sang
versé pour vous sur la croix; tenez ferme
à cette assurance que celui qui a cru en
Christ a la vie éternelle. Admirez la joie
d’un Zachée, d’une Marie, d’une Lydie,
d’un Corneille; souvenez-vous de ces
bien-aimés qui nous ont devancés dans
l’éternité et qui, avec une grande sérénité nous ont donné rendez-vous au ciel,
et puis vous saurez ce que c’est que tenir
ferme à votre salut. Que servirait-il à un
homme de gagner le monde s’il fait la
perte de son âme ?
Tenez ferme à votre Roi. Ce Jésus qui
meurt aujourd’hui sur la croix, c’est un
Roi que nous avons choisi volontairement et que nous voulons servir fidèlement pour le temps présent et pour l’éternité: Aujourd’hui son royaume paraît
bien ébranlé, mais entendez ce qu’il nous
dit: «Vous aurez des afflictions dans le
monde; mais prenez courage, j’ai vaincu
le monde ».
Tenez ferme; cela signifie que vous aurez des ennemis et des luttes. Vous aurez
des épreuves et des disillusions ; oui, attendez-vous à tout cela, mais en tenant
ferme, votre couronne est garantie, c’est
à dire votre victoire finale. « J’estime, —
s’écrie l’apôtre — que les souffrances du
temps présent ne sauraient être compiarées à,la gloire à venir qui sera révélée
pour nous ». Etre avec Christ, régner
avec Christ, telle est la récompense de
votre fermeté.
Puisse le Seigneur, à la garde de qui
nous vous confions, veiller sur vous;
puissiez-vous tous être présenls aù grand
jour de la récompense finale.
C. A. Tron.
LA PASSION DE JESUS-CHRIST.
Christ trahi. Christ arrêté. Christ bafoué, Christ abandonné. Christ écrasé
sous la croix. Christ qui supporte et par
là même porte toutes les iniquités du
monde dans un esprit de miséricorde infinie, voilà, dit-on, la vraie incarnation
de la Religion Chrétienne.
Une personne qui ne résiste jamais à
la violence, qui pardonne toujours, qui
patiente sans cesse, qui aide indistinctement tous les misérables, qui subit
toute chose en remerciant Dieu: voilà,
dit-on, le chrétien véritable !
Une société pétrie dans le levain de la
résignation, disposée à tous les sacrifices,
initiée à toutes les abnégations, se refusant même la lamentation la plus soumise: voilà, dit-on, l’idéal de la vie chrétienne !
Or, continue-t-on, de ce Christ, de
cette religion, de cette société, nous n’en
voulons plus. Leurs principes constituent la morale de l’esclave. Ils corrompent l’humanité en la privant de ses nerfs
en la courbant et l’humiliant, en la rendant moutonnière et docile, soumise et
faible. Ils forment la véritable gélatine
d’où se développent les violents, où grandissent l’absolutisme monarchique, la
tyrannie sacerdotale.
Qu’avons-nous à observer de ces raisonnements ? Chrétiens nous avons accompagné Jésus sur le mont des Oliviers
et sur le Golgotha. Fils de l’Italie nous
avons suivi Michelange dans la Chapelle
Sixtine et admiré dans ses chefs-d’œuvres le Fils de Dieu éblouissant de puissance et capable de soulever dans sa
gloire toutes les générations à travers
tous les temps ; dans cette manifestation
du génie italien nous avons trouvé l’expression fidèle de notre foi chrétienne.
Non, le Christ n'est pa.s un faible qui
succombe sous le poids des souffrances.
Il n’appartient pas à la classe des vaincus; si son corps faiblit, son esprit est
héroïque; le Christ éternel est à la tête
des colonnes de martyrs qui, resplendissantes, marchent vers le ciel.
Car remarquez en Lui une chose que
vous ne pouvez pas ne pas admirer: la
force, la force morale nécessaire pour ne
pas répondre à l’insensé selon sa folie,
pour ne pas traiter selon leur culpabilité
ses disciples qui l’abandonnèrent, les prêtres juifs, Hérdde et Pilate qui le* condamnèrent, pour rester doux'et patient,
pour prier en faveur de ses bourreaux,
2
toujours plus occupé des autres que de
soi-même. Si la force c’est la vertu qui
fait les héros, la force du Christ c’est la
racine vigoureuse et unique qui témoigne
de sa divinité, c’est la source féconde où
s’alimente le martyr, c’est le courant céleste qui traverse les hommes et les rend
capables d’accomplir des prodiges de
charité. Rien ne manque autant à l’homme que la force et rien n’attire davantage
son respect; si cette force s’élève jüsqu’à
s’identifier avec celle de Jésus-Christ,
l’admiration de l’homme n’a plus de
bornes et elle se confond dans le sentiment de l’adoration.
