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Quarantô-septième année
27 Janvier 1911
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L’ECHO
PARAISSANT CHAQUE VE
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Que toutes les choses vraies, honuMes, justes, pures, aimables..-, dignes de louaug^ occupent vos pensées. YPM-tr. «I
. i SOMMAIRE: 5?
Ephémérides vaudoises Les Eglises d Orient
,et d’Oocident — Chronique vaudoise —
Pour le 17 Février — Feuilleton : Le trésor
de grand prix — Nouvelles politiques.
ÉPHEWËRIDES VlUDOISES
39 Janvier.
Co'un'ïïiencement de « Ici guerre
de Savine ».
Le 27 janvier est la date du commencement d’une des dix principales
persécutions, à main armée, que nos
Vallées eurent à subir. Hâtons nous
de dire que ce fut la seule que le duc
Charles Emmanuel I permît contre
nos Vallées. C’était en 1624,
Le Val Pérouse avait profité de la
paix relative dont il jouissait depuis
1573 (guerre de Laradde) pour bâtir
de nouveaux temples Vaudois. Le duc,
tplérant, fermait un œil; mais les prêtres et les moines l’assiégeaient de
. dénonciations et d’instances pour qu’il
mît fin à ces libertés que se prenaient
les Vaudois. Le due dut céder. Il décida d'envoyer ^ le sénateur Siliano
traiter avec les Vaudois de Val Pérouse de la démolition de leurs six nouveaux temples; et comme on prévoyait
de la résistance, un régiment de soldats français, dont le chef s’appelait
De Savine, fut embauché pour appuyer
Siliano en cas de besoin.
Le 25 janvier Siliano arrivait au
Doublon et y convoquait le conseil de
la Vallée pour le surlendemain. Le 27
janvier donc les Vaudois s’abouchèrent avec lui et lui présentèrent une
requête au duc qu’il approuva et fit
expédier aussitôt à Turin. Tout semblait donc devoir s’arranger à l’amiable.
Mais ce jour même, tandis que Siliano endormait ainsi par de belles
paroles les Vaudois au Doublon, De
Savine arrivait avec ses troupes à StGermain et y prenait position, de façon à obliger les habitants du bas à
se retirer et se barricader sur les
hauteurs. Il arriva alors quelque chose
d’imprévu.
C’est que le sieur d’Arènes et autres
officiers et soldats français de ce régiment, qui étaient protestants, s’apercevant qu’on les destinait à combattre
les Vaudois, demandèrent instamment
leur congé, et l’ayant obtenu se retirèrent en Dauphiné.
Gilles (II, 281) ajoute que quelques
soldats français protestants qui ne se
retirèrent pas tout de suite, ne tardèrent pas, dès que les hostilités commencèrent, à se ranger du côté des
Vaudois.
On sait que cette guerre ne fut pas
longue, mais mouvementéé et signalée
jpar deux batailles aux barricades de
St-Germain; et que le 17 février le
régiment de Savine dut déloger devant la menace de l’arrivée des Vaudois du Val Luserne au secours de
St-Germain. Teofilo GatT.
Les Eylises d'Orient et d'Occident
A l’occasion du fameux article qui
a valu au prince Max de Saxe la réprobation solennelle du pape et des
motifs qui perpétuent le schisme d’Orient, S. G. Mgr. Gerasimos Messera,
métropolite de Beyrout, a confié à
Mme la baronne d’Uxkul, pour qu’elle
en assure la publication en Occident,
les déclarations que voici:
Les Eglises de Dieu doivent être
unies dans la même foi et par la meme
charité selon le vœu suprême de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, la veille
de sa passion et immédiatement après
l’institution du grand Sacrement de
Son amour et de l’unité, a prié Son
Père dé fairerqne tous ceux qui croient
en Son Nom soient un comme Lui et
Son Père sont un, et qui est mort, dit
l’Evangéliste saint Jean, afin de faire
l’unité des enfants de Dieu.
Les Eglises de Dieu en Orient et
en Occident ont vécu dans cette Divine Unité durant plusieurs siècles.
Les monuments les plus authentiques
et les plus augustes de l’unité de toutes les Eglises de Dieu sont ces vénérables conciles œcuméniques où tous
les évêques, successeurs des apôtres,
siégeaient autour des patriarches des
quatre sièges apostoliques d’Orient,
sous la présidence du pape de Rome,
qui est le premier des patriarches.
Nous proclamons devant le monde
chrétien que notre vœu le plus ardent est le rétablissement de cette
antique unité sur les bases solides et
durables de l’enseignement et les traditions apostoliques, telles qu’elles sont
consignées dans les écrits des pères
et dans les actes authentiques des conciles œcuméniques.