Dans la passion de Jésus nous adorons
la force divine. Le Chrétien est un homme
fort ; la Sainte Ecriture, moins prudente,
le déclare même un « violent » (Matthieu
XI, 12). G. G.
ET APRÈS?
La Commission Exécutive pour notre
indépendance financière a achevé son
travail ! C’est très bien ; il ne nous reste
qu’à lui exprimer notre plus yive reconnaissance pour toute la somme de travail qu’elle a fait, pour le zèle déployé et
pour les résultats obtenus. S’en aller pérorant de paroisse en paroisse ; s’en aller
de village en village sollicitant l’intérêt
des membres pour leur Eglise; détruire
une quantité de préjugés; démontrer que
le devoir est là; tout cela se conçoit facilement, mais requiert du tact, de la
prudence, du savoir-faire, de l’abnégation; c’est cependant ce qu’ont fait MM.
H. Pons, A. Jalla, L. Rostagno, Ch. Pons
et M. Bellion. À ces messieurs se sont
ajoutés d’autres frères, des volontaires
tels que, outre les anciens de chaque
quartier, MM. l’ancien Gaydou, le diacre
Fontana, le diacre Rostan, l’instituteur
T. Mathieu, A. Jouve, V. Morglia, le candidat H. Tron, et plusieurs autres encore.
Tous ces amis méritent notre gratitude, car une fois de plus nous avons la
preuve en main que, quand on veut, on
peut obtenir bien des choses. La glace
est brisée, le premier pas est fait, le terrain est défriché, mais... et après ? Nous
laissons la réponse aux membres de nos
Eglises; après il faut savoir continuer
en maintenant la promesse faite. L’effort tenté n’est pas pour un an, mais pour
tout un avenir, puisqu’il s’agit d’affermir un budget qui doit être stable, garantissant aux ouvriers de l’Eglise un salaire mérité, ainsi qu’aux œuvres de l’Eglise une garantie qu’elles peuvent compter sur ceux qui se sont engagés à les
maintenir. Donc, avant tout, pas de recul, à moins qu’il ne s’agisse de quelque
cas graves qui nous empêche de maintenir la promesse. Et ensuite, progressons,
car il le faut pour les intérêts temporels
aussi bien que pour les spirituels. Si Dieu
bénit notre travail, s’il fait prospérer notre commerce, s’il nous permet d’améliorer notre condition, n’oublions pas
qu’il doit avoir sa part et que c’est sa
part, avant tout, que nous devons mettre de côté, afin qu’ elle soit toujours
prête pour son service. N’allons pas nous
plaindre; au contraire, proclamons-nous
heureux de pouvoir donner et donner
joyeusement. Les temps sont durs;
oui, très durs, mais Dieu est là pour
bénir et pourvoir. Que servirait-il à un
homme de gagner le monde, s’il venait à
perdre son âme ? Vaudois, accomplissons
en ceci, comme en toute chose, notre devoir. O. O. n.
Paris, tué en Belgique, le 9 décembre —
M. Gaston Wencelins, éclaireur unioniste
de Nancy, blessé le 19 août à Morhange;
transporté dans une ambulance remplie
de blessés, il a cédé, son lit à un soldat allemand très grièvement atteint; huit
jours après il mourait à Nancy des suites
de sa blessure. — M. G. L. Redons, membre de l’Union Chrétienne de Ste-Marie
(Paris), tué le 10 janvier à Poissy,>à l’âge
de dix-huit ans — Le capitaine d’infanterie coloniale Boissonnas, frère du pasteur Georges Boissonnas — M, Jean
Nyegaard, fils du regretté pasteur de
Nancy. Il avait disparu le 22 août au col
qui sépare Ste-Marie-aux-Mines de StDié. Depuis, divers renseignements permettent de croire qu’il est mort — M. de
Richemond, pasteur à Rochefort-surMer, aumônier, a été blessé grièvement,
au cours de son ministère, en visitant un
avant-poste de secours deux protestants
, blessés. Un obus a pénétré dans le poste
où il se trouvait, a tué deux soldats et
blessé M. de Richemond. Il a été évacué
mn arrière à l’hôpital militaire deChalons[sur-Marne. Sa femme et un parent ont
|pu l’y rejoindre. « Il nous faut pratiquer
ma patience, nous qui l’avons tant prêchée, disait-il.... Je pense à tous ces soldats qui, blessés eux aussi, n’ont pas,
comme moi, le privilège d’être de longtemps entourés de ceux qui leu,r sont
chers ». M. de Richemond n’a n^alheuI reusement pas survécu à ses blessures. Il
y ' '*■
a succombé le 15 février, à l’âge.^de 44
ans. Il laisse six enfants (voir Echo N° H)
I Disparus : M. le pasteur Paul Mo^el, de
la paroisse de Ste-Marie, à Paris. ¿Le 22
août, l’ambulance dont il faisait jpartie
I et qui se trouvait à Xivry (Meu^he et
Moselle), a été prise dans une retraite.