Quant aux points qui constituent
une différence dogmatique entre les
Eglises apostoliques d’Orient et l’Eglise apostolique de Rome, nous déclarons formellement que, quoique quelques-uns de ces points constituent une
divergence substantielle entre ces Eglises, plusieurs autres en revanche
reposent indubitablement sur un simple malentendu entre les deux parties,
et personne ne nie la possibilité de
lever ce malentendu sur les uns et
de rétablir la concorde sur les autres
en se basant sur l’Ecriture Sainte et
les saines doctrines; il est incontestable que sur une telle base l’union
désirée des Eglises s’opérera infailliblement
Nous croyons et confessons qüe Jésus-Christ lui-même a constitué dans
Son Eglise un collège apostolique pour
le gouvernement des peuples chrétiens,
et que saint Pierre était l’un des ATofaùZes dans ce collège.
Nous reconnaissons avec saint Grégoire le Grand, pape de Rome, qüe
saint Pierre a fondé dans l’Eglise trois
siè^s principaux appelés pour cela
sièges apostoliques, c’est-à-dire le siège
d'Antioche, le siège d’Alexandrie et
le siège de Rome, et que ces trois
sièges sont une seule et même chose.
Quant à l’Eglise de Jérusalem, elle
doit son rang et son honneur à Ce que
c’est dans la'ville sainte que le Seigneur a vécu et qu’il est mort, que
le Saint-Esprit y est descendu' 'sur les
apôtres et que d’elle est née l’Eglisè
chrétienne.
Nous croyons et confessons égalem iuï que le Seigneur, parlant de l’autoritié suprême dans son Eglise, a dit :
^ LeV rois des nations aiment à dominer sur elles et à les traiter impérieusement, mais parmi vous il n’en
est pas ainsi ; vous êtes des frères, et
le premier d’entre vous est le servi
teur de tous». Par cette parole le
Seigneur trace aux chefs de l’Eglise
la règle essentielle dans l’exercice de
leur autorité et l’exéCution de leurs
ordres.
Pour ce qui est de l’addition du
€ Pilioque » au symbole de la foi, il
eût été préférable que les Occidentaux
ne l’eussent pas faite sans consulter
l’Eglise d’Orient et sans l’autorité d’un
concile œcuménique représentant les
deux Eglises. Aussi plusieurs papes
eux-mêmes, parmi lesquels Jean VIII
et Léon III, se sont-ils élevés autant
que les Orientaux contre cette addition faite sans l’autorité d’un Concile
œcuménique. Cette addition a été l’occasion d’un schisme dans le corps de
l’Eglise et a provoqué une querelle
dogmatique sur la procession du SaintEsprit, querelle dont l’Eglise n’avait
point besoin.
Pour ce qui est du purgatoire, l’Eglise occidentale l’admet, mais l’Eglise
orientale le nié. Cette divergence provient de la diversité dans la manière
de comprendre les pénitences canoniques qui sont imposées aux fidèles
se confessant de leurs péchés: leâ Occidentaux considèrent ces pénitences
canoniques comme des satisfactions
expiatoires, qui doivent être intégralement remplies même après la mort;
les Orientaux les considèrent comme
des pénitences ayant pour but de détourner les pécheurs du retour au péché. Si les deux Eglises se rapprochent avec un esprit de conciliation
et examinent ces points par une dis
cussion impartiale, basée sur la cràînté
de Dieu et l’amour sincère de l’union,
il est hors de doüte qu’elles parviendront à se comprendre et à trancher
ce point à la satisfaction des deuk
parties en éclaircissant la vérité qui
est enseignée par la parole de Dieu
et par la doctrine des anciens pères.
Nous disons la même chose de la
question du bonheür des justes et des
peines des damnés. La divergence de
croyance en ce point ne sera pas difficjlé’ à dissipér. Il est notoire que ^
tre Sainte Eglise croit ce qu|ont dit
lesJa|ï|4^Sj B^es;| ^ 1 le»
âmes des justes jouissent de la félicité
dont les âmes sont. capa^^es, .Cfi; ^qui
veut, dire que l’état des âmes dans
l’espace de temps qui va de la mort
au jugement (dernier) l’état d’individus réservés au jugement d’un
Juge juste ; l’innocent d’entre eux est
bien heureux par la conscience de
son innocence et le coupable est malheureux par la conscience de sa culpabilité. L’Eglise est un vaste champ
d’intercession tant que la sentence
définitive du Juge n’a pas été rendue,
ce qui ne peut avoir lieu dans la
croyance qui admet la sentence du
Souverain Juge, condamnant l’âme
après la mort à tel nombre d’années
dans le Purgatoire. Notre Eglise, ou
le sait, n’admet pas que l’Eglise puisse
aucunement faire révoquer à Diéu une
sentence rendue ou lui faire diminuer
une peine établie par l’arrêt de su
justice. ,, ^
Après cet exposé, nouà ■^rècofinaissons qué, la foi de l’Eglise occidentale et de l’ Église orientale a été
anciennement la même et qu’elle a
varié dans la suite. Mais nous désirons
vivement que ' toutes lés divergences, tant substantielles qu’apparentes,
soient supprimées, et quê l’Orient et
l’Occident reviennent à l’ancienne
unité dans la même foi et la inôme
charité, se pardonnant mutuellement
ce qui a pu blesser les uns et les autres dans les temps passés et se souvenant de ce précepte du Maître commun: « C’est à ce signe que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples,
si vous vous aimez les uns les autres ».
Il va sans dire que la reconstitution de l’unité des saintes Eglises de
Dieu aura pour báse le maintien intact de tous les privilèges et de tous
les droits des Eglises. Chaque Eglise
gardera ses droits et son autonomie,
comme dans l’antiquité, c’est à dire
ainsi qu’il a été arrêté dans les conciles œcuméniques et notamment dans
le concile de Nicée.
Nous faisbns cette déclaration solennelle à la face du monde chrétien,
espérant trouver dans le cœur de tous
2
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écho de nos sincères dispositions
etfsi, ce qu’à Di^ ne j^ise, notre
ntfente était illq^ire ed'Jque l’iiinion
Iaht désirée ne se réàll^f jpoint, i|ousaidons du moins accompli un devoir
fraternel et rejeté de nos épaules la
^àponsabilité ., de la division et du
Scnisme aux yeux de notre Dieu, qui
est le Dieu de la paix.
^ Sa Béatitude le patriarche oecumé^^
^ique de Constantinople, auquel le
document ci-dessus a été soumis le 3
^ y,'i' ■
jk$vier, 1911, par Mme la baronne
4’Üxkull, a bien voulu l’approuver et
^•corroborer par la déclaration que
vcâci : > >
t^our parvenir à l’Union des Eglises il faut premièrement éteindre le i
fanatisme des deux côtés, dans les
clergés d’Orient et d'Occident.
^, .Aprèsquoi, secondement, l’on pourra
examiner les droits des deux Eglises
d’Prient et d’Occident avec justice et
s’entendre sur leur position réciproque
et leurs privilèges.
En troisième lien, mais pas avant,
^les divergences dogmatiques seront
discutables : ce ne sont pas les dogmes
qui sont la (‘.ause principale de la séparation. L’on pourrait s’entendre sans
trop de difficultés, mais c’est la i>olitique qui est la cause principale de
la séparation. Journal öle Oenéve.
CHRONIÙUE VAUDOISE
* 'Deiuonl©, 23 janvier 1911.
* Dimanche soir, 22 janvier, M. le
pasteur David Peyrot donnait dans la
Salle 'Évangélique de Démonté une
conférence intitulée « Au Dieu inconnu*. L’auditoire - une centaine de
personnes entre homme'^-^-'fcmmes écouta, avec une attention vive et
soutenue, pendant une heure la parole
chaude et vibrante de l’orateur. A la
fin de la conférence un auditeur posa
même quelques questions au conférencier, ce qui détermina une causerie intéressante et instructive. Le
public désire exprimer à M. Peyrot,
sa vive reconnaissance. Un grand nombre de personnes vint ensuite serrer
la main et souhaiter un bon voyage
à M. Bertalot qui est sur le point de
partir pour l’Ecosse en tournée de
collecte. Cuneensis.
^ La Tour. La Conférence donnée
par M. le prof. J. Jalla, a attiré un
assez nombreux public, qui a suivi
avec attention le conférencier, pen.jlant une heure et 10 minutes. Les
.applaudissements qui ont salué l’orateur disent combien il a été apprécié.
M. Jalla a décrit l’état dans lequel se
.trouvait la religion, à la veille de la
réformation, dans les Vallées. C’était
tout ce qu’il y avait de plus triste.
Les Vaudois dans leur Synode du
_Lau, où 140 pasteurs accoururent, décidèrent d’envoyer des délégués en
Bohême et en Allemagne pour s’assurer de ce qu’était la réformation.
Plus tard, ayant pris contact avec les
réformés de la Suisse, deux délégués
vinrent assister au Synode de Chanforans, où il fut décidé de n’admettre
j^que ce qui était conforme à la parole
de Dieu, en laissant de côté une quantité de choses qui n’étaient pas condamnées d’une manière formelle, en
insistant sur la nécessité d’assumer
,nne attitude plus combative et en
délibérant l’impression de la Bible,
pour laquelle les Vaudois fournirent
500 écus, c’est à dire environ 60.000
A'Ahcs de uotire monaie actuelle. Ce
Synode fait époque dans l’histoir^de
l’Eglise ^Vaudoise. | iM
Le dbnférmicier n<^ fait en^te
assister à l’$rection ^s Templeàfou
des «Chabas» ainsi que à la fidèle activité des barbes, plusieurs d’entre^piix
scellant leur foi par le martyre. En 1557
on calcule qu’il y avait aux Vallées 30
pasteurs et environ 40.000 fidèles; il
y en avait autant dans la plaine,
Nous rappelons que quatre conférences doivent encore être données
dans l’Aula Magna. Jeudi soir c’est M.
le prof. Jahler qui nous adressera la
parole sur la glorieuse rentrée; \&chons d’en profiter.