Sur 74 infirmiers qui la composaient, 15
seulement, répartis dans plusieurs gamps,
ont pu donner de leurs nouvelles. Ori ne
sait rien de M. Morel — M. Edouard Go
VICTIMES DE LA GUERRE.
Maris: M. Paul Vincent, pasteur de
l’église baptiste de l’avenue du Maine, à
nin, fils du pasteur de Reims, membre
des Etudiants chrétiens, qui était dragon, a disparu le 24 août, à EtaiU| — M.
Roger Allier, fils de M. le prof. R. Allier,
reste également disparu.
Prisonniers: M. Jean Vallette, ancien
pasteur à Hanoï, fils de feu M. le pasteur
Oscar Vallette, est prisonnier à Dresde.
Le 14 septembre, l’ambulance où il était
a été saisie au château de Cüts (Aisne).
Plusieurs infirmiers ont été relâchés, mais
il a été, le 10 novembre, emmené en Allemagne. Il U pu à ce moment envoyer
une carte à sa famille ; mais depuis on est
sans nouvelles. On a su indirectement
qu’il était à Dresde — M. Henri Cambessédès, membre des Etudiants chrétiens,
est prisonnier au camp d’Ingolstadt, où
il a pu grouper dans un culte journalier
13 protestants. On l’a ensuite transférédans un fort où il devait soigner les blessés français. Depuis le 15 novembre on
est sans nouvelles de lui. Chaque fois
qu’un prisonnier change de forteresse, il
ne peut écrire qu’après un nouveau délai
de 40 jours.
De la lettre d'un soldai à sa mère:
Pauvre X., je ne comprends pas qu’il
ait moins de courage qu’autrefois. Il faut
aller franchement, se mettre sous la
garde de Dieu et se laisser guider par
Celui qui connaît toutes nos voies et nos
destinées. À Lui je m’abandonne et je
ne crains rien, et c’est une grande chose
d’avoir confiance en un Dieu sûr et puissant. Jamais je n’avais apprécié sa puissance comme en ces moments-ci. Aussi
je suis humilié et honteux d’avoir douté
plusieurs fois. Il continuera à nous escorter et à nous préserver dans les moments
difficiles que nous avons à traverser.......
{L’Ami Chrétien des Familles).
UNE STATISTIQUE ÉPOUVANTABLE.
D’après l’Eco del Chisone, qui reproduit
les données de la Croix-Rouge Suisse, la
guerre actuelle aurait déjà donné les
tristes résultats suivants:
Serbie: Malades ou blessés 126.000; invalides 19.000; prisonniers 48.000; morts
87.550. — Total 278.000.
Montenegro: Malades ou blessés 38.000;
invalides 12.500; prisonniers 18.500;
morts 22.000. — Total 91.000.
Japon: Malades ou blessés 38.000; invalides 5.500; prisonniers 2.200; morts
11.500. — Total 55.500.
Russie: Malades ou blessés 1.100.000;
invalides 421.500; prisonniers 460.000;
morts 442.000. — Total 2.423.500.
Belgique: Malades ou blessés 62.500;
invalides 27.500; prisonniers 49.500;
morts 72.500. — Total 212.000.
France: Malades ou blessés 717.000;
invalides 439.000; prisonniers 494.500;
morts 464.000. — Total 1.215.500.
Angleterre: Malades ou blessés 185.000;invalides 45.500; prisonniers 82.500;
morts 116.500. — Total 433.500.
Autriche-Hongrie: Malades ou blessés
618.000; invalides 96.500; prisonniers
138.000; morts 341.000 - Total 1.570.500.