S Le 20 janvier nous avons reçu
la visite du docteur Bullinger, le directeur de la Trinitarian Bible Society, qui s’ntéresse à notre patrie et
qui lui fournira le moyen de s’éclairer
par le moyen de la parole de Dieu.
8 Jeudi, 19 janvier, Bernouilly
ouvrait les portes de sa villa, à quelques invités, qui eurent le privilège
de jouir durant deux heures d’un riche
programme musical. Il s’agissait d’assister au premier début de la société
Cécile, composée de sept jeunes
demoiselles, qui se sont donné comme
but la culture de la musique. Le but
a été heureusement atteint et nous
ne pouvons qu’exprimer notre reconnaissance à cette société et féliciter
les jeunes filles qui nous ont édifié
par leur bonne musique. , >
C’est du nouveau, c’est une activité ;
qui n’a rien d’officiel et c’est aussi un
idéal, que nous approuvons et que nous
encouragerons de tout notre pouvoir.
8 Nous devons enregistrer trois départs : Nelly Travers de Rounc, âgée
de sept ans, a été enlevée presque
subitement. Un nombreux cortège a
accompagné ses dépouilles mortelles
au champ du repos, en témoignant
par là à la famille sa sympathie de
laquelle elle a été vivement touchée.
La famille Travers remercie sincèrement, et d’une manière spéciale, M“*
Jahier, la maîtresse d’école, qui a eu
la bonté d’envoyer une couronne.
Ketty Susanne Bérard née Caffarel,
décédée à la Villa de l’Orphelinat,
dans sa 87® année. Madame Bérard
avait joui jusqu’à ces derniers temps
d’une excellente santé et a été emportée en quelques jours. Les dépouilles
mortelles ont été déposées dans le caveau de famille de St-Jean.
Jean David Jourdan de la Costa,
le père de notre ancien du Taillaret
et le beau-père de notre diacre des
Coppiers, s’en est allé dans sa 88°
année. — Nous exprimons à ces trois
familles, frappées par le deuil, notre
plus vive sympathie chrétienne.
8 Des réunions, avec projections
lumineuses, ont eu lieu au Simound,
à la Ravadera et à l’Envers, au-grand
plaisir des petits et des grands.
8 Dimanche soir, M. César Cay, au
nom de la « Pra del Torno », a donné
une conférence sur Constantinople.
Le public, assez nombreux, a su apprécier le conférencier et les projections lumineuses très réussies.
niarneille. Quoique un peu en retard, nous tenons à communiquer à
nos lecteurs, le dernier rapport sur
Marseille, envoyé par M. H. Tron à
la Table:
1, Vicolo delle Grazie, Plnerolo
il 7 gennaio 1911.
Messieurs et chers frères les membres
de la Vén. Table Vaudoise.
Le 26 décembre, de 10 heures du
soir à minuit^ nous avons en notre
idernière aæemblée de Vaudois à Mar-?ï=
seille. C’était à l’occasion d’un arbre
de Noël ;préparé, comme' d’habitude,,
depuis quelques années, par les soinsi
de la société de jeunes gens de Marseille. Il y a eu un grand concours.
La grande salle de l’union, le cabinet
du secrétaire général et même la cuisine de la maison, tout était rempli
d’hommes, de femmes et d’enfants.
Quelques-uns de ces derniers ont pris
une part active à la fête en récitant
un dialogue et des poésies. La réunion
était plus familière que dans le temple, et nous avons pu saluer plusieurs
personnes et échanger quelques paroles avec elles.
Ce même jour,l’Eglise réformée avait
deux réunions d’arbre de Noël, et comme nous n’avions plus le temps de
saluer convenablement les pasteurs de
l’Eglise réformée, j’écrivis une lettre
à M. Bruguière, président du Conseil
presbytéral, le priant de communiquer
à ses collègues nos remercîments et
nos salutations. -
Dans la soirée nous reçûmes encore
la visite du pasteur Houter et de M.
Bruguière qui me remit une lettre
datée du même jour et dont je transcris ici les dernières lignes.
« Veuillez, je vous prie, exprimer
à M. le modérateur Léger et à la Table Vaudoise notre profonde reconnaissance et notre vive affection chrétienne et croire vous-même, cher collègue et frère à nos sentiments les
meilleurs et les plus dévoués en Jésus-Christ. Qu’il bénisse abondamment
vos chères Eglises des Vallées avec
lesquelles nous nous sentons si étroitement unis par les mêmes traditions
et surtout par une même foi » .
Le lendemain matin nous quittions
Marseille et depuis lors notre vie a
été si mouvementée qu’il ne nous a
plus été possible d’écrire.
Le soir du 28 nous avons eu à Nice
une bonne réunion de Vaudois que
notre frère M. Longo avait diligemment préparée. Et le même soir à
minuit nous reprenions le train pour
l’Italie et Pignerol.