Allemagne : Malades ou blessés 1.00.018;
invalides 783.000; prisonniers 338.000;
morts 441.000 — Total 2.180.000.
Total général: Huit millions 459.500
hommes hors de combat. Voilà où conduit l’orgueil, l’intérêt, l’homme sans
Dieu. Ce châtiment il a été voulu et cherché par les hommes. Nous verrons prochainement ce que Dieu a fait au milieu
de toutes ces iniquités.
COURRIER ANGLO-AMÉRICAIN.
L’évêque de Londres, toujours très
remuant, se propose d’aller passer 15
jours au■ milieu des soldats, én France.
— L’Irlande a fourni, jusqu’à présent,
100.000 soldats à l’armée.
— L’archevêque de Canterbury, le
doct. Randall Davidson, a pris part à
une assemblée de congrégationalistes, à
Maidstone, se déclarant heureux de se
trouver au milieu de ces chers frères. Il
paraît que c’est la première fois qu’un
archevêque a osé faire un pas semblable.
Quoiqu’il en soit, c’est un signe des temps
et nous nous en réjouissons.
■— Le doct. Jowett, le pasteur presbytérien de la 5.me Avenue à New-York,
a pris sous sa protection une députation
des Huguenots de France, qui s’est rendue en Amérique pour solliciter la sympathie des chrétiens en faveur des Eglises
réformées. On sait que l’Eglise de Reims,
qui compte 2000 membres a été complètement détruite.
— À Philadelphie, la mission de Billg
Sunday a été bénie d’une manière merveilleuse; on compte. 100.000 conversions.
On ne peut nier l’efficace de cet évangéliste très original, mais très fervent. On
peut différer sur la méthode à employer,
mais non sur le but à atteindre, le salut
des âmes.
— La députation de la fédération des
Eglises américaines a été reçue au Japon
avec enthousiasme.
— Un des fils de Jean Maclarert, le capitaine Watson, vient de tomber sur le
champ de bataille.
— Le fils de l’évêque Talbot, chapelain dans l’armée, a été gravement blessé.
— Le concile des Eglises indépendantes,
réuni à Manchester, a fortement protesté
contre le gouvernement qui, sans consulter le pays de Galles, a pactisé avec
l’ennemi sur la loi de la séparation de l'Eglise et de l’Etat. Les esprits sont montés
à un haut diapason et le gouvernement
devra parlementer et battre en retraite
s’il veut' garder sa majorité. Parmi les
coupables se trouve Lloyd George I Le
cOncile a été reçu à la cathédrale par le
Dean. Des efforts seront tentés pour renouer les liens de paix avec les chrétiens
d’Allemagne. On propose l’alliance internationale des Eglises pour maintenir
la paix dans l’avenir.
— Il vient de paraître un nouveau
journal, le Good will, se proposant de
grouper les chrétiens dans tous les pays
pour former une résistance contre le mal
et pour la bonne entente des peuples.
— Les Allemands comptent 37.000
étudiants universitaires sous les drapeaux
et 3000 étudiants des écoles techniques.
Le nombre des pasteurs est tellement réduit, qu’on ne peut pas préparer les catéchumènes pour la confirmation 1
— Selon les journaux anglais, les pertes occasionnées par la guerre, s’élèveraient à 225 milliards ! C’est épouvantable 1
•— À cause de la guerre et des difficultés
pour trouver de l’argent, les Conférences
de Mild May sont, cette année, suspendues.
— Le Rev. Prebendary Webb Peplæ,
bien connu aux Vallées, président de notre Comité d’Angleterre, prêchera une
série de sermons dans la cathédrale de
St-Paul. Nous sommes heureux que cette
cathédrale, presque totalement entre les
mains des ritualistes, puisse aussi accueillir un homme franchement évangélique, lequel n’hésitera pas à prêcher
Christ et Christ crucifié, le salut par la
grâce.
— La Church Missionary Society pour
clore ses comptes sans déficit au 31 mars,
réclame de la part de ses amis un million.
C’est dire que les temps sont mauvais.
0. O. n.
CORRESPONDANCE.
Colonie Belgrano, le i8 Février 1915.
Cher Monsieur,
Vers la moitié ou la fin de mars, lorsque ces quelques lignes vous parviendront, les lecteurs de l’Echo auront déjà
quelque peu oublié les nombreuses relations de la fête du 17 février, aux Vallées.
Qu’il me soit alors permis de leur donner
quelques détails touchant le 17 février
célébré ici, dans la moindre dèp paroisses
de l’Amérique du Sud. (
Tandis que les télégrammes! d’Italie
parlaient ces derniers jours d’ablndantes
neiges, nous sommes ici au fort ,uj|||la cha
leur; aussi, pensions-nous nous rèTnjir en
plein air autant pour la première partie
religieuse-historique, que pour la deuxième: dîner en commun. Mais les abondantes pluies qui tombent chaque deux
où trois jours (un pareil temps pluvieux
dure depuis bientôt une année), semblaient devoir faire sombrer complètement notre projet: l’emplacement que
nous avions préalablement choisi était
inondé et le choix d’un autre présentait
d’autres difficultés. Le soir du 15, le ciel
était menaçant, une nouvelle tourmente
était imminente; les organisateurs s’étaient déjà résignés à renoncer aux préparatifs... La pluie, pour cette fois, n’arriva pas jusqu’à nous, et quoique, le 16
au matin le temps ne fût pas remis complètement, on pouvait espérer que pour
deux jours il ne pleuvrait pas. Le pasteur,
dans l’impossibilité de réunir encore les
membres de la Commission qui avait recueilli les fonds, dut s’adosser, au dernier
moment, la responsabilité du choix d’un
emplacement, et de commander du pain
et de la viande comme pour satisfaire
l’appétit d’une centaine de personnes. Il
&
3
;ì
n’eût, heureusement, pas à se repentir de
la décision prise: la journée du 17 fut
des plus belles, et tout marcha à souhait.
Ce n’est que la deuxième année que
cette congrégation célèbre la date de
l’Emancipation. Nous ne sommes pas
encore parvenus, et peut-être h’y parviendrons-nous jamais, à la fêter à la
manière traditionnelle des paroisses des
Vallées, mais tandis que l’année passée
ce n’était qu’une commémoration avec
discours de circonstance adressés plutôt
aux adultes, nous avons réussi, cette année, à y associer nos enfants, en leur offrant quelques livres et à chacun un paquet de bombons; et nous espérons pouvoir, une autre année, leur y faire prendre aussi une part active, ce qui n’est pas
chose facile, puisque nous ne pouvons les
réunir, et, ehcore, en bien petit nombre,
qu’à l’école du dimanche.
Je ne vous dirai rien de la commémoration elle-même, faite dans le temple,
si ce n’est que nos cœurs ont battu à l’unisson avec ceux de nos frères des Vallées: nous avons suivi par la pensée, à
travers la neige, d’après la description
qui nous en est faite par le pasteur, le défilé des petits, marchant, bannières déployées, des quartiers les plus reculés
jusqu’au temple, où leurs chants, leurs
dialogues et poésies réjouirent le nombreux public des grands; et nous avons
imploré du Tout-Puissant ses bénédictions
sur tout le peuple Italien, qui, tout en
étant affligé par différents fléaux, est préservé encore, et Dieu veuille que ce soit
pour longtemps, des horreurs de la guerre.
Derrière la cure, à l’ombre des paraísos,
avaient ¿té dressées quelques tables rustiques; et tout notre monde présent an
temple (environ 90 personnes), suivit
l’invitation de s’en approcher pour le
repas de midi. Nos braves cuisiniers nous
avaièiif apprêté" deux ‘ffioutôliX^fÛtis à '
l’américaine; ajoutez-y une assiettée de
bouillon pour qui la désirait, un peu de
fruit, et, naturellement, de quoi arroser
toute cette viande, et vous aurez le menu
de notre agape fraternelle. Après avoir
satisfait l’appétit nous eûmes encore la
satisfaction d’entendre un bon discours
d’un des nôtres, qui, il n’y a que peu de
semaines, suivait la charrue, et qui maintenant, grâce à ses efforts personnels seulement, est directeur, dans une autre
provirme, d’une bonne école particulière.
La proposition faite par le- pasteur, et
bien liccueillie, d’avoir chaque mois une
réunion pour étudier rhistôirè vaudoise,
doisna lieu à une agréable et'utile cony/rsation. Quelques cantiques français et
■^espagnols furent eücore chantés, et nons
nous séparâmes avec le sentiment que
notre bon Père céleste nons avait accordé
une bénédiction de plus, et avec le sou, hait d’avoir, l’année prochaine, une aussi
belle fête.
Ce matin, 18, la plnie est de nouveau
venue abondante.
Agréez, cher Monsieur Tron, pour vous
et tous les lecteurs de l’Echo, nos salutations fraternelles.