Notre mission était accomplie. Nous
avions passé deux mois à Marseille et
il n’aurait pas convenu de prolonger
notre séjour et notre activité dans
cette ville.
Nous remercions les pasteurs de
r Eglise réformée, et le pasteur de
l’Eglise libre de ce qu’ils font pour
nos frères Vaudois de Marseille ; nous
remercions nos frères Vaudois euxmêmes de leur accueil cordial et nous
implorons sur eux les bénédictions
spirituelles que notre Père Céleste répand sur tous ceux qui croient en son
Fils Jésus-Christ et le servent avec
fidélité. H. Tkon, pasteur.
Mme Tron, de son côté, ajoute quelques lignes sur nos jeunes filles qui
se trouvent dans cette immense ville.
Elle a pris des informations sur leur
compte auprès des Unions chrétiennes,
des dames de pasteurs et ajoute:
« Nous avons eu une réunion pour
les jeunes filles dans la sacristie du
temple un dimanche après-midi, à la
même heure qu’il y avait une répétition de chant pour les arbres de Noël
(c’était inévitable), ce qui retint un
grand nombre de jeunes filles, monitrices des écoles du dimanche. Cependant la réunion a eu son effet, car la
plupart de celles qui étaient présentes
ne fréquentent ni l’Union ni souvent
les cultes.
Comité résultat jlratique des d^àr©hes faites nous àvons pu remettre à
ITJnioa&des jeunes filles plus d’ùhe
^trentaine de nouvelles adresses Îie
jeunes Vaudoises. Il a été entendu
qu’on formerait un Comité d’unionistes
Vaudoises qui s’occuperaient de ¿visiter et d’attirer les jeunes filles prove
nant des Vallées. ? ^
Pour compléter l’œuvre, il est avantageux que les jeunes filles qui quittent leur maison soient recommandées
à l’Union chrétienne dé MarseilliB, 30
rue Fougate et à l’Œuvre des servantes, 13 rue Delille. Elles peuventiêtre
certaines d’y trouver un accueil sympathique, les conseils et l’appui dont
elles pourraient avoir besoin ».
Agréer, Messieurs, mes salutations
cordiales. C. Tron.
AlesMine. Notre Comité d’Evangélisation a appelé M. Corsani à occuper
le poste de Messine. C’est ün poste
d’honneur et nous lui souhaitons un
travail béni. _ «...
l^nplea- Une lettre de M- Muston
à la Luce, nous annonce la mort de
M. Senarega, jeune homme qui était
sorti des rangs dé l’Eglise Romaine,
pour se joindre à l’Eglise Vaudoise
qui, par le moyen de son Comité d’évangélisation, l’a enrôlé, d’abord comme étudiant en Théologie, et ensuite
comme évangéliste. M. Senarega a
été emporté par une violente maladie,
au moment où il se préparait à se
faire consacrer et à prendre sa place
dans les rangs des pasteurs Vaudois,
Homme très érudit, il aurait pu rendre de grands services à notre œuvre,
mais Dieu en a jugé autrement. Il ne
nous reste qu’à déplorer ce départ
prématuré et à courber la tête devant
la volonté de notre Père Céleste, qui
fait bien tout ce qu’il fait.
- ^ 121 li ï ü- ^
Eglise Evangélique Vaudoise de Nice.
IXJU chaulé par Didero et R. Longo.
Musique de J. 6. BACH.
I - L’ATTEtNTE
Vers libres adaptés musique.
Eternel I Nous connaissons tes promesses...
Dès l’aurore, elles sont nos purs désirs.
Viens! Seigneur, Tu connais nos détresses,
Que Ton amour l'eponde à nus soupirai
Réponds, Seigneuii Tu connais notre attente,
Oh Dieu! léponds à notre foi vibrantel
Il - L’EXAUCEMEMT
Vers réguliers adaptés idem.
Le Seigneur entendit notre ardente prière.
Célébrons Son amour; et que l’Eglise entière
Se rappeile en ce jour consacré de Noël,
La vie et les bienfaits du Christ, l’Emmaiiuêl.
Lorsque l’esprit du Christ nous guide et nous
[anime.
Nous marchons en chantant vers i’idéal sublime.
Que notre Rédempteur nous apporte du ciel.
Déni soit notre Dieu qui nous donne Noël.
P. Longo.
Cette poésie a été chantée dans notre
temple qui était rempli de frères, de
sœurs et d’étrangers. Tout le monde
est heureux, malgré les deuils qui nous
ont frappés, de voir l’église se reconstituer et se consolider graduellement
sur de solides bases et avec une saine
discipline. Les vaudois de Nice se
préparent aussi à célébrer dignement
le 17 février prochain pour être tou^
jours plus en communion de sentiment
et d’esprit avec l’église mère, vénérable et bien-aimée, de nos chères
Vallées.