Votre dévoué E. Beux.
CHRONIOU^UDOISE
ENVERS-PINACHE. C’est avec grand
plaisir que nous apprenons que notre
ex-compagnon d’école, M. Max Coïsson,
vient d’obtenir en ces jours à Turin,
le grade de sous-lieutenant des «Alpini».
Nous nous réjouissons, avec le jeune
officier qui a été promu le 3® sur 283
candidats, et nous lui souhaitons une
longue et heureuse carrière.
LA TOUR. Samedi dernier un nom
breux convoi funèbre accompagna au
champ du repos les dépouilles mortelles
de notre sœur Madeleine Plenc veuve Benech, décédée au Bouïssa, à l’âge de 62
ans. Elle a été emportée en deux jours
par une foudroyante pneumonie, laissant
dans le deuil une nombreuse famille que
nous recommandons à Dieu.
Dimanche dernier le Consistoire a
procédé à l’examen de 56 catéchumènes,
qui seront reçus, D. V., le jour du Vendredi Saint.
— Notre jeune frère, M. le candidat
Levi Tron, après cinq mois de travail
consciencieux uu milieu de nous, vient
d etre soudainement rappelé sous les
drapeaux en qualité de lieutenant. Nous
le suivons par la pensée dans sa nouvelle tâche bien pénible, mais dans
laquelle on peut se rendre très utile, en
faisant beaucoup ^e bien.
— Mardi dernier la société missionnaire de Via Oliva a clos ses séances. D’après le rapport présenté par Mme PonsKarrer, c’est avec reconnaissance que
nous constatons la bonne marche de cette
société, qui a continué humblement et
avec zèle sa tâche. Trois membres ont
été rappelés par le Maître: M.mes Chambeaud, Coïsson-Bourlier et Dorothée Bert.
Il y a eu une seule recrue. C’est une somme de fr. 422,10 que nos sœurs envoient à l’œuvre des Missions de Paris.
Puisse le Seigneur faire toujours plus reposer ses bénédictions sur cette société
et sur sa présidente M.lle Marie Meille.
MALVERN (Angleterre). Une longue
lettre de Miss Wilson nous annonce le départ pour la patrie éternelle de sa chère
tante. Miss Maynerd, décédée à Malvern,
à l’âge de 84 ans. Cette sœur, toujours
alerte malgré son âge, avait encore, il y
a deux ans, tout préparé pour un meeting
, ,.en faveur de .notre œuvre d’évangélisation étant la secrétaire de notre société
dans cette localité. Elle a été une amie
fidèle des Vaudois, jusqu’à la fin, et son
grand bonheur était de travailler pour le
Seigneur. Malvern est un centre d’attraction de tonte beauté où accourent un
grand nombre d’étrangers; mais le ritualisme, malheureusement, y travaille avec
une grande activité. C’est ce qui faisait
souffrir notre sœur, qui a rendu le témoignage le plus fidèle qu’on puisse rendre à
son Maître.
POMARET. M. le missionnaire Lageard, qui va bientôt repartir pour le
Zambèze, vient de perdre son père, M.
J. F. Lageard, décédé au Pomaret, à
l’âge de 65 ans. Nous exprimons à notre
collègue et à la famille notre sympathie
chrétienne.
VALDESE, N. C. Grâce à l’amabilité
de deux amis qui ont bien voulu nous
fournir les diapositives, nous avons pu
avoir dernièrement trois causeries avec projections lumineuses: deux'sur la vie
de notre Sauveur et une sur les Vallées.
Nous eûmes cette dernière le soir du 16
février.
Le lendemain, 17, nous célébrâmes la
fête vaudoise d’abord par un culte commémoratif. Les élèves de l’école du dimanche y assistèrent aussi et reçurent
en souvenir un exemplaire chacun de
l’excellente brochure du regretté doct. J.
Gibson: The Waldenses, que M. le prof.
A. Clôt avait eu l’obligeance de nous
faire parvenir gratuitement. Puis, nous
eûmes un dîner en commun servi — et
bien servi — par M. J. Rodolphe Ribet.
Là on reparla naturellement du « vieux
pays » et de maint Vaudois de la « vieille
roche ». Au dessert, l’ancien H. Pascal
prit la parole et dans un discours bien
approprié à la circonstance insista sur
notre devoir de nous souvenir de notre
passé glorieux et d’en renseigner nos enfants. Après lui nous eûmes le plaisir
d’entendre successivement MM. J. J.
Léger, A. Martinat, Fréd. Peyronel, E,
H. Tron et d’autres encore. Ces messieurs
possèdent plusieurs ouvrages d’histoire
vaudoise qu’ils repassent de temps à autre; L’un d’eux nous a même révélé un
détail qui plut particulièrement aux
nombreuses jeunes filles présentes. Le
voici: «La députation vaudoise qui défila. à Turin le 27 février 1848 avait à la
tête une dixaine de jeunes filles vaudoises habillées en blanc». Nous serions curieux de savoir si M. le prof. J. Jalla accorderait volontiers son visa à une nouvelle que nos historiens — voire même
M. J. P. Meille, témoin oculaire des événements de ce jour — semblent ignorer*
Un autre, M. F. Peyronel, termina son
discours en offrant un exemplaire de
l’Histoire Vaudoise de Jean Léger (édition de Leyde, 1669), pour notre bibliothèque paroissiale. Ensuite, nos maîtres
chantres, MM. Léger et E. Perron, entonnèrent plusieurs de nos vieilles chansons vaudoises et patriotiques et nous
fîmes chorus. Guy Nivert.
VILLAR. Soirées unionistes. Les Uniôns Chrétiennes mixtes de Maossa, de
la Piantà et du Teinau ont clos leurs séances de l’hiver par des soirées publiques,
ces trois derniers samedis. — Partout,
beaucoup de monde, accouru des différents quartiers de la paroisse et même
des communes voisines, et un programme
riche et varié de chants, récitations et comédies; partout a'ussi, bonne réussite,
soit au point de vue de l’exécution des
travaux, soit au point de vue des recettes.
— La réception des catéchumènes a eu
lieu lè dimanche des Rameaux. Une assemblée très nombreuse a assisté à cette
cérémonie touchante, et entOüré de sa
sympathie les 21 jeunes gens et jeunes
filles qui faisaient leur entrée dans l’Eglise. La Chorale a contribué à rendre le
culte plus solennel par un beau cantique
d’occasion.
■— Actes liturgiques'de février et
MARS. Baptêmes'. Barolin Alexandre de
Etienne et de Caïrus Constance (Maossa) •
—.Barolin Etienne de Jean Louis et de
Cflarbonnier Anna (Maossa) — Geymonàt Etienne de Jean Daniel et de Albarea
Susette (Ciarmis) — Berton Anne Catherine Marguerite .de Etienne et de Charbonnier Catherine (Buffa) — Bosso Charles feu Ernest Laurent et de Rivoire Marie (Sablón) — Bertinat Etienne de
Etienne et de Mondon Marie (Teinau).
Mariages: Fontana Henri Joseph de
Joseph et de feu Arnaud Catherine (Ciarmis), et Caïrus Jenny Marie de Jean et
de feu Dalmas Marie (Teinau) —’Durand
Paul Ernest de Barthélemy (Rorà), et
Bertinat Marie de Jean Daniel et de Janavel Catherine (Méli).
Enterrements : Courdin Daniel feu Esaïe
et feu Frache Susanne, 76 ans (Maossa)
— Salomon Constance feu Jean Pierre et
feu Allio Susanne, veuve Gras, 77 ans
(Barnéoud) — Janavel Pauline de Paul
et de Baridon Marguerite, 20 jours (Fen
menu) — Rivoire Susanne de Jean Daniel et de Baridon Catherine, 2 ans (Bosc
Baud) — Gönnet Daniel de Joseph et de
Courdin Anna, 10 mois (Bessé). A. J.
Nouvelles et faits divers.
AFRIQUE. Une lettre du Zambèze. On
nous communique, avec prière de la publier en partie, une lettre de M. Adolphe
Jalla, missionnaire au Zambèze, datée de
Léalui, 17 novembre 1914, et reçue à Genève- le 6 janvier 1915. En voici un
extrait :
« Cette horrible guerre, ce n’est pourtant pas nous qui en souffrons réellement.
Nous ne pouvons pas encore parler de
privations. Si Dieu nous garde et nous
conserve en santé, nous comptons, avec
son secours, maintenir nos positions et,
avec sa bénédiction, nous espérons voir
l’œuvre se développer en profondeur, si
ce n’est en superficie.
« Nos aides indigènes sont à leur poste.