Rome. La société Fides et amor (foi
et amour), composée de croyants de
diverses confessions religieuses, évangéliques, catholiques romains, grecs
orthodoxes, ét fondée en vue de régénérer moralement l’individu et la soj
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ciété par la difPasion de PEvangile du
Oirîst; vient de compléter sa publication du Nouveau Testament annoté,
qu’elle inaugurait l’an dernier par les
Evangiles et les Actes. * C’est, lisonsno'us dans la Luce, un volume de plus
de 600 pages,^ élégamment relié, en'richi de deux^belles cartes géographiques. Les épîtrés de saint Paul sont
disposées dans l’ordre chronologique ;
suivent les épîtres catholiques ; et, en
un groupe, les écrits de saint Jean.
Brèves, claires, intéressantes et fort
utiles sont les introductions historiques
aux divers livres; une excellente idée
est celle de faire précéder l’Apocalypse d’un plan de l’écrit. La traduction est' généralement heureuse, dans
tels^ passages même très heureuse ;
fidèle à l’original et en même temps
coulante, dans cet italien vif qu’on
‘parle au xx® siècle. Les notes demeurent toujours rigoureusement explicatives, et né sont ni polémiques, ni
.parénétiques, ce qui est de prix en
'une éeuVré de cette nature.
i$aint-€jieriuain« Le huit janvier
l’Union chrétienne de jeunes filles au
nombre d’une trentaine, fit une agréable surprise à nos vieillards de l’Asile.
Non seulement elle apporta avec elle
l’entrain de la jeunesse, de l’enthousiasme et du chant, mais elle offrit
à cfiàque vieillarl plusieurs cadeaux.
Le pasteur M. J. J. Ribetti adressa la
parole à ce nombreux public, très
jattentif, et on'eut une après-midi déiHcieuse. Nous remercions sincèrenient
‘toute cette jeunesse, qui a apporté un
rayon de soleil à cette vieillesse, qui
a été heureuse d'en jouir.
S Vendredi dernier a eu lieu l’ensevelissement de Marguerite Vinçon
née Griot. Nous avons connu de très
près cette sœur qui était toujours heureuse de parler de l’évangile et du
salut. Nous exprimons toute notre
sympathie au mari, aux deux enfants
et aux nombreux parents.
Soini-Jean.Trois ensevelissements
en trois jours. Dimanche dernier à 2 h.
MM. les pasteurs-émérite J. D. Rivoire
et J. D. Hugon ont présidé à la maison
mortuaire et au cimetière, le service
: funèbre de M“® Victorine Morel (82 ans)
veuve du pasteur Michel Morel qui
exerça son ministère dès 1846, à Rora
d’abord, puis dans notre Colonie de
rUruguay.
Lundi à 3 h. 1|2 arrivait de la Tour
à notre Cimetière un long cortège
funèbre accompagnant la dépouille de
Madame Ketty Bérard, Caffarel (86
ans). Le service à la maison (près de
TjO^phelinat) avait été fait par le pasteur de la Tour; sur le cimetière il
fut fait par le pasteur de St-Jean, et
la pasteur de Bobi le termina par la
prière.
Mardi à 10 h. du matin, à Pralafera,
le pasteur de St-Jean fit le service
funèbre de Henri Pron, enlevé à 50
ans par une courte maladie à sa famille et à ses amis. Beaucoup de
mnnde aussi au cimetière où après le
service religieux, deux amis du défunt,
prononcèrent de touchantes paroles.
Toute notre sympathie aux familles
visitées par le deuil et vœux affectueux de prompte guérison à M. Bérard Caffarel que le deuil vient de
frapper tandis qu’il §e trouve sur le
lit de la maladie.
SulSMe. Jean Pierre Subilia. Le
m
« Semeur Vaudois
nous apprend la
mort du pasteur Jean Pierre Subilia,
survenue à Bussigny le 16 courant!
Originaire de nos Vallées, il avait
étudié à l’Oratoire dé Genève çt fut
consacré le 26 octobre 1854. Il entra
aussitôt dans le, corps pastoral du
Canton de Vaud, fournissant des suffragances à Nyon, Lucens et Goumoëns.
Il fut ensuite pasteur à Burtigny de
1856 à 1876. Il habita Lausanne de
1876 à 1892 pour l’éducation de ses
enfants, fut encore pasteur à Moudon
de 1892 à 1896 et prit alors sa retraite.
C’était, nous est-il dit, un homme
affable et bon, dont les difficultés de
l’existence n’avaient pu altère/ni la
jovialité du caractère, ni la vigueur
de la santé. Il n’a, pour ainsi dire,
pas connu les infirmités de la vieillesse. Il laisse après lui sa vénérée
compagne, quatre fils et deux petitsfils qui sont pasteurs au pays de Vaud.