Comme nous leur avions d’abord dit que
nous craignions de ne pas pouvoir leur
donner grand salaire et qu’ensuite nous
avons cru pouvoir leur promettre les trois
quarts de leur salaire, ils ont été agréablement surpris; Edouard s’est écrié: «Alors il n’y a pas de privations pour nous! »
Ils étaient revenus prendre leur tâche
avant de savoir que nous pourrions leur
donner quelque chose.
« À Léalui, les cultes sont mieux fréquentés que jamais; ces cinq derniers dimanches, il n’y a jamais eu moins de six
cents personnes, malgré l’absenee du roi.
Les écoliers sont aussi venus en bon nom^
bre, quoique nous ayons exigé d’eux un.
shelling d’entrée outre l’écolage que ceux
des classes plus avancées doivent payer
(ici 137 ont apporté leur shelling). Nous
cherchons à développer la collecte et la
contribution d’Eglise; cela ne va pas encore sur des roulettes, mais cela ira. C’est
ce qui nous a permis de faire notre promesse à nos aides indigènes.
« Nous ne demandons rien pour nous
ici aux Zambéziens. Dieu pourvoira à nos
besoins et à ceux de nos enfants en Europe ». Semaine Religieuse.
GENÈVE. L’affaire Verdesî. La Cour
de Justice a rendu un arrêt définitif dans
les deux procès que M. G, Verdesi avait
intentés à VIndépendant genevois et au
Courrier de Genève, à la suite d’articles
où il était pris à partie au sujet de son
passé romain et à propos d’un discours
prononcé par lui dans un banquet de la
Colonie italienne de notre ville. L’Indépendant a été condamné à 300 francs d’indemnité. Le Courrier a été exonéré de
toute responsabilité, attendu que son article se composait presque exclusivement
de la reproduction d’un jugement rendu
par les tribunaux italiens. On se souvient
que M. Verdesi avait accusé certain prélat d’avoir trahi le secret de la confession
en se servant des confidences reçues de
lui pour faire punir d’autres prêtres suspects de modernisme, tandis que le prélat visé répondait qu’il avait bien été le
confesseur du jeune abbé, mais que les
confidences en question lui avaient été
faites au cours d’un repas et non au confessionnal, et que d’ailleurs Pie X avait
déjà été informé des faits par une autre
voie quand le pape avait pris dés mesures
contre les suspects.
Direzione Snperiore Poste e Teiegrafi di Torino.
« Il Ministero delle Poste e dei Telegrafi
rinunciando a valersi della facoltà concessagli dall’art. 7 del vigente Regolamento sulle Casse di risparmio postali,
ha disposto che tutte le somme che verranno depositate sui libretti di risparmio
dal 16 Marzo corrente in poi, siano sempre rimborsate a vista, qualunque ne sia
l’entità.
«Per le somme che risultano depositate a tutto il precedente giorno 15 valgono, invece, sempre i limiti fissati dalI art. 8 della legge sulle Casse di risparmio postali, riportati sulla terza facciata
della copertina dei libretti, fatta eccezione per un primo ed unico rimborso di
50 lire, che gli Uffici postali possono eseguire a vista, e per un unico rimborso a
vista, che le Direzioni Provinciali delle
Poste e dei Telegrafi hanno facoltà di autorizzare sino a lire mille e che il Ministero può autorizzare per somme maggiori, nei casi di assoluto bisogno e urgenza.
È inoltre consentito il trapasso di qualunque somma da un libretto ad un altro
libretto già esistente o da emettersi ».
___________R Direttore Superiore Baggio.
C.-A. Tron, Directeur-responsablè,
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CURA PRIMAVERILE
La stagione di primavera è la migliore per la cura tendente
a rafforzare i bulbi piliferi ed agevolare così lo sviluppo e la
conservazione dei Capelli e della Barba e la preparazione
meglio indicata a tale scopo è la
CHININA- MIOONK
preparata
con sistema speciale e con materie di primissima
qualità, possiede le mi,qliori virtù terapeutiche, le
quali soltanto sono un possente e tenace rigeneratore ” *
del sistema capillare. Essa è un liquido rinfrescante e
limpido ed interamente composto di sostanze vegetali,
non cambia il colore dei capelli e ne impedisce,
la caduta prematura. Essa ha dato risultati im-1
mediati e soddisfacentissimi anche quando la
». caduta giornaliera dei capelli era fortissima.
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PRIMA DELLA CURA dovrebbero pure usare l’^oq-UA dopo la cura
CHlMINA-.|igiQOÌIE e cosi evitare il pericolo della eventuale caduta di essi e
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