Turin. Le Lien nous apprend qu’on
se prépare à donner un bon nombre
de conférences à St. Donat et au Temple. Après Pâques et pendant les bons
mois de l’exposition chaque dimanche
à cinq heures il y aura dans le Temple des conférences spéciales organisées par le Consistoire, tenues à tour
de rôle par quelques-uns de nos meilleurs orateurs.
S U Ecole du jeudi avec ses trois
sections (travail et réfection de heures à 3 heures 3[4; histoire sacrée avec
projections lumineuses de 3 1^4 à
4 1{4; chant de 4 li4 à 5 heures) a
recommencé depuis le 15 décembre
avec un nombre d’enfants encore plus
considérable que l’année dernière.
Nous sommes très heureux du bon
succès de cette institution qui répond
à un vrai besoin. Les familles qui ne
veulent pas envoyer les enfants à la
première section, sont pourtant vivement priées de les envoyer aux deux
autres (histoire sacrée et chant); il
suffit alors que les enfants arrivent à
via Pio Quinto à 3 heures 3(4. Ils peuvent aussi ne venir que pour la leçon
de chant à 4 1[4.
Pour le 17 Février 1911
La « Société d’Histoire Vaudoise »,
publiera, comme d’habitude, la brochure commémorative du 17 Février,
que l’éditeur, M. Auguste Coïsson Tipographie Alpine, Torre Pellice, se
charge d’envoyer à MM. les pasteurs
et aux personnes qui s’y intéressent,
et qui en feront la demande avant
le 1®*^ Février prochain, aux mêmes
conditions que les années précédentes.
Le sujet est Rora dans l’Histoire
Vaudoise, dû à la plume de M. le
Chev. T. Gay.
Deux illustrations accompagneront
la brochure.
(25) l-E
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSK
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
Quand elle se fut éloignée, Eisa demanda
tout bas à son frère:
— Crois-tu que nous puissions aller chez un
prêtre catholique?
Henri, qui avait saisi ces mots, lui répondit:
— Ohl Mademoiselle, le père Ambroise n’est
pas à redouter; au contraire, il est bienveillant-et bon. Il ne vit que pour faire du bien
aux pauvres et aux malades. Vous n’avez aucune crainte à avoir.
— Jésus-Christ lui-même n’est-il pas entré
dans la maison de mauvaise gens î demanda
Bruce, qui avait bien envie de voir un prêtre
en chair et en os.
— Mais Jésus n’y allait que pour leur faiie
du bien.
— Et nous, ferons-nous du mal à M. Ambroise ?
Marguèrite* vint le» rejoindre, et tons trois
descendirent rapidement la colline jusqu’au
village. Lé bon vieux curé n’était pas, comme
à l’ordtore, dans #n j¡^^ son
cabinet^aur ù» ïéuteuiL la fénêtre. il
sourit eii voya*t entrer ferga^ite.^
— Mon bon père, dit oelî^l én s’li|^nouil
lant pour recevoir sa bénédiction, je ite savais
pas que vous aviez été souffrant. J’ài amélié
mes cousins pour Vous les présenter.
Le yjeiliard essaya jdo se lever, mais il était
trop faible; il,dut se contenter de leur tendre
la maiti, que les jeunes Maxwell serrèrent avec
plaisir^vtaiit fi _ y avait de courtoisie et de
bonté dans son accueil.
— Peiit-ôtré vos jeunes parents voudraient
ils goûter, moa miel et aller visiter mes ruches?;,)^ , ..,■■-■1.
Rita sàièlt cette ôccàSlbin'"diifiér 'à la cuisine trouver la vieille Maruccîa, aussi grognon
que dévouée; elle se déridait pourtant toujours
à la vue de la' «demoiselle* et lui laissait
faire tout ce qu’elle voulait; mais avant de
conviecj aes cousins à goûter la collation qu’on
leur offrait, Rita exigea qué »on cher confesseur avalât la gelée qu’elle lui avait apportée ;
il essaya pour luí faire plaisir, mais il fut vite
rassasié.___________________fd suivre).
IVouvelles politiques
La rentrée des deux Chambres a
eu lieu mardi dernier. Les députés
n’ont pas eu une séance très brillante:
un petit nombre de présents, peu d’animatien dans la discussipn. Après les
commémorations d’usage, le député
Cabrini salue aYé&AmptiPn les socia,
listes japonais à mort à
Tukio. Ensuite le budget du trésor est
rapidement approuvé; quelques orateurs ont recommandé au ministre de
réprimer les abus de la fiscalité, et„
de limiter les dépenses occasionnées
par la bureaucratie et le grand nombre d’employés.
L’intérêt était plus vif pour la séance
du Sénat. Le premier point de l’ordre
du jour se référait au rapport de la
comfiiiasion sur la réforme du Sénat.
Les impatients voulaient la discussion
immédiate, mais lé Sénat se range à
la proposition du Président de la commission, M, Finali ; la discussion aura
lieu aussitôt après la discussion des
budgets. Le Sénat, paraît-il, veut affirmer sa vitalité en insistant pour la
priorité de la discussion de plusieurs
problèmes importants qui doivent être
soumis à l’examen du Parlement. Entre autres les conclusions de la Commission d’enquête sur les confiits agraires des Romagnes, dont le rapport
vient d’être publié et distribué aux
Chambres, Il y aura certainement une
discussion très étendue, tant au point,
de¿vue social que politique.
Le ministre de la marine a déposé
un projet pour compléter et modifier
la loi approuvée en 1909. Il demande
de.nouveaux crédits pour la somme
de 164 millions, à répartir en 8 années d’exercice, afin d’avoir en 1916
une flotte qui réponde aux besoins de
la défense nationale. C’est une douloureuse nécessité, mais nous ne pouvons nous y soustraire. Maintenant
l’Autriche augmente prodigieusement
sa flotte et de nouveaux crédits pour
la construction de navires de guerre
ont été demandés aux Délégations autrichiennes.
Le départ subit et mystérieux du
navire de guerre Pisa pour l’Orient a
provoqué de nombreux commentaires.
L’explication officielle donne ce voyage
comme une exercitation navale d’entraînement ayant aussi pour but une
visite aux nombreux italiens établis à
Alexandrie d’Egypte. On exclut absolument qu’il s’agisse d’une démonstration hostile à la Turquie,
Dimanche dernier les élections ad
«
ministratives de la ville de Mlllip ont
amené la victoire des constitq^io&els,
alliés il faut le dira ’ aux clérieaux.
Les socialistes occupent les 15 Sièges
de^Ia minorité et le premier éià est
aussi un socialiste. Les radicaux sont
complètement battus, ayant yaînement
tenté de s'allier aux .autwm partis éàtrômes pour constituer un^tfloc populaire.
L’Académie de «laCrûsca^ afêlé solennellement le centenaire dtt décret
de l’empereur Napoléon qui lui restituait son antique autonomie, lui: donnant pour but principal la rédaction
du dictionnaire dé la langue italiènne.
Le discours commémoratif a été prononcé par M. Ferdinand Martini, fin
lettré avant d’être homme politique,
ministre et gouverneur de l’Erythrée.
L’Académie poursuit lentement sa tâche laborieuse, puisque l’édition actuelle du vocabulaire, entreprise depuis plus de 20 ans, n’arrive qu’à la
lettre L.
Dans la Champagne, de violentes
émeutes ont éclaté. Les vignerons ont
mis à sac les ateliers et les caves de
quelques-uns des grands producteurs
de vin de champagne. Ils ont brisé
des milliers de bouteilles, éventré des
tonneaux, versé dans la Marne et dans
les fossés des centaines d’hectolitres
de vin. Tous les cultivateurs sont solidaires, et approuvent ces aot«u. .tIs
demandent au gouvernement de pourvoi/contre les fraudeurs; c’est-à-dire
contre les' grands fabricants qui font
venir d’ailleurs et à meilleur compte
les raisins pour enfabriquer dd champagne. Ce qui fait que pendant que
le débit de ce vin de luxe augmente
dans le monde entier, les viticulteurs
du payst.re vendent pas leurs récoltes
et sont réduicS à la misère. L’agitation continue. Les troupes ont dû intervenir pour rétablir et maintenir
l’ordre. Dans un meeting de vignerons on a décidé de suspendre tout
acte de sabotage en attendant que le
gouvernement fasse droit à leurs revendications. La Chambre s’en est
occupée et a voté un ordre du jour
satisfaisant.
Turquie. D’après les dernières nouvelles officielles la situation devient
inquiétante dans le Yemen. Cinq nouveaux bataillons et une division Comprenant des batteries à tir rapide et
des mitrailleuses, viennent d’être envoyées dans la péninsule arabique.
Le ministre de la guerre a prononcé
une harangue au départ, disant aux
soldats qu’il s’agit de sauver ;une partie du territoire mise en danger. La
ville de Saana est encore cernée et
les communications interrompues.
Japon. La police a découvert un
complot anarchiste contre l’empereur
et sa famille. Le procès vient de se
terminer à Tokio avec la condamnation à mort de 25 accusés. Mais le
Mikado ayant accordé la grâce à 12
condamnés, les autres ont été exécutés
dans la prisop. mesures extrêmement sévères ont été prises dans tout
l’empire contre les Comités socialistes
qui ont été dissous : on a supprimé
des journaux et procédé à de nom
breuses arrestations.
M
L.
Ab. payés «t non qntfteÉÇIn« ;
19il: H. .lahier (Qorgie), St-GermÉft* Jean
Travers, anc., La Tour - Sus. Balrnas (Oaclay),
Californie - H. Pascal, Rodoret (solde 1911) E. Pons, past.. Id. (solde 1911) - B. Qriset,
Envers-Pinache - Màrg.te Poët, veuVe Rostan,
Ponaaret - François Peyrot, boulanger, Perrier
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